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iCD
NOBILIAIRE 7^
UNIVERSEL
DE FRANCE
ou RECUEIL GENERAL
DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES DE CE ROYAUME
M. DE SAINT-ALLAIS
AVEC LE CONCOURS
DE MM. DE COURCELLES, L'ABBÉ DE L'ESPINES, DE SAINT-PONS
ET AUTRES GÉNÉALOGISTES CÉLÈBRES
TOME TROISIÈME
PREMIÈRE PARTIE
PARIS
LIBRAIRIE BACHELIN-DEFLOREN NE
3 , QUAI MALAQUAIS, 3
MDCCCLXXIll
NOBILIAIRE UNIVERSEL
DE FRANCE
IMPRIMERIE DE PILLET ET DUMOULIN
RUE DES GRANDS-AUGUSTINS, 5, PARIS.
NOBILIAIRE UNIVERSEL
DE FRANCE,
• ou
RECUEIL GÉNÉRAL
DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES
DE CE ROYAUME
Par M. DE Saint- Allais, auteur des Généalogies
historiques des Maisons souveraines de l'Europe.
La première partie contient les généalogies de plusieurs familles de France,
parmi lesquelles on distingue celle de Montmorency.
La deuxième partie fournit le Répertoire héraldique, c'est-à-dire la désignation
des armoiries de toutes les familles de France dont le nom commence par la
lettre A. Ce répertoire est ce qui a paru de plus complet dans ce genre.
TOME TROISIÈME.
A PARIS,
Au Bureau du Nobiliaire universel de France,
rue de la Vrillière, n" lo.
Réimprimé en 1.8^2-18^3,
A LA LIBRAIRIE BACHF.LI N-DEFLOR ENNE,
^, Quai Malaquais.
NOV 1 0 1967 )j
NOBILIAIRE UNIVERSEL,
OU
RECUEIL GÉNÉRAL
DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES
DE FRANCE,
Formant les matériaux du Dictionnaire universel
de la Noblesse.
DRYAS ou BRI AS, faisant partie du comté de Saint-
Pol en Artois, diocèse d'Arras, est une terre et seigneurie
qui a donné son nom à une maison également illustre par
son ancienneté et par ses alliances, qui lui donnent entrée
dans tous les chapitres nobles des Pays-Bas, où elle est
admise depuis plus de quatre cents ans sans interruption,
jusqu^à présent.
D'après les titres, chartes ou cartulaires de Tan iioo,
il paraît que la terre de Bryas fît l'apanage d'un des cadets
de la maison des comtes de Saint-Pol, lesquels étaient ori-
ginaires des comtes de Boulogne-sur-Mer, qui ont long-
temps tenu le comté de Saint-Pol en fief, qu'ils ont trans-
mis à leurs descendants qui ont fait la maison des comtes
de Saint-Pol; ce qui arriva après l'incursion des Normands.
Vers l'an 88 1, ce comté passa dans la famille des comtes
de Ponthieu, dont sortit Guillaume, I" du nom, qui re-
prit, en 965, sur Arnoul le jeune, comte de Flandre, les
comtés de Ponthieu et de Saint-Pol que ses prédécesseurs
avaient usurpés. Il les partagea entre ses fils: Hilduin l'aîné
eut le comté de Ponthieu ; Hugues le cadet eut le comté-de
Saint-Pol, qui passa ensuite dans la maison de Châtillon.
2 DE BRYAS.
Henri qui suit, un des descendants cadets de Hugues, eut
en partage la terre de Bryas, dont il prit le nom qu'il
laissa, à sa postérité actuellement existante en la personne
d'Alexandre - François - Ferdinand - Guislain -Marie, comte
de Bryas.
I. Henri de Bryas, seigneur de Bryas, est qualifié miles
(chevalier), dans des actes des années 1199 et 1202, qu'il
fit avec sa femme Harvidis, des donations aux religieux de
Claimarais. Il eut pour successeur :
n. Bauduin de Bryas, chevalier, seigneur de Bryas,
qui avait pour épouse dame Félicie", laquelle vivait en
1237. Adam, leur fils aîné, étant mort sans postérité, son
frère Guillaume ci-après lui succéda.
III. Guillaume- Agodéis de Bryas, chevalier, seigneur
de Bryas, avait pour femme, en 1257, dame Marguerite,
dont naquit Jean, dit Losteghiers (nom de guerre); et Bau-
duin. Le premier étant mort sans hoirs, Bauduin son frère
ci-après, recueillit son bien.
IV. Bauduin de Bryas, chevalier, seigneur de Bryas en
i328, se maria avec Ermeline, dame de Britel, et eut pour
successeur :
V. Hugues DE Bryas, chevalier, seigneur de Bryas et de
Britel, qui épousa en premières ou en secondes noces
Jeanne, dame de Heuchin, et N...., dame de Longueval. Il
eut de cette dernière :
VI. Henri de Bryas, chevalier, seigneur de Bryas et de
Britel, qyi contracta alliance avec Anne, dame de Fiennes.
Ils eurent pour descendant :
VII. Jean de Bryas, chevalier, seigneur de ftryas, de Bri-
tel, Héricourt et Gricourt, qui épousa, en 1448, Jeanne de
Créquy, dame héritière de Royon, au comté de Saint-
Pol en .Artois, fille d'Oudart de Créquy, seigneur de
Royon, et de Jeanne de Renty. Ce Jean de Bryas fut tué à
la bataille de Montlhéri, en 1465, en combattant pour le
duc de Bourgogne. Il était neveu de N.... de Bryas, reçue
chanoinesse au chapitre noble de Maubeuge en 141 4. Il
laissa pour enfants :
I .° Jacques de Bryas, I®"" du nom, qui suit :
2." Louis ou Charles-Louis de Bryas, qui a fait la
branche des marquis de Royon ;
3.° Tristian de Bryas, mort sans alliance;
DE BRYAS. - j
4." Claire de Bryas, chanoinesse du chapitre noble
de Maubeuge, où elle mourut le 20 mars i5io,
gisant avec épitaphe ;
5." et 6." Deux autres filles, aussi chanoinesses de
Maubeuge, dont une épousa Jacques de Cuinchy.
VI II. Jacques de Bryas, I" du nom, chevalier, seigneur
de Bryas, de Britel, Héricourt, Gricourt, Ourton, Coisy et
Waltencheux, épousa en premières noces Jeanne de Saint-
Amand, laquelle mourut en i5i^ sans enfants; et en se-
condes noces Jeanne du Plessis, fille du seigneur du Plessis
et d'Anne de Bourbon. Du second lit sortirent :
i." Jacques de Bryas, IP du nom, qui suit;
2.** Jacqueline de Bryas, qui épousa, en i528, Ro-
bert de Framezelles, seigneur de Verchocq, fils de
Guillaurrie de Framezelles et de Philipotte de
Blondel ;
3.° Antoinette de Bryas, mariée à Antoine de Ha-
barcq ;
4.* Françoise de Bryas, femme d'Antoine de Vief-
ville, seigneur de Wailly.
IX. Jacques de Brays, IP du nom, chevalier, seigneur
de Bryas, de Britel, Héricourt, Gricourt, Ourton, Coisy,
Waltencheux et Roisneux, gouverneur de Renty en 1549,
qu'il défendit contre les Français; puis de Marienbourg en
i563, étant depuis i558 colonel d'un régiment d'infanterie
wallonne, et du conseil de guerre de Sa Majesté catholique;
avait épousé, en 1 536, Jeanne de la Cressonnière, dame
de Hernesse, fille de Florent de la Cressonnière et de dame
Françoise le Grand, dont naquirent :
i." Jacques de Bryas, IIP du nom, qui suit;
2.** Françoise de Bryas, qui épousa, en i558, messire
Frédéric de Wissocq, chevalier, seigneur de Bomy,
la Cousture, Helly, etc. ; fils de Charles de Wis-
socq, seigneur de Bomy, etc., et de dame Denise
Lefèvre-Hemstede.
X. Jacques de Bryas, IIP du nom, chevalier, seigneur
de Bryas, de Britel, Héricourt, Gricourt, Ourton, Coisy,
Waltencheux, Roisneux, Cauroy, la Hernesse et Trois-
vaux, baron de Moriamé, premier pair de Liège, colonel
d'un régiment wallon, du conseil de guerre de sa majesté
catholique, gouverneur de Marienbourg, commandé au
4 DE BRYAS.
siège d'Anvers, pour chef de trois mille Wallons, épousa
en premières noces Marie de Buissy, dame héritière de
Noullettes, fille de François de Buissy, allié, i.° à Cathe-
rine de Boufflers ; 2." à Claire d'Asset, dont il n'eut point
d'enfants; et en secondes noces, en 1584, il épousa Adrienne
de Nédonchel, dame de Molinghen en Artois, fille de
François de Nédonchel, seigneur d'Isbergue, et de dame
Isabeau du Biez. De cette alliance vinrent :
I." Chyles de Brj^as, qui suit;
2.° Henri de Bryas, baron des Granges, d'Aubre-
mont etd'Awondance, du conseil de guerre de leurs
majestés impériales et catholiques, gentilhomme de
la chambre de son altesse l'électeur de Cologne,
prince de Liège, colonel de cavalerie, gouverneur
de Furnes et de Philippeville, lequel mourut au
mois d'octobre 1662, et fut marié deux fois :
i.° avec Philippote de Fourneau, dame de Fénal,
d'où vint :
i." Anne de Bryas, chanoinesse du chapitre no-
ble de Nivelles, morte en i636;
2.° Charles de Bryas, mort sans postérité ;
Et en secondes noces, avec dame Renée de Gli-
mes, fille de Gabriel de Glimes, baron de Flo-
rennes, et de Marie de Billehé, dont naquit :
Gabriel de Bryas, baron des Granges, etc., qui,
de son épouse, dame de la Haye, fille du comte
d'Hézèques, eut une fille mariée à César Glimes-
de-Brabant, marquis de Florennes ;
3.° Guislain de Bryas, seigneur de Molinghem, che-
valier de l'ordre militaire de Calatrava, comman-
deur de Molinos et de la Guarota, conseiller au
conseil suprême de guerre de sa majesté catholique,
et capitaine général de la cavalerie légère de son
armée contre le Portugal, gouverneur du Luxem-
bourg et de Venlo. C'est en sa faveur que le roi
Philippe IV, par lettres-patentes du 20 juin 1645,
érigea la terre et seigneurie de Molinghem en mar-
quisat. Etant mort sans postérité, ce marquisat
échut à Englebert, comte de Bryas, son neveu,
mentionné ci-après ;
4.° Maximilien de Bryas, seigneur de Waltencheux,
de Gricourt et d'Ourton, mestre-de-camp d'infan •
DE BRYAS. 5
terie wallonne, gouverneur de Douay, lequel
épousa Marie Van den Perre, dont il eut :
i.° Charles-Sylvestre de Bryas, seigneur de Wal-
tencheux, marié en premières noces à Véronique
Bernard, baronne de Tintigny, dont naquit Marie-
Françoise de Bryas, marié à Chrétien-François
Delattre, seigneur d'Ayette, comte de Neuville;
et en secondes noces époux de Marie-Jeanne-
Isabelle Delattre d'Ayette, dont sortit : i." N,...
de Bryas, baron de Waltencheux, capitaine
aux gardes wallonnes, marié à mademoiselle d^O-
sorio; 2." Jacques-Théodore de Bryas, chanoine
de Cambray ;
2." Octave-Alexandre de Bryas, chevalier, seigneur
d'Awondance, marié en r68o, avec mademoi-
selle de Haynin ;
3.° N.... de Bryas, chanoine de Tournay;
4." Anne de Bryas, dame héritière d^Héricourt, ma-
riée à Gilles de Fiennes, chevalier, seigneur de
Renauville, fils de Maximilien de Fiennes sei-
gneur d'Estrée et de Renauville, et de dame Fran-
çoise de Bryas-Royon ;
5." Marie de Bryas, morte sans alliance;
6." Adrienne de Bryas, alliée à messire de Bierne,
seigneur de Halle, de Hoymile et de Quatripetz,
sans postérité. Il étaitTils aîné de Charles de Bierne,
seigneur de Halle, et de Françoise de Lens-de-
Blendecques.
XI. Charles de Bryas, chevalier, seigneur de Bryas, de
Britel, Hernicourt, Troisvaux, Lannoy, Gauchin et Ver-
loing, baron de Moriamé, premier pair de Liège, com-
mandant d^un corps d'armée, gouverneur de Marienbourg,
en faveur duquel et en considération de sa naissance et de
ses services militaires, la terre et la seigneurie de Bryas fut
érigée en comté, avec réunion de celles de Britel, Trois-
vaux, Grossart, Rolancourt, Hernicourt, Saint-Martin-
Glise, Béthonval-Béthonvalet, Lannoy, Gauchin et Ver-
loing, par lettres-patentes du roi Philippe IV, du 3o mai
1649. Il avait épousé, en 1626, Anne Philiberte dTmmer-
selle, fille du seigneur dTmmerselle,*comte Bouckoven, sei-
gneur de Laon, vicomte héréditaire d'Alost, et de Marie
de Renesse, laquelle avait pour père messire Guillaume de
6 DE BRYAS.
Renesse, chevalier, seigneur de Montenacq, et pour mère
dame Anne de Rubempré. Ils eurent pour enfants :
I ." Guislain-Charles, comte de Bryas, chef et mestre-
de-camp de douze compagnies d'infanterie wal-
lonne, lequel, par piété, se fit carme déchaussé en
i653;
2.° Henri, comte de Bryas, gouverneur d'Avesnes;
3." Englebert, comte de Bryas, chevalier de Malte,
qui suit ;
4.° Jacques-Théodore, comte de Bryas, chanoine de
la cathédrale de Tournay, conseiller ecclésiastique
et maître aux requêtes du grand conseil à Malines,
par lettres-patentes du mois de décembre 1666,
puis évéque de Saint-Omer, et ensuite archevêque
et duc de Cambray en 1675, mort le 16 novembre
1694;
5." Anne- Adrienne, comtesse de Bryas, chanoinesse
du chapitre noble de Nivelles, puis religieuse car-
mélite à Anvers en i65i ;
6." Hélène, comtesse de Bryas, chanoinesse du cha-
pitre noble de Mons.
XII. Englebert, comte de Brvas, chevalier de Malte,
marquis de Molinghem, baron de Moriamé et d'Herni-
court, premier pair de Liège, grand bailli héréditaire des
bois et forêts du Hainaut, seigneur des terres de Bryas,
Britel, Grossart, Troisvaux, Hernicourt, Saint-Martin-
Glise, Béthonval-Béthonvalet, Lannoy, Gauchin, Verloing
et Molinghem, situées en Artois; de Moriamé, Thilbau-
duin, Hansinne et Oret, au pays de Liège; quitta la croix
de Malte, et se maria, en 1664, à Isabelle-Albertine, née
comtesse d'Argenteau, fille de Jean, comte d'Argenteau,
d'Esseneux et du Saint-Empire, et d'Isabelle, née com-
tesse de Thiennes, laquelle avait pour père messire Tho-
mas, comte de Thiennes, baron de Heuchelem, seigneur
de Rumbeck, et pour mère dame Anne, comtesse de Re-
nesse, de laquelle il eut :
I ," Charles-François - Théodore, comte de Bryas,
mort à Paris dans la seizième année de son âge, le
9 décembre 1 681; enterré à l'église de Saint-Sulpice;
2." Englebert-Fr^édéric, comte de Bryas, qui suit;
3.° Anne-Isabelle, comtesse de Bryas, chanoinesse du
DE BRYAS. 7
chapitre noble de Maubeuge, l'an i68r, morte car-
mélite à Namur ;
4." Marie-Catherine, comtesse de Bryas, aussi cha-
noinesse de Maubeuge, Tan 1681 ; reçue dame de
Tordre de la Croix étoilée en 17 18, qui épousa, en
1687 Rasse-François, prince de Gavre, marquis
d'Ayseaux ;
5.° Claire-Honorine, comtesse de Bryas, chanoinesse
du chapitre noble de Mons, qui épousa, en 1694,
Philippe d'Anneux, marquis de Wargnies, prince
de Barbençon.
XIII. Englebert-Frédéric, comte de Bryas, marquis de
Molinghem, baron de Moriamé et d'Hernicourt, premier
pair de Liège, grand bailli héréditaire des bois et forêts du
Hainaut; seigneur souverain des villes et terres franches
de Fumay et Revin-sur-Meuse, seigneur des terres de Bryas,
Britel, Molinghem, Troisvaux, Hernicourt, Hucquelier,
Antin, Grossart, Saint-Martin-Glise, Béthonval-Béthon-
valet, Lannoy, Gauchin, Verloing, Canteraine, Héron-
sard, Hesmond et Personnat de Saint-Pol, situées en Ar-
tois; de Moriamé, Thilbauduin, Hansinne et Oret au pays
de Liège ; colonel propriétaire d'un régiment de treize com-
pagnies wallonnes, au service de Sa Majesté catholique;
fut tué à la bataille d'Eckeren, le 3o juin 1703, à l'âge de
vingt-six ans, à la tête du corps qu'il commandait. Il
avait épousé, en 1693, dame Willelmine, née comtesse de
Mérode-de-Groesbeck et du Saint-Empire, fille de Ferdi-
nand-Maximilien, comte de Mérode-de-Groesbeck et du
Saint-Empire, seigneur de Jéhay, et de dame Albertine-
Marie-Magdei|ine-Bonne, née comtesse de Mérode-Wes-
terlo, dont il eut : •
i," Englebert-Frédéric- Ferdinand, comte de Bryas,
qui suit;
T.." Marie-Magdeleine Bonne, comtesse de Bryas,
chanoinesse du chapitre noble de Maubeuge,
morte en 171 1, âgée de quatorze ans ;
XIV. Englebert-Frédéric-Ferdinand, comte de Bryas,
marquis de Molinghem, baron de Moriamé et d'Herni-
court, premier pair de Liège, membre de l'état noble dudit
pays et comté de Looz, ainsi que membre du corps de la
noblesse des états d'Artois; grand bailli héréditaire des bois
8 DE BRYAS.
et forêts du Hainaut, seigneur haut-justicier des villes et
terres franches de Fumay et Revin-sur-Meuse; seigneur
des terres de Bryas, Britel, Molinghem, Troisvaux, Herni-
court, Hucquelier, Antin, Grossart, Saint-Martin-Glise,
Béthanvol-Béthonvalet, Lannoy, Gauchin, Verloing, Can-
teraine, Héronsard, Hesmond, Personnat de Saint-Pol, si-
tuées en Artois ; de Moriamé, Thilbauduin, Hansinne et
Oret au pays de Liège : épousa, en 1749, Marie-Françoise-
Aldegonde-Guislaine, née comtesse de Hamal et du Saint-
Empire, chanoinesse du chapitre noble de Nivelles, fille
d'Alphonse-Ferdinand, comte de Hamal, de Masny et du
Saint-Empire, baron de Vierves, et de dame Marie-Ber-
nardine-Gertrude-Félicité, née comtesse de Renesse, dont
naquirent :
I .*' Alphonse - Ferdinand - François- Marie- Frédéric
comte de Bryas, qui suit; ,
2." Albert-Louis-Marie-Alexandre, comte de Bryas,
mort sans alliance en 1780;
3.° Charles-Joseph-Guislain, comte de Bryas, mort
aussi sans alliance en 1778;
4.° François-Englebert-Ignace-Guislain, comte de
Bryas, colonel au service d'Espagne ;
5." Albertine-Marie- Gertrude-Guislaine-Philippine,
comtesse de Bryas, chanoinesse du chapitre noble
de Nivelles, en 1766 ; mariée, en 1769, à messire
Jean-Amour, comte de Berlo-d'Hozémont, fils de
messire Maximilien-Henri, comte de Berlo-d'Ho-
zémont, et de dame Anne-Louise, née comtesse de
Haudion et Wyneghem. .
XV. Alphonse - Ferdinand - François - Marie - Frédéric,
.comte DE Bryas, marquis* de Molinghem, baron de Mo-
riamé et d'Hernicourt, premier pair de Liège, membre de
l'état noble dudit pays et comté de Looz, ainsi que mem-
bre du corps de la noblesse des états d'Artois ; grand bailli
héréditaire des bois et forêts du Hainaut ; grand bailli
d'entre Sambre et Meuse, et membre des états réviseurs;
seigneur haut -justicier des villes et terres franches de
Fumay et Revin-sur-Meusê; seigneur des terres de.Bryas,
Britel, Molinghem, Troisvaux, Hernicourt, Hucquelier,
Antin, Grossart, Saint-Martin-Glise, Béthonval-Béthon-
valet, Lannoy, Gauchin, Verloing, Canteraine, Héron-
sard, Hesmond, Personnat de Saint-Pol, situées en Artois;
DE BRYAS. 9
de Moriamé, Thilbauduin, Hansinne et Oret au pays de
Liège; major au service de Sa Majesté Tempereur d^Au-
triche ; lequel épousa, en 1780, mademoiselle Ernestine-
Caroline-Marie-Françoise, née marquise de Croix-d'Heu-
chin, chanoinesse du chapitre noble de Denain, qui a eu,
du côté paternel, un oncle vice-roi du Pérou, comman-
deur de Tordre teutonique et colonel du régiment royal
des gardes wallonnes en Espagne; un grand oncle capi-
taine général au service d^Espagne, et vice-roi du Mexi-
que; deux tantes chanoinesses de Mons et une de Denain.
Elle était fille d^ Alexandre-Louis-François, marquis de
Croix-d'Heuchin, et de dame Marie-Anne-Françoise, née
comtesse de Groesbeck, de Wemeling et du Saint-Empire,
baronne de Schuren, dame de Dussen, etc. De ce mariage
naquirent :
I ." Alexandre-François-Ferdinand-Guislain-Marie,
comte de Bryas, né le i" octobre 1781, dont Tar-
ticle suit;
2.° Roger, comte de Bryas, mort en bas âge en 1784;
3.° Charles-Guislain-Marie-Louis-Alphonse, comte
de Bryas, né le 8 février 1786, qui a été officier
au régiment de Berry, cuirassiers;
4.° Frédéric-Guislain-Scholastique-Marie, comte de
Bryas, mort en bas âge en 1798;
5 ." Françoise-Lidwine-Alexandrine-Marie, comtesse
de Bryas, morte en bas âge en 1783 ;
6." Bathilde-Amélie-Gaetane-Marie, comtesse de
Bryas, morte à l'âge de dix-neuf ans, en 1809,
sans postérité ;
7.° Sabine-Isabelle-Brigite-Frédérique-Marie, com-
tesse de Bryas, morte en bas âge en 1796.
XVI . Alexandre -François -Ferdinand - Guislain - Marie ,
comte de Bryas, marquis de Molinghem, baron de Mo-
riamé et d'Hernicourt, etc., chef d'escadron au régiment
du roi, cuirassiers, chevalier de la légion d'honneur, lequel
a fait les sept dernières campagnes en Autriche, en Prusse,
en Russie, en Allemagne et en France; et a été blessé trois
fois aux batailles d'Essling, de Leipzig, et à la défense de
Paris, le 3o mars 18 14.
Armes : « D'or, à la fasce de sable, surmontée de trois
» cormorans de sable membres et becqués de gueules. »
lo DE LA VILLE DE FEROLLES.
VILLE-DE-FERQLLES (de la), en Poitou, famille
noble et ancienne, originaire de Bretagne, et qui tire son
nom du château de la Ville, situé dans la paroisse de Boaye,
évêché de Nantes, appelé de nos jours la Vilïe-en-Boaye^
qu'elle possédait dès le douzième siècle.
I. Guillaume de la Ville, damoiseau, seigneur dudit
lieu, vivant en i23o, épousa une dame nommée Amicie. II
eut pour fils :
II. Jehan de la Ville, P' du nom, chevalier, seigneur
de la Ville, vivant en 1269, qui accompagna le roi saint
Louis, dans la seconde croisade en la Terre-Sainte, On le
trouve compris dans le rôle des chevaliers de Fhôtel du roi,
où il est dit que messire Jehan de la Ville, lui quatrième
de chevaliers, reçoit oni^e cent livres, et mangeront en
l'hôtel du roi. Il avait épousé, vers Tan 1260, Mathilde
Ratault, de la maison des seigneurs de Carzay, une des
plus distinguées du Poitou. Il laissa de ce mariage :
III. Gui DE LA Ville, écuyer, seigneur de la Ville, qui .
accompagna Gérard Chabot, baron de Raiz, et le sire de
Machecoul, au voyage d'Aragon, qu'ils firent en i283,
avec les autres barons de Bretagne, à la suite du roi Phi-
lippe-le-Hardi, pour venger les vêpres siciliennes. Il servit
Jehan de Machecoul, dans la guerre qu'il fit à Olivier de
Machecoul, son frère, en i3o3; accompagna le duc de
Bretagne, lors qu'il fut rejoindre l'armée du roi, contre les
Flamands, et se trouva à la bataille de Mons-en-Puelle,
gagnée par Philippe-le-Bel, en i3o4. Il avait épousé, vers
l'an 1290, Sybille de Vivonne, d'une ancienne maison du
Poitou. Ses enfants furent :
i.° Gérard, dont l'article suit;
2.° Hervé, mentionné avec son frère dans un titre de
l'abbaye de Villeneuve, de l'an i33o;
3." Errard,varlet, tué à la bataille deCassel, en i328;
4.° Iseult, mariée, vers l'an i32o, à Jean Omard,
écuyer ;
5.° Mathilde de la Ville, mariée vers l'an i325, à
Guillaume Bechet, écuyer, d'une ancienne maison du
Poitou.
IV. Gérard de la Ville, écuyer, seigneur de la Ville,
se trouva, avec Errard, son frère^ à la bataille de Cassel,
contre les Flamands; suivit Jean III, duc de Bretagne, à
l'armée du roi Philippe de Valois, contre Edouard III, roi
d'Angleterre; servit ensuite dans les guerres de Bretagne,
DE LA VILLE DE FEROLLES n
sous les ordres de Gérard Chabot, sire de Raiz, qui suivait
le parti de Charles de Blois, contre Jean de Montfort, en
1341, et fut tué, avec les sires de Raiz et de Machecoul,
à la bataille de Roche-de-Rien, où Charles de Blois fut fait
prisonnier le 18 juin 1347. Il laissa de Philippe du Puy-
du-Fou, fille d^Eusèbe, chevalier, seigneur du Puy-du-
Fou et d'Anne d'Appelvoisin, qu'il avait épousée, vers
Fan i320 :
1° Geoffroy, dont l'article viendra;
•1° Hardouin, écuyer, qui servait en l'ost de Bou-
vines, en 1340, et fit les guerres de Gascogne, sous
les ordres du sire de Craon, en i35o et i35r ;
3.° Albert, religieux bernardin en l'abbaye dé Ville-
neuve, en Bretagne;
4." Jeanne, vivant en 1 35o, mariée à Joachim Gérard,
écuyer;
5.° Philippe de la Ville, religieuse à Nantes.
V. Geoffroy de la Ville,' écuyer, seigneur de la Ville,
servit, en 1364, sous les ordres de Gérard Chabot, sire de
Raiz, et assista à la bataille d'Auray, où périt Charles de
Blois, duc de Bretagne. Il suivit le sire de Raiz en Nor-
mandie, en 1370, lorsqu'il y alla joindre le connétable du
Guesclin, avec sa- compagnie d'hommes d'armes, dont
Geoffroy de la Ville faisait partie, et revint en Bretagne
joindre le sire de Clisson, à la fin de la même année. Il
avait épousé, vers l'an 1346, Jeanne de Beaumont, d'une
ancienne maison du Poitou, dite de Beaumont-Bressuire,
fille de Jean de Beaumont, seigneur de Glenay, et de Marie
de Montfaucon. De ce mariage vinrent :
i.° Jehan, dont l'article viendra;
2.° Léonet, écuyer, compris dans un rôle de la com-
pagnie d'hommes d'armes de Jean, sire de Breuil,
chambellan du roi et du duc d'Anjou, du 3 avril
* i38o, comme ayant servi aux guerres de Bretagne
dans cette compagnie, avec laquelle il se trouva à
* la montre qui fut faite à Angers, pour le même sire
du Breuil, par messire Tristan de la Jaille, cheva-
lier, le i" novembre i38o;
3." Perrot, auteur de la branche des seigneurs de
Ferolles, en Poitou, rapportée ci-après;
4.° Ermond ou Hernion, écuyer, qui suivit le conné-
table du Guesclin, dans plusieurs expéditions ; il est
12 DE LA VILLE DE FEROLLES.
mentionné parmi les écuyers de la compagnie de ce
seigneur, dans la montre qui en fut faite à Caen, le
I*' décembre 1370, et suivit depuis le sire de Ma-
checoul,qui accompagna le duc de Bourbon et les
Bretons, à la croisade qu'ils firent pour secourir les
Génois qui assiégeaient Tunis, en iSgo. Il fut tué
devant cette place;
50 Perronelle de la Ville.
VI. Jehan de la Ville, IP du nom, chevalier seigneur
de la Ville, servit, avec le connétable du Guesclin, aux
guerres de Guyenne, sous les ordres du duc d'Anjou, frère
du roi Charles V, en 1374; fut ensuite homme d'armes
d'Olivier de Clisson, connétable de France, ainsi qu'il ap-
pert par la montre qui en fut faite à Vannes, le i" février
1375 ; se trouva dans Nantes, assiégé au mois de décembre
i38o, par les Anglais, sous les ordres du comte de Buc-
kingham, qui fut obligé de lever le siège ; suivit le duc de
Bretagne, qui se joignit à l'armée du roi Charles VI, contre
les Flamands, en i382. On le trouve compris avec plu-
sieurs autres gentilhommes Bretons et Poitevins dans un
Vidimus latin de l'officialité de Nantes, de l'an i383, où il
est qualifié Johannes de Villd, miles. Il avait épousé, vers
l'an i386, Marie Buor, fille de N Buor, seigneur de la
Gerbaudière, d'une ancienne maison du Poitou. Il laissa
de ce mariage :
I." Jamet, dont l'article suit;
2." Jeanne de la Ville, mentionnée parmi les nobles
de la paroisse de Roaez, évêché de Nantes, à la
réformation de la noblesse de Bretagne, en 1427.
Son métayer fut en conséquence exempt de fouages.
On ignore si elle fut mariée.
VII. Jamet. DE la Ville, chevalier, seigneur de la Vilte,
servit, en 1 411, sous les ordres du duc d'Orléans et du
sire d'Armagnac, contre le duc de Bourgogne ; se trouva
au siège de Parthenay, en Poitou, sous les ordres du comte
de Richement, en 141 5 et 141 8; servit encore contre le
duc de Bourgogne, en 1420; fut homme d'armes de la
compagnie levée par le vicomte de la Bellière, pour la
délivrance de Jean V, duc de Bretagne, qui avait été arrêté
prisonnier par les Penthièvre, et dont la montre se fit le
22 juin 1420; servit, en 1429, sous les ordres du conné-
table de Richemont, alors duc de Bretagne, contre les
DE LA VILLE DE FEROLLES ij
Anglais ; se trouva à la bataille de Patay, en Beauce, et au
siège de Pouancé, en Anjou. Il avait épousé, vers Tan
1420, Jeanne Foucher, fille d^ Antoine Foucher, seigneur
de Thenye, de laquelle il n'eut point d'enfants.
Branche des seigneurs de Férolles.
VI. Perrot ou Pierre de la Ville, I" du nom, écuyer,
troisième fils de Geoffroy, seigneur de la Ville, et de
Jeanne de Beaumont-Glenay, servit dans la compagnie
d'hommes d'armes de Gérard Chabot, sire de Raiz, qui se
joignit au connétable du Guesclin, et fit la guerre aux
Anglais, en Normandie, en iByo; servait encore dans la
même compagnie, quand la montre en fut faite à Paris, le
i*"" janvier 1371, par le connétable du Guesclin, qu'il sui-
vit en Poitou, se trouva au mois de février de la même
année, aux sièges de Bressuire, de Montmorillon, Thouars,
Niort, etc.; s'établit en Poitou, où résidait la famille de sa
mère, et y fit la guerre aux Anglais, en l'iji et 1372; ser-
vit à la garde du château de Saintes, sous les ordres de
Jean de Linières, en", i38o; fut un des écuyers de la com-
pagnie de Renaud de Vivonne, et servit aux guerres de
Gascogne, en i386 et 1387, puis sous les ordres du maré-
chal de Sancerre, en Saintonge, Il épousa, vers l'an i388,
Matheline Audebaud, d'une ancienne maison du Poitou,
fille de Perrot Audebaud, écuyer, seigneur de la Perro-
nière, de laquelle il laissa :
I .° Perroton ou Pierre, dont l'article suit :
2." Jean, écuyer, homme d'armes de la compagnie
de messire Hue de Montiviliers, chevalier, et de
Robert d'Esne, gouverneur du pays de Valois, en
.1411;
3." Gérard, religieux en l'abbaye de l'Absie, en
Poitou;
4." Matheline, mariée, en 1422, à Louis Pison ,
écuyer, seigneur de la RouUière ;
5." Perronelle, qui épousa, en 1425, Jean Maslon,
écuyer, seigneur de la Lyonière ;
6,° Jeanne de la Ville, religieuse à Bressuire.
VII. Perroton ou Pierre de la Ville, Il^du nom, che-
valier, seigneur de Férolles, Saint-Cyr-la-Lande, Tour-
tenay, Mâcon, la Brosse-Guilguaud, des Grand et Petit
Mans, etc., suivit le parti de Charles VII, contre les An-
î4 DE LA VILLE t)E PÉROLLES.
glais, en Poitou, et devint célèbre dans les guerres de son
temps, où il se distingua par sa valeur. Sa réputation sub-
siste encore dans les environs de Thouars, où il combattit
longtemps, et où il est connu sous le nom de Miles de la
Ville de Férolles, qualification qu'on lui donnait dans les
titres de ce ternps. Il fit ses premières armes, sous le sire
de Parthenay, en Poitou, contre le duc de Berry, en 141 1,
assista à la reddition des villes de Poitiers, Niort et Chis-
zay, en 141 9; au siège de Parthenay, à la bataille de Baugé,
en -Anjou, en 1421; à celle de Gravelle, en 1423; com-v
manda un corps de troupes royalistes, en Poitou, avec
lequel on rapporte'qu'il battit sept fois en batailles rangées,
Irland de Beaumont, qui tenait le parti des Anglais. Sui-
vant la même tradition, qui est fort répandue dans le pays
qu'il habitait, son plus beau fait d'armes fut la victoire
signalée qu'il remporta près du château de Férolles, vic-
toire qui lui donna lieu de prendre ce surnom, que sa pos-
térité a toujours conservé depuis. Il servit aux sièges des
villes de Saint-Célérin, et de Sillè-le-Guillaume, en 1432,
ainsi qu'il conste par une quittance de lui, donnée cette
même année à Guillaume Thevenet, receveur des finances,
de quatre-vingt-sept livres, pour ses gages de chevalier
bachelier, et pour ceux de neuf écuyers qu'il. avait avec
lui. Il acheta, vers l'an 1440, la maison de Gouffier et le
château de Férolles, auprès duquel il avait si heureusement
combattu, et où il mourut, en 1455, avec la réputation
d'un grand capitaine. Il avait épousé, en 1420, Marie
Touchard, fille de Geoffroy Touchard, écuyer, seigneur de
la Touchardière, en Anjou, et de Marie Barathon. De ce
mariage vinrent :
i.° Pierre, dont l'article viendra;
2.° Geoffroy, homme d'armes de la compagnie de
Louis I", seigneur de la Trémoille et de Thouars,
comme il paraît par la montre qui en fut faite à
Talmont, en 1454;
3." Thibaud, religieux de l'ordre de Saint-Benoît, en
l'abbaye de Saint-Join-lès-Marne, en Poitou ;
4.° Hardouine, mariée à Perceval d'Appelvoisin ,
écuyer, seigneur de Bourneseaux ;
' 5." Anne de la Ville, religieuse à Fontevrault.
VIII. Pierre de la Ville-de- Férolles, III* du nom;
écuyer, seigneur de Férolles, Saint-Cyr-la-Lande, Tour-
tenay, Mâcon, la Brosse-Guilguaud, des Grand et Petit
DE LA VILLE DE FEROLLES iç
Mans, etc., se trouve compris dans la montre des gentils*
hommes du Poitou, faite par le roi Louis XI, en 1467,
et dans la liste des mêmes gentilshommes convoqués pour
le ban et arrière-ban des années 1462 et 1475, sous les
ordres des seigneurs de Parthenay et de Bressuire. Il était
homme d'armes de la compagnie de Gilbert de Chabannes,
chevalier, ainsi qu'il conste par la montre qui en fut faite
en 1473. Il avait épousé, en 1450, Guyonne de Souscelles,
d'une ancienne maison de la province d'Anjou, fille de
Jacques, seigneur de Souscelles, et de Marie de Fresnay.
Ses enfants furent :
i." Ambroise-Fidelis, dont l'article viendra;
2." Guichard, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem,
qui se trouva à la défense de Rhodes, sous les
ordres du grand-maître d'Aubusson, contre les
Turcs, en 1480 ;
3.^ Perrot ou Perroton, homme d'armes de la com-
pagnie de messire Jean du Mayne, chevalier, dOftt
la montre se fit à Dinan, en 1490 ;
4.'* Guillaume, homme d'armes de la compagnie de
messire Jacques de Bea'umont , chevalier , en
1448;
5.'* Marie, qui épousa, le 21 mai 1482, Giles Ba-
hourt, écuyer, seigneur de la Rogerie, fils de Jean
de Bahourt, et de Catherine de Lire ;
6," Jeanne de la Ville-de-Férolles, mariée, en 1488,
à Jeanne de Vouhet, écuyer, seigneur de Vouhet,
près Montmorillon.
XI. Ambroise-Fidelis de la Ville-db-Ferolles, écuyer,
seigneur de Férolles, Saint-Cyr, Tourtenay, Mâcon, des
Grand et Petit-Mans, la Brosse-Guilguaud, etc., servit
dans toutes les expéditions de son temps, où il accom-
pagna Louis II, seigneur de la Trémoille et de Thouars;
se trouva au siège de Parthenay en 1487, dans Farmée
du- roi Charles VIII, contre le comte de Dunois ;
servit la même année au siège de Nantes, avec les sei-
gneurs de la Trémoille et de Bressuire; au siège d'An-
cenis et à celui de Châteaubriant, à la bataille de Saint-
Aubin-du-Cormier en 1488; à celle de FornoUe, en Italie,
en. 1495. Il mourut en son château de Férolles, en i525,
laissant de son mariage, contracté en 1485, avec Jeanne
l
i6 DE LA VILLE DE FEROLLES.
Aubineau, fille de Jacques Aubineau, seigneur de la Ris-
cotellière :
I .° Pierre, dont Tarticle viendra ;
2.° Guichard, écuyer, qui se trouva à la défense de
Bayonne dans la compagnie d'hommes d'armes
des ordonnances du roi, sous le commandement
de N. de Saint-Bonnet, et dont la montre fut faite
le 28 mars 1524;
3." Renée-Fidelis, mariée le i3 juillet i5o5, à Giles
de Beauvaulier, écuyer, seigneur des Mallardières,
fils de Jean de Beauvaulier, écuyer, et de Jeanne
de l'Espinay;
4.° Jeanne de la Ville-de-Férolles, mariée à Valentin
Charbonneau, écuyer, seigneur de l'Echasserie,
X. Pierre de la Ville-de-Férolles, IV" du nom, écuyer,
seigneur de Férolles, Saint-Cyr-la-Lande, Maçon, Tour-
tenay, la Brosse-Guilguaud, des Grand et Petit-Mans,
Grenouillon, etc., né en 1490, fut élevé page de Louis II,
seigneur de la Trémoille et de Thouars, le plus grand
capitaine de son temps , et se trouva à la bataille
d'Aignadel, en iSog; à la défense de Dijon contre les
Suisses, en i5i3, et aux batailles de Novarre et de Mari-
gnan. Il assista à la convocation de la noblesse du Poitou,
en i533, et mourut en 1557. 11 avait épousé, en 1524,
Louise de Grenouillon, de laquelle il laissa :
i.° Pierre, dont l'article suit;
2." Claude, écuyer, homme d'armes de la compagnie
du maréchal de Montluc, en iSSg;
3." Jacques de la Ville-de-Férolles, homme d'armes
de la compagnie du comte de Suze, en i5j6.
XI. Pierre de la Ville-de-Férolles, V* du nom, che-
valier, seigneur de Férolles, Saint-Cyr-la-Lande, Tour-
tenay. Maçon, Liniers , Mayé , la Brosse-Guilguaud,
Grenouillon, des Grand et Petit-Mans, etc., servit dans
plusieurs expéditions de son temps contre les Huguenots
et les Allemands. Au mois de septembre i35j, il se rendit
à Laon, où le roi Henri II avait enjoint à tous les gen-
tilshommes de se trouver, après la perte de la bataille de
Saint-Quentin. Il se trouva, en i558, au siège de Calais,
par le duc de Guise; au rassemblement de la noblesse du
DE LA VILLE DE FEROLLES. 17
Poitou, convoquée en i562; à la défense de Poitiers
contre les Huguenots, commandés par Piles et Pardaillan,
en 1567, et contre Tamiral de Coligny, en iSôg; à la
bataille de Moncontour, sous les ordres du duc d'Anjou,
le 3 octobre 1569; accompagna ce prince, la même an-
née, aux sièges de TifFauges et de Montaigu. Ce fut vers
ce temps que son château de Férolles fut pillé à diverses
fois par Parmée de Tamiral de Coligny, et que la plus
grande partie des titres de sa maison fut perdue ou dé-
truite, ainsi qu'il était dit dans les lettres-patentes accor-
dées à son fils Nicolas par le roi Henri IV, au mois d'août
iSgS. U suivit, en 1574, Louis de Bourbon, duc de
Montpensier, au siège de la Forest-sur-Sèvre , et à ceux
de Marans, de Fontenay-ie-Comte et de Lusignan; se
trouva à la défense de Niort, en 1576; accompagna
Louis III, seigneur de la Trémoille et de Thouars, au
siège de Mesle, en 1577, en qualité de lieutenant de sa
compagnie d'ordonnance. Il lui avait rendu hommage
pour sa terre de Férolles, en i5j5, et prenait dans cet acte
le titre de noble et puissant Pierre de la Ville, cheva-
lier, seigneur de Férolles. Il fonda les capucins de la
ville de Thouars, vers l'an i58o, et mourut dans son
château de Férolles, en 1584. Il avait épousé à Paris, ver^
l'an i55o, Gabrielle le Maître, de laquelle il laissa :
\.° Pierre, écuyer, seigneur de Férolles, page des
rois Henri II et François II, en iSôg, qui servit
ensuite dans plusieurs expéditions de son temps, et
fit partie des gentilhommes portant cuirasse, qui
composaient la compagnie de M. de la Trémoille
en i58o, mort sans postérité;
2.° Guillaume, qui servait dans une compagnie d'ar-
quebusiers français commandée par M. de Saint-
Gisles, mort, ainsi que son frère, sans alliance et
Isans postérité;
,: 3.° Nicolas, dont l'article suit;
^ 4." Louise de la Ville-de-FéroUes, mariée à N....
Boxon, écuyer, seigneur des Rallières en Poitou.
XII. Nicolas de la Ville-de-Ferolles, I" du nom, che-
valier, seigneur de Férolles, Saint-Cyr-la-Lande,. Tourte-
nay, Mâcon, les Grand et Petit-Mans, la Brosse-Guilguaud,
Mayè, Grenouillon, Liniers, Chambretault, la Charrou-
lière, la Bellc-Marion, le Champ-Rémond, etc., dit le capi-
taine Férolles., se distingua dans toutes les guerres de son
i8 DE LA VILLE DE FEROLLE?.
temps, et s'acquit une grande réputation militaire. Il com-
mença à servir sous Pierre Pidoux, seigneur de Nesde, son
parent, et se trouva avec lui à la prise de Caliors', étant
sous les ordres du roi Henri IV. Il fut homme d'armes de
la compagnie des ordonnances du roi, en i585, et -suivit le
duc de Montpensier, lors qu'il alla attaquer les 'nouvelles
levées que le duc de Mercœur faisait dans le Poitou pour
le parti de la Ligue. Il servit au siège de Talmont et
de Fontenay-le-Comtè en 1 586; se rendit à l'armée
d'Henri IV, avec un corps de 5oo carabins qu'il comman-
dait, sur l'invitation que lui avait faite ce prince, par une
lettre très-flatteuse- et très-honorable, datée de Champigny,
du 2 avril i58g ; se trouva au premier siège de Paris et au
combat d'Arqués, la mê^e année; à la bataille d'Ivry où
il fut blessé en iSgo; lieutenant des quatre compagnies de
carabins ou chevau-lègers, commandées par Pierre Pidoux,
seigneur de Nesde, en iSgi, avec lesquelles il reprit la
ville de Chemillé en Anjou, dont les Huguenots s'étaient
rendus maîtres ; se trouva en 1592 dans l'armée du prince
de Conti, lorsqu'il s'empara de Mirebeau, et emporta d'as-
saut Montmorillon; fut du nombre des deux mille gentils-
hommes que le duc de la Trémoille mena à l'armée du roi,
en 1595, et se trouva avec ce seigneur au combat de
Fontaine Française, où il se distingua d'une manière par-
ticulière, et où il reçut encore d'honorables blessures, et au
siège d'Amiens, en 1597. Le roi Henri IV lui avait
accordé des lettres-patentes, au mois d'août 1593, où il est
dit qu'il est issu d'une noble et ancienne maison, et que lui
et ses ancêtres avaient toujours rendu de grands services
aux rois ses prédécesseurs. Ces lettres très-flatteuses pour
lui, prouvaient l'ancienneté de sa race, quoique, y
est-il dit, la plupart des titres de sa maison eussent été
perdus ou détruits dans les premier, second et troisième
troubles. Elles furent enregistrées à la chambre des
comptes, et à la cour des aides de Paris, et confirmées par
Louis XIII, au mois d'octobre 1610. Il reçut depuis
i58o jusqu'en 1600, plusieurs lettres aussi flatteuses qu'ho-
norables, des rois Henri III et Henri IV, de François et de
Henri de Bourbon, ducs de Montpensier, de Claude, duc
de la Trémoille, de François, comte de la Rochefoucault,
qui en i595, ayant levé une compagnie d'ordonnance,
le priait d'en accepter le guidon; de Jean de Chourses,
seigneur de Malicorne, et de Jean de Baudéan, seigneur
de Parabère. Toutes ces lettres sont remplies des marques
DE LA VILLE DE FEROLLES.
19
de la plus haute estime et de la plus grande considé-
ration. Il avait épousé, le i3 novembre i585, Louise
Sochet, dame de la Charoullière, près de Thouars, tille
de Jean Sochet, écuyer, seigneur de la Charoullière et
de Renée Gauvain. Il mourut en 1626, laissant de son
mariage :
i." Pierre, dont l'article viendra;
2." Nicolas, chevalier, seigneur de Chambertault,
auteur de la branche des seigneurs des Dorides,
rapportée ci-après;
3," René, écuyer, prieur de Tourtenay, seigneur de
la Charoullière et de la Belle-Marion, mort en i632;
4.° François, mort sans postérité, avant 1629;
5." Michelle, morte sans alliance, avant 1629;
6." Louise, mariée à haut et puissant Léon Au-
bineau, chevalier, seigneur de Rigné et de Mont-
brun ;
7.° Renée, morte sans alliance, avant 1629;
8." Noëlle de la Ville-de-Férolles, mariée à haut et
puissant Louis de la Haye-Montbault, seigneur de
la Godelinière et des Herbiers.
XIII. Pierre de la Ville-de-Ferolles, VP du nom, che-
valier de l'ordre du roi, seigneur de FéroUes, Saint-Cyr-la-
Lande, Tourtenay, Mâcon, Mayé, Liniers, Grenouillon,
des Grand et Petit-Mans, la Brosse-Guilguaud, etc., né en
i586, partagea en 1629 et i632, avec ses frères et sœurs, et
rendit hommage en 1639, pour sa terre de Férolles, à Henri,
duc de la Trémoille et de Thouars , dans lequel hommage
il se qualifie 'de très-haut et puissant seigneur. Il épousa
Marie de Meules, d'une ancienne maison de Poitou, sœu»
de Pierre de Meules, chevalier, seigneur du Fresne-Chabot,
de Mufflet, et de la Forêt-Montpensier. De ce mariage
vinrent :
i.° Pierre, dont le nom suit;
2." Louis, dit M. de Liniers, garde de la marine
puis major et lieutenant de roi de l'île de Cayenne,
oti il mourut sans postérité ;
3.° Pierre-Eléoflor, marquis de Férolles, qui com-
mença à servir dans un régiment d'infanterie où ij
se distingua, et fut ensuite employé dans l'île de
Saint-Jean de Terre-Neuve, avec le grade <\t çp-
lonèl ; un dés caps de la partie dé Touest de cette
20 DE LA VILLE DE FEROLLES.
île, opposé à la côte de TAmérique septentrionale,
porte son nom, qui lui fut donné alors. Les Anglais
le lui ont conservé, et l'appellent Férolles-Point.
Il obtint le gouvernement de Tîle de Cayenne, en
1678, et fut fait chevalier de l'ordre royal et mili-
taire de Saint-Louis en lôgS, et maréchal des
camps et armées du roi en 1702. Il avait obtenu
l'estime générale de tous les habitants de Cayenne,
et jouissait de la plus haute considération dans cette
colonie. Le père Labbat, dans son Voyage aux An-
tilles^ parle de lui avec éloge. Le marquis de Fé-
rolles revint en France en 1699, mais le roi
Louis XIV le renvoya à Cayenne en 1701, et le
fit lieutenant-général au gouvernement des îles et
terres-fermes d'Amérique, avec l'autorité et le pou-
voir les plus étendus, par lettres du i" mars 1701 .
Il mourut à Cayenne, sans postérité, le 4 août
1705. Il avait épousé à Paris, le 24 juillet 1700,
lors de son retour en France, Madeleine-Elisabeth
du Rieux-de-Fargis, d'une maison de Languedoc,
fille de Bernard du Rieux, maître-d'hôtel du roi,
et de Madeleine Habert de Montmort;
4.° Gilbert, enseigne des vaisseaux du roi, tué au
combat de la Hogue, le 29 mai 1692;
5." Gilesde la Ville-de-Férolles, écuyer, seigneur de
Fourgonneau, qui épousa N... de Fourgonneau
dé la Merlatière, dont il n'eut qu'un fils, N... de la
Ville, abbé de Férolles.
XIV. Pierre de la Ville-de-Férolles, VIP du nom, mar-
quis de Férolles, d'Avoir et de Liniers, seigneur de Fé-
rolles, Saint-Cyr-la-Lande, Tourtenay, Mâcon, etc., marié
avec Elisabeth de Chambes-de-Montsoreau, marquise d'A-
voir, d'une ancienne maison de Touraine, fille unique de
Charles de Chambes-de-Montsoreau, marquis d'Avoir, et de
Françoise le Marchand. De ce mariage sont issus :
I ." Louis, dont l'article viendra ;
2.° Urbaine de la Ville-de-Férolles, mariée en 1689
à Charles de Clermont-Tonnerre, comte de Cour-
celles , second fils de Jacques de Clermont-Ton-
nerre, comte de Thoury et dfe Gabriel de Glisy.
XV. Louis de la Ville-de-Ferolles, marquis d'Avoir,
servit dans la marine et mourut en Amérique. On ignore
s'il a été marié, mais il n'a point laissé d'enfants.
DE LA VILLE DE FEROLLES. 21
Branche des seigneurs des Dorides.
XIII. Nicolas de la Ville-de-Ferolles, II*^ du nom, che-
/■alier, seigneur de Chambertault, la Gatière, la Petitière,
les Dorides, la Belle-Marion, du Fresne, etc., second fils
le Nicolas, I*' du nom, chevalier, seigneur de Férolles,
;t de Louise Sochet , dame de la Charoullière , fut
l'abord destiné à Tétat ecclésiastique, comme on le
^oit par les lettres de tonsure qui lui furent accordées
e 21 septembre en 161 2, par Claude Chateigner-de-la
ilochepozay, évêque de Poitiers. Il fut convoqué, le 8
n"ars i635, au rassemblement du ban et arrière-ban de la
loblesse du Poitou, et rendit hommage, le 4 juillet 1646,
)our son château et maison noble des Dorides^ paroisse
les Aubiers, où il mourut le 8 novembre 1661. Il était
brt, lié avec Henri, duc de la Trémoille, quoique ce
;eigneur eût été obligé de quitter la France, à cause de son
ittachement au prince de Condé. Il avait épousé, le
i3 octobre 1623, Charlotte des Herbiers, d'une ancienne
naison du Poitou, fille unique et héritière de haut et
îuissant des Herbiers-de-FEtenduere, chevalier, sei-
peur des Dorides, d'Antoinette Rouhault. Ses enfants
■urent :
i.*" Charles, dont l'article viendra;
2.° René, ) ^ . ,
-2 o yi • \ morts jeunes, avant leur père;
4.° Marie, qui épousa i." Louis Richeieau, écuyer,
seigneur de la Coindric, la Coudre et autres lieux,
maire de la ville de Poitiers, dont sont descendus
^ MM. Richeteau de la Coindrie, existants de nos
jours; 2." Fouquet, écuyer, de la même famille que
Fouquet de la Varenne, valet de chambre et fa-
vori d'Henri IV;
5." Marguerite de la Ville-de-FéroUes-des-Dorides,
mariée, i.'Me i5 septembre 1654, avec haut et puis-
sant René de la Bouchardière, chevalier, seigneur
de Valançay, de la Barbotinière et de Balesme;
2." avec N.... de Berlan, chevalier, seigneur de la
Loire en Touraine. Elle eut plusieurs enfants de
chacun de ces deux mariages.
XIV. Charles de la Ville-de-Ferolles, chevalier, seigneur
des Dorides, la Pcrronnière, du Fresne, de la Rivière Juil-
22 DE LA VILLE DE FEROLLES.
lot, la Belle-Marion, l'Humeau, etc., servit en 1664, sous
les ordres du duc de la Vieuville, gouverneur de Poitou, à
la défense des côtes de cette province contre les Hollandais,
fut maintenu dans sa noblesse, en 1667, par jugement de
l'intendant de Poitiers, M. de Barentin, devant qui il avait
produit ses titres, lors de la recherche des nouveaux nobles,
et fut déclaré issu d'ancienne noblesse. Il mourut à Paris
le 2 juillet 1677, laissant de son mariage contracté le 10 fé-
vrier t659, ^^^^ Renée Picault, fille de Guy Picault, écuyer,
seigneur des Bordej, d'une ancienne famille de robe de la
ville de Parthenay, en Poitou, et de Marguerite de Riche-
teau :
i." Charles-Marie, né en 1660, entré au service fort
jeune, et qui se trouva à la bataille de Gassel en
1677, ^^ f^^ ^^^ ^^ ^679? ^ Tarmée du maréchal de
Créqui, en Allemagne, âgé de 19 ans;
2.° Guy-René, dont l'article viendra;
3." Augustin-Anne, dit le chevalier des Dorides ,
entré dans le régiment de la Ferté, infanterie, en
1684, d'où il passa dans celui de Châtillon, cava-
lerie, en 1689; successivement sous-lieutenant,
lieutenant et capitaine, tué à la bataille de Ner-
winde, le 20 juillet 1693 ;
4." Gharles-Armand-Jules , dit l'abbé des Dorides,
né le 27 septembre 1670, prieur-commendataire,
et seigneur-baron du Russeau, par la résignation
de Guy- René, son frère, qui en était pourvu, et
qui s'en démit en sa faveur, en 1680, mort en
1715;
5." Claude-Ferdinand, né le 10 février, dit le cheva-
valier de la Perronnière, puis M. de la Belli-
nière, qui se trouva au siège de Namur, par
Louis XIV, en 1692, où il acquit le surnom du
Brave de la Perronnière, mort sans alliance ;
6.° René, mort en bas âge;
7.° Henry-Louis, né le 7 décembre 1868, mort en
1670;
8.° Renée, mariée le 3i août 1686, à haut et puis-
sant Gabriel de la Haye-Montbault, chevalier, sei-
gneur de la Dubrie, le Verger, Beaulieu, Saint-
Aubin, etc., fils de messire Gabriel de la Haye-
DE LA VILLE DE FEROLLES. 2j
Montbault, chevalier, seigneur dé la Dubrie, et
d'Anne de Goulard ;
9." Marie de la Ville-de-Férolles, morte jeune.
XV. Guy- René de la Ville-de-Férolles, chevalier, sei-
gneur des Dorides, Saint-Clémentin, 1^ Perronnière,,, Cer-
veau, du Petit-Beaumont, du Fresne, la Rivière-Juillot,
etc., fut d'abord destiné à l'état ecclésiastique, et étudiait au
séminaire de Luçon, lorsque son frère aîné, Charles-Marie
fut tué. Il était déjà pourvu du prieuré du Busseau, par la
démission de Guy-Picault, son oncle, et il le fit passer à
Armand-Jules, son frère, lorsque, se trouvant l'aîné de
la maison, il renonça à l'état ecclésiastique. Il assista
en 1689, à la convocation 1!u ban et arrière-ban de la
noblesse du Poitou, et rendit hommage, le 24 octobre, de
la même année, de sa terre des Dorides, à Claude
Elzéar de Châtillon, seigneur et baron 4'Argenton.
Il fut encore convoqué pour le ban et arrière-ban de la
noblesse du Poitou en 1695, et fut choisi pour contrôleur
de son escadron, par les gentilshommes qui le composaient.
Il fut, ainsi que Charles-Armand-Jules, abbé des Dorides,
et Claude-Ferdinand, ses frères, maintenu dans sa noblesse
par jugement du 10 avril 1699, rendu par M. de Mau-
peou-d'Ableiges, intendant de Poitiers, et confirmé
le 24 mars 171 5, par M. Ferrand, commissaire nommé
pour la recherche des usurpateurs de noblesse , juge-
ment qui le déclare issu d'ancienne et noble
extraction. Il avait épousé le r5 octobre 1695, Marie
Mauras de Chasnon, fille de haut et puissant messire
Charles Mauras, chevalier, seigneur de Chasnon et
d'Hervy et de Louise le Marchand de la Clemencière. Il
testa le 26 août 1722, et mourut au mois de novembre
1726, laissant :
i.° Charles- René, dont l'article viendra;
2." Claude-Elzéar, dit le chevalier des Dorides^ mort
cadet gentilhomme à - l'école d'artillerie de Stras-
bourg, en 1726;
3." Jules-Antoine, dit Vabbé des Dorides., prieur-
commendataire du prieuré de Montejan, en Anjou,
chanoine et grand vicaire de Luçon, prévôt des
Essarts, mort au mois d'octobre 1765;
4.'' N.... mort en bas âge en 1707 ;
5." Marie-Charlotte, mariée, i.°le 19 septembre 1725,
à haut et puissant messire Pierre de la Boucheri'e, '
24 DE LA VILLE DE FEROLLES.
chevalier, seigneur du Margat, d'une ancienne mai-
son du Poitou; 2." Alexandre de Mesnard, comte
de Mesnard, maréchal de camp, capitaine des gar-
des de la porte de Monsieur, frère du roi ;
6.° Antoinette, mariée le i" juillet 1723, à haut et
puissant messire René-Joseph Sochet, chevalier,
seigneur des Touches, fils de René-Esprit Sochet,
chevalier, seigneur de Coupinson, et de Françoise
de la Rapidie ;
7.° Pélagie- Renée, dite mademoiselle de Cerveau,
morte fort âgée, sans alliance;
8." Charlotte-Thérèse, dite mademoiselle de Saint-
Clémentin, mariée à haut et puissant messire Guy-
François-Jacques Petit de la Pichonnière, cheva-
lier, seigneur d'Ardenay, d'une ancienne maison
d'Anjou ;
9.° Marguerite, dite d'abord mademoiselle de la Per-
ronnière, puis mademoiselle des Dorides, morte
sans alliance, en 1779;
io.° Marie, religieuse à l'Union-Chrétienne de Fon-
tenay-le-Comte, où elle mourut le 12 décembre
1778;
ii.° Louise-Eléonore delà Ville-de-Féroiles-des-Do-
rides, religieuse en la communauté de Saint-Fran-
çois, à Fontenay-le-Comte.
XVI. Charles-René de la Ville-de-Ferolles , cheva-
lier, marquis des Dorides, Saint-Clémentin, la Perron-
nière, Cerveau, du Fresne, du Combeau, la Rivière-
Juillot, la Barbotinière, des Landes, des Coûts, du Pétit-
Beaumont, la Planche- Arnaud , la Roche, Audeband ,
Boisdànne, Alogny, etc; capitaine au régiment de Mes-
tre-de-Camp Général de la cavalerie, chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis. Il entra page de la grande
écurie du roi- Louis XIV, après avoir fait ses preuves
d'ancienne noblesse, par-devant M. d'Hozier, généalogiste
de la Maison du roi, en 1712; fut successivement cor-
nette, sous-lieutenant et lieutenant, puis capitaine en 1722
au régiment de Mestre-de-Camp Général de la cavalerie,
oti l'avait fait entrer le duc de Châtillon, gouverneur du
Dauphin, fils de Louis XV, qui l'aimait beaucoup, et
qui était colonel de Mestre-de-Camp Général de la ca-
valerie. Il servit dans ce corps jusqu'en 1732, qu'il se re-
tira dans ses terres, et épousa le 18 novembre de la même
DE LA VILLE DE FEROLLES. 25
année, Madeleine-Françoise Fumée, fille -de haut et
puissant messire Claude Fumée, cho^alier, baron de la
Boutelaie, lieutenant-général et président du siège royal
de Châtellerault, et de Françoise Rogier-de-Marigny. Le
marquis des Dorides fut confirmé dans sa noblesse, et
déclaré issu d'ancienne extraction, par jugement de
M. Quentin de Eichebourg, intendant de Poitiers, du 3 fé-
vrier 1730. Il mourut en son château des Dorides, au
mois de juillet 1734, laissant de son mariage :
i.° Marie-FraSçois-Charles-Antoine, dont Tarticle -
viendra ;
2." Marie-Pélagie-Nicolle, mariée en 1763, à haut
et puissant seigneur, messire Gabriel de Ëellere,
chevalier, seigneur de Tronchay, Bonnevaux,
Piedflons, etc., colonel d'artillerie, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis d'une an-
cienne maison d'Anjou ;
3." Marc-Madeleine-Thérèse de la Ville-de-FéroUes,
demoiselle des Dorides, née en 1743, mariée le
8 octobre 1778, à haut et puissant messire Jean-
François de Castres^ comte de Tersac, capitaine
au corps des carabiniers, chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, d'une ancienne maison
du Quercy \
4,° Plusieurs enfants morts en bas âge.
XVII. Marie-François-Charles- Antoine de la Ville-de-
Ferolles, chevalier, marquis des Dorides, la Perronnière,
Alogny, Saint-Clémentin, la Rivière-Juillot, du Fresne,
du Combeau, la Barbotinière, ddllPetit-Beaumont, etc. ,
lieutenant-général des armées du roi, chevalier de l'or-
dre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine des
grenadiers au régiment des Gardes-Françaises, né au châ-
teau des Dorides, le 25 mars 1736. Il entra page en la
grande écurie du roi en 1752, et y resta jusqu'en 1755,
qu'il entra dans le régiment des Gardes-Françaises, en
qualité d'enseigne à drapeau dans la compagnie de Hallot.
Il fut fait sous-lieutenant de la. compagnie de la Vieuville
en 1757, puis de celle de Chevalier en 1759; lieutenant
de la compagnie de Rochegude en 1 771, il eut le brevet
de lieutenant-colonel et fut reçu chevalier de Saint-Louis
la même année; lieutenant en 1780, de la compagnie
de grenadiers de Pierrevert ; * fut enfin capitaine d'une
compagnie au mois de décembre 1782; il avait eu le
I
26 DELA VILLE DE FEROLLES.
brevet de colonel d'infanterie au mois de mai 1776; il
obtint en 1788, unftîCGmpagnic de grenadiers qu'il com-
mandait encore au»Mois de juillet 1789, que le régiment
des Gardes-Françaises fut détruit. Au mois de janvier de
la même année, le marquis des Dorides avait obtenu de
M. Chérin, généalogiste des ordres du Roi, un certificat
pour monter dans les carrosses de S. M. après avoir fait
devant lui ses preuves de noblesse d'ancienne chevalerie
depuis l'an i3gg, époque exigée alors pour être présenté
au roi. Il avait fait toute la guerre de Sept ans avec le régi-
ment des Gardes-Françaises, et assisté à plusieurs affaires,
entre autres au combat de Gorbach, gagné par le maréchal
de Broglie, sur le prince héréditaire de Brunswick, le
10 juillet 1760, et à celui de Groningen, gagné sur le
même, par le prince de Condé, le 25 août 1762. Le
marquis des Dorides a épousé le 19 mars 1763, Marie-
Sophie-Joséphine Jousseaume de la Bretesche, fille aînée
de très-haut et très-puissant seigneur messire Armand-
Louis Jousseaume, chevalier, marquis de la Bretesche,
vicomte de Tiffauges, et de dame Marie-Henriette-^Elisa-
beth du Bois-de-l'Aubraie, dame de la Jaudonnière, la
Caillère, la Bironnière, de Thiré, Fouillé, etc. Il a eu de ce
mariage :
I ." Armand-François, mort en bas âge ;
2.° Charles-Marc, dont l'article suit.
XVIII. Charles-Marc de la Ville-de-Ferolles, comte
des Dorides, chevalier, seigneur du Boix-Roux, Saint-
Martin-des-Fontaines, du Grand-Châtenet, la Jaudon-
nière, Saint -Hilaire-dlÉ- Bois, la Boullinière , l'Hu-
meau, etc., lieutenant-colonel d'infanterie, officier au
régiment des Gardes-Françaises, chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, né à Luçon en Bas-Poitou, le
29 octobre 1765. Il entra enseigne à drapeau au régiment
des Gardes-Françaises, dans la compagnie de Vigny, le
27 août 1780, fut successivement enseigne à pique dans la
compagnie du marquis des Dorides, son père, en 1782,
lieutenant en second de la compagnie de Roussy, en 1785 ;
garçon-major en 1786, et sous-lieutenant en premier de la
compagnie de Menilglaise en 1788; servait encore dans le
régiment des Gardes-Françaises, quand ce régiment fut
réformé en 1789; se retira alors en Poitou, et épousa le
27 avril 1790, sa cousine germaine, Prudence-Louise-
Michelle-Marie Jousseaume de la Bretesche, fille de Louis-
DE BERNARDON. 27
Constantin Jousseaume, comte de la Bretesche, maréchal
des camps et armées du roi, frère de la marquise des
Dorides, sa mère, et de Prudence-Antoinette-Louise le
Botteuc de Caëssal, d'une ancienne maison de Bretagne,
le i®"" septembre 1791, le comte des Dorides s'embarqua
à Nantes, sur le brick anglais le Bet:{y^ et arriva à Ostende
le 20 du même mois ; il se rendit de là à Bruxelles croù
il partit pour Coblentz, le 10 octobre, y arriva le i5, et
joignit les princes frères du roi, qui s'y étaient retirés, et
rassemblaient la noblesse française qui vint les y joindre
de toutes les provinces du royaume. Il fut d'abord lieute-
nant dans le corps des hommes d'armes à pied qu'on venait
de former, et il eut ensuite la commission de lieutenant-
colonel d'infanterie. Il fit avec le marquis des Dorides,
son père, toute la campagne de 1792, et se trouva au siège
de Thionville. Lors du licenciement de l'armée, il se
retira à Maëstricht, et se trouva à la défense de cette
ville, dans la compagnie des gentilshommes du Poitou;
servit à l'armée de milord Moyra, destinée à secourir
la Vendée en juillet 1795 ; s'embarqua pour les Etats-Unis
le 18 juin 1796 ; revint en Angleterre au mois de juin 1797,
et rejoignit à Londres, son père, dont il était séparé
depuis dix-huit mois; revint en France, au mois de
mai 1800, où il ne trouva rien de sa belle fortune, que les
biens de sa femme, qui mourut au mois d'avril i8o3. Il est
mort à Paris le 24 novembre 1809, laissant :
i.° Charles-Alphonse, né à Nantes, le 17 avril
1801 ;
2." Armand-Ambroise, né le 12 janvier 1802, dé-
cédé ;
3.° Caroline- Prudence de la Ville-de-Férolles-des-
Dorides, née à Nantes le i^' mai 1792.
Armes : « D'argent, à la bande de gueules; supports,
» deux lions d'or, armés et lampassés de gueules : cimier,
» un lion passant d'or. Devise : Tiens tafoy. »
BERNARDON (de), famille ancienne, dont la rési-
dence est fixée depuis longtemps dans la province de
l'Orléanais,
I. Louis DE Bernardon, écuyer, seigneur des Bordes,
avait épousé des Près; de ce mariage vint :
28 DE BERNARDON.
II. Pierre de Bernardon, écuyer, seigneur de Bouville,
qui avait épousé en i55i Anne de Morée, fille de Jacques
de Morée, écuyer, seigneur de Bouville. De ce mariage
vinrent :
I ." Louis de Bernardon ;
* 2." Jean de Bernardon, dont l'article suit ;
3.° Madeleine de Bernardon, mariée à N Loyer
Maulard, écuyer.
III. Jean de Bernardon, écuyer, seigneur du Grand et
Petit-Bouville, premier maître d'hôtel de monseigneur le
duc d'Angoulême, gentilhomme ordinaire à la suite de
Sa Majesté. Il avait épousé Catherine de Vansay, de Ro-
cheux, fille de Jean de Vansay, écuyer, seigneur de
Rocheux et de Louise de Salmon. De ce mariage vinrent :
ï .<• Jean de Bernardon, seigneur de la Musse ;
2.° Nicolas de Bernardon, dont l'article suit;
3.° Anne de Bernardon, seigneur de la Borde.
IV. Nicolas de Bernardon, écuyer, seigneur de Bouville,
avait épousé Geneviève d'Agron, fille de Florent d'Agron,
écuyer, seigneur de la Brive, et de Françoise de Paris ; de
ce mariage vint :
V. Pierre de Bernardon, écuyer, seigneur de Bouville,
marié à Elisabeth Pionnier : de ce mariage :
VI. Pi erre- Alexandre de Bernardon, écuyer, seigneur de
Bouville, marié à Jeanne-Elisabeth le Courtois, fille de
Charles le Courtois, écuyer, seigneur de la Musse ; de ce
mariage vinrent :
I .° Pierre-Alexandre de Bernardon, écuyer, seigneur
de la Musse, mort sans enfants;
2." Charles-Alexandre de Bernardon, dont l'article
suit ; ,.
3." Henri-Paulin de Bernardon, écuyer, gendarme
du roi ;
4.° Alexandre de Bernardon, dont l'article viendra ;
5." Jeanne-Catherine de Bernardon, morte sans
enfants.
VII. Charles- Alexandre de Bernardon, écuyer, sei-
gneur de la Musse, gendarme du roi, épousa Victoire Blan-
chet de Langeron. De ce mariage vinrent ;
DANZEL DE BEAULIEU. 29
VIII. Casimir de Bernardon, écuyer, vivant garde-du-
corps de Monsieur.
IX. Alexandre de Bernardon, écuyer, seigneur de Bois-
neuf, quatrième fils de Pierre-Alexandre, fut gendarme
du roi, et avait épousé Marie- Renée- Victoire Blanchet de
Langeron ; de ce mariage vinrent :
I .° Alexandre-Gabriel-Léopold de Bernardon, écuyer,
garde-du-corps de Monsieur, vivant ;
2.° Arsène de Bernardon.
Armes : « D'azur à trois pommes d'or. »
DANZEL DE BEAULIEU, de Boffle, de Daucourt,
de Trionville, de Villedan, Dauville, etc.
Cette maison qui habite en grande partie la paroisse
d'Aigneville, ' arrondissement d'Abbeville, département
de la Somme, descend de Jehan Danzel qui suit. Elle a
été confirmée à différentes époques, notamment par sen-
tence de l'élection de Ponthieu du 2 septembre iSgg, par
sentence de la cour des aides du 4 mars 1664, 38 août 1666.
Arrêt du conseil d'état du 10 novembre 1 671, et en dernier
lieu le 3i décembre 1701,
I. Jehan Danzel, i", écuyer, homme d'armes sous
M. de Dampmartin, marié vers 1470, à demoiselle Marie
Hermant, fille de Regnault, écuyer, prévost de Vimeu, et
de demoiselle Isabelle de Bernetz du Bout Dubois, dont :
II. Jehan Danzel, II, écuyer, sieur de Beaulieu,
hommes d'armes sous M. de Crequi de Pondormi, fit son
testament le 10 juillet i543, dans lequel il est qualifié
écuyer, sieur de Beaulieu (titre original), marié à demoi-
selle Jehanne de Belval, fille d'Edmond de Belval, écuyer,
et de demoiselle Jehanne Lecomte, dont :
III. Nicolas Danzel, i*'', écuyer, sieur de Beaulieu,
archer des ordonnances du roi sous M. de Monfort, fit
avec sa femme un testament mutuel et une donation usu-
fruitière le 26 novembre iSgS devant notaire à Gamaches
(titres originaux) ils firent un nouveau testament olo-
graphe le 28 mars 1616 (titre original). Marié à demoiselle
Jeanne de Lignières, fille de Nicolas et de demoiselle Su-
sanne de la Fosse, aliàs fille de Christophe de Lignières,
écuyer, seigneur d'Eslincourt, et de demoiselle Jehanne
Morel, dont Nicolas Danzel II, qui suit :
ÎO D'ALBI FRENGÀVEL.
IV. Nicolas Danzel, II, écuyer, sieur de Beaulieu,
fut homme d'armes sous MM. d'Humières et de Joyeuse
(titres originaux), puis sous M. de Rambures, de la com-
pagnie duquel il devint guidon. Il est ainsi qualifié dans
plusieurs titres authentiques des années i5g5, 1597 (titre
original). Il commandait une garnison de cinquante
hommes dans le château de Rambures en Vimeu en i5g3.
Le roi Henri IV lui accorda un brevet d'exemption du ban
et arrière-ban le 8 octobre 1597, en considération des
services par lui rendus pendant le siège d'Amiens. Il
testa le 5 mars 1620, et fut tué en duel le 18 juin de la
même année. Marié, i." par contrat du 6 janvier i58o, avec
demoiselle Anne le Blond, fille de Jehan le Blond, écuyer,
seigneur de Guerville, et de demoiselle Claire de Man-
neville; 2." par contrat du 26 mars 1584, à demoiselle
Hélène Danvin, fille d'Antoine, écuyer, sieur d'Hardentun,
et d'Ochencour, et de demoiselle Marie de la Motte de
Haimeville. Enfants du premier lit :
I." Antoine Danzel, écuyer, sieur de Beaulieu, au-
teur de la branche subsistante sous le nom de Boffie.
Et du second lit :
2.° François Danzel, écuyer, auteur de la branche
existant sous le nom de Trionville ;
3." Nicolas Danzel, écuyer, sieur d'Auville, auteur
de la branche qui porte encore ce nom ;
4.** Isabeau Danzel, mariée en 1608, à Gaspard de
Morant, écuyer, seigneur du Bois- Ricard.
Armes : « De gueules au lion d'or. »
D'ALBI FRENGAVEL ou DE W^EISS (qui n'est que
la traduction allemande du même nom), famille noble
de Suisse, très-ancienne, originaire de France, et dont
la généalogie de ses vicomtes, remontant jusqu'à l'année
918, est insérée dans l'Histoire générale du Languedoc,
tome II, page 579; et page 509 du même volume où il
est dit : « Qu'après les comtes de Toulouse, c'était la
plus puissante maison de la Province, si non en dignités,
du moins en domaines ; qu'elle posséda les vicomtes
d'Albi, Nîmes, Rasez, Béziers, Agde et Garcassonne,
avec plusieurs châteaux et seigneuries dans lé Toulousain,
D'ALBI FRENCAVEL 51
le Narbonnais, etc. » Au rang des preuves de l'iden-
tité de ces familles, est que celle de Weiss possède dans
quelques-unes- de ses lettres de bourgeoisie et autres actes
authentiques, la jonction placée après leurs noms d'Alias
d'Albi Frencavel, ou d'origine d'Albi Frencavel.
Marc-Raymond d'ALBi, un des fils de Roger II, vi-
comte d'Albi, et d'Adélaïde, fille de Raymond V, comte
de Toulouse. Les malheurs historiquement connus de sa
famille et de son pays, obligèrent Marc- Raymond de se
retirer en Italie vers l'année 1200. Il épousa Béatrix d'Al-
ben, branche allemande de la même maison, àé]di séparée
en io3o, étant passée au service d'Henri III, avant qu'il
fût élu empereur. Du susdit mariage naquit :
Antoine d'Albi, né 12 14, mort 1287; vivant à Pise,
épousa Maxime Dolabella, duquel mariage :
Jean d'Albi- Frencavel, né i25o, mort i3i2; fixé à
Florence. Epousa Mathilde Cerqui, dame de Seravalla.
Les troubles de la Toscane, divers exils, pillages, arresta-
tions, incendies, l'engagèrent à chercher la paix ailleurs.
Il s'établit dans le Vallais en Suisse l'année i3o4, où sa
descendance a résidé près de trois siècles. Du susdit mariage
vinrent :
i." Pierre Albi, qui suit :
2.° Walther in Alben, allié Tschoudi, grand banneret
du Dizain de Viège dès i33o à i356 : ce Walther
fut la tige de la très-noble famille des In-Albons.
3." Mathieu d'Albi ou d' Alben, chevalier de Jérusa-
lem, soit Rhodes, plus tard Malte.
Pierre d'Albi, né en 1280, tué à lâchasse en 1319. Devint
par échange de ses propriétés en Toscane, co-seigneur
de divers fiefs dans la Savoie, le Vallais et le Val-d'Aoste,
qui composaient le grand fief de Schalen ou Chalon, et fut
le premier qui en porta le titre. Epousa Marie de Raron :
duquel mariage :
Antoine Albi ou de Weyss de chalen, né 1 3o8, mort r356;
sur-intendant des biens des chevaliers de Rhodes ou de
Jérusalem dans le Vallais. Figura dans le célèbre tournoi
donné par Amedée comte de Savoie en 1346. Epousa Anne
de Châlon, ce qui compléta ses droits sur les terres et fiefs
de même nom dont la seigneurie de Salin faisait déjà
partie. De ce mariage vint :
Berthold Wevss de Schalen, né i333. Succéda aux
\
y^ D'ALBI FRENCAVEL.
emplois de son père, dissipa sa fortune, épousa Sabine de
Werdenberg. Duquel mariage :
i.° Jean Weyss de Schalen; commandeur de Rhodes
soit Malte, à Biberstein dans l'Argovie, dès iSgi
jusqu'en iSqj;
2." Henri, dont l'article suit.
Henri Weyss de Chalen, né i3j3, mort 1436.
Se nommait en Allemagne d'Alben. Perdit son fils Max,
en duel. Epousa Ursule du Col-de-Reri : duquel mariage
naquit, entre autres enfants :
Jean Weys de Schalen ou d'Albi, chevalier, né 1402.
Capitaine de deux cents hommes au service de Savoie
grand châtelain de Sion de 1448 à 1468. Il épousa M... de
la Roche : duquel mariage naquit :
George Weyss d'Alben, maire de Dizain de Couches
de i5oi à i5o7 et grand banneretde 149 1 à i5io. Il épousa
Sara de Torrent, fille du dernier baron d'Aigle ; duquel
mariage :
Antoine Weyss d'Albi, né en 1472 ; grand baillif
du Vallais en 1 522. Se distingua par ses talents et services
rendus. Il eut trois femmes, dont une Marie d'Oufîhousen :
duquel mariage, entre autres enfants, naquit :
Thomas de Weyss de Schalen, seigneur de Salin, servit
en qualité de chef d'escadron sous Charles-Quint ; blessé et
retiré dans le Vallais, devint grand châtelain de Sion
en 1541. Rentra dans le service impérial, où il fut tué
en 1546. Avait épousé une Hongroise Eve de Tschokak :
duquel mariage vint :
Bartholomé Weyss de Schalen om Albi, né vers 1529,
mort en 1604. Seigneur de Salin, grand châtelain de Sion
en i566, ï5yi, et 1578. Un des chefs du protestantisme,
après les massacres de la Saint-Barthélemi pour services
rendus fut gratifié en 1589 de la haute bourgeoisie patri-
cienne de Berne, où il fixa sa résidence. Il avait épousé
Marguerite du Cou-de-Reri : de ce mariage :
Bartholomé-Antoine Weyss d'Alben, baron de Salin,
laquelle terre il céda à la ville de Sion, avec autres beaux
droits en 1601. Bourguemestre en i58o, n'émigra qu'en
1604 pour cause de religion, rentra dans le Vallais et le
catholicisme; fut réélu bourguemestre de Sion en 161 5,
sous le nom de Bartholomé de Albo ou de Albon, ces va-
riantes étant jadis communes dans ce pays, par la diver-
D'ALBI FRENCAVEL. ^?
site d'idiomes, et pour mieux distinguer les individus de
même ville. Epousa Catherine de Torrente; duquel
mariage :
Samuel Weyss de Schalen, commissaire général du
pays de Vaud, en 1602; membre du conseil souverain de
la république de Berne, 161 2; auditeur général des armées
de Gustave-Adolphe, roi de Suède, en 1624; président de
son conseil de guerre, i63o, avec rang de général-major;
se distingua en cette dernière qualité, à la première bataille
de Leipsick, à celle de Lutzen et autres; était aussi colonel
d'un régiment Suisse de son nom au même service, qui fut
presque entièrement détruit à Nordlinguen ; mort en i638.
Avait épousé en premières noces Marie de Bélissari, et en
secondes Marie de Louternau, itSio. De ce dernier ma-
riage est issu :
Gabriel de Weyss de Schalen, né en^ôiS, mort en 1684,
seigneur de MoUens, major au service de Suède en 1639,
membre du conseil souverain de la république de Berne,
1645, commandant de TOberlant i655, baillif de Gessenay,
i656, colonel d'un régiment Suisse de son nom, au service
de Venise i658, sénateur de Berne 1660, baillif de Lau-
sanne 1668, haut commandant du pays de Vaud 1672, en-
voyé à diverses reprises en ambassade à la cour de Turin
par les cantons protestants, où il réussit comme dans d'au-
tres missions importantes. Le colonel de Weys épousa, en
premières noces 1642, Suzanne Sturler; fille du baillif de
Bonmont; et en secondes noces i655, Jeanne Steigner,
dame de Mont, fille de Jean Steigner, baron de Rolle. Du
premier mariage naquit :
Madeleine Weyss de MoUens, qui épousa Samuel de
Frisching, avoyer ou consul de la république de
Berne,
Du second mariage de Gabriel de Weys, vinrent :
:• I." Sigismond qui suit;
2." George-Albert, tué à la bataille d'Obasfens, sans
descendance.
Sigismond, seigneur de Mollens et de Goumoens-le-Jux,
né 1666, mort 1724; capitaine de cavalerie 1688, membre
du conseil souverain de Berne, 17 10; baillif de Romain-
motier 17 17. EpousaCatherinedeVillarmin, fille du baron
de Montricher; de ce mariage vinrent :
54 D'ALBl FRENCAVKL.
1." Bernhard, seigneur de MoUens et Goumoens-le-
Jux, né 1690 ; du conseil souverain de Berne 1735 ;
baillif de Brandis 1740, mort 1756. Avait épousé
. Salomé de Gingins de Chivilly, de laquelle il eut :
i.° Rodolphe- Albert, tué en duel 1 761, sans des-
cendance ; 2." Catherine, dame de Mollens, par le
mariage de laquelle cette seigneurie passa dans la
famille de Watteville ;
2.° Albert, né 1702, capitaine en France 1733, lieu-
tenant colonel des gardes-suisses en Hollande, et
général-major dans le même service 1766; mort
sans descendance mâle ;
3.° Sigismond qui suivra;
'4." Gabriel, né 1706, tué au service de France, sans
descendance ;
5." Louis, ne 1712 ; mort au service de Piémont 1747,
sans descendance.
Sigismond, seigneur de Dâillens, né 1705 ; capitaine en
Piémont, régiment de Diesbach 1738; lieutenant-colonel
du régiment de Budé, service d'Hollande 1748; du conseil
souverain de la république de Berne 1755; colonel en
Suisse et membre du conseil de guerre 1759; baillif de
Moudon 1763, mort 1782. Epousa en premières noces
Susanne Muller de Marnand, fille de Jean de Marnand,
banneret de Berne, et de Salomé de Watteville, s'allia en
secondes noces avec Ester de Lerber, sans descendance. De
ce premier mariage vinrent :
i.° François- Rodolphe, qui va suivre;
2." Elisabeth, non mariée; ^
3.° Marianne, qui épousa le colonel L de Mai,
baillif d'Oron et de Brandis.
François-Rodolphe de Weyss de Dâillens, né 1732; colo-
nel-commandant du régiment de Smissart- Vallon, service
d'Hollande 1779. Du conseil souverain de la république
de Berne 1775; seigneur, baillif de Lentzbourg de 1788
à 1795. Epousa en premières noces Henriette de Ruzillon,
fille du capitaine Jean-Rodolphe, duquel un brevet
signé par le roi Louis XV, dit : Sa Majesté désirant traiter
favorablement ledit sieur Ruzillon en considération de
ses services, de ceux de son aïeul, de' son père
et deux de ses oncles, tués à son service Sa
D'ALBI FRENCAVEL. j^
Majesté a permis et permet audit sieur de Ruzillon, etc.
sous date du i^ septembre 1728, » Le colonel de Weys de
Lentzbourg épousa en secondes noces Charlotte de Gross
tille du chancelier) : sans descendance. Du premier mariage
naquit :
François- Rodolphe de Weys, lils unique du précédent et
dernier mâle en majorité de cette famille, les autres bran-
ches s^étant éteintes, né 175 1 ; servit d'abord comme officier
en France et en Prusse; fit de grands voyages ; cultiva les
sciences ; fut reçu membre des académies de Rome, Naples,
Nanci, Florence : il est l'auteur de divers ouvrages, et
entre autî^es des Principes philosophiques^ politiques et
moraux, qui ont obtenu l'honneur de la septième édi-
lion; membre du conseil souverain de la république
de Berne, en 1785. Vice-baillif de Zweysimmen 1786;
réforma, perfectionna les lois et droits particuliers du Haut-
Simmenthal avec l'approbaîion fortement prononcée du
souverain et la reconnaissance de ses ressortissants; major
de la ville de Berne et chef de ses gardes, 1787. Fut envoyé
diverses fois en mission à Paris, où en février 1793, il con-
tri bua beaucoup à conserver la paix entre la France et la
Suisse ; c'est ce qu'attestent la Correspondance diplomati-
que, les Mémoires du général Dumourier, V Histoire philo-
sophique de la Révolution, par Désodoards, et nombre
d'autres ouvrages marquants. Baillif de Moudon en 1793;
colonel du régiment d'Arbourg, 1794; commandant
général des troupes du pays de Vaud , en janvier 1798
(époque de la Révolution suisse) , mais trop tard , trop
faible "en moyens pour obtenir le but proposé, trop
philosophiquement humain pour faire répandre un sang
inutile, il diminua le mal ne pouvant faire le bien. Le
général de Weys Albi fut obligé d'émigrer, et deux an
après, de retour dans sa patrie, et mécontent du cours de
la Révolution, il se refusa à tous les emplois qui lui dirent
offerts. Cependant il fut nommé malgré lui président
de la commune d'en Haut, dans la grande assemblée
primaire de la ville de Berne de mars 1802, et le len-
demain élu un des électeurs ou représentant de ladite
capitale, avec plus de voix qu'aucun de ses concitoyens n'ont
obtenu. 11 épousa en premières noces, 1787, Sophie de
Sinner, fille de Philippe, baillif de Lucerne et de M....
de Graffenried : duquel mariage existaient en 1802, un
fils et deux filles en bagage. Les détails ultérieurs ne nous
sont pas connus.
)0 COLLIN.
Armes: « D'azur, au pégase d'or; anciennement écar-
» télé au I et 4 d'azur, au pégase d'or; au 2 et 3 de
» sable, à la croix de Toulouse d'or, cduronne de vi-
» comte. »
COLLIN, famille originaire du Bourbonnais dont plu-
sieurs branches s'établirent dans la Touraine, la Cham-
pagne, le Barrois et la Normandie ; on la trouve mention-
née dans des titres depuis 141 3.
I. Perrinet Collin, épousa^ en 1420, Agathe Guigonne
de Capluque. îl fut commis, par Jacques, roi de l^ayorque,
à la levée de plusieurs fiefs dans les vicomte et baronnie
d'Aumelas, ainsi qu'il conste par lettres-patentes à ce sujet
et scellées du grand sceau de cire blanche. Il eut de son
mariage :
I ." Jean, dont l'article suit ;
2." Gilbert Collin.
II. Jean Collin, I*' du nom, écuyer du duc de Bourbon-
nais, vivant en 1478, obtint du même duc, conjointement
avec Gilbert Collin, son frère, deux lettres de provisions,
Jean eut pour fils :
III. Jean Collin, II*" du nom, écuyer, secrétaire du duc
de Bourbonnais, qui obtint des lettres en chancellerie à
Paris, le 18 juin i5i3, pour renouveler ses terriers, signés
de Serre, avec paraphe. Ses fils furent :
i.° Jacques qui fut secrétaire du roi en i534,' et fut
père de Raymond Collin, qui fut juge et prévôt de
la ville de Tours, et dont la postérité s'est fixée
dans cette province,
2." Benoît, dont l'article suit.
IV. Benoît Collin, écuyer, seigneur des Ormeaux, épousa
Colette Chartief, fille d'Alain Chartier, secrétaire du roi,
d'une des meilleures familles de Touraine. Il eut de ce
mariage :
V. Olivier Collin,, I" du nom, écuyer, seigneur des Or-
meaux et de la Touche, qui épousa Marguerite d'Alest,
d'une famille des plus distinguées de la Touraine. Il eut
pour fils ;
I." Robert Collin, écuyer, seigneur de la Touche
/ COLLIN. J7
capitaine d^une compagnie de chevau-légers , sous
le règne de Charles IX, et capitaine en chef de la
ville de Tours. Il fut député par les habitants de
cette ville vers le roi, pour conférer avec M. Ruzé
d'Effiat, secrétaire d^tat, pour la création d'un par-
lement à Tours, que le roi Henri IV y voulait éta-
blir. Il épousa, ep. 1579, Renée TEmpereur, dont
il a laissé une nombreuse postérité;
2.° Olivier, dont l'article suit :
VI. Olivier Collin, II" du nom, écuyer, seigneur des
Ormeaux, avocat au parlement, épousa, en i566, Urianne
de Roquefeuil, issue de l'illustre maison de Roquefeuil. Il
eut de ce mariage :
i.° Olivier, seigneur de la Brosse;
2," Nicolas, dont l'article suit;
3," Gabriel, mort sans postérité,
VII. Nicolas CoLLiN, I" du nom, épousa Mariette Lam-
bertye, de laquelle il laissa :
i.° Charles dont l'article suit;
2.° Louis, prêtre;
3.° Mariette Collin.
VIII. Charles Collin, P^du nom, épousa Charlotte Der-
vicux, en Barrois, où il occupa des charges dans la robe, à
son retour d'Angleterre. Il eut pour fils :
i." Charles dont l'article suit;
2." Renaud, auteur de la branche rapportée ci-après.
IX. Charles-Nicolas Collin, IP du nom, écuyer, épousa
Henriette de la Croix, dont il eut :
X. César-Nicolas Collin, écuyer, qui laissa de son ma-
riage avec N.... d'Ervilliers :
XI. Nicolas Collin, IP du nom, écuyer, seigneur de la
Croix, marié avec Catherine-Marguerite Basset. Il fut in-
cendié à Etainville, en Barrois, avec toute sa maison.
XII. Nicolas Collin, IIP du nom, son fils, lors de Tin-
cendie qui fit périr son père, fut jeté par la fenêtre étant
encore en maillot; le peuple le reçut dans ses bras, sans
qu'il lui arrivât aucun mal. Il laissa de Madeleine le Clerc-
iMaillard, son épouse :
1.° Marc-Antoine; *"
)8 COLLIN.
2." Gilles, dont l'article viendra;
3.° Jean-Claude, écuyer, capitaine de cavalerie hon-
groise, établi en Hollande;
4.° Jeanne-Charlotte;
5.° Marie-Madeleine CoUin, mariée à Albert-Fran-
çois-Joseph Walgra, écuyer, seigneur de Chambe-
lage, fait en 1747 lieutenant-colonel, et capitaine
commandant des volontaires de son nom.
XIII. Gilles CoLLiN, écuyer, s'établit dans les pays étran-
gers, et fut père de :
XIV. Louis-Nicolas Collin, écuyer, médecin de S. A. R,
monseigneur le duc d'Orléans; il épousa Geneviève-Fran-
çoise Fleury de Frémicourt, de laquelle il eut entre autres
enfants :
• XV. Alexis-François Collin, qui épousa, à Negapatnam,
dans l'Inde, NicoUe-Catherine Cordier, veuve Rivière, de
laquelle il eut :
i.« André-Marie-Alexis Collin, né à Negapatnam,
en 1753, mort en 1764;
2." Alexis-Gilles-Henri, dont l'article reviendra;
3.° Geneviève, qui épousa N..,. Brousse de Laborde,
officier au régiment de l'Ile-de-France, morte sans
enfants.
XVI. Alexis-Gilles-Henri Collin de Bar, écuyer, né le
16 septembre 1765, procureur-général nommé par le roi en
18 14, près les cours supérieures de -l'Inde; a épousé, en
1792, N Malet, fille de N Malet, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, lieutenant-colonel
au régiment de Pondichéry, et de N de la Salle Mari-
haure. De ce mariage :
i." Jean Collin, né le 22 septembre 1797, officier
dans les troupes de l'Inde, en 18 14;
2.° Catherine-Brigitte Collin, mariée à M. Simon
Wite.
Branche de Collin de Barisien prise au 8^ degré.
IX. Renaud Collin, dit de Barisien, écuyer, fils puîné
de Charles Collin, I" du nom, et de Charlotte Dervieux,
fut prévôt d'Ancerville, dans le Barrois, et épousa le 28
mars 1619, Louise de Barisien, unique héritière des biens
et armes de la maison de ce nom en Champagne, à la
COLLIN. J9
charge et condition que lui et ses descendants en porteraient
le nom et les armes. De ce mariage vinrent :
i." Jean, dont l'article suit;
2.'' François CoUin, prévôt d'Ancerville, qui épousa
Catherine le Seur, dont il eut :
a. Charles, qui embrassa Fétat ecclésiastique;
b. Catherine, qui, conjointement avec Charles son
frère, fit des preuves de noblesse, et fut mainte-
nue dans ses privilèges, par ordonnance du 22
février 1699.
X. Jean Collin de Barisien, I" du nom, qualifié che-
valier, abandonna le barreau, auquel il avait été destiné,
pour prendre le parti des armes. Il épousa, le 20 janvier
[652, dame Claude Henry, dans le Barrois, de laquelle il
laissa :
i.° Jean, dont l'article suit;
2.° Plusieurs enfants morts en bas âge.
XI. Jean Collin de Barisien, IP du nom, aussi qua-
lifié chevalier, suivit le barreau, et épousa, le 18 janvier
1692, Philippe de Govillez, issue des anciens seigneurs
du fief de Govillez, en Lorraine. De ce mariage sont
issus :
i." Claude Gaspard, dont l'article suit;
2." «Charles;
3." et 4.*' Deux demoiselles.
XI l . Claude-Gaspard Collin de Barisien, chevalier, suivit
le barreau, et épousa, par contrat du 27 juin 1739, demoi-
selle Thérèse Caillet, dont :
I." Pierre, ecclésiastique;
2." Claude-Nicolas dont l'article suit ;
3." Charles-François, chevalier, qui fut pourvu de
l'office de lieutenant-général, civil et criminel, au
bailliage royal de Vezelize, en Lorraine, et qui fut
maintenu dans ses privilèges de noblesse par déci-
sion de la chambre des comptes du 24 juillet 1782 :
il en avait précédemment justifié au conseil d'état
du roi, ainsi qu'il appert par arrêt du 5 juin de la
même année, qui, d'après la vérification de ses
titres, le déclara exempt des droits auxquels les ro-
turiers sont sujets;
40 GORGUETTE D'ARGŒUVES.
4.° Marie-Thérèse CoUin de Barisien.
XIII. Claude-Nicolas Collin de Barisien, chevalier,
seigryïur des fiefs de Sivry-Belpré, conseiller du roi, com-
missaire-enquêteur et gruyer en la prévôté de Grand, en
Champagne, épousa dans cette province, par contrat du 28
septembre 1773, Madeleine-Thérèse-Augustine Potin. De
ce mariage sont issus :
I." Pierre;
2.° Gaspard-Nicblas-Charles;
3." Marie-Madeleine-Victoire;
4.° Félicité Collin de Barisien.
Armes : « Tiercé en fasce, au i de sinople, à Taigle d'or
» accompagné en pointe d'un croissant montant d'argent;
» au 2 d'argent, à l'écusson d'azur, chargé d'une^rose d'ar-
» gent, tigée et feuillée de même, boutonnée de gueules, et
» liée d'un lac d'or, au chef papelonné de trois pièces d'ar-
» gent; au 3 de sable, au lion léopardé d'or. »
GORGUETTE d'ARGŒUVES, famille noble de Picar-
die,' et fixée encore de nos jours à Amiens.
I. Jean Gorguette, sieur du Bus, écuyer, mort en 1541,
avait épousé Françoise Godde, de laquelle il laissa entre
autres enfants :
«
II. Robert Gorguette, sieur du Bus, écuyer, marié à
Jeanne Castellet, de laquelle il laissa :
III. Charles Gorguette, I" du nom, seigneur du Bus,
écuyer, lieutenant et conseiller en l'élection d'Amiens, ma-
rié, le 22 janvier i563, à Françoise de Louvencour, de la-
quelle il eut :
I ." Charles, qui suit :
2.' et 3.° Jeanne et Françoise Gorguette.
IV. Charles Gorguette, II* du nom, écuyer, seigneur du
B(.s, Relieu, du Cloître et de Moufflers, conseiller du
roi et lieutenant civil en l'élection d'Amiens, marié le
3o janvier i6i5, à Françoise de Villiers, de laquelle il
eut :
t." Charles, dont l'article viendra;
2." Jean Gorguette, écuyer, sieur du Cloître, con-
seiller du roi et lieutenant civil en l'élection d'A-
GORGUETTE D'ARGŒUVES. 41
miens; marié à Jeanne Pingre Duquenoy, delà-
quelle il eut : I .» Vincent Gorguette, écuyer, sieur
du Cloître et d'Heilly, chevalier d'honneur au pré-
sidial d'Amiens en 1695; 1° Nicolas Gorguette,
ccuyer, né le 24 niai 1668 ; Claude Gorguette,
écuyer, né en 1673.
V. Charles Gorguette, IIP du nom, écuyer, seigneur
du Bus, Relieu et autres lieux, marié, le 9 novembre i653,
à Françoise Eudel, fille de François Eudel, seigneur d'Ar-
gœuves, de laquelle il laissa :
i.° François, dont l'article suit :
2." Elisabeth, mariée à François de Hollande, écuyer,
seigneur de Friancourt et de Bethencourt.
VI. François Gorguette, écuyer, seigneur du Bus et
d'Argœuves, épousa,, le 22 juillet 1696, Louise Pingre de
Fricamps, de laquelle il eut :
VII. François- Pantaléon Gorguette, écuyer, seigneur
du Bus et d'Argœuves, marié, le 23 mai 1725, à Margue-
rite de Fammechon, dont il eut :
I ." Jean-François, qui suit ;
2,° François-Pantaléon Gorguette, chevalier d'Ar-
gœuves, lieutenant-colonel au régiment de Char-
tres, dragons, maréchal des camps et armées du
roi, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, né le 29 janvier 1729.
VIII. Jean- François Gorguette, chevalier, seigneur
du Bus, Argœuves, né le i5 janvier 1728, épousa le
i*"" août 1759, Charlotte Sincourt de Frechencourt, de
iaquelleJl laissa :
IX. Marie-Jean-Baptiste- Pierre-François Gorguette, che-
valier, seigneur d'Argœuves, capitaine au régiment de
Chartres, dragons, marié le 14 septembre 1783', à Françoise-
Jacqueline-Thérèse de Mons de Meigneux, de laquelle
il eut :
I ." Auguste-Pantaléon, dont l'article suit :
2." Marie-Charles-Armand de Gorguette, chevalier
d'Argœuves, chevalier de Malte, marié, le 4 juillet
1808, à Eugénie- Pélagie de la Forge de Raguin-
ghem, dont il a : i." Pantaléon-Eugène ; 2." Char-
les Alfred.
X. Auguste-Pantaléon Gorguette d'Argœuves, cheva-
lier de Malte, officier de la marine royale, né le 22 septem-
bre 1785.
Armes : « D'argent, à une hure de sanglier de sable,
42 DE LENS.
D allumée et défendue du champ, accompagnéede trois crois-
>» sântsmomants de gueules, deux en chef et un en pointe. »
LENS (de), famille originaire d'Artois (i).
I. Jacques-Antoine de Lens, né à Paris, en août 1723,
conseiller du roi, premier échevin de la ville de Paris, en
1769, mort le 12 juillet 1806, avait épousé Michelle Lar-
cher, de laquelle il laissa :
II. Adrien-François de Lens, né à Paris le 4 octobre
1753, marié à Marguerite Bunou. De ce mariage :
III. Adrien-Jacques de Lens, docteur en médecine de
la faculté de Paris, né à Paris, le 2 5 avril 1786 :
marié à Alexandrine-Gabrielle-Julie Lefevre. De ce ma-
riage :
i." François-Léon-Jules,' né à Paris le 17 juin 1809;
2.° Adrienne Lucie de Lens ;
3.** Alexandrine-Claire-Marguerite de Lens:
Armes : « Ecartelé d'or et de sable. »
LAMBERT (de), famille noble du Dauphiné.
I. Charles de Lambert épousa Anne de Molard. Il laissa
de ce mariage :
i.° Charles- François, dont l'article suit;
2." N..., chanoine;
3." N..., mariée et morte sans postérité.
II. Charles-François de Lambert fut pourvu, en 171 3,
d'une charge de secrétaire du roi, qu'il exerça pendant
vingt-trois ans au parlement de Grenoble. Il épousg Marie
de Boisson, de laquelle il eut :
i.° Hugues-François, dont l'article suit;
2." N..., morte sans postérité.
ÏII. Hugues-François de Lambert fut nommé syndic
de la noblesse du Voironnais, par délibération du 27 sep-
tembre 1754. Le 26 avril 1780, il prêta hommage devant
la chambre des comptes, du Dauphiné, comme noble.
Il épousa Françoise-Elisabeth de Courbis, de laquelle
il eut :
I .» Gaspard, dont l'article viendra ;
2." Jean-François-Séraphin, marié à N....;
(i) Cette origine n'est appuyée d'aucune preuve; il ne faut pas alors
confondre cette famille, qui ne doit son anoblissement qu'au seul
echevinage de Paris en 1769, avec l'illustre et ancienne maison de Lens,
qui est aussi origmaire d'Artois.
LAMBERT. 4f
3." Angélique-Françoise-Elisabeth, mariée à noble Sci-
pion Desgranges.
IV. Gaspard de Lambert, baron d'Hautefarè, fut marié
à Françoise-Julie de C»oy-Chanel. De ce mariage sont
issus :
I." François-Gaspard-Sidoine, capitaineau régiment
Je Monsieur, infanterie-légère, chevalier de la Lé-
gion d^honneur ;
2.° Isidore-Séraphin;
3." Claude-Gaspard;
4.° Clémence.
5.° Françoise- Arthémise ;
6." Fanny-Louise-Sophie.
Armes : « D'argent, à la branche de rosier de sinople ,
» mise en barre, chargée de trois roses de gueules, posées
» deux et une ; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or. »
PAYEN ou PAYAN (de), famille ancienne, originaire
du comtat Vénaissin.
I. Philibert de Payen, testa le 23 août 1495. Il fut père
de:
II. Raimond de Payen, testa le 11 novembre i56o. II
eut pour fils :
III. Christophe de Payen, marié, le 20 mars 1572, à
Marguerite de l'Hôtel, de laquelle il eut :
IV. Denis de Payen, co-seigneur de la Garde, chevalier
de l'ordre de S. S., par lettre du comte Palatin, du r5 fé-
vrier 161 2, gentilhomme de la fauconnerie, le 2 novembre
i633, capitaine au régiment de Suze ; prouva sa -«oblesse
par enquête en 1612 ; marié le i'^'" février i6o3, à Magde-
leinc Philibert, qui testa le 18 janvier 1842. Il laissa :
i.° Jean, dont l'article suit;
2.° Pierre; • .
3.° Jacques, seigneur de Saint- Auban.
V. Jean DE Payen, "seigneur de la Garde, co-seigneur
de Saint-Marcel, bailli et régent-général, en l'évêché de
Viviers, gentilhomme ordinaire de la grande fauconnerie
de France, assista aux états de Languedoc, en 1667. Il fut
44 PAYEN DE LA GARDE.
maintenu dans sa noblesse, le 12 décembre 1670. Il avait
épousé N... Magnin de Montroux, de laquelle il laissa :
VI. François de Payen de l'Hôtel, seigneur de la Garde,
a épousé Suzanne de l'Eglise, dont :
VII. Jean-Antoine de Payen de l'Hôtel, seigneur de la
Garde, qui servit en qualité de capitaine dans la ^arde pa-
pale à Rome, et fut décoré des ordres de Sa Sainteté. Il
avait épousé, i.^-une demoiselle de Pons; 2." Jeanne d'Am-
blard, de laquelle il a laissé :
VIII. Jean-Antoine DE Payen de l'Hôtel, seigneur de la
Garde, officier de dragons, qui épousa, le 28 avril 1758,
Marie-Louise-Thérèse de Gordon (i). De ce mariage :
IX. Louis-François-Antoine-Maurice de Payen de l'Hô-
tel, baron de la Garde, né le 9 août 1761, officier dans le
régiment de Rohan-Soubise, infanterie en 1779. Il a émi-
gré en 1791, a fait la campagne de 1792 dans la marine à
pied; a épousé, i.''le4 juin 1783, Anne-Catherine-Méla-
nie de Gordon, de la même famille que la précédente; 2.°
Anne-Marguerite-Hortense de Blegier-Pierre-Grosse. De
ce mariage sont issus :
i." François-Charles-Maurice- Léopold de Payen de
l'Hôtel, né le 4 septembre 1791, entré aux mous-
quetaires gris le 3i juillet 18 14;
2.'» Marie-Olympe, née le 28 octobre 1793.
Armes : « D'azur, au chevron d'or accompagné de trois
» étoiles de même. »
BROSSARD (de), famille ancienne de Normandie, dont
la branche cadette est établie, depuis à peu près un siècle,
dans le Vexin français, où elle possède la terre de Cléry,
près Magny.
Le chef de la branche aînée, en 1791, était Qharles-
Amédée-Gabriel, marquis de Brossard, chevalier, sei-
gneur de Saint-Martin au Bosc et de Solny, capitaine au
régiment de la Reine, dragons, qui épousa, le 22 juillet
1777, Cécile- Rose-Françoise de Guiry, fille du marquis
(i) Famille ancienne d'Ecosse, passée en France en 1460, et recon-
nue, le ji janvier 1727, par celle qui est fixée en Angleterre, qui a
pour chef le duc de Gordon, pair d'Ecosse.
DE BROSSARD. 4^
de Guiry en Vexin français, et eut plusieurs enfants, dont
l'aîné actuel nammé Charles-Edouard, qui, par le décès de
son père, se trouve le chef de cette branche, a été reçu che-
valier de Malte.
Ce. Charles-Amédée-Gabriel, marquis de Brossard, a
fait ses preuves pour monter dans les carrosses du roi, et a
été admis à y monter le 6 mars 1787. Ses preuves ont été fai-
tes par titres remontants à 149 1, et le certificat du généalo-
giste relate plusieurs titres antérieurs à 1491, notamment
un du I" juin 1392. *
La branche des Brossard de Cléry ne donnera ici que
sa filiation, à commencer par Antoine de Brossard, Tun des
auteurs communs à elle et à la branche aînée; la preuve faite
par la branche aînée se trouvant par là faite de droitpour elle.
I. Antoine de Brossard, écuyer, seigneur de Saint-Martin
au Bosc, capitaine au régiment du duc de Longueville,
épousa, le 22 février 16 12, Marie de Runes. De ce mariage
vint :
II. François de Brossard, écuyer, seigneur de Saint-
Martin au Bosc, capitaine au régiment d'Artois, qui épousa
le I" mars 1645, Charlotte de Bézu-Frenelles. De ce ma-
riage vinrent :
I ." Charles- Amédée, dont l'article suit ;
2." Charles de Brossard, écuyer seigneur de Saint-
Brice, qui épousa Elisabeth de Monsures, veuve
de Nicolas de la Berquerie, écuyer.
III. Charles- Amédée de Brossard, chevalier, seigneur
de Saint-Martin au Bosc, épousa, le 3 mars 1669, Fran-
çoise le Chevalier du Manoir. De ce mariage vinrent :
i." Antoine- Amédée de Brossard, chevalier, seigneur
de Saint-Martin au Bosc, qui épousa, le 19 novem-
bre 1701, Madeleine le Clerc de Louvicamp, dont
il eut vingt-deux enfants, et principalenient des
garçons, qui tous se marièrent et firent autant de
branches qui sont répandues darls beaucoup de
provinces. L'aîné de tous ces enfants, fut Charles-
Amédée de Brossard, chevalier, seigneur de Saint-
Martin au Bosc, qui épousa, le 3 novembre 1743,
Angélique de Bourdel, dont il eut Charles-Amédée-
Gabriel, marquis de Brossard, chef de la branche
aînée, dont il est parlé ci-dessus.
2." François-Henri, dont l'article suit;
4A DE BROSSARD.
3." Antoine-Amédée âe'IBrossard, chevalier, seigneur
d'Hurpy.
IV. François-Henri de Brossard, chevalier, seigneur de
Bressy, épousa, le i3 février 1700, Claire le Cauchois,
tille de Charles le Cauchois, écuyer, seigneur de Gaillonnet
et de Guitrancourt, et de Catherine d'Andrieux. De ce ma-
riage vinrent :
i." Marc-Antoine de Brossard, dont l'article suit;
2." Marie de Brossard, mariée, le 27 octobre 1727, à
■ Claude-Louis de Hoitteville (r), chevalier, seigneur
de Magnitot ;
3.* Claire-Charlotte de Brossard, mariée à Adrien le
Vaillant, chevalier, seigneur de Marochan.
V. Marc-Antoine de Brossard, chevalier, seigneur de
Cléry, garde-du-corps du roi, qui épousa, le 2 juin 1740,
Marie-Elisabeth de Rose de la Bretèche, tille de Philippe
de Rose de la Bretèche, écuyer, et de Marie-Elisabeth d'An-
drieux. De ce mariage vinrent :
i.° Antoine-Claude- Philippe, dont l'article suit;
2.° Marguerite-Aimée de Brossard, mariée à Pierre
de Brossard, chevalier, seigneur d'Hurpy, morte
sans postérité ;
3." Marie-Elisabeth de Brossard, mariée à François-
Joseph-Désiré de Sailly, chevalier, seigneur de
Sailly, dont elle eut Charles-Joseph-Désiré de
Sailly ;
4." Marie-Rose de Brossard, morte fille.
VI. Antoine-Claude-Philip'pe de Brossard, chevalier,
seigneur de Cléry, mousquetaire du roi, de la première
compagnie, épousa, le i3 décembre 1767, Marie-Denise-
Elisabeth de Sailly, fille de Jean-François de Sailly, cheva-
lier, seigneur de Sailly, et d'Elisabeth-Josèphe de Fariaux.
De ce mariage vinrent :
I." Denis-Tranquille, dont l'article suit;
(i)La famille de Hoitteville était une des plus anciennes et des mieux
alliées du Vexin Français. La mère de ce Claude de Hoitteville était
une Conflans; son aïeule, une Trye Pilavoine; sa bisaïeule, une de
Prye. Cette famille est éteinte. Le dernier rejeton existant est dame
Marie-Anne-Louise de Hoitteville, veuve de Charles-Léonard de Cléry,
comte du Saint-Empire, dit le chevalier Cléry, si connu par ses
hauts faits dans l'armée de Condé.
DE MUSSET. 47
2." Denise-Elisabeth-Françoise de Brossard, mariée à
Charles-Ferdinand de Brossard, chevalier, sei-
gneur de Runneval, morte sans postérité.
VII. Denis-Tranquille de Brossard de Cléry, chevalier,
seigneur de Cléry et de Bouttencourt, a épousé, le 3o dé-
cembre 1792, Thérèse-Elisabeth Cossart d'Espiés fille
de Christophe Cossart, vicomte d'Espiés, chevalier,
seigneur d^Ômécourt, mestre - de - champ de cavalerie,
et de Thérèse-Elisabeth de Gaudechard. De ce mariage
vinrent :
i.° Charles-Denis- Ernest, qui suit;
2°. Jules-Arsène-Tranquille de Brossard de Cléry,
né le 22 août 1799.
3." Deux autres garçons et une fille, morts en bas âge.
VIII. Charles -Denis- Ernest, vicomte de Brossard de
Cléry, chevalier, seigneur de Cléry, sous-lieutenant au
régiment de Colonel-général, infanterie, né le 7 février
1795, est chef de cette branche, par le décès de son père
arrivé le 27 novembre 181 3.
Armes : « D'azur, à trois fleurs de lys d'or, à la bande
» d'argent brochante sur le tout. Légende : Audenti suc-
» cedit opiis. »
Ces armes ont été plusieurs fois contestées à cette famille,
mais elle y a toujours été maintenue, et notamment par
un arrêt du conseil d'état, du i5 septembre 1786, obtenu
par Charles- Amédée-Gabriel, marquis de Brossard, chef de
la branche aînée.
MUSSET (de), en Beauce et en Vendomois. Nous voyons
par différents actes des douzième, treizième et quatorzième
siècles, que ce nom se traduit en latin par le mot Muscetus.
Du Gange, dans son Glossaire français, dit que le Mus-
cet est une espèce d'épervier ou de faucon, que quelques-
uns appelent Fragel.
Muscetus, accipitris vel falconis species, quem
alii fragellum vocant.
Messieurs de Musset, seigneurs de Pray et de la Bonna-
venture, portent poui armes : d'azur, à l'éperv'.er d'or,
chaperonné, longé, perché de gueules.
48 DE MUSSET.
L'épervier était le corps de la devise de Jeanne d'Ars ou
d'Arc.
Catherine du Lis, nièce de cette héroïne, a épousé Fran-
çois de Villebresme, allié à la famille de Musset.
C'est en mémoire de Jeanne d'Arc, que MM. de Musset
prennent pour devise les mots: Courtoisie, Bonne Aventure
aux Preuses.
I. Simon de Musset, seigneur de Maisonfort de l'Etang
et de la Courtoisie, fut conseiller du duc d'Orléans et de
Milan; maître de la chambre des comptes de ce prince, et
lieutenant-général du gouverneur et bailli de Blois. Il exer-
çait ces charges, dès l'année 146 1, du vivant de Charles,
duc d'Orléans et de Milan.
François, comte de Dunois et de Longueville, par ses
lettres du 22 mars 1479, déclara que M. Simon de Musset,
avait, à cause de ses fiefs et seigneuries, deux droits d'usa-
ges nobles dans la forêt de Marchenoir.
Marie de Clèves, duchesse douairière d'Orléans, le fit
employer, comme l'un de ses conseillers, dans l'état qu'elle
arrêta, le 7 avril 1480, de ses officiers et de ceux de son
fils (Louis, duc d'Orléans), que le roi avait toujours exemp-
tés du ban et arriére-ban.
Le duc d'Orléans, devenu roi, sous le nom de Louis XII,
confirma Simon de Musset, dans les charges de lieutenant
du gouverneur et bailli de Blois qu'il exerçait depuis plu-
sieurs années, et le retint au nombre de ses conseillers.
Le 19 février i5o5, le même roi étant à Blois, reçut la
résignation que Simon de Musset lui fit au profit de Denis
de Musset, son fils, des offices dont il était pourvu.
Simon de Musset ne vivait plus le 22 mai i5ii, époque
à laquelle Jeanne de Bonnas, sa veuve, reçut pour elle et
ses enfants, les obéissances dues au fief de la Courtoisie.
Jeanne de Bonnas, était fille de messire André de Bon-
nas, chevalier, chambellan du roi, et de dame Jeanne de
Villebresme, dame de la Courtoisie. Elle eut de son ma-
riage, avec Simon de Musset, un fils, dont l'article suit :
II. Denis de Musset, écuyer, seigneur de la Rousse-
lière et de la Courtoisie, conseiller du roi, maître des re-
quêtes de la duchesse d'Orléans et de Milan, fut pourvu de
l'office de lieutenant général du gouverneur et bailli de Blois,
d'abord, dès 1495, en survivance de Simon de Musset, son
père, et ensuite sur la démission de ce dernier, par lettres-
patentes du roi, données à Blois, le 19 février i5o5.
Il fut reçu le i5 juillet i522, à la foi et hommage qu'il
DE MUSSET. 49
devait à Jeanne, duchesse de Longueville, comtesse de
Dunois, pour raison des droits d'usage qu'il avait en la
forêt de Manchenoir. Il assista, en i533, à l'assemblée des
trois ordres, tenue à Blois, pour la rédaction de la cou-
tume ; il vivait encore en i534, et mourut avant i536.
Denis de Musset, épousa, en 1478 ou 1479, Marie de
Villebresme, fille de Macé de Villebresme, maître d'hôtel
de Marie de Clèves, mère du roi Louis XII.
Après la mort de Marie de Villebresme, Denis de Musset,
étant âgé de vingt-sept à vingt-huit ans, passa à de secondes
noces avec Marguerite Ceuillet, fille de Jean Ceuillet,
écuyer, seigneur de Freschines et de Gesvres.
De son premier mariage naquit :
le 12 octobre 148 1, Marguerite de Musset, épouse,
en 1497, de messire Salmon de Bombelles, cheva-
lier, seigneur de Martignan.
Du second mariage est né :
i.° Claude, dont l'article viendra;
2.° André de Musset, seigneur de la Courtoisie,
prieur de Saint-Lazare-lès-Blois, chanoine et
ensuite doyen de l'église d'Orléans, en 157 1 ; mort
dans cette ville, le 16 août i58o. (Voir Gaîlia
cHristiana, tome VIII, et les Antiquités d'Orléans
* par le Maire, tome II.
3.° Marie de Musset ;
, 4.° Jeanne de Musset, mariée à messire Denis Poillot,
président au parlement de Paris. De leur mariage
est issue une fille unique, nommée Marie Poillot,
qui épousa Charles Clutin, seigneur de Villeparisis;
dont est née Catherine Clutin, qui a épousé Jean de
la Palu, chevalier de l'ordre du roi, et seigneur de
Meilly. (Voir Eloges des Présidents, par Blanchard.)
5.° Florimonde de Musset;
6." Catherine de Musset, mariée à noble homme
Tristan Langlois, écuyer, sieur d'Izy et de laMai-
sonfort de l'Etang. De ce mariage est issu André
Langlois, écuyer, sieur de Maisonfort de l'Etang,
des Vaulx et du Plessis-Maillé. Il fut père de Ca-
therine Langlois, laquelle épousa Jacques Gro-
neau, sieur de Champmarie, dont elle était veuve
en 1587. Elle vendit la part qu'elle avait dans le
fief de la Courtoisie, à Guillaume de Musset, par
contrat du dernier jour de novembre 1587;
7.° Marguerite, ou plutôt Madeleine de Musset, ma*
50 DE MUSSET.
riée à Denis Viart, sieur de la Ch6snâye. Elle le
rendit père de Denis Vîart, commissaire provincial
des guerres en Normandie. Celui-ci épousa demoi-
selle Jeanne Jolly, et de ce mariage, ils eurent :
a. Angélique Viart, femme de noble homme M. Jac-
ques Servin, sieur de Miramion, conseiller du
roi en son grand conseil;
b. Marie Viart, femme de M. Charles Boutault;
c. Marguerite Viart, femme de Jean Estenou,
écuyer, sieur de la Mérauduère. Denis Viart,
leur père, vendit la quatrième partie de la Cour-
toisie à Marie de Salmet, veuve de Claude de
Musset; dans l'acte de vente en date du i8 février
i583, il déclare que l'immeuble vendu lui appar-
tient comme héritier de son oncle M. André de
Musset, doyen de l'église d'Orléans.
III. Claude de Musset, écuyer, seigneur de la Rousse-
Hère, du grand et du petit Lude, conseiller du roi, suc-
céda, en i536, à Denis de Musset, son père, dans la charge
de lieutenant du gouverneur et bailli de Blois; il fut pourvu
par le roi, de celle de lieutenant général du présidial de la
même ville, le lo août i558.
Il avait épousé le 8 février iSSy, Marie Girard de Sal-
met, fille de Nicolas Girard de Salmet, vicomte de Vallo-
gne, seigneur de la Bonnaventure et de demoiselle Claude
de SauUe.
Il ne vivait plus en i559, et Marie de Salmet, sa veuve,
était remariée, dès le 24 mai i56i, à Claude de Bombelles,
écuyer, sieur de Lavau. Elle lui survécut, et vivait encore
en 160 I.
De Claude de Musset, et de Marie de Salmet, naqui-
rent :
i." Claude de Musset, licencié es lois, mort peu de
temps après s*on père, et sans avoir été marié ;
2." Guillaume de Musset, dont l'article viendra;
3." Pierre de Musset, écuyer, seigneur d'Ozouer,
commissaire des guerres à la suite du duc de Lon-
gueville au gouvernement de Picardie, et puis tré-
sorier des finances à Caën. Il n'a point été marié,
et est mort en i582;
4,** Marie de Musset, dame de Montrouveau, du
Mesnil et de la Courtoisie, décédée à Blois, en
1621, sans alliance;
I'
DE MUSSET. 51
5." Claude de Musset, mariée,- le 23 juin i586, à
messire Hugues Dumas, chevalier, seigneur de
Saint-Hilarion et du Rossay, contrôleur général
des postes de France, morte sans enfants;
6." Marguerite de Musset, qui fut mariée, en pre-
mières noces, à Macé de Bombelles, écuyer, sei-
gneur de Loingville, Tun des cent gentilshommes
de la maison du roi; et, en secondes noces, par
contrat du 16 mars 1 584, avec René d'Alès, écuyer,
seigneur du Corbet, gentilhomme de la chambre
du roi. Elle mourut, vers Tan i5gg, sans laisser
d'enfants.
IV. Guillaume de Musset, écuyer, seigneur de la Rous-
selière, de Pray, du Lude, d'Ozouer le Breuil, de la Cour-
toisie, épousa, le 9 novembre i58o, noble damoiselleCas-
sandre d'Epeigney, fille de défunt Jean d'Epeigney, vivant,
écuyer, sieur de Pray, et de noble damoiselle Cassandre
de Salviati, de Tillustre famille de ce noiii, de laquelle
Catherine et Marie de Médicis, reines de France, descen-
daient par les femmes. Bernard de Salviati, seigneur de
Talcy, aïeul de Cassandre d'Epeigney, avait été appelé en
France, par Catherine de Médicis, sa parente.
Guillaume de Musset, obtint, le i5 juillet iSjg, une
pension du roi Henri III, de la somme de quatre cents
écus, en récompense des services qu'il avait rendus, tant
au dedans qu'au dehors du royaume, au grand contente-
ment de Sa Majesté. Le ban et l'arrière-ban ayant été con-
voqués pendant les années iSSj et i588, il fut appelé par-
devant le lieutenant général du Vendomois, pour raison
de sa seigneurie de Pray; mais le roi Ffenri III l'exempta
de tout service personnel et contribution au ban et arrière-
ban, en considération de ses anciens services, et de ceux
qu'il venait de lui rendre en la compagnie des cinquante
hommes d'ordonnance, sous la charge du comte de Mail-
lévrier.
Il décéda vers la fin du mois de novembre ibg3. Cassan-
dre d'Epeigney, sa veuve, épousa, en secondes noces,
Clovis de Tesseron, écuyer, mestre-de-camp d'un régi-
ment d'infanterie française. Elle n'eut point d'enfants de ce
deuxième mariage; mais de celui qu'elle avait contracté
avec Guillaume de Musset, vinrent :
I ." François de Musset, dont l'article viendra ;
52 DE MUSSET.
2," Charles de Musset, qui a fondé la branche de
Bonnaventure, rapportée ci-après;
3.° Claude de Musset, décédé au mois de mai 1594
à Vendôme, chez damoiselle Marie de Salmet,
dame de Lavau, son aïeule paternelle. Il fut enterré
en réglise de Pray, ainsi que Guillaume de Musset,
son père.
V, François de Musset, chevalier, seigneur de Pray,
gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, par brevet
du 2 5 juillet 161 1, prêta serment à Sa Majesté, en cette
qualité, le 9 août suivant. Il fut nommé capitaine ordinaire
de la marine du Ponent, par comrnission de Charles de
Montmorency, duc de Dampville, pair et admirai de France
et de Bretagne, donnée à Paris, le 12 mars 161 2. Il obtint,
le i5 juin de la même année, une pension de mille livres,
et fut encore gratifié par le roi, le 22 avril 1620, de deux
mille livres en récompense de ses services. Convoqué en
ban et arrière-ban du Vendomois, le i3 sep,tembre 1621,
pour sa seigneurie de Pray, il fit remontrer qu'il ne pou-
vait comparaître en personne, attendu qu'il servait actuel-
lement Sa Majesté au régiment de Feuquières. Il fut pourvu,
le 20 mai 1628, de la compagnie des gens de guerre à che-
val, dits Carabins, vacante par la démission du marquis
de Grimault, et fut tué lieutenant au gouvernement de Phi-
lisbourg, 'dans la nuit du 23 au 24 janvier 1 635, par une
partie des troupes allemandes, composant la garnison de
cette ville. Ces troupes s'étant révoltées, livrèrent la place
à TEmpereur.
François de Musset était né le 2 octobre i585, et avait
été baptisé en l'église de Pray, le 5 du même mois, audit
an.
Il épousa, en premières noces, demoiselle Marie Ar-
nauld, fille de messire Isaac Arnauld, conseiller du roi
en ses conseils d'état et privé, intendant des finances de sa
majesté, et de dame Marie Perrin. Les articles du contrat
de ce mariage furent signés des parties, le 22 juillet 161 1,
et le contrat reçu par le Camus et Sénélier, notaires au
châtelet de Paris, le 3 août suivant.
Marie Arnauld étant morte, François de Musset, épousa
demoiselle Claire Martin, fille de noble Daniel Martin,
écuyer, sieur de Villiers, et de demoiselle Madelaine Rous-
seau. Le contrat de ce mariage fut reçu par Jacques-Barthé-
DE MUSSET. 5j
lemi, notaire à Blois, le 26 janvier 1626. Claire Martin
mourut en la même année, sanS' enfants.
Du premier mariage de François de Musset avec Marie
Arnauld sont issus :
i.° François II de Musset, dont Farticle viendra;
2.° Marie de Musset, qui épousa par contrat passé
le 25 avril i636, messire Pierre d'Alès, chevalier,
seigneur du Corbet en Dunois, gentilhomme or-
dinaire de la chambre du roi, Tun de ses maîtres
d'hôtel et maréchal de camp. Marie de Musset
obtint, le 10 avril 1654, un brevet, par lequel
la reine mère (Anne d'Autriche), désirant la gra-
tifier, sur le bon et louable récit qui lui avait été
fait de ses ver-tueuses et louables qualités, joint
à sa bonne naissance^ la retint pour une de ses
dames ordinaires. Elle mourut avant le 26 juillet
1666, et de son mariage avec messire Pierre d'Alès,
naquirent six enfants, d'où MM. d'Alès de Corbet
actuellement existants. (Voir Inventaire de l'His-
toire de la Noblesse de Touraine, par l'Hermite
Soulier.)
3.° Anne de Musset, épouse de messire Jacques de
Sorbiers, seigneur de Maubois, de l'ancienne mai-
son des Sorbiers, seigneur de Pouzieux et de Pru-
neaux, desquels la postérité subsiste en Touraine.
VI. François II de Musset, chevalier, seigneur de Pray
et de la Thoise, fut pourvu par brevet du roi, le 17 avril
i635, de la compagnie de Carabins, dits arquebusiers à
cheval, vacante par la mort du sieur de Pray son père ;
il fut marié à demoiselle Marie Hurault de l'Hôpital,
fille d'André Hurault de l'Hôpital, baron d'Auneux, et de
Marie Hilaire. Il n'eut point d'enfants de ce mariage et
mourut à Pray, le 26 juin i653. Il fut enterré dans l'église
de la paroisse de Pray.
Marie Hurault sa veuve, épousa, en secondes noces,
Hector de la Forêt, seigneur d'Hianville. (Histoire des
grands officiers de la cour, tome VI, page 517.)
5° Branche de Bonnaventure prise au 4^ degré.
V. Charles de Musset, chevalier, seigneur de la Bon-
naventure, de la Courtoisie, du Mesnil, de Lude, de
Beauvoir, second fils de Guillaume de Musset et de Cas-
54 HE MUSSET.
sandre d'Epeigney, naquit le 26 juillet i588, et fut baptisé
dans réglise paroissiale de Saint-Pierre de Pray, le 10
août de la même année, Son père étant mort en iSgS, il
fut, ainsi que ses frères François et Claude, sous la garde
noble de Cassandre d'Epeigney leur mère.
Le 10 février iSgS, Marie de Salmet, leur aïeule pater-
nelle, fut reçue à la foi et hommage de M. Philippe Hu-
rault, chancelier de France, pour raison de la seigneurie
de la Courtoisie, appartenant, est-il dit dans l'acte, à
François et Charles de Musset, fils mineurs de défunt Guil-
laume de Musset, écuyer, et de demoiselle Cassandre
d'Epeigney, alors femme de Clovis de Tesseron, écuyer.
François et Charles de Musset firent leur foi et hom-
mage au duc de Longueville, le 7 juillet 1614, pour la
seigneurie de Lude, et le 27 juillet 1621, pour celle du
Mesnil.
Charles de Musset possédait, dès i6io, la terre de la
Bonnaventure, située au gué de Loir, dans la paroisse de
Mazangey. Cette terre lui était échue en partage dans la
succession de Marie de Salmet son aïeule, qui, elle-même,
en avait hérité après la mort de Jean de Salmet son frère (i).
Le Manoir principal ou le château de la Prévoté de Mazan-
gey, dépendant de l'église et chapitre de Chartres, ayant
été détruit pendant les guerres avec les Anglais dans le
quinzième siècle, un prévôt de Mazangey, nommé Gay-
gnier, qui possédait à titre d'héritage la maison de la
Bonnaventure, y fixa son domicile, attribua à cette terre
plusieurs des droits qui appartenaient par la coutume de
Chartres aux fiefs. Jean de Salmet avait mis cette maison
sous la sauve-garde du roi, et obtint d'Henri IV la permis-
sion de la fortifier. Il y fit construire des tours avec un pont-
levis et l'entoura de murs. Une chapelle que M. Gaygnier,
prévôt de Mazangey avait disposée de manière qu'on y
pût faire l'office, donna lieu, en i683, à des prétentions de
la part du traitant chargé de la recherche des biens usurpés
sur le clergé par les calvinistes. Ce traitant avança à l'appui
de ses injustes prétentions, que la chapelle de la Bon-
naventure était en titre, qu'il en dépendait plusieurs
(i) Antoine de Bourbon, roi de Navarre, a quelquefois habité le
chastel de Bonnaventure, sis au Gué-du-Loir, et !« poète Ronsard a
célébré, sur un refrain qui nous est encore connu, les aventures ga-
lantes du roi de Navarre.
DE MUSSET. 5^
arpents de terre, que la maison de la Bonnaventure et
toutes ses dépendances avait appartenu à l'ordre de Saint-
François d'Assise; que ce domaine lui avait été enlevé par
le cardinal d'Amboise, commissaire du saint-siége pour
la réformation des Franciscains. Il fut soutenu, au contraire,
que la maison de la Bonnaventure n'avait jamais fait
partie des domaines du clergé séculier ou régulier; que le
nom de Bonnaventure avait été imposé à ce manoir dans
le quatorzième siècle, mais sans aucun rapport ni à Saint-
François d'Assise, ni à Saint-Bonnaventure ; que la
chapelle dont il s'agissait n'était point un bénéfice,
qu'il n'en dépendait aucuns héritages. Sur le vu des titres
et autres pièces produites, M. Bazin de Bezons, intendant
de la généralité d'Orléans, rendit, le 6 juillet i683, une
ordonnance, par laquelle il déclara le traitant mal fondé
dans ses demandes, et maintint le propriétaire de la Bon-
naventure daçs tous ses droits. Le prévôt de Mazangey,
après de longues contestations sur d'autres points, a de son
côté transigé, et du consentement du chapitre de Char-
tres, confirmé ce qui avait été fait par M. Gaygnier. MM. de
Musset ont été reçus à la foi et hommage de la prévôté de
Mazangey, pour le fief et seigneurie de Musset-Bonna-
venture.
Charles de Musset faisait sa demeure dans cette terre. Il
fut capitaine au régiment d'infanterie de Villearnoul, par
brevet du ii juillet 1620. Gentilhomme de la chambre du
roi Louis XIII, ainsi qu'il paraît par le brevet d'une pen-
sion de douze cents livres, qui lui fut accordée en cette
qualité, le 24 novembre 1624. Il fut tué pendant la guerre
de la Valfeline, en 1625, étant alors premier capitaine au
régiment de Feuquières. Il était connu sous le nom de
Bonnaventure, comme son frère sous celui de Pray ou Pré.
L'un et l'autre avaient une réputation de bravoure bien
méritée. Tous deux moururent au service de l'État. L'aîné,
âgé de quarante-neuf ans, et le cadet étant dans sa trente-
septième annèô. Celui-ci, Charles de Musset, dit le capi-
taine Bonnaventure, avait épousé, par contrat du 16 no-
vembre 161 5, demoiselle Madeleine Bazin, fille deM.Isaac
Bazin, écuyer, sieur de Crémon, et de défunte demoiselle
Bothereau. Elle le rendit père de Charles II de Musset dont
l'article suivra.
Madeleine Bazin, après la mort du capitaine Bonna-
venture, passa à de secondes noces, avec messire Enoch
le Breton, chevalier seigneur de Chanceaux, dont elle
56 DE MUSSET.
était veuve dès l'an 1609. Elle eut, de ce dernier mariage,
quatre filles :
1 .0 Marie le Breton ou le Brethon, qui épousa en pre-
mières noces, Charles de Pierre-Buffière, chevalier;
et en secondes noces, Aymard de Chouppes; dont
Aymard II de Chouppes, baron de Fau, marié à
Marie- Anne Bothereau.
2." Madeleine le Breton, qui fut mariée à Georges
Ridouët de Sancé, dont elle n'eut point d'enfants.
Elle demeurait à la Denisière, paroisse de Couture
en Vendomois.
3." Catherine le Breton, épouse d'Isaacde l'Espinay.
Elle en eut Anne de l'Espinay, qui était mariée en
1696, à Amaury-Henri Gouyon, comte de Beau-
fort.
4." Françoise le Breton, épouse de Pauîde Soucelles,
chevalier, dont en 1696, Catherine de Soucelles
mariée à Léonard-Antoine de Gehlin, chevalier,
seigneur de Prépotin ; et Françoise de Soucelles,
épouse de M. Jacob Du Quesne.
VI. Charles II de Musset, chevalier, seigneur de la Bon-
naventure, d'Ozouer le Breuil, du grand et petit Mesnil, du
grand et petit Lude, de Beauvoir et de la Courtoisie, fut
d'abord capitaine au régiment de Beauce, par commission
du 18 décembre 1637, puis dans celui de S.A. R. M. Gaston,
fils de France, oncle du roi Louis XIV, comme il paraît par
plusieurs actes où il est ainsi qualifié, et notamment dans un
certificat de service, signé de la main du'prince, et contresi-
gné de Fromont, donné au camp deWathin, le 1 3 juillet 1 645 ,
Il obtint en récompense des services qu'avait rendus Char-
les I de Musset, son père, une pension de six cents livres.
Le brevet de cette pension est du 6 mars 1626. On peut
conjecturer que Charles 1 1 de Musset, fils unique de Charles I
et de Mademoiselle Bazin, était né en 1620; car le bailli de
Dunois, par sentence du 9 août 1627, donna main-levée
à Madeleine Bazin, de la saisie féodale faite à la requête
du procureur fiscal de M. le duc de Longueville de la terre
du Lude, attendu que Charles de Musset, fils mineur de
ladite dame n'est âgé que de sept ans. Devenu majeur, et
ayant, comme nous l'avons dit plus haut, embrassé la pro-
fession des armes, il fut connu, ainsi que l'avait été son
père, sous le nom du capitaine Bonnaventure, se distingua
DE MUSSET. 57
par plusieurs traits d'une valeur brillante, et fut tué au
siège du tort de Mardick. Cette place capitula le 28 juillet
1645, et dès le 18 août de la même année, incontinent
après la nouvelle reçue du décès du sieur de Bonnaventure,
inventaire fut fait des biens meubles de sa succession.
Il fut, par contrat du 20 novembre lôSp, marié avec
demoiselle Anne Moreau, fille de noble Noé Moreau, sieur
de la Boissière, conseiller du roi, et de feue Anne Guard.
Anne Moreau mourut avant son mari, laissant, de leur
mariage, trois enfants :
i." Charles III de Musset, dont Tarticle viendra;
2.° Anne de Musset, décédée en 1646;
3.° Marie de Musset, dame de la Courtoisie, mariée
le i3 mars 1671 à messire François de Salmon de
Courtemblay, chevalier, seigneur de la Fertière.
Elle mourut sans enfants le i" mai 1722. Son
mari, François de Salmon, était mort vers 1701.
VII. Charles III de .Musset, chevalier, seigneur de la
Bonnaventure, du grand et petit Mesnil et de Pathay, né
en 1641, comme on le peut conjecturer par les lettres d'é-
mancipation par lui obtenues en i658, et dans lesquelles*^
il est dit, lors âgé de dix-sept ans^ fut marié par contrat,
en date du 6 janvier 1676,3 dame Marie- Jeanne de Pathay,
fille de défunt Henri de Pathay, chevalier, seigneur baron
de Clereau, et de dame Marie Duval,
Il avait, ainsi que sa sœur, été sous la tutèle de son
aïeule paternelle, Madeleine Bazin, qui ne mourut qu'en
i663 ou 1664. Cette dame, n'ayant pas réglé avant sa mort
les comptes de cette tutèle, il s'éleva entre ses enfants et
ses petits-enfants, une contestation sur laquelle il n'a été
transigé qu'en 1725.
Charles III de Musset avait fait, avant son mariage avec
Jeanne de Pathay, le partage des biens de la succession de
ses père et mère avec Marie de Musset sa sœur ; l'acte de ce
partage fut reçu le 23 avril 1668 par Honnet, notaire, au
bourg de Fau, près Loches.
Charles III de Musset comparut au ban du Vendomois, et
combattit sous les ordres du maréchal de Turenne. Ses ser-
vices militaires sont constatés par les certificats que ses chefs
lui délivrèrent le 17 novembre 1674. Il fut maintenu dans
sa noblesse d'extraction par jugements des 9 juin 1660 et
9 juin 1667, et mourut au château de Bonnaventure le
iS DE MUSSET.
lo septembre 1699. Marie-Jeanne de Pathay, sa veuve, lui
sm-vécut;. Elle renonça à la garde noble de ses enfants, se
retira dans sa terre de Pathay en Beauce, et y mourut. Elle
laiçsa^ de son mariage, quatre fils et deux filles :
I .° Charles- Antoine, dont Tarticle viendra :
i." Alexandre-Henri de Musset, né le 3 février 1684,
baptisé en l'église de Mazangey, le 4 février i685,
mort sans avoir été marié, le 8 janvier 1761, et
inhumé en l'église de Mazangey le 9 du même mois,
a été connu sous le nom de M. de Bonnaventure. Il
a possédé les terres du Lude en Beauce et du Pui.
Elevé page de S. A. R; Monsieur, frère de Louis
XIV, il entra sous-lieutenant au régiment de Char-
tres, le i^"" mars 1703 ; capitaine le 21 mars 1706 ;
lieutenant-colonel le 8 décembre 1741 ; brigadier
des arniées le i" mai 1745, et servant en cette qua-
lité en 1746, 1747 et 1748. Lieutenant pour le roi
à la Rochelle, et y commandant, ainsi que dans le
pays d'Aunis par commission du 28 mars 1754, en-
registrée à l'hôtel de ville de la Rochelle, le 17 fét
vrier 1755. Il fut chevalier de l'ordre royal et mi-
litaire de Saint-Louis par brevet du 2 septembre
1722, et pensionné de la somme de quinze cents
livres, sur ledit ordre en 1747. Il l'avait été de huit
cents livres après le combat d'Ettingen, où il se dis-
tingua d'une manière particulière. Le régiment de
Chartres, qu'il commandait, ayant été ébranlé par
un feu très-vif de l'ennemi, M. de Bonnaventure fit
faire halte, et portant un drapeau qu'il avait pris de
la main d'un enseigne, il dit aux soldats : En est-il
parmi vous qui ayent peur, qu'ils se retirent ?
Enfants! vous reste\ tous : je vous reconnais; vous
préfère'^ mourir avec moi en gens d'honneur plutôt
que de devoir votre vie à une lâcheté. . . Le régiment
immobile, au feu de l'ennemi, ne s'ébranla que
pour se retirer au petit pas en faisant toujours la
meilleure contenance. Il repassa ainsi le marais et
rejoignit l'armée sans avoir été entamé (Voyez les
Essais historiques sur les Régiments, in- 12, 17É7).
On avait vu, en 1734, M. de Bonnaventure con-
duire avec le même sang-froid et le même bonheur,
les deux compagnies des grenadiers du régiment de
Chartres, employées sous les, ordres de M. de Mail-
DE MUSSET. «59
lebois, sur la chaussée de San-Benedetto, près de
Guastalla.
Après la prise de Bruxelles, en 1746, M. de Bon-
naventure, chargé de la garde du poste de Wille-
vorde, fut attaqué par des forces supérieures et
parvint à s'y maintenir. Il commandait, à Rocoux,
la brigade d'Orléans. Cette brigade, composée des
régiments de Chartres et d'Orléans, attaqua avec
autant d'audace que de succès, les retranchements
de l'angle du village de Rocoux, prit plusieurs ca-
nons, plusieurs drapeaux, et fit nombre de prison-
niers. M. de Bonnaventure fut blessé de trois coups
de feu sans vouloir se retirer. L'une de ces blessu-
res lui fracassant la mâchoire, lui ôtait la faculté
de parler ; mais il animait encore les soldats, en
.leur montrant avec son chapeau les retranchements
qu'ils devaient emporter.
Après cette bataille, le régiment de Chartres prit
ses quartiers d'hiver, et dès le 23 octobre M. le ma-
réchal de Saxe expédia, de sa main, des lettres de
service, en qualité de brigadier, à M, de Bonna-
venture. Il lui écrivit de Chambord, le ig décem-
bre suivant :
a J'apprends avec plaisir, Monsieur, que votre
» santé est meilleure, et je souhaite qu'elle puisse
» se rétablir bientôt entièrement. Les eaux de Bar-
» rége pourront y contribuer; mais je pense qu'il
» ne faut pas que vous en fassiez usage avant une
a couple d'années, parce qu'elles n'opèrent, avec
» succès, que sur les anciennes blessures, et que les
rt vôtres sont encore trop nouvelles. Je suis très-
« parfaitement, monsieur, votre très-humble et
» très-obéissant serviteur.
Signé ^ M. DE Saxe. »
M. de Bonnaventure, qui se trouvait assez bien
rétabli à l'ouveiture de la campagne de 1 747, mar-
cha avec la brigade d'Orléans à l'attaque du village
de Lawfeld. Le maréchal de Saxe y chargea en per-
sonne les ennemis, qui furent complètement battus
le 2 juillet; et le 27 du même mois, M. d'Argenson,
étant au camp de la commanderie du Vieux Jonc,
écrivit à M, Bqnn^v^qture la lettre suivante ;
6o« DE MUSSET.
tf Le Roi voulant, Monsieur, vous donner des
» marques de la satisfaction qu'il a de la manière
■n dont il vous a vu servir à la bataille de Lawfeld,
» sa majesté m'a ordonné de vous mander qu'elle
» vous accordait une pension de douze cents livres
» sur le trésor royal. Je vous en donne avis et
» suis, etc.
Signé d'Argenson.
Après la bataille de Lawfeld, l'armée fit le siège
de Berg-Op-Zoom. La brigade d'Orléans y fut em-
ployée et M. de Bonnaventure qui la commandait
reçut une blessure devant Berg-Op-Zoom. Il fut
chargé de la directioa de l'attaque des forts Frédé-
ric-Henri et Lillo, à la place du comte de Lalli, qui
avait été fait prisonnier dans les dunes. M. de Bon-
naventure conduisit cette attaque avec l'intelligence
et la valeur dont il avait donné des preuves en tant
« d'autres occasions. Le fort Frédérick-Henri s'était
rendu le 6 octobre : on avait ouvert la tranchée de-
vant celui de Lillo ; le chemin couvert fut pris le
12 au soir, par M. le comte de Lœvenhaupt. Ce
colonel avait conduit la veille à M. de Musset-Bon-
naventure, trois cents grenadiers et dix-sept cent
cinquante fusiliers. Dès que le «omte de Lœven-
haupt se fut emparé du chemin couvert, l'officier
qui commandait dans Lillo se rendit prisonnier de
guerre avec sa garnison. Le roi, pour récompenser
les services que M. de Bonnaventure avait rendus
dans cette campagne, lui accorda une pension de
quinze cents livres. Cette nouvelle grâce lui fut an-
noncée par la lettre suivante du ministre de la
guerre.
A Fontainebleau, le 22 Novembre 1747.
« Le Roi ayant voulu. Monsieur, en considé-
» ration de vos services et de la distinction avec la-
» quelle vous vous êtes conduit aux sièges des forts
» Frederick-Henri et Lillo, vous accorderunepen-
« sion de quinze cents livres dans l'ordre royal et
» militaire de Saint- Louis, au lieu de celle de huit
» cents liv. dont vous Jouissiez déjà dans le dit or-
» dre, je vous en donne avis avec bien du plaisir,
» et suis, etc.
Signé M. P. d'Argenson.
DE MUSSET. 6i
M, le maréchal de Saxe, par ordre donné au
camp de Louvain, le 2 octobre, avait nommé M. de
Bonnaventure, lieutenant de roi de Nivelle. Il s'y
rendit avec le régiment de Chartres qui y passa
l'hiver.
Le i5 avril 1748, M. de Bonnaventure eut du rof
de nouvelles lettres de service, en qualité de briga-
dier, et il servit au siège de Maëstricht. Nommé
lieutenant de roi de cette place, il assista à la re-
mise qui en fut faite aux Hollandais, en conséquence
du traité de paix; rentré en France avec le régiment
de Chartres, il le commanda en qualité de lieutenant-
colonel, jusqu'au mois de mars 1754, qu'il passa lieu-
tenant de roi, à la Rochelle. M. d'Argenson connais-
sait son zèle, et avait eu plusieurs fois occasion d'ad-
mirer son désintéressement; aussi ce ministre seconda
de tout son pouvoir M. le duc d'Orléans, qui voulait
lui assurer un traitement avantageux. M. le duc d'Or-
léans, en annonçant à M. de Bonnaventure sa nomi-
nation à la lieutenance du roi, de la Rochelle, lui
écrivit la lettre suivante :
Au Palais-Royal, le 18 avril 1754.
a Monsieur, je fais joindre à cette lettre copie de
» celle que m'a écrite M. d'Argenson, sur la lieute-
» nance de roi, de la Rochelle, à laquelle Sa Majesté
» vient de vous nommer. Vous verrez qu'outre les
» i5oo livres de pension que vous avez sur l'ordre de
» St.-Louis, le roi veut bien, par une grâce toute
» particulière, et par -la satisfaction qu'il a de vos
» services, vous accorder la continuation de votre
» pension de 1200 livres sur le trésor royal, avec une
» gratification de pareille somme dont vous jouirez
» tant que M. de Montrozier touchera les appointe-
» ments attachés à cette place. Pour rendre votre si-
» tuation meilleure, et vous donner de mon côté une
» preuve du cas que je fais de vos services, je vous
» ferai toucher de mon trésor, toutes les années, la
» somme qui manquera au traitement que le roi vous
» fait, pour compléter le revenu de la place, et le
» rendre tel qu'il sera à la mort de M. de Montrozier.
» Vous vous entendrez sur cela avec le sieur Fon-
» taine, secrétaire de mes commandements. Je lui
61 DÉ îilÛSâÈt.
* donnerai mes ordres en conséquence de cet arran-
» gement auquel je me suis porté avec un plaisir égal
y> aux sentiments avec lesquels je suis, Monsieur, votre
» affectionné à vous servir.
« Signé, Louis- Philippe d'Orléans. >•
La guerre ayant éclaté de nouveau, en ijSô, M. de
Bonnaventure s'employa très-utilement à la défense
de la Rochelle et du pays d'Aunis, que les Anglais me-
nacèrent plusieurs fois. Les bourgeois de la Rochelle
obtinrent la permission de prendre les armes, et for-
mèrent quatre compagnies, dont l'une adopta le nom
de Bonnaventure.
Ce militaire s'étant déterminé à prendre quelque
repos, après soixante ans de service, conserva- rhez
lui le traitement attaché à la place de lieutenant de
roi.
Le maréchal d'Estrées, instruit par le ministre de
la guerre des arrangements qui procuraient à M. de
Bonnaventure une retraite, lui écrivit le 21 Juillet 1760,
la lettre suivante :
a Quand on a aussi bien servi le roi que vousavez fait,
» Monsieur, et aussi longtemps, il est juste de penser à
» se reposer. Je souhaite que l'arrangement qui a été
• » fait pour vous, vous soit avantageux ; je regretterai
» cependant toujours de voir la ville de la Rochelle
» privée d'un commandant aussi capable et aussi ver-
» tueux, qui sûrement emportera avec lui les regrets
» de tous les honnêtes gens. Je suis, etc.
» Signé, le Maréchal d'Estrées. »
. 3." Louis-François de Musset, chevalier, seigneur de
Boulon, capitaine au régiment de Chartres, infante-
rie, né à la Bonnaventure, le 20 avril 1690, et
baptisé en l'église de Mazangey le lendemain,
épousa, en 1723, demoiselle Thérèse- Pélagie Pau-
trisel ou Potrisel, dont il n'a point eu d'enfants. Il
est mort à Chesles, près Issoudum. Sa femme est
morte à Paris, et a été inhumée sur la paroisse St.-
André-des-Arcs.
4.'' Olivier-Pierre-César de Musset, né à la Bonna-
venture, le 2 mars 1692, baptisé en l'église de
Mazangey le lendemain, sous-lieutenant au régi-
ment de Chartres, le i«' avril 171Ô, capitaine le
3o octobre 1718, chevalier le i5 mai 1720, puis
commandeur de l'ordre de Notre-Dame du Mont-
Carmel, et de St.-Lazare de Jérusalem, chevalier
de Tordre royal et militaire de St.-Louis, blessé
d'un coup de feu à la poitrine, au siège deFribourg
en Brisgaw, pensionné de six cents livres sur l'éx-
tfaordinaire des guerres, est mort à Châteaudun,
en 1766.
M. le chevalier de Musset avait épousé demoi-
selle Jeanne de Pelsaire; de leur mariage est né un
fils mort en bas âge, et trois filles qui n'ont laissé
aucune postérité, savoir :
a. Louise de Musset, reçue à St.-Cyr sur les preu-
ves de sa noblesse, consignées dans l'armoriai
de France, tome I", registre i. Elle a épousé
Jérôme de Villecourt, écuyer, dont elle est restée
veuve sans enfants. Madame de Villecourt est
morte à Montreuil près Versailles, au mois d'oc-
tobre 1796.
b. Jeanne-Madelainede Musset, reçue pareillement
à St.-Cyr, Elle a été mariée avec messire Pierre-
Alexandre d'Alès, chevalier, seigneur de Corbet
(vicomte d'Alès) veuf en premières noces et
avec des enfants, de Marie-Anne d'Arquel de
Beauvoir. Il n'y a point eu de postérité du se-
cond mariage ; madame d'Alès a survécu à son
mari, et est morte à Orléans, en 1793.
c. Marie-Anne de Musset, décédée à Château-
dun, sans avoir été mariée, au mois d'octobre
1804.
." Louise-Michelle de Musset, née au château de la
Bonnaventure,, le 6 août 1686, fut baptisée en l'é-
glise de Mazangey, le 2 5 septembre 1687, et mariée
avec messire Jean du Mouchet, chevalier, seigneur
de la Métarderie, en Touraine. Elle est décédée
audit lieu, et a été enterrée dans l'église paroissiale
du Boulay, laissant de son mariage :
a. N. du Mouchet, mort jeune;
b. Jean-Louis-François du Mouchet, chevalier,
seigneur de Tétarderie, capitaine au régiment
des grenadiers royaux de l'Espinasse, chevalier
64 DE MUSSET.
de Tordre royal et militaire de St. -Louis ; mort
sans alliance audit lieu de la Tétarderie, paroisse
du Boulay, le 19 août 1800 ;
c. Françoise-Charlotte du Mouchet, morte sans
avoir été mariée, à Membrolles en Dunois, en
1783;
d. Marie-Françoise du Mouchet, morte également
sans alliance, à la Tétarderie, paroisse du Boulay,
en 1785.
6.° Marie-Madeleine de Musset, née au château de la
Bonnaventure, le 3o mars 1693, et baptisée en
• réglise de Mazangey, le i"" avril de la même an-
née. Elle fut reçue à la communauté de St.-Cyr,
par brevet du roi Louis XIV, du 3o juillet 1 701, et
décéda dans cette communauté, le 12 juin 1705.
Madame de Maintenon, dans sa correspondance,
VappeWe sa petite Bonnaventure, et parle de cette
enfant avec bienveillance.
Les preuves de sa noblesse, pour être admise à
St.-Cyr, avaient été reçues par le juge d'armes de
France, sur titres qui ont été reproduits en 1730 et
1732, en 1766 et 1776, tant pour les pages du roi,
que pour l'école royale militaire. Ces titres existent
en original, ainsi que ceux sur lesquels sont établis
les degrés suivants.
VIII. Charles- Antoine de Musset, chevalier, seigneur
de la Bonnaventure, Pathay, le grand et le petit Mesnil,
capitaine de dragons au régiment de Lautrec, avait com-
mencé ses services militaires au régiment Royal, infanterie,
. et était attaché à ce régiment en qualité de lieutenant, le
p 21 juin 1694. Il était alors âgé de dix-sept ans. Il a été
marié, par contrat du 3 septembre 1707, avec demoiselle
Marguerite-Angélique du Bellay, fille de François du
Bellay, chevalier, seigneur de Ternay, les Hayes, Drouilly,
gouverneur pour le roi, de la ville de Vendôme, du châ-
teau, pays et duché de Vendomois, pour son altesse mon-
seigneur le duc de Vendôme, lieutenant des maréchaux
de France, audit pays et duché, et de dame Marie du
Tillet.
Charles-Antoine de Musset, a été maintenu dans sa
noblesse par ordonnance de M. Joubert de Bouville, in-
tendant de la généralité d'Orléans, des i5 décembre 171 5
et 3 juillet 1717. Il vendit sa terre du grand et petit Mesnil,
DE MUSSET. 65
le 4 avril 1720, et transigea avec ses co-héritiers, en la
succession de Madeleine Bazin, sa bisaïeule^ devant Lori-
mier, notaire au châtelet de Paris_, le 7 mai 1726.
Charles-Antoine de Musset est mort en son château de
la Bonnaventure, le 27 novembre 1732, âgé d'environ
cinquante-six ans, et a été inhumé le 28 du même mois,
en l'église de Mazangey. Marguerite-Angélique du Bellay
est décédée veuve, à Vendôme, le 3 février 1753, et a
été inhumée en l'église de St.-Martin.
De leur mariage sont issus :
I." Louis- François de Musset, dont l'article viendra;
2." Joseph- Alexandre , qui a fondé la branche de
Pathay, rapportée ci-après ;
3.° Edmond-Bonnaventure de Musset-Signac, né au
château de la Bonnaventure, le 12 janvier 1714;
baptisé en l'église de Mazangey, le 9 février sui-
vant ; lieutenant en second au régiment de Chartres,
le !*•■ janvier 1734; enseigne de la colonelle, le
3i octobre delà même année; décédé étant en la-
dite charge à Belle-Isle en mer, le 10 juin 1741 ;
4." Thérèse-Angélique de Musset, religieuse au mo-
nastère de la Visitation, rue Saint-Antoine, à Paris,
morte après plus de cinquante ans de profession,
en 1784;
5." Françoise-Félicité de Musset, dame de la Cour-
toisie, qui n'a point été mariée, et est décédée à
Muides, près Saint-Dié sur Loire, le 3 janvier
1785.
IX. Louis-François de Musset , chevalier, marquis de
Cogners (i), seigneur de la Bonnaventure, capitaine au ré-
giment de la Ferté-Imbault, depuis Chartres, par brevet
du i3 novembre 1732, sur la démission du capitaine de
Musset, son oncle; capitaine de grenadiers, le i3 mai
1748; chevalier de Saint-Louis, le 3 avril 1746; retiré
en 1758, après trente-six ans de services, avec une pen-
sion de six cents livres, est mort en son château de Cogners,
le 14 février 1771, et a été inhumé le lendemain dans
l'église paroissiale de Saint-Pierre et Saint-Paul de Cogners.
(i) Les seigneuries de Saint-Pierre de Cogners, Sainte-Osmane
et l'Espechau furent érigées en marquisat sous le nom de Cogners
en i65i.
3. 5
66 DE MUSSET.
Il avait épousé, en premières noces , demoiselle Claude-
Angélique de Menou, fille de messire René-Louis de Me-
nou, chevalier, seigneur de la Roche-Menou, et de dame
Eléonore de Chaux, son épouse. De ce mariage, dont le
contrat est du 7 février 1746, est né Charles-Louis de Musset
décédé le ri février 1750. Sa mère ne lui a survécu que
jusqu'au 27 du même mois; tous deux ont été inhumés
dans l'église paroissiale de Mazangey.
Louis-François de Musset a épousé en secondes noces
(par contrat du 10 mars 175 1, et après avoir obtenu dis-
pense) sa cousine germaine , demoiselle Suzanne-Angé-
lique du Tillet, fille puînée de messire Elle du Tillet, che-
valier, seigneur de Marsay, Mondon, la Tour-de-Ry,
ancien lieutenant-colonel du régiment de Lassay, infan-
terie, et de dameMarie-Renée du Bellay.
Suzanne-Angélique du Tillet, née le 4 janvier 1722, a
été baptisée le même jour en l'église de Poligny, et est
décédée à Vendôme, au mois de septembre 1793.
De leur mariage sont nés :
1.° Louis-Alexandre-Marie de Musset, dont l'article
viendra;
2.° Charles-Joseph-Louis de Musset, qui estl'auteurde
la branche desATw^^ef-S/^nac, rapportée avant celle
de Pathay;
3." Marie-Louise-Henri de Musset, née au château
de la Bonnaventure, le 24 juin 1752, baptisée en
l'église de Mazangey, le même jour, décédée au
couvent des Bénédictines de Château-du-Loir, le 24
décembre 1770, et inhumée en l'église de St. Guin-
gallois, le lendemain.
4.° Jeanne-Françoise-Bonne de Musset, néeàlaBon-
naventure, le 8 octobre 1757, baptisée en l'église
de Mazangey, le 22 août i758_, morte sans alliance
à Paris, le 26 mai 1809.
X. Louis-Alexandre- Marie de Musset , chevalier ,
marquis de Cogners, né le 14 novembre 1753, sous-lieu-
tenant au régiment d'Auvergne, le 16 décembre 1769 (i) ;
(i) Le baron d'Espagnac, dans la seconde édition de son Histoire du
maréchal de Saxe, tom. 2, rapporte que le roi Louis XV, au camp de
Verberie, au mois d'août 1769, voyant M. de Musset dans les rangs de
grenadiers du régiment d'Auvergne, se rappela avec bonté les honorables
services de Bonaventure, grand oncle du jeune volontaire.
DE MUSSET. 67
lieutenant au même régiment, en 17 j5; capitaine à la
suite de rinfante;rie_, par brevet du 28 février 1778; atta-
ché en cette qualité au régiment d'Orléans; président au
mois d'octobre 1787, d'un des bureaux intermédiaires de
l'assemblée provinciale du Maine; élu procureur-syndic
du district de Saint-Calais, en 1790; a donné sa démis-
sion de cette place en 1791; désigné en 1795, chef de
correspondance des royalistes de l'Ouest, pour le haut
Maine; membre du conseil général du département de la
SarthCj en 1800; et du corps législatif en 1810; a prêté
serment au roi, en qualité de député des départements, le
4 juin 18 14. Il a épousé, par contrat du 3 avril 1783, de-
moiselle Marie-Marguerite-Dominique de Malherbe-Poillé,
fille de messire Adam-François-Bonaventure de Malherbe,
chevalier, seigneur de Poillé, Marson et Huchigny, capi-
taine au régiment d'Auvergne, chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, et de dame Marguerite de Sé-
dilhac.
De ce mariage :
I." Augustin de Musset, né le 20 août 1792, mort
au mois d'octobre 1 794 ;
2." Onésime de Musset, né le 10 janvier 1796, mort
à Paris, le 1 6 octobre 1810;
3.° Onésiphore de Musset, né le 25 novembre 1801.
4,° Odile de Musset;
5." Osmane de Musset.
Brajiche des Musset-Signac.
X. Charles-Joseph-Louis de Musset-Signac, fils puîné
de Louis-François de Musset, et de Suzanne-Angélique du
Tillet, né le 2 5 novembre 1760, reçu page du roi en sa
petite écurie, au mois de janvier 1776, sous-lieutenant
au régiment de Chartres en 1778. A fait la campagne de
1792, aux ordres des princes français; major dans l'ar-
mée des royalistes de l'Ouest, il a été tué en Bretagne le
20 février 1796. Il avait épousé, en 1788, Marie-Emilie
Compaignon de Flosville, fille de M. Jean-Baptiste Com-
paignon de Flosville, et de dame Marie Bouvart.
• Marie-Emilie Compaignon de Flosville, née à Vendôme,
est morte à Chartres le 28 juillet 1798.
De leur mariage sont nés :
i.° Louis-Almire, mort à Vendôme en 1791.
68 I^E MUSSET.
2.° Adolphe-Louis de Musset, dont l'article viendra;
3." Emilie de Musset, morte en 1790.
IX. Messire-Adolphe-Louis de Musset , chevalier , né
à Vendôme au mois de septembre 1791 , baptisé à Cogners
au mois de mai 1792 , domicilié aux Mussets , commune
de Busloup , en Vendomois , a épousé par contrat du 7
juillet 1814 , demoiselle Marie-Ursule-Caroline de Salligny ,
fille de M. Charles- Auguste de Salligny, et de dame Clé-
mence-Prudence Guyot de Menisson.
Branche de Pathay.
IX. Joseph-Alexandre de Musset de Pathay , né à la
Bonnaventure , le 4 avril 171 9 ; lieutenant au régiment de
la Ferté-Imbault , le 3o janvier 1785 ; capitaine le 6 juin
1745 ; chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint- Louis
le 6 novembre 1747; major du régiment de Chartres, le
7 juillet 1758; et retiré en 1766 , avec une pension de
mille francs. Il a fait , sous les ordres de son oncle , M. de
Bonnaventure , les fonctions de major aux sièges des forts
Frédéric-Henri et Lillo. Il a épousé, le 26 novembre 1754 ,
demoiselle Jeanne-Catherine de Besnard d'Harville , fille
demessire Henri de Besnard d'Harville, chevalier, seigneur
de Villegager et des Vaux ; capitaine au régiment de
Quercy, infanterie , et de demoiselle Marie Heritte.
Joseph-Alexandre de Musset de Pathay , est mort à
Vendôme, en 1799 , quelques mois avant.
Jeanne-Catherine de Besnard d'Harville, née aux Vaux,
paroisse de Lunay , qui mourut à Vendôme en 1800.
De leur mariage sont nés :
I ."Charles-Henri de Musset de Pathay , né à la Vau-
dorière , paroisse de Lunay , en 1755 , admis à
l'école militaire sur les preuves de sa noblesse ; fait
chevalier novicede l'ordre de Saint-Lazare et de Notre
Dame du Mont-Carmel ; nommé capitaine au régi-
ment de Bresse ; il a été tué au combat d'Oberkam-
lach , en Souabe , le 1 3 août 1 796 , étant alors dans
le corps d'armée, aux ordres de S. A. S. M. le
prince de Condc , et reçu depuis peu, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint- Louis;
2° Victor-Donatien de Musset, dont l'article viendra;
3.° Marie-Madeleine-Catherine de Musset , reçue à la
1
O" MAHONY. 69
maison royale de St.-Cyr, sur les preuves de sg
noblesse, et nommée, en 1789, chanoinesse dij
chapitre noble de Troarn.
X. Messire Victor- Donatien de Musset de Pathay, che-
valier , fils puîné de Joseph-Alexandre de Musset , et de
Jeanne-Catherine de Besnard d'Harville, est né le 6 juin
1768. Elève du roi, reçu aux écoles militaires de la Flèche
et de Vendôme, a servi en qualité d'adjudant du génie,
pendant onze ans. Nommé, en i8o3, chef des bureaux
des archives et du comité central du génie, par le ministre
delà guerre, sur la présentation du général Marescot, il
passa en 181 1 au ministère de l'intérieur, où il est, depuis
cette époque, chef de bureau. Il a épousé, par contrat du
2 juillet 1 801 , Edmée-Claudete Guyot des Herbiers, fille
de M. Claude- Antoine Guyot des Herbiers, membre du
corps législatif, et de Marie-Anne Daret.
De ce mariage.
i.° Paul-Edme de Musset, né le'7 novembre 1804;
2.° Louis-Charles- Alfred de Musset de Pathay, né le
1 1 novembre 18 10;
3." Louise-Jenny de Musset, morte le 9 novembre
i8o5.
« Les Armes sont : » d'azur à l'épervier d'or , chaperonné ,
» longé ; perché de gueules. Devise : Courtoisie, Bonne
,» Avanture aux Treuses. »
^ ( Armoriai général de France , registre i*' Diction-
naire de la Noblesse, tome X. )
O'-MAHON Y. Une des plus anciennes et des plus illustres
maisons d'Irlande. Les monuments authentiques, les fastes
de ce royaume, dans lesquels sont consignés les origines
et les titres des familles nobles et anciennes de ce pays,
nous apprennent que la maison O'Mahony, dont le nom,
jusqu'au treizième siècle, était écrit O'Mahow^n , ou
Q'Mahowne, descend d'un prince de la ligne Eugénienne,
ou de la race d'Agan-Mor, de nom Cass, second fils de
Corcadus ou Cork, Roi de tout le Munster, et dont le
fils vivant en l'année 489 , baptisé par St. Patrice, fut le
premier Roi chrétien de la Momonie, en Irlande.
Les annales d'Inniffalten , celles des Quatre Maîtres, et
70 O' MAHONY.
le Codex Momoniensis retracent, dans seize générations
exactement décrites, les différentes branches de cette
maison, depuis le susdit Cass, jusqu'à Maol-Muadh,
O'-Mahown , ou O'-Mahony , vivant en l'année 960 , et
un des plus puissants princes des Eugéniens.
Les mêmes annales donnent la filiation de cette illustre
maison, en huit générations de Rois; depuis le susdit Maol-
Muadh, jusqu'à Donogh O'-Mahown ou O'-Mahony, qui est
inscrit, comme Ror, dans le catalogue des Dinastes provin-
ciaux, et régnant, au débarquement de Henri II, roi
d'Angleterre au mois d'octobre 1 171 .
Dermod O'-Mahown ou O'-Mahony, petit-fils de sus-
dit Donogh , gouverneur de Cincal, fut élu en i23i, Di-
naste, ou Souverain d'Ive-Each, en Corbery. Le Codex
Momoniensis décrit sa descendance jusqu'au règne de
Charles il, en 1660, et nous apprend que Demeirius
O'- Mahony, quatrième descendant du susdit Donogh-
O'- Mahown, passa en 1 355, dans le Desmond, où il fut
fait grand sénéchal, avec le titre de comte et vicomte de
Desmond, dignité et titre que les aînés de cette branche
ont eus jusqu'en l'année i565, époque à laquelle le royau-
me de Desmond, et toutes les souverainetés qui y étaient
jointes, furent soumis à la reine Elisabeth.
Shane O'-Mahony, vivant en 1384, fils du susdit De-
metrius, eut de Celia, fille de Hugues O'-Connell, chef
de cette très-ancienne et illustre maison , et de Marguerita,
fille de Menery O'-Brien, prince de Thomond, Dermod
O'-Mahony, vivant en 1442, marié à Sabia, fille d'O-Sul-
livan-Mor, dinaste de Dunkerron , et de Marguerita, fille
de Fineen Mac-Carthy, lord de Glanna-Roughty, de la
maison de Mac-Carthy-Mor.
Le susdit Dermod eut pour fils, Connor-O'-Mahony ,
qui signa en 1477, avec le lord juge, un traité de paix,
contractant pour lui et pour ses sujets. De son mariage
avec Mora, fille de Geoffroi O'-Donoghoe , lord de Clan-
fesk et d'Eleonora, fille de Donald Mac-Carthy-Mor, roi
de Desmond, il eut Theige, grand-sénéchal, comte de
Desmond, qui fut garant avec Dermod, son fils aîné,
d'un traité de paix conclu en i536, entre le lord juge de
Gray , et Donald Mac-Carthy-Mor, avec lequel il se
soumit au lord député d'Irlande.
Le Codex Momoniensis donne à Theige O'-Mahony,
huit fils issus de son mariage avec Honora, fille de Der-
mod O'-Sullivan-Bear j lord de Dunboy, et de Judith,
O'MAHONY. yi
fille de Donald Mac-Carthy-Reag, dinaste de Carbery et
d'Eleonora, fille de Gerald, huitième comte de Kildare,
vice-roi d'Irlande, et chevalier de l'ordre de la Jarretière.
Ces huit fils forment différentes branches de cette mai-
son. Le Codex Momoniensis en trace tous les descendants
jusqu'au règne de Charles II.
De Donald, le troisième fils, est descendu le comte
Daniel O'-Mahony, qui vint en 1690, avec le roi Jacques II,
en France, et qui, après l'affaire de Crémone, où il se si-
gnala, fut fait colonel par Louis XIV, et peu de temps
après brigadier. Il passa en 1706, en Espagne, où le roi
l'envoya à son petit-fils Philippe V, et où il eut un régi-
ment de dragons, de son nom. S'etant distingué par des
hauts faits militaires, que les historiens du- temps ont
rapportés, et qui sont relatés dans les] campagnes du duc
de Vendôme et du maréchal de Berwick, il parvint au
grade de lieutenant général, et fut créé comte de Castille
par le roi d'Espagne. Il fut marié en secondes noces à
la veuve de lord Clare, père du maréchal de Thomond,
dont l'unique héritière a épousé le duc de Choiseul Praslin.
Ladite lady Clare était sœur de la maréchale de Berwick,
et du comte de Bulkeley, lieutenant général au service de
France, chevalier des ordres.
De son premier mariage avec mademoiselle Cécile Weld,
il eut deux fils : i.° Jacques, lieutenant général au ser-
vice du roi de Naples, gouverneur du fort St.-Elm, com-
mandeur de l'Ordre de St. -Janvier, et inspecteur général
de toute la cavalerie napolitaine, marié à la fille de lord
Ratlive-ClifFord- Darwin water. De ce mariage est née
une seule fille qui épousa le prince Giustiniani à Rome,
dont le fils aîné est marié à la fille du. duc de Mont-Dra-
gone, de Naples, dont une fille unique, Cécile de Gius-
tiniani. 2.° Le comte de Demetrius O'-Mahony, second
fils de Daniel, est décédé lieutenant général au service du
roi d'Espagne, commandeur de plusieurs ordres, et am-
bassadeur à Vienne, où il est mort en 1776, sans avoir
été marié.
Fineen O'-Mahony, fils du susdit Theige, fut créé
haut chérif de Desmond, en i565, par la reine Elisabeth,
lorsque le royaume de Desmond fut soumis à cette reine.
De son mariage avec Brigite, fille de Geoffroy O'-Donoghoe-
Morde Ross, il eut Demetrius O'-Mahony, vivant en 1607,
haut chérif ou vicomte de Kerry, confirmé dans cette charge
par Jacques I*"", en 1609. De son mariage avec Marie, fille
72 O' MAHONY.
d'O-Daly de Bally-Daly, il eut un fils, Daniel O'-Mahony,
confirmé, en i63q, par lettres de Charles I", dans la
charge de haut cherif, vicomte de Kerry, tué le 26 juillet
i652, à la bataille de Knochbrach, qui, de son mariage
avec la fille de Daniel O'-Sullivan de Kenneagh, eut un
fils_, Demetrius O'-Mahony, qui, attaché, ainsi que son
père, à la religion catholique, fut proscrit par Cromwel,
et tous les biens de cette maison furent confisqués. Le
roi Jacques II les rendit en 1688, à Thadeus , son fils,
né de son mariage avec Honora, fille d'O'-Moriarthy, et
il fut rétabli en même temps, par lettres du 24 juin 1688,
haut chérif, vicomte de Kerry.
Thadeus ayant été tué à la bataille d'Agrim, le 12
juillet 1 691, ses biens furent confisqués de nouveau. Son
fils Eugène, né de son mariage avec Helena, fille de Flo'
rence O'-Mahony, f de la branche des comtes O'-Mahony
qui ont servi à Naples et en Espagne) et de Catherine,
fille de Daniel Mac-Carthy de Killnarovaning, descendant
en ligne directe des Mac-Carthy-Mor. Le susdit Florence
O'-Mahony, était fils de John O'-Mahony de Kilbanane,
et de Marguerite, fille d'0-Connell de Ballynar (i).
Eugène O'-Mahony, fils du susdit Thadeus, eut de
sa femme Eléonore, fille de Thomas- Fitz-Maurice de
Cosfeal, et de Catherine Trant de Feenet, Michel O'-
Mahony. Thomas -Fitz-Maurice était fils aîné de Jean-
Fitz-Maurice, le cinquième lord baron de Kerry, et de
Lixnaw. La famille des Trant descend des comtes de Des-
mond, dont une fille fut mariée à lord Cavan. Une de-
moiselle de cette maison épousa, en 1720, Frédéric Jules,
prince de la Tour d'Auvergne.
Michel O'-Mahony épousa Hélène, fille de François
Holles, de la famille des lords Holles, dont un, du nom,
fut ambassadeur extraordinaire en France et à Breda, à
l'occasion de la paix avec l'Angleterre et la Hollande, en
1 667 ; François Holles, marié à Anna, fille de Walte-
rius-Fitz-Gerald, des comtes , de Kildare, et d'Elisabeth,
(i) Cette maison remonte à la plus haute antiquité. Les annales de
Cashel en parlent sous l'an 800, comme étant déjà très-ancienne et très-
puissante. Elle subsiste aujourd'hui dans la personne du comte Daniel
O' Connell, lieutenant-général des armées du roi, qui a eu l'honneur
de monter dans les carrosses et de chasser avec Sa Majesté le 2 1 janvier
1788, d'après les preuves qu'il a faites devant Chérin, et dans les
personnes de son frère aîné, chef de cette maison, et de ses neveux, en
Irlande.
O' MAHONY. y3
fille du chevalier baronnet John Crosbie, était fille de Ro-
gerius Holles, et de Jeanne, fille de Jean Howard, des
vicomtes de Carlisle et des ducs de Suffolck, qui ont
donné à l'Angleterre douze chevaliers de la Jarretière,
un cardinal, un grand maréchal et deux amiraux.
Michel O'-Mahony a eu, de son mariage avec demoi-
selle Holles, deux fils, Eugène et Barthélémy, et trois
filles, Éléonore, Elysabeth et Anna.
Eugène, fils aîné, marié à demoiselle de Courcy, de
la maison des lords de Courcy, premiers barons d'An-
gleterre, est décédé sans postérité.
Barthélémy, comte O'Mahony, second fils, chevalier
de l'ordre de Malte, ancien colonel-commandant du
régiment de Berwick, commandeur de l'ordre royal et
militaire de St .Louis, et lieutenant général des armées du
roi, épousa dame Marie- Louise-Henriette-Monique, fille
de Louis, marquis de Gouy, lieutenant général des ar-
mées du roi, et d'Anne-Yvonette-Marguerite-Esther de
Rivié, dame de madame Adélaïde de France, fille d'Etienne
de Rivié, et de demoiselle de la Rivière, sœur du comte
de la Rivière, lieutenant général et commandant des mous-
quetaires noirs.
Louis, marquis de Gouy, père de la comtesse O'-Ma-
hony, descend en ligne directe de Jacques de Gouy,
seigneur de Gouy, aux Pays-Bas, allié dès le treizième
siècle, aux comtes d'Egmont et aux princes ;d'Espinoy,
et dont le second fils, Louis de Gouy, vint s'établir en
Picardie où il eut, par son mariage avec demoiselle Jeanne,
fille de Thomas de Villers, seigneur des trois Estocq, en
1480, la terre d'Arcy, qui est restée dans sa famille de-
puis cette époque jusqu'à nos jours.
Madame la comtesse O'-Mahonv a été présentée au roi
et à la famille royale, le 3o avril 1788.
Barthélémy, comte O'-Mahony a, de son mariage avec
demoiselle de Gouy, un seul fils, Marie- Yves- Arsèncr
Barthélémy-Daniel, comte O'-Mahony , chevalier de l'ordre
de Malte, et sous-lieutenant des mousquetaires noirs.
Le procès-verbal des preuves faites par le comte
O'-Mahony pour l'ordre de Malte dit : que ces preuves
offrent réellement, tant du côté paternel que du côté
maternel, celle de cent vingt-huit quartiers, formés
par les familles les plus illustres d'Irlande, et cela sans
aucune mésalliance.
La généalogie relatée ci-dessus, a été constatée par les
74 LE SELLIER DE CHEZELLE.
preuves faites par le comte 0"-Mahony, en 1787, devant
Chérin, pour les carrosses du roi ; il eut l'honneur d'y
monter et de chasser avec Sa Majesté au mois de janvier
1788 ; il obtint, au mois de septembre de la même an-
née, des lettres-patentes, en forme de chartre, enregis-
trées au parlement le 28 avril 1789, portant reconnaissance
de noblesse ancienne et de 'race.
La filiation de sa branche y est exactement décrite, et
un certificat authentique des pairs et membres de la chambre
des communes du parlement d'Irlande, en date du 25
mars 1786, atteste que le susdit Barthélémy, comte O'-
Mahony est issu de la branche aînée de cette très-ancienne
et illustre maison.
Il existe encore en Irlande plusieurs branches de cette
famille, connues sous les noms de O'-Mahony de Dun-
lao, de Dromore, de Killanagh, de Knockowta, de Cla-
hane, d'Iveragh, de Butterfield et de Vallencia.
Le chevalier John O'-Mahony, colonel du troisième,
régiment d'infanterie étrangère au service de France, des-
cend de la branche des O'-Mahony de Dunlao.
Armes : « Ecartelé, au i et 4, d'or au lion d'azur armé
» et lampassé d'argent ; au 2, parti d'argent et de gueules
» au lion de l'un en l'autre ; au 3 d'argent au chevron de
» gueules accompagné de trois serpents de sinople, po-
» ses en pal. Supports, deux anges ; couronne royale d'Ir-
» lande ; cimier, un senestrochère, armé de toutes pièces,
» tenant une épée en barre, supportant, à la pointe, une
» fleur de lys ». Devise,en langue irlandaise : Lasser
Wnea boane : en latin, Victoria inflammis.
LE SELLIER-DE-CHEZELLE, famille ancienne, ori-
ginaire de Picardie. Elle tire son nom d'un fief noble qu'elle
possédait et qui est situé le long de la rivière de Selle, qui
se décharge dans la Somme, près d'Amiens. Bastien le
Sellier, seigneur de Prouzel, en fit dénombrement le 8
novembre i53o, à très-puissant et très-redouté seigneur
messire Charles d'AUy, chevalier, vidame d'Amiens, baron
de Picquigny, selon les actes reçus par Letellier et
Tonnellier. Les titres anciens de cette famille se trouvent
à la Tour de Londres, parce que ses ancêtres passèrent
en Angleterre avec Guillaume le Conquérant.
l
LE SELLIER DE CHEZELLE. yS
I. Bastien le Sellier, écuyer, seigneur de Prouzel,
épousa damoiselle Antoinette de Calonne-Courtebonne ; il
testa le 1 1 mai i525, et laissa de son mariage:
i.<* Antoine, dont l'article suit;
.^ ., 2." Nicolas, seigneur de Frireulles, qui fit ses preu-
Éves de noblesse, le 8 novembre i52o;
3." Jeannet;
4.° Philiperon le Sellier.
il. Antoine le Sellier, écuyer, seigneur de Prouzel,
de Frireulles, etc. épousa Françoise de Saisseval, dont il
eut :
III. Guillaume le Sellier, écuyer, seigneur de Fri-
reulles, qui épousa, le 2 3 décembre 1572, damoiselle
Jeanne Fournel, fille d'honorable homme et maître Robert
Fournel, sieur de Rouquamville, et de dame Marguerite
Gorin. Il eut pour fils :
IV. Robert le Sellier, dit de Han, écuyer, seigneur
de Frireulles, du Rosel, Piergot- Feston val, etc. homme
d'armes des ordonnances du roi, sous le duc d'Épernon,
marié le 2 juillet iSgS, avec damoiselle Colombe de Rely,
fille de Louis de Rely, écuyer, sieur de Framicourt, et
de dame Marguerite de la Ferret. De ce mariage vinrent :
i." Charles, dont l'article suit;
2.° Trois autres fils morts au service du roi, et men-
jy tionnés dans le testament de Robert, du 1 7 octobre
1 644, et pour lesquels il fit une donation la même
J, année.
V. Charles le Sellier, dit de Han, écuyer, seigneur
de Frireulles, du Rosel, etc. capitaine en chef d'une com-
pagnie de gens de pied au régiment d'Espagny, épousa, le
2 5 avril 1644, damoiselle Françoise le Moitier, fille d'A-
drien le Moitier, écuyer, seigneur de Brisecourt, et de
dame Isabeaule Caron. Ses enfants furent :
i.° Nicolas, dont l'article viendra;
2.° Nicolas- Henri, sieur du Rosel, prêtre;
3." Adrien, écuyer, sieur de Han;
4.° Charlotte;
5.° Françoise- Véronique le Sellier.
VI. Nicolas LE Sellier, dit de Han, écuyer, seigneur
de Frireulles, Piergot-Festonval, etc. épousa, le 9 juin
I
y6 LE SELLIER DE CHAZELLE.
1672, damoiselle Françoise le Roy, fille de Nicolas le Roy,
e'cuyer, sieur de Chamelun, Coteux et autres lieux. Il par-
tagea, avec ses frères et sœurs, le 3 1 octobre 1 680, et fut
maintenu dans ses privilèges de noblesse, par arrêt de
M. Bignon, intendant de Picardie, du i3 mars 1700, lors
de la recherche des usurpateurs de titres de noblesse. Il eut
de son mariage :
î.° Louis, né le 28 août 1675, chevau-le'ger de la
garde du roi ;
2." Jean-Baptiste, né le 26 janvier 1678; garde-du-
corps de Sa Majesté;
3.° Claude-Nicolas, dont l'article suit;
4.° Charlemagne, né le 24 janvier i685;
5.° Catherine- Elisabeth -Aimée, née le 14 octobre
1686;
6.° Marie-Anne le Sellier, née le i3 mars 1688.
VIL Claude-Nicolas LE Sellier, écuyer, sieur d'Evry
et de Chezelle, épousa damoiselle Obert, de laquelle il
laissa :
VI IL Nicolas- François LE Sellier, né en 1700, cheva-
lier, seigneur d'Evry, de Cour, Saint-Gilles, de Chezelle,
Frières-Faillouel , Vouel , Condrant , etc. vicomte des
terres et seigneurie de Villette et d'Hormont, épousa da-
moiselle Marie-Madeleine Danré, dont sont issus :
i.° Charles-Henri-François, écuyer, sieur de Vaux-
ménil, seigneur de Frières-Faillouel et autres lieux;
président à mortier au parlement de Metz, marié
avec damoiselle Godefroy du Sart; mort sans pos-
térité ;
2." Jean-Baptiste-Pierre-Alexandre, dont l'article suit;
3.° Samson-Marie le Sellier, sieur de Blecourt, né
en 1750, qui servit au régiment du roi, et fut en-
suite officier au régiment deCondé, dragons.
IX. Jean-Baptiste-Pierre-Alexandre le Sellier, cheva-
lier, sieur de Chezelle, officier au régiment de Soisson-
nais et de Brie, puis conseiller au parlement de Metz, sei-
gneur d'Evry, Frières-Faillouel, Vouel, Condrant , etc.
vicomte des terre et seigneurie de Villette, a épousé
Marie-Sophie Moreau, fille de N.... Moreau, seigneur de
Mautreux, Favrolles, etc. Il a de ce mariage :
DE CRESPON. 77
i." Charles- H ippolyte le Sellier-de-Chezelle, garde-
du-corps de Sa Majesté, en 18 14 ;
2." Virginie le Sellier-de-Chezelle, mariée à M. le
comte François de Lubersac.
Armes : « d'or, à l'aigle d'azur, becquée et membrée de
gueules. Ti
CRESPON (de), maison ancienne du Rouergue, où elle
est établie depuis quatre siècles ; elle habitait auparavant
la Normandie, et a joué^un rôle distingué à la cour du duc
Guillaume II le Conquérant, depuis roi d'Angleterre.
Elle est aujourd'hui divisée en deux branches ; la pre-
mière habite le château de Meljac, qui fut pillé au com-
mencement de la révolution. Le lendemain du pillage,
messieurs de Crespon, au nombre de trois frères et à la
tête des paysans de leur terre, marchèrent contre les bri-
gands, les dissipèrent et firent sur eux bon nombre de
prisonniers, parmi lesquels quatre furent pendus à Rodez,
en vertu d'un jugement du Grand-Prévôt, en date du 12
mars 1790. Un de ces messieurs, Jean-Gervais-Augustin
baron de Crespon, capitaine d'infanterie, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, émigra en 1791,
et se rangea sous la bannière des Princes, frères de Louis
XVI ; il fit dix campagnes avec honneur et distinction dans
la compagnie numéro i de la Noblesse française, à l'armée
royale, commandée par son altesse sérénissime monsei-
gneur le prince de Condé. La branche cadette habite le
château de la Raffinie, et a fourni de génération en géné-
ration plusieurs officiers à l'armée.
Armes : a De sinople au lion d'or ; au chef cousu de
gueules, chargé de trois étoiles d'argent. »
I
-; LANGUET DE SivRY, famille établie en Bourgogne,
dès l'an i3i3, où elle réside encore de nos jours. Languet,
premier du nom connu, était un des premiers officiers
de Jean de Montagu, de la première race des ducs de
Bourgogne, qui lui accorda de grands privilèges, pour
l'attirer auprès de sa personne, et en reconnaissance des
78 LANGUET DE SIVRY.
bons et loyaux services qu'il avait rendus aux, ducs de
Bourgogne.
I. Lambert Languet épousa demoiselle Bettot, dont il
eut un fils, nommé Jean. Il mourut à la suite de la ba-
taille de Poitiers, en iSyS , des blessures qu'il avait
reçues.
II. Jean Languet fut confirmé dans les privilèges de
son père, par lettres-patentes du 8 mars iByS. Il fut pri-
sonnier à la bataille de Poitiers. Il épousa Marie Enot,
dont il eut :
i." Philippe, qui suit ;
2.° Jacotte, qui épousa le sieur Conthier, seigneur
- de Souheys, conseiller du duc de Bourgogne ;
3.° Marie, qui épousa Jean de Châlon, seigneur de
Montreuil, et autres lieux ;
4."* Alix, mariée à Pierre Thieroux, seigneur d'E-
poise.
III. Philippe Languet, dit de Savoie, I'^'; du nom ;
chancelier d'Amédée, duc de Savoie, épousa Anne de
Cersance, dont il eut :
1 .*• Guillaume, qui suit ;
2." Philippe, qui épousa Catherine Monot, fille de
sir Monot, gouverneur de la ville et château de
Viteaux, dont vinrent : i .° Philippe Languet, archi-
diacre de Langres ; 2.° Guillaume, qui épousa Hu-
guette le Boiteux, de laquelle il eut Adrien Lan-
guet, qui épousa demoiselle de Bataille, dont il
eut: I .° Jean Languet, chanoine d'Autun ; 2.° Mar-
guerite, femme du sieur d'Enchement, seigneur
de Vivre.
IV. Guillaume Languet, I'"' du nom, épousa Rosine
de Saletans, dont il eut :
I .° Guillaume, dont l'article suit ;
2.° Philippe, qui épousa Luquettede Berbisy.
V. Guillaume II* du nom, épousa demoiselle de la
Baulme, fille du sieur de la Baulme, dit d'Auchois, seigneur
de Ponsange, et il laissa ;
VI. Germain, auteur des Languet de Bourgogne, ca-
pitaine du château de Viteaux, qui épousa Jeanne Des-
voyot, dont il eut ;
I
LANGUET DE SIVRY. yg
i." Jean-Claude Languet , chef de la branche des
Languet de Gergy ;
2." Imbert Languet , si connu par les services qu'il
a rendus aux lettres , fut successivement conseiller
d'Auguste, électeur de Saxe, et envoyé en France ,
où il fit une harangue à Charles IX, au nom des
princes protestants d'Allemagne. Il assista à la diète
d'Ausbourg, tenue par l'empereur Maximilien , en
1 568, pour remplacer Auguste, qui tomba malade,
lorsqu'il était sur le point de partir. Il fit de nou-
veau un voyage en France , pour ménager avec la
cour l'élection du duc d'Anjou (Henri III) au trône
de Pologne. Son zèle pour la France , le porta en-
suite , parle crédit qu'il avait auprès du prince
d'Orange , chef des États Généraux, à l'engagera
faire tomber la souveraineté sur François d'Alençon,
frèredu roi Henri III. Il mourut à Anvers, en i58i,
où il fut inhumé avec grande magnificence , dans
l'église des Cordeliers, aux frais des États Généraux,
par reconnaissance des services qu'il avait rendus;
3 .» Nicolas Languet , auteur des Languet de Sivry, et
dont l'article suit ;
4." Guy , chanoine d'Autun;
5." Pétronille, qui épousa le sieur de la Chassanée,
premier président au parlement d'Aix, en Pro-
vence, en 1542.
VII. Nicolas Languet de la Roche, seigneur de la
Roche Bernard , épousa Marie Gaillard, dont il eut:
i." Philippe, qui suit ;
2 ." Claude, bailli de Viteaux, qui épousa Denise Breton,
dont il eut: i.° Nicolas, mort sans postérité; 2. "Pierre
commandeur de St. -Amant; 3.° François Languet,
chevalier et agent général de l'ordre de Malte ;
4.° Louise, qui épousa le sieur de Somment, écuyer;
3.» Charles Languet, chevalier de Malte, comman-
deur de Gérancour , en Lorraine , puis de Dijon ,
mort en 1702 ;
4.° Péronne Languet, mariée au sieur Potet, seigneur
de Crusille, brigadier des gendarmes de la garde.
VIII. Philippe Languet, I" du nom, seigneur de
Dampierre et Sommestourt, en Lorraine, dont il rendit
8o LANGUET DE SIVRY.
foi et horrimage au duc Charles de Lorraine , à la chambre
des comtes de Nancy _, le 3 septembre 1674. Il épousa
Jeanne de la Grange , fille de Jacques de la Grange , et
de Marie Quaré , dont il eut :
I ." Philippe , dont l'article suit :
2.°Denis Languet, seigneur de Dampierre et Som-
mestourtj en Lorraine. Pendant toute la campagne
qui suivit la bataille de la Hogue, il eut l'honneur ,
sous les ordres de M. le maréchal de Tourville, de
commander toute la noblesse de Bourgogne , dont
il était major et commandant en l'absence du comte
de Ginay,
IX. Philippe Languet, IIP du nom, chevalier, seigneur
de Sivry , et autres lieux , lieutenant civil des bailliage et
chancellerie d'Arnay-le-Duc , épousa Claudine Thibert,
fille de Philibert Thibert, écuyer de la grande écurie du
roi , officier au régiment de Condé ; il laissa de ce mariage :
i.° Charles, qui suit.
2.° Deux demoiselles ursulines.
X. Charles Languet, chevalier, seigneur de Sivry, et
autres lieux, épousa Elisabeth le Sage. Il prêta foi et
hommage , pour la reprise de fief du roi , de la terre de
Sivry-les-Arnay , à la chambre des comptes, le 19 dé-
cembre 1733 ; il eut:
i.° Claude-Charles, qui suit;
2.*" Une fille mariée au sieur Espiard, seigneur de
Clauserey, et autres lieux.
XI. Claude-Charles Languet, chevalier, seigneur de
Sivry, épousa Laurence le Breton, fille de messire Jacques
Léonard le Breton, écuyer, contrôleur des guerres à la
seconde compagnie des mousquetaires ; il laissa :
i.° Hubert-Charles- Philippe, qui suit;
2.° Madeleine, mariée à Claude Espiard, seigneur
de Promenois ;
3.° Anne, mariée au chevalier Fortuné Quaré, capi-
taine au régiment de Languedoc ;
4.° Madeleine-Charlotte, mariée au comte Claude
Quaré d'Aligny, cousin du précédent.
XII. Humbert-Charles-Philippe Languet, chevalier.
LANGUET DE GERGY. 8l
seigneur de Sivry-Saint-Prix, épousa, en octobre 1776,
Marie- Françoise de Balay, fille de messire Jacques-Joseph de
Balay, ancien conseiller au parlement de Dijon , seigneur
de Blarine, et en partie de Grandnaud, d'une famille de
Franche-Comté. 11 eut de ce mariage:
1.° Imbert-Jacques-Joséph;
2.° Charles-Brice-Imbert , mousquetaire dans la
première compagnie;
3.° Anne_, mariée à Jacques Perigot^ Seigneur de San-
tenay^ officier au régiment de la Sarre, ayant servi
à l'armée de Condé ;
4.° Gabrielle, mariée à Jean-Claude du Breuil, comte
de Ste.- Croix, et fils de Pierre-François du Breuil,
mort à Lyon, le 25 frimaire an 3, par jugement
de la commission révolutionnaire.
. Branche des Languet de Gergy
Vil. Jean-Claude Languet, seigneur de Gergy , fils
aîné de Germain et de Jeanne Devoyot, épousa Margue-
rite Pivert, dont il eut :
VII L Guillaume Languet, III® du nom, qui fut secré-
taire d'Elisabeth de Bretagne, et eut pour enfants, de Ju-
dith Leconte, sa femme :
i.° Denis, dont l'article suit;
2.° Augustin, prieur de Somment;
3.° Marie Languet, épouse du président Monot.
IX. Denis Languet , comte de Rochefort , baron de
Saffre, de Gergy, Saint-Côme, la Villeneuve, etc. , succes-
sivement conseiller au parlement de Rouen, et procureur
général au parlement de Dijon, office qu'il exerça pendant
vingt-six ans, mourut le 20 août 1680. Il avait épousé, le
12 août 1661, Marie Robelin, fille de Lazare Robelin,
baron de Saffre, second président du parlement de Bour-
gogne, et de Marie Villers. Leurs enfants furent:
I .° Guillaume, seigneur de Rochefort, baron de Saf-
fre, conseiller d'honneur au parlement de Dijon',
2." Jacques- Vincent, dont l'article viendra ;
3.° Pierre-Bénigne, baron deMontigny-sur-Vingeanne
en Franche-Comté, chevalier de l'ordre de Wur-
temberg, grand-bailli de Calp, chambellan de l'é-
3. 0
82 LANGUET DE GERGY.
lecteur de Bavière^ maréchal-de-camp, ge'ne'ral de
la cavalerie du duc de Wurtemberg, son envoyé à
la cour de France, à la fin du mois d'août 1723,
pour remercier le roi des honneurs que sa majesté
avait fait rendre à ce prince, lorsqu'il était passé
par ses Etats pour aller prendre possession de la
principauté de Montbelliard. Il est mort dans son
château de Montigny, le 1 1 janvier 1748 . On trouve
son éloge historique dans le Mercure de France
du mois d'avril de la même année;
4." Jean-Baptiste-Joseph , docteur de la maison de
Sorbonne, nommé curé de Saint-Sulpice, à Paris,
dans son abbaye de Bernay, en Normandie;
5.° Lazare, religieux de l'ordre de Citeaux, docteur
de Sorbonne, prieur de la Ferté, puis abbé de
Saint-Sulpice en Bugey, en 17 10, élu abbé de Mo-
rimont en 1728, étant à Rome en qualité de procu-
reur général de son ordre , mort en l'abbaye de
Rosière, le 20 janvier 1736.
6.° Jean-Joseph, docteur de la maison de Navarre,
aumônier de madame la dauphine, puis sacré évê-
que deSoissons, le 2 3 juin 171 5 ; reçu à l'Académie
française en 1721, et nommé à l'archevêché de Sens
en 1731, mort le 11 mai 1753. Ce prélat s'est fait
connaître par un grand nombre d'ouvrages polé-
miques, au sujet de la fameuse bulle Unigenitus,
dont il s'est montré zélé défenseur;
7.° Thérèse Languet, mariée à Claude Rigoley, sei-
gneur de Puligny, premier président de la chambre
des comptes de Dijon.
X. Jacques- Vincent Languet, né le 29 avril 1667,
comte de Gergy, seigneur de Montchanut, Aunay, Racou-
nay, Bourgerot, et des quatre Villeneuves, gentilhomme
ordinaire de la chambre du roi, choisi par Louis XIV, au
mois de novembre 1697, pour son envoyé extraordinaire
à Stuttgart, auprès du duc de Wurtemberg; nommé, au
mois de janvier 1702, pour passer en Italie avec la même
qualité auprès des ducs de Mantoue et de Parme; nommé,
au mois de juillet 1709, pour passer avec la même qualité,
auprès du grand duc de Toscane; puis envoyé extraordi-
naire à la diète de Ratisbonne; en janvier 171 5, occupait
encore cette charge, lorsqu'il fut, en 1721, ambassadeur
DE GABRIAO. 83
à Venise , où il arriva le 5 décembre 1723 , mort le 17
novembre 1734. Voyez le Mercure de France de ce mois
et de la même année, page 2536. Ce fut en sa faveur et en
récompense de ses services , que la terre et seigneurie de
Gergy , acquise de monsieur le prince de Gondé , par
Auguste Languet, aumônier du roi, son grand-oncle, fut
érigée en comté, par lettres du mois d'août 1706. Il avait
épousé, le 21 octobre 171 5, Anne Henry, fille de Jean-
Baptiste Henry, trésorier général des galères de France,
et de Marie-Anne le Large-du-Moulon. Il n'a laissé que des
filles, entre autres :
Antoinette-Barbonne-Thérèse Languet, héritière du
comté de Gergy, mariée, le 10 juin 1737, par son
grand-oncle paternel , l'archevêque de Sens , à
Louis de Cardevaque, marquis d'Havrincourt ,
gouverneur d'Hesdin, ambassadeur de France en
Suède.
Armes : « D'azur, au triangle, cloché et renversé d'or,
» chargé de trois molettes de gueules, une à chaque extré-
» mité du triangle. »
GABRIAC. La maison de Cadoine ou Cadoëne , l'une
des plus illustres du Languedoc, date d'une haute anti-
quité , et est alliée aux premières familles de cette province.
Ces deux noms se trouvent unis dans les titres les plus an-
ciens, et ses héritiers prenaient indifféremment autrefois
le nom de Cadoëne, ou celui de Gabriac.
Cette maison, dont les propriétés étaient considérables
dans le douzième siècle , a possédé de temps immémorial
la baronnie de Gabriac en Gévaudan , laquelle donnait
entrée aux états du Languedoc, et qui appartient aujour-
d'hui à la maison de Montcalm. Des descendants de cette
famille accompagnèrent le roi saint Louis en Egypte , et
l'on trouve des chevaliers et des grands dignitaires de ce nom"
dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem aux époques les
plus célèbres de son histoire.
Le mariage contracté en i5i3,par un rejeton de cette
maison avec Madeleine de Budos , grand' tante de Char-
lotte-Marguerite de Montmorency , mariée en 1609 , avec
Henri de Bourbon , prince de Condé, a procuré à ses des-
cendants une illustre alliance avec les princes de cette
84 FOURNIÈR DE BOISMARMIN.
auguste maison. M. l'abbé de Gabriac, grand vicaire de
Sens, oncle de M. le comte de Gabriac-Saint-Paulet et de
M. le marquis de Gabriac , actuellement existants , a eu
l'honneur d'être présenté , en 1763 , en qualité de parent ,
à son altesse sérénissime monseigneur le prince de Condé ,
ainsi qu'à feu monseigneur le prince de Conti.
La maison de Cadoine de Gabriac subsiste aujourd'hui
en deux branches : l'aînée , en la personne de M. le comte
de Gabriac-Saint-Paulet , ancien page de Louis XV , pos-
sesseur des biens et domaines appartenant encore à cette
famille. La cadette est représentée par M. le marquis de
Gabriac , l'un des riches propriétaires de Saint-Domingue ,
aide de camp de son altesse sérénissime monseigneur de
prince de Condé , dans la guerre de l'émigration. Présenté
à sa majesté Louis XVI , ensuite des preuves faites et re-
mises , le 24 mars 178g , au grand écuyer de France , par
M. Chérin , généalogiste du cabinet des ordres du roi;
marié en 1790, à Marie Elisabeth de Célésia, noble Génoise.
Il existe encore deux autres branches de cette maison :
l'une sous le nom de Roquefeuil-Gabriac , était en pos-
session du vicomte de ce nom ; l'autre , séparée très-
anciennement , a des propriétés considérables à l'Ile de
France.
Armes : « De gueules, à sept losanges d'or. »
FOURNIER-DE-BOISMARMINETDEBELLEVUE
(de), famille ancienne, originaire du Berry.
I. Hugues DE FouRNiER, chevâlicr , vivant en 1270,
eut pour fils :
II. Jean de Fournier, premier du nom , damoiseau .
seigneur de la Noue, la Lande, Villary, etc., vivant en
1343, qui fut père de :
III. Jean de Fournier , IP du nom , écuyer , seigneur
de la Noue , la Lande, Villary , etc., mentionné dans un
contrat de vente de quelques dépendances de la seigneurie
de la Noue , faite par lui à Pierre Morillon, du 1" sep-
tembre 1374. Il eut de Marguerite Rabault, son épouse:
IV. Jean de Fournier, IIP du nom, écuyer, seigneur
de la Noue , la Lande , Villary , etc., qui acheta , en 1378 ,
de Gilles de Harcourt, seigneur de la Ferté-Imbault , les
FpURNIER DE BOISMARMIN. 85
hayes qu'il avait entre les bois de Villems et le bois de
Faubert. Ses enfants furent:
i.° Jean, dont l'article suit}
2.° Foulques, chanoine de Saint-Aurin, qui eut en
partage la seigneurie de la Lande, qu'il laissa à son
petit-neveu, par son testament du 7 août 1459;
3." Marguerite de Fournier.
V. Jean de Fournier, IV du nom, écuyer, seigneur
de la Noue, de Villary, etc., partagea avec son frère et
sa sœur, le 4 avril 1407. Il eut pour fils :
VI. Jean de Fournier, V* du nom, écuyer, qui fit hom-
mage des fiefs de Villary, Moilins, ainsi que de la terre de
la Noue, à Catherine de Montmorency, le i5 septembre
1446. Il épousa Guillemette de Fonboutière, de laquelle
il laissa :
i." Jean, dont l'article suit;
2.° Catherine, marie'e à Jean de Luine, écuyer;
3.° Marie, femme de Jean-François, écuyer, seigneur
delà Cloutière, près Loches en Touraine;
, 4.° Etiennette, mariée à Clément d'Arsemal , écuyer,
seigneur de l'Ecluse.
VII. Jean de Fournier, VI' du nom, seigneur de la
Noue, la Lande, etc., eut en don de Foulques de Fournier
son grand'oncle, les fief et seigneurie de la Lande. Il fit
plusieurs acquisitions de terres et prés en la paroisse de
Saint-Denis, en 1476, 1477 et 1483; de Louise d'Or-
léans-de Réze, son épouse, il eut :
VIII. Pierre de Fournier, écuyer, seigneur de Villary,
la Lande et la Noue, marié le 8 avril i5i6, avec Fran-
çoise de Foyal d'Herbaut, fille de Nicolas, seigneur d'Her-
baut. Il avait fait partage sous l'autorité de Robinet d'Or-
l:ans, seigneur de Réze, son oncle et son tuteur, à ses
tantes mentionnées ci-dessus, le 27 octobre 1488. Ses
enfants furent :
i.° François, seigneur delà Noue;
2." Jean, dont l'article suit ;
3,° Autre François, mort jeune et sans postérité;
4." Charles, seigneur de la Lande, mort aussi sans
enfants. Ses biens furent partagés entre François et
Jean de Fournier, ses frères, en 1574;
5.° Autre Jean, seigneur de Monteltier.
86 FOURNIER DE BOISMARMIN.
IX. Jean de Fournier, VII* du nom, écuyer, seigneur
de la PinaudièrCj fut tuteur des enfants de François, sei-
gneur de la Noue, son frère ; et fit faire, à ce sujet, un
acte d'assemblée de parents en iSSy. Il épousa, la même
année, Jeanne de Roquemaure, d'une famille noble d'Or-
léans, de laquelle il eut :
i.° Robert, marié, le 4 juin 1572, avec Françoise
d'Escolières, dont on ignore la postérité ;
2.° Jean, dont l'article suit;
3." Robert;
4.° Marguerite, mariée en Bourgogne.
X. Jean de Fournier, VHP du nom, écuyer, seigneur
de Montifaut, épousa: i.° Louise de Digny; 2° le 10
novembre 1599, Claude Gavin, fille d'Etienne Gavin,
écuyer, seigneur de la Chapelle et d'Ortemal : du premier
lit vinrent :
i." François, dont l'article suit;
2." Marguerite, religieuse à Beaumont- lès -Tours,
en 1592.
XI. François de Fournier, écuyer, seigneur de Va-
rennes, épousa, le 1 8 janvier 1 604, Catherine de Malleret ,
fille d'Antoine, seigneur de Boismarmin, et d'Anne de
Bois-Bertrand. Il fut maintenu dans ses privilèges de no-
blesse , et déclaré issu d'extraction noble par sentence de
l'élection de Châteauroux, du 2 juin 1634. Il laissa :
i.** Claude, dont l'article suit;
.2." Jean, auteur delà branche rapportée ci-après;
3." Catherine de Fournier, mariée le 9 mai i65i , à
Florimond d'Arnaud, seigneur des Plaisers, en
Blaisois.
XII. Claude de Fournier, écuyer, seigneur de Boismar-
min, épousa, le 20 janvier 1643, Catherine de Boisli-
nard , fille de Baptiste , seigneur de Lavau et de Mar-
guerite de Belair. Il fit ses preuves de noblesse devant
M. Tubœuf, commissaire député pour la recherche des
usurpateurs de titres de noblesse, et obtint sa maintenue
le 4 octobre 1 668. Ses enfants furent :
i." Louis, dont l'article suit;
2.° Jeanne, mariée à Charles de Mareuil.
XIII. Louis DE Fournier, écuyer, seigneur de Bois-
l!
FOURNIER DE BOISMARMIN. g^
marmin, servit avec la noblesse de sa province, sous le
maréchal de Turenne, ainsi qu'il appert par un certificat
du 21 novembre 1674, et par le contrôle du ban de la
noblesse du Berry. Il épousa, en 1 683, Charlotte de Bar-
ville, fille de Jean-François de Barville, seigneur de Bois-
landry, en Normandie, et de Nots Marafin, en Touraine,
et de Charlotte de Douhaut, d'Aunay. De ce mariage
vint:
, XIV. Charles de Fournier, écuyer, seigneur de Bois-
marmin, cornette des carabiniers en 1700, capitaine aide-
major au régiment de Barville en 1702, qui fut maintenu
dans ses privilèges de noblesse, par ordonnance du 17 jan-
viers 171 5, et épousa, le i5 janvier 1720^ Marie-Angélique
de Boislinard, fille de Jean de Boislinard de Cheseaux,
et de Marie Boislinard de Margon. De ce mariage sont
issus :
i.** Louis-Charles^ dont l'article suit j
2.° Marguerite de Fournier, mariée^ en 1743 à Charles
de Goyon, seigneur de Saint-Plantuire.
XV. Louis-Charles de Fournier, I" du nom, chevalier,
seigneur de Boismarmin, cornette au régiment de Nicolaï,
dragons, par brevet du i5 septembre 1743, épousa, en
1752, Louise de Savary, fille de Louis de Savary, capitaine
de dragons au régiment Dauphin, chevalier de l'ordre royal
et mihtaire de Saint-Louis, de la maison des Savary d'An-
thenaise et Mauléon, chevaliers-ban nerets du Poitou, et de
Marie-Anne de Berthe. De ce mariage vinrent :
i.° Louis-Charles, dont l'article suit;
2." Marie-Anne-Bonne;
3.° Louise-Marguerite de Fournier.
XVI. Louis-Charles de Fournier, II" du nom, che-
valier; d'abord page de monseigneur le duc d'Orléans,
puis lieutenant dans son régiment de dragons, en 1773,
a épousé demoiselle N.... de Fermey, dont il n'a eu que
trois filles.
Branche des seigneurs de Varennes .
XII. Jean de Fournier, I" du nom de cette branche,
second fils de François, et de Catherine de Malleret, écuyèr,
seigneur de Varennes, capitaine de cavalerie, puis con-
88 FOURNIKR DE BELLEVUE.
seiller au conseil supérieur du Cap, par commission du
10 juillet 1701 ; lieutenant colonel du régiment de Pardieu,
infanterie, par un brevet du i3 février 171 3, mourut au
Cap Français, le 19 mai 1714. Il avait épousé, i." le 28
avril 1659, demoiselle Marguerite d'Estuard ; 2." le i5
septembre 1695, demoiselle Marie-Thérèse le Fevre, morte
le 3 août 1726. Du second lit vinrent:
I ." Jean, dont l'article suit :
2.° Jacques de FouRNiER-de-Varennes, né le 18 avril
1699, marié le 4 janvier 1738, avec Marie-Anne
Bourdas, de laquelle il laissa: i ." Jean-Jacques-
Julien de Fournier-de-Varennes, né le 28 mars
1739, marié le 2 octobre 1769, avec Marie-Thé-
rèse de Fournier-de-Bellevue, sa cousine-germaine,
2.° Marie-Anne-Thérèse, épouse d'Etienne Richard
de Saint -Julien ; 3.° Anne-Françoise-Adélaïde-
Marguerite-Sophie, mariée à Gabriel Cirille de
Lys ;
3.° Gabriel, seigneur de la Mahautière;
4,° Pierre de Fournier-de-Bellevue, dont la branche
est rapportée plus loin ;
5 .° Charles de Fournier-de-la-Chapelle, né le 24 fé-
vrier 1714, marié le7mai 1755, avec Marie-Louise
Bureau, de laquelle il eut: i.° Pierre-Charles,
marié avec Marie-Elisabeth-Louise- Rose- Alexis de
Cheylus ; 2° Jean-Jacques, qui épousa N.... de
l'Hospital, veuve Bureau; 3.° Charlotte-Marie-
Marguerite- Laurence Fournier-de -la - Chapelle ,
épouse de Nicolas de Montholon ;
6.° Marthe, mariée à Pierre Beaujaud ;
7.° Marie-Thérèse, alliée à Gay-le-Gentil-de-Ros-
morduc ;
8.° Anne de Fournier-de-la-Chapelle, épouse de Char-
les-Thomas-Miniac-de-la-Ville-ès-Nouveau.
XIII. Jean de Fournier, 11° du nom, écuyer, épousa
Marguerite des Sables, dont il n'eut qu'une fille Marguerite-
Renée de Fournier, mariée, en 1745, avec Bonifaee ,
vicomte de Castellane , colonel du régiment de Pen-
thièvre.
Branche de Fournier-de-Bellevue .
XIII. Pierre de Fournier-de-Bellevue, écuyer, qua-
i
FOURNIER DE BELLEVUE. 89
trième fils de Jean, seigneur de Varennes, et de Marie-
Thérèse le Fevre, né le 8 mars 1709, page du roi en 1725;
enseigne au régiment des gardes françaises en 1727, capi-
taine de cavalerie^ par commission du i" janvier 1743,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis_, par
brevet du 11 juin 1750, mort le 19 décembre 1755, avait
épousé^ le 16 avril i732_, Marie Dugas, de laquelle il
eut :
I .° Jean-JacqueSj dont l'article viendra ;
2.° René-Paschal de Fournier, comte de Bellevue,
capitaine de cavalerie au régiment de royal Picardie,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
LouiSj qui conjointement avec Jean-Jacques, son
frère, fut maintenu dans ses privilèges de noblesse,
par arrêt du conseil d'état du roi, du 25 octobre
1788. Il épousa Marie- Elisabeth David, dont il eut
René-Charles-Mariede Fournier-de-Bellevue, capi-
taine au régiment royal Picardie, par commission
du 19 octobre 1787, marié à mademoiselle de Ville-
noel, dont il a des enfants.
3." N... de Fournier Dessalines, lieutenant des vais-
seaux du roi, tué le 29 avril 1781, devant la
Martinique. Je me fais un devoir de rapporter la
lettre qui fut écrite à cette occasion, à madame de
Fournier, sa mère, par le ministre de la marine (i).
4/ Marie-Thérèse, épouse de Jean-Jacques- Julien de
Fournier de Varennes, son cousin-germain, membre
du conseil supérieur du Cap, à Saint-Domingue,
et mort en France victime d'un jugement révolu-
tionnaire, en 1793.
(i) A Versailles, le 17 janvier 1783.
« Le Roi n'a'point oublié, Madame, la mort glorieuse de Monsieur
votre fils, lieutenant de vaisseaux, qui a succombé aux blessures qu'il
a reçues a bord du vaisseau de la Ville de Paris, dans le combat du 29
gvril 1781, devant la Martinique. Sa Majesté n'a pas cru devoir accorder
4§ns cette occasion des grâces pécuniaires dont la famille de cet officier
n'a pas besoin; mais elle se propose de faire valoir le mérite de ses
services et du sacrifice de sa vie en faveur de son neveu, votre petit-fîls,
et fils de son frère, qui a été lieutenant de vaisseaux. Cet enfant obtien-
dra certainement toute préférence pour être admis dans la marine lors-
qu'il aura l'âge requis, je me fais un devoir, Madame, de vous an-
noncer les dispositions de Sa Majesté à ce sujet.
» Je suis, etc. Signé , De Castries. »
90
DE MONTAL.
5.' Marie-Adélaïde de Fournier-de-Bellevue, mariée
avec Henri-Eugène Feron-de-la-Feronaye, cheva-
lier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,
mort dans l'émigration.
XIV. Jean-Jacques, marquis de Fournier-de-Bellevue,
lieutenant des vaisseaux du roi, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis, épousa, en 1773, demoiselle
Nymphe-Perrine de le Courcière; de ce mariage vinrent :
1.° Jean-Pierre-René, dont l'article suit;
2.° Jean-Jacques-Louis Fournier-de-Bellevue, né le
18 octobre 1777, marié à demoiselle Biaise de
Maison-Neuve; de ce mariage sont issus: i." Jean-
Jacques; 2." Frédéric; 3." Ernestine;
3." Jean-Marie-Paschal, né le 26 mai 1781, tué sur la
Clorinde, en 18 14;
4.* Charles Fournier-de-Bellevue, lieutenant d'infan-
terie, tué à la bataille d'Eylau, le 7 février 1807.
5.° Jeanne-Marie-Thérèse Bonne, née le 6 décembre
1 778 ; morte.
XV. Jean-Pierre-René, marquis de Fourni er-de-Belle-
vuE, né le 1 1 Juillet 1776, page de S. A. S. Mgr. le duc
d'Orléans, en 1789, puis capitaine de cavalerie en 1 8 1 3 ;
a épousé demoiselle Madeleine Pierres de la Touche; de ce
mariage :
I ." Jean de Fournier-de-Bellevue, né le 6 octobre 1 806;
2.0 Elisabeth;
3.° Mathilde;
4.° Madeleine.
Armes : « De sable au chevron d'argent. »
MONTAL ou MONTALLY (de) ; famille ancienne du
Languedoc, où elle réside encore de nos jours : elle est
originaire d'Italie, et s'est naturalisée en France au com-
mencement du règne de François I*'.
I. Noble-Simon de Montal ou Montallv, I" du nom,
natif de Parme, en Italie, passa en France en qualité de
gentilhomme, à la suite du cardinal de Farnèse, sous le règne
de François l". Il s'établit dans le diocèse de St. -Pons,
DE MONTAL.
91
en Languedoc. Il épousa, en i52o, Marie de Mas; de
ce mariage vinrent ;
I .* Jacques de Montai, dont l'article suit ;
2."* Toinette de Montai, qui épousa , en 1 555 , Noble
Jean de Cabrol de Montarnaud , seigneur de Salle-
vieille.
II. Jacques de Montal, écuyer, épousa Anne de Cabrol ;
de. ce mariage vinrent :
I .° Simon de Montai, qui suit;
2.° Jean de Montai de la Serre , qui fit branche ;
3.' François de Montai , mort en bas âge.
III. Simon de Montal, II® du nom_, sieur de Vernoubre,
écuyer, épousa Marie Audibert ; de ce mariage vinrent :
I." Pierre de Montal , qui suit ;
2." Marguerite de Montal, qui épousa noble Landes
de Linières.
IV. Pierre de Montal, sieur de Vernoubre , écuyer,
épousa Marie de Montal de la Serre ; de ce mariage vinrent:
I ." Laurent de Montal , qui suit ;
2." Jean de Montal , mort sans postérité de Catherine
de Planque , son épouse.
V. Laurent de Montal, sieur de Vernoubre, écuyer,
épousa Anne de Vabre du Rouquis ; de ce mariage vinrent ;
I .» Jean-Joseph-Marie de Montal , qui suit ;
2." Catherine de Montal, qui épousa M. de Gros.
VI. Jean-Joseph-Marie de Montal, sieur de Vernoubre ,
écuyer, épousa , en 1774, Marie-Madeleine de Morlhon ,
fille de messire Bernard de Morlhon , comte de Murasson,
et de dame Marie-Madeleine de la Réole d'Espagne . De
ce mariage vinren t :
i."> Joseph-Louis de Montal , qui suit ;
2.° Madeleine de Montal ;
3.° Joséphine de Montal, quia épousé M. Florent d'A-
lengrin.
VII. Joseph-Louis de Montal, sieur de Vernoubre,
chevalier , né le 3 décembre 1 777 , a épousé , en 1 8o3 ,
g2 CLICQUOT DE TpUSSICOURT.
Gabrielle- Rosalie-Elisabeth de Rives^ fille de Noble^Joseph-»
François de Rives^ baron de Ribaute; de ce mariage :
i.° Léopold de Montai;
2.** Féliciç de Montai;
Armes: « De gueules^ à trois léopards d'orj l'un sur
» l'autre. »
Nota. Quelques erreurs s'étant glissées dans cet ar-
ticle inséré dans le second volume de cet ouvrage^ nous
nous sommes empressés de fournir ce nouvel article.
CLICQUOT DE TOUSSI COURT, famille originaire de
Champagne.
I. Jean-Baptiste Clicquot de Toussicourt, conseiller
au bailliage de Reims, et directeur de la monnaie de la-
dite ville, fut anobli par le roi Louis XV, par lettres-
patentes délivrées à Versailles, au mois de juin 1765,
dans lesquelles il est dit : « Que par ses lumières, sa ca-
» pacité et son intégrité dans l'exercice desdites charges,
» ledit Jean-Baptiste Clicquot a mérité l'estime, l'affection
» et la confiance de ses concitoyens, qui lui ont donné
j) des marques non équivoques de leur estime, en le choi-
» sissant pour remplir une des places d'Echevin, dans
» laquelle il a mérité leurs applaudissements, et s'est
» distingué par son application à tout ce qui peut main-
» tenir une bonne et sage administration; que le roi vou-
» lant aussi récompenser le zèle qu'il a fait paraître pour
» sa gloire, en contribuant, par ses soins, à l'élévation
» du monument que la ville de Reims lui a consacré ,
» lui accorde, comme la plus précieuse de ses grâces,
» l'anoblissement qui, en passant à sa postérité, conserve
» dans la mémoire de ses descendants , le souvenir de
» ses vertus, de ses bonnes qualités, et des services qu'il
» a rendus à l'Etat, et à ses concitoyens. » Il eut pour
fils :
II. Jean-Nicolas Clicquot de Toussicourt, écuyer,
marié à Anne-Sophie-Mathieu, de Sainte-Ménéhould; de
ce mariage :
III. Jean-Baptiste Clicquot de Toussicourt, deuxième
SÙBLET D'HËUDICOURT-LENONCOURt. 93
du nom, écuyer , marié eh 1801 , à demoiselle André
Danré de Loupeigne ; de ce mariage :
i.° Charles-Denis, né en 181 1;
2.° Éléonore, née en i8o3.
Armes : « D'argent à une tige dé coquelicot dé sinople,
» fleurie de gueules, mouvante d'une terrasâe de sinople;
» au chef d'azur chargé de deux étoiles d'argent. »
I
SUBLET-D'HEUDICOURT-LENONCOURT, famille
originaire de Blois , et des plus anciennes de France ;
elle est fixée de nos jours, en Lorraine, et en Norman-
die(i).
I. Michel SuBLET, I" du nom, seigneur d'Heudicourt,
intendant et contrôleur général des finances , conseiller-
d'état , intendant de l'ordre du Saint-Esprit , en iSqS ,
mourut en 1 599; il avait épousé Marie Boulier, morte
en 1624; de ce mariage:
1." Claude Subiet, dont l'article viendra ;
2.° Pierre Subiet, seigneur de Romilly, trésorier de
l'ordinaire des guerres, mort le 16 janvier 1654;
il avait épousé : i .° Louise Coulas de la Mothe, de
laquelle il n'eut que des enfants qui moururent
jeunes; 2.° Martine du Tremblay, mariée le 3o
juillet 16 17; il laissa d'elle: i.° Pierre Subiet,
seigneur de Romilly, abbé de St.- Eloi;2.'' Michel
Subiet, chevalier de Malte, longtemps détenu
chez les Turcs ; 3° Marie Subiet, qui épousa Julien
leBret de Hucourt, et mourut en 1686;
3." Michel Subiet, abbé de Vendôme, en 161 5, puis
de Ferrières ; il mourut en 1 649 ;
4." François Subiet, seigneur d'Hebecourt, qui épousa
Marguerite Hurault de Saint-Denis, de laquelle il
eut François Subiet d'Hebecourt^ tué en duel en
(i) François Subiet, seigneur des Noyers , sur-intendant des fi-
nance& en 1624, et becrétairc d'Etat au département de la guerre en
i636, était de cette maison. Ce ministre était protecteur des sciences
et des arts^; c'est lui qui fonda l'imprimerie royale dans les galeries du
Louvre. Il mourut le 26 octobre 1645.
94 SUBLET D'HEUDICOURT-LENONCOURT.
1666 ; il avait épousé Madeleine Marchand, de
laquelle il laissa plusieurs enfants;
5." Diane Sublet, mariée à Nicolas Fayet, secrétaire
du roi, président des comptes, morte en 1647;
6.* Marie Sublet, mariée à Pierre de Roncherolles,
seigneur de Menneville;
7.* Madeleine Sublet, qui épousa Guy de Fours de
Guitry.
II. Claude Sublet , seigneur d'Heudicourt , conseiller
au parlement, en iSgS, mourut en 1626; il avait épousé
Madeleine Favereau, de laquelle il laissa :
i." Michel 11% qui suit;
2." Marie Sublet, qui épousa Nicolas le Sueur, sei-
gneur d'Aulny.
III. Michel Sublet, II' du nom, seigneur d'Heu-
dicourt , fut sergent de bataille, et servit en qualité de
maréchal-de-camp, à la bataille de Sedan, en 1641; il fut
depuis lieutenant général des armées du roi , et gouver-
neur de Landrecies, en 1647; il mourut en i665. Il avait
épousé Denise Bourbon, qui mourut en 1657; de ce ma-
riage:
i.° Michel III*, dont l'article suit ;
2.° Claude Sublet, capitaine de cavalerie dans le ré-
giment de son frère , mort de ses blessures , en
1672;
3." François Sublet, capitaine au régiment de Picar-
die, infanterie, pendant vingt-six-ans, puis, capi-
taine de cavalerie au régiment de son frère aîné;
quitta le service en 1684, et fut gentilhomme de
la louveterie ;
4.° Louis Sublet, abbé commandataire de l'abbaye de
St.-Fuscien, en 171 1 ;
5.° Denis Sublet, comte d'Heudicourt, qui a fondé
la branche d'Heudicourt-Lenoncourt, la seule qui
existe, et que je rapporterai plus bas;
6." Marie Sublet, mariée à N... du Rosay, maître
des Eaux et Forêts de Normandie ;
y." Marguerite, mariée à N..., seigneur d'Agencourt
en Bourgogne.
IV. Michel Sublet , IIP du nom , marquis d'Heu-
dicourt , grand louvetier de France , mestre de camp
d'un régiment de cavalerie de son nom , brigadier des
SUBLET D'HEUDICOURT-LENONCOURT. g 5
armées du roi , quitta le service en 1684; il avait épousé
en 1666 , Bonne de Pons , morte en 1709. Il laissa d'elle .
i.° Michel Sublet , marquis d'Heudicourt , lieutenant
au régiment du roi , tué à la bataille de Nerwinde,
en 1693 ;
2.° Pons- Auguste, dont l'article suit ;
3." Gaston-Armand Sublet, abbé de la Roue, en 1695,
nommé évêque d'Evreux en 1709, mort à Rouen
en 1 7 1 o , sans avoir été sacré ;
4." Louise Sublet j dame du palais de madame la
Dauphine, fut mariée en 1688, à Jean-François
Cordebeuf de Beauverger , marquis de Mongon ,
colonel du régiment des cuirassiers du roi, lieu-
tenant général en 1702.
V. Pons- Auguste Sublet, marquis d'Heudicourt, mestre
de camp du régiment de Vivarais , en 1702, servit à la
bataille d'Hochstett en 1703, fut fait brigadier des armées
du roi, en 1709, et grand louvetier de France en 1718,
sur la démission de son père ; il avait épousé , au mois
de mai 171 5 , Louise- Julie de Hautefort de Surville, de
laquelle il ne laissa qu'une fille unique qui suit:
Charlotte -Alexandrine Sublet, marquise d'Heudi-
court , née le 22 mars 1722 , fut mariée en 1737 ,
à Antonin- Armand de Belsunce ; ce fut en faveur
■j.'^:: -.. de ce mariage que Pons-Auguste Sublet, marquis
It d'Heudicourt , se démit de l'office de grand louve-
È^ tier de France, dont M. de Belsunce fut revêtu.
K Charlotte-Alexandrine fut mère de Louis-Antonin
m de Belsunce , colonel du régiment de dragons de
son nom, mort en Hollande, n'ayant laissé qu'un
fils mort sans alliance et sans postérité.
Branche de Sublet , marquis d'Heudicourt - Lenoncourt.
IV. Denis Sublet, comte d'Heudicourt, cinquième fils
de Michel Sublet, IIP du nom , fut lieutenant-colonel du ré-
giment de cavalerie de Karcado , et quitta le service en
1674, après s'être trouvé à la bataille deSenef; il épousa
Marie-Françoise, marquise de Lenoncourt (i), fille unique
(1) La maison de Lenoncourt est une des plus illustres de France.
Quelques auteurs lui donnent une origine commune avec celle de
Lorraine, qui est aujourd'hui impériale d'Allemagne.
ge SUBLET D'HEUDICOURT-LENONCOURT.
et héritière d'Antoine de Lenoncourt , comte d'Ave et
d'Asberg , grand écuyer du duc de Lorraine. Ce fut à
raison de ce mariage que cette branche de Sublet-Heudi-
court prit le nom et les armes de Lenoncourt; les enfants
issus de ce mariage furent entre autres :
I ." Joseph-Michel , dont l'article suit ;
2.° Guéri Sublet, brigadier des armées du, roi, en
faveur duquel les terres de Trognon, Troisville_,
Voinville , Varneville et B/uxerule , furent érigées
en marquisat, sous le nom d'Heudicourt , par
lettres-patentes du 7 février lySy. Il épousa en ijSo,
Anne Moreau , veuve de Charles de Barrois ,
comte de Cœurs , baron de Manonville. Il ne reste
point de postérité de ce mariage.
V. Joseph-Michel Sublet , marquis de Lenoncourt , page
du roi dans sa grande écurie, le 12 décembre 1696,
épousa, en 1717, Madeleine -Françoise Mole, dame de
Pourquerolles , fille unique et héritière de Jean Mole,
marquis de Pourquerolles, morte en 1764; de ce mariage
vint :
VI. Bahhasar- Joseph-Michel-Nicolas Sublet, marquis
de Lenoncourt et de Pourquerolles, colonel du régi-
ment de son nom; marié en février 1744, à Anne-Cons-
tance Groulard de Boisgeoffroy, de laquelle il laissa :
VII. Charles-Louis-Edme Sublet d'HEUDicouRT, marquis
de Lenoncourt et de Pourquerolles , né à Paris , le 3
décembre 1747, chef d'escadron au régiment royal Lor-
raine, cavalerie ; n'a eu aucun enfant de son mariage avec
la dame David de St.- Céry , mais il a adopté en vertu de
toutes les lois existantes , pour ses fils :
I .° Alexis-Rerfii de Lenoncourt.
2.° Alexandre- Auguste de Lenoncourt.
Armes : « Ecartelé au i et 4 , d'azur au pal bretessé
» d'or, maçonné de sable, chargé d'une vergette de même:
» et au 2 et 3 d'argent à la croix engrélée de gueules ; et
» comme elle a eu des alliances avec plusieurs mai-
» sons souveraines , et qu'elle a possédé une princi-
» pauté en Italie , dans le royaume de Naples , lesdites
» armes sont surmontées d'une couronne de Souverain ,
» avec deux têtes d'aigles qui passent au-dessus. »
COUASNON.
97
COUASNON, anciennement d'Erbrée, famille noble
de Bretagne, dont on trouve le nom indifféremment écrit
dans les titres , Couaisnon , Couainon , Couaynon , Coay-
tion , Cqynon , et Coiiasnon; elle possédait les terres et sei-
gneuries de Breilmanfeny, la Dinastive, Brielles, Chastenay,
la Barillière, Boulande, Gastine, Clergerie, Lorgerie, la
Hersendière , la Roche, la Croisille, la Rougère, etc. Elle
fit ses preuves de noblesse au cabinet du roi au mois de
septembre 1789 , d'après le certificat délivré par M. Chérin,
généalogiste des ordres, qui donne la généalogie que je
vais rapporter ici, et qui admet Jean-César- Elisabeth de
Couasnon à l'honneur de monter dans les carrosses de S.
M. et de la suivre à la chasse.
Premiers individus connus de cette maison.
Briton d'Erbrée fut l'un des témoins de la donation faite
à l'abbaye de Savigny, le 5 des calendes d'avril 11 60 , par
Robert , seigneur de Vitré , Emena sa femme , et André
leur fils.
Jean d'Erbrée, chevalier, nommé dans un acte de ratifi-
cation faite par ses enfants , qui furent :
i.° Jean, dont l'article suit;
2.° Hervé d'Erbrée, qui fut présent à un acte de ces-
sion faite à Jean d'Erbrée, par André de Vitré, et
fut témoin d'une quittance donnée en 1227, parle
même André , seigneur de Vitré. Il est nommé
Hervé de Coignon, dans la ratification qu'il fit avec
Jean d'Erbrée, Odon de Cornillé et H. Coignon,
de réchange consenti par Jean d'Erbrée, leur père;
3.° Odon de Cornillé, qui fut aussi témoin de la rati-
fication ci-dessus, faite par Jean d'Erbrée, Hervé
de Coignon, ses frères, et Béatrix, leur mère.
Jean d'Erbrée fut l'un des témoins d'un accord fait en
1202, entre André, seigneur de Vitré, et Hervé de Danac,
et le scella de son sceau en i238; reçut, par acte, la cession
que lui fit André de Vitré, de ce qui lui appartenait, à la
coutume de Brielles; ratifia, avec ses frères et leur mère,
l'échange fait par leur père, et fut l'un des témoins de la
donation faite en 1 207, au prieuré de Sainte-Croix de Vitré,
par Robert de Domaigné, chevalier.
3. 7
gg COUASNON.
On trouve ensuite .
Hervé Coaynon, seigneur de Brielles, du Breilmanfeny,
et de la Dinastive, qui reçut plusieurs reconnaissances féo-
daleseni377, iSyS, i38i, i385 et 1 401, à cause d'héri-
tages tenus de lui, en la paroisse de Brielles; transigea, le
9 décembre i3g6 , avec très-noble et puissant sire Guy,
sire de Laval et de Vitré, à cause du dommage que faisait
audit sire de Laval, la chaussée qu'il avait élevée de son
étang, sis près de son hébergement du Breilmanfeny;
Alain de Coaynon, lequel fut secrétaire du duc de Bre-
tagne en 1426; son envoyé vers le duc de Betfort, en
1428; député vers le roi de France avec l'ëvêque deSaint-
Malo, le grand maître d'hôtel du duc de Bretagne, et le sé-
néchal de Rennes, en 1480, et la même année vers le roi
d'Angleterre; fut l'un des ambassadeurs, de Bretagne, qui
accompagnèrent la reine de Sicile lorsqu'elle fut trouver le
roi à Saumur, en 143 1, pour travailler à réconcilier le
connétable avec Sa Majesté, et fut encore envoyé en am-
bassade en Angleterre, au mois d'avril 1433.
La filiation suivie de cette maison remonte à :
I. Pierre Coaynon, chevalier, seigneur du Breilman-
feny, Brielles, Passouer, la Hagnelière, et des fiefs de
Saint-Etienne-de-Tuebousl, en la paroisse de la Chapelle
d'Erbrée, reçut sept aveux en 141 7, à cause d'héritages
tenus de lui, en la paroisse de Brielles, au village delà
Mazure et au clou de la Dinestière; rendit aveu , le 10 dé-
cembre 1432, à la comtesse de Laval, dame de Vitré, des
lieux de Passouer, la Hagnelière, etc. Il avait épousé, en
14 18, Marguerite delà Porte, fille aînée de messire Yvon
de la Porte, chevalier, et de dame Jeanne de la Mothe.
De ce mariage vinrent :
i." René, dont l'article viendra;
2." Guyon Coaynon, rappelé, comme noble, dans la
réformation des feux de la paroisse de Jaure, faite
le 1 1 décembre 1 5 1 3 , et comme ayant acquis l'hé-
bergement de la Rougeraye , où demeurait demoi-
selle Bonne de Garmeaulx, sa veuve, et leurs en-
fants ;
3.° Jacqueline Coaynon, veuve de Guyon de Gras-
menil , sieur du Boaisbelin , nommé dans la réfor-
mation de 1 5 1 3 ,dans laquelle fut compris , comme
noble , Robert , leur fils ;
COUASNON. gg
4.» Marie Coaynon,qui fut, avec Jean des Vaux, son
mari, sieur de Boisgranier, Breilmorin et Vaugle-
me, comprise au rang des nobles de la paroisse de
Louvigny, évêché de Rennes, dans la réformation
de i5i3.
II. René Coaynon, chevalier, seigneur de Chastenay,
la Croisille, du Breilmanfeny, Brielles, etc., fut compris,
dans la réformation des feux de la paroisse de Mondever,
faite le i5 janvier 1453, comme propriétaire d'un lieu noble,
en possession de franchise ; transigea, le 17 Juillet 1456 ;
donna, comme héritier principal, partage à Guyon, son
frère dans les successions de leur père et mère, le 2 3 avril
1463 ; servit en qualité d'homme d'armes dans la compagnie
d'ordonnance, sous la charge de Bertrand du Parc, le 21
juillet 1474 ; fut compris dans la réformation des paroisses
de Basoges et de Mondever, faite le 2 juillet 1478, comme
noble et en possession de tout temps de tenir métairies fran-
ches, exemptes de fouage. Il épousa le 2 août 1440,
Jeanne du Bouschet, fille aînée de Raoul, chevalier, seigneur
du Bouschet et de la Haye-de-Torcé , et de dame Isabelle
de Champchevrier, dont :
I ." Ce'sar, dont l'article suit ;
2." Jean, auteur de la branche des seigneurs de la Ba-
rillière, rapportée ci-après ;
3." Gilles Coaynon, qui transigea, le 9 mai i535,
avec demoiselle Jeanne Hoguerel, sa belle-sœur.
III. César Coaynon, chevalier, seigneur du Breilman- *
feny, de Passouer, la Boullaye, la Barillière, etc., reçut
une obligation le 17 janvier 1488; transigea le 2 février
i5o8 ; fut compris dans la réformation des feux des parois-
ses de l'évêché de Rennes, faite le 11 décembre i5.i3,
comme noble et possédant, dans" la paroisse d'Erbrée, les
métairies de Lorgerie, Ponceart, la Grande Hoguelière et
Rallay ; dans celle de Mondever, les lieux du Breilmanfe-
ny, de la Boullaye, Passouer ; et dans celle de Basouges,
la Berrouse, les manoirs et métairies de Bollande et Beau-
voirs ; et assista, comme curateur de Bertrand de Pouez,
écuyer, seigneur dudit lieu, à la transaction passée le 4
novembre i5i7, entre ledit seigneur de Pouez, et Jean,
sire de Châteaubriant. Il laissa, de Jeanne du Pontberan-
ger, son épouse :
I .° Jean, dont l'article viendra ;
100 COUASNON.
2." André Coaynon, écuyer, sieur de Lorgerie, séné-
chal de Vitré, qui reçut partage de son frère aîné,
le 9 mars iSSp ; fut avocat au parlement, et épousa,
le II juin i586, Françoise de Bec-de-Lièvre.
IV. Jean de Coaynon, écuyer, seigneur de Breilmanfe-
ny, BouUande, Gastines, Lorgerie, la Roche, etc., fit un
accord le i6 mai 1544 ; rendit aveu, le 10 novembre suivant,
à Guy, comte de Laval, de la terre et seigneurie du Breil-
manfeny, sise paroisses d'Erbrée, Mohdover et Argentré ;
transigea, le 9 mars i559, et était, le 4 mai delà même
année, lieutenant de la compagnie d'hommes d'armes de
M. de Matignon, dont la revue fut faite à Valogne.
Il laissa de son mariage contracté avec Julienne Bernier :
I ." Jules de Coaynon, écuyer, seigneur du Breilman-
feny, BouUande, Lorgerie, etc., tué à la bataille
de Jarnac ;
2." Tristan de Coaynon, écuyer, sieur delà Marche-
Juveigneur, tué à la bataille de Moncontour ;
3.° Jeanne de Coaynon, dame du Boais, qui obtint,
avec noble écuyer Léonard de Vauborel, gentil-
i homme ordinaire de la chambre du roi, le 3o octo-
bre iSyo, main-levée des successions de Jules et
Tristan de Coaynon , ses frères, tués au service , et
reçut aveu le i3 décembre i6o5, d'héritages mou-
vants de la seigneurie du Breilmanfeny.
Branche des seigneurs de la Barillière.
m. Jean de Coaynon, I" du nom de cette branche,
écuyer, seigneur de la Barillière, second fils de René, et
Jeanne du Bouschet ; est nommé, dans une transaction, faite
par César, son frère aîné, le 2 février i5o8; transigea, le
3i octobre i520 et donna assiette de trente livres de rentes,
à Jeanne Hoguerel, son épouse, au mois de juin i528. Il
laissa :
I ." Olivier, dont l'article suit ;
2." Jean, seigneur de la Boullaye ;
3 ° Rose, mariée à noble Pierre Derval ;
4.° Renée Coaynon, femme de noble Bastien de la
Bissaye, seigneur de Beauchesne.
IV. Olivier de Coaynon, écuyer, seigneur de la Baril-
lière, transigea, le 17 août 1547, et fut déchargé, le i5
COUASNON. lOi
juillet i553 , du service au ban et arrière-ban du comte de
Laval , attendu qu'il était appelé à l'arrière-ban du pays du
Maine. Il épousa Renée Cornilleau , dont il eut :
I ." Guy , dont l'article suit ;
. 2." Julienne de Coaynon.
V. Guy DE CoAYNON , écuyer, seigneur de la Barillière ,
des fiefs et terres de la Brochardière , la Pervenchère , la
Hersendière , etc., fit une acquisition avec son épouse , le
II mai 1 566 ; reçut aveu le i" août i568; donna le dénom-
brement de ses terres , qu'il tenait du duc de Guise, le i6
mai iSyi , et donna un moulin à bail , le i5 octobre iSqo.
Il eut de Marguerite le Boutillier , son épouse:
I .* Claude , dont l'article suit ;
2." Françoise de Coaynon, mariée, i.° à noble Pierre
Villet , sieur de Bellevre ; 2.° à noble Jean des
Champs, écuyer, seigneur dudit lieu. '
VI. Claude de Coaynon, e'cuyer, seigneur de la Baril-
lière, la Hersendière, la Brochardière, la Pervenchère et
autres lieux, obtint, le 12 juin iSgg , des lettres d'évoca-
tion au conseil du roi, en considération de ses services mi-
litaires, et mourut le 2 septembre 1628. Il avait épousé, le
i5 septembre iSgB , Bertranne de la Lande , fille de Guil-
laume de la Lande , sieur des Fossés, et de Jeanne de Lau-
nay. De ce mariage vinrent :
i .° Jean , dont l'article suit ;
2." Claude , écuyer , seigneur de la Roche ;
3." Jeanne , mariée à Guy le Sevier , écuyer, sieur de
Penestane ;
4.° Gillette , alliée à René Davy , écuyer , sieur de la
Championnière ;
5. "Anne de Coaynon , dame de la Pillardaye , reli-
gieuse en l'abbaye et couvent de Patience , à Laval.
VII. Jean DE Coaynon, II* du nom , chevalier , seigneur
de la Barillière et autres lieux ; transigea le 10 septembre
i632 ; servit, en i636 et 1637, en qualité d'homme d'ar-
mes de la compagnie des gendarmes du cardinal de Riche-
lieu; donna partage à ses sœurs le 5 mars 1639; fit un ac-
cord , comme héritier principal et noble, le 17 décembre
1643, et rendit aveu le 2 novembre 1654. Il épousa Fran-
çoise Marest , dont vinrent :
102 COUASNON.
i." Jacques , écuyer, sieur de la Croisille, mort avant
le 3 juin 1674;
2." Pierre , dont l'article suit ;
3." Jean, écuyer_, sieur de Chastenay, qui étant au
service du roi, obtint, avec Pierre, son frère, acte
de représentation de ses titres , le 9 juin 1668 ;
4.° Alexis , prêtre , prieur , abbé de la Barillière;
5 .° René de Coaynon ;
6." Françoise, dame de la Porte ;
7.° Marie de Coaynon, femme de Gilles Lezotde Van-
rose , écuyer , sieur de Pommeniac.
VIII. Pierre de Coaynon , chevalier, seigneur de la
Barillière, fit un accord, le 14 avril 1667, avec René
Davy, écuyer , sieur de la Championnière , son beau-père ;
eut acte de M. Voisin de la Moiraye , intendant de Tours ,
le 9 juin 1668 , de la représentation de ses titres. Il laissa
de Simonne Davy , son épouse :
1.° Gilles-César , dont l'article suit ;
2." Marie de Coaynon , mariée , le 2 mai 1695 , avec
messire Charles d'Aubert , chevalier , seigneur de
Launay, Beaulieu, etc.
IX. Gilles-César de Coaynon, chevalier, seigneur de
la Barillière , de la Croisille et autres lieux , nommé lieute-
nant au régiment de la Marche , infanterie, le 1 5 octobre
1696 , épousa Guyonne-Elisabeth Drouet de Montgermont,
de laquelle il laissa :
I ." César- Léonard , dont l'article suit ;
2." Gabriel-Léonard , chevalier de la Barillière;
3.° Simonne-Elisabeth ;
4.° Marie-Marguerite de Couasnon;
5.° Thérèse de Couasnon , religieuse ursuline.
X. César-Léonard de Couasnon , chevalier , seigneur de
la Barillière , la Croisille et autres lieux , épousa , le 24 août
1748, Renée-Françoise le Clerc des Gaudesches , fille de
Jean le Clerc , écuyer , seigneur de la vicomte et chastel-
lenie de Tercham et autres lieux , et de dame Renée Gau-
thier. De ce mariage vinrent :
i.° Jean-César-Elisabeth, dont l'article suit ;
2.» Léonard-Marie, dont la postérité sera mentionnée
après celle de son frère ;
COUASNON. I03
3." César-Jérôme, né le 21 mars lySS, prêtre, ancien
chanoine archidiacre de l'église cathédrale de Séez,
vicaire-général du diocèse et aumônier du Roi ;
4.° François-Marie-Jérôme, néle i3 juin rySS, prêtre,
, prévôt du chapitre de Saint-Junieu, et grand-vicaire
du diocèse de Limoges, décédé, victime de la révo-
lution, le 22 mars 1794;
5.° Elisabeth-René, né le 10 janvier 1760, mort sans
postérité, le 6 juillet 1776;
6." Marie- Renée-Thérèse de Couasnon, née le 16 dé-
cembre 1753; mariée, le 25 mai 1777, à messire
Etienne-Gédéon-Charles Thiroux de Saint-Cyr ,
chevalier, seigneur de la Fontaine; morte le 22
juin 1780.
XI. Jean-César-Elisabeth de Couasnon, chevalier de la
Barillière, la Croisille, la Rougère et autres lieux, né le 3
mars 1750, a été successivement page delà reine, sous-
lieutenant en son régiment d'infanterie , puis lieutenant
dans le régiment provincial du Mans; a fait offre de rendre
hommage à Madame la duchesse de Mazarin, comme dame
d'Ene'e, le 3o janvier 1773 ; a été admis à monter dans les
carrosses du roi , en vertu des preuves faites au cabi-
net de Sa Majesté, en 1789, et sur le certificat qui lui fut
délivré par monsieur Chérin. Il a épousé, le 16 mars 1774,
Louise-Marie-Françoise-Rcnée Duplessis d'Argentré, fille
de feu messire Charles-Marie-Camille Duplessis d'Argen
tré, chevalier, seigneur et comte de Pontestaut, brigadier
des armées du roi, colonel du régiment des grenadiers
royaux de Bretagne, chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint-Louis , et de dame Renée-Jeanne-Marie Gougeon
de Launay. De ce mariage sont issus :
i.° Alexis-Léonard de Couasnon, né le 19 juin 1775,
capitaine d'artillerie, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis, qui a épousé, le 4 mai
i8o5, mademoiselle Suzanne-Pauline Minaultde la
Hélandière, fille de monsieur René- Louis Minault
de la He'landière , gentilhomme angevin , ancien
page, et capitaine au régiment de Penthièvre, dra-
gons, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint- Louis, et de dame Jeanne Thomas. Il a de ce
mariage :
104 COUASNON.
a. Louis-Paul de Couasnon, né le 22 septembre
1809;
b. Emilie Jeanne deCouasnon, née le 21 juillet
1806;
2 .° Charles-Jean deCouasuon^ néle 23 décembre 1776,
mort sans postérité, le 2 novembre 1795 ;
3.° Jean-Louis de Couasnon, né le 3 1 juillet 178 1,
officier d'artillerie ;
4.° François-Jean-Baptiste de Couasnon, né le 4 mai
1784/
5.° César-Camille de Couasnon^ ondoyé le 18 février
i786;_
6." Louis-Marie de Couasnon, né le 14 avril 1788,
décédé le 23 mars 1802 ;
7.° Esprit-Constant de Couasnon, né le 27 mai 1789,
garde-du-corps du roi, en 18 14;
8.° Marguerite-Françoise de Couasnon, née le 20 jan-
vier 1778, mariée, le 19 février i8o5, avec Michel
Ami du Hamel de la Bothelière, ancien officier
d'infanterie ; -nÀ
g.° Zoé-Elisabeth de Couasnon, née le 22 août 1790;'*^
mariée, le 21 janvier 1812, à monsieur Louis-Jean-
François-Marie de la Forêt, gentilhomme breton.
XIL Léonard-Marie de Couasnon, chevalier, de la
Barillière , né le 17 décembre 1752, officier au régi-
ment de la Reine, infanterie, assista, le 16 mars 1774,
au contrat de mariage de son frère aîné, et mourut le
26 mai 1786. Il avait épousé, le 25 mai 1777, Elisabeth-
Jeanne-Marie de Pivron de Morlat, fille de messire André-
Denis de Pivron , écuyer , et de dame Renée-Françoise
Jeudry. Il a laissé :
i.° Léonard-André de Couasnon, né le 19 septembre
1778, marié, le 9 juillet 1 800 , avec mademoiselle
Marie le Clerc, dont il a :
Marie-Amélie de Couasnon, née le 16 avril 1801 .
2.° César-François de Couasnon, né le 3 septembre
1782, marié, le 16 novembre 1807, ^^^^ mademoi-
selle Emilie-Scolastique de Chalus de la Brandais,
dont :
César- Alphonse de Couasnon, né le 7 avril 1809;
3." Louis-Marie de Couasnon, né le 29 mars 1786,
LA CELLE DE CHATEAUCLOS. io5
marié, le 3o juillet 1810, avec mademoiselle Renée
le Geay de la Foretrie , dont il a :
Elisabeth-Claire de Couasnon, née le 8 mai 181 1 .
4.° Elisabeth-Jeanne-Renée de Couasnon , née le 22
janvier 1781 , mariée, le 21 novembre i8o3,à
monsieur Joseph-René Aubin de la Messuziere, an-
cien militaire.
Armes: « D'argent , à trois molettes d'éperon de sable. »
LA CELLE DE CHATEAUCLOS (de), famille des
plus anciennes de France, et qui a fait ses preuves de la
cour. Elle a fourni le premier gouverneur de la province
de la Marche , sous Charles-le-Bel , qui le récompensa, en
1 3 26, en lui donnant le marquisat de Laurières; elle a
fourni en outre des chevaliers de Rhodes et trois chevaliers
de Malte. J'attends , sur cette maison, des détails généalo-
giques que je transmettrai dans un prochain volume. Je
dirai cependant qu'elle est représentée aujourd'hui par :
Léonard-Sylvain , comte de la Celle, vicomte de Châ-
teauclos, chevalier, page de la reine, officier au régiment
Dauphin, dragons, puis aux Gardes^Françaises. chevalier
de l'ordre souverain de Saint- Jean-de- Jérusalem, com-
mandant de la garde nationale de Saint -Pourçain, en
1790. Il est fils de Louis-François, marquis de la Celle,
chevalier , seigneur d'Ajain, Cresset , Lavis, Champ-San-
glard, Anzem, le bourg d'Hem, et autres lieux; ancien
député de la noblesse de la province de la Marche à l'as-
semblée provinciale de Moulins.
VALLETEAU DECHABREFY, famille originaire de
la Touraine.
L Jacques Valleteau de Chabrefy, écuyer, conseil-
ler du roi , contrôleur alternatif des trésoriers-payeurs des
pages de messieurs les conseillers - secrétaires du roi , mai-
son, couronne de France et de ses finances , épousa Marie
de Chaban, dame de Valmer et deChançay, sœur de Ni-
colas de Chaban , écuyer , secrétaire du roi , administrateur
général des postes. De ce mariage :
I06 VALLETEAU DE CHABREFY.
II. Thomas Valleteau de Chabrefy , I" du nom,
écuyer, seigneur de Valmer, Chançay, la Côte, Vaux,
et autres lieux, conseiller du roi, président, lieutenant-
général au bailliage et siège présidial de Tours, né le i8
février 1733, mort le 8 mai 1792, avait épousé, le 24
février 1772, Marie-Françoise Barré, de laquelle il eut :
III. Thomas Valleteau de Chabrefy, II* du nom,
chevalier, propriétaire de la terre de Valmer (i), ancien
élève de l'Ecole Polytechnique, né à Alençon le 20 janvier
1778, est aujourd'hui ingénieur géographe , et maire de
Chançay , canton de Vouvray ; il a reçu la décoration du
Lys ; a épousé , le 1 6 mai 1 807 , Marguerite-Josèphe Caba-
ret , née le 4 avril 1788. De ce mariage:
i.° Thomas Valleteau de Chabrefy, né à Paris le 4
juin 18 10;
2." Jérôme-Charles, né à Paris le 27 février 18 13.
Armes: « Parti, d'argent à l'aigle de sable, au vol
» abaissé, et d'argent à trois monts de sable de trois cou-
» peaux, posés en pyramide; celui du haut supportant un
» coq au naturel. »
BROSSE (de), famille ancienne, originaire de Bretagne,
transplantée en Berry , puis en Beaujolais , et fixée de nos
jours dans la Beauce et le Gâtinais. Elle a été admise aux
honneurs de la cour sur le certificat de^M. Chérin , généa-
logiste du roi, le 26 janvier 1790.
I. Géraud, vicomte de Brosse, vivait en 11 20 et
II 36. Il tirait son origine en ligne directe de Faucher,
vicomte de Limoges , qui vivait en 881. Il laissa d'Agnès
de Liveras , son épouse :
i.° Bernard, dont l'acte suit •
2." Guillaume ;
3.° Guy, qui épousa une dame nommée Alpays, dont
il eut Raimond de Brosse ;
4.° Foulques;
5 ." Garnier ;
6." Autre Guy;
7.° Autre Bernard.
(i) Le château de Valmer a appartenu à Charles VII, roi de France.
DE BROSSE. jQ^
IL Bernard, I" du nom, vicomte de Brosse, vivant
en 1 167, épousa Philiberthe de la Pastoresse, sœur de
Pierre, prévôt de Salles, de laquelle il laissa :
»!." Bernard, dont l'article suit;
2.° Autre Bernard, dit de la Pastoresse.
III. Bernard, II* du nom, vicomte de Brosse, vivait
en II 75. Il épousa Adelmodis , d'Angouléme , veuve d'A-
manjeu , IV' du nom , sire d'Albret , et fille de Guillaume
IV , comte d'Angouléme , dit Taillefer , et de Marguerite
de Turenne , sa seconde femme. De ce mariage vint :
IV. Bernard , III^ du nom, vicomte de Brosse, vivait
en 121 1 , et fit plusieurs biens à l'église de Montmorillon.
Ses enfants furent :
I ." Hugues , dont l'article suit ;
2.° Guillaume, sacré archevêque de Sens en i258,
mort à Brinon , le 8 février 1269 ;
3.° ^nor , dame des Essarts , alliée à Thibaut Cha-
bot , IV* du nom , seigneur de Roche-Cervière, Il
vivait en i25o, que son mari lui assigna son
douaire.
V. Hugues , I" du nom , vicomte de Brosse , vivant
en 1256 , assista au partage que ses enfants firent du bien
de leurs femmes ; légua une rente sur la terre de Men-
toux, au chapitre de Bourges', pour faire son anniversaire.
.^11 laissa de sa femme, dont on ignore le nom :
H ' i." Hugues, vicomte de Brosse, qui laissa d'Isabelle
de Deols , dame de Château-Méliand;
a. Jean, vicomte de Brosse, qui fut père de
Jeanne , vicomtesse de Brosse , mariée à André
de Chauvigny , IP du nom , baron de Château-
roux, à qui elle porta la vicomte de Brosse ;
b. Hélie , qui eut en partage les terres de Château-
clos , d'Aguzon et d'Azerable , et qui n'eut de
N dame de Fleet , son épouse , qu'une fille
unique , mariée à Jean de Prye , seigneur de Bu-
zançois et de Moulins en Berry , à qui elle porta
en mariage tous les biens de son père ;
c. iEnorde Brosse , épouse de N de Sully , dit
le Boucher ;
I08 DE BROSSE.
2 . ' Roger , dont l'article suit ;
VI. Roger DE Brosse, I" du nom, seigneur de Bous-
sac , Sainte-Sevére et de Huriel , accompagna le roi saint
Louis au voyage d'outre-mer , en 1 248 , et au siège de Tu-
nis, en 1270.11 épousa, en i256, Marguerite deDeols,
fille d'Ebbes de Deols , seigneur de (Château - Méliand ,
dont sont issus :
I ." Pierre , dont l'article viendra ;
2." Guillaume, évêque du Puy, en 1 3 17, et de Meaux,
peu de temps après, nommé archevêque de Bourges,
en i32i , par le pape Jean XII, puis de Sens , en
j> i33o ; mort au château de Naillac au mois de dé-
cembre i338, et inhumé au pied du grand autel
de l'église cathédrale de Saint- Etienne de Sens ,
sous une tombe de cuivre jaune , où était gravée
cette épitaphe : « Sculpitur , hic G. de Brucia ,
» quondam senonen. prœlatus sede , qui mortis
» subditus , evi carnis jus , ede persolvit naillia-
» censi , stirpe nitens , pariter prudens , pius , ad
» bona -presto , M. C. ter. X. ter. I. ter. semel V.
» rapitur nece , festo Luciœ , per iter venie Deus
» huic pins esta, (i) »
3,° Belleassez de Brosse, mariée , en 1293 , à Ythier,
seigneur de Magnac en Limosin , et de Cluys en
Berry.
VII. Pierre de Brosse, I" du nom, chevalier, baron
deBoussac, seigneur de Sainte-Sevère et d'Huriel, mort
en i3o5 , et inhumé dans l'église de Saint-Martin d'Huriel ,
avait épousé, en i3oi , Blanche de Sancerre, fille de
Jean , I" du nom , comte de Sancerre , et de Marie de
Vierzon . De ce mariage vinrent :
i.° Louis, dont l'article suit;
2." Pierre, seigneur d'Huriel , du Bouchant et des
Landes, par le partage fait avec son frère en
l32I .
VIII. Louis DE Brosse, I" du nom, chevalier, baron
de Boussac , seigneur de Sainte - Sévère, faisait battre
monnaie dans ses terres. Il se soumit cependant à l'or-
(i) Extrait littéralement du P. Anselme.
I
DE BROSSE. jQq
donnance du roi, de i32o. Il servit en Saintonge, contre
les Anglais, en i338, et fut tué à la bataille de Poitiers, en
i358. 11 avait épousé : i.°.eannede Saint-Verain, damede
Cesy, fille de Gibaut de Saint- Verain , et de Jeanne de
Linières; 2/ le 27 mars i339 , Constance de la Tour, fille
de Bertrand, III* du nom, seigneur de la Tour en Au-
vergne , et d'Isabelle de Lé vis. Ses enfants furent :
Du premier lit : .
1 .» Marguerite , mariée , en 1 348 , à Guillaume Comp-
tour, dit le Jeune , seigneur d'Apchon;
2.° Blanche, dame de Cesy, alliéeàGuydeChauvigny,
seigneur de Château-Roux, fils d'André de Chauvi-
gny, IP du nom, seigneur de Château-Roux,
et de Jeanne, vicomtesse de Brosse;
Du second lit :
3." Louis, seigneur de Boussac et de Sainte-Sevère ,
qui fit montre avec Guy de Maureat , chevalier de
l'ordre du Temple, et cinq écuyers de sa compa-
gnie, àSauflieu, le i" mars 1367, et donna quit-
tance de cent vingt livres sur leurs gages, le 5 du
même mois, scellée de son sceau; servit en Ni-
vernais sous le maréchal de Sancerre , en i368 , et
avec un autre chevalier et trois écuyers de sa
chambre , en Limosin, en octobre 1 371; donna
quittance de cent cinq francs d'or, le i" novembre
suivant , sur ses ' gages et ceux d'un chevalier-ba-
chelier et de trois écuyers de sa compagnie , dans
laquelle quittance il est qualifié, chevalier , sire de
Sainte-Sevajrre ; se trouva au second voyage que le
roi fit en Flandres , en 1 383 , pour le siège de Bour-
bourg ; accompagna le duc de Bourbon au voyage
qu'il fit en Barbarie; mourut à son retour à Gênes
le 8 octobre 1390, et fut inhumé dans l'église
de Saint-Martin d'Huriel. Il avait épousé Marie
de Harcourt ,. fille de Guillaume , seigneur de la
Ferté-Imbault , et de Blanche , dame de Bray , dont
il n'eut point d'enfants;
2.° Pierre , dont l'article suit ;
3.° Isabelle , mariée à Guichardde Cuiant , seigneur
de Dervant;
4." Jeanne , femme de Godemar de Linières, seigneur
1 10 " ' DE BROSSE.
de Mainville , Rougemont , d'Achères , Marans ,
Nançay, etc.
IX. Pierre de Brosse, II« du nom, chevalier, baron
de Boussac seigneur de Sainte-Sévère et d'Huriel , par
la mort de son frère aîné, servit sous le maréchal de San-
cerreen i37i , i386 et iBgi , mourut le 28 juillet 1422, et
fut inhume dans l'église de Saint-Martin d'Huriel. Il avait
épousé Marguerite de Malleval , fille et principale héritière
de Louis , seigneur de Malleval , de la Forest , Château-
clos , d'Aguzon et de Janoillac. Il laissa de ce mariage :
i.° Jean, dont l'article viendra;
2." Antoinette , morte en bas âge ;
3." Blanche , femme de Guerin , seigneur de Brion,
chevalier, conseiller et chambellan du roi ;
4,° Catherine de Brosse , alliée à Blain Loup, seigneur
de Beauvoir et de Montfan , sénéchal du Bourbon-
nais; elle vivait en 1466.
X. Jean de Brosse , I" du nom , baron de Boussac,
seigneur de Sainte-Sévère, d'Huriel, la Perouse, Mal-
levai , etc. , conseiller , chambellan du roi , maréchal de
France , rendit de grands services à l'Etat et au roi Charles
VII , qui , après l'avoir pourvu de cette dernière dignité, le
retint pour être toujours à la garde de sa personne , avec 100
hommes d'armes'et 5o de trait. Use signala à la défense d'Or-
léans et à la bataille de Poitiers en 1429; assista au sacre du
roi, qui le fit son lieutenant général au delà des rivières de
Seine, Marne et Somme, en 1430; servit la même année au
siège de la Charité; concourut à faire lever le siège que les
Anglais et les Bourguignons avaient mis devant Compiègne
etLagny, et mourut en 1433. Il avait épousé, le 20 août
141 9, Jeanne de Naillac , dame de la Mothe-Jolivet , fille
de Guillaume, seigneur de Naillac, du Blanc en Berry ,
de Châteaubrun , vicomte de Bridiers , etc. , et de Jeanne
Turpin. De ce mariage sont issus:
i.° Jean, dont l'article viendra;
2." Marguerite , dame de la Chateigneraye et d'Arde-
lay , mariée , vers l'an 1448 , à Germain de Vivonne,
seigneur d'Aubigny ;
3.» Blanche, femme de Jean de Roye, II* du nom,
seigneur de Beausault et de Busancy , conseiller et
chambellan du roi.
XI. Jean DE Brosse , IP du nom , comte de Penthièvre,
DE BROSSE. jjj
vicomte de Bridiers, baron de Boussac, seigneur de Sainte-
Sevère, d'Huriel , la Perouse , Malleval , conseiller et
chambellan du roi^ obtint des lettres de. Charles VII, le
2 5 novembre 143 5, pour jouir de ses terres, châteaux,
forteresses, biens et revenus, quoiqu'il n'eût pas l'âge re-
quis par la coutume de Berry. Il rendit des services con-
sidérables au roi Charles VII, qui, en 1449, lui donna la
conduite du ban et arrière-ban du Berry. Il accompagna
Artus de Bretagne, comte de Richemont, connétable de
France, à la Journée de Fourmigny, en 1450, suivit en
Guyenne le comte de Dunois, qui le fit chevalier à l'en-
tiée de la ville de Baïonne, le 21 août 145 1; fut fait lieu-
tenant-général de l'arme'e du roi par lettres du 19 mars
1452; prit Bergerac et Castillon, et contribua beaucoup à
la reddition de cette province sous l'obéissance de son
prince légitime. Il se trouva avec Jean de Bretagne, comte
de Penthièvre, au siège de Charolais, qui fut pris d'assaut
le 4 juin de la même année; succéda, du chef de sa femme,
Nicole de Blois, vicomtesse de Limoges, puis comtesse
de Penthièvre, fille unique de Charles de Blois et de Chas-
tillon, dit de Bretagne, baron d'Avaugour, et d'Isabeau
de Vivonne, qu'il avait épousée le 18 juin 1487, de l'avis
de Jean de Bretagne, comte de Penthièvre, son aïeul pa-
ternel, curateur de Jean de Brosse, à condition que leur
postérité porterait le nom et les armes de Bretagne, au
comté de Penthièvre, en 1454, par la mort de Jean de
Bretagne. Il avait suivi la parti du roi Louis XI en] la
guerre du Bien public; ce qui fut cause que le duc de
Bretagne se saisit du comté de Penthièvre et ses autres
terres de Bretagne, dans lesquelles il ne put rentrer de sa
vie, quelques poursuites qu'il en fît, ce qui le détermina
de céder et transporter au roi, sur la fin de l'année 1479,
tous les droits qu'il pouvait prétendre au duché de Bre-
tagne, du chef de sa femme. Ses enfants furent :
i." Jean, dont l'article viendra;
2.° Antoine, auteur de la branche des seigneurs d'Es-
crot, de Malleval, rapportée ci-après;
3.° Paule, mariée, par contrat passé à Boussac le
3o août 1471, à Jean de Bourgogne, duc de Bra-
bant, comte de Nevers, de Réthel, d'Estampes et
d'Eu, baron de Vonzy, pair de France, chevalier
de l'ordre de la Toison d'Or;
4.° Claudine, mariée, le 1 1 novembre 1485, à Phi-
112 DE BROSSE.
lippe II_, prince de Piémont, comte de Genève,
seigneur de Bresse. Elle mourut à Chambery le 1 3
octobre r5i3, et y fut inhumée dans l'église de la
Sainte-Chapelle, derrière le grand autel;
5.* Bernarde, troisième femme de Guillaume Paléo-
logue, IV* du nom , marquis de Montferrat;
6.° Hélène de Brosse, première femme de Boniface ,
III* du nom, marquis de Montferrat.
XII. Jean de Brosse, dit de Bretagne, comte de Pen-
thièvre, vicomte de Bridiers, seigneur de Boussac et de
l'Aigle, poursuivit inutilement toute sa vie, ainsi qu'avait
fait son père, la restitution de ses terres de Bretagne. Il
mourut en i5o2, et fut enterré à Boussac, où il avait élu
sa sépulture. Il avait épousé, le i5 mai 1468, Louise de
Laval, fille de Guy, XIV* du nom, comte de Laval, de
Vitré et de Gavre, et d'Isabelle de Bretagne, sa pre-
mière femme. De ce mariage vinrent :
I .* René, dont l'article viendra ;
2." Madeleine, mariée i." à Janus de Savoie, comte
de Genève; 2.° avec François, I" du nom, bâ-
tard de Bretagne , comte de Vertus et de Goello,
baron d'Avaugour;
3." Isabeau, troisième femme de Jean, IV* du nom,
sire de Rieux et de Rochefort, comte d'Harcourt,
maréchal de Bretagne;
4.° Marguerite, dite de Bretagne ;
5.0 Catherine de Brosse, épouse de Jean, baron du
Pont et de Rostrenan.
XIII. René de Brosse, dit de Bretagne , comte de Pen-
thièvre, vicomte de Bridiers, seigneur de l'Aigle, de
Boussac, de Sainte-Sevère, de Palluau et de Château-
ceaux, continua les poursuites pour la restitution de ses
terres de Bretagne, auprès du roi Louis XII; il en fit
même hommage, étant à Lyon, le 20 janvier i5o3, mais
il n'y fut point rétabli, et n'en obtint pas davantage du
roi François I". Le déplaisir qu'il en eut le porta à quit-
ter la France; il suivit en Italie le connétable de Bour-
bon, au service de l'empereur Charles V, pour lequel il
combattit à la bataille de Pavie, le 24 février 1524, et y
fut tué. Il avait épousé, i." le i3 août i5o4, Jeanne de
Commines, fille unique de Philippe de la Clite, dit de
Commines, seigneur d'Argenton et de Talmond, conseiller
DE BROSSE. Ii3
et chambellan du roi Louis XI, sénéchal du Poitou, et
d'Hélène de Chambes-Montsoreau; 2.° Jeanne de Compeys-
de Grufîy, dame de Palluau, de Bourg -Charente, de
Pousanges et de Saint-Leu. Ses enfants furent:
Du premier lit :
i." François, mort jeune;
2." Jean, dont l'article viendra;
3." Charlotte, dite de Bretagne, alliée à François de
Luxembourg, II® du nom, vicomte de Martigues;
c'est par ce mariage que les biens de la maison de
Brosse et de Bretagne ont passé dans celle de
Luxembourg;
4.° Jeanne, dite^e Bretagne, mariée le 1 1 mars 1 53 ly
à René de Laval, seigneur de Bressuire, de Maillé
et de la Motte- Sainte-Héraye;
Du second lit :
)." Françoise de Brosse, dite de Bretagne, dame de
Palluau, Bourg-Charente, de Pousanges et de Saint-
iv Leu; mariée au château du Louvre, le 23 décembre
1 545, à Claude Gouffier, duc de Roanais, marquis'
d3 Boisy, grand écuyer de France, chevalier de
l'ordre du roi.
#
XIV. Jean de Brosse, IV du nom, dit de Bretagne, duc
d'Etampes, comte de Penthièvre, chevalier de l'ordre du
roi, en 1 55o, gouverneur de Bourbonnais, puis de Bretagne,
après avoir cherché tous les moyens de rentrer en posses^
sion du comté de Penthièvre et de ses autres seigneuries,
n'en trouva point de plus sûr que d'épouser la maîtresse
du roi François l**", Anne de Pisseleu,fille de Guillaume
de Pisseleu, seigneur de Heilly, et d'Anne Sanguin, à qui
ce prince voulait donner une dignité à sa cour. Il assista au
sacre de Henri II ; mourut sans postérité à Lambale, le 27
janvier 1564, et fut inhumé dans l'éghse des Cordeliers de
Guingamp, dans le tombeau de ses prédécesseurs. C'est çn
sa faveur que le comté d'Etampes, qui lui avait été donné
par le roi François I'', fut érigé en duché, par titres du
mois de janvier I 536. Il obtint encore l'érection de la ba-
ronnie de Chevreuse en duché, pour lui et pour Anne de
Pisseleu, son épouse, par lettres du mois de décembre
1545.
3. 8
114 DE BROSSE.
Branche des seigneurs d'Escrot et de Mal levai.
XII. Antoine de Brosse, P'du nom,' seigneur de Malle-
val et de Bray_, second fils de Jean II et de Nicole de Blois;
fut fait chevalier de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem,
en 1481, et fut blessé, en 1498 dans un combat, sur les
côtes de Syrie. Il épousa, le 2 avril i5o2, Jeanne delà
Praye, fille et unique héritière de Jérôme de la Praye, sei-
gneur d'Escrot, dont:
XIII. Ponthus DE Brosse, écuyer, seigneur d'Escrot et
de Malleval, capitaine de soixante hommes d'armes, qui
testa le 9 septembre i535, laissant, de Marie Sardin, fille
de Jean Sardin, seigneur de Beauregard en Poitou, qu'il,
avait épousée le 6 septembre 1527:
I .» Antoine, dont l'article suit :
2 ." Charlotte de Brosse, mariée en i 548, à Charles
Domas, seigneur de Pisey.
XIV. Antoine de Brosse, II" du nom, écuyer, sei-
gneur d'Escrot et de Malleval, épousa, le 7 janvier
i56i , Catherine Maquin, fille de Charles, seigneur de
Sainte-Colombe. Il testa, le 2 mars 1570, laissant :
i.° Claude, dont l'article suit; .^
2.» Philibert, prêtre, prieur de Montfauvet.
XV. Claude de Brosse I" du nom, seigneur d'Es-
crot et de Malleval, servit avec honneur les rois Charles
IX, Henri III et Henri IV. Il commandait pendant les
guerres civiles dans les ville et château de Beaujeu. Il
épousa, le 26 mai 1572, Anne Grisard; il testa le 2
septembre i6o5, mourut le 28 du même mois, et fut in-
humé dans l'église paroissiale de Beaujeu. Ses enfants
furent :
I ." Claude, dont l'article suit ;
2.» Antoine, gendarme d'ordonnance dans la compa-
gnie du duc de Bellegarde, grand écuyer de France,
et depuis, gentilhomme ordinaire de la maison du
roi; il épousa, le 20 février i6o5, Catherine de
Marzi. Ayant été compris dans le rôle des gentils-
hommes pour servir au ban et arrière-ban de l'an
i635, il y fut tué. Ses enfants furent :
DE BROSSE. „5
a. Jacques-Gaspard , enseigne de la colonelle
du régiment Lyonnais , tué en Piémont ;
b. Luc Adrien de Brosse , dont la postérité est
éteinte.
XVI. Claude de Brosse, II» du nom , seigneur d'Es-
crot et de Malleval ; épousa en secondes noces , le 9
octobre 1641 , Catherine Buchet , fille de Jean Buchet,
seigneur de Changrenon et de Royer, et de Jeanne de
Cret ; il testa le 14 avril 1648. Ses enfants furent :
i." Jean;
2." Claude , dont l'article suit ;
3.° Jérôme , capitaine au régiment Lyonnais, cheva-
lier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ,
tué au siège de Turin ;
4.* Marie;
5." Marguerite de Brosse.
XVII. Claude DE BROSse, III" du nom, seigneur d'Es-
crot et de Malleval, épousa , le 3 janvier 1671^ Marie
Chesnard , fille de Salomon , seigneur de Nuguet et de
Montrouge; il testa le 12 avril 1714. Ses enfants furent:
i.*> Salomon, capitaine au régiment de Navarre,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,
tué aux portes d'Arras , en se battant avec la plus
grande valeur . Il û'a point laissé d'enfants de
Marie-Anne de Betz, veuve du marquis de Pechery,
qu'il avait épousée en 1703 ;
2." Claude , dont l'article suit ;
3." Léonard-Joseph , chanoine de l'église cathédrale
de Saint- Vincent de Mâcon ;
4.° Marguerite, \
5." Marie, I religieuses en l'abbaye de la
6.° Aimée, ( Déserte, à Lyon;
7." Jeanne, /
8.» Claudine, religieuse ursuline à Villefranche.
XVIII. Claude DE Brosse, IV* du nom, seigneur d'Es-
crot et de Malleval , baron de Chavanne , capitaine au
régiment de Villequier , chevalier de l'ordre royal et^ mi-
litaire de Saint- Louis , épousa, le 18 avril 171 1, Cathe-
rine Cottin , fille de Pierre Cottin , seigneur delà Barre et
de Saint-Germain-d'Ambrieu. Il testa le 27 mai 1741 ,
laissant de son mariage :
Il6 DE CHAMBRAY.
i." Claude, dont l'article suit ;
2.* Pierre-Michel , aide-major au régiment d'Eu ;
3.* Marguerite de Brosse , chanoinesse à Aix.
XIX. Claude de Brosse , V* du nom , lieutenant-colo-
nel du régiment de Picardie , avec brevet de colonel ,
mort en 1781 ; avait épousé mademoiselle "Fourgon de
la Maison- Forte , de Lyon ; de ce mariage sont issus :
I." Claude VI" , dont l'article suit;
2." Claude-Michel-Joseph, baron de Brosse, offi-
cier dans Rohan-Soubise , qui a épousé N ... de
Montléart, de laquelle sont issus : i.° Claude-Michel-
Joseph-Hippolyte, marquis de Brosse, mousquetaire
gris en 18 14; 2." Elisa de Brosse.
XX. Claude, VI* du nom, comte de Brosse, ancien
capitaine de cavalerie, chevalier de l'ordre royal et mili-
taire de Saint-Louis, a émigré en 1791 ; a fait quatre
campagnes dans l'armée de monseigneur le prince de
Condé, et a été blessé. lia épousé; i.° Anne-Marie-Be-
noîte-Amélie-Colombe de Sainte— Colombe de l'Aubespin,
dont il n'a eu qu'un enfant, mort jeune ; 2." Henriette de
Brosse, sa cousine germaine, fille de Pierre-Michel, vi-
comte de Brosse, capitaine aux gardes françaises, maré-
chal-de-camp, mort le 12 juin 1809, et d'Angélique-Féli-
cité-Colette de Bizemont, sa femme; de ce mariage est
issu :
Raoul de Brosse, né le i''' décembre 1804.
Armes : « D'azur à trois gerbes ou brosses d'or, liées de
» gueules ; supports, deux cerfs : Devise : Quà fata
» sequar. »
CHAMBRAY (de ), en Normandie. Noble et ancienne
maison qui tire son nom d'un château situé sur la rivière
d'Yton, possédé depuis six siècles par les seigneurs de ce
nom, sortis dès le douzième siècle, des seigneurs de la
Ferté-Fresnely lesquels ont conservé sur elle le droit
d'aînesse ou de partage par lignage, usité dans la pro-
vince de Normandie, du temps de l'ancienne coutume,
jusqu'en i528.
Cette famille a fait ses preuves de la cour en lySy et
1782, par-devant les généalogistes des ordres du roi; et
DE CHAMBRAY. jj
en vertu de ces preuves, M. Louis-François, marquis de
Oiambray et de Conflans, fut admis à l'honneur de mon-
ter dans les carrosses du roi, en lySy, et M.Jacques,
vicomte de Chambray, eut le même honneur en 1782.
I; Richard, II« du nom, baron de la Ferté-Fresnel^
chevalier qui vivait dans le douzième siècle, épousa Em-
meline de Laigle, fille de Richer, deuxième du nom,
baron de Laigle, et en eut pour second fils :
IL Simon, chevalier, seigneur de Chambray, partagé
de la terre de Chambray, vers la fin du douzième siècle,
et de celle de Blandé. Il épousa Isabelle de Granvilliers,
héritière de son nom et de la terre de Granvilliers, qu'elle
lui porta en mariage. Elle était veuve de lui, en 12 10,
selon une charte conservée à la cathédrale d'Evreux, par
laquelle elle donne à Guillaume de Sée:{moulins, un bois
dépendant de la terre de Chambray, à condition qu'il
viendrait tenir les plaids de Chambray. Elle eut la garde
de ses enfants mineurs, qui furent :
i." Simon, qui suit ;
2." Et Amaury, dont on ne connaît point la postérité.
III. Simon, II* du nom, seigneur de Chambray,
chevalier, adopta le nom de cette terre, conformément à
l'usage du temps. Une charte de l'an 1239, conservée en
original à l'abbaye de Lyre, et par copie coUationnée au
chartrier de Chambray, scellée de son sceau ordinaire,
représentant une croix de Jérusalem, fait connaître qu'il
était seigneur de Blandé, et par conséquent que ce fut
à Jean, son second fils, que commença la branche de
Blandé ; que ce second fils eut cette terre en partage et eii
prit le nom. Simon, seigneur de Chambray, aumôna, en
1239 aux moines du Désert, le patronage de la chapelle
de Chambray, qui avait été fondée par son père, et leur
fit plusieurs autres dons contenus en six Chartres, conser-
vées à l'abbaye de Lyre. Ces dons furent confirmés par
Guillaume de la Ferté-Fresnel , son oncle, en ces termes :
Volui et confirmavi omne donum Simonis de Chambray,
militis nepotis mei. 11 épousa Eustache, dont il ne paraît
point de surnom dans une chartre de 1239; cependant
on présume qu'elle était de la maison des Essarts, parce
que dans une charte de 1288, Jean des Essarts, appelé
Jean de Chambray, seigneur de Blandé, son cousin et
son ami. Du mariage de Simon de Chambray, vinrent :
Ii8 DE CHAMBRAY.
I ." Jean, qui suit ;
2.° Et un autre Jean , auteur de la branche des
seigneurs de Blandé, rapportée ci-après.
IV. Jean, I" du nom, chevalier, seigneur de Chambray,
fut marié k Marguerite Dufresne, d'une famille très-noble.
Il en eut :
I ." Jean, qui suit ;
2." Roger, dont il ne paraît pas de postérité;
3." et 4.° Pétronille et Odeline, qui furent religieuses
à la Chaise-Dieu, ordre de Fontevrault. L'an i283,
au mois d'avril, leur père aumôna à ce monastère
huit livres de rente, à prendre sur la terre de Cham-
bray, du consentement de Jean de la Ferté-Fres-
nel, son cousin-germain, aîné de la maison et du
parage. La charte est scellée du sceau de ces deux
chevaliers. Sa veuve, Marguerite du Fresne, vendit
en 1288, le jeudi, fête de Saint-Simon et Saint
Jude, au chapitre d'Evreux, la dîme inféodée au
fief de Chambray, au nom de ses enfants mineurs,
du consentement du Jean de Chambray, seigneur
de Blandé, leur tuteur ; et cette vente fut confirmée
par Jean de la Ferté-Fresnel, aîné de la maison,
en vertu de son droit de ^ara^e.
V.Jean, seigneur de Chambray, 11° du nom, est nommé
en qualité de chevalier, dans un échiquier de l'an i3o5.
Il était chambellan du roi Charles-le-Bel, en i323 ( Voy.
l'Histoire du Comté d'Evreux, par l'abbé le Brîisseur,
page 259.) Il fut du nombre des seigneurs qui accompa-
gnèrent Jean de Bretagne, comte de Richemont, lorsqu'il
passa la mer. Sa femme fut Yollent de Sommere , d'une
ancienne noblesse de Normandie, à laquelle la terre de
Sommere, composée de quatre paroisses, situées sur la
petite rivière de ce nom, près Laigle, avait donné son
nom. Il en eut :
I ." Yon, qui n'eut que deux filles ;
2.° Roger, qui suit :
3." Et Pierre, qui n'eut que des enfants naturels.
VI. Roger de Chambray, chevalier, seigneur de Saint-
Denis, de Behellan et de Limeux, épousa Catherine de
Menilles, dame de Thevray. De son vivant Jean de la
Ferté-Fresnel, IIP du nom, exerça plusieurs fois son
DE CHAMBRÂY. jj
droit d'aînesse sur la terre de Chambray , qui était
possédée par Yon de Chambray, son frère aîné, et
notamment le 6 avril , vigiles de Pâques i389,que Jean
de la Ferté-Fresnel rendit aveu de cette terre à dame Agnès-
des-Essarts. Roger mourut en 1410 , et laissa:
i." Jean, qui suit:
2.° Simon, seigneur de Saint-Denis, de Behellan et
de Limeux, marié à Agnès de Bigars , dont un fils
nommé Louis, marié à Marie de Bailleul, de la-
quelle il eut une fille nommée Jeanne de Cham-
bray, mariée à Jean de Mézières;
3.» 4.° et 5." Guy, Gilbert et Catherine, qui n'ont
point été mariées.
VII. Jean, III» du nom, chevalier, seigneur de Cham-
bray, de Thevray et de Menilles, racheta par échange,
le 2 février 1428, la terre de Chambray, qui apparte-
nait à YoUent de Chambray, sa cousine-germaine, fille
d'Yon qui avait eu cette terre en partage, comme fils
aîné de Jean , II* du nom, et d' YoUent de Sommere. Il fut
fait chevalier la même année. Son attachement au service
du roi Charles VII fut si grand, qu'il aima mieux souffrir
la confiscation de ses terres , que de se soumettre à la
domination des rois d'Angleterre, Henri V et Henri VI.
Après la retraite des Anglais, Charles VII le rétablit dans
ses terres, en 1450, et fit, dans ses lettres-patentes, l'é-
loge de sa fidélité et de ses prédécesseurs. Jean rétablit le
château de Chambray, qui avait été réduit en cendres
durant la guerre. Il mourut en 1460, ou sur la fin de
1459 . Allain d'Hellenvilliers, représentant la branche aînée
de la Ferté-Fresnel, paya, en sa qualité d'aîné, le relief
qui était dû pour sa mort, le 20 février 1468. Il eut de
sa femme, Gillette Cholet, dame Durbois, de Leureville
et de Bretoncelles, fille de Gilles, seigneur de la Chole-
tière, de Dangeau, etc., et de Jeanne de Varennes:
I.» Jean, qui suit;
2° Jacques, chevalier de Saint-Michel, chambellan
du roi Louis XII , bailli d'Evreux, ambassadeur en
1499 , pour ratifier la paix d'Estaples , mort le 14
mars i5o4, sans postérité;
3.° Jeanne, mariée le 17 mai 1462, à Gilles de la
Haye , seigneur de Cesseville , de Chantelou , de
120 DE CHAMBRAY.
Cretot, de Freville Ja Champagne, et de Fontaine
sous Jouy ;
4." Catherine, mariée à Guillaume de Mélicourt ,
seigneur de la Guillerie et de Chaude ;
5." Germaine- Vincent , abbesse d'Almenesche, en
i5o4;
6.° Autre Jeanne, élue abbesse de Môntivilliers, le»
17 octobre t5o8, Jean, IIP du nom, laissa ses
enfants en minorité, et la garde en fut donnée
à Gillette Cholet, leur mère, qui portait pour armes :
Bandé d'argent et de sable de six pièces, et non
bandé d'or et de sable, comme le marque le père
Anselme.
VIII. Jean, IV* du nom , chevalier , seigneur de Cham-'
BRAY, de Varennes, Blandé, Chicou, Thevray et Menilles,
baron de la Roche-Turpin et de Ponssay , en Vendomois ,
fut en 1483, T484 et 1485, un des cent gentilshommes de
la maison du roi, et créé chevalier de son ordre (Saint-
Michel), en i5oo; il mourut en i528. Ce fut en sa per-
sonne que finit \t par âge qui subsistait entre les seigneurs
d'Hellenvilliers , représentants de la maison de la Ferté-
Fresnel , parce qu'il était arrivé au sixième degré de con-
sanguinité.
Il eut de Françoise de Tillay son épouse, baronne
d'Aussay en Caùx , dame d' Anières :
i.° Jacques, mort sans enfants, de Françoise d'Am-
freville, dame de Champdolent , de Miseray et
d'Amfreville sur Yton, qu'il avait épousée en 1 524.
Elle prit une seconde alliance avec Robert de Pom-
mereuil , seigneur de Moulin-Chappel, dont elle
eut postérité;
2.» Nicolas, qui suit;
3.° Charles, chanoineet archidiacre de Laon, en 1529,
prieur de Bezeu , grand-chambrier du cardinal de
Lorraine , et aumônier du roi , en 1 547 ;
4.° Jean, seigneur de Ponssay en Vendomois, auteur
de la branche des seigneurs de ce nom , rapportée
ci-après ;
5." Oger , abbé de Joug-Dieu, dans le Beaujolais,
archevêché de Lyon, de Cormeilles, diocèse de
Lisieux , et prieur de CharoUes , et de Beaumont-le-
Roger, es années i53i, 154761 1557;
6,° Gabrielle, mariée en l'an i5oo, à Charles de
DE CHAMBRA Y. j^^
Bombel, chevalier de l'ordre dii roi , seigneur de
^. Minières et d'Ycore au Perche, duquel elle était
<t: veuve, en 1 5 20, et tutrice de ses enfants Charles,
Louis et Gabrielle ;
7.° Charlotte , mariée en 1 5 1 6 , à Pierre Filhet , sei-
gneur de la Curée , auquel elle porta la terre de
la Roche-Turpin.
S.» Et Jeanne , mariée à N.... delà Croix , seigneuf
deTourpes.
IX. Nicolas , chevalier , seigneur de Chambray , de
The^rây, baron d'Auffay , mourut au mois d'août i56o.
Nicolas d'Hellenvilliers, qui n'avait plus aucun droit de
partage sur la branche de Chambray, comme représen-'
tant la maison de la Ferté-Fresnel , parce que le sixième
degré de descendance était révolu , eut peine à abandonner
cette prérogative, et voulant la convertir en droit féodal,
malgré le jugement qui avait été rendu contre cette pré-^
tention, par le bailli d'Evreux , en 1484 , le seigneur des
Essarts, véritable suzerain, s'y opposa de nouveau; et
pendant cette discussion, Nicolas de Chambray consigna
la tenue de sa terre entre les mains du roi, par acte du
2 3 avril 1540. Sa veuve Bonnaventure de Prunelé, qu'il
avait épousée le 5 janvier i53o , fille de François et d'An-
toinette de Roi-de-Chavigny , renonça à sa succession mo-
bilière , le 10 décembre i56o. Leurs enfants furent :
i." Jean, élevé enfant d'honneur du Dauphin, depuis
roi de France, sous le nom de François II ;
2," Gabriel, qui suit;
3.° Françoise, mariée le 20 décembre 1547 , à Jean
de Miez , baron de Guespray ;
4.** Barbe, mariée: i.°à René-le-Mutrel, seigneur dé
Feauville ; et 2.° à Louis de Canouville, chevalier
de l'ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa
chambre ;
5." Suzanne, religieuse à Poissy, puisabbessedeSaint-
Remy des Landes, diocèse de Chartres , en 1 58o ;
6.° Marguerite, aussi religieuse à Poissy, et qui
se retira à Paris par le désastre des guerres , où elle
mourut , âgée de trente-deux ans , le 25 octobre
1 567 , et fut inhumée dans l'église des Frères-Prê-
cheurs.
122 BE CHAMBRAY.
X. Gabriel j chevalier, seigneur de Chambray, de
Thevray , baron d'Auffay , etc., fut nommé coadjuteur
d'Orner, son oncle, abbé de Corneilles, Il quitta cette
abbaye pour prendre le parti des armes. Le roi Henri III
le fit chevalier de son ordre , et le pourvut de la charge
de gentilhomme ordinaire de sa chambre , par lettres du
17 mai i585, après avoir été député de la noblesse du
bailliage d'Evreux aux états généraux du royaume,
tenus à Blois en 1576. Henri IV lui donna , en iSgo, une
compagnie de cinquante hommes d'armes de ses ordon-
nances. Il l'envoya commander à Condé pendant la Ligue ,
puis il lui ordonna de négocier la réduction des ville et
château de Dreux, où il avança, de ses propres deniers,
la somme de quinze mille écus , dont il fut remboursé par
ordonnance du 18 mars iSgS. Jacques de Prunelé , son
oncle, le fit en i585, son légataire universel, dont il
eut les terres de Machena«nville et de Beauverger en
Dunois. Dans l'aveu qui fut rendu au roi le 2 3 février
1578 à cause de la baronie de Damville, il est encore
parlé du droit d'aînesse ou de parage par lignage que le
représentant de la maison de la Ferté-Fresnel avait sur
Gabriel, seigneur de Chambray, parce qu'on suivait le
style desanciensaveux.il épousa, i.» le i5 juin i566 ,
Peronne-le-Picard-de-Radeval , fille de Georges , des comtes
d'Estelan , et de Françoise de Saint-Simon, dont il n'eut
point d'enfants; et 2.° le 27 janvier 1578, Jeanne d'An-
gennes, fille de Denis et de Jacqueline de Silly-la-Roche-
pot , dont il eut pour fils unique :
XI. Tanneguy de Chambray , seigneur de Chambray ,
de Thevray, de Machenainville, en Beauce, baron d'Auf-
fay , etc. II fut chevalier de l'ordre du roi, mestre de
camp , entretenu en l'infanterie française , par lettres du
26 février 1620, puis maréchal des camps et armées du
roi ; il fut députe de la noblesse de la vicomte de Beau-
mont-le- Roger , pour l'élection d'un député aux états de
Rouen et gouverneur du Pont-de-l' Arche. Comme les pré-
tentions des représentants de la maison de la Ferté-Fresnel,
pour leur droit d'aînesse sur la maison de Chambray sub-
sistaient , et que le seigneur suzerain de cette terre s'y
opposait , Tanneguy de Chambray fit juger, par sentence
du bailliage de Breteuil, le dernier juillet 161 3, que ce
droit avait été anéanti par la révolution du sixième degré
de consanguinité, et il n'en a plus été question depuis
dans les aveux que les seigneurs de Chambray ont rendus
DE CHAMBRAY. ,23
11 est mort en l'année 1645, après avoir consommé une
grande partie de ses biens au service. Il avait épousé:
I.* par contrat du 14 mai 1600, Susanne d'Ailly, sœur de
Philibert-Emmanuel, vidame d'Amiens, seigneur de Pe-
quigny, dont il eut une fille morte jeune. Elle fut dame du
palais de la reine Marguerite, ainsi que sa sœur Margue-
rite d'Ailly, mariée le 18 mai i58i, à François, comte de
Coligny, seigneur de Châtillon-sur-Loing, amiral de
Guienne; 2.** par contrat passé le 19 juin i636, Hélène
de Baignard, nièce de François de Péricard, évêque d'E-
vreux, dont il a eu pour fils unique :
XII. Nicolas DE Chambray, IP du nom, chevalier,
seigneur et baron de Chambray, qui fut capitaine des
armées navales de Sa Majesté, par brevet du 3 1 décembre
1662. Il fut chargé par César, duc de Vendôme, de né-
gocier le mariage de Marie-Elisabeth- Françoise de Savoye-
Nemours, sa petite-fille, avec Alphonse Henri, VI« du
nom, roi de Portugal ; il la conduisit à Lisbonne. Etant
de retour en France, il épousa, le 10 septembre i663,
Anne le Doulx de Melleville, fille d'Etienne, seigneur du
Breuil, conseiller au parlement de Rouen, dont il eut :
i.° François-Nicolas qui suit;
2." Henri-Nicolas, capitaine au régiment de Picardie^
marié, en 17 14, à Espérance- Marie Lepelerin,
dame de Morsan, près Evreux, dont plusieurs filles
et un fils, nommé Jean-Baptiste, né le 26 juillet
1724, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint Louis, capitaine dans lesgrenadiers de France,
qui, de N... Bihorel son épouse, a eu un fils
unique ;
3.* Jacques-François, chevalier, grand' croix et vice-
amiral de l'ordre de Malte, lequel, après s'être dis-
tingué par la prise de onze vaisseaux sur les infi-
dèles, et notamment de la Patronne de Tripoli,
et d'une sultane du grand seigneur, commandant
alors l'escadre de la religion, avec le titre de lieu-
tenant-général, a fait construire et fortifier à ses
frais, une ville dans l'île de Goze, appelée de son
nom la Cité neuve de Chambray; a mis par cet ou-
vrage important les Gozitains àl'abri desinsultes des
barbaresques; a rendu le siège de Malte presque
impossible, favorisé et assuré le commerce des puis-
sances chrétiennes dans la Méditerrannée. Il est
124 ^^' CHAMBRA Y.
mort à Malte le 8 avril de l'année 1755, avec 1«
, réputation du plus grand homme de mer de ce siècle.
"On a gravé sur son tombeau cette épitaphe : Mar,
cetatissuœnullisecundusfuditTurcas; terra ;arct
propriis impensis extruc ta tutavit cives;
4.° Marie-Anne, religieuse à l'abbaye de Saint-Sau-
veur d'Evreux)
5." Françoise-Maurice, religieuse à la même abbaye ;
6." Marie Gabrielle, mariée par contrat du 17 avril
1698, à Charles Dufour, cGuyer, seigneur de Saint-
Léger et de Pihallière;
7.° Hélène-Marthe, religieuse en l'abbaye de Caen^
puis abbesse d'Almenesche, par brevet du 23 août
1727;^ . i
8.' Marie-Madeleine, religieuse en l'abbaye de Caéri;
XIII. François-Nicolas, chevalier, seigneur et marquià
DE Chambray, né le 19 avril 1675, colonel d'infanterie
eii 1702, est mort le 6 décembre 1750. Il avait épousé,
le ï" avril 1704, Marie-Louise de Folleville, fille de
Charles, seigneur de Manancourt, Beaumariin, etc. , et
de Clémence-Gabrielle de Lameth, morte le 3i mai 1757.
Par cette alliance, il a eu part à la succession de Paule-
Françoise-Marguerite de Gondy de Retz, veuve de Fran-
çois-Emmanuel de Bonne de Créquy, duc de L«sdiguières,
morte le 21 janvier 17 16, et a eu pour enfants :
I .• Louis, qui suit ;
2.° Jacques, né le 14 juin ijiS, reçu chevalier de
Malte le 7 octobre suivant ;
3.** Marie-/ ie, née le 2 mars 1705, mariée à Charles
du Four, seigneur de Saint-Léger, son cousin-
germain, morte le 21 septembre 1728 ;
4.» Trois autres filles religieuses.
XII. Louis, marquis de Chambray et de Conflans (i),
né le 16 juin 171 3, page du roi dans sa grande écurie, en
1730 i à suivi, en 1733, le prince Charles de Lorraine,
grand écuyer de France, à l'armée d'Italie, en qualité
d'aide de camp, et est entré dans le régiment des Gardes
(i) Conflans est une petite ville de la Tarentaise, avec titre de mar-
quisat; elle fut vendue parMaximilien-Emmanuel, comte deWateville,
par contrat du 4 février 1745 , à Louis, marquis de Chambray.
i
DE CHAMBRAY. ,^25
Françaises en qualité d'enseigne à drapeau, en 1734. Il a
épousé: i." le 8 avril 1734, Marie-Elisabeth-Françoise de
Bonigalle, morte le 27 mai 1737; 2.** le 18 juin 1741,
Anne-Catherine d'Aubenton de Malicorne , morte le 2 1
Juillet 1743; et 3.» le 3 juillet 1747, Jacqueline- Anne-
Madeleine de Bernard -de-la-Bellière. Ses enfants furent :
J)u premier lit:
I .• Louis-François, marquis de Chambray et de Con-
flans, dont l'article suit;
Du deuxième lit :
2." François-Nicolas, chevalier de Chambray, né le3o
mai 1742 ; cornette dans le régiment de Montcalm,
cavalerie, mort sans alliance, le 19 août 1769 ;
Du troisième lit :
3.* Bernard, comte de Chambray, né le 19 mai 1752,
capitaine de cavalerie; marié à mademoiselle de
Barodin, et mort sans postérité ;
4.° Jacques, vicomte de Chambray, dont l'article sui-
vra;
5.* Hélène-Marthe-Cécile, née le 3 novembre 1749,
qui a épousé Claude-François, baron de Courcy ;
6.0 Louise-Françoise-Charlotte, née le 22 novembre
1752, mariée: i.°à Charles le Sesne, marquis de
Menilles;2.°à M.leTellier d'Orville. -
■ XV. Louis- François, marquis de Chambray et de Con-
PLANS, né le 23 mai 1737; entra au service le 29 avril 1747.
Il se trouva à la bataille de Rosbach , en qualité d'aide-
de-camp du maréchal prince de Soubise, fut fait mestre-
dc-camp de cavalerie, cornette des chevau-légers de la
garde ordinaire du roi, le 12 octobre 1758; avait obtenu,
le- 18 juin 1756, un bref du grand-maître de l'ordre de
llalte, qui, en considération des services rendus à l'ordre,
par le bailli de Chambray, son grand oncle, lui permit de
porter la croix. Il fut fait chevalier de l'ordre royal et mili-
taire de Saint-Louis, le 3o mai 1762, brigadier des armées
du roi , le 3 janvier 1770, et premier enseigne des chevau-
légers, le 1" décembre suivant; puis maréchal-de-camp. Il
fut député de la noblesse du bailliage d'Evreux, aux Etats-
Généraux, protesta à l'assemblée constituante , éniigra
ensuite, et mourut à Vienne, le i" avril 1807, sans laisser
1
126 DE CHAMBRAY.
depostérité de Marie-Angélique Rouillé de Fontaine, qu'il
avait épousée le 29 avril 1762. Il avait été admis à l'hon-
neur de monter dans les carrosses du roi en 1762, après
avoir fait ses preuves de la cour par-devant le généalogiste
de S. M.
XV. Jacques, vicomte de Chambray, frère du précé-
dent, né le 21 août 1754, chevalier de Malte, épousa, le
i"mars 1780, Antoine Gougenot; il fut nommé, par le
grand-maître de Malte, chevalier honoraire. Il prit du ser-
vice dans la cavalerie, où il devint capitaine; il fut admis,
en 1782, à l'honneur de monter dans les carrosses du roi,
après avoir fait ses preuves de la cour, devant M. Chérin,
généalogiste de Sa Majesté à l'époque de la révolution. Il
fut député suppléant à l'assemblée constituante, pour le
bailliage d'Alençon; refusa de se rendre à cette assemblée,
lorsqu'il y fut appelé et émigra. Il fit la campagne de 1792,
comme lieutenant des chevau-légers ; se rendit en Angle-
terre après cette campagne; fut nommé aide-major-général
de l'armée de Quiberon, et en outre colonel d'un cadre. Il
ne voulut ni se rembarquer ni se rendre aux républicains.
Au moment où il était refoulé jusqu'au fond de la presqu'île
et sur le point de tomber entre leurs mains, il rencontra
M. Brisson, trésorier de l'armée, qui gardait cinq caisses
contenant chacune mille louis : ils les montrèrent aux An-
glais, qui envoyèrent, pour les prendre, une chaloupe sur
laquelle il fut assez heureux pour s'embarquer. Après cette
désastreuse expédition, le viromte de Chambray fut nommé
commandant de l'île d'Houat, située à trois quarts de lieue
de la côte; il revint en Angleterre, où il fut fait che-
valier de St.-Louis le 3o septembre 1795, et d'où il repar-
tit en novembre suivant, pour aller faire la guerre en Nor-
mandie; il y fut nommé président du conseil de l'armée roya-
liste que commandait M. de Frotté ; en 1796, il fut amnistié
ainsi que tous les royalistes de cette province : mais, arrêté
à Rouen, peu de temps après, et son procès ayant été ins-
truit, on le conduisait à Caen pour le confronter avec un
chef de royalistes et le fusiller ensuite, lorsqu'il fut arraché
des mains des gendarmes, dans la forêt de Moulineau, par
des royalistes armés. Après avoir erré pendant quelques
mois en Normandie, il repassa en Angleterre sur un bâti-
ment neutre et caché dans un ballot de graine de luzerne.
Il devait être aide-major-général d'une expédition projetée
et qui n'eut pas lieu. Il revint en France 1802 et fut
amnistié. Le roi l'a nommé maréchal de camp.
DE CHAMBRAY. ,2-
Le vicomte de Chambray a eu, de son mariage :
I.» Georges, marquis de Chambray, né le 23 octobre
1783. Il a fait la guerre en Allemagne, en Pologne
et en Russie, et est actuellement lieutenant-colonel
d'artillerie et membre de la légion d'honneur;
2.'^ Edouard, comte de Chambray, né le 16 septembre
1786. Il a fait la guerre en Allemagne, en Pologne
et en Espagne, où il eut le bras droit emporté à la
bataille de Talaveira; il est SiCXueUement sous-préfet
à Alencon et membre de la légion d'honneur;
3." Sophie, née le 16 octobre 1784, qui a épousé M.
Henri des Rotours;
4." Adèle, née le 22 septembre 1788, qui a épousé M.
le comte de l'Espinasse ;
Branche de Chambray, seigneur de Ponssay, en
Vendomois.
IX. Jean de Chambray, V* du nom, quatrième fils de Jean
et de Françoise de Tillay, baronne d'Auffay en Caux, eut en
partage les terres de Ponssay-Hauteville et Durbois, par acte
passé entre Nicolas son frère aîné et ses autres frères le 23
octobre 1529. Il était alors porte-guidon des cent hommes
d'armes du grand sénéchal, gouverneur de Normandie, Le
25 novembre 1529, devant les notaires de Condé, noble et
puissante dame Françoise de Tillay, baronne d'Auffay, en
Caux, sa mère, qui était veuve, lui céda l'usufruit et les
acquêts qui pouvaient lui appartenir dans la terre de Pons-
say. Il fut pannetier ordinaire du roi, et capitaine des cent
hommes d'armes des ordonnances, et mourut en i56o. On
conserve, à Chambray, plusieurs lettres que le roi Henri III
lui écrivit. Il avait épousé, en 1 5 38, Eléonor ;des Feuge-
rais, fille de messire Charles des Feugerais, chevalier, sei-
gneur de la Vacheresse et de N des Ligneris. Le 6 juin
i56i, les aveux de Ponssay se rendaient à Éléonore des
Feugerais, sa veuve, gardienne de messire Charles de
Chambray, son fils aîné, et principal héritier ,dudit seigneur
de Ponssay, son père. Leurs enfants furent :
I ." Charles de Chambray ;
2." Gilles, qui suit;
3.» Catherine, laquelle épousa : i.Me 16 septembre
1575, Jacques de Sabrevois, chevalier, seigneur
de Menyopton ; 2.** en 1578, François Thauveau,
128 DE CHAMBRAY.
baron de Molitar, en Dunois, chevalier de l'ordre
du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre.
.%. Gilles DE Chambray , chevalier de l'ordre du roi ,
gentilhomme de sa chambre, seigneur de Ponssay, Haute-
ville, Durbois, Chevelu et la Bodonnière; fut d'abord cor-
nette de la compagnie d'ordonnance du comte de Montgom-
meri. Le roi Henri OI lui donna un passeport pour aller à
Rome, à Naples, et autres lieux d'Italie^ accompagné de
deux écuyers avec ses armes j, chevaux et valets. Le 3o
août i5go, étant gouverneur pour le roi Henri IV, du châ-
teau de Montoire, en Vendomois, il eut ordre de Sa Ma-
jesté, par une lettre des cardinaux de Bourbon et de Lé-
noncourt, de remettre cette place entre les mains des prin-
ces catholiques, ligués contre le roi. En conséquence, il fit
sa capitulation le 1 2 septembre suivant ; et elle est conservée
en original au château de Chambray. Il eut de son mariage,
contracté avec Louise d'Alonville, Charles, qui suit, lequel
était sous la tutèle de sa mère en 1604, et encore en 1609.
XI. Charles de Chambray, seigneur de Ponssay, Haute-
ville, etc., chevalier de l'ordre du roi, est qualifié de très-
haut et puissant seigneur, dans les aveux qui sont à Pons-
say, des 17 septembre et 26 octobre 161 5 et 22 juillet i63i.
Gaston de France, frère de Louis XIII, lui écrivit le i3
août i636, de se rendre à Etampes, le 24 du même mois,
bien armé, et d'inviter tous les gentilshommes ses voisins,
de s'y trouver de ménie pour aller dans la Picardie s'oppo-
ser aux ennemis de l'État. Il mourut au château de Ponssay,
le 19 novembre 164 1, et avait épousé, le 25 juillet 1729,
Catherine du Mur, dont il eut :
i.°, 2." et 3.°, Jean, Louis et Marie, qui n'eurent
point de postérité ;
4.° Jeanne, qui partagea avec Colombe sa sœur, le '
28 décembre 1649, la succession de Louis, son
frère ; elle se maria à Nicolas de Thiville, maréchal
des camps et armées du roi et gentilhomme de sa
chambre ;
5.° Colombe, qui épousa, le 22 novembre 1648^
Pierre de Durcet.
Branche de Chambray, seigneurs de Blandé.
IV. Jean de Chambray, chevalier, second fils de Simon,
II«du nom, et d'Eustache, prit le nom de son apanage.
DE CHAMBRAY. ^^q
qui était la terre de Blandé : et rarement il ajoutait à ce
nom celui de Ghambray. Ses descendants en ont usé de
même. 11 eut cette terre de Blandé en partage, après la
mort de Simon, son père, et la tint en parage par lignage
de Jean, seigneur de Ghambray, son frère aîné. Le samedi
après la Saint-Martin d'hiver, en 1288, monseigneur Jean
de Ghambray, seigneur de Blandé, vendit , au chapitre
d'Evreux, huit livres de rente foncière qu'il avait droit de
prendre sur des héritages assis en la paroisse d'Authenay.
La charte en est conservée au chartrier de la cathédrale
d'Evreux : on y voit le sceau dudit Jean de Ghambray, re-
présentant un écu au champ d'hermines, chargé de trois
tourteaux; et comme il était puîné de la maison de Gham-
bray, il y a une fasce qui partage les deux tourteaux qui
sont en chef, d'avec celui qui est en pointe. Jean des Essarts,
écuyer, fils de monseigneur Jean des Essarts, chevalier,
confirma cette vente, et appela, dans cet acte, Jean de
Ghambray, son cousin et son ami : ce qui a fait penser qu'il
était son cousin-germain, et qu'Eustache, dont le surnom
est inconnu, mère de Jean, seigneur de Ghambray, et de
Jean, seigneur de Blandé, était tante de Jean des Essarts,
qui confirma cette vente, et sœur de Jean des Essarts, père
de Jean, dont on cite la confirmation. Gela est d'autant
plus probable, que le nom de Jean ayant alors été adopté
par les seigneurs des Essarts, qui, aux générations précé-
dentes, avaient pris celui de Gilbert, il semble que par le
baptême, ils avaient conservé le nom de Jean aux seigneurs
de Ghambray et de Blandé. Par une autre charte du même
samedi, après la Saint-Martin d'hiver 1288, conservée en
original à la cathédrale d'Evreux, scellée de son sceau,
cautionna, au chapitre de cette église, la vente de la dîme
inféodée du fief de Ghambray, qui venait de lui être faite
par Marguerite du Fresne, veuve de Jean, son frère aîné,
seigneur de Ghambray, pour et au nom de ses enfants mi-
neurs, et ledit Jean de Ghambray, seigneur de Blandé, leur
oncle et tuteur, promit de leur faire ratifier cette vente ,
lorsqu'ils seraient en âge, et il s'y obligea personnellement.
On voit au chartrier de Ghambray une autre charte origi-
nale, du vendredi après les Brandons de 1290, par laquelle
monseigneur Jean de Blandé prit en fiefs, des prieur et
frères de la Maladrerie de Breteuil, plusieurs héritages assis
en sa paroisse et seigneurie de Blandé, pour six livres de
rente. Gette charte est scellée du même sceau ci-devant
iénoncé. On y voit que Jean de Ghambray, seigneur de
3. o
l3o I^t: CHAMBRAY.
Blandé, ne se nomme que Jean de Blandé, et souvent il en
usait ainsi. Ses descendants ne portèrent aussi que le nom
de Blandé, pour se distinguer des seigneurs de Chambray,
leurs aînés. Cependant, dans les actes de famille, ils pre-
naient le nom de Chambray, seigneur de Blandé. Jean
eut pour fils :
V. Jean de Chambray, II" du nom, chevalier, seigneur
de Blandé, connu par une seule charte originale, con-
servée au chartrier de Chambray, en date du 6 juillet i366 ;
cette charte est attachée à celle de 1290, ci-dessus rappor-
tée, et porte que monseigneur Jean de Blandé, chevalier,
seigneur de Blandé, étant sur le point de délaisser les héri-
tages qui avaient été pris en fief par feu monseigneur Jean
de Blandé, son père, des prieur et frères de la Maladrerie
de Breteuil, parce qu'il les avait tenus à trop grand prix ;
lesdits prieur et frères consentent que ladite rente de
six livres soit réduite à trois livres par an. On ignore
quelle fut la femme de Jean de Chambray, 11^ du
nom, seigneur de Blandé, parce que cette branche s 'étant
éteinte dans le sixième siècle, dans la maison de le Conte,,
par Jacqueline de Chambray, qui épousa Jacques le Conte,
seigneur d'Orveaux, et celle-ci dans celle de Lieurrey, les
titres de famille sont restés en la possession de ces seigneurs;
mais il s'en trouve assez au chartrier de Chambray, pour
savoir que Jean de Chambray, II" du nom, seigneur de
Blandé, fut père de Pierre, qui suit,
VI, Pierre de Chambray, chevalier, seigneur de Blandé,
surnommé le Jeune, à cause d'un autre Pierre, frère d'Yon,
seigneur de Chambray, servait sous la bannière de Guy le.
Baveux, chevalier, seigneur de Maillebois et de Tillières, j
comme on le voit par une montre originale conservée à la j
bibliothèque du roi, au dépôt de feu M. de Clairambault,: j
en date du 17 mai i38o. Il y a au même dépôt plusieurs
quittances en parchemin de lui, des 17 janvier i386, 29
juin 1406, 28 juillet 1407, et 17 mai 1409, auxquelles pend
son sceau en cire rouge, représentant un écu penché, semé
d'hermines, avec trois tourteaux sur le tout, posés deux et ;
un, et autour cette inscription : S. Pétri de Chambray. Il ,
épousa, avant l'an 1399, Perrette Luce, dame du Cormier j
et des Houlles, fille de Robert Luce, écuyer, seigneur du ;
Cormier et des Houlles, ce qui se justifie par une procura- i
tion, en date du 23 septembre 1399 à lui donnée par Ro- \
bert Luce, son beau-père, en vertu de laquelle il se pré-
senta aux plaids de la seigneurie de Chambray, pour payer
DE CHEVERUE. ^3^
un éperon doré, qui était dû à cette seigneurie, par ledit
fief du Cormier. On a plusieurs actes au chartrier de Cham-
bray des années 1403 et suivantes, par lesquels Pierre de
Chambray, chevalier, seigneur de Blandé, fiefïa divers hé-
ritages dépendants de la seigneurie de Blandé : dans tous
ces actes, il ne prend d'autres noms que Pierre de Blandé,
chevalier, parce que ce n'étaient point des actes de famille.
Par un acte original, en parchemin, conservé au chartrier
de Chambray, en date du 2 octobre 1428, honorable sei-
gneur messire Pierre de Chambray, chevalier, seigneur de
Blandé, et noble dame Perrette Luce, dame du Cormier,
sa femme , furent présents et assistèrent , comme témoins,
à la remise qu'Yollent de GTiambray fit de la terre de Cham-
bray, à Jean de Chambray, son cousin-germain. Perrette
Luce était veuve de Pierre de Blandé, en 1449; elle était
encore vivante en 1462 , et était morte en 1466, suivant le
partage de sa succession , fait cette année entre ses enfants ,
qui furent :
i.° Etienne mort sans hoirs de son mariage avec
Jeanne des Brosses;
2." Jean, qui suit;
3.° Perrette, mariée le 3o août 1418, à Robin du Fay,
dont la descendance subsiste ;
4.° Plusieurs autres filles mentionnées dans le partage
de 1466, mais dont les alliances sont inconnues.
VII. Jean de Chambray, IIP du nom, chevalier. Sut
en partage , du chef de sa mère, la terre des HouUes. Il
épousa Louise de Mésenge, dont il n'eut qu'une fille, nom-
mée Jacqueline, qui épousa, le 28 août 1483, Jacques le
Conte, écuyer, seigneur d'Orvaux.
Armes: « D'hermines, à trois tourteaux de gueules,
» posés deux et un. »
CHEVERUE. L'origine de cette maison, qui fait nombre
parmi les anciennes familles de chevalerie , se perd ainsi
que la leur, dans la nuit des temps. Il est à remarquer que
l'orthographe de ce nom a beaucoup varié, ainsi qu'on le
peut voir à la bibliothèque dn roi. Tantôt il s'écrit Che-
vreusse, Chevreûc , Cheverelie, Chevreux , Chevreul, etc.
Mais depuis plusieurs siècles , il s'est fixé à s'écrire Che-
verûe: on peut donc être fondé à présumer qu'un Che-
l32 DE CHEVERUE.
vreul , chevalier , qu'on voit dans l'histoire de Bretagne ,
par dom Lobineau , avoir défendu le château de Fougères,
dans le douzième siècle , contre Henri , roi d'Angleterre ,
duc de Normandie , était de cette maison. On trouve un
CHEVERUE^en i3o3j chevalier de l'ordre des Templiers,
des non conformistes , qui reçut trente livres de Philippe-
le-Bel. On voit dans Vitœ Menagii, qu'en 1346, Pierre
de Chevérûe , chevalier , comparut à une montre de no-
bles , faite par Robert de Thibouville , sous l'autorité de
Geoffroy d'Harcourt. Il fut tuéà la bataillede Poitiers en i356,
ayant le commandement de cinquante hommes d'armes.
Pierre de Cheverue était au nombre des croisés sous
Philippe-Auguste. Il laissa de sa femme Gabrielle de
Mauny , un fils , nommé Jacques de Chevérûe , chevalier ,
qui épousa Marie de Chuppin, dont il eut entre autres
enfants" Jean de Chevérûe j qui épousa, en 1407, Jeanne
d'Orveaux. Il passa à la réforme faite en Bretagne, sous
le comte Geoffroy,en 1427 et années suivantes, au rang des
anciens nobles de la province de Bretagne. Cette pièce
a été produite à M. Chérin, lorsque le sieur Georges-
François-Félix, comte de Chevérûe , capitaine de dragons
au régiment de Noailles , a fait ses preuves pour monter
dans les carrosses du roi. M. Chérin lui délivra , à cet
effet , un certificat qui attesta qu'il avait fait les susdites
preuves, ainsi que celles de l'ordre de Saint- Lazare.
Le sieur comte de Cheverue a conservé ledit certificat
et a repris le titre de marquis , qui était celui de son
père.
On voit dans l'histoire de Bretagne figurer un François
de Cheverue, chevalier, qui avait épousé une Jeanne de
Coëtlogpn , et qui fut envoyé à la Terre-Sainte par le duc
de Bretagne, en 1450.
Cette maison a formé plusieurs branches en Bretagne,
en Anjou , dans le Maine , et puis en Basse-Normandie ,
par le mariage du sieur de Chevérûe , seigneur de la Haus-
sière , vers la fin du dix-septième siècle , avec demoiselle
de Poilvilain de Cresnay. De cette branche descend le
marquis de Chevérûe d'aujourd'hui.
Cette maison a fait les preuves de son ancienne noblesse
par devant François Rusé, commissaire du roi en Anjou,
dans le seizième siècle. Le marquis de Chevérûe , prouva
que le roi Henri IV avait donné à MM. de Chevérûe,
seigneurs de la Haussière , permission pour eux et leurs
DETROGOFF. ^33
gens , de chasser avec des arquebuses , pour raison des
services rendus à l'Etat.
Armes : « De gueules à trois rencontres de chèvre d'ar-
» gent , arrachées de gueules ; couronne de marquis ;
» supports, deux lions. »
I
.TROGOFF. Ce fut sous le règne de Conant-le-Gros
que sortit des ténèbres de l'antiquité cette famille , l'une
des plus illustres de la Bretagne.
Du côté paternel, elle descend des barons de Lan-
vaux, qui, en 11 38, fondèrent la fameuse abbaye de
Lanvaux; en 1288, déclarèrent la guerre à Jean-le-Roux ;
duc de Bretagne , et ne craignirent point de la rallumer
en 1278, lors même que Berve , vicomte de Rohan , se
joignit contre eux au duc de Bretagne.
Du côté maternel, elle descend de Marguerite de
Léon, fille, des rois de Bretagne, qui épousa Fudon de
Trogoff.
On voyait encore, il y quelques années, dans l'église
de Saint-Touan , sur la route de Rennes, un tombeau sur
lequel étaient couchées deux statues en grand , représentant
les ancêtres de la maison de Trogoff. Leurs armoiries déco-
raient cette église dont ils furent les fondateurs.
Ce fut vers l'année 1274 que Callan de Lanvaux, fils
de Nicolas de Lanvaux, prit le nom de Trogoff, d'un château
qui lui appartenait , et devint la tige des seigneurs de ce
nom. Il eut pour fils noble et puissant seigneur Pierre
de Trogoff, chevalier , seigneur châtelain de Trogoff,
Callac , etc., etc. Ce Pierre de Trogoff, né en i3oo, fut
gouverneur de Bordeaux. Il eut pour fils noble et puis-
sant messire Eudon de Trogoff, époux de haute et puis-
sante dame Marguerite de Léon. Ce sont leurs enfants
qui formèrent les différentes branches de la maison de
Trogoff actuellement existante.
Armes .'il D'argent: à trois fasces de gueules. Devise:
» Tout du tout. ))
l34 D'HUGUES.
HUGUES (d'). Famille ancienne originaire du Lan-
guedoc , et fixée en Provence depuis environ deux siècles.
Elle prouve sa noblesse depuis :
I. Moussac d'Hugues, du diocèse de Béziers , qui fit
son testament , où il est qualifié écuyer, le 25 février 1410 ,
en faveur de :
II. N.... d'Hugues , son fils , qui fit le sien , dans lequel
il a les mêmes qualifications , le 17 janvier '1477. De lui
naquit:
III. Jean d'Hugues, I" du nom, écuyer, marié, le 10
Janvier 1490 , avec : Elisabeth de Tholosan. Il testa le 12
avril i55o, et laissa de son mariage :
IV. Michel d'Hugues , qui laissa de Dauphine Du Pré,
sa femme :
i." Jean , dont l'article suit ;
2.° Guillaume d'Hugues, qui devint général de l'ordre
des Frères mineurs conventuels. Henri-le-Grand
l'employa en diverses négociations , et Louis-le-
Juste le nomma , en 1612 , à l'archevêché d'Em-
brun , où il mourut en 1646.
V.Jean d'Hugues, II* du nom, écuyer, seigneur de
Vilar, gentilhomme de la chambre du roi, épousa le 6
mai 1596, Marguerite de Loseran-de-Fest et testa le 8
avril 1627. Dece mariage vinrent:
i.° David, dont l'articlesuit ;
2.° Louis, prieur de Ribiers;
3." Jean d'Hugues, prévôt de l'église d'Embrun.
VI. David d'Hugues, chevalier, baron de Beaujeu,
vicomte de. Valernes , seigneur de plusieurs autres terres ,
gouverneur des vallées d'Aost et de Paluzet , maréchal de
camp , viguier de la ville de Marseille , épousa : i ." Anne
de Serre , fille de Daniel de Serre , seigneur de Thèze ,
et d'Anne de Poligny; 2.° le 3 juillet 1540, Susanne de
Hue. Ses enfants furent;
Du premier lit :
i.° Marie, femme de Jean-François de Roux, seigneur
de la Perusse , conseiller au parlement d'Aix ;
D'HUGUES.
Du second lit:
i35
I
2.° François, dont l'article suit;
3.° Charles, chanoine d'Embrun;
4.° Joseph religieux mineur;
5.° Henriette, mariée, en i657,à noble François
d'Eyssautier , seigneur du Cartier ;
6.° Madeleine d'Hugues, femme de noble Edouard de
Coriolis, viguier d'Aix.
VII. François d'Hugues, chevalier, baron deBeaujeu,
seigneur de la Motte, du Caire, de Vaumeil , etc., fut
élu premier consul d'Aix, procureur du pays en 1695, Il
avait épousé, en 1678, Françoise de Castellane, fille de
Guillaume, seigneur d'Astoin, et de Françoise de Roland.
Il laissa de ce mariage :
i.° Charles, dont l'article suit ;
2.° Joseph, lieutenant- général des armées du roi;
3.° Guillaume, successivement évêque de Nevers et
archevêque de Vienne ;
4.° Susanne, épouse de noble Jean-Louis de Plan,
seigneur de Sieyes, dont le fils fut évêque de Die;
5 .° Louise d'Hugues, femme de noble Pierre de Roux ,
seigneur de Bellafaire et de Gigors.
VIII. Charles d'Hugues, chevalier, baron de Beaujeu ,
seigneur de la Motte, de Vaumeil et autres lieux, élu pre-
mier consul de la ville d'Aix, et procureur du pays en
1724; épousa, le 28 février 1725, Marie de Pracomtal ,
fille d'Armand de Pracomtal, lieutenant-général des armées
du roi, gouverneur de Menin, et de dame Catherine-
Françoise de Moinay-de-Monchevreuil. De ce mariage
sont issus :
I ." François- Armand-Léonor , qui suit ;
2.° N....! d'Hugues, mariée à M. le marquis de la
Tour-du-Pin-Montauban.
IX. François- Armand-Léonor d'Hugues, chevalier,
colonel du régiment de Berry, infanterie , a épousé Marie-
Françoise-Ursule de Piolenc. De ce mariage:
i." Henri-Armand, dont l'article suit;
2." Jean-François-Adolphe d'Hugues, chevalier de
Malte, vivant ;
,36 DE GIVÈS.
3,° Ursule-Victoire d'Hugues, mariée à M. le baron
de Montrond.
X. Henri-Armand d'Hugues, chevalier, né en 1765,
officier au régiment du roi, infanterie, chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis , a émigré en 1 791, et
a fait les campagnes dans l'armée des princes. 11 a épousé
Marie-Elisabeth-Philippine Bougard. De ce mariage:
Clotilde d'Hugues j née en 1814.
Cette famille a été maintenue dans son ancienne noblesse
le 28 octobre 1667.
Armes: « D'azur, au lion d'or; à trois fasces de
» gueules brochantes sur le tout , et surmontées de trois
r> étoiles d'or. »
GIVÈS (de), famille ancienne, originaire de l'Orléanais,
qui s'est divisée en plusieurs branches.
Henri de Givès fut bailli de Chartres , en i335,etcon- ;
seiller aux requêtes, ainsi qu'il conste par des lettres du roi
Philippe de Valois, datées de l'an 1342.
Geoffroy de Givès fut élu, de par le roi, à Chateaudun,
à Bonneval et à Vendôme, sur le fait des aides ordonnées
pour la guerre, en 1392, 1396, 1397 et 1399. Un autre
Geoffroy de Givès , écuyer sieur de la Chaise , reçut , en
cette qualité, deux hommages le 21 juin 1493.
Henri de Givès eut pour descendants:
I. Jean de Gyvès ou Givès, écuyer, avocat du roi à Char-
tres, qui, de son mariage, avec Jeanne Michon, eut pour
fils:
H. Antoine de Givès, écuyer, procureur du roi à Char-
tres , marié à Louise Baude , de laquelle il laissa :
i.° Nicole P"", qui suit;
2," Regnault de Givès, prévôt de Chartres, qui eut
deux fils, l'un nommé Michel, qui fut curé de Saint-
Michel de Chartres, puis pourvu d'un office de pré-
sident au parlement de Grenoble , le 2 novembre
1 539 ; 2° Jacques de Givès, aussi prévôt de Chartres,
qui , de son mariage avec demoiselle de Bienvenue
de Champrond, laissa: 1° Jean de Givès, homme
DE GIVÈS. j3
d'armes de la compagnie du seigneur de la Hunau-
daye ; 2.° Renard de Givès, qui fit un partage avec
ses frères et sœurs, le 25 janvier i55i ; 3.° Michel
de Givés ; 4.° Jean de Givès, présenté le 1 5 juin
1546, pour être reçu dans l'ordre de Saint-Jean-de-
Jérusalem ; et 5." Anne de Givès mariée à René des
Coutures, sieur de Bonnesson.
III. Nicole de' Givès, P'du nom, écuyer, bailli de Pont-
groing, avocat, puis conseiller au bailliage de Chartres et
substitut du procureur général du roi au même bailliage,
épousa, avec dispense de Rome, l'an 1494, Anne le Ton-
nelier, sa parente, fille de Guillaume le Tonnelier, rece-
veur et trésorier-général de la maison du comte de Dunois,
de laquelle il laissa :
i.° Nicole II, qui suit ;
2.° et 3." Jean de Givès, bachelier es lois, et Antoine
de Givès.
IV. Nicole DE Givès, II" du nom, écuyer, conseiller du
roi au présidial d'Orléans, en 1547, iport le 3 novembre
1592, avait épousé Etiennette Luillier, de laquelle il eut :
I .° Claude I", qui suit ;
2.° Nicole, auteur de la branche rapportée ci-après ;
3.° Jacques, ) . ^ _
o A ? • i vivants en idot;
4.° Antoine, ] ^' '
5." Claude de Givès, mariée, le 10 février 1546, avec
Jean Hue, seigneur de Beaugency-le-Cuit, conseil-
ler-magistrat au présidial d'Orléans.
V. Claude de Givès, I" du nom, écuyer, conseiller-se-
crétaire du roi, mort en 1625, avait été marié, le 26 avril
1596, avec Marie Blanche, de laquelle il laissa :
1.° Nicolas de Givès, écuyer, conseiller-secrétaire du
roi, en 1625 ;
2.° Claude de Givès, qui suit ;
3.° Girard de Givès, écuyer, capitaine au régiment
des Gardes-Françaises ;
4.° Madeleine, mariée, le 3 mars 1642, à Louis de
Hallot, seigneur de Houville.
[I VI. Claude DE Givès, IP du nom, écuyer, seigneur de
IGivès et de Coudreseau, conseiller-secrétaire et maître
i38 DE GIVES.
d'hôtel du roi, épousa le 27 février i65o, Catherine de la
Jarrielle. De ce mariage vinrent :
I .° Henri, dont l'article suit ;
2." Susanne ;
3.° Catherine de Givès.
VIL Henri de Givès^ écuyer, seigneur de Coudreseau,
vivant en 1673, épousa Louise de la Jarrielle, dame de
Machecoul, de la même famille que sa mère, de laquelle
il eut :
Vin. Louis-Henri de Givès, chevalier, baron de Givès,
qui épousa, le 14 juin 171 1, Suzanne-Marie de Nicou,
fille d'André de Nicou, seigneur de Chandollan. De ce ma-
riage est issu :
IX. Charles-Désiré de Givès, chevalier, baron de Givès,
seigneur du Vivier ; capitaine d'artillerie, marié le 1 5 juin
1739, avec Thérèse Rouillé de Jonchère, dont :
I ." Charles-Henri, dont l'article suit ;
2." N.... dit le chevalier de Givès, capitaine de frégate ;
3." Thérèse de Givès.
X. Charles-Henri de Givès, chevalier, baron de Givès,
seigneur du Vivier, capitaine d'artillerie, expatrié à cause
de'son dévouement pour la cause de son roi; a épousé
Louise de Bernou, de laquelle est issu :
XL Henri de Givès, chevalier, baron de Givès, capi-
taine de cavalerie, a servi la cause de son roi, dans la
Vendée, et a mérité, par sa belle conduite, les témoignages
de tous les chefs royalistes. Il a épousé Henriette Porchier
de la Thibaudière, de laquelle il a six enfants qui suivent :
I .° Henri-Ferdinand ;
2.° Eugène ;
3." Eugénie ;
4.° Prudence ;
5.° Mélanie ;
6.° Mélie de Givès,
Seconde branche.
V. Nicole de Givès, fils aîné de Nicole, II" du nom, et
d'Etiennette Lhuillier, fut avocat, puis conseiller-magis-
trat au bailliage et siège présidial d'Orléans. Il épousa: i"
le 6 juin i557, Jeanne Vaillant ; 2.° Elisabeth Fleureau. IL
eut pour fils : -
DE GIVÈS. iSg
Du premier lit :
I ." Jacques, dont l'article suit ;
Du second lit ;
2." Antoine j auteur delà branche des seigneurs des
Bois-Besnards, rapportée après celle de son frère.
VI. Jacques de Givès, I" du nom , écuyer, seigneur du
Coudray 3 de Chameulles et de Villeserveux, conseiller au
présidial d'Orléans , fut déchargé du droit de franc-fief ,
par jugement des commissaires du conseil du 4 avril 1641 ,
sur la présentation des titres qu'il produisit pour justifier de
sa qualité d'écuyer. Il laissa de Michelle Lhuillier, fille de
Jacques Lhuillier , seigneur de Brion et de Catherine Huez ,
qu'il avait épousée le 8 avril 1602:
VII. Jacques de Givès, IP du nom , écuyer , seigneur de
Chameulles, du Larry , et du Deveau, conseiller, avocatdu
roi au présidial d'Orléans , qui fut maintenu dans sa qualité
de noble et d'écuyer , par arrêt du 12 janvier 1668. Il laissa
de Marguerite de Bourdeaux , qu'il avait épousée le 10 avril
i633, fille de Michelle de Bourdeaux, sieur du Housset , et
de Marie le Berche :
I .° Jacques , dont l'article viendra ;
2.» N.... de Givès , député à l'assemblée du clergé
pour la province du Languedoc ;
3.° Nicolas de Givès, écuyer, seigneur de Pouilly,
conseiller du roi, correcteur en sa chambre des
comptes de Paris , où il fut reçu le 17 mars i5g5 ,
et qui, de son alliance avec Isabelle Budé , fille de
Pierre Budé,sieurdeFleury et de Villiers-sur-Marne,
échanson du roi Charles IX, puis maître réforma-
teur des eaux et forêts dans l'Ile de France, et d'Anne
Brachet , eut Anne de Givès , mariée : i ." à François
du Faur, seigneur de la Roderie,d'Ogniac , de Sa-
vignac, de Luzac , de Saint-Martial, de la Valotte,
et capitained'unecompagnieau régiment des Gardes
Françaises ; 2." Iei3 mai 1634, avec Antoine d'A-
guesseau , premier président au parlement de Bor-
deaux; c'est de ce mariage qu'est issu Henri d'Agues-
seau , père de Henri-François d'Aguesseau , chan-
celier de France , commandeur des ordres du roi.
I40 DE GIVÈS.
VIII. Jacques de Givks, 111° du nom , écuyer, seigneur
de Beineufj avocat du roi au siège présidial d'Orléans , fut
maintenu dans sa noblesse par arrêt du conseil de 1668. Il
avait épousé j en i663 , Marie Colombeau j dont entre autres
enfants :
i.° Jacques, dont l'article suit;
2." Marie , femme d'Augustin Sevin , seigneur de
Quincy, de l'Espineux et de Charny ;
3.° Madeleine de Givès , née le 8 octobre 1672 , mariée
le 10 juillet 1697, à Thierry Sevin de Quincy^ frère
du précédent, et fils d'Augustin Sevin de Quincy,
seigneur de la Corbilière , et de Marguerite-Fran-
çoise de Glapion.
IX. Jacques de Givès^ IV du nom , écuyer , seigneur de
Belneuf , capitaine au régiment du roi , infanterie, mort en
1708 , laissa de Madeleine Bonvalet , qu'il avait épousée au
mois de juin 1704:
i.° Jacques, qui suit:
2." Madeleine de Givès, mariée à N.... Doillet-de-
Saint-Agnan , lieutenant de la maréchaussée en la
généralité d'Orléans.
X. Jacques de Givès, V° du nom, seigneur de Belneuf,
capitaine d'infanterie, épousa, le 29 octobre 1782, Marie-
Louise Galles, fille de Claude Galles, commissaire-ordon-
nateur de la marine, au département de Nantes, et d'Eli-
sabeth Buisson; dont :
Jacques-Claude de Givès, né le 5 août 1733, mort en
bas âge.
Branche des seigneurs des Bois-Besnards.
VI. Antoine de Givès, écuyer, seigneur de Villardu,
second fils de Nicole, IIP du nom, fut pourvu d'un office
de conseiller-magistrat au bailliage et siège présidial d'Or-
léans, et obtint des commissaires des francs-fiefs, une or-
donnance de décharge , du 4 avril 1641 , en conséquence
des titres qu'il avait représentés pour justifier de sa qualité
de noble et d'écuyer. Il épousa Marie du Fayot, fille de
Jacques du Fayot , conseiller du roi , receveur du domaine
du duché d'Orléans , et de Marie le Normand. De ce ma-
riage vinrent :
i
DE GIVÈS. 141
I ."Jean-Baptiste, seigneur de Villardu et de Lancosme,
maintenu dans ses privilèges de noblesse, par arrêt
du 12 janvier 1668. Il avait épousé: i.° le 10 février
1654, Marguerite-Morin , fille d'Antoine Morin ,
seigneur de la Sigogne ; 2.° le 29 septembre 1664 ,
Marie-Claude de Morestz, veuve d'Etienne deTour-
nemire , écuyer , sieur des Gouffaudières , et fille
d'Ismaël de Morestz , écuyer, sieur de Gidy, et de
Renéed'Arlanges.Dupremierlitvinrent: i ."Antoine,
mort sans postérité ; 2.° Marguerite, femme de Guil-
laume d'Avalleau , écuyer , seigneur de Messas; 3."
Madeleine-Thérèse , mariée à Jean-Baptiste de
Rohard, écuyer, sieur de Boutonvilliers;4.° Marie-
Elisabeth ; et du second lit vint Claude de Givès ,
née le 24 février 1669, alliée à Pierre de Bohard ,
écuyer, sieur de la Gauguerie;
2.° Denis, dont l'article suit :
VII. Denis de Givès, I" du nom , écuyer, seigneur de
Creusy, fut maintenu dans ses privilèges ainsi que son frère
aîné , par le même arrêt du 12 Janvier 1668. Il épousa,
i." le 27 novembre i656 , Angélique Regnard , filfe de
François Regnard , conseiller du roi, et de Madeleine Bou-
theroue; 2.° le 26 août 1664, Catherine Musnier, fille de
Pierre Musnier, conseiller du roi, receveur des tailles en
l'élection de Gien, et de Catherine Hubert. Ses enfants fu-
rent :
Du premier lit :
1° Denis, dont l'article viendra ;
2° Angélique, mariée, le ii août 1682, avec Pierre-
François Cathala, avocat au parlement , juge civil
et criminel delà ville de Pithiviers;
Du second lit :
^, 3.° François^ mort sans postérité ;
>ç.' 4.° Antoine, mort sans alliance;
I 5." Pierre, auteur delà branche de Crusy, rapportée
plus loin ;
6." Catherine, née le 4 novembre 1667 ;
7." Marguerite-Hélène, morte sans alliance.
VIII. Denis de Givès, II" du nom, écuyer, seigneur
des Bois-Besnards, né en 1657, épousa, le 28 janvier
t42 DE GIVES.
1686, Marie-Marguerite Bourgeois, fille de Nicolas Bour-
geois, conseiller du roi, président de l'élection de Châ-
teaudun, et de Marguerite Bigot, De ce mariage :
I .° Denis, dont l'article suit ;
2." Marie-Marguerite de Givès, femme de Nicolas de
Bois-Guyon , seigneur de Chauchepot dans le
Perche,
IX. Denis de Givès , IIl" du nom,écuyer, seigneur
des Boîs-Besnards , né en 1688, épousa, le 21 octobre
171 5 , Anne-Andrée de Loubes, fille de Jacques-François
de Loubes , seigneur châtelain du Saulce , de Bleville de ,
la Quillerie , de la Rousselière , et en partie de la Fou-
querie, et d'Anne de Hallot. De ce mariage sont issues :
r.° Anne-Françoise-Marguerite, née le 27 novembre
171 6, mariée le 10 février 1734, à Henri Barthe-
lemy-Mariedu Mouchet , seigneur de la Mouche-
tière, de Saint-Amand, etc. ; -■
2.° Geneviève-Gabrielle, née le 5 novembre 171 7 ^"fl
reçue , le 9 février 1739 , dans le monastère de
. l'Etroite Observance de Courville , ordre de Ci-
teaux ;
3.° Bonne-Marie de Givès, née le 12 janvier 1720,
religieuse au même monastère.
Branche des sieurs de Crensy.
VIII- Pierre de Givès , I" du nom, 'écuyer , seigneur
de Fontenay et de Creusy , troisième fils de Denis , pre-
mier du nom, né le 25 mars 1676, fut d'abord sous-
lieutenant dans le régiment de Bourgogne , infanterie ,
en 1695 , puis enseigne de la compagnie des troupes de
la marine en l'île de la Martinique, par brevet du 20
septembre. 1699 , capitaine major, garde-côte de Saint-
Nazaire, et enfin colohel d'un régiment de milice dans
l'île de la Grenade, par brevet du 7 janvier 1708. Il avait
épousé, le 26 septembre 1702, Marguerite Mollard , fille
de Charles, et de Marguerite du Pont. Il eut pour fils :
IX, Pierre de Givès, II® du nom, écuyer, sieur de
Creusy , seigneur de la Fauconnière ,de Montguignard et
de Fresnay-les-Chaulmes, mariée, le i" octobre 1728, avec
Marie-Anne Turtin , fille de Jacques Turtin de Lesse-
ville , conseiller-magistrat au baillage et siège présidial
BÉLOT DE FERREUX. j^S
d'Orléans, et d'Anne-Agnès Gahouet. De ce mariage
vinrent :
I .° Pierre, dont l'article suit ;
2." Pierre-César, mort en bas âge ;
3.° Marie-Catherine, morte supérieure de l'hôpital
général d'Orléans;
4.° Marie-Anne-Rose, mariée le 4 septembre lySy,
à André le Clerc de Douay, écuyer, sieur de
Varennes , trésorier au bureau des finances d'Or-
léans;
5.° Françoise-Julie, mariée le 4 septembre ij5S, à
Pierre-François-Nicolas Turtin, son cousin-ger-
main, conseiller auprésidial d'Orléans;
6.° Thérèse-Françoise, morte en bas âge;
7.° Marie-Madeleine de Givès, mariée à messire N...
Huet d'Arlon, seigneur de la Jonchère, ancien
mousquetaire du roi.
X. Pierre de Givès, II I" du nom, écuyer, sieur
de Creusy, seigneur de Montguignard, de la Fauconnière
et de la Bergerie, épousa, i." le i" mars 1768, Marie
Bibienne d'Orléans, fille de messire Jacques-François
d'Orléans, seigneur de Resle; 2.° le 7 novembre 1774,
Marie-Anne-Félicité-Perpétue Masson- du- Monceau. lia
laissé :
Du premier lit :
i.° Pierre-André-Marie, né le 21 juillet 1769;
2.° Marie-Anne-Françoise, née le 24 juin 1770 ;
Du second lit :
3." Pierre-Alexandre-Marie, né le 19 octobre 1776;
4.» Pierre-François-Marie de Givès, né le 11 no-
vembre 1778.
Armes : « D'azur, au chevron d'or, chargé de cinq
» annelets de gueules. »
BÉLOT DE FERREUX, une des plus anciennes familles
de Champagne, originaire de Piémont.
I Pierre de Bélot, gentilhomme piémontais, seigneur
des terres de Bélot et Duverger en Piémont, passa en
144 BÉLOT DE FERREUX.
France comme militaire en i534et i536. François I*"" le
nomma commissaire des guerres, et par suite de son activité
et de ses talents militaires, lui confia la police de son armée ;
place qu'il remplit à la grande satisfaction du roi. En
i535, il e'pousa Philippine AUégrin. De ce mariage
vint:
II. François de Bélot de la Pebrière, qui épousa en
1578, Gillette Garcuet, fille de noble homme Garcuet ,
gentilhomme piémontais, laquelle est décédée le 14 août
1601, et le sieur de Bélot son mari, le 19 septembre
1620. Ils furent enterrés en l'église du Saint-Sépulcre à
Paris, oïl leur épitaphe de marbre se trouve scellée dans
un des piliers derrière le chœur. Ils eurent trois enfants
ci-après dénommés :
1.° Jean de Bélot de Pouton, commissaire-ordon-
nateur des guerres pendant dix-huit ans, décédé
sans postérité en 1 640.
2." François, dont l'article suit :
3.° Marie de Bélot, qui a épousé Antoine le Gerain-
de-Virouflé.
III. François de Bélot, conseiller du roi, trésorier
provincial de l'extraordinaire des guerres en Guienne,
seigneur de Ferreux et Quincey, près de Nogent-sur-Seine
a épousé, le 26 septembre i6o5, Marie Vigor, fille de
Simon Vigor, conseiller au grand conseil, et nièce de .
M. Simon Vigor, archevêque de Narbonne , primat des
Gaules mort le i*' octobre iSyS, en la ville de Car-
cassonne, et ledit François de Bélot décédé et enterré en
sa chapelle de l'église de Ferreux, le 19 septembre 1620.
De ce mariage vinrent trois enfants :
i.° Charles de Bélot, seigneur de Quincey, capi-
taine de cavalerie et maître-d'hôtel chez le roi,
décédé sans postérité à Ferreux, le i5 mai i65 2;
2." Antoine, qui suit ;
3.° Catherine de Bélot.
IV. Antoine de Bi'lot, seigneur de Ferreux et de Quincey,
conseiller d'état, lequel épousa, en i638, Gabriel de
Brette, fille de Jean de Brette, contrôleur général des
rentes du clergé de France, lequel Antoine de Bélot est
décédé en son hôtel, à Paris, rue des Tournelles en 1657.
De ce mariage vinrent trois enfants :
BÉLOT DE FERREUX. 145
i."N.... mort en bas âge;
2.° Claude qui suit;
3.° Françoise de Bélot, chanoinesse de Notre-Dame
de la Victoire à Picpus. Elle prit possession le 1 5
août 1666, âgée de dix-huit ans, et est décédée
le 7 juin 1729, après soixante ans de profession.
V. Claude de Bélot , capitaine au régiment d'Au-
vergne , ensuite maître des requêtes , seigneur de Fer-
reux , Quincey et la Mothe , Saint-Loup , etc. , fut nommé
par le roi son grand bailli d'épée du palais de Paris _, avec
le titre de marquis , tant pour ses services civils et mili-
taires , que pour ceux que son aïeul François avait rendus
à Louis XIII; services relatés et mentionnés dans les
patentes qui furent enregistrées à la chambre des comptes
en juin 1660. Il épousa, cette même année, Marguerite
Sevin , fille de Guy Sevin , maître des comptes, et de
Marguerite Pichon. Ils eurent deux enfants qui furent :
i.° Claude- Antoine, qui suit;
2.^ Marie-Marguerite de Bélot, qui épousa, le 4 mars
i685, Louis, marquis du Tillet, seigneur de Mon-
tramé, maître des requêtes.
VI. Claude-Antoine, marquis de Bélot, seigneur de
Ferreux, la Mothe, Saint-Loup et autres lieux, capitaine
d'infanterie, grand bailli d'épée du palais de Paris, par droit
d'hérédité, marié à Marie de Mydorge , en 171 3, fille de
M. de Mydorge, receveur général des finances , et tante
de mademoiselle la comtesse de Halwille , laquelle a
épousé , en 1786, M. le comte d'Esterhasy. Ledit sieur
de Bélot mourut à Paris en 1744. De ce mariage vinrent
deux fils :
1.° Jacques-François, chevalier de Bélot-de-Bélesme,
"^ seigneur de ce lieu, et des Champs, près Lagny en
Brie, ancien officier d'infanterie, mort à Paris en
; 1795, sans postérité;
2." Claude-Joseph , qui suit.
VII. Claude-Joseph, marquis de Bélot-de- Ferreux,
seigneur dudit Ferreux , la Mothe , Saint-Loup , de
Buffigny et autres lieux; ancien major d'artillerie, che-
valier de l'ordre royal et mifitaire de Saint-Louis, grand
bailli d'épée du palais de Paris, par droit d'hérédité, pen-
iionné du roi , pour trente-sept ans de services , et porteur
3. 10
146 DE LOZ.
de trois blessures honorables ; marié avec demoiselle Hai-
neque de Saint-Senoch , fille de M. de Saint-Senoch ,
seigneur dudit lieu , près Loches en Touraine , écuyer du
roi , laquelle est décédee en son château de Ferreux , le 6
janvier 1790 , et inhumée dans le caveau de la chapelle
seigneuriale , ainsi que son mari , qui mourut à quatre-
vingt-cinq ans, le 19 décembre 1799. De ce mariage est
né un fils unique qui suit.
VII. André-Marie, marquis de Bélot-de-Ferreux ,
propriétaire desdits domaines de Ferreux et la Mothe ,
Saint-Loup , de Buffigni, près Nogent-sur-Seine , ancien
oflBcier de hussards au régiment d'Esterhasy , comme
parent de madame la comtesse d'Esterhasy; passé en 1787
officier de dragons au régiment de Lorraine ; marié vers
la fin de mai 1789, à demoiselle de la Boulaye, fille de
M. le Febvre delà Boulaye, écuyer et trésorier de France
en la généralité de Montauban. De ce mariage sont nés
cinq garçons :
1.° et 2.° N.... N.... tousdeux morts jeunes.
3." André- Louis, mort au champ d'honneur dans
la campagne de Moscou;
4." Hippolyte-Nicolas, chevalier de Bélot-de-Ferreux,
né en 1794;
5.° Eugène-Simon, né en 1797.
Tous deux gardes-du-corps du roi dans la compagnie
de Luxembourg, où ils sont entrés à la formation du
corps.
Armes : « D'azur au chevron d'argent, accompagné en
» chef de deux étoiles d'or , et en pointe d'une tête de
» licorne de même ; supports deux licornes; couronne de
» marquis. »
LOZ (de) . Cette maison a fourni , en 1788 , une généa-
logie chez M. Chérin, généalogiste du roi, qui commence
par Guillaume de Loz, alors seigneur de Kergouanton ,
Kernaléguen, et autres lieux, évêché de Tréguier.
Cette généalogie remonte à i332, avec les titres au sou-
tien sans interruption , et descend en 1788 , que Marie-
Joseph de Loz de Goasfroment , chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis , fit ses preuves pour être pré-
GENTIL. i^j
semé à Sa Majesté Louis XVI, avec le titre de comte, il
monta dans les carrosses du roi, eut l'honneur de chasser
avec S. M. , le i6 février 1788. Il avait été présenté dans le
mois de janvier précédent.
Armes : « De gueules, à trois vautours d'argent, mem-
« brés, becqués et aiguilletés d'or.
GENTIL, de Bagnols en Bas-Languedoc. Cette famille,
établie depuis longtemps dans le pays de Genève, est
d'ancienne noblesse militaire. Ses descendants étaient au
service et auprès de la personne des ducs de Savoie , à la
fin du quinzième siècle; mais leurs titres et papiers ayant
été perdus dans les pillages et les désordres qui accompa-
gnèrent dans ces pays les guerres de religion, Georges et
Etienne Gentil, frères, qui étaient au service de Charles-
Emmanuel I", duc de Savoie, et qui avaient persévéré
dans la croyance de l'Eglise catholique, malgré les succès
des réformés dans le pays de Genève, devenu, pour ainsi
tlire, le foyer de l'hérésie, obtinrent de leur souverain des
lettres-patentes, dans lesquelles ce prince rappelle leurs
services en différentes guerres, tant de Savoie que de Pié-
mont, ainsi que ceux que noble Antoine Gentil, leur père,
avait rendus à son prédécesseur (Emmanuel-Philibert) dans
les guerres de Flandre, époque bien importante pour ce
pays, puisque c'est celle où le duc de Savoie fut détrôné,
et qu'il ramena la fortune à la bataille de Saint-Quentin,
où il commandait l'armée de Philippe II, roi d'Espagne,
et recouvra ses domaines et sa souveraineté par le traité
fameux de Cateau-Cambrésis. Aussi Charles-Emmanuel I**",
dans ses lettres-patentes données à Turin, le premier octo-
bre mil cinq cent nonante-deux, y déclare « Que de l'avis
« de ses principaux ministres, il reconnaît pour être chose
« notoire, qu'ils sont nobles, et de noble et ?ncienne race
« yssuz, tenuz et réputez, outre le suffisant témoignage et
« preuves qu'ils en ont rendus par leurs vertueuses actions et
« déportements en son service, en suivant les vestiges de
« leurs prédécesseurs, et même de feu son cher et bien amez
« et féal noble Antoine Gentil, leur père, lequel suivit son
'c seigneur et père d'heureuse mémoire, aux guerres de
« Flandre, et auquel service, ils continuent (les deux
'< frères } encore de présent, et notamment ledit Georges
148 GENTIL.
« Gentil, commandant à sa garde d'halebardiers Vaudous-
« tains, près sa personne, ayant dès son jeune âge suivi
« sondit service, tant à la citadelle de Bourg ( en Bresse )
« qu'aux compagnies de chevau-légers en Savoie, et con-
« tinuellement en toutes les guerres, tant en Savoie qu'en
« Provence ; et ledit Etienne Gentil, à la prise du marqui-
« sat de Saluces et guerres de Savoie; ayant toujours pré-
« féré sondit service à leurs particuliers . »
Les troubles qui désolèrent longtemps encore les pays
situés entre la France et l'Italie, mettant la famille des
Gentil dans l'impossibilité de se soutenir suivant son rang,
d'après la perte de ses biens que sa fidélité lui avait fait
éprouver, plusieurs membres s'expatrièrent.
Etienne Gentil, l'un des deux frères, en faveur de qui
les lettres-patentes de 1592, avaient été délivrées, fixa son
domicile dans le duché d' Aouste ; il obtint du même sou-
verain, de nouvelles lettres de confirmation d'ancienne
noblesse, pareilles aux premières, pour les transmettre à la
branche dont il devait être le fondateur ; elles portent la
date du premier novembre seize cent quatre. Elles furent
entérinées à Turin, le vingt-six mars seize cent cinq.
I. Antoine Gentil, servit dans les guerres de Flandre,"
auprès de la personne d'Emmanuel-Philibert, duc de Savoie,
qui mourut en i58o. Malgré l'ancienneté de cette famille,
on ne peut ici remonter plus haut par preuves authenti-
ques, puisque les lettres de confirmation de 1592, en par-
lant de la noblesse des prédécesseurs d'Antoine Gentil, ne
les désignent pas nominativement, et que les titres et pa-
piers de cette famille furent détruits dans les troubles des
guerres de religion. Il fut père de :
i.° Georges, qui resta dans les états du duc de Savoie;
2.° Etienne, dont l'article suit.
II. Etienne Gentil (dont on établit ici la filiation, parce
que sa branche s'est fixée en France ), second fils d'Antoine,
contracta mariage, à Avignon, le 6 mars 1590, avec
demoiselle Gabriel de Serein. Comme on l'a vu plus haut,
il servit avec distinction auprès de la personne du duc de
Savoie, à la prise du marquisat de Saluces, et dans les
guerres de Savoie. Après sa mort, sa veuve Gabrielle
Serein, voulant se rapprocher de sa famille, vint se fixer
à Bagnols, en Bas- Languedoc. De ce mariage vint :
III. Jean Gentil, qui contracta mariage avec Isabeau
Giraudy, le 3i décembre 16 18. De ce mariage vinrent :
GENTIL. 149
i.° André Gentil_, qui suit;
2." François Gentil_, qui a fondé la troisième branche,
rapportée plus bas ;
3.° Simon Gentil;
4.° Françoise Gentil ;
5.° Catherine Gentil;
6.° Antoinette Gentil;
7.° Jeanne Gentil.
IV. André Gentil, contracta mariage avec demoiselle
Anne de Clapier, le i" août 1666. De ce mariage vint:
V. Aimé Gentil, capitaine aide-major dans le régi-
ment de Roy al- Vaisseaux, qui, après avoir servi pendant
les longues guerres de Louis XIV, contracta mariage avec
demoiselle Louise Dumas , le i" décembre 1710. De ce
mariage vinrent :
I ." Joseph- Aimé Gentil, dont l'article suit;
2." Antoine-Thibaud Gentil, prêtre, directeur général
des missionnaires de Saint-Joseph de Lyon;
3." Jean- Baptiste-Joseph Gentil, qui a fondé la deu-
xième branche rapportée plus bas.
VI. Joseph-Aimé Gentil, contracta mariage avec de-
moiselle Madeleine de Gueydan, le 7 février 1741. De ce
mariage vint:
VII. François Gentil de Moncau, lieutenant d'infante-
rie, qui contracta mariage avec demoiselle Rosalie Constant,
le 25 novembre 1775. De ce mariage vint :
VIII. Jean Baptiste Gentil de Moncau, lieutenant d'in-
fanterie.
Deuxième branche.
VI. Jean -Baptiste- Joseph Gentil, III° fils d'Aimé
Gentil et de Louise Dumas, colonel d'infanterie, chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, résident du roi
près le Nabab, souverain d'Aoûde, etc. , empire mogol,
contracta mariage, le 21 novembre 1774, avec demoiselle
Thérèse Velho de Castro, de famille portugaise. Il servit
avec distinction comme militaire et comme négociateur,
lors du traité de paix conclu entre ce prince indien, ami
des Français et les Anglais. Ses services, dans cette cir-
constance, lui acquirent une faveur et un crédit qu'il em-
ploya utilement à la gloire de- sa nation, gloire à laquelle il
i5o GENTIL.
sacrifia une fortune considérable. A son retour en France,
il fit don à sa patrie d'une collection précieuse de manus-
crits, dessins, monnaies, etc. déposés à la bibliothèque
dii roi. De ce mariage vinrent :
i.° Eméri-Jean-Laurent Gentil, qui suit ;
2.° Jeanne Gentil, morte sans alliance;
3.° Agnès Gentil, morte sans alliance.
Vlk Eméri-Jean-Laurent Gentil, contracta mariage,
le 24 novembre 1793, [avec demoiselle . Parfaite- Eléonore-
Césarine-Antoinette le Clerc, fille de M. Nicolas-Gabriel
le Clerc, chevalier de l'ordre du roi, et de demoiselle Ca-
therine-Françoise d'Orival. De ce mariage vinrent :
. i.° Jean-Baptiste- Victor- Eméri Gentil;
2.° Marie- Luce-Antoinette Gentil.
Troisième branche.
IV. François Gentil, second fils de Jean Gentil, et de
Isabeau Giraudy, épousa Marie Bouchette. De ce mariage
vint :
V. Jean-François Gentil, garde général des meubles
de la couronne, qui contracta mariage avec demoiselle
Madeleine-Marguerite Bégaud. De ce mariage vinrent :
i.° Louis- François Gentil, seigneur de Touilly, juge
au tribunal civil de Charleville;
2. ° Jacques-François Gentil Ducastel, capitaine de
dragons au régiment de Bourbon, mort sans pos-
térité ;
3.° Jean-Baptiste, qui suit :
VI. Jean-Baptiste Gentil de Fombel, ancien gendarme
de la garde du roi, chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint-Louis, gentilhomme ordinaire du roi; il émigra
en 1 791, et fit les campagnes dans l'armée des princes et la
Légion de Loyal Emigrant, commandée par M. le marquis
de la Châtre.
Ancienne5 armoiries confirmées par les lettres-patentes
de 1592 et 1604.
Armes : « Ecartelé, au i et 4 d'azur, à trois épis de
« froment d'or ; au 2 et 3 d'or à un orle de trois baret-
« tes de gueules et de six grains de froment de sinople.
DE VIDAU. l5l
» l'ecu timbré d'un heaume d'or de profil _, tortillé et em-
>. panaché d'or, d'azur et de gueules, et un dextrochère
» issant du chef, tenant un cimeterre en main avec cette
» devise : De cœur de Gentil.
VIDAU. Cette famille, quoique originaire de France, a
été regardée , jusqu'à cette époque, comme appartenant
aux États du Saint-Siège, ainsi qu'il résulte d'une déclara-
tion spéciale, émanée d'ordre de sa sainteté Pie VII, par
le cardinal secrétaire d'Etat, le 19 septembre 1814, portant
que les ascendants de M. Fredien de Vidau, fils d'Etienne,
demeurant en Corse, ont été considérés comme sujets du
Saint-Siège, et distinctement nobles; que même M. Fre-
dien de Vidau, doit toujours être regardé comme tel dans
les Etats de sa sainteté ; et le dit rescript a été enregistré
au capitole, en date du 21 du même mois.
Etienne de Vidau, fils aîné de Jean-Antoine de Vidau,
chevalier de Saint-Lazare, et consul de France, à Civita-
Vecchia, dans les États Romains, passa en Corse en lySo,
avec le régiment Royal Italien, où il était officier; et après
y avoir séjourné environ trois ans, il y épousa Paule-
Marie de Frediani, de Bastia, héritière de la famille de ce
nom, et dont l'aïeul, Jean-Ambroise de Frediani, avait été
déclaré comte, ainsi que tous ses descendants mâles, par
brevet de Louis XIV, du 3 novembre 1710. De ce mariage
sont nés, à Bastia :
I .° Jean-Antoine Fredien de Vidau, procureur du roi au
siège royal et en la juridiction de Sartène, qui fut à l'époque
de la révolution, chef de ce même tribunal et subdélégué
de l'intendant général de la Corse. Il émigra avec son père,
après avoir présidé l'assemblée générale des habitants de
Bastia, le 3 juin 1791, qui protestèrent contre la constitu-
tion du clergé, et chassèrent de leur ville les autorités ré-
volutionnaires. Il est parlé de cet événement et de la part
qu'y prit M. de Vidau, dans la séance de l'assemblée na-
tionale, du 17 du même mois, insérée au numéro 170 du
Moniteur, de l'an 1791. C'est lui en outre qui, pendant
les mois d'avril et de mai derniers 18 14, a été le chef du
gouvernement provisoire, établi à Bastia, à la suite d'une
insurrection contre le régime de Buonaparte.
2. Pierre-Constantin de Vidau, qui fut fait chanoine,
puis grand vicaire du diocèse de Mariana et d'Accia. Le
i52 DONCQUER DE T'SERROELOFFS.
pape, en lui conférant cette charge, déclara, dans les
bulles d'institution canonique, en date du 27 septembre
1783, que cet ecclésiastique était gentilhomme. Il a émigré
en 1790, et n'est rentré dans ses foyers qu'à la suite du
concordat accordé par sa sainteté Pie VII. Il est aujourd'hui
chanoine de l'église cathédrale d'Ajaccio, la seule conservée
en Corse, en exécution du même concordat;
3.° François de Vidau, sous-lieutenant au régiment des
chasseurs des Ardennes, en 1790, qui a émigré et fait les
campagnes de 1792 et 1793 au service des princes, tant
dans la légion de Béon, que dans l'armée du prince de
Condé. Le 2 juillet i8o3, le saint-Père, en considération
delà noblesse de M. François de Vidau, et de son dévoue-
ment aux intérêts de l'Eglise et du trône, lui conféra le
titre de comte. Jusqu'alors M. François de Vidau avait été
qualifié simplement gentilhomme et chevalier, ainsi qu'il
résulte par les certificats de service qui lui furent délivrés,
les 23 juin et 3o août 1793, par S. A. S. monseigneur le
prince de Condé, et par monseigneur le maréchal duc de
Broglie. La même marque de satisfaction, avec le titre de
chevalier , avait été accordée à M. François de Vidau ,
par S. M . feu Louis XVI 1 1, le 8 mai 1 794.
Armes: « D'argent, à une tête de maure de sable,
» bandée du champ, posée au canton dextre de la pointe
» de l'écu, et fixant en chef un cœur enflammé de gueu-
» les; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'argent. »
DONCQ.UER-DE-T'SERROELOFFS , originaire des
Pays-Bas, fixée à Dunkerque, et dont la généalogie a été
dressée par les généalogistes et roi d'armes du Brabant.
I . Olivier t'sallart , dit Doncquer , allié à la noble
famille de T'serroeloflfs, une des sept seigneuriales privilé-
giées de Bruxelles, fut nommé en 1466, par Philippe-le-
Bon, duc de Bourgogne et de Brabant , chef, ('escoutette)
dé la ville de Malines. Il fut père de messire :
II. Olivier-Nicolas Doncquer, qui fut échevin delà ville
d'Anvers, en 1475, puis de la ville de Bruxelles, en 1483
et 1489. Il eut pour fils :
III. Dom Guisbert Doncquer, écuyer , lieutenant,
grand-veneur et fauconnier en Brabant, qui épousa dona
Marie Rays, de laquelle il laissa :
IV. Don Juan Doncquer, écuyer, lieutenant, grand
DONCQUER DE T'SERROELOFFS. i53
veneur et fauconnier en Brabant, qui épousa dona Marie
Hoccart. De ce mariage vint :
V. Dom Balthasard Doncquer, ecuyer, trésorier-général
de la ville d'Anvers_, depuis i632 jusqu'en i636_, marié
en secondes noces avec dona Isabelle - Elisabeth Greyns.
Il eut pour fils:
VI. Dom François Doncquer , dit Doncker , écuyer ,
marié avec Isabelle - Elisabeth Delethe , fille de Jean et
d'Elisabeth Henssen. De ce mariage est issu:
VII. Dom Jean-François Doncquer, écuyer, né à An-
vers, le 21 novembre 1648. Il épousa, le 4 avril 1679 ,
dona Catherine de Schreynmarcker , fille de Pierre , et
de dona Madeleine Maquereel , et s'établit à Dunkerque
avec sa famille, en 1704, où il gît dans la tombe d'Anna
Doncquer, qui avait été mariée : i.°à don Juan Velasco ,
capitaine de cavalerie, et servant-major à Dunkerque;
2.° avec Domingo Moreno, capitaine de cavalerie y gou-
vernender de Bergues St.- Winoc. Il eut pour fils:
VIII. Jean - Baptiste Doncquer, conseiller du roi de
Danemarck , et son ,_ consul général au département de la
Flandre maritime , pays conquis et reconquis , Calaisis ,
Boulonnais et Picardie, né à Anvers, le ro février 1690,
marié à Dunkerque, le 20 mars 1723, avec Marie-Made-
leine Tugghe, fille de Thomas-Ignace Tugghe, chevalier,
seigneur de la Motte- Renard et de Waerschoe , et de
Marie de Coninck, morte le 23 décembre 173 1. De ce
mariage vint :
IX. Nicolas- François Doncquer, écuyer, seigneur de
la Motte-Renard Waerschoe, Stendam, etc., né le 16
janvier 1727 , consul général de Sa Majesté le roi de Dane-
marck, au même département que son père, par lettres-
patentes du 19 juillet 1748, et son conseiller, par lettres-
patentes du i" août 1749. Il épousa, le 21 avril 1755,
dame Marie-Pétronilie de Clercq, fille de Martin Winoc-
de-Clercq , échevin de la ville de Dunkerque , et de dame
Pétronille-Albertine Vandenbrouck , morte le 26 février
1769 , et inhumée en la tombe de Jean-Baptiste Doncquer.
De ce mariage sont issus :
I .° Nicolas-Martin Doncquer, né le 20 août 1756,
consul de Sa Majesté le roi de Danemarck, au dé-
partement du nord, du paysdeCalais etde la Somme;
2." Honoré-Hippolyte , dont l'article suit ;
3.° Thomas-François-Félix Doncquer, né le 26 mars
1765;
l54 DONCQUER DE T'SERROELO FFS.
4." Sophie-Thérèse- Victoire Doncquer , ne'e le 22 dé-
cembre 1767 , sans alliance.
X, Honoré-Hippolyte Doncquer-de-T'serroeloffs , né
le 12 juillet 1763, administrateur des hospices civils et
militaires de la ville c^e Dunkerque, a obtenu de Sa Majesté
Louis XVIII des lettres-patentes^ du 29 novembre 1814,
qui déclarent que : « Vu les motifs de sa demande , qui
» sont que le pétitionnaire descend de la noble famille de
» T' Serroeloffs, l'une des sept familles patriciennes et pri-
« vilégiées de Bruxelles ; que ce nom est depuis longtemps
» éteint , et que pour le faire revivre et le transmettre à
» ses descendants , il demande à l'ajouter au sien ; sa
» majesté permet au sieur Honoré Hippolyte Doncquer,
» écuyer, d'ajouter son nom à celui de T Serroeloffs. »
Il a épousé, le 8 octobre 1796, Marie - Rosalie - Yves
de Kerguelen , fille de Yves - Joseph de Kerguelen , dé-
cédé à Paris, contre-amiral de la marine, et de dame
Marie-Laurence de Bonté, veuve en premières noces de
messire Joseph-René de Kerguern , capitaine de vaisseaux
du roi tué à l'affaire de Quiberon, étant capitaine au
régiment du comte Hector, dont il lui est resté un fils,
Charles-Marie-Joseph de Kerguern, officier de marine,
né le 19 novembre 1791. De son second mariage avec
Honoré-Hippolyte de Doncquer sont issus :
i'. Hippolyte-Anne-Julien Doncquer de T' Serroeloffs,
né le 28 janvier 1798;
2° Eugène-Anatole-Célestin Doncquer, né le 19 no-
vembre 1800;
3" Zénobie-Marie-Louise Doncquer, née le i3 oc-
tobre 1801.
Armes : » Ecartelé, au i et 4 de sinople, à trois poro-
« mes de grenade d'argent, posées en barres, deux et une ;
« au 2 et 3 d'or, à une tour d'azur, posée sur une mer au
« naturel, et dont est issant un fauconnier habillé de
« gueules, tenant sur sa main dextre un faucon de sable ;
« sur la mer un cygne d'argent, nageant vers une échelle
« d'or posée au pied de la tour. Devise ; Post tenebras
« spero lucem ». Celle de Kerguelen: Vert en tout tems {1).
(1) Au degré III de cette généalogie, page i52, art. de Dom Guis-
bert Doncquer, qui épousa Dona Marie Rays; lise^: Dona Marie Reyns.
Et il faut ajouter à l'historique de cette famille, qu'elle a eu alliance
avec la maison de Montmorency.
LE ROY DE LAGRANGE. l55
LE ROY DE LAGRANGE. Famille noble et ancienne,
dont l'origine remonte bien au delà de 1400 ; établie en
Champagne, en Bourgogne et en Lorraine^ mais originaire
de Normandie. La généalogie de cette famille, qui se trouve
au deuxième volume de cet ouvrage, page 85 et suivantes,
y a été insérée avec trop de précipitation, de sorte qu'il
s'y est glissé des erreurs que la production de titres ori-
ginaux qui vient de nous être faite nous force à rectifier.
Cette famille a été maintenue dans sa noblesse par un arrêt
du conseil du 22 septembre 1668; par un jugement de
M. de Caumartin, du 24 janvier 1669, et par d'autres
pièces authentiques, ainsi qu'on le verra à l'article des
preuves. Faute de renseignements plus étendus , nous com-
mencerons cette généalogie à :
I. Louis LE Roy, écuyer, seigneur de la Couche en
Normandie , qui va former provisoirement le premier
degré. Il épousa, en 1443 , Marie de Thiboutot , dont la
famille originaire d'Angleterre , y a tenu près de trois
siècles un rang distingué parmi la haute noblesse, et qui
est sortie de la très-ancienne race des rois d'Angleterre ,
Saxons , etc. De ce mariage il eut :
IL Jean le Roy, écuyer, seigneur de la Couche , qui
épousa , en 1498 , demoiselle Antoinette de Beaumont ,
dont il eut:
I .° Claude , dont l'article suit :
2." Pierre le Roy, écuyer, mort sans postérité.
III. Claude LE Roy, écuyer, lieutenant de cavalerie de
la compagnie du comte de Nanteuil , en 1541. Il épousa,
le 21 janvier 1546, Marie de Francières. Il eut pour fils :
I ." Jean-Baptiste, qui suit ;
2." Henry le Roy, écuyer.
IV. Jean-Baptiste le Roy, I'''" du nom , écuyer , archer
des gardes-du corps de Henri IV • épousa , le 29 no-
vembre 1 609 , demoiselle Simonne d'Asnières, dont sont
issus :
I ." Antoine , dont l'article suit ;
2.° Bernard le Roy , seigneur delà Grange , auteur
de la branche rapportée ci-après.
V. Antoine le Roy , seigneur de Grandmaison, I" du
l56 LE ROY DE LAGRANGE.
nom j ecuyer ,• lieutenant au régiment de Saludie , épousa
en 1643 , Marie du Pin , qui lui apporta la charge de cht
de l'échansonnerie de la maison du roi. Il eut de (H
mariage:
i." Antoine le Roy , sieur de Grandmaison , écuyer^
lieutenant au régiment de Dampierre, tué au sie
de Candie;
2.° Michel le Roy, sieur de Grandmaison, écuyer,
seigneur de Roussy, capitaine au régiment de Beau-
jolais, tué à Sainte-Brigitte en Piémont;
3." Nicolas le Roy , sieur de Grandmaison , lieute-r
nant-colonel au régiment de Toulouse, chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, mort
, au service ;
4." Jean-Baptiste , seigneur de Grandmaison , II* du
nom, dont l'article suit :
VI. Jean-Baptiste le Roy, seigneur de Grandmaison,
IIMu nom, ecuyer, seigneur de Manière, capitaine au ,
régiment royal des vaisseaux, le 21 août 1688 , épousa : j
i.° en 1677, Catherine Spiring-Vendevel , issue de Fif- I
lustre maison de Clèves, veuve du sieur de Liancour,'
écuyer; 2.° en secondes noces, il épousa, le 18 février!
1 709 , Louise-Geneviève le Noir , dont il eut ;
i." Augustin le Roy, seigneur de Grandmaison,
écuyer, lieutenant d'infanterie, épousa, en 1737,
Marie-Elisabeth d'Orchemer , morte sans postérité
niasculine ;
2." Thomas-Auguste le Roy, seigneur de Grand- ,
maison , chevalier , seigneur du vicomte de Bois-
Herpin , etc. , lieutenant-colonel de cavalerie, lieu-
tenant-général, le 5 décembre 1781 , chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ; né le 8
décembre 171 5, à Portes en Gâtinais , épousa,
r.° le 12 décembre en 1750, Louise-Geneviève-
Marguerite de Bernard; en secondes noces , Marie- .
Madeleine Perrault de Lessard- Verdigny , en 1767,
fille de Pierre-Maurice de Perrault, chevalier,
seigneur de Lessard-de- Verdigny , etc., et de
Marie-Madeleine de Foullon. Il mourut en 1801,
n'ayant eu qu'une fille , nommée Anide le Roy de
Grandmaison, mariée, en 1 801 , à Joseph-Antoine
LE ROY DE LAGRANGE. i5y
marquis de Pillot, mousquetaire en 1814. De ce
mariage sont issus cinq enfants.
Branche des Sieurs le Roy de Lagrange , prise au
quatrième degré.
V. Bernard le Roy, seigneur de Lagrange , second fils
le Jean-Baptiste le Roy, et de Simonne d'Asnières, che-
alier, seigneur de Sommeville, Fonteuil, etc. , enCham-
lagae, capitaine d'une compagnie de cavalerie du régi-
nent du comte de Lillebonne , épousa , le 3o décembre
637, Jeanne - Louise de Médard, fille d'Anselme de
vlédard, écuyer, seigneur de Villiers-sur-Suize, et de
.ouise de Fresne. Il laissa de ce mariage :
i.° Bernard le Roy de Lagrange; chevalier, seigneur
de Sommeville, capitaine d'une compagnie deche-
vau-légers du régiment du cardinal Mazarin, puis
capitaine au régiment de Limosin , fut tué dans la
guerre ;
2.° Jean-Louis le Roy de Lagrange, dont l'article
viendra ;
3." Claude le Roy de Lagrange, IPdunom, che-
valier , seigneur de Villiers-sur-Suize , diocèse de
Langres, seigneur de Châtillon , capitaine au ré-
giment d'Angoumois, qui épousa, le 21 mars 171 1,
Barbe de Viale , fille de messire de Viale , écuyer ,
lieutenant - colonel de cavalerie du régiment de
Luc , dont il eut : i.° Antoine-Nicolas le Roy de
Lagrange, chevalier, seigneur de Villiers-sur-Suize,
capitaine au régiment de Ségur, chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis , qui épousa , en
1744, Claude-Pétronille de Geoffroy , fille de Jean-
Baptiste Geoffroy , subdélégué de l'intendance de
Champagne, à Chaumont en Bassigny, mort en
1788, sans postérité. Antoine-Nicolas avait pour
sœur Louise-Antoinette le Roy de Lagrange, morte
à Villiers, le 26 octobre 1797; 2.° Claude-François
le Roy de Lagrange , chevalier, capitaine au ré-
giment de Ségur, qui fut tué, le 2 juillet, au combat
de Laufeld; 3.° Jean- Louis le Roi de Lagrange, IP
du nom , chevalier , chef d'escadre des vaisseaux
du roi au port de Toulon, le 25 octobre 1782,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
l58 LE ROY DE LAGRANGE.
Louis , mort en 1793, en Espagne, où il avait
émigré. Il avait épousé , en i yS 7 , Catherine- Ge-
neviève de Vialis fille de messire de Vialis , chef]
du génie , et brigadier des armées du roi. De c©
mariage vinrent : 1." Michel-Louis le Roy de La-|
grange, chevalier, seigneur de Villiers , lieutenant
des vaisseaux du roi , qui émigra en Espagne en
1791 , avec son père , et mourut sans postérité, à
Palma, dans l'île de Majorque, en 1809; 2° Rose-
Geneviève le Roy de Lagrange, mariée en 17871
à messire François-Gabriel de Basterot de la Bar-j
rière , capitaine des vaisseaux du roi , mort vic-
time d'un jugement révolutionnaire en 1792. De
ce mariage sont issus : Alphonse de Basterot ,
écuyer, et Prospère de Basterot de la Barrière,
écuyer ;
4.° Bertrand le Roy de Lagrange, chevalier, seigneur
de Saint- Amand , lequel a été tué étant lieutenant
au régiment de Picardie ;
5.° Ursule le Roy de Lagrange, dame de Châtillon ,
qui épousa messire Jean de Paillet , écuyer , sei-
gneur du Petit-Serain^
6." Louise le Roy de Lagrange, morte au château
de Villiers.
VI. Jean- Louis le Roy de Lagrange, IP du nom,
chevalier , seigneur de Sommeville , capitaine au régi-
ment de Hainault, épousa , le 17 novembre 1699, Anne
de Pipault, fille de messire Antoine de Pipa ult, écuyer,;
seigneur de Lignol , au diocèse de Langres, et de AnnCi
Dumont. Il eut pour fils:
i.° Hubert, dont l'article suit;
2.° Louis-Henri le Roy de Lagrange.
VII. Hubert LE RoY de Lagrange, chevalier, seigneur
d'Eigneville , lieutenant au régiment de Luxembourg en
1734, épousa, le 19 juillet 1739, Elisabeth- Françoise de
Vincent, fille de messire Nicolas-François de Vincent,
écuyer, capitaine au régiment des gardes du duc de
Lorraine. Il eut entre autres enfants :
i.° Jean-Hubert, qui suit;
2.° Anne-Elisabeth le Roy de Lagrange, élève de la
maison royale de Saint-Gyr en 1760, mariée à
LE ROY DE LAGRANGE. ijg
messire Joseph-Charles-Antoine Boucher de Giron-
court, écuyer, chef de bataillon, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. De ce
mariage existe, en 1814, un fils nommé Jean-Hu-
bert de Gironcourt, écuyer.
VIII. Jean-Hubert le Roy de Lagrange, chevalier,
seigneur d'Oschey, en Lorraine, fut page du roi en
1732, puis major des grenadiers royaux, et chevalier de
Saint-Louis. Il émigra en 1701, et mourut à l'armée de S.
A. S. le prince de Condé en 1800, où il servait en
qualité de major. Il avait épousé, le 4 novembre 1772,
Céleste-Christine Austrude de Germay, dame de Noncourt,
lille de messire Marc- Antoine- Victor Aristarque de Ger-
may, chevalier, seigneur de Germay, dé Noncourt, et
de Madeleine de Bertrand.
Marguerite-Julie de Germay épousa messire Jean-Bap-
tiste de Poillotle de Bonnevaux, chevalier ; et dame Amélie
Alexandrine de Germay, aussi sœur cadette de Céleste-
Christine, épousa Antoine-Louis du Houx de Vioménil,
chevalier, maréchal des camps et armées du roi.
Jean-Hubert a laissé de ce mariage :
I ." Florentin-Auguste, dont l'article viendra ;
2." Clémentine-Céleste, mariée à Presbourg, en 1798,
à messire N... Ruyneau de Saint-Georges, gen-
tilhomme émigré, qui est mort à Feilletin, des
suites de nombreuses blessures reçues à l'armée
de Condé. Il a laissé de ce mariage quatre enfants ;
3.° Marie-Amélie le Roy de Lagrange ;
4.° Marie-Marguerite-Louise ;
5.° Marie-Anide ;
6.° N.... Julie ;
7.° Marie-Adélaïde. _^
IX. Florentin-Auguste le Roy de Lagrange, chevalier,
né en 1774; élevé à l'école royale militaire de Pont-à-
Mousson ; sous-lieutenant au régiment de Neustrie en
1789 ; sous-aide-major à l'armée de Condé; officier dans
le régiment des houlans de S. A, I. l'archiduc Charles
d'Autriche en 1801 ; fut fait chevalier de l'ordre du mérite
militaire de Vurtemberg au siège de Neisse, en 1807;
capitaine de première classe au régiment du Prince royal ;
après vingt-trois ans d'émigration, il fut reçu chevalier
3 DE MALLEVAUD.
Saint-Louis par Monsieur, frère du roi, le 24 d'août
I4-.
160 RE MALLEVAUD.
de
1814.
Il a existé une autre branche de la maison de le Roy de
Lagrange, dont le chef actuel possède un titre authen-
tique, et qui paraît éteinte. De cette branche était Fran-
çois le Roy, chevalier, seigneur de Lagrange, de Mon-
tigny, de Chavigny, de Briancy, Villeneuve, Rolly et le
Ghaffault, et gentilhomme ordinaire de la chambre du
roi, conseiller en ses conseils d'état et privé, bailli et
gouverneur pour Sa Majesté de la ville et château de
Melun en 1624. On voit aussi Jacques le Roy, seigneur
de Lagrange, qui , d'Anne de Godard, sa femme, eut
Anne le Roy de Lagrange, femme de Jean, seigneur de
Nicey, Chesley, et bailli de la Montagne, dont deux
filles, qui entrèrent dans les maisons de Saint-Blin et de
la Madeleine de Ragny. Il possède aussi des lettres du
roi pour assister aux états de Bourgogne.
Quant aux armes, que nous avions indiquées à la fin
dé la susdite généalogie, pag. 88, elles sont d'une branche "
cadette de Sommeville ; celles des aînés sont : a D'ar-
» gent, au chevron d'azur, accompagné de trois roitelets
» au naturel, deux en chef et un en pointe ; » comme
nous nous en sommes convaincus par l'extrait signé d'Ho-
zier, du registre côté Champagne, de la maîtrise générale
des armoiries établies par édit du mois de novembre 1696,
et dont l'original se trouve parmi les titres des descendants
de la branche aînée.
MALLEVAUD (de), famille noble qui s'est divisée en
plusieurs branches : i .° celle de Mallevaud de la Varenne,
établie en Poitou et en Angoumois ; 2.° celle de Mallevaud
de Vomoran, à la Martinique et en Saintonge, issue de la
branche aînée • elle a fourni un lieutenant et un capitaine
de vaisseau de la marine royale; l'un d'eux fut reçu che-
valier de Saint-Louis, lors du voyage de Louis XVI au
Havre; 3.° celle de Mallevaud de Marigny et de Puy-Re-
naud, sortie de la branche cadette, en Limosin et en
Touraine, Il existe trois arrêts, l'un contradictoire émané
du parlement de Paris, du 3 février 1787, l'autre rendu
par le roi, de son propre mouvement, le 5 avril 1788; et
le troisième, du 19 avril de la même année, du conseil
DE MALLEVAUD. jgj
du roi et de ses finances , qui maintiennent expressément
la branche cadette de cette famille dans sa noblesse d'ex-
traction, remontant à l'an 142 1.
I. Montain de Mallevaud ^ écuyer_, seigneur de la
jMangotière^ vivant en 1421, eut pour fils :
IL Madelon de Mallevaud_, I" du nom , e'cuyer , sei-
gneur de la Varenne , qui épousa Marie de Mathefelon ,
dame de la Varenne^ dont il eut :
III. Baptiste de Mallevaud , écuyer , seigneur de la
Varenne, marié le 2g janvier 1546 avec PTenée de la Faye.
Il obtint une procuration du 9 mars i568, relatée dans
les susdits arrêts, pour le ban et arrière-ban convoqués à
cette époque ; il laissa :
I ." Madelon, qui continue la branche aînée ;
2.° Etienne, auteur de la branche cadette, rapportée
ci-après ;
3." Charlotte de Mallevaud, morte sans alliance.
IV. Madelon de Mallevaud II, seigneur de la Varenne,
épousa, le 3 avril i58i, Madeleine Flamand, fille de Jac-
ques Flamand, écuyer, et de Guillemine de la Faye ; il
eut entre autres enfants :
V. Charles de Mallevaud, écuyer, seigneur de la Va-
jenne, qualifié fils aîné, et marié le 12 avril i6o5, avec
Hélène de Hautefois, fille de Jacques de Hautefois, écuyer,
seigneur de la Folie, et de Jeanne de Maran ; il eut pour
fils aîné :
VI. François de Mallevaud, I" du nom, écuyer, sei-
gneur de la Varenne, qui épousa, le i" mai 1642, Esther
de Cumont, fille de Joachim de Cumont, écuyer, seigneur
de Maisonneuve, et de Madeleine de Vivosne; il laissa
de ce mariage :
VIL Claude de Mallevaud, écuyer, seigneur de la
Varenne, maintenu dans sa noblesse, en 1666 et 1697,
ou 1699, par MM. Barentin et de Maupeou, commissaires
du roi. Ces arrêts de maintenue mentionnent les trois en-
fants de Baptiste de Mallevaud, et de Renée de la Faye;
-ce sont : Madelon, Etienne et Charlotte, déjà, mentionnés
ci-dessus. Sentence de l'intendant de Poitiers, des 1 1 mars
et 14 juillet 1716, est confirmative desdits arrêts. Il avait
3. II .
l62 DE MALLEVAUD.
épousé, le 20 juillet 1668, Charlotte de Villedon, fille de
Charles de Villedon, chevalier, seigneur de Gournay,
Chaissepain, et autres lieux, et de Renée de Hautefois ; il
eut pour fils :
VIII. François de Mallevaud II, écuyer, seigneur de
la Varenne, marié, le 20 février 1708, avec Florimonde
de Loneau, de laquelle il laissa :
IX. Jean-Gabriel de Mallevaud, écuyer, seigneur de
la Varenne. Les branches de Mallevaud de Marigny et
de Puy- Renaud , obtinrent, le 3 septembre 1748, un
arrêt de la cour des aides de Paris qui les établit de la
même famille. Jean-Gabriel eut, de son mariage, contrac-
té, le 29 octobre 1744, avec Jeanne de Gourgeau, fille
de messire Charles de Gourgeau, chevalier, seigneur de
Cerné, Carberlière, Cousay, etc. :
X. Gabriel-Benjamin de Mallevaud de la Varenne,
marié le 4 février 1770, à Marie- Anne de Mallevaud de
Marigny. Les trois arrêts précités sont intervenus contre
lui ; il eut pour fils :
I ." Charles-Gabriel, dont l'article suit ;
2." François-Henri, qui a postérité ;
3." Alexandre de Mallevaud : ils ont tous les trois servi
avant la révolution.
4.° N... mariée à Joseph de Pressac-Leonel, lieutenant-
colonel d'artillerie, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint- Louis :
5.° N... mariée à M, Avril de Masquinan;
6." Julie de Mallevaud, non mariée.
XI. Charles-Gabriel de Mallevaud, page de feue Ma-
dame, épouse de S. M. Louis XVIII, ancien officier d'in-
fanterie, a émigré en 1 791, et a fait les campagnes de
l'armée des princes. Il a postérité.
Branche cadette des seigneurs de Marigny et de Puy-
Renaud, prise au troisième degré.
IV. Etienne de Mallevaud, I" du nom, écuyer, sei-
gneur de Chésan, second fils de Baptiste de Mallevaud et
de Renée de la Faye , épousa, le 14 janvier 1606 , dame
Dumonteil, dont il eut :
DE MALLEVAUD. j63
■l , 1 .» François, dont l'article viendra;
2.** Jean de Mallevaud ^ fait évêque d'AuIonne , in
partibus infidelhim , et suffragant d'Aix en JPro-
vence, bulle du 7 des ides de décembre 1648. Il a
exercé l'épiscopat pendant environ 20 ans, en l'ab-
sence de l'archevêque, a fondé plusieurs bénéfices
à Bellac, en France, et un couvent de religieuses
pour l'instruction des jeunes demoiselles.
François de Mallevaud, P' du nom de cette bran-
écuyer, épousa, en janvier 1 63 5, Jeanne de la Cou-
dre^ de laquel il laissa :
VI. Etienne de Mallevaud II, écuyer, seigneur de
Chésan, marié le 24 février 1664 , avec Charlotte Tardy ,
dont il eut :
VII. François de Mallevaud III, écuyer, seigneur de
Marigny, président, lieutenant-général en la sénéchaussée
delà Marche au Dorât, pendant 35 ans, marié le 7 mars
1696, avec Marie- Rose le Large, alliée à la maison
4'Herbouvillei de ce mariage sont issus :
I .° Etienne de Mallevaud, écuyer, seigneur de Mari-
gny lieutenant-général de la Basse-Marche , qui
épousa, le 28 octobre 1729, N Cottereau de
Grandchamp, , fille de N de Grandchamp, ma-
réchal des logis des mousquetaires du roi, dont il
eut :
a. François-Antoine de Mallevaud de Marigny ,
président, lieutenant-général de Dorât _, marié à
N.... du Peyron, fille de M. du Peyron, direc-
teur des monnaies à Paris. Il eut deux fils : i.°
François-Henri-Charles, seigneur de Marigny ,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, qui a été oflScier des chasseurs de Hai-
naut, a émigré et fait les campagnes de l'armée
des princes. Il avait été page de feue Madame ,
épouse de S. M. Louis XVIII, sans alliance; et
2." N...de Mallevaud, mort jeune au service, dans
rémigration. Il avait été page de Madame, épouse
de S. M. Louis XVI II. François-Antoine eut en
outre trois demoiselles, l'une mariée à M. du
Peyron Saint-Hilaire, l'autre à M. Baret de Rou-
vray , et la troisième , à M . Desmiers, marquis
de Chenon.
164 DE MALLEVAUD.
b. François-Henry de Mallevaud, seigneur de
Marigny, chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint-Louis, ancien capitaine au régiment
Royal, infanterie, commissaire ordonnateur à
Tours, gouverneur de Dorât, qui a servi pendant
54 ans, a fait la guerre de Portugal, s'est trouvé
au siège de Mahon, et a assisté à la convocation i
delà noblessse à Tours, en 1789. Il avait épousé
le 29 avril 1771, demoiselle de Riancourt , fille
de N..,. de Riancourt, commissaire des guerres
dont il eut une fille, mariée à M. le marquis de
Bridieux;
2.° François de Mallevaudj qui suit.
VIII. François de Mallevaud IV, écuyer, seigneur de
Puy- Renaud, lieutenant des maréchaux de France, au
bailliage de Loches, par acte du i5 juin 1767, épousa,
en 1745 , N Aubry , niècedeM. Guimier , président^
lieutenant-général à Loches ; de ce mariage vinrent : -M
I ." François Henri, dont l'article viendra; l
2." N.... de Mallevaud, officier degénie^ mort au ser-
vice ;
3.° N.... de Mallevaud, officier au régiment de Lan-
guedoc en 177 1 , mort dans les guerres de Corse.
IX. François- Henri de Mallevaud, chevalier, seigneur
de Puy-Renaud, ancien conseiller du Châtv^let à Orléans ,
assista à la convocation de la noblesse à Tours, en 1789.
Ce fat en faveur de François-Antoine, de François-Henri
de Mallevaud de Marigny, et de François- Henri de Malle-
vaud de Puy-Renaud , qu'ont été rendus les arrêts des 3
février 1787, 5 et 19 avril 1788, dont nous avons parlé
précédemment. François-Henri de Puy-Renaud, a été
décoré du lys par le grand maître des cérémonies de
France, au nom du roi; il a de son mariage, contracté le
4 avril 178 1 avec demoiselle Nolleau de Beauregard :
ï.° François;
2.° Etienne;
3.° Pauline de Mallevaud, mariée à M. delà Motte de
Logny, officier au régiment de la reine, qui a fait
la campagne de l'armée des princes.
Armes : « D'argent, au triple trêcheUr d'azur ; en
DE COMPAGNOLT. l65
» cœur un bâton de même , posé en pal ; couronne de
> marquis ; support, deux sauvages. »
Nota. Cette généalogie imprimée dans le deuxième vo-
lume, est rapportée dans le troisième, pour rectifier des
omissions qui avaient eu lieu.
COMPAGNOLT (de) , ancienne famille noble , origi-
naire de Champagne , et qui s'est transplantée en Lorraine
dans le seizième siècle.
L Le seigneur de Compagnolt , né à Coissy , près de
Langres, vers l'an 1488, fut tué dans les guerres de Fran-
çois I" contre Charles-Quint. Il eut pour fils :
IL Nicolas de Compagnolt^ écuyer, lieutenant de la
compagnie de chevau-légers commandée par M. de Choi-
seulj baron d'Aigremont. Il périt comme son père , dans
les mêmes guerres de François l" et de Henri II, contre
Charles-Quint. Il fut père de :
III. Dominique de Compagnolt, écuyer, qui, après
avoir fait la guerre avec distinction, se retira à Toul^ où
il épousa, vers 1574, Barbe Cadet, de laquelle il eut :
I ." Charles I", qui suit ;
r,° Noble Nicolas de Compagnolt.
IV. Charles de Compagnolt , P"" du nom , écuyer , fut
député deux fois vers le roi Louis XIII, pour affaires im-
portantes relatives au gouvernement de la ville de Toul.
Il fit son testament en i636, par lequel il élit sa sépul-
ture dans l'église des Cordeliers de la même ville, et laissa
de son mariage avec Jeanne Lallemant :
V.Nicolas de Compagnolt, II* du nom, écuyer, qui
épousa, par contrat passé à Toul, le 19 janvier i658, Marie
Pillemant, fille de Claude, et d'Anne Collot. De ce ma-
riage sont nés :
i.° Charles II, qui suit;
2." Claude de Compagnolt, écuyer, lieutenant au
régiment de Condé, cavalerie, chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, qui épousa, le 2
juin 171 1, Claude-Charlotte Dureux, dont il eut :
j66 DE COMPAGNOLT.
a. Messire Charles-Joseph de Compagnolt, néàBal-
leville-sur-Vair, près Toul, le 19 mars 171 3,
chanoine régulier de l'ordre de Saint-Sauveur,
et prieur;
b. Messire François-Mansuy de Compagnolt, né à
Toul , le 20 mai 1723, prêtre, conseiller au par-
lement de Metz.
VI. Charles de Compagnolt, II* du nom, chevalier,
seigneur de Vernaiicourt , né à Toul ^ le 24 avril 1666 ,
épousa, en premières noces, le 22 janvier 1689, Jeanne
Grillot, fille de Louis et de Marguerite Cornille, et en
secondes , par contrat passé le 18 avril 1728, à Vicherey ,
devant Etienne , notaire , Marie- Anne d'Hostrick des
Roches , fille de Charles. Charles IP a eu sept enfants de
ses deux femmes ; quatre de la première , et trois de la
deuxième ; savoir :
Du premier lit :
i.° N... de Compagnolt , mort en Amérique, sans
postérité, à ce qu'on croit ;
2," N.... de Compagnolt, chanoine de Toul;
3." Marguerite de Compagnolt, mariéeà noble Ignace
François, seigneur de Charmois , dont une fille
mariée au baron deBousingen , chambellan de Sta-
nislas, roi de Pologne, duc de Lorraine et de Bar.
4.° Marthe de Compagnolt, mariée à Toul, à M. du
Tray , dont demoiselle du Tray , mariée à Jean-
Louis Dedon , maréchal de camp d'une ancienne
maison de Provence, qui a produit les marquis du
Pierrefeu. De ce mariage estnéentre autres enfants,
François-Louis Dedon, lieutenant général des ar-
mées du roi, chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint- Louis, et commandant delà légion d'hon-
neur;
Du second lit :
5.° Charles-Dominique de Compagnolt, qui suit;
6." Marie-Marthe de Compagnolt, religieuse carmé-
lite;
7.° Marie-Anne-Charlotte de Compagnolt, dite ma-
demoiselle de Vernancourt , née à Paris, le 1 8
avril 1728, mariée par contrat passé en 1759, devant
DE COMPAGNOLT. igy
Piquet, notaire à Paris, à Etienne-Louis-Alexandre
Berthelot de Baye , chevalier. 'Elle est morte le i6
avril 1804, à Clamart sous Meudon, sans avoir eu
d'enfants de son mariage.
VII. Charles - Dominique de Compagnolt , chevalier,
né à Paris le 5 janvier ijSS , d'abord page de S. A. S.
Madame , comtesse de Toulouse , puis son gentilhomme ,
nommé à la mort de cette princesse , inspecteur des haras
du roi en Lorraine, place qu'il exerça jusqu'en 1791 ,
époque de sa suppression ; enfin , conseiller de Préfecture
à Trêves , où il mourut le i" février 1804. Il avait épousé,
par contrat passé le 21 mai lySy, devant Lecuyer , no-
taire à Paris , et célébration du 26 du même mois , Alber-
tine-Jeanne de Marine , fille de Pierre- Louis, et de Marie-
Catherine Doré. Il ne laissa de son mariage avec ladite
Albertine-Jeanne de Marine, encore vivante en 18 14, que
les trois enfants ci-après :
I .° Charles-Jean-Marie de Compagnolt , qui suivra ;
2." Albert- Louis de Compagnolt , né au mois de no-
vembre 1760 , entré dans le régiment de Penthièvre,
infanterie , en qualité de cadet , gentilhomme ,
mort depuis peu d'années , sans postérité ;
3.° Albertine-Mathurine- Marie -Clotilde de Compa-
gnolt, née au château de Louvecienne, mariée, par
contrat passé en 1794, à Antoine- Louis de Laigue,
d'une ancienne maison de Dauphiné , qui porte
pour armes de gueules , semé de larmes d'argent
à trois trangles ondes de même en chef ; de ce
mariage sont issus Alphonse -François -Marie de
Laigue, et Louis- Paul-Emile de Laigue, vivants en
i8i5.
VIII. Charles - Jean-Marie de Compagnolt, chevalier,
né à Paris, hôtel de Toulouse, le 14 décembre 1758,
page de S. A. S. Mgr. Louis-Jean-Marie de Bourbon , duc
de Penthièvre, puis officier dans le régiment de Penthièvre,
infanterie , et enfin capitaine dans le régiment des carabi-
niers , émigra et mourut à Luxembourg , le 14 mai 1793.
Il avait épousé Marie-Barbe-Euphrasie Bailli , de laquelle
il eut Anne-Charlotte de Compagnolt, fille majeure.
Armes : « De gueules, à un chevron d'argent , accom-
» pagné en chef de deux étoiles de même , et en pointe
» d'une tour aussi d'argent. »
l68 DE GIRARD DE CHATEAUVIEUX.
GIRARD DE CHATEAUVIEUX (de) , de Sôdcanton ,
DE VeZENOBRE, de LA ^OTTEj ET DE RoCQUET.
Cette famille s'est divisée dans les provinces du Dau-
phiné^ de Bretagne, de Hainault; elle est originaire de celle
de Languedoc, où elle est connue depuis plusieurs siècles.
L'histoire de Languedoc'et celle de Nismes en font mention
depuis le douzième siècle; on y voit plusieurs Aymeric,
Gaultier, Pierre et Robert de Girard, dès 1234 évêques
de Nismes , Uzès , Mendes ; et dans les siècles suivants
elle a donné des évêques et des cardinaux.
Cette famille noble a été maintenue à différentes époques
en 1667 et 1668, par jugements rendus par MM. Dugué et
de Bezons , commissaires du roi pour la réformation de
la noblesse de Languedoc et de Dauphiné , et par arrêts
rendus par la cour des aides de Montpellier , les 27 juillet
1671 et 19 novembre 1782.
Armes : « D'azur , à la tour d'argent , à trois donjons
» maçonnés de sable; au chef cousu de gueules chargé
» d'une étoile d'or, accostée à dextre d'un lion naissant
» d'or_, à senestre d'un croissant versé d'argent. »
D'ALEZ , (de Alesto , d'Alest , d'Alès , d'Allés ,
d'Alèz) en Languedoc, des anciens comtes d'Alèz et mar-
quis d'Anduse. D'après le moine Thégan, historien du 10"
siècle, cité par l'auteur de l'histoire des régentes de France ,
les seigneurs d'Anduse descendent des ducs d'Aquitaine ,
issus de Bernard , comte de Barcelonne , que Thégan dit
être de race royale Ex stirpe regali.
Saint-Guillaume , duc d'Aquitaine , de Septimanie et
de Bourgogne , premier prince d'Orange , comte d'Au-
vergne et maire du palais , était le troisième aïeul de
Bernard d'Anduse , marquis de Gotie et d'Anduse , comte
d'Alèz , seigneur d'Usès-Sommières , qualifié de prince et
satrape de Sauve.
Les seigneurs d'Anduse et d'Alèz descendaient par
femmes des anciens comtes de Toulouse et vicomtes de
Narbonne; Bernard II, seigneur d'Anduse et d'Alèz,
ayant épousé Eustorgie , fille de Raimond I" , vicomte de
Narbonne, et de Ricarde de Rhodes; et Bernard III, mar-
D'ALÈZ D'ANDUSE. 169
quis d'Anduse et comte d'Alèz ; Garcinde, fille de Pons
II, comte de Toulouse, et d'Adélaide d'Anjou.
La maison d'Anduse a été la souche de plusieurs grandes
maisons de France qui, du dixième au treizième siècle,
se séparèrent du tronc commun et formèrent plusieurs
branches sous divers noms particuliers, tels que la
maison de Bermond, Ducaylar, de Roquefeuil et d'Alèz.
Cette dernière branche dont il est ici seulement ques-
tion, descend incontestablement et par mâles de Roger
d'Anduse, seigneur de la Voûte et de Rochemore, puîné
de Bernard IV d'Anduse, seigneur et comte d'Alèz.
Pour établir sa filiation et descendance, la maison d'Alèz
ne fait usage que des titres originaux qu'elle a en main,
et qu'elle a produits au cabinet des ordres du roi, sans
s'occuper des autres branches dont la généalogie est rap-
portée par don Vaissete, historien du Languedoc, et se
trouve dans la dernière édition de Moreri.
I . Roger d'Anduse , seigneur de la Voûte et de Roche-
more, en Vivarais, fils de Bermond IV d'Anduse, sei-
gneur et comte d'Alèz, était frère de Pierre de Bermond
d'Anduse, qui avait épousé Constance de Toulouse, aupa-
ravant reine de Navarre, fille de Raimond VI, comte de
Toulouse, et oncle de Philippine d'Anduse, qui épousa
Amalaric II de Lara, vicomte de Narbonne. Il fit appela
l'archevêque de Vienne, le 5 des kalendes d'août 1 274, sur
le procès qu'il avait contre l'évêque de Valence. Il accorda,
en 1 281, les pactes de mariage de Bermond, son fils, avec
Bertrand Raibaud de Simiane, seigneur, par la grâce de
Dieu, d'Apt, pour et au nom de noble Raibaude de Simiane,
sa fille, et de feu Mabile, des comtes souverains de Forcal-
quier ; ladite dame Raibaude de Simiane, assistée aussi de
Rostaing de Sabran, chevalier, son oncle ; auxquels pactes
et accords de mariage, se trouve présent noble Amédée
d'Alèz, damoiseau, [de Alesto, Dom/ce/Zw^) fils dudit Ro-
ger d'Anduse, et frère de Bermond, futur époux. Il avait
épousé Béatrix de Cominges; de ce mariage vinrent :
I ." Amédée d'Alèz, dont l'article suit ;
2° Bermond d'Anduse, marié à noble Raibaude de
Simiane, eut de ce mariage un fils, nommé comme
lui Bermond d'Anduse, seigneur de la Voûte. Ce
Bermond épousa Léonorede Poictiers, fille d'Aimar,
comte de Valentinois. De ce mariage vinrent :
lyo D'ALÊZ D'ANDUSE.
I.* Louis d' And use, qui fut seigneur de la Voûte
et de Rochemore, qui continua sa lignée sous le
nom de la Voûte et d'Anduse , branche qui a fondu
dans la maison de LevisVentadour, et, par elle, dans
celle de Rohan-Soubise, où est entrée la terre de
la Voûte dont le dernier prince de Rohan-Soubise
était possesseur; 2° Aimar de Bermond, tige de la
branche des Bermonds, seigneurs de Puissérier, qui
vient de s'éteindre dans la personne d'Alexandre,
marquis de Bermond, chevalier, seigneur de Puis-
sérier et autres lieux, décédé en 1 8 1 3 à Paris, rue
de Tournon. Il avait épousé l'une des filles du comte
d'Harville, marquis de Tresnel. De ce mariage
sont : I ." Raimond de Bermond, guidon de la gen-
darmerie, émigré en 179 1, tué à Quiberon ; 2." Ga-
brielle de Bermond, mariée à M. de Lacour, gen-
tilhomme de Bayeux, basse Normandie; 3.° Natalie
de Bermond, mariée à M. le comte d'Hulst-d'Aute-
roche, seigneur d'Hulst et de Boismon, son cousin
germain, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, et ancien colonel en second, lequel est
fils d'une sœur d'Alexandre, marquis de Bermond.
Cette branche, de la maison d'Anduse, a produit le
maréchal de Bermond d'Espoudeillan, qui reçut le jbâton
de maréchal, dans le cours de sa dernière maladie. La
famille a conservé plusieurs lettres originales d'Henri IV,
à ce brave officier, dans l'une desquelles le roi lui an-
nonce sa nomination.
Le maréchal de Thoiras était également de la maison de
Bermond d'Anduse, comme il l'a prouvé dans sa généalo-
gie, imprimée grand in-folio sous Louis XIII.
II. Amédée d'Alèz [de Alesto), damoiseau, seigneur
en partie de Rochemore, fils de Roger d'Anduse , co-sei-
gneur de Rochemore, fonda, conjointement avec Bermond
d'Anduse, son frère, le 24 mars i3oi, audit château de
Rochemore, diocèse de Viviers, une chapelle pour trois
messes par semaine. Il servit jeune sous le maréchal de
la Foi, dans la deuxième croisade contre les Albigeois;
il avait épousé Adèle de Mirabel, des comtes de Castres,
d'Albigeois. De ce mariage vinrent :
i.° Bermond d'Alèz, dont l'article viendra;
2.° Berard d'Alèz, chevalier, marié à noble Sibile de
Castelnau, dont la branche s'est éteinte en 1454,
D'ALÈZ D'ANDUSE. i^l
dans la personne de Sibile d'Alèz^ mariée à noble
Jean-Bernard d'Alèz_, chevalier.
III. Bermond d'Alès ( de Alesto ) , qualifié le jeune, fils
de noble Améde'e d'Alès^ seigneur de Rochemore, fit quit-
tance audit lieu de Rochemore, le 1 1 de'cembre 1827, au
nom dudit Amédée d'Alèz , son père, à Jean Gontard dit
Rolland, habitant de Rochemore, au nom de noble Jean
de Villefort. Le même Bermond d'Alèz, damoiseau du
lieu de Saliez au diocèse d'Albi, reçut , le 6 mai i362 , de
noble Bérard d'Alèz, chevalier, son frère et héritier de
noble Amédée d'Alèz, leur père commun, tous ses droits
Icgitimaires et l'en tint quitte et valablement déchargé.
Il avait épousé noble Endie de Rabastens , des seigneurs
et vicomtes de Paulin, pays d'Albi. Cette alliance et celle
d' Amédée, son père, donnèrent lieu à l'établissement de
cette branche de la maison d'Anduse, en Albigeois. De
ce mariage vint Bernard, qui suit :
IV. Bernard d'Alèz, chevalier, ( de Alesto , miles), fils
de noble Bermond d'Alès, damoiseau du lieu de Saliez,
fit échange, le 6 juillet i383 , de sa maison d'Albi , avec
Albert Alari, pour tous les biens que ledit Alari avait
à Saliez. Il testa audit lieu de Saliez, le 10 septembre
i386, et son testament fut homologué au sénéchal de
Carcassonne, le i" mars 1398. Il avait épousé noble
Agnès Dupuy ( de Podio ) , des comtes Dupuy-Melgueil
et Montbrun, maison qui a donné le premier grand-
maître militaire de l'ordre de Malte. De ce mariage
viennent :
i." Bermond d'Alèz, dont l'article viendra;
2." Jeand'Alez, marié à noble Isabeau de Glermont;
3.° Bernarde d'Alèz ;
4.° Endie d'Alèz, mariée à noble François de la Rivière;
5." Flored'Alèz, marièeà noble Raimond de la Valette.
Bermond d'Alèz, damoiseau, [de Alesto, domîcellus),
en qualité d'héritier de Bernard d'Alèz, chevalier, son
père, reçut, le 3 février 1899, de noble Endie d'Alèz, sa
sœur , épouse de noble François de la Rivière , quittance
dotale, pour tous les droits qu'elle avait à prétendre sur
les biens et successions dudit Bernard d'Alèz, chevalier,
son père. Ledit Bermond céda, en 1405, à noble Jean
d'Alèz, son frère, une pièce de terre et une vigne au
lieu de la Cahusagarie , en représentation de la moitié
172 D'ALEZ D ANDUSE.
de la portion légitimaire dudit Jean, sur l'hérédité de
Bernard d'Alèz, leurpère, en présence de nobles et puis-
sants hommes Amblard de Paulin et Pierre de Mirabel ,
chevaliers , leurs parents et tuteurs anciens; il mourut
sans tester. Il avait épousé noble Béatrix de Roquefeuil.
De Ce mariage vinrent :
i.» Jean-Bernard d'Alèz, dont l'article viendra;
2.° Bermond d'Alèz, marié à noble Toinette de Mon-
taigu.
^ii
-;*: VI. Jean-Bernard d'Alèz, chevalier, ( de Alesto, miles ) ,
seigneur de Castanet et de la Cahusagarie, au diocèse
d'Albi, transigea au château de Castanet, le 4 avril 1432,
avec noble Bermond d'Alèz, son frère, sur la succession
de noble Bernard d'Alèz, leur père, en présence et sous
la médiation de noble Jean d'Alèz, leur oncle. Il testa au
château de Castanet, le 5 février 1463. Il avait épousé , le
4 août 1427, noble Sibile d'Alèz, sa cousine, descendante
de noble Berard d'Alèz, chevalier, fils d'Amédée, petit-
fils de Roger d'Anduse. De ce mariage vinrent :
i."> Raimond-Charles d'Alèz, dont l'article viendra ;
2.° Bermond d'Alèz, qualifié de noble et vénérable
homme. Il fut prêtre, prieur de Saint- Julien, et
fit le pèlerinage des Saints-Lieux;
3.** Jean d'Alèz. Il fut capitaine de cinquante hommes
d'armes, et épousa noble Jeanne de Montesquiou.
Son père lui légua, dans son testament de 1463,
pour préciput et avantage, ses armes et son cheval
tout harnaché;
4.° Béatrix d'Alèz, mariée à noble et puissant homme
Charles de Villeneuve;
5.° Adelays d'Alèz, morte célibataire.
VII. Ràimond-Charles d'AiÈz, damoiseau, delà Cahu-^
sagerie ( Dalest, donzel de la Cahusagaria ) , seigneur de
Castanet, acquit, le 18 novembre 1490, de noble Jacques
de Sales, son beau-frère, un moulin situé sur le rivage de
Cerou, à Cordes-d'AIbigeois, les terres, prés et peupliers
contigus audit rivage; plus, toutes les possessions que ledit
noble Jacques de Sales possédait et avait droit de posséder
aux Mothesde Boisse et de Puechcalvel, pour prix et somme ,
du reste de la constitution dotale de noble Isodore de Sales j
sa femme. Il servit jeune, et fut capitaine de cinquante i
D'ALÈZ D'ANDUSE. j«3
hommes d'armes. Le 20 juin 1458^ ledit Raimond-Charles
d'Alèz, damoiseau, assisté de noble Jean-Bernard d'Alèz,
chevalier_, son père, avait e'pousé au château de Livers près
Cordes , noble Isidore de Sales [de Salas) ^ fille de noble
Eméric de Sales et de noble Delphine de Rosset. De ce
mariage vinrent :
i." Bernard d'Alèz, dont l'article viendra;
12." Raimond-Guillaume , capitaine de cinquante
hommes d'armes^ marié à noble Jeanne de Brassac;
l 3.° Jean-Bernard j damoiseau, marié à noble Elvire
l d'Espagne_, branche des comtes de Comminges;
4.° Raimond-Charles , marié à noble Bernarde de
Lons;
5.° Jean, marié à noble Cécile del'Escure.
VIII. Bernard d'Alèz, damoiseau, de la Cahusagarie
(Daiest, donzel de la Cahusagaria), seigneur de Castanet
et de Boisse, donna à bail à fief, le 4 mars i5i6, à
M. Bories, prêtre de Cordes, certaines terres aux Mothes
de Boisse et de Puechcalvel. Il fit hommage, le 22 juillet
i522 , du fief, rentes et justice de Castanet à très-haut
et puissant seigneur Jacques d'Amboise, chevalier , baron
de Castelnau de Bonafous. Le 5 septembre i5oo, assisté
de noble Raimond-Charles d'Alèz, damoiseau, son père ,
il avait épousé noble Elix de la Barthe-Termes , fille de
noble Gilbert de la Barthe-Termes, damoiseau , et de
noble Paule d'Espagne. Cette Elix de la Barthe était tante
de Paul de la Barthe-Termes, maréchal de France, en i562.
De ce mariage vinrent :
i.° Jean d'Alèz, écuyerdu roi de Navarre, dont l'ar-
ticle viendra ;
2.» Bermond d'Alèz, marié à noble Elvire de Cau-
mont. Il fut capitaine de cinquante hommesd'armes;
3.° Bernard d'Alèz, abbé de Saint-Sauveur;
4.° Raimond d'Alèz, marié à noble Eléonore de
Durfort;
5." Isidore d'Alèz, mariée noble Pierre de Cor-
neillan ;
6.» Isabeau, morte célibataire.
IX. Jean d'Alèz, écuyer, seigneur de Castanet et de
Boisse, se voua très-jeune au parti des armes; s'attacha
au roi de Navarre, fut son écuyer, et guerroya, toute sa
174 D'ALÊZ D'ANDUSE.
vie. Le 26 décembre i543, il e'pousa noble Marguerite
de Laffont , fille de noble Antoine de Laffont , seigneur
de Camalières, et de noble Eléonore de la Mothe. Le 5 no-
vembre 1 379, il fit quittance totale à noble Benoît de Laffont,
seigneur de Camalières^ son beau-frère, pour l'entière dot
de noble Marguerite de Laffont. Elle mourut à Cordes, et
fut inhumée dans la chapelle de Saint-Jacques, érigée dans
le chœur de l'église paroissiale dudit Cordes, où est le tom-
beau de la famille d'Alèz , qu'elle tenait de la maison de
Sales. En i58i, il fit donation, en contemplation de maria-
ge , à noble Elix , sa fille. Il testa le 20 septembre i5gi , et
dans ce testament , il* lègue , par préciput et avantage, à
noble Jean-Olivier d'Alèz, son petit-fils et filleul, ses armes
et son cheval, pour en disposer lorsqu'il ira à la guerre. De
son mariage avec noble Marguerite de Laffont, vinrent:
i.° Jacques d'Alèz, dont l'article viendra;
2." Raimond-Guillaume, enseigne d'une compagnie
d'ordonnance, tué, en 1628, à l'entreprise que le
duc de Rohan fit sur la citadelle de Montpellier;
3." Elix d'Alèz, mariée à noble Gaffier de Gramont,
écuyer;
4." Marguerite d'Alèz, morte célibataire;
5.° Jeanne d'Alèz, mariée à noble Louis de Villeneuve.
X. Jacques d'Alèz, écuyer, seigneur de Castanet et
deBoisse, servit très-jeune, comme son père; il était homme
d'armes du roi, et enseigne d'une compagnie d'ordonnance.
Plusieurs lettres originales et des plus honorables du duc
de Joyeuse, et du marquis d'Ambres, gouverneur du Lan-
guedoc, sous les dates de iSgo, iSgi , 1592, i593 ,
attestent ses longs et signalés services. Il les continua sous
le sénéchal de Toulouse*, Jean de la Valette-Cornusson ,
jusqu'en 161 1. Il avait épousé, le 3o janvier iSSy, noble
Marguerite de Rocques, fille de Jean de Rocques, écuyer,
docteur es droits. De ce mariage vinrent :
I ." Jean-Olivier, dont l'article viendra;
2." Antoine, qui a formé la branche d'Alèz-la-Tour,
rapportée ci-après, dont Jacques-François- Ignace,
baron d'Alèz-la-Tour, seigneur de Ferussac, est le
seul rejeton mâle. M. Chérin fils, lui a délivré, en
1789, le certificat de ses hautes preuves faites au
cabinet des ordres du roi. Il assista , à Agen , à
l'assemblée générale de la noblesse, pour la dépu-
D'ALÈZ D'ANDUSE. iy5
tation aux états généraux. Il émigra en 1 791, et a
servi constamment dans l'armée de Condé.
3.° André, qui a formé la branche d'Alèz-Boscaut ,
rapportée ci-après j dont François- Edmond , vi-
comte d'Alèz-Boscaut , est aujourd'hui le chef. Il a
obtenu , en 1787 , de M. Edme Berthier , généalo-
giste par intérim des ordres du roi ,' le certificat
de ses hautes preuves pour les honneurs de la cour ;
il était alors capitaine d'infanterie. Il assista , à
Toulouse , à l'assemblée générale de la noblesse
pour la députation aux états généraux. Il a émigré
en 1791 , a servi constamment dans l'armée de
Condé, où, par sa bravoure, il a mérité d'être promu,
sur le champ de bataille , au grade de major , et
d'y recevoir , de la main du roi Louis XVIII , la
croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
XI. Jean-Olivier d'Alèz, écuyer , seigneur de Castanet
et de Boisse , servit le roi , comme ses pères ; il était au
siège de Salse , sous les ordres du maréchal de Schomberg ,
ainsi qu'il conste de l'attestation de ce maréchal de France ,
en date du 4 décembre i636. Il servit également dans la
convocation du ban et arrière-ban de lôSg ; ce qui
résulte de l'ordonnance à lui signifiée le 17 juin de cette
même année. Par ordre exprès du roi , il fut requis dans
la convocation de la noblesse, par M. le marquis d'Ambres ,
gouverneur du Languedoc ; ce qui résulte de la lettre
originale de ce gouverneur, en date du 23 juillet 1642.
Il testa, le 12 septembre 1 342 , mourut au château de
Boisse , et fut inhumé dans la chapelle de Saint-Jean , de
la paroisse de Bournazel , tombeau de ses pères, qui le te-
naient de la maison de Sales. Le 24 septembre 1617 , il
avait épousé, au château de Laran, noble demoiselle Gau-
zide de Laran, fille de messire Antoine de Laran , seigneur
dudit lieu. De ce mariage vinrent :
1." Jacques d'Alèz, 11° du nom, dont l'article viendra;
2.° Antoine d'Alèz, de Castanet, guidon des mousque-
taires , chevalier de Saint-Louis , dont la postérité
est inconnue;
3." Bernard -Guillaume d'Alèz, lieutenant-colonel
du régiment de Vailhac , retiré avec le brevet de
colonel ,chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis.
XI I . Jacques d'Alèz , 1 1* du nom, écuyer, seigneur de
iy6 D'ALÈZ D'ANDUSE. i
Gastanet et de Boisse, servit le roi , ainsi que ses aïeux. Il
reçut une ordonnance pour le service de Sa Majesté , dans
la convocation du ban et arrière-ban , par Pierre du Rieu
de Larou , lieutenant-général, commissaire député du roi ,
en date du 5 janvier 1645. 11 fut maintenu dans son an-
cienne noblesse par M. de Bezons , intendant du Langue-
doc , et obtint , le 28 août i658 , un jugement , en contra-
dictoire défense, de la chambre souveraine des francs fiefs ,
au parlement de Toulouse, qui le décharge de toute taxe ,
attendu sa qualité de gentilhomme de nom et d'armes , jus-
tifiée sans dérogeance. Le 29 juillet 1659, il rendit hom-
mage au roi , pour la terre, rentes et justice de Gastanet.
Le 27 février 1662, il fit, au château de Boisse, son testa-
ment olographe scellé du sceau de ses armes , y mourut
et fut enterré dans la chapelle de Saint-Jean , de la pa-
roisse de Bournazel, et le tombeau de ses pères : il eut , à
ses obsèques , une oraison funèbre, ainsi que le porte l'acte
de son inhumation consigné dans les registres de ladite
église de Bournazel. Le 4 novembre 1649, il avait épousé,
au château de Saliez, demoiselle Germaine de Fondvielle
de Saliez, fille de notre Jean de Fondvielle , seigneur de
Saliez et d'Orban. De ce mariage vinrent :
i." Antoine, dont l'article viendra;
2." Louis d'Alèz, capitaine d'infanterie, mort au ser-
vice du roi , se trouva aux sièges des places de
Figuières et de Baschara , et fut tué , à la prise de
Bellegarde, sous les ordres du comte de Schomberg,
le 27 juillet 1675;
3." Nicolas d'Alèz, prêtre, prieur, curé de Gorrompis;
4.° Jacques d'Alèz , religieux capucin , dit père Géles-
tin;
5." Jean d'Alèz, religieux capucin , dit père Marcel;
6.° Jeanne d'Alèz , mariée , au château de Boisse , à
M . de Gadrès , seigneur de Gapdedon , près de
. Villefranche, en Rouergue ;
7.° Louise d'Alèz, morte célibataire;
8.° Glaire d'Alèz, morte religieuse aux dames delà
Visitation de la ville d'Alby;
9.° Isabeau d'Alèz, morte célibataire.
XIIL Antoine d'Alèz, écuyer, seigneur de Gastanet et
de Boisse, en vertu des ordres du maréchal d'Albert ,
s'arma et s'équipa avec trois chevaux, pour suivre la
route donnée à la noblesse , et servit auprès dudit mare-
D'ALÊZ D'ANDUSE. lyy
chai de France; ainsi qu'il conste de l'attestation à lui
donnée, en date du 9 mai 1675 , et du certificat du marquis
de Bournazel, sénéchal et gouverneur du Rouergue, du 26
juin 1674, contre-signe Patras. Le 28 septembre 1728 , il
testa au château de Lévizac, situé aux plaines des fau-
bourgs du bout du pont de la ville d'Albi . Il y mourut ^ et
son testament olographe, scellé du sceau de ses armes, fut
ouvert, le 22 octobre 1728. 11 fut inhumé dans l'église et
paroisse de Notre-Dame de La Drèche, dans la chapelle et
tombeau des seigneurs de Lévizac, de la maison de Nup-
ces. Il avait épousé, à Toulouse, le 9 juin 1686, de-
moiselle Marguerite de Nupces , fille de noble Albert de
Nupces, seigneur de Lévizac. Elle testa au château de
Boisse, y mourut le 24 novembre 1726 , et fut inhumée
dans la chapelle de Saint-Jean de Bournazel , et le tombeau
des ancêtres de son mari. De son mariage avec Antoine
d'Alèz , vinrent :
I ." Albert , dont l'article viendra ;
2.° François d'Alèz-Boisse, sieur de Puechcalvel. Il
fut seigneur de Lévizac, et baron de Marlieu : il
épousa mademoiselle de Lasbordes, fille de M. de
Lasbordes , conseiller au parlement de Toulouse.
De ce mariage vint une fille unique , N. d'Alèz de
Lévizac, mariée à noble N. de la Barthe-Thurièz ;
3.° Jean-d'x\lèz-Boisse, sieur de la Barthe, capitaine
d'infanterie, dont la postérité est inconnue;
4.° Exupere d'Alèz-Boisse , sieur de la Calmette, gen-
darme de la garde du roi, mort célibataire;
5." Valentin d'Alèz-Boisse, prêtre et prieur de Nohié,
au diocèse de Toulouse;
6.° Germaine d'Alèz-Boisse :
7.° Louise d'Alèz-Boisse , religieuse au couvent de
Furagues, de la ville d'Albi ;
8." Marie d Alèz-Boisse, morte célibataire.
XIV. Albert d'Alèz , écuyer, seigneur de Boisse, sous-
lieutenant d'infanterie dans le régiment de Périgord ,
quitta jeune le service. Il épousa, le 10 février 1730,
demoiselle Huguette de Gaillard, des seigneurs de Benque,
fille de messire Louis de Gaillard, conseiller du roi, lieu-
tenant principal de la ville et viguerie de Najac, et de
demoiselle Jeanne de Lautrec-Toulouse. Le 20 juin 1742,
il donna à bail à fief , à Antoine Arnal, plusieurs pièces de
3. 12
iy8 D'ALÈZ D'ANDUSE.
terre, situées dans la directe et seigneurie de Boisse. Il fit,
le 12 juin 1736, son testament olograplie scellé du sceaa
de ses armes, au château de Boisse, y mourut, et fut in-
humé dans le tombeau de ses pères, dans la chapelle de
Saint-Jean de Bournazel. De son mariage avec demoiselle
Huguette de Gaillard , vinrent :
i.° Jean-Hugues, dont l'article viendra ;
2.° Jean- Albert d'Alèz-Boisse , qui servit dix ans dans
le corps de la gendarmerie de France, puis quitta
le service du roi pour embrasser l'état ecclésiasti-
que, fut prêtre, et est mort àMonestiez, nommé
chanoine de Varens ;
3.° Catherine d'Alèz-Boisse, mariée à noble N. de
Reynes, officier d'infanterie, morts l'un et l'autre,
laissant de ce mariage plusieurs enfants mâles ;
4.° N. d'Alèz-Boisse, morte religieuse au couvent des
dames religieuses hospitalières de la ville d'Albi;
5.° Marie d'Alèz-Boisse, mariée à M. Serin deServiez,
et qui vit encore dans son habitation de Serviez.
XV. Jean-Hugues d'ALÈz , chevalier, seigneur de
Boisse, fit échange de fiefs, le 4 mai 1759, avec mes-
sire Jacques-Philippe-Joseph de Roquefeuil, chevalier,
seigneur de Cahuzac et Livers. Le 27 décembre 1756, il
avait épousé Marceline- Antoinette, [Aliàs] , Antoinette-
Marcelle de Gauthier de Boisset, des comtes de Ceissan et
barons de Ville-Nouvette, fille de noble Jean de Gautier
de Boisset, ancien colonel du régiment de Périgord , et de
dame Antoinette de Loubens de Verdalle, fille du marquis
de Verdalle-de-Loubens , baron dudit lieu, fils de Jacques
de Loubens, marquis de Verdalle, chevalier des ordres
du roi, et de dame Louise d'Arpajon , fille du duc d'Ar-
pajon , dont la maison s'est éteinte et a fondu dans celle de
Noailles-Mouchi, par la dernière maréchale duchesse de
Mouchi, héritière du nom et des biens d'Arpajon , mère
de M. le prince de Poix, capitaine des gardes du roi , et
de madame la duchesse de Duras, douairière. Ladite
Antoinette-Marcelle de Gautier de Boisset, épouse de
messire Jean- Hugues d'Alèz, chevalier, testa à Cor-
des, y mourut, et fut inhumée dans l'église de Saint-
Michel, et chapelle de Saint-Jacques, tombeau des ancêtres
de son mari. Jean-Hugues d'Alèz, épousa, en secondes
noces,. N. de Rossignol; de ce mariage sont venues deux
D'ALÊZ D'ANDUSE. lyç)
filles qui vivent à Cordes. Il assista, en 178g, à l'assem-
blée générale de la noblesse de la province du Languedoc,
convoquée à Toulouse pour la deputation aux états géné-
raux. De son mariage avec demoiselle Antoinette-Marcelle
de Gautier de Boisset vinrent :
i.° Jean-Joseph-Henri-Augustin d'Alèz, dont l'article
viendra;
2.° Jean-Honoré d'Alèz, dont les preuves pour le
service, et postérieurement, les hautes preuves pour
les honneurs de la cour, ont été faites au cabinet
des ordres du roi, dont il a obtenu, le 3o mars
1787, le certificat de M. Edme Berthier, généa-
logiste par intérim , des ordres de sa majesté;
3." Rose-Antoinette-Pascale d'Alèz mariée à M. Ger-
vais de Gazelles , vivant avec son mari dans son ha-
bitation de Gazelles ;
4.° Henriette- Elisabeth-Françoise d'Alèz, morte reli-
gieuse bénédictine au couvent de Ste. -Glaire des
Ormeaux, de la ville de Gastres ;
5.° Marie-Glaire d'Alèz, dont les preuves ont été
faites, le i5 décembre 1788 , pour être reçue cha-
noinesse comtesse de Saint-Martin de Sales, en
Beaujolais , par M Edme-Joseph Berthier , généa-
logiste de ce chapitre noble : elle a épousé M Dou-
ziech de Graulhet , vivant à Graulhet avec son
mari.
XVI. Jean-Joseph-Henri- Augustin d'ALÈz-d'Anduse,
fils de messire Jean-Hugues d'Alèz, chevalier, seigneur
de Boisse, licencié en théologie de la faculté de Paris , et
en droit civil et canonique, fut ordonné prêtre le 21 mai
1785, par monseigneur François de Bernis, archevêque de
Damas , coadjuteur d'Albi ; nommé vicaire-général du diocèse
de Bayeux, par monseigneur Joseph-Dominique de Gheylus,
reçu le premier décembre 1788, par preuves littérales et
testimoniales , au chapitre noble et royal des comtes de
Saint-Pierre et de Saint-Chef de Vienne, en Dauphiné;
l'enquête et le verbal desdites preuves, en date du 10 sep-
tembre 1788. lia protesté à Bayeux, contre la constitution
dite civile du clergé, et le serment exigé des ecclésias-
tiques, {Galette de Paris, 9 mars 1791 ;) a donné sa croix
chapitrale pour être inscrit sur la liste sainte, pour le
rachat des domaines des Bourbons ; s'est offert en otage
l8o HONORATI.
pour Louis XVI, {Ga:{ette de Paris, 23 août 1791 ;) a été
nommé le 24 du même mois, par monseigneur de Bernis,
vicaire-général et administrateur du diocèse d'Albi; fonctions
qu'il y a exercées, jusqu'à sa déportation en Espagne, du 1 1
décembre 1792. Il a resté douze ans en Espagne; et de-
puis sa rentrée en France, il est aumônier de l'institution
de Sainte-Périne de Chaillot, asile consacré à la vieillesse
et au malheur. Le 8 juillet 1814, il a eu l'honneur d'être
présenté au roi, comme membre de la députation de la
ville d'Albi, et le 21 août, comme membre delà dépu-
tation des otages de Louis XVI et de sa famille.
Armes: « Ecartelé ; au i et 4, d'or à deux demi-vols de
» gueules, au chef d'azur chargé d'un soleil d'or, à la
» bordure de gueules, chargée de sept besants d'or,
» "posés en orle, qui est d'Alèz ; et au 2 et 3, de gueules à
» trois étoiles d'or, qui est d'Anduse. »
HONORATI. Maison originaire de Florence, dont
plusieurs branches établies en France et en Italie, et une
à Avignon depuis longtemps.
En voici la descendance, d'après une généalogie dressée
sur titres originaux, communiqués à M. l'abbé de Ge-
vigney, généalogiste de leurs altesses royales Monsieur et
monseigneur le comte d'Artois, le 14 octobre 1775. Un
recueil d'extraits fait par mains de notaire, légalisé par
les juges de Florence; une sentence du grand duc de Tos-
cane, qui reconnaît la filiation suivie de cette maison et
les charges, qu'elle a possédées dans la république de Flo-
rence; et les testaments, contrats de mariage, hom-
mages, etc., etc.
I. Le premier de ce nom que l'on connaisse est Gio-
vanni di Gianiculo Honorati, seigneur de Calenzano,
qui vivait en 1 100. Il eut pour enfants Carduccio qui suit ,
et Ugolino.
IL Carduccio di Calenzano Honorati est mentionné
dans un acte passé, en 1177, devant Jean, notaire et
juge Florentin ; Carducius olim filius Gianiculi di Ca-
lenzano, et cet acte se conserve dans les archives de
Florence et dans le bulletin de l'an i23i. De lui vint:
III. Bindo Honorati, P' du nom, ce qui est prouvé
HONORATI. jgj
par les registres de Serbonàgienta Brunetti, conservés
dans les archives de l'archevêché de Florence, et dans
le bulletin de Tan 1 23 1 . De lui vint :
IV. Nigi HoNORATi I" du nom; ce qui se voit dans les
même registres ci-dessus rapportés, où il est nommé ser
Dionigi. Il laissa :
V. Bindo Honorati, IP du nom, dont les auteurs
avaient habité le bourg de Campo-Corbolino, joignant
les maisons de Galli, sur la paroisse de Sainte-Marie-
Majeure de Florence, et dans le quartier Saint-Jean, comme
il est prouvé dans les archives des chanoines de la mé-
tropole, au registre d'Ingiberto de l'an 1174. Du quartier
Saint-Jean, Bindo, Honorati, et tous ceux de son nom
passèrent sous l'enseigne du gonfalon du Bœuf, dans le
quartier Sainte-Croix ; ils étaient des anciens nobles, qui
aimaient mieux être privés des honneurs et des emplois
de la république, que de se faire inscrire dans l'art des
juges et notaires, qui était le premier des douze arts
majeurs.
Vï. Nigi Honorati, IP du nom f Dionigi), dit ser
Conni, fils de Bindo II, fut banni de Florence en i3ii,
pour avoir, en qualité de gibelin, pris parti pour l'em-
pereur, contre la république, ce qui était une raison de
plus pour l'exclure des charges : mais il fut le premier de
sa famille qui se fit inscrire dans le rôle des arts. Dans
un acte public de 1 3 1 5, conservé aux archives de la
chambre fiscale de Florence , on le trouve souscrit d'une
manière qui prouve sa double qualité de juge notaire et
de gibelin. En voici les propres termes : Ego Dionisiiis
Bindi di Calen\ano, imperiali authoritate judex, et no-
tarius, prœdictis omnibus înterfui et ea togatus scripsi
et publicavi. Il fut, en i336, fait chancelier de la répu-
blique. C'est ce qui paraît par le douzième protocole qui
se conserve en original dans les archives publiques de
réformation de la ville de Florence, p. 94. Nigi Honorati 11°
eut pour enfants :
i.° Bindo, qui suit;
2.°et 3."*LionardoetGiovani,dont nous allons parler :
Lionardo ou Lconardo, fut désigné pour prieur de
Ila république. C'est- ce qu'on voit dans les registres
originaux des archives publiques, fol. 1 56; Giovani
j82 HONORATl.
dans les affaires, tout gibelin qu'il était, fut en-
voyé en ambassade à Vérone, à Lucquesetà Pise,
comme il est prouvé par le grand registre des let-
tres et ambassades (coté A), depuis l'an 134.3
jusqu'en i345; il fut aussi chancelier en 1341, et
gonfalonnier de justice; c'est ce qu'on voit dans
le Priorista, fol. 81, et le livre XXVIII des cha-
pitres, fig. 9.
VII. Bindo Honorati, III° du nom, fut fait général des
arbalestiers, ambassadeur et prieur de la république. Dans
un livre des dépenses de la ville de l'an 1348, on lit
ces mots : Ser Bindo, ser Nigi, notario Fiorentino civi
honorabili, Fiorentino, ambasciatori, electo, etc. Dans
le livre des Réformatians, on voit qu'il fut choisi pour
être prieur, en i38i et 1 391; il fut aussi gonfalonnier de
justice. Bindo, III* du nom, et ses deux frères, toujours
appelés di Calen\ano, étaient réputés de la première no-
blesse, comme on le voit dans le livre intitulé : Entrata
di Caméra, tome II, fol. 192, et dans le livre des
Lettres et Instructions des ambassadeurs de l'an 1343.
Dans les fragments de Pierre-Antoine de Lansizo, on trouve
ser Bindo-Lionardo, di ser Nigi, di Bindo, di Calenzano,
vendre des biens situés à Calenzano en i358 : et l'on
trouve ser Bindo, di ser Nigi, gonfalon dans le quartier
Saint-Jean, et son fils Nigi, di Bindo, di Funigi, di Ca-
lenzano, gonfalonnier. Ceci est tiré du livre intitulé : En-
trata di Caméra, tome III, foLZ^. Peu de temps après,
ces trois frères quittèrent le surnom de Calenzano, qu'ils
avaient porté jusqu'en 1400. Bindo IIP eut pour fils :
VIII. Nigi Honorati, IIP du nom, choisi, en 141 1,
pour être grand prieur; il avait été gonfalonnier. Cela est
prouvé parle registre des prieurs; fol. 29, et par celui des
revenus de la chambre, tom. III. fol. 39. Il eut trois
garçons, savoir :
I ." Bartholomeo , dont on va parler ;
2." Bindo, qui fait le neuvième degré rapporté ci-
après ;
3." Giuliano, mis sur les rangs pour être prieur,en
1433, qui fut pannonier en 1432, 1446. Les
noms des citoyens qui possédaient ces emplois
étaient mis dans les boîtes pour être élus prieurs et
gonfalonniers de justice. C'est ce qu'on lit dans le
HONORATI. l83
livre des lois et statuts, page Syg. Nous parlerons
encore de ce Giuliano, ou Julien Honorati, après
Barthelemi I", son frère aîné.
De Bartholomeo, frère de Bindo IV et de Julien, descen-
dait la branche d'Honorati de Lyon, divisée en deux
rameaux; savoir, Honorati du Crozet, qui a fini dans
madame Honorati du Crozet, morte à Boën en Forez
en 1775, et Honorati, seigneur de Bresenaut dans la
Bresse. Voici la descendance de ce Barthelemi, fils de
Nigi III, et frère de JuHen et de Bindo IV. Barthelemi P"^
tut père d'Honorati l". Celui-ci eut pour fils :
Barthelemi II fut père d'Honorati II; Honorati II eut
pour tils Barthelemi III, établi à Lyon, en i575, lequel
eut pour enfants, François, Antoine et Barthelemi IV,
qui fut père de Barthelemi V, conseiller au présidial de
Lyon.
Barthelemi P' se trouve avec ses frères Bindo IV, et
Julien, à la décime de 1427 mentionné dans le livre in-
titulé : Catasto, fol. 890, où l'on voit que Bastiano Ho-
norati, Francesco, Bindi et Salvaggio étaient encore hls
de Barthelemi P^
Salvaggio Honorati fut père de Jean-Louis et de Jean-
Dominique, qui eurent pour mère Terenita Mastellini,
noble florentine. Jean-Louis se retira dans le royaume de
Naples, et Jean-Dominique en Portugal. Ils sont nommés
dans le livre des décimes et dans les registres de baptême.
De Julien Honorati, frère de Barthelemi descend
la branche établie à Jesi, dans la Marche-d'Ancône, qui
subsiste dans la personne du marquis Honorati, et dans
celle de Barnardino Honorati son frère, archevêque de
Sida, nonce du pape à Florence et à Venise, cardinal
en 1777. Cette branche a d'anciennes liaisons avec celle
d'Avignon.
IX. Bindo Honorati, IV" du nom, second fils de
Nigi III, fut élu pannonier en 1474, et eut pour fils Jean
Baptiste Honorati qui suit, et qui a formé la branche
d'Avignon. Outre ces branches, il en reste une à Flo-
rence; c'est celle du sénateur Ginori, dont les ancêtres
portaient le nom de Calenzano, et les armes de la fa'mille.
Celle de Ginori a pris trois étoiles, et les Honorati
d'Avignon portent une voile en mémoire de leur trans-
migration.
184 HONORATl.
Branche établie à Avignon.
X. Jean-Baptiste Honorati fils de Bindo VI, force
de s'expatrier, vint s'établir à Avignon, prit le parti de la
robe, et eut pour fils :
XI. Bernardin Honorati, docteur en droit, qui épousa
à Avignon, demoiselle Antonia Bermond, de laquelle il
eut Pierre, qui suit, et deux autres garçons ; fit son testa-
ment le i3 août 1564, dans lequel il est qualifié de noble
et égrège personne. Un de ses neveux fut capitaine des
portes du palais d'Avignon, charge qu'on ne pouvait pos-
séder qu'en prouvant sa noblesse ; il la vendit le 23 octobre
1601, et mourut sans enfants.
XII. Pierre d' Honorati, un des héritiers de Bernardin
d'Honorati, fut secrétaire général du saint-office de la léga-
tion d'Avignon, et eut de dame Madeleine de Benoît, son
épouse ;
XIII. François d'Honorati. Ce seigneur de la Garde-
"Parëol et de Jonquerette, seigneurie qu'il acquit le 4 oc-
tobre 1628, dont il rendit hommage au pape, de qui elle
relevait, entre les mains du recteur de Carpentras. Il était
alors juge de la cour de Saint-Pierre d'Avignon, et fut
élu primicier de l'université en 1661. Il avait épousé, le
4-octobre i63i, demoiselle Louise de Pezet; et mourut
le 12 novembre 1667. Son épouse fit son testament en
1668, dans lequel elle donne à feu son mari la qualité de
comte palatin. Les enfants sortis de ce mariage furent
entre autres :
i.° Jean-François, qui suit;
2.'* Pierre, qui embrassa l'état ecclésiastique. Il fut
protonotaire apostolique, fonda un bénéfice à la
nomination de sa famille dans l'église des Grands-
Carmes, oii est la chapelle et le tombeau des sei-
gneurs Honorati de Jonquerette,
XIV. Jean-François d'Honorati, seigneur de Jonque-
rette, auditeur de Rotte en 1672, charge à laquelle il
succéda à Georges-Dominique de Laurens, seigneur de
l'Olive et Brantes, fut en 1688 et i6g8 primicier de l'uni-
versité. Il épousa Elisabeth de Dalmas, fille de noble Louis
de Dalmas et d'Anne de Folard, et prend dans son contrat
du i5 février 1661, la qualité de noble et illustre per-
HONORATI. l85
sonnCj. marquis de Jonquerette. Il rendit hommage, le 25
juillet 1 66 ij de la terre de Jonquerette, fit son testament
et mourut en 1710, laissant entre autres enfants:
XV. François Honorati, seigneur de Jonquerette, qui
servit dans le régiment de la Marine et fit plusieurs cam-
pagnes. Il e'pousa, par contrat du 2 1 novembre 1 690 ,
Marie-Madeleine Dorcet de Plaisian, fille de Jean-Joseph
Dorcet, chevalier, seigneur de Plaisian et de Guilbert ,
président au bureau des finances delà généralité de Pro-
vence, et de dame Hélène d'Autric de Vintimille de Beau-
mettes. Il fut pourvu de la charge de viguier d'Avignon en
1707, par bulle du pape Clément XI; rendit hommage le
18 février 17 10, pour sa terre de Jonquerette ; fut élu
premier consul d'Avignon en 1729; fit son testament en
173 1, et laissa :
i." Jean-François, qui suit;
2.° Joseph dit le chevalier de Jonquerette, qui se
trouva en qualité de lieutenant dans le régiment de
Sourches, aux sièges de Landau et de Fribourg en
171 3; passa ensuite dans le régiment de Saint-Si-
mon, infanterie, où il fut capitaine, et où il servit
jusqu'à sa mort;
3 .° François-Henri, prévôt de la métropole d'Avignon,
par bulle du pape Clément XIII.
XVI. Jean-François d'Honorati, IP du nom, seigneur
de Jonquerette, capitaine au régiment de Meuse, épousa, le
3 août 1726, demoiselle Aymare- Thérèse -Henriette de
Laurent de Brue, fille de messire Pierre-Joseph de Lau-
rent président à mortier au parlement de Provence, et
de dame Gabriel de la Rocque. Il fut premier consul
d'Avignon en 1729, et eut pour fils unique:
XVII. François-Marie-Xavier d'Honorati, seigneur de
Jonquerette, marié, par contrat du i5 avril 1761, avec
demoiselle Marie de Raousset; il a testé et est mort en
1766, laissant une fille et un fils qui suit :
XVIII. Pierre -François -Ignace -Victor d'Honorati, qui
fut page de S. A. royale madame comtesse d'Artois en 1766,
entra en 1780 dans le régiment des gardes françaises, où
il resta jusqu'à la défection de ce corps. Il suivit le parti du
roi Louis XVI; rejoignit les princes français à Coblentz en
1791, fit la campagne de 1792, dans son ancien régiment
sous le nom des hommes d'armes à pied, y fut lieutenant
l86 ALFONSE.
avec rang de lieutenant-colonel. En 1794, il passa en An-
gleterre et fut fait capitaine dans un régiment anglais. En
1796 , Monsieur , comte d'Artois, lui accorda, de la part
du roi, la croix de l'ordre royal et militaire de Saint- Louis.
En iSo3, rentré en France, il se maria avec demoiselle
Henriette-Adèle de Perrin de Ver, fille de messire Bruno-
Jacques-Etienne de Perrin de Ver, de ia ville d'Arles, et
de dame Joséphine de Vento; il y a de ce mariage en
18 14, une tille et un fils, qui suit :
XIX. Joseph-Théodore-Ernest d'Honorati, né le 7 oc-
tobre 1806.
Armes : « D'azur à la bande d'or remplie de gueules,
» supports: deux licornes. Cri, libertas. La branche d'Avi-
» gnon porte écartelé, au i et 4, comme ci-dessus; au 2
» et 3 chargé d'une voile de vaisseau d'argent, ce qui
» marque son émigration de Florence, comme on a dit
» plus haut. »
ALFONSE, en Languedoc. Les lettres-patentes accor-
dées en mars 1540, par François I", à Jean Alfonse,
natif d'Avignon, sont très-honorables. M. de Bezons, in-
tendant de Languedoc, les cite dans son jugement de no-
blesse, rendu à Montpellier le 19 décembre 1668, en fa-
veur de Raymond d'Alfonse, seigneur et baron de
Montroux-Glairac, et de son frère Louis d'Alfonse. La
branche de Raymond est éteinte; celle de son frère Louis,
prise au IV degré existe; c'est celle que je vais men-
tionner.
IV. Louis Alfonse, marié le 7 juin i656, avec de-
moiselle Jeanne de Latière, eut de ce mariage :
1°. Joseph, qui n'a pas eu d'enfants mâles;
2.° Jean, qui suit;
3." Pierre, mort en 1709, sans alliance.
V. Jean Alfonse, à la mort de son frère aine, fut
investi du Majorât fondé à Rome à la fin du seizième
siècle, par Pierre Alfonse en faveur de l'aîné de la fa-
mille Alfonse, à perpétuité. Il testa en 1737. Il avait
épousé, en 1708, à Beziers, demoiselle Rose de Pradines.
De ce mariage vinrent :
ALFONSE. 187
i." Jean-BaptistCj marié à Bordeaux avec demoi-
selle Marguerite d'Alfonse, fut conseiller au par-
lement de Bordeaux. Il n'a pas eu d'enfants mâles;
2." Louis, archidiacre à Avignon, mort en 1774;
3.° Joseph-Louis, qui suit;
4.° Marguerite- Paule, qui épousa noble Henri- Louis
de Jacomel ;
5." Marie- Rose, qui épousa noble N.... de Rochier.
VI. Joseph-Louis Alfonse, né en 171 5, servit dans le
régiment de la couronne, fut capitaine dans Lamorlière.
Un boulet de canon lui cassa la jambe gauche en 1746;
il fut nommé chevalier de Saint- Louis , le 2 juillet même
année; ensuite major de Sedan, d'où il passa à la majorité
du fort de Brescou, près d'Agde; il était major de Cette, où
il mourut en 1785.
Son testament olographe est du 18 février 1783. Il
avait épousé , le g octobre 1 747 , demoiselle Marie-Anne
de Sarret. De ce mariage vinrent :
i.° Jean-Baptiste-Joseph, qui suit;
2." Jean-Louis-Hyacinthe, né en 1762, mort capitaine
' d'artillerie en 1794;
3." Paule- Rose-Marguerite Pascale, mariée, en lyyB,
à noble François-Benoît Peirolles de Lunés, ca-
pitaine d'infanterie.
VIL Jean-Baptiste-Joseph Alfonse, élevé à l'école mili-
taire, d'où il entra sous-lieutenant au régiment de Boulon-
nais; chevalier de Saint-Lazare, né en 1749, est mort en
1798. Il s'était retiré lieutenant au régiment de Boulonnais,^
deux ans après son mariage, et fut fait capitaine des ca-
nonniers gardes-côtes. Il épousa, le 8 mai 1775, demoi-
selle Marthe-Françoise de Sarret, sa cousine germaine.
De ce mariage naquirent r
i.''Henri-Jean-Baptiste-Joseph,néle28 septembre 1778;
2.» Louis-Hyacinthe-Henri, né le 17 août 1789. Son
père demanda et obtint pour lui, le 3 avril 1792,
un bref de minorité pour le faire recevoir dans
l'ordre de Malte chevalier de justice.
3." Louise-Guillelmine, née le 4 mars 1777, qui a
épousé, 16 20 février i8o5, son oncle, noble Joseph-
l88 SARRET DE COUSSERGUES.
Louis-Henri Sarret de Coussergues, après avoir
obtenu toutes les dispenses nécessaires;
4.° Pascale-Paule-Marguerite-Pauline, née en 1784,
morte en 1786.
Armes : « D'azur , à deux lions d'or , affrontés , et
» soutenant une fleur de lys de même. »
SARRET DE COUSSERGUES (autrefois de Fabregues,
jusques en 1729, époque de la vente de cette terre par Jean-
Henri de Sarretj marquis de Fabregues). L'ancienneté de
cette famille, originaire du Languedoc, est prouvée par le
jugement de noblesse rendu par M. de Bezons , intendant
de cette province, le 3 décembre 1668, pour huit géné-
rations qui remontent à l'an i35i. Sept des huit branches
relatées dans ce jugement sont éteintes.
On va faire connaître la filiation de la seule branche
existante prise au VHP degré et qui descend de:
VI IL Jean-Jacques de Sarret, capitaine de cavalerie
dans Royal, en janvier 1 644, fit son testament le 1 1 sep-
tembre 1676, et mourut le 18 décembre i685, dans sa
soixante-quatrième année. On voit par son jugement de
noblesse de 1668, qu'il avait épousé, le 3o mars i665,
Catherine de Trinquère.
De ce mariage vinrent :
i." Jean-Henri, dont l'article suit;
2.° François-Jacques, né le 7 novembre 1669, nommé
page du grand-maître de Malte, le 25 mai 1681.
Le procès-verbal de ces preuves est du 6 janvier
1 684. Il servit dans le régiment de Languedoc, dra-
gons, et fut tué en 1691, pendant le blocus de Casai
en Piémont;
3.° François-Gabriel, né le 2 juillet 1676, capitaine
de dragons ; mort à Fabregues, le 14 novembre
1724, après avoir testé;
4.° Françoise, née le 2 avril 1671, mariée en 1698,
à Philippe Bérard de Vestric ;
5." Marie Violan, née le 24 août 1666, morte au
châteaudeCoussergues, le 27 décembre 1687;
SARRET DECOUSSERGUES. 189
6." Marguerite, née le 14 novembre 1672, religieuse
à Sainte-Ursule de Montpellier, en 1692 ;
7.° Priscille, née en 1674, morte en bas âge.
IX. Jean-Henri de Sarret, marquis de Fabregues, né
en 1667, capitaine de dragons au second régiment de
Languedoc en 1689, servait en cette qualité à Casai en
1691. Il fit son testament, le i5 avril 1732, et mourut le
26 mai 1742. Il avait épousé, le 24 janvier 1704, Cathe-
rine d'Argelliès.
De ce mariage vinrent :
I ." Antoine-Henri, dont l'article suit ;
2." Jean-André, né en 1712, capitaine au régiment
de la Couronne en 1742; fut nommé chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le 7 mai
1748. Il se retira en 1754, avec une pension;
3." Louise-Thérèse, qui épousa, le 18 mai T745, Pierre
Bérard de Vestric^ capitaine dans Normandie, che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis;
4.° Marie-Anne, mariée, le 9 octobre 1747, à Joseph-
Louis-d'Alphonse, chevalier de l'ordre royal et mi-
litaire de Saint-Louis , major de Sedan. Elle est
morte en 1772;
5.» Catherine, morte en 1754 , j ^^^^ ^^^
0." Françoise, morte en 1753, \
7.° Marie-Françoise , morte supérieure du couvent
de Sainte-Catherine de Montpellier, en 1772;
8.° Marie Violan , religieuse au couvent de Sainte-
Catherine de Montpellier, morte quelques heures
avant celle où les religieuses furent contraintes de
sortir du couvent, en 1792;
g." Marguerite-Agathe, religieuse à Sainte-Catherine
de Montpellier, morte peu de temps après avoir pris
le voile;
io.° ^Elisabeth, qui ne s'est point mariée, morte avant
son père ; ^
1 1 ." Catherine-Renée, morte en bas âge.
X. Antoine-Henri de Sarret, plus connu sous le nom
du baron de Coussergues, était né en 1711; il n'a servi
que peu d'années dans le régiment de la Couronne en
qualité de lieutenant. Son testament est du 20 août 1789.
Il mourut le 18 février 1790 à Beziers, et fut inhumé à
igo SARRET DE COUSSERGLES.
Coussergues, suivant son désir auprès de son père. Il avait
épousé, le 3 septembre 1749, Marguerite-Françoise Guil-
lelmine de Joubert, fille du président de Joubert de
Montpellier.
De ce mariage vinrent :
Jean - François - Etienne de Sarret, né en ijSô ,
capitaine réformé à la suite du régiment du Roi,
en 1785; marié en mars 1793, avec demoiselle
Jeanne-Julie-Thérèse de Chamborand. Il est mort
à Montpellier, le 5 décembre 1794, sans avoir eu
d'enfants ;
2." Joseph- Louis-Henri, dont l'article suit ;
3." Antoine-Gaspard, né le i3 décembre 1760, page
de la chambre du roi, le i*"" janvier 1778, sur
la présentation de M. le duc de Villequier, devenu
son oncle à la mode de Bretagne, par son second
mariage avec mademoiselle de Mazade. Aspirant
garde de la marine en juillet 1778, garde de la
marine en 1779, enseigne de vaisseau en 1781,
lieutenant de vaisseau le i" mai 1786 ; fut se réunir
en 1792, au corps de la marine organisé à Enghien
par le comte d'Hector. Il fit la campagne de 1792
dans la compagnie de la marine à cheval commandée
par M. de Broves, à l'armée du centre où étaient
les princes, frères du roi ; il a été nommé chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis , le 5
juillet 18 14, capitaine de frégate en non activité.
Il se présenta en janvier 1792 au grand-prieuré
de Toulouse, pour demander à être admis cheva-
lier de justice dans l'ordre étranger et souverain
de Malte ^ le proçès-verbal de ses preuves fut fait
et clôturé pendant son absence de France , et
quoiqu'il n'ait pas encore payé son passage, il a
été autorisé le 9 mai 1794, par le grand-maître
Rohan de porter la décoration de l'ordre de Malte.
Le procès-verbal de ses preuves fait mention : 1° du
procès-verbal de janvier 1684, pour l'admission de
François-Gabriel de Sarret, son grand-oncle; 2° de
celui de 1596 pour l'admission de Jean de Sarret,
frère de son trisaïeul, (i) Henri de Sarret, gouver-
(1) Jean de Sarret, reçu chevalier de Malte, était fils d'Antoine de
Sarret et de Louise d'Albenas. La sœur de Louise d'Albenas se nom-
SARRET DE COUSSERGUES.
19
neur de Pezénas, mestre-de-camp du régiment de
Fabregues, qu'il avait levé ; les deux frères furent
tués le' 2 septembre 1622, au siège de Montpellier;
3." du procès-verbal de l'an i555j pour l'admission
de Jean de Sarret d'Agnac , fils d'autre Jean de
Sarret , seigneur d'Agnac et de Fabregues , qui
est le cinquième aïeul d'Antoine-Gaspard de Sarret ;
4.° Marthe-Françoise, née en lySo, mariée le 8 mai
1775, à noble Jean -Baptiste -Joseph d'Alphonse,
chevalier de Saint- Lazare, lieutenant dans Bou-
lonnais. Morte le 8 juin 1809 ;
5." Adélaïde, ne'e en 1769, morte en bas âge.
XI. Joseph-Louis-Henri de Sarret, né le 29 juillet
1759, nommé aspirant garde de la marine, le 1 1 avril 1777,
garde de la marine, le 17 février 1778, enseigne de vais-
seau, le 16 février 1780, sous - brigadier des gardes du
pavillon, le 20 mai 1780, brigadier des gardes du pavillon,
le i" mars 1783, lieutenant de vaisseau à la haute paye,
le i"mai 1786, lieutenant de vaisseau de première classe
lors de l'organisation de 1792, se trouvant alors dans la
septième compagnie du corps de la marine royale réunie à
Eaghien, sous les ordres de M. le comte d'Hector, a
fait la campagne de 1792, dans l'armée du centre com-
mandée parles princes frères du roi Louis XVI, nommé
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint Louis, le
3 juillet 18 14, fut présenté au grand-prieuré de Toulouse,
en 1792, décoré comme son frère Antoine-Gaspard, de la
croix de Malte, par une autorisation du grand-maître
Rohan, datée du même jour, 9 mai 1794. Le procès-
verbal des preuves clôturé en 1793, lui est commun avec
son dit frère le capitaine de vaisseau en non activité.
Il a épousé, après avoir obtenu les dispenses requises, sa
nièce, demoiselle Louise Guillelmine d'Alphonse, le 20
îJvrier i8o5.
;:i lit Diane, elle fut mariée avec Jacques de Lacroix, baron de Castries,
il du duc de Castries, pair de FVance.
I lélène, sœur de ce même Jean de Sarret, fut mariée en secondes
iiMces avec Jean-Jacques de la Treilhe. Sa tille, Diane delà Treilhe,
ayant épousé, le 9 janvier i65o, Jean-Fleuri, de ce mariage naquit
le cardinal de Fleuri ( mort en 174? premier ministre de Louis
XV) ; Marie de Fleuri, sa sœur, épousa le 19 janvier 1680, Ber-
nardin de Rosset, seigneur de Ceilhes et de Rocosel, de qui descend
le duc de Fleuri actuel.
192 DE PREVOST DE SAINT-CYR-LACAUSSADE.
De ce mariage sont venus :
i." Adelbert, né le 18 février 1806, à Béziers ;
2.° Constantin , né le 11 juin 181 1, mort le 12 août
1812 ;
3.° Antonin, né le 12 juin 181 3, mort en février 1814.
Armes : » D'azur à deux lions d'or, affrontés et tenant
« une étoile d'argent, appuyés sur un rocher de mértie. >-
PREVOST DE SAINT -CYR-LACCAUSSADE (de),
famille ancienne, originaire du Blaisois, et transportée dans
le Quercy depuis 1450, où elle -est encore fixée de nos
jours, et représentée par :
Joseph-Honoré-François de Prévost de Saint-Cyr-
Laccaussade, colonel du 46™* régiment d'infanterie, che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et de la
Légion d'honneur, a épousé, en 1804, en Alsace, Marie-
Agathe Schultz_, de laquelle il a :
i.° Eugène;
2.° Alphonse ;
3.° Emile;
4.° Adèle.
Joseph-Honoré- Victor de Prévost de Saint-Cyr, cheva-
lier, frère du précédent, mari de Nannette de Guiringaud,
de laquelle il a :
i.° Amédée;
2.° Adélaïde.
Joseph-Honoré-Célestin-Hyacinthe, comte de Prévost de
Saint Cyr, chevalier de la Légion d'honneur, frère des
précédents, marié à N... Lilli de Larrieu, de laquelle il a :
i.° Irma ;
2.° Adélaïde.
Armes : « D'or, au chevron renversé d'azur, accom-
» pagné en chef d'une molette d'éperon de gueules, et en
» pointe d'une aiglette de sable. »
D'ORO DE PONTONX. in3
ORODE PONTONX(d'). Famille noble delà Guienne,
au diocèse de Dax.
On trouve dans les registres de l'e'glise cathédrale et
dans ceux de l'hôtel de la même ville de Dax, à com-
mencer depuis l'an 1259, que les maires ont toujours été
pris dans la noblesse la plus ancienne et la plus illustre,
tant que les élections ont duré; cela se justifie parle mot
en, qu'on mettait dans ce temps-là devant les noms des
personnes nobles : les noms des maires étaient placés,
dans les actes publics, après celui du roi, du duc de
Guienne, et de l'évêque de Dax. On trouve dans les
mêmes archives que,
I. En Guassaren, seigneur d'Oro, fut élu maire, au
mois d'août 1400, sous le règne de Henri, roi d'Angle-
terre et de France, duc de Guienne. Il eut pour fils:
II. Jean d'Oro, i*' du nom, qui épousa Marguerite
Dagès, fille de noble Louis Dagès, et de Marie de Pouil-
haut, dont il laissa :
lil. Pès d'Oro, marié, le 12 janvier 1490, avec Fran-
çoise de Montolieu, sœur de Jean de Montolieu, écuyer,
dont est issu :
IV. Pierre d'Oro, I" du nom, seigneur d'Oro, capi-
taine au régiment du comte de Navarre, vivant en i5i5,
qui épousa Jeanne d'Aspremont, fille de Pierre d'Aspre-
mont, vicomte d'Orthe, et de Quiteyre de Gramond. De
ce mariage vint :
V. Bertrand d'Oro, I" du nom, seigneur dudit lieu
qui fut chevalier de l'ordre du roi, et qui épousa Madeleine
de Niort, fille de Laurent de Niort, écuyer, et de demoi-
selle Saubade de Lalande, dont :
VI. Pierre d'Oro, IP du nom, écuyer, seigneur d'Oro,
marié avec Françoise de Léon, fille unique et héritière de
Fortis de Léc^, écuyer, seigneur dudit lieu, et d'Isabeau
de Dayrose; duquel mariage la seigneurie de Léon est
entrée dans la maison d'Oro. Il testa le 3o septembre 161 3,
et laissa :
VII. Bertrand d'Oro, I" du nom, écuyer, seigneur
d'Oro et de Léon, marié, le 22 octobre 1642, avec Marie
de Baure, fille de Jean de Baure, écuyer, capitaine au
régiment de Piémont, et de demoiselle Marguerite de
Renesse, issue de la maison des vicomtes de Zélande. Il
testa le 25 février 1648, et fut inhumé dans l'église de
3. i3
104 D'ORO DE PONTONX.
Léon, lieu de la sépulture de ses prédécesseurs. Il eut
pour fils :
VI II. Jean-Bertrand-Alexandre d'Oro, éouyer, seigneur
d'Oro et de Léon, qui laissa, de son mariage avec damoi-
selle Suzanne de Saint-Martin, dame de Rion, fille aînée
de Guillaume de Saint-Martin, marquis de Ponton x , et
d'Isabeau de l'Escure,
i." Jean-Louis, dont l'article suit;
2." Marie-Anne, J reçues à Saint-Cyr, le i5
3.» Alexandrine d'Oro, i novembre 1695.
IX. Jean-Louis d'Oro , écuyer, seigneur de Saint-Mar-
tin et de Rion, né le i3 janvier 1682, épousa, le 5 juin
1708, Anne-Marie de Borda, fille de Jacques- François de
Borda, écuyer, conseiller du roi, lieutenant-général,,
civil et de police au siège de Dax. De ce mariage :
i." Jean, qui suit;
2." Henri, dont l'article sera rapporté après celui de
son frère ;
3.° Trois demoiselles, décédées.
X. Jean d'Oro, II' du nom, marquis de Pontonx, sei-
gneur de Saint-Martin et de Rion, né le 21 septembre
171 3, reçu page du roi, en sa grande écurie, le 2 juin
1728. Il épousa Marguerite de Ville, fille de M. de Ville,
et de Jeanne d'Ordoy, dont il n'a eu qu'une fille, qui
mourut, et laissa le marquisat de Pontonx, à Henri, son
oncle, qui suit.
XL Henri d'Oro, marquis de Pontonx, épousa Mar-
guerite-Hélène de Sentout, fille de Jean-Jacques de Sen-
tout, et de Marie d'Essenault. De ce mariage sont issus :
i.° Léonard-Antoine-Armand d'Oro d^ Pontonx;
2." Louis-Marie, dont l'article suit;
3." Marie d'Oro de Pontonx ;
4.° Dorothée, décédée sans alliance;
5." Delphine, décédée sans alliance.
XII. Louis Marie d'Oro de Pontonx, marquis de Pon-
tonx, né le 7 octobre 1770, a émigré, conjointement avec
Léonard-Antoine-Armand d'Oro de Pontonx, son frère,
en 1 792 ; et a fait les campagnes de l'armée des Princes.
DE POSTEL. ig^
Armes : « Ecartelé , au i et 4 d'azur , au lion d'or ,
armé et lampassé de gueules ; au 2 et 3 paie d'or et de
gueules ; sur le tout d'argent , à l'aigle éployée, de sable,
becquée et armée de gueules. »
POSTEL (de) , famille ancienne fixée en Picardie
depuis plusieurs siècles , et dont l'origine vient du Bou-
lonnais.
I. Bertrand de Postel , I" du nom, écuyer, lieute-
nant au régiment de Vilézier , est reconnu dans sa no-
blesse de nom et d'armes , par son frère aîné , seigneur de
la Motte et du Clivet ; il a laissé pour fils :
II. Bertrand de Postel, II' du nom , écuyer , lieute-
nant dans les troupes Boulonnaises , qui a épousé Marie-
Barbe Pecquart ; de ce mariage :
III. Antoine de Postel, écuyer, né le i5 août 175 5 ,
ancien capitaine d'infanterie , chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis , qui a épousé . en premières noces,
Marie-Catherine de Belloy, veuve de M. de Milleville ,
ancien capitaine d'artillerie , morte sans postérité ; et en
secondes noces , Marie - Marguerite-Henriette de Belloy ,
nièce de la précédente, morte aussi sans postérité, en
i8i3.
Armes: « D'azur, à la gerbe d'or, accostée de deux
» étoiles de même. Pour supports, deux cygnes, et pour
» cimier, un cygne naissant. »
COSSERON DE VILLENOISY; famille établie à
Paris.
I. François Cosseron , d'une ancienne famille origi-
naire de Normandie , fut nommé comme notable, échevin
de la ville de Paris , le 16 août 1783 ; il prêta serment,
en cette qualité, entre les mains de sa majesté Louis XVI.
Le 7 septembre suivant , par l'exercice de cette charge ,
il acquit la noblesse pour lui et ses descendants ; il s'oc-
cupa avec fruit de l'administration , et a rédigé un grand
nombre de mémoires sur des objets d'utilité publique ; plu-
sieurs ont été suivis ; ses vues sur les subsistances et les appro-
ig6 DE RÎAYMOND.
visionoements ont été adoptées ; en 1788 , ii eut l'honneur
d'être nommé , par le roi , son commissaire près l'assem-
blée du tiers-état , tenue aux Enfants rouges ; il justifia ce
témoignage de confiance en refusant la présidence qui lui
fut offerte de cette assemblée, s'il renonçait à son titre
de commissaire ; il ferma son procès-verbal au milieu des
clameurs et des dangers. Il avait épousé Marie- Anne-An-
■toin^tte de Buire. De ce mariage sont nés:
i." Louis-François-Michel Cosseron;
2* Louis-André Cosseron de Villenoisy.
IL Louis-André Cosseron de Villenoisy, par ordon-
nance du roi, du 9 novembre 18 14, et lettres-patentes du
16 décembre suivant, a été reconnu et maintenu comme
noble, lui ses enfants et descendants nés et à naître en
légitime mariage. Il épousa, le 6 septembre 1786, Jeanne-
Claude Petit -Jean d' Inville, fille légitime de Mammès
Petit-Jean d' Inville, procureur du roi au bailliage royal
de Janville en Beauce, alors généralité d'Orléans, et
maire de ladite ville, et de Nicole Voillerault.
De ce mariage sont issus :
i.° Nicolas-François Cosseron de Villenoisy;
2." Antoine-Claude Mammès, chevalier; Cosseron de
Villenoisy , chevalier de la Légion d'honneur , ca-
pitaine au 62™^ régiment de ligne;
3.° Jean-Nicolas Cosseron de Villenoisy.
Armes : « D'azur, au vaisseau équipé d'or ; au chef cousu
» de gueules, chargé d'un besan d'or, accosté de deux
» cosses de même; l'écu timbré d'un casque taré de profil
» orné de ses lambrequins. »
RAYMOND (deJ , famille noble originaire du Quercy ,
établie à Agen , depuis environ trois siècles. Plusieurs
branches de cette maison sont répandues dans les pro-
vinces du Languedoc , du Périgord , de l'Angoumois «t
du Bordelais.
Il paraît par l'inventaire des titres du marquisat de
Thémines , au titre de Pedalhac, que cette maison exis-
tait longtemps avant l'an 1200, puisqu'il y avait alors
un Pierre de Raymond , chevalier de l'ordre de Saint-
DE RAYMOND. ig^
Jean de Jérusalem , commandeur de Pedalhac, et admi-
nistrateur de toutes les commanderies du Quercy.
Les seigneurs de Raymond résidaient à Moncuq, et pre-
naient la qualification de donzel, comme il paraît par un
bail à fief consenti par Guillen de Raymond , donzel de
Moncuq _, fils d'autre Guillen de Raymond, donzel de
Moncuq, en faveur d'Arnaud de Nangi, et de Faure, son
frère, habitants de Lauzerte , d'un bois et d'une pièce
de terre dans la paroisse de Cadenas. L'acte est du 1 2 juin
i355.
Ils sont fondateurs des Cordeliers de Moncuq , et pos-
sédaient aussi la seigneurie de Falmont, près Bégal.
Le 7 juillet 1450, noble Louis de Roussel, donna à
Pierre de Raymond, et à Jean son fils, la maison d'Auty,
que Pierre fit rebâtir et qu'il réunit à Falmont. La filiation
suivie de cette famille commencée :
I. Pierre de Raymond, II" du nom, qui fut châtelain de la
ville et du château de Penne, en Albigeois, comme il paraît
par les provisions à lui données par Louis XI, en 1480, et
qui furent confirmées par Charles VIII, en considération
des services qu'il leur avait rendus. Il fut fait , en 1484 ,
conseiller d'état, chambellan, et maître-d'hôtel du roi, avec
la charge de sénéchal du Quercy, de l'Agénois et de la
Gascogne. Il épousa Hélène de Laix, dont :
I .° Jean, dont l'article suit;
2.° Autre Jean, abbé de la Garde-Dieu, en 1474;
3." Pierre, auteur de la branche établie à Agen, rap-
portée plus loin;
4.° N mariée à noble Jean de Monratier.
II. Jean de Raymond, II* du nom , rendit hommage à
Pierre de Raymond, son père sénéchal du Quercy, et
dénombra la maison noble de Falmont, de Ferrière, de
Moncuq, d'Auty et de Manusclart. Il épousa : i." Gabrielle
de Mpntpézat; 2.° Jeanne de Durfort de Boissières, fille de
messire Antoine de Durfort, baron de Boissières, sei-
gneur de Salviac et de Saint-Germain gentilhomme ordi-
naire de la chambre du roi, et de Jeanne de Lusech. Ses
enfants furent :
Du premier lit :
I." Jean, dont l'article suit ;
igS DE RAYMOND.
Du second lit :
2."*Mathurin, auteurdela branche établie enPérigord;
3 ." Pierre de Raymond, sieur de la Giscardie.
III. Jean de Raymond, III* du nom, épousa : i.° Antoi-
nette de Berat ; 2.° Jeanne de Manas, fille de noble Ber-
nard de Manas, seigneur de Blausac. Ses enfants furent :
Du premier lit:
I ." Jean, curé de Moncuq ;
2." Antoine, clerc du diocèse, de Cahors, à qui Clé-
ment VII, permit par bulle de posséder la cure
de Moncuq, que lui avait résignée Jean, son
frère, à cause qu'il était de race noble, et qu'il
pouvait soutenir son état : propter nobilitatem ge-
neris ; et plus bas il est encore dit : et de nobili
génère ex utroque procreatum, Ac dicti Joannis
fratrem germanum exister e ut commodiiis susten-
tarivaleas de alicujus subventionis auxilio pro-
videre;
Du second lit :
3.° François, dont l'article suit ;
IV. François de Raymond, épousa N d'Anglars, de
laquelle, il eut ;
I .** Josué, dont l'article suit ;
/ 2." Pierre de Raymond;
3.° Cinq filles.
V. Josué DE Raymond, épousa Marie de Mauléon, fille
du baron de Savaillan , de laquelle il laissa entre autres
enfants :
VI. Pierre de Raymond, III® du nom, qui fut colonel du
régiment de Piémont, en i63o, et fut tué sur le Rhin au
siège de Spire, en i635. Il avait épousé Antoinette de Mon-
denart, dont :
VII. Charles de Raymond, marié avec Jacqueline de
Lascazas de Roquefort, dont il eut :
VIII. Joseph-François de Raymond qui fut père de N
de Raymond, mariée à M. d'Aubery, seigneur de Saint-
DE RAYMOND. igg
Julien, et qui fut mère de M. le comte d'Aubery, sei-
gneur d'Aty et de Saint-Julien.
Branche établie à Agen.
I. Pierre de Raymond, fils de Pierre de Raymond, II" du
nom, et de He'lène de Laix, épousa damoiselle comtesse
d'Hauterive, dame dudit lieu et des Cazes_, en Agénois.
Cette alliance est prouvée par plusieurs titres, entre autres
par un acte, du 5 décembre 1490, portant reconnaissance
à noble Jean de Raymond, seigneur de Falmont, d'Auty,
Montusclart, etc., comme acquéreur de certains biens dé-
i pendants de la maison de Montusclart, vendus audit sei-
gneur, par noble Pierre de Raymond de Falmont, et dame
comtesse d'Hauterive, dame dudit lieu des Gazes et d'Haute-
faye, mari et femme. Il eut entre autres enfants :
III. Pierre de Raymond, II® du nom de sa branche,
qui épousa : i." N de Barravi, par contrat du 11 juin
i5ii;et 2." Catherine Broa, dont il n'eut point d'enfants.
Il testa le 9 février i55o, et mourut la même année,
laissant de son premier mariage :
I.* Robert, dont l'article suiti
2." Jean, mort sans postérité}
3." Marie de Raymond, mariée en premières noces à
N de Fedonis, dans l'Armagnac.
IV. Robert de Raymond, P' du nom, acquit la mé-
tairie de Villoris, et fut fait premier conseiller du roi au
siège présidial d'Agen. Il testa le i5 février i58o, et
laissa de Marie Gillis, son épouse :
I ." Florimont, auteur de la branche des Raymond de
Cheminées;
2° Robert, prieur de Pommevie, mort jésuite;
3.° Jean, dont l'article suit ;
4.° Jeanne-Marie, mariée au seigneur de Loubatery ;
5." Deux autres filles religieuses.
V. Jean de Raymond, conseiller au siège présidial d'Agen,
épousa, le i3 juillet i58r, Cérine de Redon. Il testa le 8
août i6o5, et mourut le 5 mars 1606. Il avait été pendant
quelque temps conseiller de la reine Marguerite de Valois,
première femme de Henri IV. Il laissa de son mariage ;
I " Robert, dont l'article viendra ;
200 DE RAYMOND.
2.° Pierre, chanoine de la cathédrale d'Agen, mort le
II octobre 1666;
3." Florimont;
4.° François;
5.0 Gérard;
6.° Marie-Tecle, alliée au seigneur de Melet;
7." Marguerite, femme du seigneur Dupuy, le 20 avril
i6i5;
8." Rose, religieuse au couvent de VAve, Maria, à
Agen;
9.° Jeanne, mariée avec le seigneur Dudrot.
VI. Robert de Raymond, II® du nom, fut pourvu de la
charge de conseiller, et acquit par une transaction du 28
mars 1621, le château de la Garde avec ses dépendances.
Il acquit également la charge de trésorier de France, le
28 octobre 1628. Il avait épousé, le 23 septembre 1609,
N d'Orty, fille de M. d'Orty de Boissonnade, juge-
mage et président d'Agen, et de Nicole de Nort.
• De ce mariage vinrent :
I.* Jean-Florimont, mort au noviciat des Jésuites à
Toulouse ;
2.° Charles, dont l'article suit;
3." François, capitaine au régiment de Guienne, tué
au siège de Cognac, en 1 652;
4.° Gérard, lieutenant au régiment de Picardie, mort
à Gravelines, des blessures qu'il avait reçues au
siège de Mardik, le 21 août 1646;
5." Robert, docteur de Sorbonne, aumônier du roi
chanoine et théologal d'Agen ;
6.° Florimont, enseigne au régiment des gardes fran-
çaises, ensuite lieutenant-colonel au régiment de
Feron, dragons, mort à Agen, le 18 février 1693;
7.° Anne-Cerijie ;
S.° Catherine de Raymond.
VII. Charles de Raymond, trésorier de France, sur la
résignation de son père, du 2 5 octobre 1641, fut maître-
d'hôtel du rojj par brevet du 14 mai i652, et épousa, le
25 juillet 1657, noble Marguerite de Rossannes, fille de
niessire N de Rossannes, maître des requêtes, et
d'Anne Gourdeil.
Lors de la recherche des usurpateurs de noblesse, il fut
maintenu dans ses privilèges, par jugement rendu par M. de
DE RAYMOND. 20I
lé, intendant de la Guienne, en 1664, confirmé par
Palotj le 10 février i6Gy, et il obtint son relaxe de
de Bezons^ le 14 janvier 1698. Il laissa de son mariage :
I ." Gratien, dont l'article viendra ;
2." Florimont, capitaine au régiment de Feron, dra-
gons, tué à la poursuite du duc de Savoie_, après
la levée du siège de Toulon ;
3.° Robert^ chanoine à Saint-Caprais;
4.» Marie-Marguerite, alliée i.° au seigneur d'Auriole
de Montlézun ; 2.° à M. de Verduzan de Miran^
baifon de Cauzac.
VIII. Gratien de Raymond servit dans les mousquetaires
grisj et fut long temps aide-de-camp du maréchal de Bou-
flers. Il fut fait lieutenant des maréchaux de France le
6 }uin 1696. U avait épousé, le 3 novembre i683, Mar-
guerite d'Anceau , fille de messire N.... d'Anceau et de
dame de Montmiray. Ses enfants furent :
I .° Jean-Florimont, dont l'article suit ;
2." Etienne, qui servit dans le régiment de Foix ;
3.° Louise, mariée à N.... de Secondât, seigneur de
Roquefort, cousin du célèbre président de Mon-
tesquieu ;
4,° Jeanne, religieuse au Paravis, de l'ordre de Fon-
tevrault ;
5.° Marthe de Raymond, alliée au seigneur Cunolie
des Palais.
IX. Jean-Florimont de Raymond servit quelque temps
dans les mousquetaires gris, et épousa noble Cécile de
Bastard, fille de Dominique de Bastard, grand-maître
des eaux-et-forêts de Guienne, et de. dame Denise de
Moreau. Après la mort de son beau-père, Jean-Florimont
de Raymond acheta la charge de grand-maître des
eaux-et-forêts de Guienne, qu'il garda jusqu'en 1748.
De ce mariage vinrent :
I ." Gilbert, dont l'article suit ;
2.° Florimont, capitaine au régiment de Béarn, in-
fanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis ;
3." Célestin, docteur en théologie, abbé de l'abbaye
royale de Notre-Dame de Chartres, et curé de
Sommensac ■.
202 LAISNÉ DE SAINTE-MARIE.
4.» Marguerite, mariée avec N.... de Boudon, sei-
gneur de Saint-Amant ;
5.° Louise, morte religieuse au couvent de Notre-
Dame d'Agen en 1754 ;
6." Marie-Anne, religieuse au couvent des Ursulines
du Port-Sainte-Marie i ^
7.° Marthe-Marguerite, épouse de messire du Bous- m
quet, seigneur de Cobeyres, près de Damazan ;
8." Cinq enfants morts en bas âge.
X.Gilbert de Raymond , capitaine de cavalerie , che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, épousa,
le 17 novembre 1753, Marie Anne de Guiron, fille de
N.... de Guiron de Gardes, avocat du roi, et de Marie
Hérault de Malvirade, dont :
XI. Joseph, comte de Raymond, né le 24 juillet 1759,
officier de cavalerie, a épousé Marie de Secondât (de la
famille de Montesquieu ) , de laquelle il a laissé ;
i.°Damazede Raymond, mort en i8i3 ;
2.» Adolphe, comte de Raymond ;
3." Célestin, chevalier de Raymond, sous-inspecteur
aux revues, chevalier de la légion d'honneur et de
l'ordre de la Réunion ;
4.° Adéline de Raymond, mariée à M. Surcy-Legris.
Armes : « D'azur, semé de losanges d'or. Devise : Are
T) du mon no mudera. »
LAISNÉ DE SAINTE-MARIE. Famille originaire d'Es-
pagne, qui s'établit en France, dans le seizième siècle.
La révolution ayant occasionné la perte de la plupart
des titres de cette famille, nous nous bornerons à en établir
la généalogie seulement sur les pièces que nous avons sous
les yeux.
I. Jean Laisné, écuyer, seigneur de Sainte-Marie et
autres lieux, trésorier de France, général des finances en
la généralité d'Orléans, le 10 mai 1675, épousa, à Orléans
en 1676, Marie-Madeleine Patas. Il mourut le 11 juillet
1 704, laissant de son mariage :
I ." Joseph, dont l'article suit ;
LAISNÉ DE SAINTE-MARIE. 2o3
2." Marie-Marguerite Laisné de Sainte-Marie,mariée :
I I ." à Jérôme-Jean Egros, écuyer, seigneur du Lude ;
I 2." à M. le marquis de Douault, seigneur de Chaze-
let, Chamousseaux , etc., dont un fils, Joseph,
marquis de Douault , capitaine de cavalerie, che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ,
marié à demoiselle Adélaïde-Louise de Rogres de
Lusignan de Champignelles.
II. Joseph Laisné, I" du nom, écuyer, seigneur de
jjainte-Marie, Chenues et autres lieux , né le 21 novembre
i[688 , trésorier de France, général des finances en la géné-
-alité d'Orléans, le 17 janvier 171 2, épousa, le 10 août
1722, Claude-Charlotte de Demareau , demoiselle, dernier
rejeton de l'ancienne maison des Demareau. Il mourut le
22 septembre 1738, laissant :
I .» Joseph,qui suit ;
2.° Gabriel, dont l'article viendra ;
3.° Marie-Charlotte Laisné de Sainte-Marie, née le 25
juin 1724, mariée, le 25 juin 1742, à Charles-Jo-
seph, marquis de Sailly, capitaine au régiment d'Eu,
infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis.
III. Joseph Laisné, II" du nom, écuyer, seigneur de
Saint-Peravit, de Nido , Tournoisy, Luestre, la Chapelle
Ozerain, etc., officier au régiment de Chabot, cavalerie,
néàOrléans, le 2 juin 1726, épousa, le 1" mars 1751,
damoiselle Adélaide-Madeleine-Claude Baguenault. II mou-
rut le 20 mars 1792, laissant de son mariage:
i.° Alexandre-Joseph Laisné de Saint-Peravit, cheva-
lier, reçu cadet gentilhomme à l'Ecole royale et
militaire de Paris, le 8 mai 1778, puis sous-lieute-
nant au régiment de Royal-Piémont, cavalerie,
mort sans alliance le 8 octobre 1782 ;
2.° Marie-Sophie, née le 18 octobre 1765, mariée,
le 20 mai 1783, avec Armand-Jacques Guyon ,
officier aux gardes françaises;
3." Marie-Elisabeth- Adélaïde de Sainte-Péravit, née
le 3i décembre 1772, mariée le 6 octobre 1789 ,
à Marie-Jean-Baptiste Roussel de Gourcy, che-
valier.
204. LAISNÉ DE SAINTE-MARIE.
III. Gabriel Laisné de Sainte-Marie, écuyer, seigneu
de Viiléveque, Morgues, Niverville, Aryille, etc., offi-
cier au régiment de Crussol, cavalerie, fils puîné di
Joseph, I" du nom, et de Claude-Charlotte de Dema-
reau, né le 27 octobre 1728, épousa, le 7 avril 1781
Marie-Thérèse Paichereau du Solay, fille de Louis-
François Paichereau du Solay , chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, gentilhomme ordinaire de
monseigneur le duc d'Orléans. Il mourut dans son châ-
teau de Viiléveque le 27 j'iuillet 1789, laissant:
1." André-Gabriel, dont l'article suit ;
2.° Gabriel-Jacques, dont l'article viendra.
IV. André-Gabriel Laisné de Sainte- Marie, chevalier,
né le 26 juin 1765 , officier au régiment d'Orléans, infan-
terie, épousa, le 9 novembre 1790, Madeleine-Félicité'
Tassin Seurrat, fille d'Augustin-Prosper Tassin, écuyer,!
seigneur de la Renaudière, et de Madeleine-Monique
Seurrat. De ce mariage sont issus :
I .° Augustin-Gabriel- Amédée Laisné de Sainte-Marie,
chevalier, né à Orléans le 5 février 1793 ;
2h° Gabriel-Prosper-Théodule Laisné de Sainte-Marie,
chevalier, né à Orléans le 6 octobre 1798;
3 ." Madeleine Emilie-Clotilde Laisné de Sainte-Marie,
né^à Qrléans le 6 février 181 o.
V. Gabriel-Jacques Laisné de Villévêque, chevalier,
né à Orléans le 3i octobre 1766, fils puîné de Gabriel
et de Marie-Thérèse Paichereau du Solay, épousa, le
12 juillet 1791 , Marie-Madeleine-Çauline Miron, fille de
Jacques- Philippe Miron, chevalier, et de Marie-Anne-
Adélaïde-Madeleine Cusset de Saint-Germain. De ce
mariage sont is^us:
i.° Athanase-Gabriel Laisné de Viiléveque, chevalier,
né à Saint de Brayes le premier avril 1793 ;
2." Abel-Gabriel Laisné de Viiléveque, né à Orléans
le 29 octobre 1794;
4." Marie-Elisaheth-Stéphanie Laisné de Viiléveque ,
née à Orléans le 25 octobre 1797.
Armes : a De gueules , à deux tours d'argent , réunies
» par une plate-forme de même; au chef d'or, chargé de
» trois demi-vols de sable; supports, deux griffons. »
DU HOUX. 2o5
HOUX, seigneurie en Lorraine, bailliage <le Remire-
nont, qui a donne' son nom à une famille d'ancienne che-
'alerie, qui la possédait encore dans les quatorzième et
luinzième siècles. Près de ce lieu est un autre village,
lommé la Véline du Houx , qui dépendait de la même
erre. Cette ancienne noblesse, dont les titres ont été vérifiés
t admis en 1784, par M. Ghérin, généalogiste des ordres
lu roi, pour procurer aux différents membres de cette
inaison les honneurs de la cour, remonte par filiation suivie
Jehan qui suit :
I. Jehan ihj Houx, chevalier, obtint, le 25 novembre
341, de Raoul, duc de Lorraine son souverain, des let-
res-patentes portant confirmation de l'acquisition par lui
aite de l'abbaye de Chaumousey, de biens situés au lieu
le Hou et de la Véline, dans lesquelles il est qualifié
■lievalier. Il épousa Lorie de Montson, d'une maison
l'ancienne chevalerie de Lorraine, et mourut avant le 18
lovembre i362, époque à laquelle cette dernière se disant
'«uve Me:{-Sires Jéhans du Hou, chevalier, donna au
lue de Lorraine, tant pour elle que f)our Gilles et Régnard
e8 fils, le dénombrement d'un fief appelé Soru, situé à
^very, près Mairley. De ce mariage vinrent :
i.° Gilles, qui suit;
2." Régnard, dont la postérité est inconnue,
II. Gilles DU Houx, fut chevalier, ainsi que son père.
^e duc de Lorraine, pour récompenser ses services lui fit
lon^ en i386, de ce quijui appartenait au lieu de Hou,
)our le tenir de lui en hommage, ainsi que les autres fiefs
(u'il possédait au même lieu et à la Véline. Il se ligua avec
^insignon et Bertrand de Chastel-Vévey, frères, Philibert
ie Befîroimont, Louis de Sauxey et Willaume de Sécar-
lasse, tous chevaliers, et fit avec eux du dégât sur le terri-
cire de Metz. Les Messeins prirent leurs forteresses et au-
res biens, et ces combats furent terminés par un traité de
)aix, en 141 o. Cet acte qui subsiste, conserve le sceau
les armes de Gilles de Houx, telles que portent ses
descendants. Il mourut avant le 2 juillet 1414, laissant de
■luguette de Nouroy, sœur de Philippe de Nouroy, che-
'aher :
I." Guillaume, qui suit ;
*." Jacques, dont il n'est fait mention que dans un ac-
cord du 7 septembre 1 4 1 2 ;
2o6 t>U HOUX.
3." Jéhanne,mariée à Ferry de Savigny, chevalier
4.° Marguerite, mariée à Louis de Fléville, cheva-
lier. Ces deux mariages sont constatés par l'accord
du 7 septembre 141 2.
III. Guillaume DU Hovx, l" du nom, chevalier, épousa.,
avant 1414, Jeanne de Sauville, fille de Jean de Sauville,j
aussi chevalier, d'une ancienne maison de Provence. Il
lui assigna son douaire sur les biens qu'il avait aux bans du
Hou et de Vioménil. Jean de Sauville ayant porté les armes
pour la ville de Metz, qui lui devait des subsides, Guil-
laume du Houx, son gendre, en donna quittance par un
acte du 20 octobre 1417, où il est dit Jîl s de monsignor
Gilles du Hou, chevalier. En 1426, il fit hommage à Jean,
comte de Salm, d'un fief qu'il possédait à Secourt. Le 6
octobre 1442, il s'engagea de ne point porter les armes
contre la ville de Metz, à moins qu'elle ne fût en guerre,
contre le duc de Lorraine son souverain. Les prétentions
de René d'Anjou, comte de Provence et duc de Lorraine, '
firent naître une guerre célèbre en Italie; Guillaume du
Houx s'y signala, et y servit ce prince à ses dépens; en
conséquence, il obtint de la duchesse Ysabelle, épouse du
roi René, une pension de deux cent vingt florins, ce qui
est constaté par lettres-patentes du 20 mai 1444, par les-
quelles ce prince porta cette pension à deux cents écus d'or
pour le récompenser des services qu'il lui avait rendus
dans ses guerres à ses propres dépens. De ce mariage
avec Jeanne de Sauville, il eut :
i.° Claude, qui suit;
2.° Perrin ou Pierre;
3.° Jehan; ces deux derniers firent la guerreen Italie
et y moururent probablement.
IV. Claude du Houx, écuyer, seigneur du Houx et de
Vioménil, épousa Marguerite de la Guiche, veuve de
Simon de Lucey. Dans son contrat de mariage, du 7 jan-
vier 1451, il est dit -.fils de messire Guillaume du Houx,
chevalier. Le 25 juillet 1457, il donna quittance à la ville
de Metz, de la somme qu'elle devait à Guillaume du Houx,
chevalier, son père, pour ses gages et dédommagement
de ses pertes en chevaux et harnois, pendant la guerre
qu'il venait de faire pour elle à ses dépens contre ses voi-
sins. Cette quittance est tant en son nom qu'en ceux de
Jéhanne de Sauville, sa mère, et de Perrin et Jehan du
DU HOUX. 207
Hou, ses frères. Il fit, le 1 5 novembre 1457, hommage et
serment de fidélité à Jean II ( d'Anjou) , duc de Lor-
riiine; mais lors de la guerre qui s'éleva en 1476, entre
René II, duc de Lorraine, successeur immédiat de ce
prince, et Charles le Hardi ou le Téméraire, duc de Bour-
gogne, il prit , ainsi que Nicolas son fils, qui suit, le parti
de ce dernier prince ; et par une charte du mois de sep-
tembre 1485, il est prouvé que le même duc René II , a
confisqué et avait donné à Thomas de Paffenhoffen, son
chambellan, tous les biens, terres et seigneuries de défunt
Claude du Hou, fils de messire Willaume du Hou, che-
valier, et de Nicolas, fils dudit Claude. De son mariage
avec Marguerite de la Guiche, il eut :
i.° Georges du Houx, chevalier, qui eut tous les
biens de sa mère, s'établit en Bourgogne, et y fut la
tige d'une nombreuse poste'rité;
2." Nicolas, qui suit ;
3." Pierre;
4.° Simon;
5.° Nicolas- François;
6." Catherine, mariée à Claude de Moranville;
7.° Isabelle, mariée à Nicolas de Chambley.
Il n'est question de ces cinq enfants, ainsi que des deux
mariages des deux filles, que dans un compromis du 2 dé-
cembre 1495, au sujet de la succession de Marguerite de
la Guiche, leur mère ; Georges du Houx, chevalier, est
relaté dans ce compromis.
V. Nicolas DU Houx^ écuyer, seigneur de Viome'nil,
rendit hommage, en 1470, au comte de Salm, du fief de
Secourt. Il suivit, ainsi que Claude son père, le parti du
duc de Bourgogne, dans la guerre qu'il soutint contre le
duc René II. Nicolas retourna à l'obéissance de son souve-
rain, qui lui en restitua une partie; mais la terre du Houx,
resta au domaine. Il se retira à Vioménil, et s'y maria
avec Gabrielle de Thietry, fit son testament en 1 525, et
laissa de sa femme :
î.° Guillaume, qui suit;
2." Hellevix, dont on ignore l'alliance.
VI. Guillaume du Houx, II" du nom, écuyer, seigneur
de Vioménil et du Haut-Bois, épousa: i.^le 18 juillet i5o8,
Françoise de Wisse, fille de Guillaume de Wisse, bailly
208 I>U HOUX.
d'Allemagne, et de Jeannon de Ligniville. Dans cet acte,
il se dit fils d'Honoré, seigneur Nicolas du Houx, sei-
gneur de Yioménil , et de dame Gabrielle de Thiétry ;
2." Fsabeaude Hennezel. Il eut neuf enfants, savoir :
Du premier lit :
1 .° Guillaume, qui épousa Marie de Thietry, auqilel
on ne connaît point de postérité ;
2." Marc, marié en 1540, à Jeanne de Choiseul, fille
deThiery deChoiseul, seigneur de Germainvilliers,
et petite-fille de Pierre de Choiseul , seigneur de
Doncourt et Frénoy, tige des anciens ducs de Choi-
seul. De ce mariage il n'est issu que deux filles ;
3." Gérard, seigneur du Hautbois, marié en iSaS
à Françoise de Choiseul, sœur de la précédente, au-
quel on ne connaît point d'enfants;
4.° François, qui suit;
5.° Bertrand, dont on ignore l'alliance;
6." Antoine, seigneur du Hautbois, marié en 1 533, à
une autre Jeanne de Choiseul, sœur des deux pré-
cédentes ;
Et du second lit:
7.° Jehan, mort en bas âge;
8.*' Claudin, ou Claude, iriàriéèn i55i, à Nicole de
Choiseul, sœur des femmes de ses trois frères con-
sanguins; 2.° à Catherine de Raincoiïrt. Sa postérité
est inconnue;
9*' Nicolas, vivant en i55o.
Vit. François du Houx, I" du nom, écujyer, seigneur
4è Viôménil; il eut, ainsi que ses frères tous enfants
cie Honoré-Guillaume du Houx et de Françoise de Wisse,
un procès contre Isabeau de Hennezel, veuve dudit Guil-
laume, pour Jehan, Claudin et Nicolas, ses enfants. Cette
cause fut appelée aux assises du bailliage des Vosges, le 14
janvier 1549. Le procès fut terminé par une transaction du
i5 février suivant. François du Houx, testa le 27 mars
1571, et demanda à être enterré dans l'église de Vioménil,
près de Guillaume du Houx, et de Françoise de Wisse, ses
père et mère. Il avait , ainsi que son père , formé deux
alliances, l'une avec Françoise, dont le nom est ignoré ,
de laquelle il n'eut qu'une fille, et l'autre avec Yolande de
Hennezel, dont il eut cinq fils :
DU HOUX. 209
r." Claude, capitaine du château de Darney , qui
épousa; i" Philippe du Houx; 2° Catherine de
Raincourt ;
2.° George, qui suit, et fut la tige des seigneurs de
Dombasle ;
3.° Charles, marié à Jeanne deThiétry, mourut ainsi
que Claude, son frère, sans laisser de postérité ;
g_ 4.° Nicolas, qui fut la tige des seigneurs deVioménil;
m^ 5 .' François, qui fut la tige des seigneurs de Gorhey,
dont la postérité sera rapportée, ainsi que celle de
Nicolas, son frère, après celle de George qui suit.
Branche des seigneurs de Dombasle.
VIII. George 0U Houx, I" du nom, écuyer , partagea
avec ses frères , le 2 novembre iSSj , la succession de leur
père, François du Houx, seigneur de Vioménil , et épousa
Claudine du Houx , sa cousine , dont il eut :
I ." François, qui suit ;
2.° Remy , marié à Catherine des Pilliers ; il était
seigneur de Mazeley , Francogney , Razey , et la
Chapelle aux Bois , et est mort sans enfants;
3 .* César , marié à Bonne de Thietry , dont il eut
George du Houx , capitaine au régiment de Ligni-
ville, mort sans enfants ;
4." Jean , capitaine enseigne au régiment d'Harau-
court , marié à Gabrielle de Hennezel , dont il eut
Jean-Claude, mort sans enfants;
5." Elisabeth , mariée à Isaac de Monson , écuyer.
IX. François DU Houx, II® du nom, seigneur de Bel-
rupt le Bas, épousa, par contrat du 3 septembre 1606,
Françoise des Bigots. Dans cet acte il rappelle George du
Houx , et Claudine du Houx, ses père et mère. Il partagea
leur succession avec ses frères et sœurs , le 6 mai i63i.
11 laissa de son mariage:
I ." George , qui suit ;
2.» Marthe, mariée à Charles, chevalier, seigneur de
Légéville.
X. George DU Houx , 11° du nom, chevalier , seigneur
de Dombasle, lieutenant-colonel au service du duc de Lor-
raine , et du roi d'Espagne ; servit avec distinction dans
3. ,4
2IO J^U HOUX.
toutes les guerres du duc Charles IV. A la fin de ses
l'ours il se retira au château de Dombasle, et rendit hom-
mage pour cette terre, le 19 novembre i663 ; il avait épousé
le 27 janvier 1647 , Anne-Salomée de la Mouillie , dont il
eut :
Louis-François , qui suit.
XI. Louis- François du Houx, chevalier, seigneur de
Dombasle , capitaine au régiment du Houx , pour le ser-
vice du duc Charles IV; puis, colonel de cavalerie, et
commandant une compagnie de la garde noble de Léopold ,
duc de Lorraine. Il fit hommage pour la terre de Dom-
basle, le 10 janvier 1700 , et mourut le 20 avril 1722. Il
avait épousé, le 8 octobre 1680, Jeanne de Marien, dont
il eut ;
I."» Jean-François, qui suit;
2." Charles-François, comte du Houx , de Dombasle,
chambellan à la clef d'or de Leurs Majestés impé-
riales et royales, conseiller intime, feld-maréchal-
lieutenant dans leurs armées , commandant en chef
dans le Hainault autrichien, nommé comte de l'em-
pire en 1760; mort sans enfants , en 1775, après
avoir servi avec grande distinction depuis 1720 ;
3 ." Marguerite , mariée à Robert , comte de Circourt;
4.° Jeanne , mariée à Louis-Joseph , comte du Puy ,
seigneur d'Avrainville.
XII. Jean-François du Houx, chevalier, seigneur de
Dombasle , etc. , titré baron du Houx, porta à la pompe
funèbre du duc Léopold , une bannière d'alliance en qua-
lité d'un des gentilhommes les plus qualifiés de sa pro-
vince ; fut nommé capitaine dans le régiment des gardes de
l'empereur François le' , et obtint de ce prince , ainsi que
son frère , le 18 novembre 1760, un diplôme de Comte
d'Empire pour lui et ses descendants. Il rendit hommage
pour ses terres, en 1723 et 1772; il avait épousé, le 11
février 1727 , Anne-Elisabeth de Floriot, dont il eut :
I ."• Jean-Dominique Robert , qui suit ;
2." Antoine- François-Xavier , comte du Houx, de
Dombasle , seigneur de Courcelles, major pour le
service de Leurs Majestés impériales et royales,
marié à Marie de Baudinet de Courcelles. De ce
mariage est issue une fille nommée Charlotte- Vie-
DU HOUX. 2U
toire , mariée à Charles- Henri- Innocent, comte
de Gourcy ; elle fut décorée de la croix étoilée par
l'empereur François II;
3.* Claude-Louis, chanoine de la cathédrale de Nancy,
vicaire-général du diocèse de Laon, abbé comman-
dataire d'Airvaux, prédicateur ordinaire de la reine,
mort en i8i3;
4." Charles-Nicolas-Bernard, mort sans alliance en
1777, capitaine au service de Leurs Majestés impé-
riales et royales ;
5.* Cécile - Elisabeth , morte fille, le 4 novembre
1810.
XIII. Jean -Dominique- Robert, comte du Houx, che-
valier seigneur de Dombasle _, Avrainville , Vassecourt ;
Haute -voye- de -Champenoux, chambellan de sa majesté
l'empereur d'Autriche, colonel à son service, marié à
Elisabeth - Charlotte , comtesse du Puy^, sa ; cousine - ger-
maine, qui, ayant émigré svec son mari et ses enfants
lors de la révolution française, fut mandée à Vienne par
feue l'impératrice Marie-Louise, épouse de l'empereur Léo-
pold II, qui la nomma dame du palais, puis dame de
l'ordre de la croix étoilée, et ensuite grande maîtresse de
la cour de leurs altesses impe'riales les archiduchesses
Clémentine et Amélie. De ce mariage sont venus :
I .° Charles- Henri- Christian- Wilhelm- Jean- Marie,
chambellan de sa majesté l'empereur d'Autriche,
capitaine à son service, et mis à la pension pour
cause de ses blessures, et non marié;
2." Charles-Robert, chevalier de justice de l'ordre de
Malte, chambellan de sa majesté l'empereur d'Au-
triche, major à son service, et mis à la pension
pour caiise des blessures qu'il a reçues à plusieurs
batailles, non marié.
3." Claude-Louis-Cécile, chevalier de justicede l'ordre
de Malte, mort des blessures reçues à la bataille
d'Aspern, en juillet 1809, alors capitaine de gre-
nadiers au régiment de Kerpen, au service de sa
majesté l'empereur d'Autriche;
4." Charlotte-Philippine-Adrianne-Louise-Cécile, qui,
lors de la révolution française, était chanoinesse
de Poulangy : ayant suivi ses père et mère dans
leur émigration, elle fut nommée par sa majesté
212 DU HOUX.
l'empereur d'Autriche François II, chanoinesse du
chapitre impérial et royal de Prague.
Branche des seigneurs de Vioménil.
VIII.. Nicolas du Houx, II" du nom, écuyer, seigneur
en partie de Vioménil, l'un des fils de François du Houx,
seigneur de la même terre, et d'Yolande de Hennezel,
fut invité par lettres de François, duc de Lorraine, des
années iSgi, 1592, 1594 et 1595, de se trouver aux états
de Nancy. Il eut, le 3o avril 1591, commission de M. de
Savigny, bailli des Vosges, de rassembler tous les hommes
des villages de ce bailliage pour les opposer aux ennemis
qui y pillaient les sujets du duc, et mourut au château
de Vioménil. Il forma deux alliances, l'une avec Clau-
dine de Hennezel, dont il n'eut qu'une fille, et l'autre avec
Claudine du Trousset-de-Vauferrand qui le rendit père de :
' François, qui suit,
::ir: . .-* . ;...:. . ^
IX. François DU Houx, II" du nom, écuyer, seigneur
en partie de Vioménil et d'Escle, fit hommage au duc de
Lorraine, le 7 septembre 1626, de ce qui lui appar-
tenait dans ces deux terres; épousa, le 23 avril 1649,
Claude d'Arbois, fille de Jean d'Arbois, écuyer, colonel
d'un régiment d'infanterie au service du duc de Lorraine,
dont il eut entre autres enfants :
i.° Georges, major au service de l'empereur;
2." Joseph, dont il est fait mention dans un acte tuté-
laire, avec ses frères et sœurs, du 7 août 1664,
et dans les lettres de foi et hommage du 20 février
1681.
3.° François-Théodore qui suit;
4.' Nicolas, capitaine au service de l'empereur, tué
au siège de Crémone ;
5." Anne-Salomée, mariée le 17 juin 1705, à Clément
d'Ablevenet.
X. François-Théodore du Houx, écuyer, seigneur en
partie de Vioménil, de Fauconcourt, Bonvillé, baron de
Belrupt, nommé l'un des chambellans du duc Léopold,
par lettres du 20 décembre 1709, dans lesquelles sont
mentionnés les services que ses auteurs avaient rendus
aux ducs de Lorraine Charles IV et Charles V, en qualité
de brigadier et de colonel dans leurs troupes au service
DU HOUX.
2l3
de l'empereur, et de gouverneur de Longwy et de Boulay.
11 mourut le 23 février 1725, et avait épousé, le 20 avril
1690J Elisabeth du Châtel dont il eut :
i." François- Hyacinthe, qui suit :
2." Charles- Joseph, chevalier, seigneur de Vioménil,
capitaine au régiment des gardes-lorraines, marié,
^le 10 avril 1724, avec Bonne- Françoise Dauphin,
dont il eut :
a. François-Joseph-Léopold , chevalier, seigneur
de Vioménil, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis, capitaine au régi-
ment de Saint-Chamans, marié à Henriette-
Marguerite de Saint-Privé, dont il n'eut point
d'enfants;
b. Bonne, dame de Moncel, morte fille;
3.» Léopold-George, baron de Fauconcourt, marié à
Marie- Anne de Civalart, dont il eut :
a. Léopold-Antoine, né en 173 9, mort en 1781,
capitaine au troisième régiment de chasseurs
à cheval ;
b. Charles-Théodore, né en 1740, capitaine
d'infanterie, retiré, mort sans alliance;
c. Louis-Antoine, né en 1745, chevalier de l'or-
dre royal et militaire de Saint- Louis, maréchal
des camps et armées du roi. De son mariage
avec N de Germey sont nées trois filles;
4.° Jean-Claude, mort chanoine du chapitre de Saint-
Diez;
5.° Jeanne- Elisabeth, morte fille;
6." Bonne, morte religieuse aux filles de Sainte-Marie
de Nancy.
XL François-Hyacinthe du Houx, chevalier, baron de
Vioménil, seigneur de Belrupt, Bonvillé, Ruppes et Fau-
concourt, commandant de bataillon au régiment de Li-
mosin; rendit hommage pour ses terres le 3 janvier 1727.
Il avait épousé le 14 mai 1725, Marie-Antoinette de la
Vallée, dont il a laissé :
I .° Antoine-Charles, qui suit;
2." Charles-Josepii-Hyacinthe, dont l'article sera
rapporté après celui de son neveu ;
214 ^" HOUX.
3." Marie-Charlotte-Catherine, mariée à François-
Xavier-Maximilien, comte d'OUone, mort maré-
chal de camp. Elle est décédée le 5 mars i8io.
XII. Antoine-Charles du Houx, chevalier, baron de
Vioménil, seigneur de Belrupt, Bonville', Ruppes, Ime-
ling, la Forge, Xouxanges et Barching, lieutenant-gé-
néral des armées du roi, grand'croix de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, gouverneur de la Rochelle;
né le 3o novembre 1728; entré au service en 1740, a
fait toutes les campagnes terminées par les traités d'Aix-
la-chapelle et de Versailles ; celle de Corse, de Po-
logne; a commandé pour le roi l'armée d'Amérique en
1781 et 1782, et est mort le 9 novembre 1792, des
suites des blessures qu'il reçut pour la défense de son roi
l'infortuné Louis XVI, à la funeste journée du 10 août
de la même année; il avait épousé en 17J5, Gabrielle-
Marguerite Bourdon, dont il a eu : ç
i." Charles-Gabriel, qui suit;
2.° Adélaïde- Joséphine, mariée à N... de Loppin, mar-
quis de Montmort, seigneur de la Boulaye et autres
lieux, colonel en second du régiment de Saintonge.
XIII. Charles-Gabriel du Houx, chevalier, baron de
Vioménil, né le 26 février 1767, entré au service en
1779 a fait les campagnes d'Amérique en qualité d'aide-
de-camp du baron de Vioménil son père, commandant
en second de cette armée, a été nommé capitaine de
hussards en 1786, et admis aux honneurs de la cour
au commencement de 1787; il rejoignij en 1792 l'armée
de Condé, où il a fait les campagnes de 1792 et 1793,
en qualité d'aide-de-camp de M. le comte de Vioménil
son oncle, commandant l'avant-garde de cette armée.
Il fut nommé par les princes, frères du roi, colonel de
dragons, en juillet 1792, puis chevalier dé l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, en février 1794; a fait les
campagnes de 1794 et 1795 aide-major au régiment de
Vioménil à cocardes blanches et à la solde anglaise. Rentré
depuis à l'armée de Condé, il a obtenu un congé et a fait
une campagne en Italie, à l'état-major des princes de
Rohan; est passé ensuite au service du Portugal, comme
colonel de cavalerie, avec promesse d'une légion. Le i5
février 1808, les Français s'étant emparés de ce royaume,
il a été confirmé dans ce grade par l'empereur Napoléon, et
DU HOUX. 2l5
a fait les compagnes d'Espagne. Le i8 novembre 1814, il
a été promu, par le roi, au grade de maréchal-de-camp. Il
a épousé N.... de Luscan, d'une ancienne famille de Gas-
cogne, qui est morte et lui a laissé une fille en bas âge.
XII. Charles-Joseph-Hyacinthe du Houx," chevalier,
comte du Houx-de-Vioménil, né en 1734; sert sans inter-
ruption depuis 1747, a fait la campagne de 1757 aidc-
de-camp de M, de Ghevert, a obtenu pour actions mili-
taires, en 1760, à lage de 26 ans, la croix de l'ordre royal
et militaire de Saint- Louis, et a été nommé, en 1761, co-
lonel en second des volontaires de Dauphiné. Ses exploits
pendant la guerre de Corse, où il commanda en 1769
lavant-garde, lui valurent le grade de brigadier des ar-
mées du roi. Nommé commandant de la légion de Lor-
raine, en 1771, puis colonel du troisième régiment de
chasseurs à cheval, en 1779, il fut fait maréchal-de-camp,
en Ï780, et employé dans ce grade pendant la guerre
d'Amérique,' où il s'est distingué pendant quatre cam-
pagnes. A son retour, le roi lui accorda une pension de
cinq mille fr., en attendant un gouvernement. Ea 1785,
il fut admis aux honneurs de la cour, et obtint en 1789,
le gouvernement de la Martinique et des îles du Vent. Il y
arrêta par sa grande fermeté et sa justice les troubles occa-
sionnés par la révolution française. De retour dans sa pa-
trie il fut décoré du cordon rouge ; rejoignit en 1791,
l'armée de Condé où il a fait avec le plus grand e'clat les
campagnes d'Oberkirch, de 1792 et 1793 commandant
et inspecteur de l'avant-garde. Les princes frères du roi,
pour reconnaître ses brillants services, le nommèrent
grand'croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
Il obtint en 1794, un régiment de son nom à cocardes
blanches et à la solde anglaise. Re'formé en 1795, il rejoi-
gnit l'armée de Condé et y a commandé, en 1796 et 1797,
une brigade de cavalerie. Au licenciement de cette armée,
l'impératrice de Russie Catherine II, le reçut comme lieu-
tenant-général dans ses armées. Il fut promu en 1798, par
l'empereur Paul I", au grade de général de cavalerie ;
après, ce prince le nomma successivement inspecteur de
l'armée du maréchal de Lascy ; commandant et inspec-
teur de celle de Samogitie de quarante-deux mille hommes;
puis de celle de Suisse de quarante-sept mille hommes.
Il eut ensuite l'ordre d'aller commander les dix-sept mille
Russes cantonnés aux îles de Jersey et Guernesey. Il fut
nommé en 18 10, par les princes français, lieutenant-gé-
2i6 DU HOUX.
néral des armées du roi, et la même année maréchal-
général des troupes du Portugal, place qu'il a occupée jus-
qu'en 1814, où rentré en France avec son roi Louis XVIII,
ce prince l'a nommé Pair de France.
H avait épousé le 28 avril 1772, Anne-Marguerite
Olivier, fille de Jacques-David Olivier, écuyer, sei-
gneur de Vaugien, Courcelles, la Piple et autres lieux,
conseiller du roi et receveur général de la généralité de
Lyon ; de ce mariage sont issues deux filles :
i.° Anne- Antoinette-Henriette, morte en 1798, non
mariée ;
2.° Marie-Charlotte-Marguerite-Adèle, née le 3i dé-
cembre 1784, mariée en i8o5 à René-Claude-Guil-
laume-Jean-François Marquis de la Tour du Pin-
Montauban, maréchal des camps et armées du roi.
Branche des seigneurs de Gorhey.
VIII. François du Houx, II" du nom, écuyer, seigneur
de<jorhey, dernier fils de François du Houx, I" du nom,
seigneur de Vioménil, et d'Yolande de Hennezel, est rap-
pelé, ainsi que ses frères, dans le testament de son père,
du 27 mars 1571, dans lequel il est fait mention d'Yolande
de Hennezel sa mère. Il partagea, avec George et Nicolas
ses frères, le 2 novembre 1587, la succession de ses père
et mère. Le i*"" juillet 161 3, François du Houx, écuyer,
seigneur de Gorhey, fit reprises de cette seigneurie de
Catherine de Lorraine, abbesse de Remiremont, chapitre
dont cette terre relevait. Le 3 juin 1 589, il avait épousé
Catherine des Bigots. Dans son contrat de mariage, il
est dit_^/5 de François du Houx, seigneur de Vioménil,
et y est assisté par George, Nicolas et Charles ses frères.
De- ce mariage il eut :
î." Noël, qui suit ;
2 . ° François qui ne paraît pas avoir laissé de posté-
rité;
3 ° Claude, qui épousa Claude des Bigots, écuyer ;
4.° Jeanne, dont on ignore l'alliance.
IX. Noël DU Houx, écuyer, seigneur de Gorhey. Le
14 décembre 16 16, George du Houx, écuyer, fit reprises
de la seigneurie de Gorhey, de Catherine de Lorraine,
DU HOUX. 2T7
abbesse de Remiremont, au nom et comme tuteur de Noël
François, Claude et Jeanne du Houx, enfants de feu
François du Houx, ecuyer, seigneur de Gorhey, son
frère. Le 6 mars i623, Noël du Houx partagea, avec
Claude des Bigots, mari de Claude du Houx sa sœur, les
biens provenants de la succession de François du Houx,
écuyer, seigneur de Gorhey, leur père et beau-père. Il
épousa : i° Nicole de Mussy ou Mussey ; 2° Françoise de
Massé, dont il n'eut point d'enfants. De son premier ma-
riage naquit :
François, qui suit.
X. François du Houx, HI" du nom, écuyer, seigneur
dé Gorhey, est relaté comme tel dans son contrat de ma-
riage du 17 juin i65g. Il y est âxl fils de Noël du Houx,
écuyer^ seigneur de Gorhey, et de Nicole de Mussy ;
Y est assisté par Remy du Houx, seigneur de Francogeny,
Razey, la Chapelle-aux-Bois, son oncle ; par François du
Houx, seigneur de Vioménil, son oncle, et par George
du Houx, capitaine de cavalerie, seigneur de Dombasle,
son cousin. En i655, Anne de Malain, administratrice de
l'abbaye de Remiremont, avait donné à François du Houx,
e'cuyer, des lettres de reprises pour la terre de Gorhey,
qui relevait de cette abbaye. De son mariage avec Claude-
Françoise de Finance, il eut :
i.° Jean -François du Houx, seigneur de Gorhey,
marié à Jeanne du Houx, dont il eut François du
Houx, seigneur de Gorhey, mort sans postérité;
2.» Antoine, mort prêtre ;
3." Pierre-Joseph, qui suit;
4.° Marie- Yolande, mariée à Christophe de Finance,
seigneur de Préville;
5 ° Marguerite, morte sans alliance.
XI. Pierre-Joseph DU Hovx, écuyer, partagea, le 2 mai
1692,. avec ses frères et sœurs, la succession 'de François
du Houx, écuyer, seigneur de Gorhey, et de dame Claude
Françoise de Finance, ses père et mère. Le même jour il
abandonna, ainsi que son frère et ses sœurs, tout ce qu'il
avait dans la seigneurie de Gorhey, à Jean-François du
Houx, son frère. Le 28 juin 1697, il épousa Marguerite
d'Anglebert, dont il eut ;
I."* Antoine-Henri, qui suit;
2i8 DU HOUX.
2.° Claude-Joseph, mort prêtre, le i5 juin 1802;
3.» Marguerite-Gabrielle, morte fille en 1787.
XII. Antoine-Henri du Houx, chevalier, épousa, le
29 décembre 1716, Marie-Jeanne de Hennezel. Le 29 sep-
tembre 175 1, il transigea avec ses quatre fils, au sujet de
la succession de Marie-Jeanne de Hennezel, sa femme,
et mourut le 10 novembre 1765, laissant de son mariage:
I .° François du Houx, mort prêtre en 1776;
2.° Claude-Joseph, qui suit;
3.° Charles, seigneur de Hennecourt et Gorhey, dont
il sera fait mention ci-après ;
4.' Antoine du Houx, chevalier, seigneur de Frain,
mort en i8o5, sans laisser d'enfants de son mariage
avec Claudette du Houx.
XIII. Claude-Joseph du Houx, chevalier, né le 3o mars
1722, partagea : 1°. le 19 juin 1760, avec ses trois frères,
la succession de leurs père et mère; 2." le 18 mai 1782,
avec Charles et Antoine du Houx, chevaliers, ses frères,
la succession de François du Houx, leur frère, mort en
1776. Il était syndic de la noblesse du district de Mire-
court en 1789, lors des assemblées provinciales des duchés
de Lorraine et de Bar. Il a figuré dans l'ordre de la no-
blesse du même bailliage en 1789, lors de la convocation
des états généraux. Il est mort le 17 décembre 1796. Il
avait épousé, le 21 mai 1753, Barbe Didiot. De ce ma-
riage sont issus :
i." Charles, qui suit ;
2.° Joseph-Hyacinthe, mort célibataire en 1806;
3." Marie-Françoise, née en novembre 1757, non
mariée;
4.° Marie-Barbe, non mariée ;
5." Françoise, morte fille en 1808;
6." Catherine, mariée en 1806 à Jean François Ca-
bannes de la Prade, ècuyer, chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, ancien lieute-
nant-colonel d'artillerie.
XIV. Charles du Houx, chevalier, comte du Houx de
Gorhey ; entré au service à la légion de Lorraine en 1773 ;
nommé capitaine dans les chasseurs à cheval de Lorraine,
le i5 mai 1788 ; a figuré en 1789^ ainsi que son père,
dans l'ordre de la noblesse du bailliage de Mirecourt; a
DU HOUX, 219
émigré en 1791 , pour rejoindre l'armée de Condé, où il
afait les campagnes d'Oberkirch, de 1792 et 1798, comme
aide-de-camp de M. le comte de Vioménil, son cousin,
commandant l'avant-garde de cette armée , et eut un che-
val tué sous lui au combat de Berstheim, le 2 décembre
1793, Il a fait celles de 1794 et 1795 capitaine au régiment
de Vioménil , à la solde anglaise et à cocardes blanches ;
enfin, celles de 1796 et 1797, soit comme brigadier dans
le troisième régiment de cavalerie noble , compagnie de
Montmorency; soit comme aide-de-camp de M, le comte
de Vioménil. Le 8 octobre 1793, Monsieur, alors régent
du royaume de France, lui avait accordé le brevet de
lieutenant-colonel de cavalerie; et monseigneur le comte
d'Artois,- la croix de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, le 20 février 1794. Au licenciement du corps de
Condé pour aller en Russie, il rentra en France, avec
l'agrément de S. A. R. Monsieur, pour y servir de tout
son zèle la cause royale; et c'est pour le récompenser de
sa constante fidélité à son légitime souverain, que Sa Ma-
jesté Louis XVIII l'a promu au grade de colonel de cava-
lerie, à prendre rang du 20 janvier 1801.
Frappé par l'émigration , il fut amnistié en l'an ri, qui
correspond à i8o3,et fut néanmoins frustré de sa fortune
paternelle et maternelle, quoique non vendue.
Le 2 3 février 1807 il partagea, tant en son nom qu'en
celui de ses sœurs et de son beau-frère , comme he'ritiers
de défunt Claude-Joseph du Houx leur père et beau-père,
avec Charles-François du Houx de Hennecourt, son
cousin germain , dont il sera fait mention ci-après , et avec
la sœur de ce dernier, les successions: i.° de Claude-
Joseph du Houx leur grand-oncle, mort prêtre en 1802;
2." celle d'Antoine du Houx leur oncle, mort en i8o5.
Dans cet acte, il est fait mention de la vente à lui faite
par Joseph-Hyacinthe du Houx son frère , de sa part et
portion des immeubles de la succession de Claude-Joseph
du Houx leur grand-oncle. Il est à observer que Charles
du Houx n'y est relaté que comme capitaine de chasseurs
à cheval , attendu que sous le despotisme de Napoléon
Bonaparte , il ne pouvait être parlé en rien des grades
obtenus pendant l'émigration.
Après la rentrée du roi en France, Sa Majesté a nommé
le comte Charles du Houx maréchal de ses camps et ar-
mées , à prendre rang du i3 août 1814, et le 2 décembre
de la même année , elle lui a accordé des lettres-patentes
220 DU HOUX.
de COMTE pour lui et ses ((escendants , rédigées comme
suit :
a Louis , par la grâce de Dieu , roi de France et de
» Navarre, etc.
1) Notre amé le sieur Charles du Houx de Gorhey, ma-
j) réchal de nos camps et armées , chevalier de l'ordre
» royal et militaire de Saint-Louis, né à Mirecourt, dé-
» partement des Vosges, le lo octobre lySô, ayant servi
» depuis 1773, et notamment fait avec distinction sept
» campagnes à l'armée de Condé, en qualité d'aide-de-
» camp du comte du Houx de Vioménil son cousin, ainsi
» qu'il appert par le certificat de notre cousin le prince de
». Condé , et dont la famille est de l'ancienne chevalerie
» de Lorraine , et en a fait précédemment la preuve de-
» vaut les généalogistes de nos ordres. Nous avons résolu
» de lui donner une preuve de notre satisfaction , et de
» récompenser son dévouement à notre personne et ses
» honorables services; en conséquence nous l'avons, par
» notre ordonnance du 9 novembre dernier, décoré du
» titre de comte, etc. »
Ledit comte Charles du Houx de Gorhey n'est point
encore marié.
Branche des seigneufs de Hennecourt.
XII L Charles du Houx, chevalier seigneur de Henne-
court et Gorhey, troisième fils d'Antoine-Henri du Houx,
chevalier, et de Marie-Jeanne de Hennezel, réformé en
1749, lieutenant au régiment des Gardes- Lorraines, par-
tagea, le 19 juin 1760, avec François , Claude-Joseph et
Antoine du Houx, ses frères, la succession de ses père
et mère. Il obtint, le 22 février 1775 , un arrêt de la
chambre des comptes de Lorraine, qui, en recevant les
preuves de son ancienne noblesse, reconnut sa descen-
dance masculine et au treizième degré àt Jehan du Hou,
qualifié chevalier par Raoul, duc de Lorraine, son souve-
rain, par des lettres-patentes de ce prince, du 2 5 no-
vembre 1 341 , et le confirma , ainsi que ses frères , dans le
droit de se qualifier chevalier. Il partagea, le 18 mai
1782, avec Claude-Joseph et Antoine du Houx, cheva-
liers , ses frères , la succession de François du Houx leur
frère, mort en 1776. Il épousa, i.° le 27 novembre 1752,
DU HOUX.
221
Françoise Bregeot ; 2.° en février lySg, Catherine du Houx.
Il eut :
De son premier mariage:
Charies-François, qui suit.
Et du second:
I ." Marguerite-Gabrielle, morte fille en 1 8 1 3 ;
2.° Catherine-Françoise, mariée à Nicolas d'Hennezel.
XIV. Charles-François, du Houx, chevalier, seigneur
de Hennecourt, Gorhey, Parey les Moines, Belmont,
Saint-Remimont, Villers, Franoy et Provenchère, a quitté
le service en 1788 sous-lieutenant attaché au régiment
des chasseurs des Vosges; a figuré dans l'ordre de la no-
blesse du bailliage de Mirecourt , en 1789, lors de la con-
vocation des états généraux. Le 23 février 1807, conjoin-
tement avec Marguerite-Gabrielle, sa sœur, et comme-
héritiers de défunt Charles du Houx, leur père, ils parta-
gèrent avec Charles du Houx, leur cousin-germain, fondé
de pouvoirs de son beau-frère et de ses sœurs, les succes-
sions de Claude-Joseph du Houx, leur grand-oncle, mort
prêtre en 1802, et d'Antoine du Houx, leur oncle, 'mort
en i8o5. Il avait épousé, en 1783, Barbe-Françoise de
Burthel de Belmont. De ce mariage sont issus :
i." Claude-Joseph-Antoine, né en 1785, maintenant
officier au premier régiment de lanciers;
2." Marie-Louis-François, né en 1791;
3." Charles- Léopold, né en 1796, qui a fait la cam-
pagne de 181 3, au second régiment des Gardes
d'honneur, et a été admis dans les gardes de la
Porte du roi Louis XV 1 1 1, le 16 août 1 8 1 4 ;
4.° Catherine- Françoise-Alexandrine, née en 1784,
mariée à N. le Gillon, gentilhomme de Picardie;
5." Marie-Charlotte-Barbe, née en 1787, mariée à N.
le Payge, gentilhomme lorrain 3
6.° Marie-Antoinette-Marguerite, née en 1788;
7.° Gabrielle- Justine, née en 1790 ;
8." Françoise-Louise, née en 1793.
Tout ce qui vient d'être rapporté sur la maison du Houx,
a été rigoureusement prouvé, ou par des titres originaux,
ou par des copies collationnées, légalisées et revêtues de
toutes les formes nécessaires pour les rendre authentiques.
222 D'ARGIOT DE LA FERRIÈRK.
Ce mémoire est d'ailleurs parfaitement conforme à une let-
tre que M. Berthier, successeur de feu M. Chérin, généa-
logiste des ordres du roi, a écrite, le lo avril 1787, à un
membre de cette famille pour lui faire passer l'abrégé du
mémoire, rédigé par M. Chérin, avant sa mort. L'original
de cette lettre, ainsi que tous les autres titres, viennent de
nous être communiqués par M. le comte Charles du Houx
de Gorhey, maréchal des camps et armées du roi, qui les
a aussi produits devant Monsieur le chancelier de France,
lorsde l'obtentionde ses lettres- patentes de comte.
Il est aussi de notre devoir de rapporter le dernier para-
graphe de la lettre en forme d'analyse de M. Berthier, qui
dit que la maison du Houx est incontestablement d'an-
cienne chevalerie; que plusieurs de ses membres ont fait
de superbes alliances ; qu'elle a fourni plusieurs officiers de
grades distingués, et qu'il paraît que cette famille n'a au-
cune identité d'origine avec différentes familles du même
nom, répandues dans la Lorraine et dans les provinces
voisines, et que ces familles n'ont rien de commun avec
celle-ci que le nom.
Armes: « D'azur, à trois bandes d'argent accompa-
»gnées de quatre billettes d'or.»
ARGIOT DE LA FERRIERE(D').Famillenoble d'ex-
traction fort ancienne, et distinguée par une longue suite
de services militaires, qui remontent à plusieurs siècles.
On fait descendre cette famille de Guillem Agio, frère
de celui dont le Gallia Christiana , Eccle. Narb. inst.y
jpag. 24. parle en ces termes.... Agio electus archiepis-
copus primœ sedis Narbonensis urbis per horribilem
mortem sanctissimi Arnustianno, 914, etc., etc.
Le nom primitif de la famille, était en effet Agio,
ainsi que le prouvent plusieurs anciens actes latins, dans
lesquels elle est désignée par Agius vel Agio , que la
succession des temps et la différence des idiomes ont con-
verti en Argiot : quoi qu'il en soit, elle a fourni sous ce
dernier nom , et dans des temps reculés , nombre de per-
sonnages distingués, surtout dans les armes ; mais elle est
aujourd'hui peu connue sous ledit nom, parce que les
différentes branches qui se sont formées, et dont il nç
D'ARGIOT DE LA FERRIERE. 223
reste plus que celle des seigneurs de la Ferrière, se dési-
gnèrent par le nom des fiefs nobles dont leurs membres
étaient sieurs.
Gui d'Argiot vivait en l'an 1222; il est qualifié de
miles, dans un accord et transaction passés en ladite
année, le jeudi après l'Annonciation de la Vierge. On le
trouve également qualifié de miles, dans la reconnaissance
qu'il fit le deuxième jour des calendes de novembre i223,
ainsi que dans un acte de foi et hommage du fief de
Neuviel, fait à Arnilphe de Aymard, la même année.
On n'a aucune donnée certaine sur le mariage et la mort
de ce Gui d'Argiot. Maxime rapporte qu'un chevalier de
ce nom, se joignit à d'autres seigneurs qui allèrent trouver
Louis VIII au siège d'Avignon, pour lui faire hommage
et prendre du service dans son armée; mais on ignore si
c'est de Gui ou d'un autre que cet écrivain veut parler.
I. Arnaud d'Argiot épousa, le 2 des ides de janvier
1334, noble Mathildede Rennes, de laquelle il eut
i.° Raymond, qui suit;
2." Macrine, mariée à Pierre de Pontmousseau.
II. Raymond d'Argiot, chevalier, né en i334, conduisit
à la guerre trente hommes d'armes , ses vassaux ; il fit
hommage de la terre de Sablonier à Guilhem de Rofinac,
et épousa, en i365, noble Alimunda de Maurice, vicom-
tesse de Beauvoir, de laquelle il eut:
I ." Naudin, mort jeune.
2.° Conrad, né en 1367, chevalier de Saint-Jean de
Jérusalem ;
3." Guilhem, qui épousa noble dame des Esperins,
dont il n'eut point d'enfants mâles ;
4.° Pierre, qui suit.
III. Pierre d'Argiot, chevalier, épousa, en 1400,
noble dame de Valin, de laquelle il eut :
I ." Michel, qui suit ;
2." Léonide;
3." Laurent.
IV. Michel d'Argiot, né en 1400, fut homme d'armes.
Il reçut, en 1423, une commission, au nom du roi Char-
224 D'ARGIOT DE LA PERRIÈRE,
les VII, signée Arnaud-Guillaume de Barbazan, pour
lever quarante cavaliers. Il épousa, en 1421, dame Eli-
sabeth de Vergennes, et périt, l'an 1423, au siège de
Graville. Il laissa deux fils, dont :
V. Achille d'Argiot, chevalier, seigneur de Fort-Cader
et d'Osmond, né en 1422. Il épousa, en 1449, noble
Hélène de Carias, et mourut, après avoir combattu, en
1450, contre les reystres, laissant pour fils :
VI. Alphonse d'Argiot, né en 1449, qui épousa, en
1489, noble dame Camille de Lorda. De ce mariage
vinrent :
I .* Simon, qui suit ;
2." Julie, morte fort jeune;
3.° Adélaïde, mariée à messires d'Anglois et Simon.
VII. Simon d'Argiot, chevalier, seigneur de Carias,
de Lampredon et du Tillet, naquit en 1494. Il assistai
un tournoi qui se donna en iSiô, et épousa, en i520,
noble Marie de Bonèse, de laquelle il eut :
VIII. Alphonse d'Argiot, II^ du nom, chevalier, sei-
gneur de Lampredon, du Tillet et autres lieux, né en
i52i. Il épousa, i.°en i55i, noble dame de Bancé, dame
de Villette ; 2.° Thérèse de Bancé :
Du premier lit vinrent :
i .* Raymond d'Argiot, chevalier, qui fut la souche
des seigneurs de Villette éteinte aujourd'hui ;
2.*' Christine, mariée à dom Estevan Balaisto, seigneur
espagnol ;
Du second lit vinrent :
3.° Jean d'Argiot, né en i56o, qui suit;
4.° Gui d'Argiot, né en i56i;
5.° Jules d'Argiot, né en i563. Ils se marièrent tous
les deux, et formèrent deux branches qui n'existent
plus depuis le seizième siècle.
IX. Jean d'Argiot, né en i56o, chevalier, seigneur
du Tillet, épousa, en 1600, noble Anne de Niort de
laquelle il eut :
i.° David, mort célibataire;
D'ARGIOT DE LA PERRIÈRE. 225
2* Charles, qui suit;
X. Cliarles d'Argiot, chevalier, reçut, en 1625, une
commission au nom du roi Louis XIII, pour lever une
compagnie franche qu'il commanda en personne, et avec
laquelle il contribua à la conquête du RoussiJlon. Il mourut
en 1645 , en avait épousé, en 1626, Guillemette de Loviac,
de laquelle il eut :
I.» Paul, qui suit;
2.° Madeleine, mariée à messire N.... de Lambert;
3.° Catherine, morte religieuse.
XI. Paul d'Argiot, chevalier, seigneur de la Peyrouse,
succéda à son père dans le commandement de la com-
pagnie, par commission donne'e au nom de sa majesté, et
signée par le maréchal de Schomberg. Il fut maintenu dans
sa noblesse d'extraction, l'an 1668, par Claude Bazin,
chevalier, seigneur de Bezons, commissaire député par
sa majesté pour la vérification des lettres de noblesse en
la province de Languedoc, lequel délivra à mondit sei-
gneur de la Peyrouse, un arrêt de relaxe sur parchemin ,
par lequel il le déclare issu de noble race et lignée. II
épousa, en i66r , noble dame de Mage, des seigneurs
de Salea , de laquelle il eut :
i.° Charles, né en 1661 , seigneur et marquis de la
Perrière , gouverneur et commandant pour le roi
de la place de Nanci, reçu chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, par Louis XIV
lui-même, qui lui accorda les honneurs de la cour ;
il avait perdu un bras au service de sa majesté, et
en avait obtenu en récompense de ses loyaux ser-
vices, une pension sur l'ordre de Saint-Louis, fa-
veur très-distinguée alors. Il acquit, en 1708,1a
terre et seigneurie de la Perrière , titrée de mar-
quisat, dont la famille porte aujourd'hui le nom,
et il mourut fort âgé célibataire;
2." Louis, né en 1662, chevalier, seigneur delà
Peyrouse , capitaine au régiment de Languedoc ,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis , tué en Espagne au siège de Saint-Sébas-
tien;
3." Henri, qui suit.
XII. Henri d'Argiot, chevalier, seigneur du Villa-
3. i5
226 D'ARGIOT DE LA PERRIÈRE,
Poumencq , de la Bouissonne et autres lieux, né en i663,
entra, comme cadet gentilhomme^ dans le régiment de
Strasbpurg ; devint lieutenant-colonel du régiment de Lan-
guedoc, fut créé chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint-Louis, et se retira , après cinquante années de
service militaire, ayant fait les guerres de Louis XIV,
ayant eu le bras cassé d'un coup de canon, et le corps
traversé d'une balle. Il avait épousé, en lySg, à l'âge de
soixante-seize ans, noble Madeleine de Cazamajour, des
seigneurs de Paza, Roufiac, Saint-Saurin et autres lieux,
de laquelle il eut entre autres enfants :
I .' Charles-Louis-Marie, dont l'article suit ;
2.° Louis-Paul, né en 1743, qui fut de bonne heure
destiné à l'état ecclésiastique, où l'appelaient ses
proches parents MM. de Grave, évêque de Va-
lence et de Cazamajour, abbé de Roufiac, chanoine
de Moissac ; mais sa vocation l'ayant porté vers les
armes, il fut fait fort jeune officier dans le ré-
giment de Provence que commandait M. le comte
de Grave, son parent; devint capitaine au régi-
ment de Monsieur, major et lieutenant-colonel du
régiment de Languedoc, colonel du régiment d'Ar-
tois, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis , et se retira maréchal -de -camp , après
trente-sept ans de service ;
3.°Josèphe, mariée à messire Gairaud-de-Ville-
Tritoulz.
XIII. Charles-Louis-Marie d'Argiot, chevalier, sei-
gneur haut-justicier du Villa-Poumencq, de la Bouissonne
et autres lieux, né en 1740, fut reçu officier dans le ré-
giment de Languedoc à l'âge de huit ans ; fut fait, fort
jeune, major du même régiment, créé chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, et se retira colonel d'in-
fanterie, après quarante années de service. Il épousa, en
1776, noble Marie-Thérèse de Sebater, dont il eut entre
autres enfants ;
I ." Joseph, qui entra comme chasseur, à l'âge de
cinq ans, dans le régiment de Languedoc; peu
d'années après il obtint une sous-lieutenance dans
le régiment d'Artois; mais la révolution inter-
rompit momentanément sa carrière militaire. Forcé
à reprendre les armes des l'âge de seize ans, il
p
D'ARGIOT DE LA PERRIÈRE. 227
partit comme capitaine , fit les premières guerres
d'Espagne et d'Italie ^ reçut une blessure grave et
se retira en 1798. On lui confia, en i8i3, le
commandement d'une légion, avec le grade de
colonel , place qu'il a exercée jusqu'au licenciement
de ce corps. Il épousa demoiselle Susanne Lazerme,
de laquelle il eut Ferdinand, Sophie et Pauline, tous
trois en bas âge;
2." Hector- Alexandre-Jean , dont l'article suit ;
3.° Louis-Joachim, chevalier, garde de la marine;
il périt au combat de Trafalgar;
4." Henriette.
XIV. Hector- Alexandre-Jean d'Argiot-de-la-Ferrière ,
appelé le chevalier de la Ferrière , né en 1784, décoré
du lys, lieutenant des vaisseaux du roi , membre de la légion
d'honneur, fut reçu garde de la marine en 1 801, ensei-
gne en 1808, lieutenant de vaisseau du roi en 181 2, et
chevalier de la légion en 18 14, en récompense de sa con-
duite dans le combat soutenu le i3 février, par le vaisseau
le R omulus . contre trois vaisseaux de l'armée anglaise.
Il avait épousé , en i8o5 , demoiselle Victorine- Pulchérie
Lois, de laquelle il n'a eu qu'une fille, nommée Marie-Thé-
rèse-Charlotte.
Armes. « De gueules à la bande d'argent, chargée de
» trois flèches de sable; couronne de comte, deux lions
•n pour supports. »
Nota. Le chevalier de la Ferrière, lieutenant de vais-
seau , pour briser les armes de sa famille comme cadet a
adopté pour devise : a 'Pro rege meo , sanguis meus, » qui
caractérise les sentiments qu'il a manifestés toute sa vie :
il porte en outre les armes de quelques-uns de ses ancêtres
maternels , pour perpétuer leur mémoire.
N. B. J'ai déjà parlé de cette famille dans mon tome H, mais
il m'est arrivé depuis des renseignements plus étendus que j'ai cru
utile de mentionner.
228 t)E BANYULS DE MONTFERRÉ.
BANYULS DE MONTFERRÉ (de): maisoa d'origine
espagnole , établie dans le Roussillon , depuis la conquête
de cette province par Louis XIII , en 1642.
Pons DE Banyuls fut un des témoins avec d'autres
nobles , pour ratifier la mort du comte Vifredo, en 1 163.
On trouve chez le notaire Escape , de la ville de Prades ,
en Roussillon, un acte authentique, du 8 juillet 1390,
comme Sanche, roi de Mallorca et Roussillon, donna à
Grimai de Banyuls, la permission de bâtir un château à
Saint-Jean d'Ugelens, en Gonflent, province du Rous-
sillon, pour les mérites de sa personne et pour l'ancien-
neté de la noblesse de la famille des Banyuls , et leur
amour pour le service du roi , comme serviteurs fidèles ; cet
acte a été contrôlé à Prades , le 8 juillet 1783. La maison
de Banyuls a possédé dans cette province plusieurs fiefs
avec tous les honorifiques ; il conste par des actes terriers,
chez les divers notaires, prouvant que cette maison avait
haute , moyenne et basse justice dans ses seigneuries ; no-
mination des juges et des autres officiers de justice , ce qui
a été pratiqué jusques à l'époque de la révolution, comme
il est prouvé par les lettres et nominations déposées au
greffe.
Marc DE Banyuls , commandeur de l'ordre des Tem-
pliers avait la commanderie dite Lo Mas Deus , en Rous-
sillon, l'année 1297.
Lettre et invitation à Jean de Banyuls , pour assister à
la fête célébrée à la cour, donnée par le roi.
Ordre du roi pour payera Arnal de Banyuls, une
pension.
Autre pour payer à Raimon Banyuls, une somi
d'argent.
Le roi a inféodé à Jean de Banyuls, une partie
la montagne des Parquiers royaux dite Bergogna,
Gonflent.
Gette même inféodation fut confirmée à Jean-Françc
de Banyuls.
L'écu ou armes des nobles Banyuls, était aux archives-
de Barcelone, ainsi que les actes qu'on vient de men-
tionner. On y trouve encore un François de Banyuls.
I. Jean de Banyuls, épousa Isabelle, noble dame de
Lhynia, le 2 septembre 1578. Il laissa d'elle:
DE BANYULS DE MONTFERRE. 229
II. Thomas de Banyuls, gouverneur de la province du
Roussillon^ marié avec dame Massiana des Vis. Il testa^
le 26 décembre i658, et laissa :
1° Charles de Banyuls, marié avec dame dona
Tomassined'Ardèneet d'Aragon, mort sans enfants:
2." François, qui suit;
III. François de Banyuls, I" du nom, capitaine de ca-
valerie au régiment de Calvo, par brevet, du 2 juin 1674,
fut fait capitaine en premier au régiment de cavalerie Dau-
phin étranger. Le roi érigea en sa faveur la terre de Mont-
ferré en marquisat, au mois d'avril 1675, et sa majesté dit
lui accorder cette grâce, en sa qualité de gentilhomme
catalan, et comme premier capitaine au régiment Dauphin
étranger; il avait épousé, à Gharleville, dame Françoise
Martin, de laquelle il laissa :
IV. François de Banyuls, IP du nom, marquis de
MoNTFERRÉ, Capitaine au régiment Royal Roussillon, infan-
terie, marié avec noble dame Madeleine de Fourcades, de
laquelle il eut :
i." Joseph, qui suit;
2.° Raymond de Banyuls-Fourcades , chevalier de
1 ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien
capitaine de cavalerie dans Royal Navarre, député
de la noblesse du Roussillon aux états généraux,
en 1789;
3.° Antoine, grand-prieur du chapitre de Corneilla,
et vicaire-général de M. l'archevêque de Narbonne.
V. Joseph DE Banyuls, marquis de Montferré, servit
au régiment de Piémont, infanterie ; il épousa noble dame
Jacquette de Bellisen, dont :
r.° Raymond, qui suit;
2.° Jacques de Banyuls, commandeur de l'ordre de
Malte ;
3.° Joseph de Banyuls, élève de l'école royale mili-
taire, chevalier de Malte, officier au régiment de
Soissonnais, et actuellement major du premier ré-
giment étranger;
4.° Pierre de Banyuls, chevalier de Malte, élève de
l'école royale militaire, ancien officier au régiment
de Soissonnais.
VI. Raymond de Banyuls, marquis de Montferré, che-
23o RE BANYULS DE MONTFERRÉ.
valier honoraire de l'ordre de Malte, a servi au régi-
ment d'Aquitaine, où il fut fait sous-aide major, ensuite
capitaine de remplacement au régiment d'Anjou, avec
huit cents francs d'appointements. Il est décoré du lys
et a émigré en 179 1. lia servi en brave et fidèle gentil-
homme la cause de son roi ; les certificats ci-joints sont
trop honorables pour lui, pour ne pas les citer.
« Je certifie que M. le comte de Montferré, a servi
» dans la compagnie de Medoc pendant la campagne de
» 1792, de l'armée de monseigneur le prince de Condé,
» et qu'il a joint à la conduite la plus exemplaire, celle
» d'un brave et loyal gentilhomme.
» Fait à Kurt, ce 7 août 1793.
» Signé, le marquis de Roquefeuil, colonel du régiment
» de Medoc ».
« Je soussigné, maréchal de camp, ayant ci-devant com-
» mandé la division d'Auvergne, dont la compagnie de
» Medoc faisait partie, certifie que le contenu au certi-
» ficat ci-dessus est exactement conforme à la vérité.
» A Kurt, le 7 août 1793.
« Signé ^ d'Argenteuil ».
a Je, maréchal des camps et armées du roi de France,
» certifie que M. le comte de Montferré, a fait cette
» campagne dans la compagnie que je commande; qu'il
•SI s'est trouvé aux affaires du 17 de mai, 19 de juillet et 27
» juillet ; qu'il s'y est conduit en brave et loyal gentilhomme.
» A Kurt, le 7 août 1793.
» Signé, Le marquis de la Tour du Pin Montauban ».
« M. le comte de Montferré, part de ce cantonnement
» avec la permission de notre général, monseigneur le
» prince de Condé, pour joindre l'armée espagnole et se
» réunir aux francs royalistes du Roussillon, dont il est.
» Signé, Le marquis de la Tour du Pin Montauban ».
a Je soussigné, maréchal de camp, major du re'giment
DE BANYULS DE MONTFERRÉ. 23 [
» d'infanterie des chasseurs nobles de S. A. S. monsei-
V gneur le prince de Condé, approuve le contenu ci-dessus.
)) A Kurt, le 7 août lygS.
« Signé, d'Argenteuil ».
« Nous Jean-Baptiste de Prugne, chevalier de l'ordre
» royal et militaire de Saint-Louis_, lieutenant-colonel
» du régiment d'infanterie Colonel-Général ^ au service de
» France , major du bataillon d'infanterie de la Reine à
» celui d'EspagnCj agrégé en cette qualité à la place de
» Barcelonne, et autres officiers et chevaliers de l'ordre
» royal et militaire de Saint-Louis, servant et ayant servi
» au bataillon de la Reine, durant les campagnes de 1794
)> et 1795,
« Certifions que Raymond de Banyuls, comte de Mont-
» ferré, chevalier honoraire de l'ordre de Malte, capi-
7) taine à la suite du régiment d'infanterie Anjou, au
)i service de France, est aujourd' hui premier lieutenant
j) avec rang de capitaine au bataillon d'infanterie la Reine,
y> au service de Sa Majesté catholique ; qu'il est entré à
» ce corps à sa formation ; qu'il a fait son service pendant
7) le temps de la guerre, et s'est conduit en brave et loyal
T) gentilhomme ; en foi de quoi nous attestons le contenu.
, j) Barcelonne, 11 février 1795. Suivent les signatures ».
< Il a épousé, en premières noces, Jeanne de Ros, fille
du comte de Ros, chevalier de l'ordre royal et mili-
taire de Saint-Louis et de Malte ; et en secondes noces,
la dame Thérèse de Magny,fille de M. Edme de Magny,
ancien capitaine au régiment d'infanterie d'Artois, che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il a
pour fils :
Joseph de Banyuls, né le 17 mai 181 1. Il est décoré
du lys.
Cette maison a des alliances avec les maisons de Tamarit,
des Ros, des Pages et Copons, des Guanters, des Castrat,
des Trevilles, d'Ortaffa, Sçagarriga, Bellissen.
Armes : « Fascé d'argent et de sable. »
232 DE PHILIPPE.
PHILIPPE: famille originaire de Basse-Normandie,
dans l'évéché de Coutances. Quoique cette famille ne pré-
sente pas une filiation longue et suivie, on verra cepen-
dant qu'elle est ancienne. Des lettres-patentes de Louis XIII,
en date du ii juillet 1610, délivrées à Louis Philippe
sieur du Ronceray, font mention de l'ancienneté de la
famille des Philippe, et des places de chambellan et
d'écuyer que les ancêtres dudit Louis Philippe , ont
occupées sous les rois prédécesseurs de Louis XIII.
Ce qui prouve encore l'ancienneté de la famille Phi-
lippe, se voit dans la recherche de la noblesse de la
généralité de Caen, en iSpS et iSgg, faite par messire
Jacques de Mesmes, chevalier, seigneur de Roissy, con-
seiller du roi, où Guillaume et François Philippe, mineurs,
sous la tutèle de Marguerite le Prévost, veuve de feu
Gilles Philippe, demeurant en la paroisse de Trois-Gots,
élection de Coutances, sont reconnus nobles, et que
d'après leurs titres ils jouiront de leurs privilèges.
On voit dans la recherche de la noblesse des élections
de Carentan, Valognes et Coutances, faite en 1634, par
messire d'Aligre, sieur de la Rivière, conseiller du roi,
que Louis Philippe sieur de Marcambie, fils Pierre, fils
Guillaume, fils Jean, fils David Philippe, écuyer, est
maintenu en sa qualité de noble.
Un autre article de la même recherche, dit : Vu les
titres présentés par Pierre et François Philippe, écuyers,
de la paroisse de Trois-Gots, enfants Pierre, fils Jean,
fils autre Jean, fils David Philippe, ont justifié de leur
noblesse et jouiront.
On trouve encore dans la même recherche, vu les titres
présentés par François et Guillaume, dit Philippe, écuyers
Ordonnance des commissaires, du 7 octobre 1 598 et 7 mars,
1624, jouiront.
Le 9 octobre 1669, il y a eu un arrêt du conseil du roi,
qui maintient Henri Philippe , lui et toute sa famille , en
leur noblesse.
Nous présentons le contrat de mariage d'Alexandre Phi-
lippe, écuyer, seigneur et patron de Grasmesnil , Chesnc-
douit, Mesnilguiilaume, fils de feu René Philippe, écuyer,
et de noble dame Marie-Charlotte Sallet, avec demoi-
selle le Boistel, de la ville de Montfort-Lamaury ; ce
contrat a été passé, le 3 février 1704, devant le notaire
de Cenilly, élection de Coutances.
Nous présentons ensuite le contrat de mariage de René-
DE GARIDEL. 233
Joseph Philippe, écuyer , seigneur de Marcambie, fils
d'Alexandre Philippe et de demoiselle le Boistel , ses père
et mère, et de demoiselle Françoise de Montfiquet. Ce
contrat sous-seing, du 4 octobre 1726, a été contrôlé
et insinué à Cérisy, le 9 octobre 1733, folio 77, verso,
article premier, Signé , Le Sénécal.
Du mariage ci-dessus est issue:
Demoiselle Renée-Susanne Philippe, fille unique
et héritière du susdit feu René-Joseph Philippe,
laquelle demoiselle a été mariée à Louis Dumes-
nildot , écuyer , fils de Jean-Antoine Dumesnildot ,
seigneur de Rideauviile et de la Porte, et de noble
dame Marie-Thérèse Davy d'Amfreville. Le contrat
de mariage a été passé, le 3i Juillet 1748, devant
le Véel, notaire à Valognes.
Armes : « D'azur à trois fers de lance d'argent , deux
« et un, îf)
GARIDEL (de) ; en Provence. Cette famille originaire
du comté de Nice , a donné dans le quatorzième et
quinzième siècle , des militaires distingués dans les armées
du roi de Naples et du duc de Savoye.
Il existe une vieille tradition dans cette famille, laquelle
cependant n'est pas prouvée; c'est que ses auteurs avaient
possédé , dans le quinzième siècle , une petite partie de
co-seigneurie à Châteauneuf, diocèse de Grasse. Le pre-
mier dont on ait des actes suivis est :
I. Jean Garidelli , qui vivait en 1460; il eut quatre
fils;
I.» Antoine Garidelli, pourvu en 1 533, de la charge
de conseiller du roi , procureur pour les pauvres
au parlement de Provence; il fut le successeur de
Laurent de Castellanne, second possesseur de cette
■ charge , depuis la création du parlement. Cet An-
toine mourut sans enfants;
2.° Honoré, qui fut premier consul de Fréjus^ lors
de l'entrée de Charles-Quint, en Provence; U
se distingua par sa fidélité envers François I"; il
&t son codicille à Fréjus, le 3i mars 1 535, dans
234 ^^ GARIDEL.
lequel il est qualifié nobilis. Cette qualité est pré-
citée dans l'acte ; ce codicille justifie qu'outre cet
Antoine, dont je viens de parler _, Honoré avait
encore deux frères, qui suivent;
3 .•* Guillaume, qui fut pèred'Audin Garidelli , évêque
de Vence, en iSyô, mort le 23 avril i588. L'his-
toire de l'Église dit que ce vertueux prélat annon-
çait souvent la parole de Dieu;
4." Antoine, qui suit;
IL Antoine de Garidel, est celui qui a fait souche; il
se maria à Pertuis, avec noble Catherine Verneti, le 2
février i5o3; dans cet acte il est qualifié de noble, fils
de noble Jean, citoyen de la ville de Grasse. Le même,
faisant son testament à Marseille, le 3 novembre 1 528, se
qualifie d'écuyer. Il eut un fils, qui suit:
II I. Albert de Garidelli, se consacra à l'étude des lois ;
il est qualifié noble dans le testament de son père , déjà
cité , et dans ses lettres de licences , noble et fils de noble.
Messieurs les gens du roi du parlement de Provence dé-
clarèrent solennellement qu'il était homme de qualité dans
une procédure faite contre lui, en 1589, comme étant
de la religion prétendue réformée. Il épousa, i.° demoi-
selle Catherine de Cazeneuve, et 2.° demoiselle Lucrèce
de Combe.
Du premier lit vint:
I ." Samuel de Garidel, qui prend la qualité de noble
et d'écuyer dans deux actes, l'un du i3, l'autre
du 17 mars iSgô. Il servit avec distinction sous
le prince de Condé, et fut tué à la bataille de
Moncontour ;
Du second lit:
2." Joseph, qui suit;
IV. Joseph DE Garidel , est l'auteur de deux branches
actuellement existantes. Il fut un célèbre jurisconsulte,
et remplit avec distinction, en 1640, la place d'asses-
seur et procureur du pays de Provence. Il épousa, 1." à
Aix, en i6o5, demoiselle Angélique de Chailan, fille de
messire Antoine de Chailan , seigneur de Moriès , et de
dame Susanna de Gombert, et 2.° le 29 décembre 1619,
DE GARIDEL. 235
'héritière de la branche des de Thilia de Manosque, fille
le messire N de Thilia et de dame Susanne de Monier.
Du premier lit mnt :
i.° Pierre, dont l'article suit;
Du second lit :
2.° Paulj qui a formé une branche rapportée plus bas.
V. Pierre de Garidel, fit la profession d'avocat comme
>on père et son aïeul ; il eut de son mariage avec demoi-
jelle Louise de Barthélémy :
I ." Pierre de Garidel, célèbre professeur d'anatomie
de l'université d'Aix, qui a mérité à juste titre d'être
mis au nombre des grands hommes de son siècle;
son Histoire des Plantes assure à cet illustre bota-
niste une place auprès de Tournefort et de Linné ;
2." Jean-Joseph, qui suit;
3.° N , mariée à M. Lieutaud, dont le fils est mort
premier médecin du roi Louis XVL
VI. Pierre-Joseph de Garidel, épousa, le 27 novembre
1687, demoiselle de Loque de Puymichel, dont il eut :
i." Jean-Baptiste, qui suit;
2.° Une fille, mariée à M. Brochier, trésorier général
de France, le 22 novembre 1709.
VIL Jean-Baptiste de Garidel, a épousé, le i3 juin
1730, demoiselle Louise-Henriette-Victoire de Thoron,
fille de messire Jean-Joseph de Thoron, seigneur d' En-
truges, conseiller en la cour des comptes, aides et finances,
et de dame Claire de Saint-Jacques.
De ce mariage est venu :
VIII. Bruno-Aimable-Pierre de Garidel, seigneur de
Villemus, pourvu d'une charge de conseiller au parle-
ment de Provence, le premier juin 1777, et marié en
premières noces avec mademoiselle Gouvier de Pontevès
de Beauduen, fille de M. de Beauduen, conseiller en la
cour des comptes, et de madame de Gautier Girenton ;
et en secondes noces avec mademoiselle Louise-Marie-
Thérèse Pin, fille de noble Félix-Joachim Pin, ancien
trésorier des états de Provence, et secrétaire du roi ; et
336 DE GARIDEL.
de dame Claire Pascal, dont il a des enfants encore
jeunes.
M. de Garidel, venant aux droits de sa mère, a suc-
cédé au dernier rejeton de la famille de Thoron d'Entruges,
qui portait pour armes, un taureau surmonté de trois
étoiles.
Branche puînée.
V. Paul DE Garidel, I" du nom, tils de Joseph etj
de dame Susanne de Thilia, fut un grand jurisconsulte.!
Il occupa, en 1672, la place d'assesseur et procureur!
du pays, et eut de son mariage avec Isabeau de Poucard, i
deux fils :
i.° Jean-Baptiste, qui suit;
2." Ignace de Garidel, qui entra dans la congréga-
tion de l'oratoire, et mourut à Arles, au commen-
cement du siècle dernier, après avoir rempli les
premières places de sa province.
VI. Jean-Baptiste de Garidel, I" du nom, entra dans
les cadets gentilshommes en 1 68 1 ; établissement fondé par
Lous XIV, pour les jeunes gentilshommes de son royau-
me, et fut successivement lieutenant dans un régiment de
dragons, et capitaine dans le régiment de Béarn, infan-
terie. 11 épousa en 1696, à Manosque, mademoiselle de
Burle, fille de messire Marc-Antoine de Burle, sieur de
Champclos, et de dame Claire du Virail, des anciens sei-
gneurs de Vallée, dont il eut quatre fils :
i.° Paul, dont l'article suit;
2." Marc-Antoine, chevalier de l'ordre royal et mi-
litaire de Saint-Louis, qui a servi avec distinction
dans le régiment deSoissonnais, infanterie, où il
était capitaine des grenadiers. Il fut le premier à
monter au fort Saint-Philippe de Port-Mahon. Lors
du siège de ij36, il soutint pendant plus d'une
heure tout le feu des assiégés ; forcé de se retirer
du service par la réforme de son régiment, il est
mort à Manosque, des suites de ses blessures;
3." Balthazar de Garidel, prêtre de l'oratoire ; il fut
longtemps, supérieur du séminaire de Saint-Ma-
gloire, à Paris, et s'est acquis dans cette place et
dans plusieurs autres, dont sa congrégation l'avait
honoré, une réputation justement méritée ;
DE GARIDEL. aSy
4.° Ignace de Garidel, capitaine dans le régiment de
Soissonnais, infanterie, et ensuite commandant du
bataillon provincial d'Aix, retiré à Manosque depuis
la réforme de son régiment, y est mort.
VIL Paul DE Garidel, II" du nom, seigneur du Caire,
épousa demoiselle Marie de Mongès, tille de noble de
Mongès, seigneur du Caïre, et de dame Louise de Ra-
biliot, des conseillers aux comptes de ce nom.
De ce mariage sont issus :
I .° Jean-Baptiste, qui suit;
2." Françoise, qui a épousé M. du Virail des anciens
seigneurs de Vallée, écuyer, de la ville de Sisteron;
3." Marie, qui a épousé M, deTende, sieur d'Ardenne,
descendant d'Annibal de Tende, fils naturel de
Claude de Savoye, comte de Tende, gouverneur
de Provence.
VIII. Jean-Baptiste de Garidel, seigneur du Caire, a
épousé mademoiselle Gabrielle de Pochet, fille de noble
François de Pochet, ancien assesseur et procureur du pays
de Provence, et de dame Thérèse de Bessière. Ledit Jean-
Baptiste, ayant été attaqué par l'administrateur des domai-
nes, pour le payement du droit de franc fief, en a été dé-
chargé sur l'inspection des titres ci-dessus, par ordonnance
de M. l'intendant de Provence, du 22 août 1782. Il a laissé
deux fils qui suivent :
i.°Paulde Garidel, III^ du nom, né à Manosque,
le 1 1 février 1779;
2." Noble-Hippolyte, né à Aix, le i" avril 1780, et
mort dans les armées autrichiennes surlechamp de
bataille, servant sous les ordres de l'archiduc Charles
d'Autriche.
Armes anciennes : « D'azur à 3 palmes d'or, sur 3
» roches d'argent, ayant en chef 3 étoiles. »
Joseph, I" de Garidel, en quittant la religion prétendue
réformée, prit une croix d'or accostée de deux triangles
d'argent, sur un fond d'azur; ce sont les seules armes que
ses descendants aient portées depuis lors.
238 DEMARTIN.
DEMARTIN : famille ancienne, originaire de Périgordj
établie aujourd'hui en Guienne.
La tige de cette famille, connue autrefois sous le nom
de Demartin de la Roche, par des acquisitions successives
de terres, a pris le nom de Demartin du Tyrac et de
Marcellus, qu'elle porte aujourd'hui.
I. Berthoumieu (Barthélemi) Demartin, sire de _
Roque, est qualifié d'écuyer en 1345. Il avait épousé Jeanne.
d'Agez. De ce mariage vint :
II. Guilhem (Guilhaume) Demartin, seigneur de la
Roque, qualifié d'écuyer en 1401, avait épousé Mathu-
rine d'Orffay. De ce mariage vint :
III. Arnaud Demartin, écuyer, sire de la Roque. Il avait
épousé, en 1440, Guilhemette d'Eschalard. De ce ma-
riage vint, entre autres enfants :
IV. Jean Demartin, \" du nom, seigneur de la Roque,
qualifié d'écuyer en 1488. Il avait épousé Jeanne de Bello-
quet, de laquelle il laissa :
I .° Mathieu Demartin, dont l'article suit;
2.° Jean Demartin, évêque de Périgueuxen i55o.
V. Mathieu DEMARTiN,seigneur de la Roque, écuyer,
était capitaine au service du roi de Navarre en 1537. Il
avait épousé Jeanne Dillons en i526. Il épousa en secondes
noces Catherine de Vaunis en i55i. Il était alors com-
mandant du château de Nérac. De ce second mariage vin-
rent, entre autres enfants :
i.* Jean Demartin, second du nom, dont l'article
viendra ;
2." Imbert Demartin, capitaine au service du roi de
Navarre, tué à la bataille d'Arqués en iSSg ;
3.° François Demartin, capitaine au service du roi
de Navarre, tué à la bataille d'Ivry en iSgo ;
4.°Pierre Demartin, qui fut père d'autre Pierre De-
martin (branche collatérale) , dont le fils, Denys-
Hyacinthe Demartin, devint propriétaire de la
baronnie de Marcellus en 1686, laquelle baronnie
érigée en comté en 1742, sur la tête de François-
Charles-Hyacinthe Demartin, en la personne du-
quel cette branche collatérale fut éteinte, et par
DEMARTIN. zSg
le testament duquel le comté de Marcellus passa en
lySi dans la branche principale, dans la personne
d'André-Joseph Demartin , comme il sera dit plus
bas.
VI. Jean Demartin j II' du nom, fut nommé en iSgo
président, trésorier - général de France, et obtint en iSgB la
préséance sur les autres trésoriers -généraux de la province.
Il est qualifié de conseiller d'état en 1617. Il fut nommé,
en 1620, premier jurât noble de Bordeaux. Ses enfants
furent :
i.° Jean Demartin, III* du nom, dont l'article vien-
dra ;
2.° Jacques Demartin de Bellassise, évêque de Van-
nes en 1600, dont le tombeau, l'épitaphe et les
armoiries se voyaient aux Célestins, à Paris.
. On les trouve dans l'ouvrage de le Laboureur,
intitulé : Tombeaux des personnes illustres, page
1 24 , où il est dit :
» Le tombeau de Jacques Martin (Demartin) ,
» évêque de Venues.
» Contre le mur de la chapelle d'Orléans (église des
)) Célestins de Paris), est dressée l'épitaphe de ce prélat,
» en ces mots;
D. O. M.
«c » Hic jacet rêver endus in christo pater dominus
•u » Jacobus Martin (Demartin), de Belle-Assise,
■>*"■ » venetensis episcopus insignis dum viveret pie-
» tate vir , qui relictis intra diœcesis illius fines y
» ulterius que suce virtutis insignibus ut cultui
'.,, j> divino commodius inservir et , orationique va-
» caret, episcopalem dignitatem deposuit ; sed
» diimhoc anno Romain iter facere loca sacra
» invisendi gratiâ denuo mcditabatur , immaturd
» morte prœrept us deccssit , ibique sepultus, fun-
» dationibus perpetuis testamento suo ordinatis,
» post mortem prœclara religiosœ vitœ vestigia
» felicisque obitûs ab omnibus imitanda reliquit.
» Obiit 12" die mensis januarii anno 1694. Re-
» quiescat in pace.
» Ce bon prélat, Bourdelais de nation, fut
» pourvu de cet évéché par le pape Clément VIII ,
240 DEMARTIN DU TYRAC.
» après la mort de feu révérend père en dieu
» Georges d'Arandon, dont il prit possession par
» procureur, le quatrième jour de janvier mil six
» cents, et tint le siège quinze ans , au bout des-
» quels il permuta avec le révérendissime Sébastien
» Rosmadée , abbé de Penpout, etc. »
3." Jean Demartin, baron de Laubardemont, inten-
dant de Tours , et conseiller d'État en i632.
VII. Jean Demartin, III* du nom, était conseiller au
parlement de Bordeaux en 1600. Il fut nommé en 16 12
juge-mage, et lieutenant-général en Guienne. Il avait
épousé Jeanne de Gentilh. De ce mariage vinrent :
I ." Gabriel Demartin, dont l'article suit ;
2.° Jean Demartin de Rochemont.
VIII. Gabriel Demartin du Tyrac, seigneur du Tyrac,
Il avait épousé Marie de Campagne, De ce mariage vint,
entre autres enfants :
IX. François-Artus Demartin du Tyrac, baron du
Tyrac et de Lorignac (ces deux terres sont en Saintonge).
Il fut convoqué au ban de la noblesse en 1690 et 1696.
Il fut nommé en 1698 premier jurât noble de Bordeaux.
Il avait épousé, en 1695, Marie de Poitevin. De ce ma-
riage vint, entre autres enfants : i
X. Bernard Demartin du Tyrac, chevalier, baron
du Tyrac, lieutenant de cavalerie au régiment de Dau-
phin étranger, en 1722. 11 avait épousé, en lyBS, Jeanne
Fouques. De ce mariage vint, entre autres enfants :
XI. André-Joseph Demartin du Tyrac. C'est en lui que la
branche collatérale de Demartin de Marcellus (Voy. dég. V,
n.° 4) se réunit à la tige. Il fut comte de Marcellus et baron de
Marensin (i) en lySi, par testament de François-Charles-
Hyacinthe Demartin, comte de Marcellus. L'érection de la
terre de Marcellus en comté fut confirmée sur sa tête en lySS.
(La terre de Marcellus est en Guienne, près de Marmande.)
Ayant hérité de François-Charles-Hyacinthe Demartin de la
charge de lieutenant de roi de la province de Guienne,
il en reçut en 1772, du roi Louis XV, les provisions ; fut
(i) La terre de Marensin est située dans les Landes, le long de la mer,
entre Bordeaux et Bayonne.
DEMARTIN DE MARGELLUS. 241
présenté au roi, et prêta serment, en cette qualité _, entre
les mains de S. M. le 1 5 mars 1772. Dans le titre de presta-
tion du serment, il est dit que le roi lui accorde cette grâce
à raison de son ancienne noblesse et des services glorieux
rendus depuis plusieurs siècles à la France par ceux de
la même famille. Il reçut, en 1776, une bulle honora-
ble, datée du i3 février, du grand-maître de l'ordre de
Malte, Emmanuel de Rohan, qui l'autorisait à porter la
croix de cet ordre, quoique marié. Il avait épousé, en
1766, Suzanne-Thérèse-Angélique de Piis. De ce ma-
riage vinrent, entre autres enfants :
i.° Charles-Louis-Artus Demartin du Tyrac de Mar-
cellus, reçu chevalier de Malte en 1775, mort* en
1776;
2." Marie-Louis-Auguste Demartin du Tyrac de Mar-
cellus, dont l'article viendra;
3.° Alexandre- Paul-Adrien Demartin du Tyrac de
MarcelluSj reçu chevalier de Malte en 1 78 1 , mort
en 1784.
XII. Marie-Louis-Auguste Demartin du Tyrac, comte
de Marcellus, reçu chevalier de Malte le i3 juillet 1776,
a été membre de la garde royale à cheval et du conseil
de Bordeaux de monseigneur le duc d'Augoulême, formé
le 21 mars 1814. Il a épousé, en 1793, Marie-Madeleine-
Françoise-Sophie de Piis. De ce mariage :
i." Marie Louis-Jean-Charles-André Demartin du
Tyrac de Marcellus, membre de la garde royale
; à cheval de Bordeaux de monseigneur le duc d'An-
goulême, en 18 14;
2." Bernard-David-Marie;
3.° François-Charles ;
4.° Jean-Baptiste-Paul;
5." Charles- François-Edouard;
6." Marie-Françoise-Constance.
Armes : « D'azur, à la tour d'argent, tourillonnée a
» dextre de même, maçonnée de sable. »
Nota. On a élagué de cette généalogie l'histoire des
branches collatérales, et celle des femmes sorties de
la famille Demartin pour entrer en d'autres familles.
Tous les actes de filiation et noblesse de la maison De--
3. iG
m
242
DE CASTELBAJAC.
martin ont été collationnés sur les minutes et dans les
dépôts publics, par MM. les commandeurs de Cathelan
et de Lordat, commissaires de l'ordre de Malte pour la con-
fection desdites preuves, et ce jusqu'à Mathieu Demartin
ÇV), commandant du château de Nérac en 1 5 5 1 , c'est-
à-dire jusqu'à la huitième génération du nom et d'armes
exigée par la langue de Provence, selon les statuts et règle-
ments de l'ordre.
CASTELBAJAC (de) : famille ancienne, originaire de
Bigorre, province où elle réside encore de nos jours. Elle
a fourni les seigneurs, barons de Castelbajac. de Montas-
truc, Orieux, Saint-Luc, Séméac, Goudon, Campistron,
Trayan, Aspin, Cazenove, Bernède, Bouilh, Forgues,
Artugue, Rouède, Bernet, Cabanac, Lubret, Lagarde,
Mingot, Casteljaloux, la Cassagne, Mansan, Barba-
zan, etc., etc. (i).
Premiers sujets connus
i
Bernard de Castelbajac rend, en 1064, hommage de
ses terres à Etiennette, comtesse de Bigorre.
Arnaud- Raimond de Castelbajac prêta, en 1079, ser-
ment de fidélité à Centule, comte de Bigorre, et donna
pour caution Guillaume-Arnaud de Castelbajac son frère.
Bernard de Castelbajac fut un des seigneurs qui assis-
tèrent à la consécration de l'église abbatiale de Saint- Pé
de Gênerez, faite en présence des comtes, vicomtes et
principaux seigneurs de Béarn et de Bigorre, le 14 oc-i
tobre 1096.
Bernard de Castelbajac fut un des quatre barons que
Pétronille, comtesse de Bigorre, donna pour caution de
(i) La présente géne'alogie est extraite des preuves faites au ca-
binet des ordres du roi au mois de mai 1768, par Louis Gaston de
Castelbajac, chevalier, appelé marquis de Castelbajac, mousquetaire à
cheval de la garde du roi; et au mois de juin 1780, par Jean Gaston
de Castelbajac Bernet, les seigneurs de Sarregassies , Rouède, Bernet,
Bere et Ricau , pour avoir l'honneur de monter dans les carrosses de
Sa Majesté, et de la suivre à 4a chasse.
DE CASTELBAJAC. 243
son mariage conclu le mois de novembre 1216, avec Guy
de Monfort, fils de Simon de Narbonne, et comte de
Toulouse.
Arnaud- Rai mond DE Castelbajac est nommé, en 1283,
abbé de Bouillas au diocèse de Lectoure.
Arnaud-Raimond de Castelbajac , chevalier , qualifié
noble et puissant baron, prêta serment de fidélité à Cons-
tance de Béarn, qu'il reconnut pour comtesse de BigorrCj
avec la principale noblesse du pays, et scella cette charte,
le 1*' septembre 1283, du sceau de ses armes.
Pierre de Castelbajac, viguier de Goudon, baron
comme son frère Arnaud-Raimond, est un des seigneurs
qui écrivirent au roi en faveur de Constance, comtesse
de Bigorre. Il est l'auteur de la branche des seigneurs de
Cabanac, Lubret, Lagarde, Casteljaloux, Mingot, La-
cassagne, rapportée ci-après. La postérité des seigneurs
barons de Castelbajac, et des seigneurs de Sarregassies,
Rouède, Bernet, Bère et Ricau.
Arnaud-Raimond de Castelbajac, chevalier-banneret,
qualifié noble et puissant baron, seigneur de Castelba-
jac, etc., etc., sénéchal et gouverneur, pour le roi, du
pays de Bigorre , servit , ainsi que ses ancêtres , dans
toutes les guerres qui eurent lieu à cette époque.
Bernard de Castelbajac, son fils, chevalier-banneret,
qualifié noble et puissant baron, seigneur de Castelbajac,
avait épousé Blanche de Comminge.
Arnaud-Raimond de Castelbajac, chevalier-banneret,
qualifié noble et puissant baron, seigneur de Castelba-
jac, etc., etc., passa en i326 une transaction avec Rai-
mond-Arnaud de Castelbajac, seigneur de Lubret, son
proche parent, au sujet du port des armoiries de leur
maison, par laquelle il paraît qu'il fut réglé que le sei-
gneur de Lubret, comme cadet, briserait d'un lambel à
trois pendants. Il eut pour fils :
i.** Arnaud-Raimond, qui suit;
2.° Pierre.
Arnaud-Raimond de Castelbajac, chevalier-banneret.
qualifié noble et puissant baron , seigneur de Castelba-
jac, etc., etc., fut envoyé par le duc d'Anjou, fils du
roi, en i355, avec mille hommes d'armes et deux cents
244 ^^ CASTELBAJAC.
sergents, pour aller commander en Bigorre contre 1
Anglais. Il avait épousé Grassionde de Jussan, de laquelle
il eut :
I ." Arnaud-Raimond de Castelbajac, qui suit ;
2." Bernard de Castelbajac, sénéchal du Périgord,
et capitaine commandant des châteaux de Domme
et Bigaroque, qui épousa Maralde de Terride, fille
de Bernard_, vicomte de Terride, de laquelle il
n'eut point d'enfants.
Arnaud-Raimond de Castelbajac, chevalier-ban neret,
qualifié de haut et puissant baron, sire de Castelbajac,
avait épousé Jeanne de Barbazan, fille aînée de Manaud
de Barbazan, et sœur du célèbre Arnaud-Guillaume de
Barbazan, dit le chevalier sans reproche.
Bernard de Castelbajac leur fils, chevalier-banneret,
qualifié noble et puissant baron, sire de Castelbajac, sei-
gneur de Castelbajac, etc., etc., chambellan de Charles,
dauphin de France, régent du royaume, sénéchal, gou-
verneur du pays de Bigorre , avait épousé Bertrande
d'Aure, sœur de Sanche-Garcie d'Aure, vicomte d'Aster,
auteur de la branche des ducs de Grammont. De ce ma-
riage :
i." Arnaud-Raimond de Castelbajac, qui suit;
2." Gaussiande, mariée à Bertrand, baronne de Mon-
tesquiou.
Arnaud-Raimond de Castelbajac, chevalier-banneret,
et baron de Castelbajac , épousa , en secondes noces ,
Agnette de Monlzun-Saint-Lary. 11 fut père de :
Pierre-Arnaud de Castelbajac, chambellan du roi de
Navarre, sénéchal et gouverneur de Bigorre , marié à
Antoinette de Lavedan, de laquelle il eut:
Gaston de Castelbajac, baron de Castelbajac, séné-
chal et gouverneur du pays de Bigorre, qui servit dans la
compagnie d'hommes d'armes du comte de Foix, accom-
pagna le roi de Navarre à Tudella avec son fils, où il
mourut vers l'an i5og. 11 avait épousé Marie de Mon-
lezun, fille d'Antoine , seigneur baron de Saint -Lary,
Betplan, et de Blanchefleur d'Aure. De ce mariage :
Bernard de Castelbajac qui entra de bonne heure au
service, se trouva, à la mort de son père, à Tudella ; servit
Il, DE CASTELBAJAC. 245
pis les armées d'Italie et d'Espagne, dans la compagnie
U roi de Navarre, l'an i5i^, et mourut sans enfants;
Louise de Castelbajac sa sœur, devint héritière de sa for-
tune. Elle avait épousé, par contrat du 16 septembre 1524,
Jean de Durfort, seigneur de Durac, dont les fils ont
continué la postérité des barons de Castelbajac-Durfort en
Bigorre, jusqu'à l'année 1740.
Branche des seigneurs de Sarregassies et autres lieux.
Bernard de Castelbajac épousa Jeanne de Panassac , et
fut père de:
Bernard de Castelbajac, qui épousa i.° Audène d'Or-
bessan, morte sans enfants en i396;2.° Mondine de Fer-
rabouc. Il fut père de:
Arnaud Raimond de Castelbajac, marié à Marguerite
de Comminge, de laquelle il eut:
Bernard de Castelbajac, marié à Marthe de Saint-
Arroment, dont:
Arnaud de Castelbajac , qui épousa Florianne de Serres,
dont :
N^' i." Bernard, qui suit;
J" 2." Pierre-Arnaud de Castelbajac , nommé évêque de
Pamier en 1483.
Bernard de Castelbajac épousa, vers l'an 1490, Marie
d'Espagne, et paraît avoir eu pour fils Jean de Castel-
bajac
Branche des seigneurs de Bernet.
Arnaud DE Castelbajac, seigneur de Bernet, fils puîné
d'Arnaud- Raimond de Sarregassies, épousa Marguerite
de Lavardac, et eut pour fils :
i.° Bernard de Castelbajac, connu dans l'histoire
sous le titre de baron Vert et du chevalier Vert;
2." Jean, qui suit.
Jean DE Castelbajac , écuyer, seigneur de Bernet, etc.,
capitaine de trente hommes d'armes des ordonnances du
roi, fit les guerres d'Italie avec son frère Bernard, qui,
mort sans enfants, lui donna tous ses biens. M épousa
Marguerite d'Ysalguier, de laquelle il eut:
246 DE CASTELBAJAC.
Jean de Castelbajac , qualifié noble et puissant seigneur ,
chevalier, seigneur de Bernet, etc., qui servit dans les
guerres d'Italie, fut institué héritier universel de son père,
par testament du 2 juillet 1534. Il épousa Françoise de
Vert. Il laissa :
Jean de Castelbajac , qui servit dans les guerres de la
Ligue avec Jean son frère, le 25 septembre i5gi. Il fit
son testament le 8 février iSg 5, et avait épousé Germaine
de Beon, de laquelle il eut:
1." Pierre de Castelbajac j qui suit;
2.° François de Castelbajac, chevalier de Cantan ,
légataire de sa mère le 27 avril 1622;
3.° Bertrand, seigneur de Cantan;
4.° Jean de Castelbajac, chevalier, gentilhomme de
la chambre du roi , gouverneur de la citadelle de
la Fère en Picardie.
Pierre DE Castelbajac, seigneur de Bernet, servit dans
la compagnie de cinquante lances de M. de Candalle; fut
marié deux fois: i.° à Jeanne de Laroch; 2.° à Domen*
gette de Binos. Il fut père de : 1
Jean de Castelbajac, chevalier, seigneur de Bernet,-
gentilhomme de la chambre du roi, capitaine au régiment^
de M. de Beon son cousin; il épousa Jeanne d'Aurout,^
de laquelle il laissa :
Bernard de Castelbajac-Bernet , chevalier, sieur de
Movezin, marié à Catherine de Cardaillac-Lomme, dont :
Jean de Castelbajac, chevalier, marquis de Castel-
bajac, seigneur de Trouiley, qui épousa Marie de Tho-
ron , de laquelle il eut :
Jean-Baptiste-Gaston de Castelbajac, chevalier, mar-
quis de Castelbajac, baron de Ricau, né le 24 octobre
1753, marié à Louise-Anne de Cazalès. De ce mariage :
Barthélémy- Dominique- Jacques- Armand de Castelba-
jac, né le 1 2 octobre 1787.
Branche des seigneurs de Lubret, Cabanat, Saint-Luc.
Lagarde, Casteljaloux, Mingot, Lacassagne, barons
de Barba^an.
I. Raimond-Arnaud de Castelbajac, damoiseau, sei-
4
DE CASTELBAJAC.
247
gneur de Lubret et Cabanac, fils de Pierre de Castelba-
jac, chevalier, viguier de Goudon, eut différends, et
transigea, en i326, avec Arnaud-Raimond de Castelbajac
son cousin, au sujet des armoiries qu'il portait pleines et
sans brisures. Le baron prétendait que les seigneurs de
Lubret, comme cadets de sa maison, dont il était le chef,
devaient les briser par quelque pièce ou changement d'é-
maux, suivant l'usage et les règles du blason. Il épousa
Brunissande de Cabanac, de laquelle il eut :
IL Pierre de Castelbajac, écuyer, seigneur de Lubret
et Cabanac, servit dans les guerres de Gascogne, contre
les Anglais, et donna, le 9 juillet i338, à Pierre de Salla,
sergent de la ville de Marmande, et trésorier des guerres,
quittance qu'il scella de son sceau, où l'on trouve un lam-
bel de trois pendants en chef, qui est sans doute la brisure
qui fut stipulée par son père avec le baron de Castelbajac,
dans la transaction de i326. Il épousa Miremonde de Mun,
dont il eut :
III. Arnaud de Castelbajac, né versrani345, quiservit
dans toutes les guerres de Gascogne, contre les Anglais ,
avec Pierre de Castelbajac, sous le gouvernement de M. le
duc d'Anjou. Il épousa Ossette de Ville-Pinte, dont il eut :
IV. Gaillard dit Gaillardet de Castelbajac, seigneur de
Lubret, qui donna, en 1424, quittance de la dot de son
épouse; servit dans toutes les guerres contre les Anglais,
avec Barthélemi de Montesquiou, Bernard de Castelbajac,
et autres seigneurs du pays. Il laissa de son mai'iage con-
tracté avec Catherine de la Rocan :
V. Jean de Castelbajac qui paraît en 143 3, avec son
père, dans un acte ; servit dans les guerres contre les
Anglais, avec Georges de Montesquiou et le seigneur de
la Barthe, dans la compagnie du sénéchal de Toulouse. Il
épousa Jeanne de Lavedan, sœur d'Arnaud- Guillaume de
Lavedan, capitaine-commandant du château comtal de
Bigorre. Il eut de ce mariage ;
I .° Odet de Castelbajac ;
2." Bertrand, qui suit :
VI. Bertrand de Castelbajac, chevalier, seigneur de Ja
Garde-Gayan, la Peyre et Saint-Ladry, capitaine-gouvcr-
248 »E CASTELBAJAC.
neur du château de Bigorre, né vers l'an 1444, servit avec
Odet, soii frère, dans la compagnie de quatre-vingt-quinze
lances et demi de M. le comte de Roussillon, dont la revue
fut faite à Pontoise, le 10 novembre 1475, et dans celle
de Gilbert de Chabannes, seigneur de Curton, dont les
revues furent faites à Mézières-sur-Meuse, le 10 mars
1474, et à Melun, le 16 novembre 1475. Il continua de
servir en 1484, et 1485, suivant un rôle signé du roi, le
3 janvier i486 ; il servit encore à la conquête du Milanais
en 1489 et années suivantes. Il avait épousé le 23 janvier
1477, Marie de Sales, fille de Jacques de Sales, seigneur
de Lagarde, de laquelle il laissa entre autres enfants :
VII. Jean de Castelbajac, seigneur de la Garde-Gayan
Saint-Lary, capitaine-commandant du château de Bigorre,
marié vers l'an i5io, avec Isabeau d'Arnaudet, dont en-
tre autres enfants :
VIII. Pierre de Castelbajac, chevalier, seigneur de là
Garde, en partie de Casteljaloux, Mingot et Coé, seigneur'
de Buros, qui servit dans les guerres d'Italie, dans la com-
pagnie d'hommes d'armes du roi de Navarre, dont là
montre fut faite à Condom, le i3 septembre x55g et le 8 no-
vembre i562', et dans la compagnie du duc d'Anjou, donk
la montre fut faite au camp du Blanc, en Berry, le 28 mai
en 1569. Il avait épousé le 4 mai 1567, Jeanne de Bruyères
Chalabre, fille de Gabriel, chevalier, seigneur d'Estampes, »
laquelle apporta pour dot à son mari, la terre de Castelja-
loux, Mingot; de ce mariage vint entre autres enfants :
IX. Pierre de Castelbajac, chevalier, seigneur de la
Garde, Casteljaloux, Mingot, etc., qui servit avec la no-
blesse de Guienne en 1639. Il avait épousé, le 12 sep-
tembre 161 5, Jacquette de Pardaillan Gondrin, de laquelle
il laissa entre autres enfants :
X. Jean-Gabriel de Castelbajac, chevalier, seigneur
de la Garde, de Casteljaloux, Mingot, qui donna quittance
de la dot de Paule-Madeleine de Montesquiou Mansen-
comme-Monluc son épouse, le 12 décembre i65o et 19 fé-
vrier 1654, et fut tué dans un combat particulier, au mois
de juillet 1654, et laissa pour son successeur, son fils Manaud
de Castelbajac, qui suit :
XI. Manaud de Castelbajac, chevalier, seigneur de
DE CASTELBAJAC. 249
Câsteljaloux , Mingot de Carrolle Bouilh , laCassagne, de
la ville de Rabastens et de Condaux, qui servit longtemps
dans le régiment de Navarre, avec le grade de capitaine. Il
épousa, le 24 septembre 1681 , Marie d'Asson , fille de
Jean , seigneur d'Argelès , Gastillon et autres lieux , de
laquelle il laissa entre autres enfants :
i,° Paul, chevalier, tué à la bataille d'Hochstet;
2." Jacques, qui suit :
XII. Jacques de Castelbajac , chevalier , seigneur de
Câsteljaloux , Mingot , Rabastens , Ole'ac , et la Gassagne ,
né le 10 avril 1695 , épousa en ijiS ^ Catherine d'Arma-
gnac, de laquelle il laissa :
I .° Barthélémy , dont l'article suit ;
2.° Paul de Castelbajac, chevalier, né le 19 août
17 18, d'abord mousquetaire dans la deuxième com-
pagnie de la garde du roi , puis chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, et major d'in-
fanterie ; il fit les guerres d'Allemagne et de Por-
tugal, et mourut sans alliance, en décembre 1787.
Xi II. Barthélémy de Castelbajac, chevalier, Comté de
Castelbajac , Barbazan , Foucs , Lansac , Calavanté , là
Cassagne, Rabastens, Condaux, etc., né le 24 août 1716,
servit plusieurs années dans les mousquetaires du roi , et
fut marié à demoiselle Louise de Monda, fille de Louis de
Monda , chevalier , seigneur de Manzan et d'Ost , ancien
capitaine de cavalerie au régiment de Villeroi, dont il eut
pour fils , Louis Gaston de Castelbajac , qui suit.
XIV. Louis-Gaston de Castelbajac , chevalier , appelé
marquis de Castelbajac , baron de Barbazan , «èigfièur de
Câsteljaloux , -la Cassagne , Manzan , etc . , né le 7 février
1746 , était sous la tutelle de son père le i5 juin 1767 , qu'il
rendit hommage au roi, pour lui et en son nom , des terres
de Rabastens , la Cassagne et Manzan ; a fait, en 1759 ,
avec son oncle , la campagne de Saintonge, et est entré
en 1760, dans la deuxième compagnie de mousquetaires
de la garde à cheval du roi , où il a servi jusqu'à la fin de
1768. Il avait épousé, le 26 août de la même année,
Marie-Françoise-Christophe de Percin , fille de François
de Percin , chevalier , comte de Percin , seigneur de Laurel
et d'Engalin, capitaine au régiment d'Enrichemont , cavai-
I
25o CHAPT DE RASTIGNAC.
lerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint - Louis ,
et de Marie -Anne -Joséphine -Louise delà Cheze^ il laissa
de ce mariage :
i.° Arnaud- Raymond de CastelbaJaCj chevalier, né le
22 juillet 1772, a été d'abord page de Monsieur,
frère du roi , puis sous-lieutenant au régiment des
carabiniers ;
2.° Marie-Barthélémy de Castelbajac , chevalier, né
le i"juin 1776 , reçu chevalier de Malte de mino-
rité, le 1" de juin 1783.
Armes : » D'azur , à la croix d'argent , surmontée de
» trois fleurs de lys d'or, 2 et i . »
CHAPT DE RASTIGNAC; maison originaire du Limo-
sin , établie dans le Périgord depuis plus de trois siècles.
La maison de Chapt , (dit M. d'Hozier , Armoriai général,
r^ partie, registre III) est présumée, sur de très-solides
conjectures , être une branche collatérale des anciens sires
de Chabanais , de la première race. Son nom ancien est
Cat ou Chat en Français , Cati ou Chati en latin ; et ce
n'est que depuis le milieu du quinzième siècle, sous Jean
Chat, III^ du nom, seigneur de Rastignac, qu'elle a pris
plus communément le nom de Chapt. Elle compte parmi
ses ancêtres un prince de l'Empire , des chevaliers des
ordres du roi , des prélats distingués , des gouverneurs
de province, et des conseillers d'état d'épée. Elle a formé
des alliances avec les meilleures maisons de la province
de Guienne.
Nous ne remonterons pas à la souche de cette maison ,
qui paraît descendre incontestablement d'Abon-Cat-Amat ,
tige des anciens sires de Chabanais , lequel vivait vers l'an
895 ; M. d'Hozier a donné à ce sujet une longue série de
preuves qui ne laissent aucun doute sur l'authenticité de
cette illustre origine. Nous nous bornerons à en rapporter ici
la filiation suivie, commençant à :
I. Guichard Chat, I" du nom, chevalier, co-seigneur
de Mansàc , qualifié dans diverses reconnaissances de quel-
ques habitants du village des Escures , situé dans la pa-
CHAPT DE RASTIGNAC. 25l
roisse de Mansac^ du 25 juillet i328, et du dimanche
avant la fête de la Chaire de Saint-Pierre^ de la même
année , messire Guichard Chat, chevalier ; il est aussi
qualifié noble homme, messire et chevalier, dans un autre
titre du lundi avant la fête de St .-Pierre aux Liens^ du 3r
juillet iSag; et par ce dernier acte, il paraît que le ven-
dredi avant la fête de Noël, de l'année précédente 1828,
de l'avis du prévôt de Ladournac , son frère, il avait
aflTranchij moyennant certaine redevance annuelle^ un de
ses hommes taillables et quêtables, tant de corps qu'à
cause des héritages qu'il tenait de lui au mas de Froide-
mont, paroisse de Brignac. Il eut pour fils:
i,° Guichard, dont l'article suit :
2.° Aimery Chat, prince de l'Empire, évêque de Vol-
terre, en Toscane, puis de Boulogne en Italie, et
ensuite de Limoges, trésorier de l'église romaine,
conseiller du roi et du duc d'Anjou, gouverneur
et réformateur souverain et général dans les dio-
cèses et de Tulles, et dans la vicomte de Limoges,
mort le 10 novembre iSgo.
II. Guichard Chat, IP du nom, chevalier, seigneur
de Lage-au-Chat, ne prenait encore que le titre de damoi-
seau, lorsqu'il fonda, dans l'église de Saint-Yrier, le i5
février i368, un anniversaire pour le pape Innocent VI,
avec la famille duquel la sienne était sans doute alliée de
parenté ; mais dans deux actes passés après sa mort, le 1 1
décembre 1404 et le i5mai 1409, on lui donne les quali-
fications de noble homme, messire et chevalier. Les en-
fants qu'on lui connaît sont au nombre de deux :
i.» Aimery, dont l'article suit ;
2." Jean Chapt, auteur de la branche des seigneurs
de Rastignac, rapportée plus loin.
III. Aimery Chat, dit IV° du nom, damoiseau, seigneur
de Lage-au-Chat et de Mansac, est qualifié noble homme
et damoiseau, dans un acte du 19 novembre iSgo, oti il
est dit de plus neveu d'Aimery Chat, évêque de Limoges.
Il épousa : i ." Noble-Marguerite Flamenc, d'une très-an-
cienne maison, fille de messire Hélie Flamenc, et de
dame Marguerite de Comborn, sœur du vicomte de Com-
born; 2° avant le 19 juin 141 9, noble demoiselle Agnès
252 CHAPT DE RASTIGNAC.
de la Renie, fille de Raoul de la Renie, chevalier, laquelle
avait apporté en dot 800 livres d'or du coing du roi. Ses
enfants furent :
Du premier lit :
I ° Gaillard, qui vivait le 11 décembre 1404;
2.° Bernard, mineur, le 11 décembre 1404.
3.° Marguerite," mariée en secondes noces, le 1 3 jan-
vier 14^6, à noble homme Pierre de Cornil,
écuyer, avec lequel elle vivait encore le 2 3 octobre
1457;
Du second lit :
4.° Jean, dont l'article suit ;
5.» Pierre Chat;
6." Valère, femme de Poton Joannis, damoiseau, du
lieu de Lordignac ;
7.» HélipsChat, mariée à Pierre de Vinella.
IV. Jean Chat, damoiseau, seigneur de Lage au Chat
et de Mansac, en 1445, épousa noble Marguerite de la
Grelière ; testa en 1482, et mourut avant le 8 janvier 1483.
Ses enfants furent :
I ." Antoine Chat, damoiseau, seigneur de Lage au
Chat ou la Jouchat et de Mansac, en 1483, qualifié
noô/e^omme Antoine de Lage au Chat, damoiseau
seigneur de Lage au Chat, dans la vente qu'il fit,
le 2 novembre de i5oo, d'un camp nommé le
clos de Lestang. Il vivait encore le 4 septembre
i5ii,et mourut avant le 28 avril i526, n'ayant eu
qu'une fille, morte avant son père ;
2." Pierre Chat ou Chapt, ou de Lage au Chapt, da-
moiseau, seigneur de Chamberis, marié, au mois
d'août 1482, avec noble Marguerite aliàs Marie de
Roziers, fille de N... de Roziers,etde Louise Trous-
sebois, dont une fille Isabeau Chat, qui épousa,
le 25 juillet 1499, noble Hugues de Carbonnières,
écuyer, seigneur en partie de Jayac ;
3.° Bertrand Chat, légataire de son père, et engagé
dans le sacerdoce, en 1482 ; il ne vivait plus le 28
avril i526;
4.» Jeanne Chat, appelée aussi Lage au Chat, qui
CHAPT DE RASTIGNAC. 253
n'était point encore mariée le 3 1 juillet 1482. Elle
épousa noble homme Pierre de Beaulieu , seigneur
de Laval, au diocèse de Périgueux ;
5." Marie Chat, légataire de son père, le 3i juillet
1482, qui vendit, le 21 octobre 007, à Jean Gentil,
3oo livres, que Jean Chat, son père, lui avait lé-
guées par son testament , hypothéquées sur la terre
de LageauChat; elle ne vivait plus le 28 avril 1526^
Branche des seigneurs de Rastignac.
III. Jean Chat, I" du nom, seigneur de la Germanie,
second fils de Guichard Chat II, fut institué par son père
héritier des biens qu'il possédait en Périgord. Il épousa
l'héritière de Jalhez et de Rastignac, terres situées dans
rétendue de la paroisse de Gern , au diocèse de Péri-
gueux. Il eut pour fils :
IV. Antoine Chat , damoiseau, seigneur de la Germa-
nie, de Jalhez et de Rastignac, qui transigea, le 3i
juillet 1452, avec Jean Chat, seigneur de Lage-au-Chat,
et mourut en 1465. Ses enfants furent:
i." Jean Chat, dont l'article viendra;
2." Aimar, abbé de Saint-Romain, en 1498, et de
Saint-Sauveur de Blaye , élu évêque de Bazas ;
3." Jean (aliàs) Bernard, aumônier du monastère et
prieuré de la RéoUe , en 1498 ;
4.° Gallienne Chat, mariée à Foucaud , seigneur de
Lardimalie, ainsi qu'il conste par un titre, du i5
décembre 1463 ;
5." Isabeau , mariée à N de Castres;
6.° Agnès, mariée : i.° à noble homme Aimar Milhac,
seigneur delà Bastardie; 2.° le 26 juillet i5o3,à
noble homme Jean de Pelisses, seigneur dudit
lieu et de la Rigoudie, procureur du roi en la
sénéchaussée de Périgord ;
7.° Valère , alliée àN du Breuilh;
8.» Jeanne Chat, prieure de Tresseron.
V. Jean, II du nom, damoiseau, seigneur de Rasti-
gnac et de Jalhez, reçut le 28 novembre 1471 , 22 fé-
vrier 1472, 6 juin, 14 septembre, 16 octobre, 10 et
23 décembre suivants; i", 4 et 22 janvier 1473, en
qualité d'héritier de feu noble Antoine Chat , son père ,
254 CHAPT DE RASTIGNAC.
les reconnaissances de divers particuliers qui tenaient des
biens de lui dans les paroisses de Fanlac, d'Auriac et
de Plasac. Il testa, le i8 janvier 1497, ^^ mourut la même
anne'e. Ses enfants furent :
i.» Jean Chat, dont l'article viendra;
2." Bertrand, abbé de Saint-Romain de Blaye , en
1 5 1 1 , et de Saint- Amand de Coly _, en^ 1 5 1 4 ;
3.* Raimond, archidiacre de Bazas , en 1622 ;
4." Aimar, abbé de Saint-Romain de Blaye, en
i526;
5." Françoise, mariée à N de Luziers;
6." Catherine, alliée à N _, seigneur de la Vallade;
7,** Autre Catherine , femme du seigneur de Maison-
noble, sans doute du surnom de Châlon ;
8.° Autre Catherine alliée à N de Boisset ;
9.° Autre Catherine Chat, qui épousa : 1,° en i520,
N de Serval, écuyer, seigneur de Bethon ;
2.° le seigneur de Goré; 3.° Gaston de Bellehade,
seigneur de la Mothe-Androuin.
VI. Jean Chapt ds Rastignac , 111° du nom, qualifié
damoiseau et écuyer, seigneur de Rastignac, de Jalhez,
du Pouget, de Saint-Rabier , de Lage-au-Chat ou la Jon-
chât, de Serval, du Cerf ou du Cern, de la Bachellerie,
de la maison noble de la Tour del Boscq, de Saint-An-
toine, de Fallac, de Courgnac, de Lamanceaulx et autres
lieux , co-seigneur de Ciourac , qualifié noble et puissant
seigneur; épousa, en iSog, Françoise de Serval, dame
de Serval et de Ciourac, en Périgord. De ce mariage
vinrent :
i.° Claude, dont l'article suit ;
2° Jacques, seigneur du Cern, en i56o;
3.° Aimar, seigneur de Rion;
4.° Raimond, archidiacre de Bazas, vivant en i56o ;
5 .° Françoise, alliée à François de Lubersac, écuyer,
seigneur du Verdier , du Leiris et de la Reinie ;
6.° Catherine, mariée, le 14 décembre 1546, avec
Antoine du Pouget, écuyer , seigneur de Nadaillac.
VII. Claude Chapt de Rastignac, écuyer, seigneur de
Rastignac , du Pouget et de la Jouchat , homme d'armes
de la compagnie du seigneur de Montpézat, en i535,
épousa , le 1 3 octobre de la même année , Agnès de Mont-
CHAPT DE RASTIGNAC. 255
beron, fille d'Adrien de Montberon, chevalier, baron
d'Archiac, de Mathas, de Thors et de Saint-Fort, con-
seiller et chambellan du roi, capitaine des ville et château
de Blaye, et de Marguerite d'Archiac. Ses enfants furent :
I ." Adrien, dont l'article viendra ;
2.* François, seigneur du Cern ;
3." Louis, co-seigneur de Ciourac, homme d'armes
des ordonnances du roi, tué au siège de Mucidan,
en iSôg ;
4.° Antoine, seigneur de Brignac, de Laxion, de
Cubjac, de Birac en partie, et de Corgnac,
homme d'armes des ordonnances du roi, en i56g;
marié, i.° en iSyo, avec Isabeau d'Andeaux, fille
de Jean, seigneur de Brignac, et de Françoise
de Saint-Clar; 2° à. Marguerite de Calvimont, fille
de Guy, conseiller, premier avocat du roi en
son grand conseil, et de Françoise de Bain. Il
mourut en iSyg, d'un coup d'arquebuse dont il
fut blessé, portant les armes au service du roi
contre la Ligue ; il commandait alors la noblesse
du Périgord. Il eut du second lit : i .° Raimond,
qui, le 5 avril iSyp, était sous la tutelle d'autre
Raimond Chaptde Rastignac, son oncle; 2.° Mar-
guerite, mariée à Peyrot Chapt de Rastignac, son
consin-germain ;
5.° Raimond, seigneur de Messillac, de Pleaux, Griffol
et autres lieux, chevalier de l'ordre du roi, capi-
taine de cinquante hommes d'armes de ses ordon-
nances, gentilhomme ordinaire de sa chambre,
gouverneur lieutenant- général et bailli de la Haute-
Auvergne, gouverneur d'Aurillac, nommé à l'ordre
du Saint-Esprit, -en 1594, qui avait épousé, le 16
août 1579, Marguerite de Sauniac, dame de Mes-
sillac. Il contribua beaucoup au gain des batailles
d'Issoire, eu i5go, et de Villemur, en 1592; il
fut tué, le 26 janvier iSgô, à la Fère, oîi il
était allé pour traiter de quelques affaires avec le
roi. Le célèbre historien de Thou, parlant de lui,
l'appelle un homme d'un courage infatigable; Vi-
rum indefessœ virtutis. Il laissa :
a. Bertrand, seigneur de Messillac, chevalier de
l'ordre du roi, ainsi qualifié dans deux arrêts
256 CHAPT DE RASTIGNAC.
du parlement de Bordeaux, en date du 6 février
1629, et 4 mai i63o;
b. Jean , \
c. Antoine, ) écuyers^ qui vivaient en 16 19;
d. Claude , )
6." Françoise, dame de Paleyrac, vivante en i56o;
7.° Marguerite, dame de la Goudalye, vivante en 1 56oi
8." Jeanne, qui vivait aussi, le 28 août i56o.
VIII. Adrien Chapt de Rastignac, seigneur de Ras-
tignac, du Pouget, et co-seigneur de Ciourac, guidon
d'une compagnie de cinquante lances des ordonnances du
roi, épousa, le 7 février i565, Jeanne d'Hautefort, fille
de Jean d'Hautefort, seigneur de Thenon, de la Mothe,
gentilhomme du roi de Navarre, gouverneur de ses comtés
de Périgord, et vicomte de Limoges, et de Catherine de
Chabannes-Curton. De ce mariage sont issus :
I ." Jean, dont l'article suit ;
2." Frédéric, seigneur de Paleyrac, mort sans pos-
térité ;
3.° Peyrot, auteur de la branche des marquis de Laxion,
xapportée ci-après ;
4.° Autre Jean, mort au siège de Paris;
5." Anne Chaptde Rastignac, mariée, jie § avril i582,
à noble Germain du Saillant du Luc, écuyer, sei-
gneur de Mons, fils de messire Arnaud du Sail-
lant, chevalier de l'ordre du roi, seigneur du Luc,
de Mansac et de Faulx, et de dame Catherine de
Carbonnières.
IX. Jean Chapt, IV^ du nom, marquis de Rastignac,
seigneur du Pouget , de Saint- Rabier , de Belveys, de
Paleyrac , Lastours , etc. baron de Luzech en Quercy,
capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances
du roi, gentilhomme de sa chambre, conseiller en son
conseil d'état, maréchal de ses camps et armées, obtint,
en 1671, en récompense de ses services, et en considé-
ration de sa naissance, un brevet d'érection de sa terre-
baronnie de Rastignac en marquisat. Il épousa : i.° le 23
février 1604, Jacquette de Genouilhac de Vaillac , fille
de Louis Ricard de Gourdon, comte de Genouilhac et de
Vaillac, chevalier de l'ordre du roi, et d'Anne de Mon-
NOBILIAIRE
UNIVERSEL
DE FRANCE
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CHAPT DE RASTIGNAC. sSy
théron-de-Fontaine-Chalandray. Elle lui porta les terres
de Luzech et de la Tour en Q.uercy;, 2.° Jeanne de Las-
tours, fille et héritière de Jean, baron de Lastours, pre-
mier baron du Limosin, et veuve de Gabriel d'Abzac,
marquis de la Douze, chevalier de l'ordre du roi et gen-
tilhomme de sa chambre. Il mourut en son château et ville
de Luzech en Quercy, le 26 octobre 1620, laissant de son
premier mariage :
I .° Jean-François, dont l'article suit ;
2.° Pierre, seigneur de Paleyrac, qui vivait le 25 août
1648 ;
3." Louise-Jeanne Chapt de Rastignac, mariée le 18
janvier 1621, à Charles d'Abzac, marquis delà
Douze , baron de Lastours , fils de Gabriel , baron
de la Douze, et de Jeanne, dame et baronne de
Lastours sa veuve, alors femme de Jean Chapt de
Rastignac, père de Louise-Jeanne. Elle ne vivait
plus le 5 août 1648.
X. Jean-François Chapt, comte de Rastignac, baron de
Luzech, seigneur de Coulonges, de Peyrignac, de Saint-
Rabier, Lastours, Belveys et de Paleyrac, marchai des
camps et armées du roi, chevalier de son ordre, capitaine
de cinquante hommes d'armes, épousa, le 12 novembre
1625, Gabrielle de Sêdière, fille de François de Sédière,
chevalier de l'ordre du roi, et gentilhomme ordinaire de
sa chambre, et de Madeleine de la Forest, dame de Pey-
rignac. De ce mariage vinrent:
i.° François, dont l'article suit ;
2." Madeleine, mariée, le 4 janvier 1648, à Antoine
du Saillant ou du Fromant-du-Saillant-de-Pom-
padour, écuyer, seigneur de Sarazac, de la Marche
et autres lieux ;
3." Gabrielle, alliée, le 8 février 1 660, avec Etienne
de Giscart, baron de Thédirac, fils aîné de Jean,
seigneur, baron de Thédirac, de Cavaniac, de
Mezels, etc. et de dame Catherine de Lavaux ;
4." Autre Madeleine, qui épousa, le 2 décembre 1671,
François de Beaumont, seigneur et baron de Joa-
nies en Quercy, de Ferrières, de Flajac, de Far-
gues, de Moussenpron, etc.
XL François Chapt, marquis de Rastignac, baron de
3. .7
258 CHAPT DE RASTIGNAC.
Luzech, seigneur de Coulonges, de Sarazac, Saint-Ra-
bier, Peyrignac, Paleyrac, Sargat et de Serval, capitaine
de cavalerie; épousa, le 21 juin 1692, Jeanne-Gabrielie
de Clermont-Vertillac, fille de Jacques-Victor de Cler-
mont-de-Touche-Bœuf , comte de Clermont, baron de
Gramet, de Tegra, de Besse, de Saint- Projet, etc., et
de Jeanne, marquise de Gaulejac-de-Pechcalvel. De ce
mariage vinrent :
i.° Jacques-Gabriel, comte de Rastignac, baron de
Luzech, seigneur de Peyrignac, Sarazac, de Cler-
mont, Combonnet, etc. ; reçu page du roi en sa
grande écurie en 1693 ; marié, le 7 décembre 1701,
avec Marie-Anne de Narbonne-Arnouil, morte en
1703, fille de Louis de Narbonne-Arnouil, dit le
comte de Clermont, seigneur de Combelonnet,
de Montfort , de Castelnau , etc. , et de Madeleine
de Souillac d'Azerac ;
2.° Armand-Hippolyte-Gabriel, dont l'article suit ;
3." Louis-Jacques, mort au mois d'août 1750, arche-
vêque de Tours, et commandeur de l'ordre du
Saint-Esprit ;
4.° Madeleine, mariée : i.° le 20 août 1694, avec
Charles de Montclar, seigneur de Montbran ; 2.°
le 17 février 1700, à Marc-Antoine de la Grange-
Gourdon, seigneur de la Vercantière, de Ram-
pons et de Saint-Martin, coseigneur de Mondevis ;
5.° Jeanne Chapt de Rastignac, alliée au marquis de
Gaubert, colonel d'un régiment de dragons.,
XIL Armand-Hippolyte-Gabriel Chapt, vicomte de
Rastignac, seigneur de Coulonge, la Besse-Milhac, du^
Peuch, du Moustier Cabirac, le Sabloux et la Roque-'
Saint-Christophe ; chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, reçu page du roi dans sa grande écurie, en :
1699, et depuis capitaine au régiment Commissaire gé-.
néral, cavalerie, mort le 18 août 1746; avait épousé,
en 1722, Françoise de Foucaud-de-Pontbriant, fille;
unique de Pierre Foucaud-de-Pontbriant, comte de la
Besse, etd'Isabeau de Vassal. Il a laissé de ce mariage:
i.° Jean-Jacques Chapt, marquis de Rastignac,, né
le 24 septembre 1728, décédé sans postérité;
2°. Marie-Anne-Pétronille, née le i" septembre 1729;
CHAPT DE RASTIGNAC. 259
Branche des marquis de Laxion.
IX. Peyrot Chapt de Rastignac écuyer, seigneur de
Laxion, de Courniac, de Nanteuil, d'Eyserat, de Tourssac,
de Saint-Jorry-Lasbloux et du Pouget, chevalier de l'ordre
du roi, troisième fils d'Adrien, et de Jeanne d'Hautefort;
épousa, le 27 août 1599, Marguerite Chapt de Laxion^
tille unique d'Antoine Chapt de Rastignac, laquelle lui porta
les terres de Laxion, Tourssac et Saint-Jorry. De ce mariage
vinrent :
i." Jean, mort le 5 octobre i63i;
2.° Jacques, dont la descendance s'est éteinte dans la
personne de Charles Chapt-de-Rastignac, qui ne
laissa de son mariage, contracté en 1687 avec
Catherine de Prugne, qu'une fille unique Françoise
dame de Ferbeix, de la Glodie, etc. , alliée à Jac-
ques-François Chapt-de-Rastignac_, marquis de Puy-
guilhem, son parent ;
3." François, dont l'article suit ;
4.° Antoine-François, sieur de Nanteuil;
5.° Jeanne, mariée, le 29 septembre 1624, à Henri
de la Martonie, écuyer, sieur de Condat, fils aîné
de Charles, seigneur de Puyguilhem, de Villars,
de Condat et de Milhac ;
6.° Anne, demoiselle de Tourssac ;
7.° Jeanne, mariée, le 26 août 1628, avec Henri
Malet -de-Chastillon , écuyer, seigneur de la Barde;
8." Isabeau-Polixène;
9." Françoise-Anne Chapt-de-Rastignac, demoiselle
de Saint-Jorry.
X. François Chapt de Rastignac, marquis de Laxion,
seigneur de Nanteuil et de Saint-Jorry-Lasbloux, de
Tourssac, Corgnac ou Courniac, d'Eyzerat, etc. dit le
brave Laxion, obtint, au mois de mars i653, des lettres
en forme de charte, qui érigeaient sa terre-baron nie de
Laxion en titre de marquisat. Il épousa, le 14 février
1643, Jeanne d'Hautefort Marqueissac, qui testa en 1697,
et mourut en 1702, fille de René d'Hautefort, seigneur
de la Motte et de Bruzac, et de Jeanne de Marqueissac.
Ses enfants furent :
t
200 CHAPT DE RASTIGNAC.
i.° Jean- François, marquis de Laxion, mort sans
postérité, en 1694;
2." Charles, dont l'article suit;
3.° Jacques-François, auteur de la branche des mar-
quis de Puyguilhem, rapportée ci-après.
XI. Charles Cha.pt de Rastignac, I" du nom, écuyer
seigneur de Nanteuil et de la Chabroulie, capitaine de ca-
valerie en 1674, obtint, en i683, une compagnie franche
de chevau-légers ; fut capitaine réformé en 1684, et ca-
pitaine d'une nouvelle compagnie de cavalerie en 1688.
Il mourut en 1694. Il avait épousé, le 14 février 1686,
Anne de Reynier, dame de la Vergne, de laquelle il laissa,
entre autres enfants :
I ." Charles, dont l'article suit ;
2." Anne, mariée, en 1727, à François de Lestrade,
seigneur de Conti.
XII. Charles Chapt de Rastignac, IP du nom, mar-
quis de Laxion, comte de Lambertie et de Pansol, sei-
gneur de Corgnac, d'Eyzerat, de Nanteuil et autres lieux,
appelé à la substitution après la branche de Puyguilhem,
recueillit, après la mort de son père et de son oncle, Is
marquisat de Laxion. Il avait épousé, en 1724, Marie-
Jacqueline-Éléonore d'Aydie de Riberac, fille de Biaise,:
seigneur des Bernardières, de Montcheuil, de Montagrier
et autres lieux, et de Louise-Thérèse-Charlotte-Diane >
de Beautru-Nogent. De ce mariage vinrent :
i,° Jacques-Gabriel-Louis, dont l'article suit ;
2.° Armand- Anne- Auguste- Antonin -Sicaire, dit
l'abbé de Chapt, vicaire-général du diocèse
d'Arles ;
3.° Louis-Jacques, chevalier de Chapt, reçu cheva-
lier de Malte en 1748, mousquetaire du roi la
même année;
4.° Jean-Louis-Marie, comte de Laxion, capitaine
au régiment d'Aubigné, dragons, tué à Issoudun
en 1766;
5.° Sicaire-Auguste-Antoine-Armand , chevalier de
Laxion, capitaine au régiment de Noailles, ca-
valerie;
6." Gabrielle Chapt de Rastignac, mariée le 24 juillet
CHAPT DE RASTIGNAC. 261
1746, à Joseph-François du Mas, seigneur du
Paysat .
XIII. Jacques - Gabriel - Louis Chapt de Rastignac,
marquis de Chapt, lieutenant au régiment du roi, in-
fanterie, épousa, le 3o janvier 1746, Gabrielle d'Aydie
de Hiberac, fille de Jean, comte d'Aydie, et de Hen-
riette de Javarliac. De ce mariage vinrent :
î." Henri-Gabriel-Charles, né le 12 \
août 174^; leur postérité
2." Chiarles-Antoine, né le 3o juillet ( est éteinte.
1748; )
Branche des marquis de Puyguilhem.
XI. Jacques-François Chapt de Rastignac, marquis
de Puyguilhem, seigneur de Laxion , de Villars, de
Millac, de Ferbeix, de Montchapeix et de la Glodie, troi-
sième fils de François, et de Jeanne d'Hautefort Marqueis-
sac, acquit, en 1689, la terre de Puyguilhem, parla
mort d'Armand de la Martonie, seigneur de Puyguilhem,
son parent, qui l'institua son héritier. Il épousa : i.^en
1691, Marie de Rocquard, veuve d'Armand de la Mar-
tonie, seigneur de Puyguilhem; 2.° le 9 avril 1709,
Françoise Chapt de Rastignac , fille de Charles Chapt
de Rastignac, écuyer, seigneur de Firbeix et de Cathe-
rine de Prugne, sa cousine, héritière de cette branche.
Il mourut le 16 mai 1733, et sa femme le 3i janvier
1748. De ce dernier mariage sont issus:
i." Pierre-Louis, dont l'article suit ;
2.° Jacques-Louis, chevalier de Rastignac, né le i5
novembre 17 14, capitaine de dragons au régiment
d'Aubigné, chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint- Louis;
3.° Pierre-Jean-Louis, abbé de Rastignac, né le 16
janvier 171 6, nommé en 1740 grand- vicaire de
l'archevêque de Tours, son cousin, et agent du
clergé, abbé de Beaufort en 1744, et de Bar-
beaux en 1746;
4.° Charles Chapt de Rastignac, chevalier de Firbeix,
né en juillet 1726, capitaine au régiment de Mont-
boissier, infanterie.
XII. Pierre-Louis Chapt de rastignac, comte de
1
202 CHAPT DE RASTIGNAC.
Puyguilhem, seigneur de Villars, Milhac , Lencontrad^
Firbeix et autres lieux, né le 3 novembre 171 3, reçu
page du roi dans sa grande écurie, le 12 décembre 1730,
épousa, le 27 mars 1734, Suzanne-Anne du Lau, fille de
Jean-Armand du Lau, seigneur d'Allemans, de Champniers,
de Montardy, etc., et de Julie-Antoinette de Beaupoil-
Saint-Aulaire, sœur de Marc-Antoine Front de Beaupoil-
Saint-Aulaire, marquis de Lanmary, lieutenant-gé-
néral des armées du roi, chevalier de ses ordres, et
ambassadeur en Suède. De ce mariage sont issus, entre
autres enfants :
I.* Jacques-Gabriel Chapt de Rastignac, mousque-
taire du roi, puis capitaine dans la gendarmerie,
et passé comme colonel au régiment de Champagne,
infanterie, fait maréchal de camp en 1788 et mort
en 1792. Il avait épousé N.... d'Hautefori, fille de
M. d'Hautefort, cordon bleu et ambassadeur à
Vienne. De ce mariage :
a. Pierre Chapt de Rastignac , capitaine au ré-
giment de Monsieur, dragons. Il a épousé N
de la Rochefoucault d'Houdeauville, dont il n'a
eu qu'une demoiselle ;
b. Armand Chapt de Rastignac ;
c. Charles Chapt de Rastignac, qui a passé au ser-
vice de Russie , et est rentré en France lors de la
restauration ; il est maréchal des camps et ar-
mées du roi, et lieutenant dans la deuxième
compagnie des mousquetaires ;
d. Aglaé, mariée à M. le marquis de Monta-
gnac-Montagnac ;
2.° Jacques-Gabriel , dont l'article suit ;
3." Jeanne-Charlotte, mariée à M. le marquis de
Touchimbert, prévôt de Gensac.
XIII. Jacques-Gabriel, vicomte de Chapt de Ras-
tignac , chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, chevalier et commandeur des ordres royaux et
militaires de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-
Lazare de Jérusalem, colonel en second du régiment
Royal, infanterie, en 1779, colonel commandant le ré-
giment de Bourgogne, infanterie, en 1788, maréchal
de camp en 1791, a épousé Judith de Windt, d'une fa-
GUILLÀUMANCHES DU BOSCAGE. 203
mille hollandaise , dont les ancêtres étaient gouverneurs
de l'île Saint-Eustache.
Cette famille a été maintenite dans sa noblesse par
ordonnance du sieur Montozon, subdélégué de M. Pelot,
commissaire départi dans la généralité de Guienne, du
6 décembre 1668.
Armes : « D'azur , au lion d'argent , armé , lampassé et
« couronné d'or. »
GUILLAUMANCHES (i) DU BOSCAGE, en Auver-
gne.
Le hasard des événements de la révolution a fait entrer
dans mon cabinet, les certiiicats originaux du supplément
aux preuves de la cour de la maison de Guillaumanches,
délivrés par Messieurs Chérin et Pavillet, généalogistes de
Sa Majesté ; je crois faire plaisir à mes lecteurs en donnant
une copie littérale de ces certificats, et j'invite les descen-
dants de la maison de Guillaumanches , qui peuvent encore
exister aujourd'hui, à me communiquer la suite de ces
preuves que je publierai dans un volume subséquent, afin
de compléter l'histoire ^généalogique de cette ancienne
famille.
Suit la copie des dits originaux, délivrés par M. Chérin.
'< Supplément aux preuves faites , en 1784, par feu mon
T> père, généalogiste des ordres du roi , pour procurer à
» M. le comte du Boscage , et à M. le marquis du Boscage,
y son fils, les honneurs de la cour _, faveur qu'ils ont obte-
y> nue le 24 mars 1786.
» Les archives du chapitre noble de Brioude , le plus
» ancien de la France, et celles de la célèbre abbaye de la
» Chaise-Dieu , ont conservé les titres qui établissent la
« preuve de ce supplément. La maison de Guillaumanches
(i) On voit, dans la chronologie imprimée du chapitre de Saint-
Julien de Brioude, page 3o, que le nom de Guillaumanches , dans
les anciens actes, avant le onzième siècle, s'écrivait « de Guillelmo-
» Manco » , et que ce n'est que depuis cette époque qu'il s'est écrit
« de Guillelmanchiis ->. — Note de l'éditeur.
264 GUILLAUMANCHES DU BOSCAGE.
» avait donné deux chanoines-comtès à ce chapitre , et
» elle a eu, jusqu'à la fin du seizième siècle, des rapport*
» directs d'intérêt avec l'abbaye , oti plusieurs sujets de
» son nom avaient rempli des places de dignitaires.
» Le premier de cette maison qui soit connu, est le
» comte Guillaume, surnommé le Vieux, lequel fit, en
» 954, une donation à l'église de S. -Julien de Brioude (i).
» Cette dignité était encore alors personnelle, et non héré-
» ditaire; les comtes étaient chargés de gouverner, admi-
y> nistrer la justice, et régir les droits de la couronne, ce
» qui prouve qu'il tenait un rang distingué dans sa pro-
» vince. Il eut de son mariage avec Adalgarde, sœur du
» vicomte de Cariât :
» Guillaume , seigneur de Guillaumanches , lequel
» confirmant la donation faite par son père à l'église de
» Brioude, en fit une lui-même au mois d'août 985 , de
» rentes à percevoir sur son château de Guillaumanches,
» et sur sa seigneurie de Nicer. Il avait épousé Haliande de
» Chabannes, et fut père de :
» Raymond, seigneur de Guillaumanches, de Nicer et
» de Pierrefort, qui ratifia la donation de 985 , et fit son
» testament sous le règne de Henri I", c'est-à-dire, après
» l'année io32. Ermangarde d'Apchon , sa femme, l'avait
» rendu père :
» i." De Raymond, seigneur de Nicer et de Pierrefort ,
» dont on ignore la destinée ;
» 2." De Guillaume, qui suit :
» Guillaume de Guillaumanches, III* du nom, cheva-
» lier, seigneur de Guillaumanches et de Pauliaguet, ter-
» res qui lui avaient été léguées par son père, approuva
» une donation faite au mois de juillet 1072, à l'abbaye de
» la Chaisé-Dieu, par le seigneur de Langehac, de domai-
» nés relevants de lui, ce qui lui a fait donner dans l'acte la
» qualité de prince, équivalente à celle de seigneur suze-
» rain. Il fut aussi bienfaiteur de ce monastère en logS, et
» laissa d'Arsinde de Mercœur, sa femme :
» Guillaume, IV^ du nom, chevalier, seigneur de
(i) On trouve darts la Coutume d'Auvergne, par Dubrol , que
l'abbaye de Nonnette, qui a cessé d'exister en 1666 , avait été fondée
par un seigneur de Guillaumanches.
GUILLAUMANCHES DU BOSGAGE 265
» Guillâumanches et de Pauliaguet, qui, dès logS, était
» marié avec Florence de Balsac. Les seigneurs de Beau-
» mont et de la Mothe le choisirent, en iiio, pour arbitre
« de leurs différends. Par son testament, du mois de no-
» vembre ii25, il légua sa terre de Pauliaguet à ses trois
» filles, et institua héritier Guillaume, son fils, qui suit :
y. Guillaume, seigneur de Guillâumanches, V du nom,
« damoiseau, ne vivait plus en 1 142, qu'Almodie de Mon-
» taigu, sa veuve, était tutrice de leur fils;
» Etienne, seigneur de Guillâumanches, damoiseau,
» le:|uel fit, au mois de novembre 1192, une donation à
» l'église de Brioude, étant alors marie avec Adélaïde de
» Diennej et mourut avant 1219. De ce mariage étaient
» nés Bertrand, qui suit, et deux filles.
» Bertrand, seigneur de Guillâumanches, chevalier,
» transigea, en 12 19, avec Marie et Béatrix, ses sœurs;
» reçut, en i25o, l'hommage de Bertrand delà Roche,
» vicomte de la Mothe, et fit son testament en i25r.
» Jeanne de Salers, sa femme, l'avait rendu père de Guil-
» laume, seigneur de Guillâumanches, VI' du nom, da-
» moiseau, lequel acquit, en i258, un ténement et des
» dîmes sur le territoire de Saint-Bonnet, et mourut avant
» le 28 août 1272, laissant sous la tutelle d'Alix de Murât,
» sa veuve, Robert, leur fils, qui suit; et Marguerite,
» épouse, en 1286, de Guy de la Roche, chevalier.
» Robert, seigneur de Guillâumanches, damoiseau,
» reçut, en 1 290, l'hommage d'un de ses vassaux pour la
» moitié de Tailhac, et épousa Béatrix de Montmorin ,
» dont il eut ;
» I ." Bertrand, qui suit ;
» 2." Etienne, chanoine de Brioude, vivant en i32o.
» Bertrand, seigneur de Guillâumanches, chevalier,
)) épousa, en i3i8, Marguerite, fille de Bertrand de la
» Rochette, chevalier; reçut, en i33o, l'hommage du
» seigneur de la Mothe, et fut père de Guillaume, seigneur
» de Guillâumanches, VU" du nom, chevalier, marié,
» en 1345, avec Eléonore , fille d'Aimar de Vialatelle ,
» damoiseau, avec la clause de substitution de nom et d'ar-
» mes, ce qui fut cause que leurs descendants portèrent
» indistinctement l'un et l'autre de ces noms. De cette
D alliance naquit :
266 GUILLAUMANCHES DU BOSCAGE.
» Etienne de Vialatelle, damoiseau, seigneur de
» Guillaumanches, qui consentit, en iSyg, une transac-
» tien avec Bompar, seigneur de Langheac.
» C'est lui qui forme le premier degré de la filiation dans
» le Mémoire, envoyé par mon père à Sa Majesté, ce qui
» était plus que suffisant aux termes du règlement.
» Il en résulte donc que la maison de Guillaumanches est
» l'une des plus anciennes, non-seulement de la province
» d'Auvergne, mais encore du royaume ; puisqu'elle éta-
» blit une filiation non interrompue depuis près de neuf
» siècles, avec la possession constante de la terre qui lui a
» donné son nom, avantages rares qu'elle réunit à celui
» d avoir contracté des alliances avec les plus illustres
» races. »
Pour copie conforme au Mémoire envoyé à Sa Majesté,
le 4 avril dernier (1781) délivré par moi, généalogiste des
ordres de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint- Lazare,
à M. le comte de Guillaumanches du Boscage, mestre-de-
camp de cavalerie et chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint-Louis.
A Paris, le quinze juillet mil sept cent quatre-vingt-sept.
Certifié et signé Chérin.
Autre copie d'un certificat délivré le 8 janvier 1789, par
M. Pavillet, premier commis du cabinet des ordres du
Roi, à M. le marquis de Guillaumanches.
a Raimond, chanoine de Brioude, en iio3 et 1109,
» était fils de Guillaume, II I' du nom, seigneur de Guil-
» laumanches, et d'Arsinde de Mercœur. Guillaume,
» second fils de Guillaume IV, seigneur de Guillauman-
» ches, et de Florence de Balsac, était frère ou chevalier
» de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, en 1 1 5 r . Il
» quitta cet ordre pour occuper la dignité de prévôt du
» chapitre de Brioude
« Ebles, fils d'Etienne I", seigneur de", Guillaumanches,
» et d'Adélaïde de Dienne, était chevalier de la milice du
» Temple, en 1207.
» Guillaume, fils de Bertrand, seigneur de Guillau-
» manches, et de Jeanne de Salers, était chanoine de
» Brioude, en 1266.
GUILLAUMANCHES DU BOSGAGE. 267
» Guillaume, fils de Guillaume, VI° du nom, seigneur
» de Guillaumanches, et d'Alix de Murât, était chevalier
» de l'ordre de Saint-Jean de Jérusakm, en 1290.
» Raimond, fils de Robert , seigneur de Guillauman-
» ches, et de B 'atrix de Mantmorin, était chevalier de
» Saint-Jean de Jérusalem, en i320. Son troisième frère,
«nommé Etienne, était chanoine de Brioude, en i32i.
« HuGUE, fils de Guillaume, VII® du nom, seigneur de
» Guillaumanches, et d'Eléonore de Vialatelle, était che-
» valier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, en 1372.
» Robert, son troisième frère, était chanoine de Brioude,
» en 1376.
« Jean, fils d'Etienne, IP du nom, seigneur de Guil-
T) laumanches, et de B^atrix d'Alégre, était chevalier de
» l'orJre de Saint-Jean de Jérusalem, en 1420. Guillaume
» et Yves , ses neveux, étaient chanoines de Brioude, en
» 1441-
» Jacques de Guillaumanches était chevalier de l'ordre
» de Saint-Jean de Jérusalem, en 1470 et 1499. Ber-
» trand et Giraud , ses neveux , étaient chanoines de
» Brioude, en i522.
» Robert, fils d'Yves, seigneur de Guillaumanches, et
» de Gabrielle du Pouget, était chevalier de l'ordre de
» Saint-Jean de Jérusalem, et commandeur de Morterol,
» en i552.
» Enfin Jean et Robert, fils de François, I" du nom;
» seigneur de Guillaumanches, et de Blanche d'Angers ,
•» dame du Boscage, étaient chanoines de Brioude, en i58o
» et iSgS.
7) En ajoutant aux chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de
»Jérusalem, ci-dessus dénommés, MM. François et Jean-
» Baptiste de Guillaumanches , reçus chevaliers de Malte,
» en 1774 , il résulte une succession bien établie de cheva-
» liers de cette maison dans cet ordre, depuis sa fondation
» jusqu'à nos jours. Cette preuve est d'autant plus belle,
» qu'en y joignant celie d'avoir, dès les temps les plus reculés
» donné des chanoines au chapitre noble de Brioude, cette
» famille peut se flatter de réunir l'avantage bien rare de
» la plus grande pureté, à celui d'être une des plus an-
» ciennes, non-seulement de sa province, mais encore de
» la France : et si elle a été moins connue à la cour que
» beaucoup d'autres qui ne la valent pas, cela tient à plu-
268 GUILLAUMANCHES DU BOSCAGE.
y> sieurs raisons ; i .• au caractère particulier de la noblesse
» habitante des montagnes, laquelle pre'ferait ancienne-
» ment au séjour de la cour de nos mis, celui de sa terre :
■n 2.° à la ruine presque totale du sixième aïeul du présente,
» qui tenait le parti royal et catholique, lors des guerres
r> civiles, sous les règnes de Henri 111 et Henri IV, ruine
» qui s'est fait ressentir jusqu'à lui ; car il vendit la terre
» de son nom , après avoir été fait prisonnier dans son
» châteauqui fut pilléet brûlé; 3." enfin, au nombre extraor-
» dinaire de minorités qui ont affligé cette maison depuis
«près de trois siècles (ij.
» J'ai aussi fait les recherches les plus exactes sur la
» devise de cette maison, et j'ai trouvé qu'elle a varié;
» ainsi que dans beaucoup d'autres races; j'en ai vu et
» vérifié trois, toutes analogues à la pièce principale de
» l'écuj qui est le taureau ; les voici :
I ." Nunquam jugatus ;
2.'* Indocilis jugum pati ;
3." Indomitus ferit .
Quant au cri de guerre, il a toujours été Guillau-
manehes.
Signé Pavillet.
(i) Ce qui a rapport aux chanoines comtes de Brioude, mention-
nés dans les deux certificats ci-dessus, se trouve dans la chronologie
imprimée de ce chapitre.
Les chevaliers de St.-Jean de Jérusalem et ceux de la milice du Temple,
qui sont relatés dans lesdits certificats, sont également consignés dans un
Nobiliaire manuscrit, fait par dom Coll , bénédictin de la congré-
gation de Saint-Maur, et célèbre généalogiste de son temps. Note
de V éditeur.
DE MONTMORENCY. 269
MONTMORENCY (de). Ce nom commande le respect et
inspire l'admiration; il devient, après celui de nos rois,
l'honneur de la France, et l'ornement de l'histoire (i).
Bouchard I*' est le plus ancien seigneur de la baronnie
de Montmorency (2), que l'on connaisse avec certitude.
Il était chevalier (miles), et considéré dans l'histoire
comme fils du duc Albéric, et frère de Thibaut, seigneur
d'un lieu nommé en latin Centumlice (peut-être Co-
lombe).
Sa mère était sœur d'Edred, roi d'Angleterre; et sa
femme Hildegarde, était, suivant Duchéne, hlle de Thi-
baut-le-Tricheur, comte de Blois, tante d'Eudes, comte
de Champagne.
Ayant fait un voyage en Angleterre, il en rapporta le
corps de saint Pavace, confesseur, et fut accompagné
à son retour d'un certain nombre de moines de Persora,
dans le worchestershire, que le roi, son oncle, avunculus
ejus, lui avait permis d'emmener avec lui.
Arrivé en France, it obtint du roi Lothaire, l'an 958,
à la demande d'Hildeman, archevêque de Sens, la per-
mission de construire un monastère dans sa terre de Brai-
sur-Seine, pour y placer la relique qu'il avait apportée et
les moines qui l'avaient suivi.
Le lieu de Brai (villa Brajacus ), et deux moulins
près de Montmorency, avec plusieurs familles de serfs,
furent les premiers fonds dont il dota le nouveau mo-
nastère.
Tout cela est clairement énoncé dans le diplôme que
Lothaire accorda pour cet établissement.
On voit par cet acte, auquel on n'a point fait Jusqu'à
présent l'attention qu'il mérite, que dès le milieu du
dixième siècle, et même auparavant, la maison de Mont-
morency jjuissait d'une illustration qui s'élevait au-dessus,
de presque toutes les familles les plus nobles du royaume.
(i) Cette maison compte six connétables, douze maréchaux, quatre
amiraux, deux grands-maîtres de France, trois grands-chambêlians
et un grand-maitre des eaux-et-forêts; des chevaliers de Saint-Michel,
de la Toison d'or, de la Jarretière et du Saint-Esprit. La Grandesse
d'Espagne était attachée à la branche de Robecque.
(2) Montmorency ( Mons Morencianis, AJons Morencius ) , dont
on a vainement cherché jusqu'ici l'étymologie, «et une ville de l'île
de France, à trois lieues et demie de Paris, qui a donné son nom
à cette illustre maison.
270
DE MONTMORENCY.
On ne doit donc pas s'étonner du titre héréditaire de
premier baron de France que l'antiquité a décerné à l'aîné
de cette maison.
Bouchard I**" laissa de son mariage avec Hildegarde :
i.° Bouchard II, qui suit ;
2° Thibaut, surnommé File-Etoupej seigneur de
Brai et de Montlheri;
3." Albéric, seigneur de Viher en Anjou.
II. Bouchard de Montmorency, II* du nom, à qui le
roi Robert permit, le 25 janvier 997, de. bâtir une for-
teresse à Montmorency, en dédommagement du château
Basset dont il avait ordonné la démolition, sur les plaintes
de l'abbé de Saint-Denis, accompagna ce même roi Robert
dans son expédition de Bourgogne, en ioo5, et sa mort
se place vers l'an 1020. Il avait épousé N veuve de
Hugues Basset, chevalier, laquelle lui avait porté en dot
là forteresse du château Basset, dont je viens de parler. Il
laissa d'elle :
I .° Bouchard III, dont l'article suit; c'est le seul fils
qu'on lui connaisse avec certitude, dit l'art de
vérifier les dates; mais Duchéne y ajoute les
suivants ;
2.° Eudes, vicomte de Meulent;
3." Albv'ric, connétable de France, sous Henri I*^
Sa branche ne fit que trois générations.
Branche de Montmorency Banterlu.
4.° Foucaut, de qui sont issus les seigneurs de Ban-
terlu, dont la branche n'eut que cinq générations.
III. Bouchard de Montmorency, IIP du nom, le roi
Robert ayant assemblé les grands du royaume à Compiègne,
pour délibérer sur l'invitation que l'empereur Henri II
lui avait faite de se trouver à Yvoi, à l'effet d'y conférer
ensemble, Bouchard de Montmorency fut un des seigneurs
convoqués, et signa la charte qui eut lieu à cette occasion.
On trouve également sa signature avec celle d'Eudes II,
comte de Champagne, Guillaume VI, comte d'Auvergne,
Fouque, sur plusieurs autres chartes du temps. Il mourut
vers 1042. Il fut père de ;
DE MONTMORENCY. 271
I." Thibaut, chevalier, baron de Montmorency, qui
jouit à la cour du roi Henri I*'de la même considé-
ration que son père avait obtenue à celle du roi
Robert ; il fut du nombre des princes laïques, laici
principes^ qui souscrivirent le diplôme que Henri 1*'
délivra, en 1060, pour la restauration de l'abbaye
de Saint-Martin-des-Champs, Le roi Philippe I*^
se l'attacha plus étroitement, en lui conférant la
, charge de connétable; et il signa en cette qualité
des diplômes de 108 3 et 1086. Il mourut sans
postérité en 1090 ;
2.° Hervé, grand bouteiller de France, dont l'article
viendra.
Branche de Montmorençy-Gisors.
3." Geoffroy, souche des comtes de Gisors , qui
n'ont eu que huit générations ;
4.° N... dame d'Aisanville, religieuse.
IV. Hervé de Montmorency, seigneur de Marli et de
Deuil, grand bouteiller de France en 1075, fit de grands
biens aux églises, et mourut vers 1094. Il laissa d'Agnès
son épouse, fille de Guillaume Busac, comte de Soissons;
I ." Bouchard IV, qui suit ;
2." Geoffroy, dont on ne trouve que le nom, selon
l'art de vérifier les dates et certains auteurs fran-
çais, mais qui, selon M. Lodge, généalogiste du
roi d'Angleterre, et le chevalier Guillaume Be-
tham, roi d'armes d'Irlande et conservateur des
registres de la noblesse de ce royaume, est la
souche des seigneurs de Morres en Angleterre et
en Irlande. La maison de Morres a fourni les ba-
rons de Monte-Marisco, les vicomtes de Mont-
Morres, les lords de PVincfort, pairs du royaume,
et les seigneurs de Lateragh, de Knockagh, de
Rathlin et Castle- Morres.
3.° Hervé dont on ne trouve aussi que le nom, sui-
vant quelques auteurs ;
4.° Albéric ;
S.^Avoise, mariée à Nivelon, seigneur de Pierre-
fons.
272 I^E MONTMORENCY.
V. Bouchard de Montmorency, IV* du nom. Ce seigneur
ayant inquiète l'abbé de Saint-Denis et usurpé en partie
ses domaines, le prince Louis-le-Gros, désigné roi des
Français, lui fit la guerre, assisté de Robert II, comte
de Flandres, de Simon II comte de Montfort, et de
cent chevaliers qu'Adèle, femme d'Etienne, comte de
Blois, lui avait envoyés. Tous les villages de la vallée de
Montmorency furent mis en flammes par les troupes de
Louis-le-Gros, et Bouchard retranché dans son château,
soutint un siège rigoureux, mais sa valeur ayant mis en
fuite l'armée du roi, il compta au nombre des ennemis
restés sur la place, Raimbaud Creton, qui avait monté le
premi.-r à l'assaut donné à Jérusalem, Richard de Lignes,
et une infinité d'autres chevaliers qui avaient suivi le
roi dans cette expédition. Bouchard, quoique vainqueur,
fit sa paix avec Je roi, dont il devint dans la suite un zélé
serviteur. Il se trouva, le 20 août 11 19, à la bataille de
Brenneville, qui s'était donnée contre son avis, et y fut
fait prisonnier; mais Henri I", roi d'Angleterre, lui
donna sa liberté, ainsi qu'à Hervé de Gisors, son cousin,
tant en considération de leur mérite, que parce qu'ils
étaient vassaux de l'une et de l'autre couronne. On ne
sait pas précisément l'époque de sa mort. Il avait épousé,
1." Agnes, fille d'Yves II, comte de Beaumont-sur-Oije ;
2." Agnès de Pontoise. Du premier lit vinrent :
i.° Mathieu, qui suit;
2.0 Thibaut, qui accompagna le roi Louis-le-Jeune au
voyage d'outremer ;
3.° Adeline, femme de Gui, seigneur de Guise;
4.° Agnès^ mariée à Salon_, vicomte de Sens.
VI. Mathieu de Montmorency, I" du nom, fut élevé
à la dignité de connétable de France, en ii38, par le
roi Louis-le-Jeune. L'abbaye de Saint-Victor de Paris
regardait ce seigneur comme un de ses principa^ix fonda-
teurs. Il avait épousé: i. ° vers 1 126, Alix, l'une des filles
d'Henri I"'', roi d'Angleterre ; 2.° en 1 141, la reine Adé-
laïde, veuve du roi de France Louis-Ie-Gfos. Du premier
lit vinrent :
I .° Henri, mort jeune ;
DE MONTMORENCY. 273
2.' Bouchard V, dont l'article suit ;
3." Thibault, seigneur de Marly, qui se croisa en
1 173 , et mourut moine de Giteaux , en r 190 ;
4.° Hervé, doyen de l'église de Paris;
Branche de Montmorency-Marli .
5." Mathieu , auteur de la branche de Montmorency-
Marli. Il fut un des héros de son siècle , se croisa
en 1 189, avec Philippe-Auguste, et se distingua
au siège d'Acre. Dans la guerre que les Anglais
firent ensuite à la France, il devint la terreur des
ennemis, et fit prisonnier devant Arques , en 1 194,
Robert , comte de Leycestre , surnommé l'Achille
de l'Angleterre. Il se croisa de nouveau, en 1202,
et contribua par sa valeur à rétablir l'empereur
Isaac l'Ange , sur le trône de Constantinople. Mais
ce prince ayant méconnu les services des Fran-
çais , se vit assiégé par eux dans sa capitale. Le
sire de Marli se signala dans plusieurs assauts qui
furent donnés à la place , et mourut au sein de sa
victoire. Sa branche éteinte vers i356, a fourni
un grand chambellan et un grand échanson de
France,
VII. Bouchard de Montmorency, V^ du nom , assista
au tournoi qui se donna en ii65, entre Soissons et
Braine. Il mourut en 11 89, comme il se disposait à suivre
Philippe-Auguste à la Croisade. Il avait épousé en 1 173,
Laurence de Hainaut , de laquelle il laissa :
i." Mathieu II, dit le Grand , qui suit;
2.° Alix, femme du fameux Simon, comte de Mont-
fort, le fléau des Albigeois;
3.» Eve, dont on ne sait que le nom.
VIII. Mathieu de Montmorency, II' du nom, dit le
Grand, se signale à la bataille de Bouvines dès 12 14;
est nommé connétable de France , en 1 2 1 9 , prend la
Rochelle, en 1224, bat les Albigeois, en 1226, et réduit
à l'obéissance les factieux qui voulaient troubler la ré-
gence de la reine Blanche, pendant la minorité de saint
Louis. Il mourut le 24 novembre i23o. Il avait épousé :
i.° Gertrude de Soissons, morte le 26 septembre 1220;
3 x8
274 DE MONTMORENCY.
2.° Emme, fille aînée et héritière de Gui VI, sire de
Laval, et veuve de Robert III, comte d'Alençon.
Du premier lit vinrent:
i." Bouchard VI, qui suit;
2.° Mathieu de Montmorency, seigneur d'Attichi,
mort sans postérité, de Marie, comtesse de Ponthieu;
3.° Jean, seigneur de Rouci.
Du second lit vinrent:
Souche des Montmorency-Laval.
4.» Gui de Montmorency , qui fonde la branche des il
ducs de Montmorency-Laval, que je rapporterai
plus bas;
5.° Havoise , mariée à Jacques , seigneur de Château-
Gontier.
IX. Bouchard de Montmorency, VI" du nom; il eut
comme ses ancêtres beaucoup de part à l'administration
des affaires de l'état, et assista à toutes les assemblées
des grands seigneurs du royaume , convoquées par le roi
saint Louis, en i235 , i236 et 1237. Il seconda puis-
samment ce roi dans la guerre contre les Anglais , et con-
tribua aux deux grandes victoires qu'il remporta à Tail-
lebourg, les 21 et 22 juillet 1242. Il mourut le i" jan-
vier 1243, laissant, d'Isabelle de Laval, sœur puînée
d'Emme de Laval, sa belle-mère:
i.° Mathieu III, qui suit;
2.° Thibaut de Montmorency, chanoine;
3.° Havoise, mariée à Ansel de Garlande ;
4.° Alix, morte sans alliance, en i3oi ;
5.° Jeanne, morte aussi sans alliance, en 1269.
X. Mathieu de Montmorency, III* du nom, se croisa
avec saint Louis , en 1 270 , et aborda avec ce monarque
en Afrique ; mais la contagion qui emporta ce saint roi ,
devint également funeste au baron de Montmorency, qui
mourut devant Tunis, cette même année 1270. Il avait
épousé, en i25o, Jeanne de Brienne, nièce de Henri de
Lusignan, roi de Jérusalem et de Chypre.
DE MONTMORENCY. 275
De ce mariage vinrent :
i.° Mathieu IV, qui suit;
Branche de Montmorency-Conflans, dite aussi de
Breteuil et de Beausault.
2." Evardde Montmorency, grand échanson de France,
qui a fondé la branche de Breteuil et de Beausault,
qui finit par la mort d'Antoine et de Hugues de
Montmorency, tués l'un et l'autre à la bataille de
Verneuil, contre les Anglais, en 1424.
Branche de Montmorency-de-Saint-Leu-Deuil-
Nangis-la-Houssaye .
3.° Bouchard de Montmorency, seigneur de Saint-
Leu et de Deuil, a fondé la branche de ce nom,
éteinte en 1402;
4.° Un autre Bouchard, vivant en 1273;
5.° Robert, prieur de l'abbaye de Saint-Denis;
6.° Guillaume, chevalier du Temple;
7." Catherine, épouse de Baudouin IV , comte de
Guines;
8.» Sibylle, morte sans alliance.
XI. Mathieu de Montmorency, IV* du nom, surnommé
Grand. L'an 1282, après le fameux massacre connu sous
nom de Vêpres siciliennes, le roi Philippe- le- Hardi,
ivoya dans la Fouille le baron de Montmorency , à la
d'une armée pour venger le sang des Français, versé
is cette affreuse catastrophe; il fut aussi en 1285 de
ipédition que ce monarque conduisit dans le royaume
ragon. Sous le roi Philippe-le-Bel, Mathieu de Mont-
)rency, fut élevé à la dignité de grand-chambellan de
mce, et reçut pour lui tenir lieu d'une pension de cinq
cents livres, la terre de Damville. Il contribua en 1294,
à la conquête de la Guienne sur les Anglais, et commanda
avec Jean d'Harcourt, en 1295, la descente que les Fran-
çais opérèrent en Angleterre; il prit Douvres et en brûla
les dehors. Une si belle armée, disent plusieurs historiens,
suffisait pour la conquête de la monarchie anglaise; mais
ses chefs furent rappelés par lettres du roi, et obligés de
ramener la flotte dans les ports de France. Mathieu de
276 DE MONTMORENCY.
Montmorency contribua aux victoires de Fumes, en 1297,
et de Mons-en-Puelle en i3o^. On met sa mort vers i3o5.
Il avait épousé: i.°en 1273, Marie de Dreux, morte en
1276; 2.° en mars 1277, Jeanne de Levis-Mirepoix, veuve,
de Philippe de Montfort. Il eut du second lit :
1 .° Mathieu V, qui suit ;
2.° Jean, qui viendra après son frère.
XII. Mathieu de Montmorency, V" du nom, en héri-
tant de son père, ne lui survécut que dix-huit mois. Il
avait combattu vaillamment à la journée de Mons-en-Puelle,
et ne laissa pas de postérité de Jeanne le Bouteiller, issue
des comtes de Senlis. Sa veuve se remaria à Jean de Guines,
vicomte de Meaux.
XII. Jean de Montmorency, I" du nom, frère du
précédent, servit sous Philippe-le-Bel , Louis-le-Hutin,
Philippe-le-Long et Charles-le-Bel ; il marchait à la tête
de trente hommes d'armes, tandis que Philippe-de- Valois,
depuis roi de France, n'en conduisait que quarante, et
Charles-de-Valois, son frère, que vingt. Il mourut au
mois de juin i325. Il avait épousé Jeanne de Calletot-de-
Berneval, de laquelle il laissa :
i.° Charles, qui suit;
2.° Jean, évêque d'Orléans, en i35o;
Branche de Montmorency- Bouqueval-Auvr aimesnil-
Goussainville.
J
3.° Mathieu de Montmorency, qui avec Eglantine de
Vendôme, fonda la branche de Montmorency de
Bouqueval-Auvraimesnil-Goussainville, éteinte en
1461;
4.° Isabeau, mariée le i3 octobre i336, à Jean de
Châtillon-sur-Marne , grand-queux , puis grand-
maître de France ; elle mourut en 1 342 .
XIII. Charles de Montmorency, I" du nom, fut pourvu
de la dignité de grand-pannetier de France, en i336,
puis de celle de maréchal de France, en 1343. Il com-
manda l'armée sous le duc de Normandie, depuis Jean II,
dans la province de Guienne, et se trouva en 1346 au
DE MONTMORENCY. 277
sjçge de Calais, et força [les Anglais à fuir dans la Pi-
cardie ; le roi de France les ayant atteints à Cre'ci , les
força imprudemment à accepter une bataille qu'il perdit,
le 26 août de la dite année. L'histoire remarque qu'après
avoir combattu auprès du roi, Charles de Montmorency,
fut un des cinq barons qui seuls l'accompagnèrent dans
sa retraite. La charge de chambellan fut la récompense
de son attachement. Il continua de servir avec distinc-
tion à la tête des armées françaises, et donna sa démis-
sion, en 1347. Il travailla, en i358, à rétablir la bonne
j harmonie entre le Dauphin et le roi de Navarre, qui était
le plus dangereux ennemi et le plus ardent boute-feu du
royaume, et il fut un des plus habiles négociateurs du
traité de Bretigni, en i36o. Il mourut le 11 septembre
i38i. Il avait épousé : i.°en i33o, Marguerite de Beaujeu,
morte le 5 janvier i336; 2.° le 26 janvier 1341, Jeanne
de Rouci, qui mourut le 10 janvier i36i; 3.° Perrenelle
de Villiers-le-Sec, qui mourut vers 141 5. Du premier lit
il n'y eut point d'enfants ;
Du second lit vinrent :
i." Jean, mort jeune, en i352 ;
2." Marguerite, mariée en janvier i35i, à Robert
d'Estoutteville ;
3." Jeanne, mariée, en i358,àGui de Laval; elle
mourut en i366 ;
4.° Marie, qui épousa: i.° Guillaume d'Ivri ; 2.° Jean
II de Châtillon.
Du troisième lit vinrent :
5.° Charles, mort 'jeune, en 1369 ;
6." Jacques, qui suit ;
7.° Philippe, tué à la bataille de Ziric-Zée, en Hol-
lande, en 1425 ;
8." Denise, mariée, en 1398, à Lancelot-Turpin de
Viher, duquel descendent les seigneurs de Crissé
et de Lansai.
XIV. Jacques de Montmorency, I" du nom, fut créé
chevalier, à l'âge de dix ans, par le roi Charles VI, à la
■suite de son sacre, le premier novembre i38o. Dans
un plaidoyer fait à l'occasion d'un droit que ce seigneur
8ç fit confirmer, par un arrêt du parlement, du mois
tm^
278 L)E MONTMORENCY,
de mars iSgi, il est dit que le seigneur de Montt
rency, était le plus ancien baron du royaume de France ;
et l'historien de la maison de Montmorency assure que,
depuis ce-temps là, nos rois, les états généraux, les sou-
verains étrangers, ont toujours reconnu ce titre dans
les aînés de cette maison. Jacques mourut à la fleur de
l'âge, en 1414. 11 avait épousé, le premier octobre iSgg,
Philippe de Melun, dame de Croisilles, tille de Hugues
de Melun, seigneur d'Antoing et d'Epinoi ; elle mourut
en 1421. De ce mariage :
i.° Jean II, qui suit ;
Branche de Montmorency- Croisilles, et de Mont-
morency Logny.
2." Philippe de Montmorency, qui avec Marguerite
de Bours, forma la branche de Montmorency-
Croisilles-Courrières, établie en Flandres, et qui
donna origine à celles de Montmorency-Neuville-
Wistace, de Montmoreney-Bours, de Montmo-
rency-Logny, d'Esquencourt et d'Acquest-Villeroye;
de la branche de Montmorency-Logny sont sor-
ties les duchesses de Boufflers et de Broglie, et la
comtesse de Guines-Melun-Souastre ;
3.° Pierre, mort avant 1422 ;
4.° Denis, chanoine-doyen de Tournai, nommé évéque
d'Arras, mort le 2 3 août 1474.
XV. Jean de Montmorency , II* du nom, grand-cham-
bellan de France, en 1425, s'attacha constamment au roi
Charles VII dans ses plus grands revers, et exposa géné-
reusement sa personne et ses biens contre les ennemis
de l'état ; ce qui engagea le roi d'Angleterre Henri VI,
qui se portait pour roi de France à confisquer toutes sej
terres, qu'il donna à un de ses partisans, en 1429 ; mais
Charles VII, étant parvenu à chasser les Anglais de son
royaume, s'empressa de restituer les terres au baron
Jean II, qui mourut, le 6 juillet 1477. Il avait épousé,
i.°le 29 janvier 1422, Jeanne de Fosseux, qui mourut le
2 septembre 143 1 ; 2.** en 1454, Marguerite d'Orgemont,
Ce mariage mécontenta les enfants issus du premier lit,
au point qu'ils méconnurent le respect qu'ils devaient à
leur père, et la fidélité qu'ils devaient au roi, en s'atta-
chant au parti de Charles, duc de Bourgogne, qui fai-
i
DE MONTMORENCY. 279
.ait la guerre à la France. Jean de Montmorency , leur
jîère pour les punir de cette conduite_, les priva de leurs
)iens, et changea de l'aveu du roi^ l'ordre d'hérédité dans
a maison.
Du premier lit vinrent :
Branche de Montmorency-Nivelle-Hornes-Montigny.
1 ." Jean de Montmorency, seigneur de Nivelle, qui
mécontent du second mariage de son père avec
Marguerite d'Orgemont, se révolta et contre lui
et contre le roi Louis XI. Il fut privé du droit
d'hérédité, et fonda en Flandres, avec Gudule
Villain-de-Huysse, la branche de Montmorency-
Nivelle-Hornes-Montigny.Malgrésesmalheurs_,cette
branche devint très-puissante et très-illustre, et
posséda les comtés souverains de Hornes, d'Altona,
de Mœurs et de Veert. Elle a produit trois che-
valiers de la Toison-d'Or, un amiral des dix-sept
provinces, des capitaines des gardes de l'empereur
Charles-Quint, et de Philippe II, roi d'Espagne,
des gouverneurs de provinces et des généraux
d'armée. Elle s'éteignit à la quatrième génération
d'une manière bien tragique dans la personne du
comte de Hornes et du baron de Montigny, son
frère, décapités en i568 et iSyo, par ordre du
duc d'Albe, au sujet des troubles des Pays-Bas.
Eléonore, sœur et héritière de ces deux infortunés,
épousa, en secondes noces, Antoine de la Laing,
comte d'Hoochstrate, et en eut Anne de la Laing,
seconde femme, en 1 58 1, de Guillaume de Mont-
morency-Thoré ;
Branche de Montmorency-Fosseux, qui reprendra
l'aînesse.
2." Louis de Montmorency, sire de Fosseux, qui
ayant pris le même parti que Jean, son frère,
fut également disgracié ; il fonda avec Marguerite
de Wastines,la branche de Montmorency-Fosseux ,
qui reprit l'aînesse, et devint dans la suite ducale
de Montmorency ; je la rapporterai plus bas,
page 285.
28o DE MONTMORENCY.
Du second lit vinrent
3.' Guillaume I", dont l'article suit ;
4.» Philippe, dame de Vitri en B rie, mariée : !.• le
22 mars 1465, à Charles de Melun, baron des
Landes , grand-maître de France , décapité en
1468 ; 2.° à Guillaume Gouffier, seigneur de Bon-
nivet ; elle mourut^ le 20 novembre i5i6 ;
5.° Marguerite , dame de Conflans-Sainte-Honorine
mariée, le 26 juin 1471, à Nicolas d'Anglure ; elle
mourut, le 29 septembre 1498.
XVI. Guillaume de Montmorency , I" du nom ; le
sire de Fosseux, ayant voulu revenir contre la donation
de son père, fut débouté de sa demande, par arrêt du
20 juillet 1483, et Guillaume fut maintenu dans sa suc-
cession paternelle. Il fut député de la noblesse de la
prévôté et vicomte de Paris aux états de Tours, en
1484, et dans les registres des états il est qualifié
de premier baron de France . Il accompagna, en 1494, le
roi Charles VIII, à la conquête de Naples, et fut désigné
par Louis XII, en i5o9, pour assister la reine régente
dans le gouvernement de l'état , conjointement avec le
chancelier et d'autres seigneurs. Après la malheureuse
issue de la bataille de Pavie, qui coûta la liberté à Fran-
çois I" ( 24 février i525) , le parlement de Paris as-
semblé fit l'honneur extraordinaire au baron de Mont-
morency de l'inviter, par lettres du 7 mars, à venir rési-
der en cette ville pour rassurer les habitants par sa pré-
sence, et maintenir la paix et la tranquillité ; et la régente
ayant fait, le 3o août suivant, son traité avec le roi d'An-
gletterre Henri VIII, le baron Guillaume se joignit au
cardinal de Bourbon, au duc de Vendôme et au duc de
Longueville, pour en garantir les conventions. Il mourut,
le 24 mai i53i. Il avait épousé, le 17 juillet 1584, Anne
Pot de la Rochepot, qui mourut, le 24 février 1 5 1 o, et de
laquelle il laissa :
I .° Jean de Montmorency, échanson du roi, mort
avant i5i6 ; il avait épousé, en i5io, Anne de la
Tour-Montgascon, de laquelle il eut : 1 .° Claude de
Montmorency, mort en i5i8 ; 2^ Louise, accordée
à Jean de Bâillon, et morte peu après, en i5i8 ;
2." Anne I*', qui suit ;
DE MONTMORENCY. 281
3/ François^ seigneur de la Rochepot, fait pri-
sonnier avec le roi à la bataille de Pavie, puis
honoré par ce prince du collier de son ordre. Il
mourutj en i55i_, sans enfants de Charlotte d'Hu-
mières, qu'il avait épousée, le i3 avril 1624;
4.° Philippe, évéque de Limoges, en iSiy, mort,
en 1 5 1 9 ;
5." Louise, mariée, i ." à Ferri de Mailli ; 2.° le pre-
mier décembre i5i4, à Gaspard de Coligni, I"
du nom, maréchal de France, mort en 1541 ;
6.° Anne, mariée, le 3 mai iSiy, à Gui XVI de La-
val-Montfort, amiral et gouverneur de Bretagne;
7.° Marie, abbesse de Maubuisson.
XVII. Anne DE Montmorency, I" du nom, fut célèbre
dans l'histoire de France sous les règnes de François I",
Henri II et Charles IX, et ne dut l'épée de connétable
qui lui fut décernée, le 10 février i538, qu'à sa valeur,
et à l'extrême dévouement qu'il employait au service du
roi et de l'état. Il épousa avec les Guise, les intérêts des
catholiques contre les huguenots, et gagna, en i562, la
bataille de Dreux, où il fut néanmoins fait prisonnier ;
la bataille de Saint-Denis, donnée le 10 novembre iSôy,
fut le terme de ses exploits et de sa vie.
La baronnie de Montmorency fut érigée par lettres-
patentes données à Nantes, en juillet i55i, en duché-
pairie, pour Anne et ses descendants en ligne masculine.
Il avait été honoré, en i522, du collier de l'ordre du
roi.
Il avait épousé, le 10 janvier i526, Madeleine de Sa-
voie, fille de René, bâtard de Savoie, comte de Villars.
Elle mourut en i586. De ce mariage vinrent :
i.° François I"', qui suit ;
2.° Henri I", dont l'article vient après celui de son
frère ;
S." Charles de Montmorency, chevalier de l'ordre
du roi, fut créé duc de Damville et pair de France,
en 1610. Il avait été colonel-général des Suisses, et
pourvu en 1 597, de la dignité d'amiral de France.
Il mourut en 161 2, sans postérité de Renée de
Cossé-Secondign i-Gon nor ;
4.* Gabriel de Montmorency, baron de Montberon,
chevalier de l'ordre du roi, qui fut fait prisonnier à
282 DE MONTMORENCY.
la bataille de Saint-Quentin, en iSSy, et perdit
la vie à celle de Dreux, en 1 562 ;
5." Guillaume, seigneur de Thoré^ l'un des plus
grands capitaines de son siècle, fut colonel-général
de la cavalerie légère, en Pie'mont, et mourut en
i5g3. Il avait épousé, i.° en i56i, Léonore d'Hu-
mières, qu'il perdit en i563'; 2.» en i58i, Anne
de la Laing. De ce mariage vint, Madeleine de
Montmorency, mariée, le 19 juin iSgy, à Henri de
Luxembourg, duc de Piney, pair de France et
prince deTingri ;
6° Eléonore, mariée, le i5 février i5^S, à François
III de la Tour, vicomte de Turenne, mort en
1557;
7.° Jeanne, mariée, le 29 juin 1549, à Louis III, de
la Trémouille, vicomte, puis duc de Thouars. Elle
mourut le 3 octobre 1596;
8.° Catherine^ mariée, le 25 juin i553, à Gilbert de
Levis, premier duc de Ventadour, pair de France ;
9.° Marie, qui épousa, le 12 juillet 1567, Henri de
Foix-Candale, comte d'Astarac ;
io.° Anne, abbesse de la Trinité de Caen;
1 1.° Louise, abbesse de Gercy ;
12.° Madeleine, abbesse delà Trinité de Caen, après
sa sœur.
XVIII. François de Montmorency, I"' du nom, fut
chargé, avec Damville son frère, de porter du secours à
la ville de Metz assiégée par Charles-Quint, avec toutes
les forces de l'empire, en i552. Il fut grand-maître de
France, puis décoré, en i559, du bâton de maréchal. Il
réprima les séditions des calvinistes, coopéra à la prise du
Havre, et tailla en pièces la cavalerie du prince de Condé
à la bataille de Saint-Denis. Il fut envoyé par Charles IX,
en 1572, ambassadeur en Angleterre; mais à son retour,
ses ennemis l'accusèrent d'avoir trempé dans une conju-
ration, et le firent enfermer à la Bastille. Son innocence
authentiquement reconnue lui en fit bientôt ouvrir les
portes. Il mourut le 5 mai 1590. Il avait épousé, le 3
mai 1557, Diane de France, fille naturelle d'Henri II et
veuve d'Horace Farnèse. Il n'eut d'elle qu'un fils qui était
mort avant son père.
DE MONTMORENCY. 283
XVIII. Henri DE Montmorency, I" du nom , fut connu
dans ses premières armes, sous le nom de Dam ville, se
signala à la défense de Metz, en 1 552, et fut fait pri-
sonnier, à la journée de Saint-Quentin, en 1557. Son
père ayant été pris, en i562,àla bataille de Dreux, il
le vengea en faisant prisonnier le prince de Condé. Il
soumit les protestants du Languedoc, et fut crée maré-
chal de France, sous le nom de Damville , le 10 février
1567. Disgracié par Catherine de Médicis, il se mita
la tête du parti qu'on nommait des Politiques, s'unit aux
protestants du Languedoc, et fit la guerre à son souve-
rain, avec l'assistance du duc de Savoie. Mais la mort
d'Henri III fut le terme de sa révolte, et le duc de Mont-
morency devint, dès lors, le plus ferme appui d'Henri IV,
qui, pour reconnaître son attachement et ses services,
lui fit don de l'épée de connétable , le 8 décembre 1593.
Depuis ce moment il ne quitta plus le grand Henri , et
l'accompagna dans toutes ses expéditions, où il commanda
sous ses ordres jusqu'à la paix de Vervins. Il mourut
le 2 avril 1614. Il avait épousé: 1.° le 26 janvier 1 558,
Antoinette de la Marck, morte en 1591; 2.° le 29 mars
1595 , Louise de Budos, qui mourut le 26 septembre 1598,
3." le 19 juin 1601 , Laure de Clermont-Montoison , avec
laquelle il fit ensuite divorce. Elle mourut le 24 sep-
tembre 1654.
Du premier lit vinrent :
i." Hercule, comte d'Oflfemont, mort sans alliance,
' en 159 1 ;
2."* Henri, mort jeune, le 25 septembre i583;
3.° Charlotte, mariée, le 6 mai 1591 , à Charles de
Valois, comte d'Auvergne, depuis duc d'Angou-
lême; elle mourut le 12 août i636;
4." Marguerite, mariée, le 26 juin 1593 , à Anne de
Levis, duc de Ventadour. Elle mourut le 3 dé-
cembre 1660.
Du second lit vinrent:
5." Henri, II" du nom, qui suit;
6.° Charles, mort en bas âge;
7.° Charlotte-Marguerite, mariée, le 3 mars 1609, à
Henri de Bourbon , II® du nom, prince de Condé,
284 DE MONTMORENCY.
morte le 2 décembre i65o. C'était la belle prin-
cesse de Condé.
XIX. Henri DE Montmorency, II* du nom. Henri IV,
roi de France , qui l'avait tenu sur les fonts de baptême,
disait un jour à MM. de Villeroi et Jeannin : Voye:( mon
fils Montmorency , comme il est bien fait! Si jamais la
maison de Bourbon venait à manquer , il n'y a point de
famille dans V Europe qui méritât si bien la couronne de
France que la sienne , dont les grands hommes l'ont
soutenue et même augmentée au prix de leur sang (Ex-
trait de l'Art de vérifier les dates, tome III, page 656).
Henri de Montmorency, fut pourvu en 1 612 , à l'âge de
17 ans, de la charge de grand-amiral de France, et
Louis XIII en 1620 le décora du collier de ses ordres. Il
battit en 1625 la flotte des Rochelais, commandée par
M. de Soubise. Cette victoire mérita au duc un bref très-
honorable du pape Urbain VIII ; mais elle donna de l'om-
brage au cardinal de Richelieu, qui, jaloux de toute sorte
de gloire , vint à bout d'obliger le duc à se démettre de
cette charge au mois d'octobre de la même année. Il con-
tinua cependant à servir avec éclat en Vivarais et en Ita-
lie; et, de retour en France , le roi Louis XIII lui donna
le bâton de maréchal de France , en lui disant : Accep-
te\-le , mon cousin; vous l' honorer e:{ plus que vous n'en
sere^ illustré. Le duc de Montmorency , qui avait été jus-
qu'alors le plus fidèle serviteur du roi , fut entraîné , par
son mécontentement contre le cardinal de Richelieu, à
prendre parti avec Gaston de France, frère de Louis XIII,
qui s'était révolté , et qui était venu trouver le duc dans
le Languedoc, dont il était gouverneur. L'armée du roi,
commandée par le maréchal de Schomberg , survient dans
le même temps , et livre bataille près de Castelnaudari ,
le i" septembre i632, au duc de Montmorency, qui,
s'étant emporté dans l'action avec son impétuosité ordi-
naire , tomba sous son cheval abattu et fut fait prisonnier.
L'implacable cardinal le fit condamner par le parlement
de Toulouse à avoir la tête tranchée ; l'arrêt fut exécuté
dans l'hôtel de ville de Toulouse le 3o octobre i632. Il
avait épousé, le 28 novembre 161 2, Marie-Félice des
Ursins de Bracciano , de laquelle il ne laissa pas de posté-
rité. Cette princesse , devenue veuve , se fit religieuse aux
dames de la Visitation de Moulins en 1657, après avoir
fait trarisporter dans ce monastère le corps de son époux.
DE MONTMORENCY-FOSSEUX. 285
auquel elle éleva un superbe mausolée. Elle mourut le 5
juin 1666.
La princesse de Condé, sœur aînée de Henri II
de Montmorency, fut reconnue, avec V agrément du
roi, pour héritière, avec son époux, du duché de
Montmorency et des autres domaines de sa branche.
Branche des Montmorency-Fosseux, qui reprend l'aî-
nesse, et devient ducale de Montmorency.
XVI. Louis de Montmorency, sire de Fosseux, dont
il a été question , page 279, fut privé, ainsi que son frère
aîné, de ses droits sur. la baronnie de Montmorency, pour
s'être déclaré contre le second mariage de son père, et
avoir pris part à la révolte du comte de Charolais contre
Louis XI. 11 mourut dans le voyage qu'il fit à Saint-
Jacques-de-Galice en 1490. Il avait fondé la branche de
Montmorency-Fosseux avec Marguerite de Wastines,
morte au mois de février de la même année 1490. De ce
mariage :
I .° Roland , qui suit.
Branche de Montmorency-Wastines-Robecque-
'' Morbecque.
2." Ogier, qui a fondé la branche de Montmorency-
"• Wastines-Robecque-Morbecque , que je rapporte-
rai plus bas ;
3." Cyprien, dit Verdelance , marié à Marie de
Marckais, mort sans postérité en i528.
Branche de Roupi et de Normaing.
4.° Jean, qui a fondé, avec Jeanne-Henriette de Ber-
cus, la branche de Roupi-Normaing , éteinte.
5 ." Deux autres enfants morts jeunes.
XVII. Roland de Montmorency, sire de Fosseux,
mourut vers i5o6 ; il avait épousé, le 14 février 1483,
Louise d'Orgemont-de-Méry de laquelle il laissa :
i.° Claude, qui suit ;
286 DE MONTMORENCY-FOSSEUX.
2.° Anne, mariée i .° à Antoine de Créqui-Raim-Boval;
2." à Guillaume de la Motte-Beaussart ;
3.° Louise, mariée, le 21 décembre i52i , à Jean de
Rouvroi-Saint-Simon.
XVIII. Claude de montmorency, sire de Fosseux,
conseiller , maître d'hôtel ordinaire du roi François P' ,
et lieutenant général de la marine , mourut au mois d'oc-
tobre 1546; il avait épousé , le 29 décembre i5 22, Anne
d'Aumont-Thuri , morte en iSSg. De ce mariage :
I ." Pierre I" ,qui suit ;
Branche des seigneurs de H al lot, de Bouteville ;
comtes de Luxe, ducs de Montmorency-Luxem-
bourg-Piney.
2." François, qui fonda la branche de Hallot-Boute-
ville-Montmorency-Luxembourg , que je rapporte-
rai plus bas ;
3." Charles , aumônier du roi, abbé de Notre- Dame-
de-Lannoi en i562.
4.° Georges, seigneur d'Aumont,qui épousa Fran-
çoise Potart de Germigny. Ils eurent de ce ma-
riage : Marguerite de Montmorency , mariée à Ri-
chard le Pelletier, seigneur de Martinville. Georges
s'était remarié à Jossine d'Offignies, de laquelle il
n'eut point d'enfants;
5.° Claude, abbé de Notre- Dame-de-Ressons, né en
1540 ;
6.° Charlotte , mariée, le 9 décembre 1544, à Charles
du Croc-de-Morte- Fontaine :
7." Geneviève, mariée : i.° le 3 février i652, à Gilles
de Pellevé ; 2.° le 5 novembre iSyô, à Jean de
Rouvroi-Saint-Simon ;
8.° et 9.° Françoise et Claude, religieuses.
XIX. Pierre de Montmorency, baron de Fosseux et
marquis de Thuri, chevalier de l'ordre du roi, gentil-
homme ordinaire de sa chambre, et capitaine de cinquante
hommes d'armes de ses ordonnances, servit avec distinc-
tion sous les règnes de Henri II, François II , Charles IX,
et Henri III. Il avait épousé, le 24 janvier i553, Jacque-
line d'Avaugour, de laquelle il laissa :
DE montmoreni:y-fosseux. 287
i.° Anne, qui suit ;
2." Gui, mort jeune.
Branche de Montmorency- Laur esse.
3." Pierre de Montmorency, qui fonda, avec Louise
de Montmorency-Laval-Lafaigne, la branche de
Lauresse, éteinte dans le courant du dix-septième
siècle ;
4.° Claude, mort jeune ;
5.° François, dit l'aîné, sénéchal et lieutenant-géné-
ral en Gévaudan, l'un des bons capitaines de son
temps, aida à prendre Perpignan et plusieurs autres
places sur le roi d'Espagne; mort sans alliance en
1623;
6.° François, dit le jeune, chevalier de l'ordre du
roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, mort
le 4 juillet i63i;
7.° Louise, mariée à Pierre de Vallée de Pescherai;
8." Jeanne, mariée, en iSgS, à N... de Beauxoncles
de Bourguerin; elle mourut en 1601 ;
9.° Diane, mariée : i.° à Louis de Franquetot, sei-
gneur d'Aussay ; 2.° le 26 juillet 1608, à ïsaac de
Piennes-Briqueville ;
10. ° Antoinette, mariée, le 2 novembre 1589, à
Michel de Gast de Mongaugier ;
1 1 ." Françoise, mariée à François de Broc-Saint-
Mars.
XX. Anne de Montmorency , baron de Fosseux, mar-
quis de Thuri , chevalier de l'ordre du roi , premier cham-
bellan de François de France, duc d'Alençon, servit
avec éclat au siège de Rouen pour le service de Henri IV ,
en 1592 , et mourut quelque temps après. Il avait épousé ,
en 1577 , Marie de Beaune de la Tour-d'Argis, morte en
1 6 1 1 . De ce mariage :
i." Pierre II , qui suit.
Branche des seigneurs de Château-Brun et de
Neuvi-Pailloux.
2." François, qui fonde avec Catherine Roger, la
branche de Château- Brun, éteinte en 1746, et
288 DE MONTMORENCY-FOSSEUX.
de celle-ci était sortie celle de Neuvi-Pailloux, qui
s'éteignit en 1702 ;
3.° Jacqueline, mariée le 19 janvier 16 10 à Flori-
mond de Moulins-Rochefort.
XXI. Pierre de Montmorency, baron de Fosseux, mar-
quis de Thuri, II* du nom, chevalier de l'ordre du roi,
mourut le 29 septembre 161 5. Il avait épousé Charlotte
du Val-Mareuil, de laquelle il laissa :
i.° François, qui suit;
2." Marie , qui épousa, en lôSy, Gui Arbaleste ,
vicomte de Melun, tué à la Journée de Mariendal,
en 1646. Elle mourut le 27 mars 1664.
XXII. François de Montmorency , baron de Fosseux _,
marquis de Thuri , mourut le 2 5 février 1684. Il avait
épousé Isabelle de Harville-Palaiseau, morte le 21 oc-
tobre 171 2. De ce mariage :
I ." Henri-Mathieu , abbé de Geneston , chanoine et
grand-vicaire de Tournai, mort le 6 novembre
1708 ;
2.° Jacques-Bouchard, mort sans alliance le 29 oc-
tobre 1678;
3.° Léon, qui suit;
4.° N.... chevalier de Malte, tué sur mer;
5.° Quatre filles religieuses.
XXIII. Léon DE Montmorency , marquis de Fosseux ,
colonel du régiment de Forez, en 1693 , lieutenant-gé-
néral pour le roi au pays Chartrain. Il épousa, le 20
juin 1697 , Marie-Madeleine-Jeanne de Poussemothe-de-
l'Estoille, de laquelle il eut entre autres enfants :
i.°. Anne-Léon, I", qui suit;
2.° Marie-Charlotte , mariée, le 4 décembre 1726,
à Louis de Montaigu , vicomte de Beaune, lieu-
tenant-général des armées du roi ;
3.° Anne-Julie, dame de mesdames de France, ma-
riée, le 18 juillet 1724, à Emmanuel de Rousselet,
marquis de Château-Renaud, lieutenant-général au
gouvernement de Bretagne, et ancien capitaine des
vaisseaux du roi. Il était fils du maréchal de Châ-
teau-Renaud.
DE MONTMORENCY-FOSSEUX. 289
XXIV. Anne -Léon de Montmorency - Fosseux, I" du
nom, menin de monseigneur le Dauphin, en 1746, lieu-
tenant-général des armées du roi, en 1748, chevalier
des ordres en 1749, chevalier d'honneur de madame
Adélaïde de France en 1750, et commandant en chef du
pays d'Aunis en 1771, mort le 27 août 1785. Avait épousé,
i.° le II décembre 1780, Anne -Marie -Barbe de Ville,
morte le 23 août 1731; 2.° le 23 octobre 1752, Marie-
Madeleine-Gabrielle de Charette - Montebert. Du premier
lit vint un fils unique, qui suit :
XXV. Anne-Léon de Montmorency-Fosseux, it® du
nom, duc de Montmorencjr, premier baron de France,
premier baron chrétien, prince souverain d'Aigremont,
baron libre de l'Empire et des deux modaves, connétable
héréditaire de la province de Normandie, menin de mon-
seigneur le Dauphin, maréchal des camps et armées du
roi, le 27 juillet 1762, mort dans l'émigration. Il avait
épousé, i.° le 27 janvier 1761, Marie- Judith de Cham-
pagne, morte le 23 mai 1763; 2.° le 6 octobre 1767,
Anne -Françoise-Charlotte de Montmorency- Luxembourg,
dame de madame la dauphine en 1771 . De ce mariage :
i.° Anne-Charles-François, dont l'article suit;
2.° Anne -Louis-Christian, prince de Montmorency,
né le 26 mai 1769; a épousé Armande-Louise-Marie
de Bec-de-Lièvre-de Cany ;
3.° Anne-Joseph-Thibault, chevalier de Montmorency,
né le i5 mars 1773, marié à mademoiselle de Mar-
chies, et sans enfants ;
4.* Anne-Charles-Louis, comte de Gournai, né le 3
décembre 1782, mort le 20 juillet 1814;
5." Anne- Louise- Madeleine- Elisabeth, mariée le 20
juillet 1785, à Alexandre-Louis-Auguste de Rohan-
Chabot, prince de Léon ;
6.° Anne - Eléonor- Pulcherie, appelée mademoiselle
de Montmorency, née le i" novembre 1776, ma-
riée à M. le comte de Mortemart.
XXVI. Anne - Charles-François, duc de Montmorency,
premier baron de France et premier baron chrétien, né
le 28 juillet 1768, a épousé, le 2 juin 1788, Anne-Louise-
Caroline de Goyon-Matignon. De ce mariage :
f'^' i.° Anne- Louis- Raoul-Victor, baron de Montmo-
290 DE MONTMORENCY-BOUTEVILLE.
rency, né à Soleure en Suisse, le 14 décembre
1790;
2." Anne-Elisabeth - Laurence de Montmorency, née
le 7 avril 1 802 ;
3." Anne-Louise-Alix de Montmorency , née le i3 oc-
tobre 18 10 ;
Branche des seigneurs de Haîlot, de BouteviUe, comtes
de Luxe, puis ducs de Beaufort-Montmorency et de
Piney-Luxembourg.
XIX. François de Montmorency - de - Hallot, second
fils de Claude de Montmorency-Fosseux, et d'Anne d'Au-
mont, dont il a été question, page 286, fut seigneur de
Hallot, BouteviUe et autres lieux, chancelier de l'ordre
du roi, et capitaine de cinquante hommes d'armes de ses
ordonnances, vivant en 1559. lia épousé: i." Jeanne de
Montdragon • 2.° Louis de Engebert-de-Rivau, veuve en
1589.
Du premier lit :
i.° François, II« du nom, seigneur de Hallot, che-
valier de l'ordre du roi, lieutenant-général en Nor-
mandie, qui servit fidèlement Henri III et Henri IV,
et fut blessé au siège de Rouen, en 1592 ; contraint
de se retirer à Cernon, il y fut assassiné le 22
septembre de la même année. Il avait épousé:
i.° avant i585, Marie de Noyant; 2.° Claude Hé-
bert d'Ossonvillier, de laquelle il laissa : i .° Fran-
çoise, mariée à Sébastien de Rosmadec, baron de
Molac; 2.° Jourdaine-Madeleine, mariée le 3 juillet
1591, à Gaspard de Pelet-de-la-Verune ;
2.» Jacques, chevalier de l'ordre du roi, gouverneur
des villes et châteaux de Caen et de Falaise, mort
sans enfants de Jossine d'Offignies sa femme.
3.** Louis, qui suit.
Du second lit :
4.° Marguerite, mariée, le 23 juin 1589, à René de
Rouxelle.
XX. Louis DE Montmorency -DE- Hallot- BouTEViLLE,
chevalier de l'ordre du roi, vice-amiral de France, sou-
tint, en 1589, le siège de Senlis, contre le duc d'Aumaie,
DE MONTMORENCY-BOUTEVILLE. 291
et fut un des plus zélés serviteurs d'Henry IV. Il fut député
de la noblesse du bailliage de Senlis ( il était gouverneur
de cette ville) aux états-généraux de 16 14, et mourut
le 20 mars 161 5. Il avait épousé, le 4 octobre i5g3,
Charlotte-Catherine de Luxe, de laquelle il laissa :
(1.° Henri, comte de Luxe, gouverneur de Senlis en
L 1 6 1 4, vice-amiral de France, mort en 1 6 1 6 ;
" 2." François, qui suit ;
3." Louis, abbé de Saint-Lô, mort en Hollande, en
1624, après avoir quitté l'état ecclésiastique pour
embrasser les armes;
4.° Claude, mariée, le 29 mars 161 8, à Antoine, duc
de Gramont;
5 ." Louise, mariée, le 1 7 février 1620, à Just-Henri
de Tournon-Roussillon. Elle mourut en février
1621.
XXI. François de Montmorency-Bouteville, III* du
nom, comte souverain de Luxe, bailli et gouverneur
de Senlis; servit avec le plus grand éclat aux sièges de
Saint-Jean-d'Angéli, Montauban, Royan et Montpellier :
mais le penchant qu'il avait pour les duels, fut cause
qu'il se battit, malgré les défenses du roi, contre le comte
de Pont-Gibaud, en 1624; et contre le comte de Thorigny
qu'il tua en 1626; enfin, ayant pour second le comte des
Chapelles, ils se battirent sur la place royale, à Paris,
le 12 mai 1627, contre le marquis de Bussi-d'Amboise,
qui fut tué, et contre le marquis de Beuvron. Le roi
voulut qu'on suivit les ordonnances dans toute leur ri-
gueur, et le comte de Montmorency et le comte des Cha-
pelles son compagnon, furent condamnés par arrêt du
parlement de Paris, à perdre la tête ; ce qui fut exécuté
le 22 juin 1627. Ils moururent l'un et l'autre avec la plus
grande fermeté, et s'opposèrent à ce qu'on leur bandât les
yeux sur réchafaud. Il avait épousé, le 17 mars 1617, Eli-
sabeth-Angélique de Vienne, morte le 5 août 1696. De ce
mariage :
I ." François-Henri, qui suit ;
2.° Marie- Louise mariée à Dominique d'Etampes,
marquis de Valençay;
3." Elisabeth-Angélique, mariée, i." en 1645, à Gas-
pard de Coligny-Châtillon, marquis d'Andelot,
lieutenant-général des armées du roi; 2.° en février
292 DE MONTMORENCY-LUXEMBOURG.
1664, à Christian- Louis, duc de Mecklenbourg-
Schwérin, mort le 21 juin 1692. Elle mourut le
24 janvier 1695.
Cette branche devient Piney-Luxembourg.
XXII. François-Henri de Montmorency, duc de Piney-
Luxembourg, puis duc de Beaufort-Montmorency, pair
et maréchal de France. Il s'était trouvé à la bataille de
Rocroy, en 1643, sous le grand Condé, dont il fut
l'élève, et qu'il suivit dans sa bonne et mauvaise fortune.
Il contribua, en 1688, à la conquête de la Franche Comté,
où il servit en qualité de lieutenant-général, et devint un
des plus grands capitaines du siècle de Louis XIV. Le
prince d'Orange, depuis roi d'Angleterre, qu'il avait
battu à FleuruSj à Leuze, à Steinkerque et à Nerwinde,
s'écria^ dans un moment de dépit : « Est-il possible que
» jamais je ne batte ce bossu-là ?» M. de Luxembourg en
fut informé, et répondit : « Comment sait-il que je suis
» bossu ? il ne m'a jamais vu par-derrière. » Ce général
célèbre, après avoir mérité l'admiration de l'Europe et
la reconnaissance de sa patrie, mourut le 4 janvier 169 5.
Il était capitaine d'une compagnie de son nom des gardes-
du-corps du roi. Il ayait épousé, le 7 novembre 1661,
Madeleine-Charlotte-Bonne-Thérèse de Clermont-Tonnerre-
de-Tallart-Luxembourg , duchesse de Piney, princesse de
Tingri, fille unique et héritière de Charles-Henri de Cler-
mont-Tonnerre, duc de Piney-Luxembourg, par son
mariage avec Marguerite-Charlotte de Luxembourg, du-
chesse de Piney, laquelle se démit de son duché en faveur
de sa fille, à condition que son gendre porterait le nom et
les armes de Luxembourg, unis à ceux de Montmorency.
De ce mariage sont issus :
I ." Charles-François-Frédéric, qui suit ;
2.° Pierre-Henri Thibaut, abbé d'Orcamp, mort le
2 5 novembre 1700;
Branche des ducs de Montmorencj^-Chdtillon, ducs
de Bouteville et d'Olonne, marquis de Roy an.
3.° Paul-Sigismond de Montmorency-Luxembourg,
duc de Châtillon, qui fonde la branche des ducs
de Châtillon et d'Olonne, que je rapporterai plus
bas, page 294.
DE MONTMORENCY-LUXEMBOURG. 298
Branche de Montmorency , prince de Tingrî.
4." Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg,
qui a formé la branclie des princes de Tingri,
quejje mentionnerai plus bas, page 296.
5." Angélique-Cunégonde, abbesse de Poussay, puis
mariée, le 7 octobre 1694, à Louis de Soissons,
comte de Noyers et de Danois, prince de Neuf-
châtel.
XXIIL Charles -François -Frédéric de Montmorency-
Luxembourg, duc de Piney-Luxembourg et de Beaufort-
Montmorency, pair de France, prince d'Aigremont et
de Tingri, fit les guerres de Flandres et d'Allemagne,
fut blessera la bataille de Nerwinde et à la prise de Char-
leroi ; fut fait lieutenant-général, le 29 janvier 1702. Il
avait le gouvernement de la Normandie. Il mourut le 4
août 1726. Il avait épousé :i.° le 28 août 1686, Marie-
Anne d'Albert-de-Chevreuse-Luynes, morte le 17 sep-
tembre 1694, dont deux filles mortes jeunes ; 2 ° le 14
février 1696, Marie-Gillonne Gillier-de-Clérembault-Mar-
mandCj de laquelle entre autres enfants, il laissa :
I ." Charles-François, qui suit ;
2.° AnnCj comte de Digny, mestre-de-camp, cava-
lerie, né le 2 janvier 1 707 ;
3.° Marie- Renée, mariée le i5 avril 171 6, à Louis-
François de Neufville, duc de Retz et de Villeroi ;
4.° Françoise-Gillonne, mariée, le 29 octobre 1722,
à Louis de Pardaillan-Gondrin , duc d'Epernon
et d'Antin.
XXIV. Charles-François de Montmorency-Luxembourg,
duc de Piney-Luxembourg, pair et maréchal de France,
comte de Beaufort , chevalier des ordres du roi , capi-
taine d'une des quatre compagnies des gardes du corps,
appelé le maréchal duc de Luxembourg, fit la guerre en
Espagne, en Allemagne, combattit à Pragues , à Fonte-
noy et à Raucoux; il fut honoré du bâton de maréchal
de France, le 24 février 1757. Il était capitaine des
gardes du corps du roi, dès le 19 juillet ijSo. Il mourut
le 18 mai 1764. Il avait épousé : i." le 9 janvier 1724,
Marie-Sophie-Emilie-Honorate Colbert de Seignelay-Tan-
carville, morte, le 29 octobre 1747^2.° le 29 juin 1750.
294 ^^ MONTMORENCY-LUXEMBODRG.
Madeleine-Angélique de Neuville, sœur du duc de Vil-
leroi, et veuve de Joseph-Marie, duc de Boufflers.
Du premier lit :
i .' Anne-François, qui suit ;
2° Anne-Maurice, mariée, le 26 février 1745, à Anne
Louis- Alexandre de Montmorency, prince de Ro-
becque et grand d'Espagne. Elle mourut, le 4 juillet
1760.
XXV. Anne-François de Montmorency- Luxembourg ,
duc de Montmorency, brigadier d'infanterie , le 22 juillet
1759, capitaine d'une des quatre compagnies des gardes
du corps, est mort, le 22 mai 1761, à l'armée du Bas-
Rhin. Il avait épousé, le 17 février 1752, Louise-Fran-
çoise-Pauline de Montmorency-Tingri , fille unique du
prince de Montmorency- Luxembourg -Tingri ; elle s'est
remariée au prince de Montmorency-Logni-Roullers, le
14 avril 1764. De son premier mariage, vinrent:
i." Mathieu-Frédéric, mort à l'âge de cinq ans, le
17 juin 1761 ;
2." Charlotte-Anne- Françoise , mariée, le 6 octobre
1767 , à Anne-Léon de Montmorency -Fosseux,
II* du nom. Voyez, page 289.
3.» Madeleine-Angélique, morte à Genève, dans
sa seizième année, le 27 janvier 1775.
Branche de Montmorency-Châtillon-Bouteville, duc
d'Olonne, puis duc de Pinejy- Luxembourg.
XXIII. Paul-Sigismond de Montmorency-Luxembourg,
duc de Châtillon, en 1696, était le troisième fils du cé-
lèbre maréchal de Luxembourg, dontj'ai parlé, page 292.
Il servit à la bataille de Steinkerque , en 1692, puis à
celle de Nervwinde, en 1693, et y reçut une blessure qui
le mit hors d'état de continuer le service . Il hérita de
la seigneurie de Châtillon-sur-Loing, qu'il fit ériger en
duché pour lui et ses successeurs mâles, au mois de fé-
vrier 1696. Il mourut en 173 1. Il avait épousé, le 6 mars
1696, Marie-Anne de la Trémouille, qui lui porta le mar-
quisat de Royan et le comté d'Olonne. Elle mourut, le
2 juillet 1708.
De ce mariage ;
DE MONTMORENCY-LUXEMBOURG. jpS
i." Charles-Paul-Sigismond, qui suit :
2." Anne-François-Fredéric, mort âgé de deux ans.
XXIV. Charles- Paul- Sigismond de Montmorency-
Luxembourg, duc de Châtillon et de Bouteville, puis duc
de Luxembourg; lieutenant-géne'ral des armées du roi,
gouverneur des provinces du Maine et du Perche; a épousé,
r.'le 3 juillet lyiS , Anne-Catherine- Eléonore le Tellier
de Barbesieux, morte le 21 octobre 171 6; 2.° le 19 avril
1717, Anne-Angélique de Harlus de Vertilly.
De ce dernier mariage :
I ." Charles- Anne-Sigismond, qui suit;
2." Louis- Victoire , chevalier de Malte, mort en
1725 ;
3.° Marie- Renée, née le 18 juin 1726.
XXV. Charles- Anne - Sigismond de Montmorency-
Luxembourg, duc de Châtillon, puis duc d'Olonne ,
maréchal de-camp, mort le 21 juillet 1777, avait épousé,
I." le 22 octobre 1734, Marie-Etiennette de Bullion-Fer-
vaques, morte le 9 octobre 1749 ; 2.° le 2 juin 1753 ,
Agnès Miotte de Ravannes, veuve du marquis de la
Rochefoucaud- Bayers ; 3."* en décembre 1762, Marie -
Jeanne-Thérèse de l'Espinay-Marteville, veuve du comte
de Luxe. Du premier lit vinrent :
i." Anne-Charles-Sigismond, dont l'article suit ;
2.° Anne-Paul-Emmanuel-Sigismond, appelé le cheva-
lier de Montmorency-Luxembourg, puis prince
de Luxembourg, né le 8 décembre 1742, a fait
ses premières armes dans la marine, et comman-
dait en 1763, la frégate la Topase. Il obtint la
charge de capitaine de la seconde compagnie des
gardes du corps ^ sur la démission du prince de
Tingri, et fut créé maréchal-de-camp, le premier
janvier 1 784 ;
3.° Bonne-Marie-Félicité, mariée, le 23 janvier 1754,
à Armand-Louis, marquis de Serent-Kersili, ma-
réchal-de-camp, gouverneur du duc d'Angoulême.
XXVI. Anne-Charles-Sigismond de Montmorency-
Luxembourg, appelé marquis de Royan , puis duc de
Piney- Luxembourg, pair et premier baron chrétien de
France, lieutenant-général des armées du roi, le 1 2 dé-
cembre 1784, a épousé, le 9 avril 1771, Madeleine-Su-
296 DE MONTMORENCY-LUXEMBOURG-TINGRY.
sanne-Adélaïde de Voyer d'Argenson de Paulmy, grand-
croix de l'ordre de Malte , première dame du palais de
la reine, en 1774. De ce mariage :
I ." Anne-Henri-Renë-Sigismond de Montmorency-
Luxembourg, appelé duc de Chdtillon, né le 16
février 1772, mort ; avait épousé N de Lannoy
dont il n'eut pas de postérité;
2.° Charles- Emmanuel- Sigismond , chevalier de
Malte, duc de Luxembourg, aujourd'hui capitaine
des gardes-du-corps du roi, est né le 27 juin 1774;
3." Bonne-Charlotte-Renée-Adélaïde_, mariée le 14 mai
1 788, àAnne-Pierre-Adrien de Montmorency-Laval;
4.° Marie-Madeleine-Charlotte-Henriette-Emilie, née
le i3 avril 1778.
Branche de Montmorency^ princes de Tingry.
XXI IL Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg,
prince de Tingri, souverain de Luxe_, était le quatrième
fils de l'illustre maréchal de Luxembourg. Voyez , page
293. Il se signala dans les guerres d'Italie, d'Espagne
et de Flandres, jeta du secours dans Lille, en 1708,
et commanda l'arrière-garde à la bataille de Malplaquet ;
il fut fait maréchal de France, en 1734, et mourut le 23
novembre 1746. Il avait épousé, le 7 décembre 171 1,
Louise-Madeleine de Harlay-de-Beaumont, de laquelle
il eut :
I .° Charles-François-Christian, qui suit;
2.° Joseph-Maurice-Annibal, comte de Luxe, appelé
le comte de Montmorency, lieutenant-général des
armées du roi, mort en septembre 1762, avait
épousé: 1.° le 12 juin 1741, Françoise-Thérèse-
Martine le Pelletier de Rosambo, morte le 1 5 dé-
cembre 1752 ; 2.° Marie-Jeanne-Thérèse de l'Espi-
nay-de-Marteville , de laquelle il n'y a pas eu
d'enfants; elle s'est remariée à Charles-Anne-Si-
gismond de Montmorency , duc d'Olonne. Du pre-
mier lit , il a laissé : Marie -Louise-Mauricette,
mariée le 3 o décembre 1764, à Anne-Alexandre
Marie-Sulpice-JosephdeMontmorency,duc de Laval;
3." Eléonore-Marie, qui a épousé, en 1729, le duc
deTresmes. Elle mourut le 3 juillet i755;
4." Marie-Louise-Cunégonde, mariée le 18 maii736;
DE MONTMORENCY-LUXEMBOURG-TINGRY. 297
à Louis-Ferdinand-Joseph de Croy, duc d'Havre,
prince d'Empire et grand d'Espagne. Elle mourut le
18 avril 1764.
XXIV. Charles-François-Christian de Montmorency-
Luxembourg, prince de Tingri, duc héréditaire par
brevet, du 7 février 1765, lieutenant-général des armées
du roi, gouverneur de Flandres et de Hainault, capi-
taine des gardes du corps du roi, le 27 mai 1764, a
épousé: i.° le 9 octobre 1730, Anne-Sabine Olivier de
Senozan, marquise de la Rivière, morte le 29 septembre
1741 ; 2.° le 19 décembre 1752, Louise-Madeleine de
Fay, fille du maréchal de la Tour-Maubourg, morte
le i5 septembre 1754; 3." le 11 février 1765, Eléo no re-
Joseph-Pulcherie des Laurens, qui a été présentée le 3 mars
de la même année, et a pris tabouret chez la reine.
Enfants du premier lit :
i.° N...., mort jeune;
2." Louise-Françoise-Pauline, mariée le 17 février
1752, à Anne-François, duc de Montmorency-
Luxembourg ; 2." le 14 avril 1764, à Louis-Fran-
çois-Joseph, comte de Montmorency-Logny.
Enfants du troisième lit :
XXV. Anne-Christian de Montmorency-Luxembourg,
duc de Beaumont, pair de France, prince deTingri; né
le 22 juin 1767, a épousé, le 21 janvier 1787, Anne-
Louise-Marie de Bec-de-Lièvre de Cany, de laquelle il a :
1." Edouard de Montmorency, né en 1802 :
2.° Hervé, né en 1804 :
3.° Albertine, née en 1789, mariée au comte de Be-
thune Sully ;
4.° Elianne, née en 1792.
Branche de Montmorenci-Wastines , princes de Ro-
becque, marquis de Morbecque, grands d'Espagne.
XVn. Ogier de Montmorency- Wastines, second fils
de Louis de Montmorency-Fosseux et de Marguerite de
Wastines, dont il a été parlé, page 285, fonda en Artois
une branche qui prit le nom distinctif de Wastines, et
mourut le 14 septembre i523. Il avait épousé, le 6 avril
i486, Anne de Vendegies-Ruenne, de laquelle il eut :
298 DE MONTMORENCY-ROBECQUE.
i/Jean I", qui suit;
2.' Roland, mort sans alliance en 1 5 17 ;
3." François, mort jeune ;
4.° Marguerite , mariée à Adrien de Waudricourt «t
de Nampon ;
5." Louise, née le 24 octobre 1491 ;
6.° Jeanne, religieuse à Ghillenghiem.
XVIII. Jean de Montmorency-Wastines, I" du nom,
premier échanson de Philippe II, archiduc d'Autriche,
puis roi d'Espagne, mourut en i538. Sa devise était :
Trop sommes de Montmorency. Il avait épousé, le 28
janvier i5i8, Anne deBlois, morte le 9 février i558. De
ce mariage:
I .' François, qui suit ;
2.° Jeanne, mariée, le 5 juin i538, à Antoine de
Montigny-Noyelles 3
3.° Anne, mariée, le i" octobre i55o, à Nicolas de
la Haulle, seigneur de Grémau ville;
4.° Marie, religieuse à Lille, morte en i6o5 ;
5.° Michelle, mariée à Jacques de Baudainde Mau-
ville.
XIX. François de Montmorency-Wastines, gouver-
neur des villes de Lille, Douai et Orchies, pendant les
troubles des Pays-Bas, devint l'aîné de sa maison en
Flandres, par la mort de Floris de Montmorency, baron
de Montigni, et en reprit les armes pleines. Il mourut en
1594, après avoir épousé: i.° le 10 avril i55o, Hélène
Villain de Rassenghien ; 2.» Jacqueline de Recourt.
Du premier lit vinrent :
I ." Maximilien, mort jeune ;
2.° Louis, qui suit ;
3." Nicolas de Montmorency, seigneur de Vendegies
et d'Esterre, chef des finances des archiducs gou-
verneurs des Pays-Bas, et leur conseiller d'état ; fit
ériger le comté d'Esterre le 8 août lôii, et mourut
sans enfants d'Anne de Croy-Sempy, qu'il avait
épousée en 1589 ;
4.° Jean, mort chartreux à Louvain en 1596 j
5." Philippe, mariée, le 3 1 mars i586, à Adrien de
Gomiecourt :
DE MONTMORENCY-ROBECQUE. 299
6.°, 7." et 8." Anne, religieuse, et deux filles mortes
jeunes.
XX. Louis DE Montmorency -Wastines , seigneur de
Beuvri, fut tué à l'armée près d'Ostende, le 3o mars i585.
11 avait épousé, le 3i juillet iSyy, Jeanne de Saint-Omer-
Morbecque-Robecque, de laquelle il laissa :
I ." François, jésuite et fondateur du collège d'Aire ;
2.° Antoine, bénédictin, abbé de Saint-André de
Cateau-Cambresis, mort en i635;
3.° F loris, aussi jésuite, et célèbre par les services
qu'il rendit à son ordre ;
4." Jean II, dont l'article suit ;
5.° Marie, chanoinesse de Mons ;
6." Hélène, mariée, en 1609,3 Richard de Mérode
d'Ognies, morte le 11 mars 161 3.
XXI. Jean de Montmorency-Wastines , II* du nom,
créé prince de Robecque, comte d'Esterre et de Mor-
becque, etc., chevalier de la Toison d'Or, ambassadeur
extraordinaire en Espagne en i63o, mourut à Malines le
14 octobre i63i. Il avait épousé Madeleine du Lens, de
laquelle il eut :
I ° et 6." Six fils morts jeunes, ou tués à l'armée :
7.° Eugène, qui suit ;
8.° Hélène, mariée à Engilbert d'Immersel, vicomte
d'Alost ;
9.° Marie-Françoise, mariée, le i5 mars i633, à
Jean de Tserclaës, comte de Tilly ;
10." Marie-Isabelle, mariée: i.° à Charles de Branden-
bourg, vicomte d'Uclais; 2." à N.... d'Immersel,
j^ vicomte d'Alost :
1 1.°, 12.° et i3." Trois filles, mortes jeunes.
\XXII. Eugène de Montmorency, prince de Robecque,
chevalier de l'ordre de la Toison d'Or, commandait dans
Saint-Omer lorsque cette place fut prise par les Français
en 1677; il mourut en janvier i683. Il avait épousé, en
1649, Marguerite-Alexandrine de Ligne-Aremberg, morte
eni65i. De ce mariage :
I ." Philippe-Marie, qui suit ;
2." Jean-Philippe-Dominique, comte d'Esterre, mort
en 1686;
3oo DE MONTMORENCY-ROBECQUE.
3.° Isabelle, mariée à Philippe-Charles Spinola, morte
en 167 r ;
4.° Claire.
XXIII. Philippe-Marie de Montmorency , prince de
Robecque/quitta le service d'Espagne en 1678 pour pas-
ser à celui de France, et mourut dans l'armée de Savoie
en 1691. Il avait épousé Marie-Philippe de Croy-Solre,
de laquelle il laissa :
I ." Charles de Montmorency, prince de RobeCque,
qui servit avec distinction dans les guerres d'Alle-
magne, d'Italie et d'Espagne; fut créé grand d'Es-
pagne de la première classe en avril 171 3. Il mou-
rut en septembre 171 6, sans laisser d'enfants d'isa-
belle-Alexandrine de Croy-Solre, qu'il avait épou-
sée le 1 2 janvier 1 714 ;
2. Anne-Auguste, qui suit ;
3.° Isabelle-Eugénie, religieuse.
XXIV. Anne Auguste de Montmorency , devenu prince
de Robecque et grand d'Espagne par la mort sans enfants
de son frère aîné, servit avec éclat dans les guerres d'Ita-
lie, fut fait chevalier de la Toison d'Or, puis lieutenant-
génçral des armées du roi le3i mars 1720, majordome
de la maison de la reine d'Espagne en 1725. Il mourut à
Lille le 27 octobre 1745, et avait épousé, le 23 décembre
1722, Catherine- Félicité du Bellay, morte en 1727, dame
du palais de la reine. De ce mariage:
I .° Anne-Louis-Alexandre, qui suit ;
2." Louis- Anne-Alexandre, dit le marquis de Mor-
becque, colonel du régiment d'infanterie de l'Ile
de France, puis lieutenant-général des armées du
roi le 1 5 décembre 1781, propriétaire du majorât
et de la Grandesse des princes de Tserclaës-Tilly,
mort sans alliance à Leer dans la Frise orientale,
le 16 février 1795;
3." Madeleine-Françoise-Anne-Félicité-Isabelle, reli-
gieuse à la Ville-l'Evéque, morte prieure le 22 fé-
vrier 1782.
XXV. Anne-Louis-Alexandre de Montmorency, prince
de Robecque, premier baron chrétien de France, grand
d'Espagne de la première classe, marquis de Morbecque,
<
DE MONTMORENCY-LAVAL. 3oi
comte du Saint-Empire romain, etc., etc., lieutenant-
général des armées du roi le 2 5 juillet 1762 , commandant
en chef dans les provinces de Flandres, Hainaut et Cam-
bresis , en 1 777 , mort le 1 2 octobre 1 8 1 3 , avait épousé,
i." le 26 février 1745, Anne-Marie de Montmorency-
Luxembourg , morte le 4 juillet 1760 : la branche est
éteinte , n'ayant pas laissé de postérité; 2.° le 3 mai 1761 ,
Alexandrine- Emilie de la Rochefoucaud-Estissac , morte
le 29 janvier 18 14.
Première branche de Montmorency- Laval.
IX. Gui DE Montmorency-Laval , I" du nom , qua-
.trième fils du connétable Mathieu de Montmorency, II® du
nom , et d'Emme de Laval, succéda en i265 , dans la
terre de Laval , et fonda la branche qui a porté le nom
distinctif de Montmor ency- Laval ; il signala sa valeur dans
la guerre que le pape Urbain IV fit déclarer à Mainfroi,
usurpateur du royaume de Naples , en 1266. Il mourut
en 1267, et avait épousé , i." en 1239, Philippe de Vitré,
morte le 16 septembre 1254; 2.° en i255, Thomasse de
Mathefelon :
Du premier lit vinrent:
i.° Gui II , qui suit;
2." Catherine, mariée en 1265, à Hervé, vicomte
de Léon :
3.° Emmette, morte sans alliance, en 1287;
Du second lit vinrent:
4.° Mathieu, qui mourut sans alliance;
Branche de Montmor ency-Laval-Attichi. , ;
5 .** Bouchard , qui fonda avec Béatrix d'Erquéri, la
branche des seigneurs d'Attichi, qui s'éteignit, en
1408 ;
6.° Guide Laval, évêque de Cor nouai lies , en 1324,
puis du Mans en i326; mort le 7 avril i338;
7.° Guillaume, vivant en i323.
X. Gui DE Montmorency- Laval, II" du nom, accom-
é
3o2 DE MONTMORENCY-LAVAL,
pagna saint Louis dans son expédition d'Afrique , en 1 270,
et prit une part active aux guerres de son temps ; il mou-
rut le 22 août de l'an 1295. Il avait épousé, i.° Isabeau
de Beaumont; 2.° en i386, Jeanne de Brienne.
Du premier lit vinrent:
i.» Gui III, qui suit;
2." Guillaume, seigneur de Pacy. mort en i283;
Du second lit:
Branches de Chat il Ion, et de Loué-Brée-Nesle.
3." André de Montmorency- Laval, qui fonda la branche
de Châtillon , laquelle donna origine à celle de
Loué-Brée-Nesle , qui continua dans la suite la
branche de Montmorency-Laval, et donna lieu à
plusieurs autres rameaux qui .seront rapportés à
leur place. L'article d'André se répétera page 304.
4.° Gui, qui ne laissa point de postérité de Jeanne
de Chemillé ;
5." Louis, seigneur d'Aubigné, vivant en 1 323, et
mort sans postérité ;
6.° Thibaut , tué à la bataille de Poitiers , en i356 ;
7.° Mathieu, mort sans lignée;
8." Philippe, mariée à Guillaume de Rochefort-
d'Acérac ;
9.° Agnès, abbesse de Maubuisson , en 1292;
10. ° Catherine, religieuse à Estival,
XI. Gui DE Montmorency-Laval, III* du nom, se
distingua dans les guerres de son temps, et surtout à
la bataille de Mons-en-Puelle , en i3o4. Il mourut en
i333. Il avait épousé Béatrix de Gavre, morte en i3i6.
De ce mariage :
i." Gui IV, qui suit:
2." Rases de Laval , qui eut son partage en Flandres ,
et épousa l'héritière de Fauquembergue; il vivait
en 1348;
3.' Pierre, évêque de Rennes, mort le 11 janvier
1357.
DE MONTMORENCY-LAVAL. 3o3
Branche des seigneurs de Pacy.
4.» Jean de Montmorency-Laval, qui avec Aliéner
le Bigot, sa deuxième femme, fonda la branche
de Pacy, éteinte en iSgd.
Branche des seigneurs de Chalouyau-Rai:{-Lasu\e.
5.° Foulquesde Montmorency-Laval, qui avec Jeanne
de Chabot, fonde la branche de Chalouyau-Raiz-
Lasuze, éteinte en 1474. Elle a fourni un maré-
chal de France ;
6." Isabeau de Laval, qui épousa Jean, sire de
Loheac; elle mourut en i322;
7.° Catherine, qui épousa Gérard Chabot, seigneur
de Retz;
8.° Jeanne, religieuse à Saint-Georges de Rennes.
XII. Gui DE Montmorency -Laval, IV^ du nom, servit
avec éclat dans les guerres de Flandres sous Philippe de
Valois, et épousa en 1341, le parti de Charles de Blois,
contre Jean de Montfort, pour la succession au duché
de Bretagne. Il fut tué à la bataille de Roche - Derien,
le 18 juin 1347, après avoir vu deux fois la victoire
s'échapper de ses mains. Il avait épousé: i." en i3i3,
Jeanne de Cheminé, morte en i3i4; 2.° en i3i4, Béatrix
de Bretagne, qui mourut en 1384,
De ce dernier mariage vinrent :
1 .° Gui V, dont l'article suit ;
2.» Jean, qui prit après la mort de son frère le nom
de Gui, et dont l'article vient après ;
3." Catherine, qui épousa le connétable Olivier de
Clisson.
XI IL Gui DE Montmorency - Laval , V" du nom,
avait été fait prisonnière la bataille de Roche - Derien,
et racheté par sa mère. Il mourut le 22 septembre 1348,
sans laisser de postérité, d'Isabeau de Craon, qu'il avait
épousée, le 11 mars i338.
XIII. Gui DE Montmorency - Laval , VI° du nom,
connu auparavant sous le nom de Jean, était frère du
précédent; il s'attacha à la personne de Jean V, duc de
Bretagne, et contribua beaucoup à le réconcilier avec le roi
3o4 ^^ MONTMORENCY-LAVAL.
Charles V, et fut un des garants du traité de Guerande
conclu le i5 janvier i38i. Il fonda en iSgy, les corde-
liersde Laval, et mourut le 24 avril 141 2. Il avait épousé :
i." en 1348, Louise de Châteaubriant ; 2." le 28 mai i384,
Jeanne de Laval- Châtillon, qui mourut le 27 décembre
1433. Elle était veuve du connétable du Guesclin.
De ce dernier mariage vinrent ;
i.° Gui VI Ij qui ne succéda à son père que pour
une année, étant mort en 141 3, d'une chute qu'il
avait faite en jouant à la paume ;
2.° Anne de Montmorency - Laval, qui épousa le 22
janvier 1404, Jean de Montfort, sire de Kergolay.
Un des articles du contrat de mariage était que,
Jean de Montfort prendrait les nom, cri, et armes
de Laval, ce qui eut lieu. Ainsi la succession des
Montmorency - Laval passa dans la maison de
Montfort.
Deuxième branche de Montmorency - Laval dite aupara-
vant de Châtillon en Vendelais, Loué, Brée et Le^ay,
d'où, sont sortis sept rameaux.
XL André de Montmorency- Laval, I" du nom, troi-
sième fils de Gui II, et de Jeanne de Brienne, dont il
a été question, page 3 02, fonda une branche distinctive qui
prit le nom de Châtillon en Vendelais. Il épousa Eus-
tache de Bauçay, de laquelle il eut :
i.° Jean de Laval, seigneur de Châtillon, mort en
1398, ne laissant d'Isabeau de Tinteniac, son
épouse, que Jeanne de Laval-Châtillon, mariée ,
i." au connétable Bertrand du Guesclin; 2.° en
1384, à Gui de Montmorency- Laval, VI" du nom,
dont il est question ci-dessus ;
2.° Gui VIII, qui suit;
3.° Marie, qui épousa Jacques de Surgères;
4.° Jeanne, mariée à Guillaume Felleton, chevalier
anglais;
5.° Alix, mariée à Gui de Parthenai.
XII. Gui Montmorency-Laval, VI 11" du nom, fut
seigneur de Loué et de Brée, noms que prit la branche
qu'il fonda. Il mourut le 7 juin i386. Il avait épousé.
DE MONTMORENCY-LAVAL. 3o5
feanne de Pommereux - Saint - Aubin , de laquelle il
aissa ;
i.° Jeande Laval, qui mourut sans enfants^ i.° de Marie
de Beaupréau ; 3.° de Mahaut le Vayer ;
2." Thibault, dont l'article suit ;
3." Gui de Laval, mort en 1450, sans lignée de:
1°. Marguerite Mâchefer de Montejan ; 2°. Cathe-
rine Turpin de Crissé-Viher, qu'il avait épousée
en 142 I.
XIII. Thibaut de Montmorency-Laval , I" du nom,
seigneur de Loué et de Brée, fut chambellan du roi
Charles VI, et mourut vers 1432 ; il avait épousé Jeanne
de Maillé-Brezé, de laquelle il laissa :
i.° Gui IX, qui suit ;
Branche de Bois-Dauphin,
2.° Thibaut, qui avec Anne de Maimbier, fonda la
branche dQ Bois - Dauphin , qui s'éteignit en 1661 ,
après avoir fourni un maréchal de France, chevalier
de l'ordre du roi ;
3." Jean, vivant en 148 5; il épousa Françoise des Hayes-
Gascelin, de laquelle il eut : i .° Louis qui testa,
le 8 mars 1494, et fut marié en premières noces,
à Renée Sanglier de Bois-Rogues, le 26 avril 1485,
et en secondes noces à Anne Acarie ; il n'eut point
d'enfants; 2.° Jeanne, mariée en premières noces
à Pierre Hérisson du Plessis-Bernard, et en secondes
noces, le 24 avril 1485, à Joachim Sanglier de
Bois-Rogues: 3." Françoise, mariée à Edmond de
Bueil, baron de Marmandes ; 4° Guyonne, mariée
le 25 janvier 1489,3 François du Plessis- Richelieu;
4,° Anne, mariée à Gui Turpin de Crissé;
5.° Jeanne, femme de Guillaume III, seigneur de
Gourceliers ;
6.° Marie, épouse de Pierre de Champagne- Parce,
chevalier de l'ordre du Croissant.
XIV. Gui DE Montmorency - Laval, IX"" du nom, sei-
gneur de Loué, Brée et Montsabert, chevalier de l'ordre
du Croissant, chambellan du roi de France Charles Vll,
puis grand-veneur et grand-chambellan de René d'Anjou ,
3. 20
3o6 n)E MONTMORENCY-LAVAL,
roi de Sicile; mourut le 29 décembre 1484. Il avait
épousé , Charlotte de Sainte-Maure de Benaon-Nesie,
morte le 3 o août 1485. De ce mariage vinrent :
1.» André, mort sans alliance, avant son père ;
2.° Gilles de Laval, évêque de Séez,en 1478, mort
en i5oi ;
3." Pierre I", qui suit ;
Branches de la Faigne et de Tartigni.
4.» René de Laval, qui avec Antoinette de Havart,
fonda la branche de la Faigne, éteinte en 1547,
et qui donna lieu à celle de Tartigni -,
5." François, mort en i538, sans postérité; il avait
été marié : i.° à Catherine de Batarnay; 2."' à Marie
de Ronssart;
6.* Marie, qui épousa, en 1459, Jean de Daillon
du Lude;
7.» Jeanne-Louise, mariée : i." à Jean-Louis de Bou-
liers, vicomte de Démont; 2.° le 4 novembre 1479,
à Gilles Tigeon ;
g.» Hardouine, mariée à Jacques de Beauvau;
9.° N..., mariée à Olivier de la Noue ;
10.» Jeanne, abbesse d'Estival.
XV. Pierre de Montmorency-Laval, I" du nom, sei-
gneur de Loué et de Marcillé, fut un des trente-neuf
députés aux états du royaume, assemblés à Nantes, le 1 5
janvier 1498, pour ratifier la paix avec l'Angleterre. Il
mourut le 18 octobre i528. Il avait épousé Philippe de
Beaumont, dame de Bressuire et de Lezai, morte en 1 525.
Il laissa d'elle :
Suite de la branche de Loué-Nesle :
I ." Gilles de Laval, qui continua, avec Françoise de
Maillé sa femme, la branche des seigneurs de
Loué, devenus marquis de Nesle, laquelle s'étei-
gnit en 1590.
Branche de Le^ai :
2." Gui X, qui suit;
3." François, abbé de Clermont :
DE MONTMORENCY-LAVAL. 307
4.° Marquise, mariée, le 29 août 1496, à René du
Bellay;
5.» Hardouine, femme d'Edmond de Fonseques, baron
de Surgeres.
XVI. Gui DE Montmorency-Laval , X* du nom, donna
lieu à la branche de Lezai ; suivit François P"" dans ses
guerres d'Italie, et fut fait prisonnier à la bataille de Pavie
en i525. Il avait épousé Claude de la Jaille de la Roche-
Talbot, et en eut :
i.° Pierre II, qui suit;
2.° Françoise, mariée à Nicolas de Champagne, comte
de la Suze, mort en 1 567 ;
3.° Philippe, religieuse à Laval ;
4.° Renée, religieuse à Bourges.
XVII. Pierre de Montmorency-Laval, II* du nom,
seigneur de Lezai, fut fait prisonnier par les Huguenots
le i5 juillet i55o. Il mourut au mois de mai 1 582, après
avoir épousé Jacqueline de Clerembault de la Plesse, de
laquelle il eut :
I ." Pierre III, qui suit ,
2.° Gui, mort jeune ;
3.° Renée, mariée, le 20 novembre iSyS, à René de
Bouille, chevalier des ordres du roi ;
3." Claude, mariée, le i5 février i582, à René Gil-
lier de Puygarreau ;
5.° et 6.° Catherine et Guionne, mortes jeunes.
XVIII. Pierre de Montmorency-Laval, IIP du nom, sei-
gneur de Lezai, conseiller d'état, capitaine de 5o hommes
d'armes des ordonnances du roi, servit dans les guerres
d'Italie, puis au siège d'Anvers, en i585; à la bataille
de Coutras, en 1 587, et dans toutes les expéditions mili-
taires qui précédèrent la paix de Vervins. Il mourut le 2 5
mai 1623. Il avait épousé, le 11 mars 1592, Isabeau de
Rochechouart-Mortemart, de laquelle il eut :
i.° Hilaire, dit le marquis de Laval-Le^ai, qui servit
avec distinction dans les guerres de son temps. Il
mourut le 1 2 février 1 670, sans enfants de Fran-
çoise du Puy-du-Fou, qui mourut en 1686, après
s'être remariée à Charles de Baudeau-Parabère ;
2." Gui-Urbain, qui suit ;
3o8 DE MONTMORENCY-LAVAL.
3 ." Gaspard, mort jeune ;
4." Jeanne-Jacqueline, qui épousa Honorât d'Acigné ;
5.°_, 6,% 7.» Justine^ Catherine et Gabrielle, reli-
gieuses.
XIX. Gui-Urbain de Montmorency-Laval, marquis de
Laval-Lezai, chevalier de l'ordre du roi, conseiller au
conseil d'état et privé, mort en 1664, avait épousé, le
22 octobre i655, Françoise de Sesmaisons, qui mourut
au mois de mai i685, et de laquelle il laissa :
i.° Pierre IV, qui suit;
2,0 Hilaire, dit d'ahordï abbé de Laval, puis le mar-
quis de la Plesse, mort sans alliance, le 23 avril
1716;
3." Gui, chevalier de Malte, mort jeune;
4.° Marie-Louise, fille d'honneur de madame la dau-
phine, mariée, le 20 mai i683, à Antoine-Gaston-
Jean-Baptiste, duc de Roquelaure, pair et maré-
chal de France ;
5." Françoise, abbesse de Sainte-Croix de Poitiers,
morte en 1726.
XX. Pierre de Montmorency-Laval, IV* du nom,
marquis de Laval-Lezai, premier baron de la Marche,
lieutenant-général pour le roi en la haute et basse-Marche,
en 1681, qui mourut en 1687. Il avait épousé, en 1681,
Marie-Thérèse-Françoise de Salignac-la-Motte-Fénélon,
qui mourut en 1724, et de laquelle il eut :
I."* N.... mort jeune;
2." Gui-André, qui suit;
3.» Marie-Françoise, morte jeune.
XXI. Gui-André de Montmorency-Laval, marquis de
Lezai, premier baron de la Marche, colonel d'un régi-
ment d'infanterie de son nom, fut blessé en 171 3, au
siège de Fribourg, d'un coup de mousquet qui lui perça
les deux joues. Il mourut le 7 mars 1745, et avait épousé
Marie-Anne de Turmenies-de-Nointel, veuve du marquis
de la Rochefoucaud-Bayers, morte le 17 novembre 1756.
De ce mariage vinrent :
i.° Gui-André-Pierre, qui suit ;
2.° Louis-Joseph de Montmorency-Laval, évêque d'Or-
léans, le 10 février 1754, de Condom, en 1757,
DE MONTMORENCY-LAVAL. 3og
puis de Metz, en 1760, désigné cardinal parle
roi de France , en 1 779 ^ puis grand-aumônier de
France j et commandeur de l'ordre du Saint-Esprit
en 1786 ;
3/ Guionne-Marie-Christine, mariée, le 24 décembre
1740, à Henry- François, marquisde Grave, mestre-
de-camp de cavalerie ;
4.° Marie-Anne, mariée à Hyacinthe-François de Loos-
Corsw^aren.
XXlI. Gui-André-Pierre de Montmorency-laval, duc
de Laval-Montmorency, premier baron de la province de
la Marche, marquis de Lezai, lieutenant-général des
armées du roi, le 17 décembre 1759, gouverneur du pays
d:'Aunis,en 1771; signala sa valeur et ses talents mili-
taires, dans la guerre de Flandres; puis, en 1746, à la
bataille de Rocoux , où il commandait une brigade qui
chassa les ennemis du village de ce nom; ce qui décida
de la victoire. Il fut de l'expédition de Minorque, et
commandait la tranchée la nuit que le [fort Saint-Philippe
fut emporté d'assaut. Le roi, en considération de ses ser-
vices et de l'illustration de sa maison, l'éleva à la dignité
de duc héréditaire , par lettres-patentes du mois d'octobre
1758. Ayant concouru à la conquête de l'électorat d'Ha-
novre, en 1757, et combattu à Crevelt et à Minden, il
fut honoré du bâton de maréchal de France, le i3 juin
1783. Il avait été gouverneur de Compiègne et avait
épousé, le 29 décembre 1740, Jacqueline-Hortense de
BuUion-Fervaques, sœur des duchesses de Beauvilliers et
d'Olonne. Elle avait obtenu les entrées de la chambre du
roi le I*'' août 1772. De' ce mariage sont issus:
i." Gui-André-Marie-Joseph, comte de Laval, mort
*de la petite vérole à Eimbeck, le i3 novembre
1761. Il avait épousé Anne-Céleste- Françoise Jac-
quier-de-Vieuxmaison , morte quelques mois après
son mariage, âgée de quinze ans ;
2.° Anne-Alexandre-Sulpice-Joseph, dont l'article
suit ;
3.° Mathieu-Paul-Louis de Montmorency- Laval, né le 5
août 1 748 appelé le vicomte de Laval, puis le comte
de Montmorency, colonel du régiment d'Auvergne
infanterie, puis brigadier des armées du roi en 1784,
gouverneur de Compiègne, mort le 27 décembre
1809.11 avait épousé, le 29 décembre 1765, Ca-
3io DE MONTMORENCY-LAVAL.
therine-Jeanne Tavernier-de-Boullongne , qui fut
présentée le 2 3 février 1766. De ce mariage :
a. Mathieu-Joseph-Félicité, vicomte de Montmorency
né le 20 juillet 1767, gouverneur de Compiègne,
aide-de-camp de son altesse royale Monsieur,
frère du roi , chevalier d'honneur de Madame ,
duchesse d'Augouléme , et administrateur des
hospices et établissements de bienfaisance de
Paris, a épousé, le 12 août 1788, Pauline-Hor-
tense d'Albert de Luynes, née le 2 août 1774.
De ce mariage: i.° Elisabeth de Montmorency,
mariée à M. de la Rochefoucault d'Houdauville,
officier des mousquetaires noirs.
b. Anne-Pierre de Montmorency-Laval, né le 6
avril 1769, mort victime d'un jugement révolu-
tionnaire, le 17 juin 1794.
4.° Louis-Hilaire-Emmanuel, appelé Vabbé de Laval,
mort âgé de 10 dix ans, en 1760;
5.° Anne-Silvain , mort jeune;
6." Guionne-Hortense, morte jeune:
7.° Guionne-Joséphine-Elisabeth, mariée, le 19 avril
1768, à Louis-Joseph-Charles-Amable d'Albert de
Luynes, mestre-de camp-général des dragons, duc
de Chevreuse , pair de France.
XXIII. Anne-Alexandre-Marie-Sulpice Joseph de mont-
MORENCY-LAVAL , duc dc Laval , né le 22 janvier 1747,
maréchal de camp en 1784, aujourd'hui lieutenant-général
des armées du roi, et cordon rouge, a épousé, le 3o dé-
cembre 1764, Marie-Louise-Mauricette de Montmorency-
Luxembourg, présentée le 16 février 1766. De ce ma-
riage :
I ." Guy-Marie-Anne-Louis de Montmorency, marquis
de Laval, capitaine au régiment du roi, dragons ,
mort le 12 février 1786, sans postérité, de Pauline-
Renée-Sophie Voyer-de-Paulmy-d'Argenson, qu'il
avait épousée le 28 mai 1784 ;
2.° Anne-Pierre-Adrien de Montmorency- Laval, prince
de Montmorency, aujourd'hui ambassadeur en Es-
pagne, est né le 29 octobre 1768. Il a épousé, le
14 mai 1788, Bonne-Charlotte-Renée-Adélaïde
de Montmorency-Luxembourg. De ce mariage :
DE MONTMORENCY-LAVAL. 3ll
a. Gui-Anne-Marie Louis-Henri-Adalricde Mont-
morency-Laval, garde-du-corps du roi en 1 8 14 ;
b. Charlotte;
c. Marguerite ;
3." Achille-Jean-Louis de Montmorency-Laval, né
le 25 juin 1772 , chevalier de Malte de minorité,
le 18 mai 1782 , mort le i3 septembre 1793, de la
blessure qu'il reçut à la défense du camp retranché
de Bundenthal, servant dans l'armée de monsei-
gneur le prince de Condé ;
4.° Eugène de Montmorency-Laval, appelé le marquis
de Montmorenci, né le 20 juillet 1773, a fait, ainsi
que son frère Achille dont il vient d'être question,
les campagnes de 1793. 1794 et 1795 , dans l'armée
des princes. Il est aujourd'hui maréchal des camps
et armées du roi, a épousé N de Béthune-
SuUy veuve du comte de Charost , sans enfants.
Troisième branche de Montmorency-Laval, dite dt la
Faigne, puis de Tartigni, appelée à la succession du
duché de Laval.
XV. René de Montmorency-Laval , I*"" du nom , qua-
trième fils de Gui IX, et de Charlotte de Sainte-Maure ,
voyez page3o6 , fonda la branche dite de la Faigne, avec
Antoinette de Havart de Dreux , et mourut en 1498. De
ce mariage :
XVI. René de Montmorency- Laval, II" du nom, seigneur
de la Faigne , qui se trouva à la bataille de Marignan , en
i5i5, etmouruten i532. Il avait épousé Marie de Bussu-
Tartigni-Auvilliers , morte en 1572. De ce mariage :
i." Louis qui mourut en 1547, laissant d' Aliéner
de Castillio de Bauçai-Mathefelon , Louise de Mont-
morency-Laval la Faigne, mariée: i." le 27 sep-
tembre 1 566 , à François Chasteignier de la Roche-
pozai ; 2." le 24 février 1584, à Pierre de Montmo-
rency-Lauresse ;
2." Hugues I**^, qui suit :
3 ." Jacques dit l'aîné, né en 1 526, qni épousa Mariede
Viliiers , dame de Lestang ; il mourut sans enfants
en 1579 ;
3i2 DE MONTMORENCY-LAVAL.
Branche d'Auvillters
4. "Jacques, dit le jeune^ qui fonda ^ avec Mârgueritede
Mézières qu'il avait épouse'e le 22 janvier i554,
la branche d'Auvilliers, qui s'éteignit dans la per-
sonne de René son fils;
5." Françoise , mariée : i." à Georges de Gasenove ,
seigneur de Gailiarbois ; 2.« àGabrieldeSaint-Perier
de Maupertuis ;
6.° Jacqueline, mariée : i.° à Jean Fourateau ; 2.° à
Jean de Gellain Saint-Mard.
7.° Madeleine , épouse de Pierre de Normanville , che-
valier de l'ordre du roi.
XVII. Hugues DE Montmorency- Laval , I" du nom ,
seigneur de Tartigni , mort vers iSyS , avait épousé, le 29
septembre 1547 , Marie de Mézières de Montbaudri ,
de laquelle entre autres enfants il laissa :
XVIII. Jean de Montmorency-la val , P' du nom ^ sei-
gneur de Tartigni, qui épousa , le 18 février 1577 , Claude
de Prunelé d'Esneval _, de laquelle il laissa :
i.° Gabriel I", qui suit ;
2." Charles , mort jeune , le 2 février 1606.
Branche de Montigni.
3.° Hugues , qui fonda avec Michelle Pericard de
Saint-Etienne , la branche de Montigni qui est
éteinte. Leur fils Jean-Louis fut père entre autres
enfants jde Joseph de Laval-Montmorency-Monti-
gni, grand-bailli deMalte_, mort à Paris, le 16 no-
vembre 1748 ;
4.° Albert chevalier de Malte, mort en 161 1 ;
5." Madeleine, femme deChristopheleComte-Nonant.
6.° Hélène, mariée à François Moreau de la Posson-
nière ;
7.» Elisabeth, mariée à Pierre Deshay es d'Espinay ;
8." et 9.° Marie et Suzanne, religieuses.
XVIII, Gabriel de Montmorency-laval , I" du nom,
seigneur de Tartigni , gentilhomme de la chambre du roi,
'mourut le 14 mai 1664; il avait épousé, le 14 décembre
1 609 , Anne Viole d' Athis , de laquelle il laissa :
DE MONTMORENCY-LAVAL. 3i3
i.° Thomas I", qui suit ;
2." Jean^ tué en duel à l'âge de 2 5 ans, sans alliance;
3 .° François, commandeur de Malte ;
4.° Robert, aussi commandeur de Malte, bailli de la
Morée, mort en 1692;
5." Charlotte, mariée le 16 novembre i632, à Guil-
laume Osmont }
6.° Jeanne, religieuse à la Chaise-Dieu.
XIX. Thomas de Montmorency-Laval , P"" du nom,
seigneur de Tartigni, fut assassiné le 27 février i65i, par
son valet de chambre, qui fut pendu ; il avait épousé le
I" février i636, Louise de Vallée du Pescherai , de la-
quelle il eut :
i,° Charles, qui continua la branche, et mourut en
1709; il avait épousé, le 19 mars 1668, Louise
Monsnier de Rubelles, de laquelle entre autres en-
fants il laissa : Claude-Charles, dit le marquis de
Laval, chevalier d'honneur de S. A. S. madame la
duchesse d'Orléans , régente ; lequel mourut en
1743, après avoir épousé, le 29 juillet 1 699, Marie-
Thérèse d'Hautefort, morte le i^"" avril 1753 ; de
ce mariage vinrent : 1° Gui-Louis-Charles, ap-
pelé le marquis de Laval, mestre de camp de cava-
lerie, et chevalier d'honneur de la duchesse d'Or-
: léans régente ; il ne laissa de son mariage avec
! Adélaïde- Louise-Salbigoton d'Espinai, que Louise-
j \ Adélaïde-Philippine, née en 173 1, laquelle se fit
' ^'•' religieuse à la Ville l'Evéque, à Paris, en 1757;
**' 2." Marie-Louise-Augustine, mariée le 19 décembre
1726, à Louis-Antoine Crozat, .baron de Thiers,
^ lieutenant-général des armées du roi ; elle est morte
tC le 2 3 août 1770.
*•■• 2 ." Gabriel II, dont l'article suit;
'-' 3." Henri, dit le chevalier de Tartigni, mort sans
alliance- ;
4.° Etienne, ecclésiastique;
^■'. 5." et 6P Louise, religieuse ; et Catherine-Louise ;
XX. Gabriel de Montmorercy-Laval , II" du nom,
dit le comte de Laval, mourut au mois de mars 1723 ; il
avait épousé: i.^en 1702, Renée-Barbe de Laforterie,
morte le 2 juin 1702 ; 2.^ le 39 juin 1714, Adélaïde de Gri-
moard du Roure.
3l4 DE MONTMORENCY-LAVAL.
Du premier lit vinrent :
I ." Claude Rolland, qui suit ;
2." Robert de Laval ;
3." Cyprien-Renéj abbé de Monlieu, en 1722 ;
4.° Louise, qui épousa, en 1706, Michel-Séraphin
des Ecotais.
Du second lit :
5.° Joseph- Auguste, comte de Montmorency-Laval,
puis, marquis de Montmorency, mestre de |camp,
est passé aux Indes en 1758 ; a épousé, en 1747,
Marie-Louise-Angélique de Barberin de Reignac,
veuve du comte Campet de Saujon, brigadier de
cavalerie.
XXI. Claude-Rolland de Montmorency-Laval, I" du
nom, combattit en 1694, ^^ point d'Espierres, et les an-
nées suivantes^ en Flandres, en Dauphiné et en Savoie;
il se distingua encore à la prise de Fribourg, aux lignes
d'Etlingen et au siège de Philisbourg ; en considération de
ses services, il reçut le bâton de maréchal de France le 17
septembre 1747; il mourut le 14 novembre 175 1. Il avait
épousé , le 29 juin 1722, Elisabeth de Rouvroi Saint-
Simon. De ce dernier mariage sont nés :
i.° 2.° 3." et 4.° Quatre garçons morts jeunes ;
5." Joseph-Pierre, qui suit :
6.° Marie- Louise, née le 3i mars 1723, abbesse de
Montmartre, morte victime d'un jugement révolu-
tionnaire ;
7.° Henriette-Louise, née le 29 juin 1733, marie' le
18 mars 1747, à Bleckard-Maximilien-Augustin,
comte de Hemlstadt, baron du Saint-Empire, sou-
verain de Bicheosheim, ancien colonel du régiment
de cavalerie-Bretagne.
XXII. Joseph-Pierre de Montmorency- Laval, I*' du
nom, appelé le comte de Laval-Montmorency, colonel du
régiment de Guienne infanterie, l'un des menins de mon-
seigneur le Dauphin, fut tué le 3r juillet 1757, à la ba-
taille d'Hastembeck. Il avait épousé, le 25 avril 1749,
Elisabeth-Renée de Meaupou, morte le 4 novembre 1759.
De ce mariage :
DE MONTMORENCY-LAVAL. 3l5
I ." Gui-Marie-René, né le 23 décembre îj5i, pre-
mier appelé à la succession du duché de Laval, au
défaut de la branche des ducs, mort sans alliance ;
2.° Louis-Adélaïde-Anne- Joseph, qui suit;
3." Claudine-Anne-Elisabeth, née le 6 mars lySo.
XXIII. Louis-Adélaïde- An ne-Joseph de Montmorency-
Laval, comte de Montmorency, né le 8 octobre lySi,
colonel des dragons de son nom, en 1784, premier ap-
pelé à la succession du duché de Laval, au défaut de la
ligne ducale, a fait les campagnes de 1796 et 1797^ com-
mandant une des deux compagnies au régiment de cavale-
rie noble de l'armée de Condé ; il est aujourd'hui lieute-
nant-général des armées du roi; a épousé, le 28 avril
1773, Anne-Jeanne-Thérèse-Joséphine de là Roche-Fon-
tenille Gensac, née en 1754; sans enfants.
Armes des différentes branches de la maison de
Montmorency.
De Montmorency ancien : « d'or, à la croix de gueules,
» cantonnée dans chaque canton d'un alérion d'azur ».
De Montmorency moderne : « d'or à la croix de gueules,
» accompagnée de seize alérions d'azur. Cri de guerre :
» Dieu aide au premier baron chrétien ».
Montmorency Fosseux et Lauresse, Montmorency Mon-
tigni, comtes de Hornes ; comme Montmorency : « d'or à
» la croix de gueules, accompagnée de seize alérions d'azur,
» et chargée en cœur d'une étoile d'argent ».
Montmorency-Hallot-Bouteville, ducs de Beaufort-Mont-'
morency, et de Piney Luxembourg : « de Montmorency, au
» lambel d'azur; puis ensuite, de Montmorency, chargé
r> en cœur d'un écusson semé de France, à la bande
» chargée de trois lionceaux; et enfin, de Montmorency,
» chargé en cœur d'un écusson d'argent au lion de gueules,
T) la queue fourchée et passée en sautoir, armé, lampassé
)) et couronné d'or, qui est Luxembourg^.
Montmorency-Châtillon, comme Luxembourg : « en
» brisant d'un lambel d'argent ».
Montmorency-Wastines, princes de Robecque : « de
» Montmorency, brisé de trois besants d'argent sur la
» croix, un à dextre, l'autre à senestre, et le troisième en
3i6 DE MONTMORENCY.
y> pointe; et pour cri de guerre : Dieu aide au premier
» baron chrétien ; devise, le mot grec aTrî^avoç ».
Montmorency-Roupi et Normaing, de Bours et d'Es-
quencourt : « de Montmorency, brisé d'un croissant d'ar-
» gent, posé en cœur sur la croix ».
Montmorency Croisilles : « de Montmorency, brisé d'un
» lambel d'argent ; puis ensuite, d'une lozange d'or en
» cœur sur la croix ; en supprimant le lambel ».
Montmorency-Breteuil et Beausault : « de Montmorency,
» brisé d'un franc-quartier d'argent, à une étoile de sable
» de cinq rais ».
Montmorency-Saint-Leu et. Deuil: « de Montmorency,
» brisé d'un franc-quartier d'hermines ».
Montmorency-Laval : « de Montmorency, la croix char-
» gée de cinq coquilles d'argent ».
Montmorency-Chalouyau : «■ de Montmorency-Laval,
» brisé d'un franc-quartier de gueules, au lion d'argent
» puis seulement d'or à la croix de sable ».
Montmorency-Châtillon en Vendelais : « de Montmo-
» rency-Laval, brisé d'un franc-quartier d'azur semé de
» fleurs de lys d'or, au lion de même, qui est de Beaumont
» le Vicomte ».
Montmorency Loué et Brée : « de Montmorency-Laval,
» brisé d'un franc-quartier de gueules, à la croix ancrée
» d'or, qui est Bauçay ».
Montmorency-Lezai : « de Montmorency- Laval, brisé
» en pointe de la croix, d'un fer de lance d'argent ».
Montmorency-Bois-Dauphin : « de Montmorency-Lavâl,
» à la bordure de sable, chargée de quatre lionceaux af-
r. frontés d'argent, deux en chaque flanc, et en chef d'un
» lionceau léopardé de même ».
Montmorency-Attichi : « de Montmorency-Laval, brisé
» au premier quartier d'argent au lion de gueules ».
Montmorency Marli : « d'or la croix de gueules, can-
y> tonnée dans chaque canton d'un alérion d'azur, qui est
y) de Montmorency ancien ; puis ensuite, la croix brisée
» d'un fretté ».
MILON. 3l7
MILON, famille noble et ancienne originaire d'Anjou ,
où elle a possède' pendant plusieurs siècles la terre et sei-
gneurie de Milon^ vulgairement dite la Fontaine Milon
en Anjou , k laquelle elle a donné son nom.
Ménage, au sujet des familles de cette province, parle
avantageusement de celle-ci. Selon cet auteur , les puînés
de cette maison ont pris, pour la plupart, le parti de la
robe dans les cours souveraines , où ils se sont distin-
gués par leur mérite et par leur savoir. Ils ont produit
un prévôt de Paris, des conseillers} au parlement, des
maîtres des comptes, des trésoriers généraux des finances ,
des conseillers au grand-conseil , des conseillers d'état ,
des maîtres des requêtes, un grand-maître des eaux et
forêts, des aumôniers du roi et des évêques.
I. Jean Milon, I" du nom, fut en telle considération
sous Philippe de Valois , qu'il mérita d'occuper la place
de prévôt de la ville de Paris, charge qu'il exerça depuis
le i3 novembre i330j jusqu'au i3 avril ]334. Il eut pour
fils:
II. Jean Milon, IP du nom , maître des comptes à
Paris, marié le 6 novembre 1346 , avec Jeanne de la Croix,
doux est issu :
III. Jean Milon, III^ du nom, qui épousa Marie le
Bigot, ainsi qu'il appert d'une transaction du mois de
mars i38o. Il laissa entre autres enfants:
IV. Jean-Julien Milon , que son mérite éleva à la charge
de conseiller du parlement de Paris , ainsi qu'il est cons-
taté par les registres du parlement, et dont la réception
est d'autant plus remarquable , qu'il ne fut pas élu selon
la coutume du temps; mais le roi lui-même le présenta
et le nomma , comme le relate le registre, « ^arce que ses
» services et ses vertus l'en avaient rendu digney>. De Per-
rette, sa femme, qui n'est pas autrement nommée dans
le contrat, du 20 octobre 1421 , il laissa:
i.° Jean, mort à la guerre sans postérité :
2." Julien, dont l'article suit.
V- JijlieH Milon, I" du nom, chevalier, épousa, le
20 février 1446, Aliette Courtin, fille de Gervais Courtin,
chevalier , seigneur de la Girardière , de la même famille
que M. Courtin, conseiller d'état, père de madame de
Varangeville, et grand-père de madame la maréchale de
Villars:
3l8 MILON.
De ce mariage vinrent :
i.° Julien, dont l'article suit;
2." Jean Milon, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem.
VI. Julien Milon , IP du nom , succéda à la plus grande
partie des biens, et épousa, le 19 mars i528, Margue-
rite de la Léaudière , fille et héritière du seigneur de la
Léaudière, près d'Angers , dont naquirent :
i." Julien, dont l'article suit;
2." Charles Milon , chanoine de Tours et prévôt d'Oé
de l'église de Saint-Martin. Ce bénéfice, un des
plus considérables de cette église , a été successive-
ment et sans interruption dans cette famille, jus-
qu'en 1743 , que révêque de Valence s'en démit.
VII. Julien Milon, IIP du nom, seigneur delà Léau-
dière, conseiller et maître des comptes en Bretagne, épousa,
le 4 septembre iSSy, Jeanne le Pelletier, sœur de Claude
le Pelletier, conseiller et doyen de la grand'chambre du
parlement de Paris. Il eut pour fils:
VIII. Julien Milon, IV* du nom, écuyer, seigneur
de la Léaudière et de Lernay, qui fut revêtu de la charge
de son père, par provision du 3o octobre 1574, et fut
reçu le 26 janvier iSyS. Il épousa par contrat passé à
Tours, le 17 février ï5gi, Françoise Bouette, fille de
Charles Bouette, chevalier, seigneur de la Noue, trésorier-
général de France, de la généralité de Tours , et de N
Goyet. (Ce Charles Bouette fut attaché au duc de Mayenne
et contribua au retour et à la réconciliation de ce duc avec
Henri IV).
De ce mariage sont issus :
i.° François Milon , fait conseiller d'état , par brevet
du 10 avril lôSy. Louis XIII, disait de lui, que
c'était une des plus belles /leurs du jardin de la
France. Il avait épousé, Madeleine le Marchant,'
proche parente de madame la chancelière Bou-
cherat;
2." Charles Milon, chevalier, seigneur de Bellenoue,
marié avec Anne de la Barre, fille de Jean de
la Barre, écuyer, trésorier de France à Tours,
dont: i.° François, 2.° Julien, 3.° Charles, tous trois
morts sans postérité; 4.° César Milon, chanoine
régulier de l'abbaye de Sainte-Geneviève;
MILON. 3l9
3." Julien, aumônier du roi, chanoine et prévôt d'Oé
■ de l'église de Saint-Martin à Tours ;
4,° Pierre, dont l'article suit ;
5.° Alexandre, auteur de la branche des seigneurs de
la Borde et de Varenne, rapportée en son lieu;
w\ 6.° Madeleine Milon, mariée à François Ménardeau,
|P chevalier, seigneur de Sainte-Pazanne, de la Duras-
série, etc ., en Bretagne, vivant en 1619, fils d'Au-
guste-Pierre Ménardeau, chevalier, seigneur de
Rauzay, le Perray, de la Durasserie, Sainte Pazanne
et la Botinière, procureur général en la chambre
des comptes de Bretagne, et de Renée Gabard.
IX. Pierre Milon_, chevalier, seigneur de la Léau-
dière, vivant en 1657, eut pour fils:
X. Sébastien Milon, chevalier, né en i655, mort en
1 740, qui laissa :
XI. Guillaume - Louis Milon, chevalier, né en 1680;
mort le 2 août 1761, lequel eut pour enfants :
i." Jacques-Louis, dontj'article suit;
2." Pierre-André Milon, mort sans postérité.
XII. Jacques-Louis Milon de Villiers, chevalier, né
le 29 avril 1749, marié à Marguerite-Henri, par laquelle
il est allié à MM. CoUot, Bodson, de Fondras et de Siou-
ville, qui participa à l'expulsion du général Paoli de la
Corse. Il quitta la carrière diplomatique pour suivre celle
delà magistrature; il fut reçu avocat à Paris, en 1778;
la révolution mit un obstacle à ce qu'il passât conseiller
au parlement. Il devint membre dn conseil général du
département de Seine et Oise, puis successivement, juge
civil et criminel au même département. Il eut pour fils:
XIII. Alexandre- Louis-Joseph Milon de Villiers, che-
valier, né le 21 octobre 1778, reçu avocat à lu cour
d'appel de Paris, puis auditeur au conseil d'état, en 18 10,
en ce moment (181 5) sous-préfet de Mezières, deuxième
arrondissement des Ardennes.
Il a épousé Angélique - Françoise-Magloire Menjot, de
Dammartin, fille de messire André-Jean Menjot, che-
valier, seigneur de Dammartin en Brie, etc; auditeur
â la chambre des comptes, dont le père était le doyen.
Par ce mariage il se trouve allié à la famille Rotrou et
à plusieurs autres, célèbres dans la haute magistrature.
320 MILON.
De ce mariage sont issus plusieurs enfants, dont un fils
mort en bas âge, et parmi lesquels sont existants:
i.° Rose-Olympe, née en 1801 ;
2.' Rosamée-Angélique-Agnès, née en i8i3.
Branche des seigneurs de la Borde, de Varenne, etc.
IX. Alexandre Milon, I" du nom, chevalier, seigneur
de la Borde, de Varenne, de Lernay, d'Amnon et autres
lieux, cinquième fils de Julien, IV du nom, et de Fran-
çoise Bouette, fut président des trésoriers de France
en la généralité de Bourges, et mourut le 10 mai 1687.
Il avait épousé, le 28 janvier 1648, Françoise Fallu, sœur
de révêque d'Héliopolis, dont Fénelon prononça l'oraison
funèbre, en 1702, et fille d'Etienne Fallu, écuyer, sei-
gneur du Réau et de Ferriers, et de Marguerite Gauthier.
De ce mariage sont issus :
I .° Alexandre Milon, chevalier, seigneur d'Amnon,
d'Allogny et delà Grois, né le 5 février 1 65 3, qui
avait été reçu conseiller au grand-conseil, le 7 avril
1674, maître des requêtes, le 24 mars 1694, puis
chef du conseil de Jules -Armand de Bourbon,
prince de Conti, et son ministre à Paris dans le
temps de l'élection au royaume de Pologne. Il
avait épousé, le 24 mars 1677, Marie-Madeleine-
Thérèse de Coycaut de Chérigny, fille de René de
Coycaut, chevalier, marquis de Chérigny, et d'Eli-
sabeth Carré de Montgeron. Il a laissé de ce ma-
riage une fille unique, Françoise-Elisabeth Milon,
mariée, le 1 9 février 1 709, à Louis-Charles de Ma-
chault, chevalier, seigneur d'Arnouville, maître
des requêtes, lieutenant-général de police, con-
seiller d'état, chef du conseil de S. A. R. madame
la duchesse d'Orléans. Elle mourut, le 22 janvier
1720, laissant pour fils aîné M. de Machault, con-
trôleur général des finances, commandeur et tré-
sorier des ordres du roi, garde des sceaux de
France i
2.° Louis Milon, seigneur de la Borde, docteur de
Sorbonne, prieur des prieurés de Villiers-Saint-
Sépulcre, de Saint-Marcel et de Saint-Lambert,
prévôt d'Oé en l'église de Saint-Martin de Tours,
conseiller du roi en ses conseils, aumônier ordi-
MILON. 321
naire de Louis XIV , nommé à l'évêché de Con-
dom , en 1693, mort en son diocèse, le 29 mars
1737;
3." Henri , dont l'article suit :
X. Henri Milon, I" du nom , chevalier , seigneur de
^îesne , Varenne et Lernay, conseiller du roi en sjes con-
;eils , intendant général des turcies et levées , ponts et
;haussées , grand-maître des eaux et forêts dans les pro-
vinces de Poitou, d'Aunis , Limosin , la Marche et Niver-
nais , etc.; épousa, le 29 décembre i685 , Jeanne -Fran-
;oise-Angélique Collin , fille de Michel CoUin , écuyer ,
ieigneur des Fourneaux et du Vau , conseiller du roi . De
ce mariage sont sortis :
I .° Alexandre Milon de Mesne, seigneur de Varenne,
Lernay, Boisbonard , docteur de Sorbonne , prieur
de Villiers-Saint-Sépulcre , prévôt d'Oé en l'église
de Saint-Martin de Tours , aumônier ordinaire de
Sa Majesté , en 1716. Il baptisa en cette qualité
S. A. S. monseigneur le comte de Clermont, prince
du sang , le 2 décembre 1717 , et assista au sacre
du roi à Reims , et en fit les fonctions , étant au-
mônier de jour, évêque comte de Valence. Il avait
été nommé à cet évêché, le 4 mai 1725, fut député
de sa province à l'assemblée du clergé , tenue aux
Augustins , en 1735, et en fit la harangue de clô-
ture, à Versailles, le 14 septembre de la même
année : fut nommé à l'abbaye de Léoncel , et Sa
Majesté lui conféra celle de Saint-Benoît-sur-Loire
le 16 octobre 1742. Ce prélat , mort en 1772 , est
très-connu dans l'Eglise et dans la république des
lettres par les instructions pastorales , et les man-
dements qu'il a donnés dans son diocèse ;
1." Henri , dont l'article suit.
XI. Henri Milon, IP du nom, chevalier, seigneur
de Mesne, de la Borde , Rosne et autres lieux , épousa ,
le 7 mai 1717, Jeanne de Cop , fille de René de Cop,
écuyer , conseiller du roi , trésorier de France , et de
Jeanne Soûlas. Il est mort, le 16 août 1753 , laissant :
i." André-Henri, dont l'article suit;
2.*" Jeanne-Henriette Milon du Mesne, mariée , le 20
août 1742, à Augustin des Francs, chevalier, sei-
gneur de la Breton nière.
3. '21
322 DUBOCAGE DE BLÉVILLE.
XII. André-Henri Milon de Mesne , chevalier, sei-
gneur de la Borde et de Boisbonard , ancien officier aux
Gardes-françaises, épousa , le 20 mai lySS , Anne- Fran-
çoise-Elisabeth de Créquy, fille de Jacques-Charles, mar-
quis de Cre'quy, lieutenant-général des armées du roi,
et de dame Marie-Louise de Monceaux-d'Auzy. De ce
mariage est né :
XIII. Alexandre Milon de Mesne ^ II* du nom, che-
valier , né au château de la Roche-Gençay , en Poitou , le
20 février 1759.
Armes: « De gueules, à la fasce d'or, chargée d'une
» merlette de sable, et accompagnée de trois croissants
» d'or , deux en chef et un en pointe, la couronne sur-
» montée d'une merlette avec cette devise : Non est
» qiiod noceat. »
DUBOCAGE DE BLÉVILLE , famille originaire de
Normandie.
I. Michel-Joseph Dubocage, seigneur de Bléville ,
sieur de Gainneville et autres lieux , né au Havre, le 5 mai
1707, fut un négociant très-estimé qui parvint à l'éche-
vinage de cette ville. Il fut anobli par lettres-patentes du
roi Louis XV , datées de Versailles , du mois de décembre
1753, enregistrées au parlement de Rouen le 21 mars
1754, et en la cour des comptes, aides et finances de
Normandie le 1 1 mai 1754, puis au bureau des finances
de la généralité de Rouen le 2 août de la même année. Il
était membre de l'Académie des Sciences de Rouen , et a
fait plusieurs ouvrages, entre autres des mémoires sur le
port , la navigation et le commerce du Hâvre-de-Grâce ,
et sur quelques singularités de l'histoire naturelle des en-
virons.
Il était fils de Michel Dubocage, lieutenant de
frégate breveté , lequel a fait le tour du monde en un
voyage de neuf ans , étant parti de Dunkerque en
août 1707, sur la frégate la Découverte qu'il com-
mandait, et n'étant rentré au Havre qu'en août 171 6,
après avoir fait , pendant ce voyage, plusieurs dé-
couvertes dites jusqu'alors inconnues ; et de Marie de
Buffresnil, d'une famille noble et ancienne de Nor-
w
DUBOCjAGE DE BLÉVILLE. 323
mandie. Il acquit, après son retour, le fief ou vavas-
sorie noble de Gainneville, de M. Feudrixdela Fon-
telaye, père de M. Feudrix de Breguigny, de l'Aca-
démie française, et peu de temps après, la terre et
seigneurie de Bléville, de M. le comte de Maulde, à
qui elle appartenait par descendance et succession
féminines des maisons d'Aubert-Vertot et de Tous-
tain,
avait épousé, en 1729, Marie-Madeleine-Jacqueline
erreau, fille unique de Jean-Philippe Guerreau, com-
missaire ordonnateur de la marine au port du Havre, et
ie Madeleine de la Ville du Feu. De ce mariage vinrent
quinze enfants, parmi lesquels :
I ." Etienne-Joseph, qui suit ;
2." Charlotte-Catherine-Pauline, née le 18 août 1744,
mariée, en 1767, à Denis-François Eustache, né-
gociant, morte en 1767;
j 3.° Julie-Adélaïde, née le 1 1 octobre 1752, mariée
en janvier 1774, à François Gabeuil, seigneur du
Vaurouy et autres lieux, capitaine au corps royal
d'artillerie, et chevalier de l'ordre royal et mili-
taire de Saint- Louis, mort au service en 1786,
dont postérité.
II. Etienne- Joseph Dubocage, seigneur de Bléville,
sieur de Gainneville et autres lieux, membre du conseil
électoral du département de la Seine-Inférieure, né le 10
août 1747, fut nommé lieutenant dans la compagnie de
Routot, division des cannoniers-gardes-côtes d'Harfleur,
le i" mars 1779, ensuite capitaine, le 7 décembre 1783,
de celle de Fontaine-la-Mallet, division de Montivilliers,
par commission dudit jour ; ensuite revenu par lettres de
passe du i3 août 1784, pour commander ladite compa-
gnie de Routot. Il a continué ses services jusqu'à l'organi-
sation qui a eu lieu pendant la révolution, n'ayant pas jugé
à propos de prendre de l'emploi alors. Il a été convoqué et
s'est trouvé aux assemblées des bailliages en 1789, i.° de
Caudebec, comme noble et propriétaire des deux fiefs et
seigneuries de Bléville et de Gainneville; 2.° de Rouen,
comme noble y demeurant.
Le droit de confirmation et de continuation de noblesse
avait été payé par lui, suivant quittance délivrée par le
trésorier du casuel, en date du 3 mai 1772.
324 BARBIER DE LA SERRE.
Il a épousé, le 12 avril 1774, Marie-Françoise Pimont,
de laquelle il a eu :
I ." Marie- Joseph, née le 3o avril 1777 ;
2." Etienne, né le 8 août 1778, mort sans alliance le
1 5 mars 1 809 ;
3." Michel, né le 1 3 août 1779, marié, le i" février
18 14, avec Marie Blanche;
4.° Louis, né le 11 juillet 1781, mort prêtre vicaire
à la cathédrale de Rouen, le 1 1 octobre 1 8 1 2 ;
5.» François Dubocage de Bléville, né le 8 mai 1783;
6.° Jean, né le 14 février 1 798, mort le 7 mars 1812;
7.° Marie-Eulalie, née le 9 décembre 1775.
Armes. Le règlement d'armoiries du 26 janvier 1754,
délivré par M. d'Hozier, juge d'armes de France, porte:
« D'azur à trois arbres arrachés d'argent, posés deux et
» un. L'écu timbré d'un casque de profil, orné de ses
» lambrequins. »
BARBIER DE LA SERRE, famille originaire de l'Agé-
nois.
I. Jean Barbier a épousé, en 1604, demoiselle Anne
Ygon, fille de noble Dony Ygon, officier de la reine,
mère du roi, et de dame Diane du Couldray. Il est qua-
lifié de noble dans le contrat de mariage. Il fut s'établira
Agen, à la sollicitation de N... Barbier son frère, chanoine
de Saint-Caprais et grand-vicaire de M. de Gilas, évêque
d'Agen. Quoique cadet de sa famille, il fut assez riche
pour acheter des biens considérables dans l'Agénois, et la
charge de conseiller lieutenant principal de la sénéchaussée
d'Agen. Il fut père, entre autres enfants, de :
II. Claude Barbier, I" du nom, qui fut reçu, en juillet
i63o, en la charge de conseiller en la cour des aides et
finances de Guienne. Il épousa à Agen, en 1 633, demoi-
selle Françoise de Redon. De ce mariage, entre autres en-
fants, vint:
m. Claude Barbier, seigneur de la Serre, II* du
nom, qui fut pourvu de la charge de conseiller en la cour
des aides et fiinances de Guienne, par la démission de son
père, le 10 août 1664; il avait épousé, le 5 juin 1666, de-
moiselle Anne de Brussy, fille de M.Jacques de Brussy,
BARBIER DE LA SERRE. 325
onseiller au bailliage et siège présidial de Tours, et de
lame Marguerite de Palu. Ils eurent :
I .° Claude Barbier de la Serre, qui suit ;
2.* Joseph Barbier de la Serre, auteur de la branche
établie dans le Hainaut, et rapportée plus bas ;
3." Guillaume-Barbier de la Serre, chanoine à Agen.
IV. Claude Barbier DE la Serre, III' du nom, fut le
:roisième conseiller en la cour des aides et finances de
juienne, par la démission de son père, le 26 juillet
1697. Il épousa, le 3i janvier 1&99, demoiselle Marie-
loseph Dejean. Il mourut en 1727. Alors la charge de
:onseiller en la cour des aides et finances de Guienne,
qui avait été pendant quatre-vingtidix-sept ans dans cette
famille, en sortit. Il eut plusieurs enfarjts morts sans être
mariés, et :
V. Guillaume-Claude Barbier de la Serre, qui prit le
parti des armes. Il fut capitaine aide-major au régiment
de Beauce, infanterie, le 14 mars i728.- Il avait épousé,
le 17 janvier 1728, demoiselle N... de Brunet. De ce ma-
riage vinrent :
I .° Antoine Barbier de la Serre, qui mourut sans
avoir eu d'enfants. Il avait été fait capitaine au régi-
ment de Béarn le i" novembre 1746, ensuite che-
valier de Saint-Louis ;
2." Alexandre, qui suit.
VI. Alexandre Barbier de la Serre, né en janvier 1735,
encore vivant et résidant, à Agen, est actuellement le
chef de cette branche.
Branche établie dans le Hainaut.
IV. Joseph Barbier de la Serre, second fils de Claude, -
II» du nom, fut fait capitaine au régiment d'Agénois, le i3
septembre 1700. Il épousa à Péronne, le 7 septembre
1713, demoiselle Françoise d'Yvernel. Il obtint, le 19
septembre 17 14, de l'élection d'Epernay, un jugement
qui, sur le vu des pièces produites, l'admet à jouir de
tous les privilèges de la noblesse; et le 19 mars 1740, une
ordonnance de M. l'intendant de Champagne, qui le dé-
charge du droit de franc-fief auquel le fermier du domaine
voulait l'assujettir. Il laissa :
326 AUCAPITAINE DE LIMANGES,
V. Louis-Joseph Barbier de la Serre, né à Angers le
22 juin 1722, entré en 1740 dans les hussards, qu'il a
quittés à la paix de 1748. Il a épousé à Trelon, province
du Hainaut, le 10 juillet i656, demoiselle Marie-Ernes-
tine Polchet, fille de messire Antoine Polchet de Gri-
gneaux. Il avait eu six enfants vivants en 1789 :
i.° Louis-Joseph ;
2.° Arsène-Guillaume, officier au régiment de Sain-
tonge ;
3.° Alexis-Joseph, lieutenant des vaisseaux du roi ;
4.° Alexandre;
5.° Nicolas-Charles-Marie, officier au régiment de
Besançon, artillerie ;
6." Auguste.
Armes: « D'azur, à trois flammes d'or, posées deux et
» une, et une étoile d'argent mise en pointe. »
Nota. Le titre de noble, que prend en 1604 Jean Bar-
bier, dans son contrat de mariage avec demoiselle Ygon,
indique que cette famille était alors noble, et la charge
de conseiller en la cour des aides et finances de Guiennc,
qu'elle a ensuite possédée pendant quatre-vingt-dix-sept ans
et par trois générations successives, ne laisse aucun doute
sur la noblesse de leurs descendants, ainsi que l'a reconnu
la cour d'élection d'Epernay en 17 14.
AUCAPITAINE DE LIMANGES. On voit par des mé-
moires de famille que cette maison, originaire d'Italie,
est transplantée dans le Berry depuis quatre siècles. Gui
de Chauvigny, prince de Déols, y fixa une branche cadette.
Le chef de cette branche connu sous le nom de Jean
Aucapitaine, donna, ainsi que François son fils, de si
grandes preuves de sa valeur, sous le règne de Charles VII,
à messire Gui de Chauvigny, lors de la défense de son
château de Cluys, assiégé par les Anglais, et en d'autres
occasions, que pour récompenser leurs services, et les
fixer, ainsi que leur postérité, dans cette province, il
maria François avec Marie de l'Estrade, et donna à ces
deux gentilshommes à hérédité, l'office de maître des
eaux-et-foréts de sa terre de Cluys.
I
AUCAPITAINE DE LIMANGES. 327
Les descendants de Jean et de François Aucapitaine ont
>us servi avec honneur et distinction, comme il est jus-
fié par un très-grand nombre de brevets et de lettres de
[.le prince de Soubise, de M. le duc de Montmorency,
» M. le marquis de Belle- Isle et de M. le marquis de
Iréquy (i). Cette maison a formé des alliances avec celles
e la Rochefoucault, de Chamborand, de Laval, de Mont-
lorency, de la Châtre, de Gaucourt, de Montboissier,
e la Roche-Aymon, Saint-Julien, Sarzay-Barbançon,
'Ajasson , de Fougères du Breuil , d'Acy, de Duras,
e la Chassagne, de la Celle , de Magnac , de Frison ,
luchepot, de Monsabré, de Boiset, de la Menardière, et
utres très-considérables.
I . Jean Aucapitaine , écuyer , enseigne de cinquante
orte-lances des ordonnances du roi^ commandant du
)rt et château du Cluys, et de quinze cents hommes de
"oupes, sous le règne de] Charles VII , et chef des eaux-
t-forêts de Cluys, eut pour fils :
II. François Aucapitaine, I^' du nom , écuyer, qui
pousa, le 29 novembre 1453, Marguerite de l'Estrade,
lie de Bernard de l'Estrade , e'cuyer , seigneur de la
/jusse et de Verières en Périgord. De ce mariage sont
ssus :
i." Charles, mort sans postérité ;
2.° André, dont l'article suit.
III. André Aucapitaine, I" du nom, écuyer, seigneur
le Limanges et du Vignault, fut appelé au ban de la
loblesse de sa province. Il épousa , le 9 janvier iSog,
(i) On trouve, parmi les certificats de services, une lettre de François
le Bourbon, qui prouve combien les gentilshommes de cette maison
talent chéris du roi, à cause de leur attachement à son service.
JlUe est conçue en ces termes ;
a Limanges, voyant ce qui se présente pour le service du roi, j'ai
I pensé que vous seriez bien aise d'être employé en si bonne occasion,
> ce qui me fait vous prier de vous tenir prêt d'armes et chevaux pour
I \enir me trouver quand je vous manderai. J'écris à Forges, Bridiers,
( et autres, d'en faire de même, par quoi vous pourrez venir de com-
» pagnie ensemble. Le roi prie Dieu de vous donner, Limanges, sa sainte
» et digne garde.
» Votre bon ami,
» Signé, François de Bourbon.
» Paris, ce premier jour du mois de décembre i583. »
328 AUCAPITAINE DE LIMANGES.
Gabrielle Bidaillon, fille de Pierre Bidaillon , écuyer,
seigneur de la Ménardière , et d'Anne de Saugères,
dont:
i." Joachim, seigneur de Limanges, qui n'eut point
d'enfants de son mariage avec Julienne de Mornay ;
2." Etienne, dont l'article suit.
IV. Etienne Aucapitaine , écuyér, seigneur de Li-
manges, l'Age-Bobigny et du Vignault, maître héréditaire
des eaux-et-forêts de Cluys-dessous , fut aussi appelé au
ban de la noblesse du Berry. Il fit ériger en fief le lieu de
Vignault, par Louise de Bourbon, duchesse de Montpen-
sier, dame de Cluys , le 14 décembre i526. Il épousa
Avoye Thoret, fille d'Antoine Thoret , écuyer , seigneur
de Combres, et d'Antoinette de Chezelles. De ce mariage
vinrent :
1.° Louis, ecclésiastique ;
2.° François, seigneur de l'Age, mort sans hoirs ;
3.» Antoine, dont l'article suit.
V.Antoine Aucapitaine, écuyer, seigneur de Limanges,
de l'Age-Bobigny et du Vignault, enseigne de cinquante
porte-lances des ordonnances du roi, épousa Marthe de
Bethoulat, fille d'André de Bethoulat, écuyer , seigneur
de la Grande-Fromenteau et autres lieux, l'un des cent gen-
tilshommes de la maison du roi, maître d'hôtel de M. le
duc de Montpensier, et de Renée Charpentier. Ses enfants
furent :
I ." André, dont l'article suit ;
2° Joseph, } , . .
3." Gilbert, i ^°^^^ ^^^^ postérité.
VI. André Aucapitaine, II" du nom, écuyer, seigneur
de Limanges et du Vignault, épousa, le i3 juillet i635,
Emée de Magnac, fille de Gaspard de Magnac, seigneur
de Montevrier, et de Claude de Gaucourt; il eut pour
fils:
VIL Louis Aucapitaine^ de Limanges et du Vignault,
qui épousa en premières noces , le 22 septembre 1661 ,
Marguerite de Bridiers, fille de Silvain de Bridier, écuyer,
seigneur de Nouzerines, en partie des Combes, et autres
lieux, et d'Anne Lavara ; et en secondes noces, Elisabeth
de Cluys. Ses enfants furent :
AUCAPITAINE DE LIMANGES. 329
Du premier lit :
i.° François, dont l'article suit;
Du second lit :
i 2.» Charles^ auteur de la branche rapportée ci-
" . après :
. VIII. François Aucapitaine, II® du nom, chevalier,
seigneur de Limanges et de l'Age-Bobigny, servit long-
temps en qualité d'enseigne de vaisseaux du roi, et eut
la cuisse cassée à la bataille de là Hougue. Il épousa : i." le
19 mars 1699, Madeleine de Noblet, hlle de messire
Charles de Noblet , chevalier , seigneur de Tersillac, et
de dame Marie de la Coupillière ; 2.° Anne des Ages,
fillC; de messire Louis des Ages, chevalier, seigneur de
Lalphar et de Gué, duquel mariage est issue une branche
que nous ne rapporterons pas. Il laissa du premier lit :
I .° Jacques, dont l'article suit ;
2." Gabrielle, mariée, en 1724, à messire Louis de
Buchepot , chevalier, seigneur de Formentault ,
de l'Age, de Fougerolles en partie, lieutenantau
régiment de Mestre de camp, cavalerie , fils de
haut et puissant seigneur Charles , marquis de
Buchepot , et de Marie de Mellé de la Tour-
Landry ;
IX. Jacques Aucapitaine, chevalier, seigneur de Li-
manges, l'Age-Bobigny, servit pendant neuf ans dans le
régiment de Perche, infanterie, en qualité d'officier. Il
épousa Marie des Chabrettes, fille de Léonard, seigneur
du grand Gilbert et de Fourson, et de Marie Bigodin. Ses
enfants furent :
I .• François, dont l'article suit ;
2.° Louis, lieutenant dans le régiment de Bourgogne,
qui servit onze ans dans les guerres de Hanovre,
et mourut sans postérité;
3." Autre François, lieutenant au régiment d'En-
ghien, infanterie, où il fit cinq campagnes en Alle-
magne, fut blessé à la bataille de Meindelheim, et
mourut sans alliance :
4." Marie Aucapitaine, morte sans avoir été mariée.
33o AUCAPITAINE DE LIMANGES.
X. François Aucapitaine, III* du nom, chevalier, sei-,
gneur de Limanges, de l'Age-Bobigny et en partie de lai
terre et baronnie de Fedit en Rouergue_, et du Vigeois; entra
en 1771, lieutenant dans le régiment provincial de Berry, et
devint capitaine des grenadiers royaux. Il épousa Anne
Vivier, fille de messire Etienne Vivier, chevalier, seigneur
de Boiret, de Barrelieux, et autres lieux, et de Made-
leine Thomas. Il a eu de ce mariage :
i." Pierre-Arnaut Aucapitaine, lieutenant au io8* ré-
giment de ligne, qui a fait les deux dernières cam-
pagnes ;
2." Deux demoiselles.
Seconde branche.
VIII. Charles Aucapitaine, chevalier, seigneur en
partie de l'Age-Bobigny et de la Bernadière, fils de
Louis Aucapitaine et d'Elisabeth Cluys , fut capitaine au
régiment d'Anjou , infanterie; chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint- Louis, mourut à Landis, en Italie,
le 14 juin 1735, après avoir servi 33 ans dans ce même
régiment. Il avait épousé, le 25 novembre 1720, Marie
des Ages, de laquelle il laissa :
I ." Louis, dont l'article suit ;
2." François, écuyer, capitaine d'infanterie, chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, qui,
de son mariage avec Marie Savari Dessards, eut
un fils, Louis Aucapitaine, élevé à l'école royale
militaire, et quatre filles ;
3." Et Louis Aucapitaine de l'Age, qui n'a point
laissé d'enfantd'Anne deBuchepot de Fromentault,
sa femme.
IX. Louis Aucapitaine de la Bernardière commença
à servir de bonne heure ; il fut fait lieutenant en second
le premier janvier 1734, et la même année enseigne de la
lieutenance-colonel ; lieutenant en lySS; capitaine le 27
septembre 1 745; chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint- Louis le 8 janvier 1753, puis capitaine de gre-
nadiers au régiment d'Aquitaine en 1761; se trouva aux
batailles de Parme et de Guastalla en Italie; fit les campa-
gnes de Bohême, d'Allemagne, de Provence, de Piémont,
et de la comté de Nice ; assista aux sièges d'Alensendis.
f
MIRON. 33l
Conisdemont, en 1745 et reçut, dans diverses affaires,
d'honorables blessures . Il épousa Claire de la Bruyère ,
de laquelle il laissa :
I ." Pierre-Louis, chevalier, seigneur de la Bernar-
dière, élevé à l'école royale militaire, chevalier
de Saint-Lazare , puis capitaine au régiment d'A-
quitaine, infanterie;
2." Pierre, élevé à l'école royale militaire , che-
valier de Saint-Lazare, capitaine en second au
régiment d'Aquitaine, infanterie. Il épousa N....
Dorsanne, fille de M. Dorsanne, chevalier de
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, briga-
dier des mousquetaires du roi , de laquelle il eut
quatre enfants, dont deux officiers d'infanterie,
et Anne Aucapitaine, mariée avec messire Louis,
marquis de Buchepot, seigneur de Fromentault
et autres lieux;
3.° Louis, cadet gentilhomme, dans] le régiment de
Barrois , infanterie ;
iz 4.» Silvain Aucapitaine; ces deux derniers ont été
$• •. aussi élevés à l'Ecole royale militaire.
Armes: « D'argent , à deux fasces de gueules. i>
MIRON, noble et ancienne famille de robe, origi-
naire de Catalogne. Elle a produit de célèbres magistrats.
I. François Miron, chevalier, seigneur de Beauvoir,
premier médecin d'Henri II et de Charles IX; épousa,
Geneviève de Norvilliers , dont sont issus :
I .• Gabriel Miron , qui suit ;
2." Marc Miron, qui forme la troisième branche, rap-
portée ci-après;
3." Robert Miron, qni a formé la quatrième branche,
rapportée plus bas,
II. Gabriel Miron, seigneur de Beauvoir, Linière et le
Tremblai , exerça successivement les fonctions de con-
seiller au parlement de Paris , lieutenant civil et conseiller
d'état. Il épousa Madeleine Batonneau, dont entre autres
enfants il eut :
332 MIRON.
T." François Miron, qui suit;
2.° Robert Miron, qui forme la deuxième branche ;
3." Quatre filles.
III. François Miron, seigneur de Bonnes et de Gille-
Voisin, fut conseiller au parlement de Paris, maître
des requêtes , président au grand conseil, lieutenant civil,
et en 1604, prévôt des marchands. Pendant sa prévôté
il acheva de bâtir la façade de l'hôtel-de- ville de Paris.
Il épousa Marie Brisson, dont il eut Jean Miron, con-
seiller au grand conseil, lequel n'eut que des filles.
Deuxième branche.
ni. Robert Miron, seigneur du Tremblai, second fils
de Gabriel Miron et de Madeleine Batonneau , fut prévôt
des marchands, en 16 14, président du tiers-état à l'as-
semblée des états de 16 14, ambassadeur en Suisse, puis
intendant en Languedoc. Il épousa Marguerite Brethe,
dont sont issus:
i." Jacques Miron, conseiller en cour des aides;
3.° Robert Miron, maître des comptes, massacré
par la populace sur les marches de l'hôtel-de-ville
de Paris, pendant les troubles de i652;
3." Louis Miron, prêtre;
4.° François Miron, conseiller au parlement;
5." Deux filles.
Troisième branche.
■ II. Marc Miron, seigneur de l'Hermitage, premier
médecin d'Henri III et conseiller d'état, second fils de
François Miron, et de Geneviève de Morvilliers, épousa
dame Marie Gentien , dont :
I ." Louis Miron , qui suit :
2." Charles Miron, évêque d'Angers , puis archevêque
de Lyon ; ce fut lui qui prononça à. Saint-Denis
l'oraison funèbre d'Henri IV ;
.. 3.° Henri Miron, chevalier de Malte;
4.° Louis Miron , prêtre ;
5." François Miron;
6.° Une fille, religieuse ;
MIRON. 333
7.° Marie Miron, mariée à Louis le Febvre de Cau-
martin.
III. Louis Miron, maître de la chambre des comptes
Je Bretagne, épousa Charlotte de Beauclerc, dont :
i.° N.... Miron, prêtre ;
2.° Louis Miron, sieur de la Saussaye;
3." N.... Miron, sieur de l'Hermitage ;
4.° Trois filles.
Quatrième branche établie dans l'Orléanais.
II. Robert Miron, chevalier, seigneur de Chenailles (i),
troisième fils de François Miron et de Geneviève de Mor-
villiers, a été successivement maître des comptes, inten-
dant des finances, contrôleur général des finances , puis
en 1584, intendant des ordres du roi. Il épousa Marie
Vallée, qui eut :
III. Claude Miron, prévôt (2) de la maréchaussée du
Nivernais, épousa Guillemette Chauvreux, d'une famille
d'Orléans, et eut :
I ." Jean- Louis, qui suit ;
2." Jean Miron. . .
IV. Jean-Louis Miron, épousa, à Orléans , Claude
Legendre, dont il eut :
I ." Louis Miron, qui suit ;
2.» Deux filles.
V. Louis Miron, épousa Suzanne-Mariette, de laquelle
il eut :
(i) La terre de Chenailles est près d'Orléans, ville où ledit Robert
Mirôn a demeuré pendant plusieurs années, suivant différents actes
qu'il y a passés de 1372 à lôyg, ainsi que le bail de sa maison d'ha-
bitation, place des Quatre coins, du lo janvier i5jg. Tous lesdits
actes passés devant Girard Dubois, notaire à Orléans.
^2) Ses lettres de provisions de Henri III, et réception à la conné-
tablie, sont des 8 et 1 1 octobre i586. A cette époque, pour obtenir
des provisions, et être reçu dans les offices de prévôt des maréchaux,
vice-baillifs, vice-sénéchaux, dont les fonctions étaient les mêmes,
il fallait avoir fait preuve d'être gentilhomme et de qualité noble,
conformément aux termes précis des ordonnances de Charles iX et
Henri III, qui l'exigeaient impérieusement et rigoureusement.
334 MIRON DE PONT-LE-ROY.
i.° Philippe, qui suit ;
2." Guillaume Miron, dont le fils, en 1708, est allé
s'établir à Saint-Domingue ;
3.° Joseph Miron, seigneur de Concire, compris au
rôle des gentilshommes de l'Orléanais pour la
convocation du ban et de l'arrière-ban, ainsi que
le porte le procès-verbal, du 16 juin 1690, Il épousa
Marie-Anne-Baguenault, de laquelle il eut, Marie-
Anne Miron, qui épousa François Barbot ;
4.° Jean Miron, prêtre, qui par testament des 22
avril et 3 août lyoS, devant Robusse et Fromont,
notaires à Paris, a légué sa bibliothèque pour de-
venir publique, avec un fonds d'entretien, aux doc-
trinaires ou pères de la mission de Paris ;
5 ." D'autres fils qui n'ont eu que des filles,
VI. Philippe Miron, épousa Marie Deloynes. De ce
mariage :
i." François Miron, qui suit ;
2." Philippe Miron, mariéà Marie-Anne Vandebergue,
dont postérité ;
VII. François Miron, épousa Charité Sarrebourse, de
laquelle il eut :
I ." Jacques Miron, qui suit ;
2.° 3." et 4.° François, Philippe et Ami Miron,
dont les enfants n'ont eu que des filles; 5." Made-
leine, et 6." Anne Miron, mariées.
VIII. Jacques Miron de Pont-le-Roy , marié à Marie
Anne Barbot, fille de François Barbot, et de Marie-Anne
Miron, dont il est question au V" degré, laissa entre autres
enfants :
i.° Ami-François Miron, qui suit ;
2.° Charles-Miron, marié à demoiselle Gertrude Las-
neau. De ce mariage est né N.... Miron, prési-
dent au tribunal de première instance d'Orléans ;
marié en premières noces, à demoiselle Deloynes
de Moret ; en secondes noces, à demoiselle Des-
pourdons de Courcy.
IX. Ami-François Miron de Pont-le-Rov , fut lieu-
tenant-général de police d'Orléans. 11 épousa dame Marie-
Marguerite Garnier de Hautebrosse , dont sont issus :
LE MANCEL. 335
i.° Ami-François Miron de Pont-le-Roy, officier de
marine, et marié en premières noces, à demoi-
selle Boucher de la Rupelle; en secondes noces,
à demoiselle de Resseiguier ;
2.° Angélique-Madeleine Miron.
Armes : » De gueules , a un miroir d'argent, arrondi,
pommeté et cerclé d'or. » '
LE MANCEL, famille ancienne, originaire de Nor-
mandie. Chevillard, dans le nobiliaire de cette province,
mentionne N... Le Mancel, écuyer, sieur de Secqueville,
Raines, Fourchex et Pierre-Pont, élection de Pont-l'E-
véque, généralité de Caen, lequel fut maintenu dans sa
noblesse le 28 août 1668, par jugement des commissaires
départis par le roi. De lui descend en ligne directe :
Thomas-Jean-Baptiste Le Mancel, écuyer, né en 1757,
ancien mousquetaire de la garde du roi, qui a émigré en
1791, fait les campagnes dans l'armée des princes, et faisait
partie de l'expe'dition de Quiberon. Il est aujourd'hui
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, avec
rang de major de cavalerie. Il a e'pousé en Angleterre
Mathilde-Sophie, fille de John Potts, écuyer, du comté
de Cheshire, dont les armes sont d'azur à deux fasces
d'or, à la bande de même, brochante sur le tout. De ce
mariage sont issus :
i.° Alexandre-Thomas Le Mancel, né à Londres le
1 1 mars 1 804 ;
2.» Charles-Hippolyte Le Mancel, né à Deville-lès-
Rouen le 28 décembre 1808.
Armes : « D'azur semé d'étoiles d'argent, à trois grappes
» de raisin d'or, brochantes sur le tout ; couronne de mar-
» quis. j)
ROUSSEAU DE RIMOGNE, famille originaire de
Bourgogne.
I. Pierre Rousseau, sieur de Pontigny, ne' dans le
Blaisois, d'une famille noble et ancienne, originaire de
336 MAHY DE FAVRAS.
Bourgogne, était officier employé dans Charleroi, oii il
s'établit vers 1 667. Il eut pour fils :
II. Jean Rousseau, né à Jumet, lequel eut, de son
mariage avec Marguerite de Villers, plusieurs enfants, du
nombre desquels était :
III. Jean-Louis Rousseau, né à Jumet, seigneur en
partie de Rimogne, Hiraumont, etc. Il acquit et restaura
en 1779 la grande ardoisière de Rimogne. Il fut conces-
sionnaire général des mines de charbon de la province du
Forez. (Arrêt du conseil d'état du roi du 20 juillet 1784.;
Il mourut à Rimogne le 27 avril 1788, laissant neuf en-
fants, parmi lesquels :
I ." Jean-Louis-Joseph Rousseau de Rimogne ;
2.° Charles-Joseph :
3." Jean-Louis—Constant ;
4.° Marie- Edouard-Joseph Rousseau d' Hiraumont,
écuyer ;
5.° Marie- Adélaïde Rousseau, mariée à Jacques-Maxi-
milien de Robert du Châtelet, chevalier du Trem-
bloy, officier de cavalerie, chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, d'une très-an-
cienne famille. De ce mariage: i.°Louis-Emmanuel-
Maximilien de Robert du Châtelet, garde du corps
du roi en 18 14 ; 2.° Ferdinand de Robert du Châ-
telet, tué dans le dernier siège de Vienne.
Armes : « Taillé d'azur sur or.»
MAHY, marquis de FAVRAS (Thomas de), d'une
ancienne famille du Blaisois, noble d'extraction.
L'histoire, qui est la réparatrice de tous les maux, pré^
sentera ce généreux défenseur de l'autel et du trône,
comme l'une des plus illustres victimes de la révolution.
Je me crois obligé de payer à sa mémoire un juste
tribut d'éloges, dans un recueil où les droits de sa naissance
voulaient nécessairement qu'il figurât, et en appelant sur
sa tombe les regrets de toute la noblesse française, je lui
dirai qu'elle ne peut choisir un plus parfait modèle de vertus,
i
PIGAULT DE LEPINOY. 33^
e renvoie mes lecteurs au Dictionnaire historique ,
Mie par M. Prudhomme, il y a cinq à six ans, et en
'article de M. le marquis deFavras, ils ne pourront
leurs larmes, et me sauront gré de leur avoir fourni
ùision de consacrer sa mémoire.
PIGAULT DE LEPINOY : famille originaire de Bre-
E'ne, dont la branche aînée a été maintenue dans sa
!i)lesse d'extraction, et de temps immémorial, par arrêt
'|du en la chambre de la réformation de cette province,
j 3 juillet 167a.
.a seconde branche descend de Samuel Pigault , fils
: né de Raoul, qui, selon cette maintenue et les actes y
tés, comparut es années i553, iSSy, i562 et iSyS
i montres de la noblesse de cette province, dans l'équi-
; e convenable à sa qualité, et dont les ancêtres avaient
) jours partagé leurs successions, suivant l'assiette du
: ne Geoflfroi de l'an 1 185.
,edit Samuel Pigault , exhérédé par Raoul , son père,
acte existant de l'an i554, f^t gendarme dans la com-
me du Vidame de Chartres, et se trouva à la conquête
^ais sur les Anglais, par le duc de Guise. Il se fixa en
e ville , où il épousa , le 20 mars i553 , Jeanne Hamil-
, fille de noble Jacques Hamilton, garde-du-corps du
d'Angleterre et de Polly Mcrtemer. De lui descendait ,
rinquième degré :
'. Guillaume-Alexandre Pigault, seigneur de Saint-
cast et du Bois-Rabbé, qui de Jeanne-Antoinette de
qson, eut trois fils :
i." Guillaume-Antoine-Hippolyte, dont l'article suit;
2.'* Gaspard-Antoine-Henri Pigault de Grancourt,
capitaine au corps royal d'artillerie, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, qui n'eut
qu'une fille, laquelle épousa feu M. Philippe-Ber-
nard Mathis, directeur des vivres des armées fran-
çaises . Il y a de ce mariage trois garçons en bas
âge;
3.° Henri-Jacques-Marie Pigault de Beaupré, quia
fondé la deuxième branche, rapportée plus bas,
f ruillaume-Antoinc-Hîppolyte Pigault dk Lkpinoy,
338 PIGAULT DE LÉPINOY.
conseiller du roi, président de ses droits, juge-voy
ancien maire, lieutenant général de police de la ville
gouvernement de Calais.
Le pape Clément XIII, par sa bulle du 5 juin 1764,11
décoré du titre de Patrice romain, de comte de Latn,
et de chevalier de l'Eperon d'or.
L'empereur d'Allemagne, Joseph II, l'a créé cheval!
membre du corps de la noblesse immédiate de l'Empi,
par diplôme du 1 3 Janvier 1 769, avec rétroaction de qt^
tre degrés de chevalerie, et la permission d'ajouter à ||
armes ( qui sont d'a:(ur, à la croix ancrée et guivrée d'ii
gent), deux casques d'argent, portant au col une cha>^
et une médaille d'or, d'où partent à dextre deux -^i
d'aigle et de sable, et à senestre une aigle d'argent ac ce-
pagnée de deux bannières.
Il laissa quatre fils qui sont encore vivants :
I .° Guillaume-Charles-Antoine Pigault le Bn,
homme de lettres, ancien adjudant général, d 1
le fils Jean-Baptiste-Guillaume-Alexis-Joseph, 1
aujourd'hui officier de la Légion d'honneur, etc^.
taine au régiment du Roi, hussards ;
2." Gaspard- Jean-Eusèbe Pigault Maubaillarcq;'
cien officier, chevalierde la Légion d'honneur ;
3.° Gustave-Pierre- Alexandre Pigault de BroupchaiJ!
ancien commissaire des guerres; il a un fils
bas âge ;
4.° Hippolyte Pigault de Lépinoy, chef de cohol^
ayant servi honorablement à Saint-Domingue,
il était propriétaire. Il a deux fils en bas âge.
Deuxième branche.
VII. Henri-Jacques-Marie Pigault de Beaupré,
cien capitaine d'artillerie de marine, et membre du
lége électoral du département du Pas-de-Calais, a de l
mariage avec feue dame Jeanne-Suzanne Mollien :
VIII. Alexandre- Louis-Erard-Henri Pigault de BiO-
PRÉ, capitaine de la troisième Légion d'élite du Pase-
Calais ; ce fut lui, qui, le 25 avril 18 14, accompagn
M M. Leveux, ancien maire, et Vendroux, juge de
eut l'honneur de porter la parole, pour proposer au
l'érection du monument du port de Calais, qui doit e r-
D'ESTRICHÉ DE BARACÉ. 339
iser le souvenir du retour en France de ce Monarque
len
Il a épouse' Antoinette-Félicité Libert , de laquelle il a
n fils en bas âge , qui suit :
Alexandre-Henri-Marie Pigault de Beaupré.
ESTRIGHÉ DE BARACÉ (d') : famille originaire
Allemagne , établie en Anjou depuis le quatorzième
ecle.
I. Mathurin d'Estriché qui l'y transplanta, vivant en
38o, était officier au service de l'empereur d'Autriche;
eut pour fil§ :
II. Marc Eugène d'Estriché , qui servit en qualité d'of-
:ier d'infanterie, sous le règne de Charles VI. Il épousa
; 10 février 1403 , Jeanne Saunier, fille de Jean Saunier,
eur de la Monnerie , de la ville de Sablé ; il laissa de
; mariage :
1." Raoul-Ferdinand, dont l'article suit;
2.° Marie , mariée à Etienne Boylève.
ÎII. Raoul-Ferdinand d'Estriché, P' du nom , né le 10
lai 1404, officier de cavalerie, puis conseiller en l'élec-
0!i d'Angers , épousa, en 1480, Jacquine le Devin , fille de
.u-.;ues-Ferdinand le Devin, écujer, de laquelle il laissa :
i.° Raoul-Ferdinand, qui suit;
2.° Joséphine, mariée à Jean Gautier, conseiller.
IV. Raoul Ferdinand d'Estriché, II^ du nom, né le
juin 143 1, conseiller en l'élection d'Angers, épousa,
a 1457, Lucrèce le Gentilhomme, fille de Henri-Louis
: Gentilhomme , conseiller à la Monnaie. De ce mariage
inrent:
I.* Louis-Henri, dont l'article suit;
2.° Joséphine, morte religieuse à Orléans.
3.° Mathurine-Françoise, mariée à Louis- Auguste
Seresin.
V. Louis-Henri d'Estriché, conseiller-juge des traites
îraines , épousa Catherine Belin, fille de noble homme
îardouin Belin, dont sont issus:
340 D'ESTRICHÉ D:E BARA.CÉ.
I.* Nicolas, dont l'article suit;
2." Henri-Prosper , mort au service;
3.° Reaêe- Modeste, femme de Jean Saunier.
S
VI. Nicolas d'Estriché, sieur de la Beillerie , terre alw
considérable , située à Saint-Barthe'lemi-lès-Angers, épousa
Renée de Crépi de la Mabillière , fille de René de Crépi
de la Mabillière, écuyer; ses enfants furent :
i.° Jean-Pierre , dont la postérité n'est pas connue;
2.° Jeaa, qui suit;
3.° Charles d'Estriché, colonel du génie, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, homme!
d'un grand mérite, qui servit avec distinction sous
Louis XIV , dont il reçut , en plusieurs occasions,
des témoignages de bienveillance. Il se trouva à la
bataille de Rocroi , à la prise de Thionville, au com-
bat naval de Carthagène; au combat de Donachin-
gen, où il fut blessé en 1644; à ceux de Fri bourg,
à la prise de Gravelines , à celles de Spire , Phili»'
bourg et de Mayence-, et reçut dans la plupart de
ces actions, d'honorables blessures qui le forcèrent
à quitter le service , après avoir perdu un bras et
une jambe; il mourut sans postérité.
VII. Jean d'Estriché, I" du nom , sieur de la Sigon-
nière , mort au service en qualité de sous-lieutenant dans
un régiment de dragons; laissa, de sa femme, dont on
ignore le nom :
VIII. Jean d'Estrighé, II* du nom, sieur delà Sigon-
nière, dont est issu :
IX. Pierre d'Estriché,, I" du nom, sieur de la Sigon-
nière, conseiller en l'élection d'Angers, qui épousa, le
premier juin 1708, Perrine Bardoul , fille de Mathieu
Bardoul, dont :
X. Pierre d'Estriché, II* du nom, écuyer, seigneur
et haut-justicier des Loges- Baracé, en Anjou, né en 1709 ,
mort le 7 juin 1787, avait été conseiller-correcteur en la
chambre des comptes de Blois, et en 1736, conseiller-
secrétaire du roi , maison et couronne de France, et de
ses finances. Il avait épousé, en 1740, Marie-Geneviève
de Maunoir Mabille, fille de Michel de Maunoir Mabille,'
sieur de Beaumont, d'une ancienne famille d'Anjou, alliée'
à la maison de Brancas. De ce mariage vinrent :
D'ESTRICHÉ DE BARACÉ. 3^1
i." Chi-istophe-Pierre d'Estriché des Loges, e'cuyer,
seigneur de la trésorerie, né le 29 février 1743,
aujourd'hui décoré du lys, et sans alliance ;
2." Etienne- Pierre, dont l'article suit j
3.» Armand- Victor, dont l'article viendra ;
4.° Marie-Geneviève d'Estriché, mariée en 1767, à
Claude-Guillaume Falloux du Coudray, conseiller-
correcteur en la chambre des comptes de Nantes,
dont postérité. Elle mourut victime delà révolution.
Kl. Etienne-Pierre d'Estriché de Baracé, écuyer, sei-
eur de la Simonniere et des Douves, né le 8 janvier
48, sous-lieutenant dans le bataillon de l'Inde, en
67, lieutenant dans la légion de l'île de France et de
lurbon, et en 1775, capitaine dans le régiment de Pon-
•hcri, repassa en France au mois de novembre 1776 ;
ligra en janvier 1792, jusqu'en 1799, et servit enAl-
nagne, en qualité de capitaine, dans une des compa-
ies nobles de l'Anjou* il est aujourd'hui décoré du lys.
a épousé, le 2 5 mars 1804, demoiselle Joséphine-Marie-
Ddeste Jouvet, fille de René Jouvet, d'une ancienne fa-
lle de robe du pays chartrain. Il a de ce mariage :
Raoul- Pierre, né le 22 juillet 18 10.
XII. Armand-Victor d'Estriché, I" du nom, écuyer,
re du précédent, seigneur haut-justicier de la terre des
)ges-Baracé, dite paroisse de Baracé, a épousé demoiselle
inc-Adélaide-Renée-Louise le Noir, fille de M. le Noir de
:rncuil, chevalier, capitaine d'un régiment de dragons,
suite commissaire des guerres à Tours, chevalier de l'ordre
5^al et militaire de Saint-Louis. De ce mariage est issu :
-Armand-Victor d'Estriché de Baracé, né le 11 mai
1792. lia servi dans les gardes d'honneur, et est
aujourd'hui décoré du lys.
Armes : « De gueules, à trois losanges d'argent, posées
en bande, chargées d'une épée du champ garnie d'azur,
et surmontées d'un lion d'or, armé, lampassé et cou-
ronné d'argent, la queue fourchue et passée en sautoir;
au franc canton d'or, chargé d'une aigle de sinople,
becquée, membrée et couronnée de sable. Tenans, deux
342 TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC.
« sauvages appuyés sur leurs massues, et soutenant d'un
» main un casque orné de ses lambrequins aux émaux d
» reçu ; cimier, une aigle de sinople ; devise : Nullibino'
Victor et ovans ». \
TOUSTAIN-FRONTEBOSG (i). Le chef de la se
conde branche, doyen de cette maison d'ancienne cheva
lerie normande et d'origine Scandinave, nous invite à n'e
donner que l'état actuel, en attendant que les chefs de
(i) Il y a d'autres familles nobles du nom de Toustain, en Noi
mandie, auxquelles celle des seigneurs de Frontebosc a toujours por
les égards et sentiments de considération que s'entredoivent tous 1<
citoyens bien pensants, surtout quand ils sont du même ordr
Ces justes dispositions et procédés réciproques ont été corrobon
entre ces races homonymes par les rapports de liaisons et de confire
ternité aux pages du roi, au service de magistrature et d'épée,
dans ces derniers temps, par la similitude des malheurs et du roys
lisme pur qui constitue le vrai patriotisme dans une monarchie bic
réglée; peut-être avec le temps et des recherches découvrira-t<
l'identité ou la jonction de ces familles à des époques très-reculée
et par là même également honorables pour toutes ces races, qi
la différence d'armoiries , de filiations et de possessions empêci
d'identifier héraldiquement et socialement, jusqu'au recouvremci
de ces titres ou de cette preuve, abstraction faite de laquelle on sa
qu'il n'y a qu'une seule famille dans le genre humain, tout soi
du seul et premier père commun.
La terre de Frontebosc, dont le nom s'ajoute souvent aux Tou
tain de la bande échiquetée, donnait la seigneurie de Limesy et le p;
tronage de la première portion du bénéfice-cure de ce bourg. Elle fut a
portée par Jacqueline Gouel, fille et sœur de gentilshommes, avoca
généraux à l'échiquier de Normandie, mariée dès 1456 à Guillaun
Toustain, !«' du nom, à la fois homme d'armes et conseiller i
même échiquier, qui fut ensuite un des magistrats laïcs retenus p
le roi Louis XII pour l'organisation de cette cour souveraine, lor
qu'elle fut rendue sédentaire et perpétuelle, en 1499, année oîi Ma
Toustain, qualifié chevalier dans plusieurs actes, et procureur-g
néral au grand conseil depuis sa création de 1498, après avoir é
conseiller au parlement de Paris dès 1491, fut un des commissair
du même roi pour recevoir l'hommage du comte de Flandres et d'Artoi
Jacqueline Gouel-de-Frontebosc fut mère de Guillaume II ToU'
tain, marié en i5o8 à demoiselle Anne de Croismare, sa parent
et trois fois député de la noblesse, tant aux états de Normand
qu'à la cour en i522et i523.
Guillaume I" vendit, en 1487, le fief noble de Bctencourt, q
était dans sa famille dès avant 1284, et son père, Nicolas ou Col
Toustain, mari de Colette de Croîsmare, sœur aînée et consar
guine de Robert, archevêque de Rouen, était ^ussi seigneur du fi''
TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC. 343
branches, et surtout celui de la première, aîné ou
e nom et d'armes, se concertent pour l'insertion de
■alogie ou filiation complète déjà [publiée en grande
dans plusieurs ouvrages , dont le plus exact et le
)igné est celui que le vicomte de Toustain a fait pa-
en 1799 et 1802, en deux vol. in-8° qu'il appela //vre
famille, et que beaucoup de lecteurs ont intitulé livre des
nilles, à cause de l'esprit de philanthropie chevaleresque
e :hrétiennequi l'a porté à y consigner des documents his-
t iques très-précieux pour plusieurs milliers de races in-
■'^vantes. Il a fondé la défense du ci-devant ordre de la
se sur celle de toutes les classes de la société.
Première branche.
Le marquis de Toustain-Limési (Charles-François) , fils
nieveu de chevaliers de Saint-Louis, capitaines de grena-
( rs au régiment de Champagne, où son aïeul paternel,
( uiis colonel du régiment de Frontebosc (second régi-
:nt de ce nom dans cette même branche) , avait été com-
indant de bataillon, fit la guerre de 1741, en qualité de
. utenant dans le même corps. Il quitta le service pendant
paix, en lySo, pour épouser, par dispense de Rome,
idemoiselle de Clercy-Angiens , dont le frère élevé aux
ges du roi, est mort étant major d'un régiment de cava-
le, et à la veille d'obtenir un grade encore supérieur.
Le marquis de Limési , membre laborieux et distingué
la société royale d'Agriculture de Rouen, devint, en
87, président des trois ordres, au bureau d'administra-
)n provinciale, établi dans cette ville. Il mourut , en
•93, du chagrin de l'immolation de son roi, de la désor-
•ble de Roumare, situé dans la paroisse d'Yvecrique, de laquelle
inulphe Toustain, chevalier, leur ascendant par plusieurs degrés,
jit seigneur en 12 19.
Quant à la terre et seigneurie paroissiale de Honguemare, sortie
. la branche de Richebourg en 1682, Guillaume Toustain, l" du
)m, l'avait eue en i454et 1456, par succession de MM. Le Vavasseur, ses
ands oncles, frères de demoiselle Jeanne Le Vavasseur-de-Honguemare,
mt la famille l'avait depuis i36i, et possédait d'autres hefs auprès
iBourgacharddès avant 1244. Cette Jeanne Le Vavasseur avait épousé,
:rs i385, Jean Toustain, écuyer, dont elle eut Colin, père de
uillaume l". Jean Toustain, devenu veuf de Jeanne Le Vavasseur,
ivait en secondes noces, en octobre 1424, avec Jeanne Malet-de-
raville, dame de Villeménil, grand'tante de l'illustre amiral de ce
otn.
344 TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC.
ganisation de sa patrie et de l'absence de ses fils émigré
Le second de ces fils, lieutenant de vaisseau, est mort ve
ie même temps ; et l'aîné, capitaine de cavalerie, adm
dans les carrosses du roi, en février 1789, étant rentrée
France, après avoir fait la campagne de 1792, a subi une lot
gue et pénible détention, ainsi que son épouse, sa mère t
son aïeule maternelle. Ces deux dernières dames ont su
vécu quelque temps à la chute de Robespierre, et la pr<
mière des trois vit encore. Par contrat, signé du roi 0
de la famille royale, en décembre 1786, il a épousés
parente, fille du marquis de Toustain, grand-bailli d'épt
de Bougonville, lieutenant-général des armées du roi, q«
depuis est devenu électeur de la noblesse des bailliages d
Nancy et d'Evreux, commandant en chef de la province à
Bretagne, et cordon rouge. Les enfants de ce mariage sont
1 .° Alphonse, né en août 1790, mais privé, par un accider
d'enfance, de la possibilité d'entrer au service ; 2.° Théc
dore, né en 1794^ garde-du-corps du roi, surnuméraii
des douze dans la compagnie de Grammont; 3." Aglae
Anne-Charlotte-Désirée, née le 20 juin 1788, mariée a
comte Félix de Faudoas, fils d'un capitaine de l'ancienn
gendarmerie, et de mademoiselle Bernard de BoulainviJ
liers, sœur de la comtessse de Clermont-Tonnerre et de 1
baronne de Crussol.
Deuxième branche.
Le comte de Toustain-Richebourg ( Gaspard François
troisième chevalier de Saint-Michel, et quatorzième ch(
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, des di
verses branches, est mort en avril 1799, dans sa quatn
vingt-troisième année , après avoir été plongé, comm
toute la partie de ses parents restés en France, dans un
bastille révolutionnaire, où il perdit un œil pendant l'hivt
de 1793 à 1794. Telle était alors la récompense des servic<
et des blessures à la guerre, de ceux qui demeuraient fidèle
à la bonne cause et aux vrais principes.
Son épouse, née Fera de Rouville , ancienne élève ci '
Saint-Cyr, fille et sœur de militaires élevés aux page
du roi, et nièce paternelle d'un commandeur de Malte, ava:
pour trisaïeul Camille Fera, venu d'Italie en France, sou
François P', mestre-de-camp sous Henri II , chevalier d
Saint-Michel sous François II, naturalisé par Henri III
qui lui fit l'honneur de nommer un de ses enfants au bap
I
TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC. 345
tême. Camille Fera descendait de Philippe Fiera ou Féra_,
comte Palatin, général de l'empereur Rodolphe, contre le
roi de Bohême^ en 1278, et mort en 1293 à Mantoue^ où
sa postérité s'est alliée aux Gonzague. Cette ancienne race
ne subsiste plus en France, que i.° dans le comte de Féra-
Rouville, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis, comme feu son père, député suppléant de la noblesse
du bailliage de Nemours, aux états-généraux de 178g,
marié, sans enfants, à demoiselle N.... Remar, et maire
du bourg de Malesherbes, où il a eu l'honneur de compli-
menter son altesse royale madame la duchesse d'Angou-
lême; 2.° le marquis de Fera Saint-Phalle, ancien capitaine
de cavalerie au régiment de Bourgogne, dont la mère dé-
funte pendant la révolution, était une demoiselle de Bom-
belles, tille d'un brigadier des armées du roi : il a
épousé, en premières noces, mademoiselle de Champion-
Cicéj tille d'un chef d'escadre, et nièce de l'évéque d'Au-
xerre et de l'archevêque de Bordeaux^ garde des sceaux ;
et en secondes noces, mademoiselle d'Andrault - Lange-
ron, fille d'un cordon rouge, nièce d'un cordon bleu, pe-
tite-tille d'un maréchal de France, et cousine du général
d'Andrault, comte de Langeron, qui a bien servi la cause
du roi et des bons Français, dans les armées de Russie, Le
marquis de Saint-Phalle n'a point encore de postérité, mais
il est oncle de plusieurs enfants, nés du mariage de la com-
tesse Flore de Fera, sa sœur, chanoinesse d'honneur au
chapitre de Neuville, avec le comte de Saint - Germain,
officier de cavalerie, dont le roi avait signé le contrat, et
qui était parent du lieutenant - général comte de Saint-
Germain, ministre de la guerre.
La vicomtesse de Richebourg, née Fera et tante du comte
de Rouville, ci-dessus mentionné, est morte le i" septem-
bre 1791^ des suites de la commotion que lui donna la nou-
velle de l'arrestation du roi à Varennes, des insultes faites
à ce prince et à la reine, et de l'espèce de captivité où l'au-
guste et malheureux couple languissait à Paris.
Le comte de Toustain (Charles-Gaspard), fils de cette
dame, et l'un des premiers Français qui s'otîrirent, et se
dévouèrent pour otages de leurs majestés, a subi plusieurs
détentions non moins rigoureuses qu'injustes, dont une a
duré quatorze mois. Le seul crime du grade militaire,
de la croix de Saint-Louis, du commissariat de la no-
blesse aux états de Bretagne, et surtout de l'entrée
dans les carrosses du roi, dès janvier 1786, a failli
346 TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC.
le faire monter dans un tombereau de la révolution. En
1800, il fut compliqué dans une affaire qui lui était incon-
nue, par une commission militaire que des manœuvres
dignes de la queue de Robespierre ou de la tête du Corse
usurpateur, déterminèrent à faire périr le Jeune et brave
Toustain du Manoir ou de Beaupigny, fils d'un ancien offi-
cier au régiment d'Angoumois, injustement détenu et con-
fisqué, et dont un frère, enlevé depuis par la conscription,
s'est distingué dans les campagnes d'Allemagne et de Russie,
où il est devenu chef de bataillon, et chevalier de l'Empire
et de la Légion d'honneur. Le vicomte de Toustain-Riche-
bourg, assigné comme témoin, interrogé comme complice,
répondant comme défenseur officieux, finit par être ren-
voyé comme étranger à l'affaire. Mais, ni ses efforts, ni
l'éloquence de Monsieur l'avocat le Bon, ne purent sous-
traire la victime au sort que des coupables infligeaient alors
à des innocents. Des Journaux du temps rendirent Justice à
la manière décente, modeste et courageuse dont le vicomte
de Toustain soutint le caractère de chevalier français, par
l'observation de tous les égards dus à l'honneur, au patrio-
tisme, au malheur, et à la vérité.
Après beaucoup de pertes et de calamités, rélégué
dans un village, où ses pères ont exercé durant quatre siè-
cles une seigneurie patriarchale et bienfaisante, il s'y est
vu nommer notable communal, ainsi que ses enfants, con-
seiller municipal, notable départemental. Juré d'accusation
et de Jugement ; puis il y a reçu, par brevet du 19 décem-
bre 1806, l'honorable surprise d'être choisi et nommé, à
son insu, colonel ou chef de la onzième légion des grena-
diers, chasseurs et fusiliers de la garde nationale du dépar-
tement de la Seine-Inférieure. Cette place dans laquelle
il a tâché de faire le bien et de parer le mal, en conciliant
du mieux possible le bien-être ou le soulagement des su-
bordonnés avec la décence et la régularité du service ; cette
place ne lui a Jamais produit l'ombre d'indemnité quelcon-
que, non plus qu'aucun recouvrement des pensions mili-
taires, diplomatiques et littéraires acquises par d'honora-
bles travaux, et révolutionnairement supprimées. Cette
place néanmoins ne laisse pas d'être laborieuse et dispen-
dieuse, surtout en temps de guerre, attendu l'activité cons-
tante et les gardes Journalières que les postes et localités
maritimes imposaient à cette légion sédentaire et non soldée,
dont les trois cohortes disséminées sur une trentaine de
communes, tant urbaines que rurales, étaient encore dé-
I
I
TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC. 347
membrées par de fréquents et nombreux contingents aux
légions ou cohortes mobiles^ aux armées de terre et de
mer, à l'artillerie des côtes.
Camille-Turstin-Mériadec de Toustain, l'un des fils du
vicomte , émigra , pour mieux servir son roij au sortir de
l'Ecole militaire, où il était élève de Sa Majesté. Il fit plu-
sieurs campagnes, et reçut des blessures dans les chasseurs
nobles de l'armée de Condé. Rentré en France à la disloca-
tion du corps, en 1797, les malheureuses suites du fatal dix-
huit fructidor, le forcèrent d'entrer canonnier dans l'artille-
rie de la marine, où ses talents ne tardèrent pas à le faire
officier et même capitaine, ainsi que son frère cadet Félix-
Henri, élève de l'Ecole polytechnique, et forcé de prendre
le même état, parce que le ministère du directoire venait de
faire supprimer le privilège de cette Ecole, rétabli depuis,
et que le prix donné au remplaçant de conscription fut
perdu pour le jeune homme, et pour son père par la déser-
tion de ce remplaçant ( i ) .
Les deux frères passèrent à la Guadeloupe , avec ce grade
de capitaine , et la qualité d'aides de camp du général de
division (comte de) Bethencourt-Norounha , leur parent ,
qu'une maladie épidémique enleva peu de temps après son
arrivée. Henri de Toustain gagna cette maladie par suite
des soins qu'il avait eus du général, dont son frère et lui
étaient aimés, et qui lui-même s'attira l'estime et l'atta-
chement des habitants qui l'ont beaucoup regretté. Camille,
après diverses aventures périlleuses, revint en France, où
il épousa mademoiselle de Martin-Marclenne , fille d'un
ancien officier de cavalerie, dont la race noble et bien alliée
possédait des fiefs en Poitou, dès 1240, avait donné des
écuyers tués auprès du roi Jean, à la bataille de Poitiers,
en i356, avait épousé une demoiselle de la Rochefoucauld
avant 1400, et fut maintenue par M. Rousseau delà Pari-
sière en 1604, et par M, de Barentin en 1667.
De ce mariage naquit un fils, mort en très-bas âge, en
1802.
(i) Par une des injustices très-communes alors, on fit d'abord tirer
Henri de Toustain dans le département de la Seine-Inférieure, où il eut
un bon numéro; on le fit tirer une seconde fois pour la même levée
dans le département de la Seine, où il en eut un mauvais. Ce jeune
homme, après avoir été l'un des nobles élèves du premier prince du
sang au collège de Beaumont en Auge, avait été agréé en mai 1790 pour
être son page en octobre; mais le décret inconstitutionnel du 19 juin
1790 détruisit cette place.
348 TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC.
Camille et son épouse passèrent à Saint-Domingue, où
la mère de celle-ci, nièce paternelle du chevalier de Court
de la Tonnelle, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis, avait des possessions très-considérables que
les gens de couleur excités par le démagogisme de quel-
ques blancs révolutionnaires ont détruites ou brûlées. Lors-
que ces patriotes africains furent encore exaspérés par les
rapines du général Leclerc, beau-frère du Corse et com-
pagnie, ils tirent main basse sur beaucoup de blancs irré-
prochables, entre autres sur Camille de Toustain qu'ils mas-
sacrèrent avec sa femme, son second fils et son beau-frère,
élevé, comme lui , à l'Ecole royale-militaire. Ce malheu-
reux jeune homme avait été inscrit garde-du-corps^ dès
1791 ou 1792; et son père, quoique major de cavalerie
depuis 1774, après avoir été capitaine de Carabiniers dès
1770, et de cavalerie dès 1769, s'était fait inscrire en 1789,
dans cette garde fidèle, sur une liste qui lui aurait coûté la
vie, comme à biens d'autres, si M. le duc de Villeroi,
avec lequel il s'est retrouvé, en 1793 dans la prison de
l'hôtel de la Force, n'avait eu la précaution de brûler cette
liste pendant l'intervalle du 10 août au 2septembre 1792.
Le même vicomte de Toustain, sa femme, ses enfants et
son valet-de-chambre , avaient signé chez M. Guillaume,
notaire, la pét tion dite des vingt mille qu'on aurait pu
nommer des quarante mille, non qu'il en approuvât indis-
tinctement tout le contenu, mais parce qu'elle tendait gé-
néralement à la conservation du trône et du roi, au main-
tien de l'ordre, à la sûreté des personnes et des proprié-
tés; il fut très-heureux pour tant de milliers de bons Fran-
çais, que des citoyens humains et prévoyants fissent brû-
ler à temps cette liste qui serait devenue l'arrêt de mort ou
de proscription de la plupart des signataires.
François-Joseph-Tobie-Machabée de Toustain, mainte-
tenant seul et dernier fils survivant, a combattu quelque
temps avec MM. du Bot, ses cousins-germains ( dont l'aîné
Alexandre a reçu plusieurs coups de feu ) , dans le parti
des royalistes connus sous la dénomination de Chouans
et de Vendéens. Tout était à l'inverse dans le système de
contre-sens et de contre-vérités, selon lequel alors les fidèles
étaient qualifiés traîtres et rebelles, et vice versa. Tobie de
Toustain, amnistié, lors de la capitulation du général
Georges Cadoudal avec le général Brune, et s'étant d'ail-
leurs tiré de la conscription par payement ou remplace-
ment, s'est lancé dans une autre carrière. Dernier rejeton
TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC. 349
mâle de la branche la plus maltraitée par la fortune et la
révolution, il est devenu le premier financier de sa famille.
Le 3o juin 1810 , il a été nommé receveur général des
finances du département d'IUe-et- Vilaine , et au rnois
d'août de la même année, il a épousé mademoiselle d'A-
vrange , fille d'un chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis , nièce du baron d'Avrange d' Haugeranville ,
maréchal-de-camp, et du chevalier d'Avrange du Quermont,
colonel décoré , parente du maréchal Berthier , prince de
Wagram , et sœur germaine de la comtesse de Fouler ,
dont le mari , ancien page de Louis XVI à la petite écurie ,
est lieutenant général des armées. Tobie a eu le malheur
de perdre , au bout de cinq mois , cette aimable et intéres-
sante épouse , dont il n'y a pas eu de postérité.
La vicomtesse de Toustain-Richebourg , née du Bot de
Talhouet ou de la Grée-Calac , nièce paternelle et mater-
nelle d'officiers supérieurs, chevaliers de l'ordre royal et
militaire de Saint- Louis, et sœur de deux officiers dont
l'un avait été premier page de la reine, a succombé en
1794 , au chagrin que lui causaient le détrônement et l'as-
sassinat de son roi , le bouleversement de sa patrie , l'incer-
titude du sort d'un frère et d'un fils émigrés , l'arrestation
de l'autre frère , et celle de ses père , mère , époux , beau-
père , amis et cousins. Cette vertueuse femme était remplie
de piété , de lumières , de charmes et de patriotisme dans la
primitive et véritable acception du terme. Le vicomte de
Toustain n'a. point d'enfants de son second mariage con-
tracté en 1798 , devant MM. Denis et Duchesne , notaires
à Paris , avec mademoiselle Glier de Chanloiseau , sœur
de mesdames Stuart-Obrien , de la Marre-la- M ellerie et
de madame la prieure du Saint-Sacrement de Rouen , cou-
sine-germaine maternelle d'une comtesse de la Roche-
foucauld , et paternellement alliée d'une branche de la
maison de Mailly.
Troisième branche.
Le marquis de Toustain d'Ecrennes , lieutenant-générali
des armées du roi , avec l'expectative du cordon rouge ,
ancien chef d'escadron de la maison de sa majesté , comme
premier lieutenant des grenadiers à cheval qu'il avait com-
mandés à la guerre , et dont la réforme de 1776 l'a empêché
d'être fait capitaine à la mort du marquis de Guerin-Lugeac,
a subi sa part des vexations et spoliations produites par la
35o TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC.
révolte qui se disait révolution , et par l'alternative d'anar-
chie et de tyrannie qui s'intitulait république et liberté. Il
est mort en 1794 , dans une maison d'arrêt , au moment où
le vicomte de Toustain qui avait travaillé pour lui au sortir
de la sienne , accourait lui annoncer une prochaine déli-
vrance. Son fils Victor- Alexandre , filleul et allié du maré-
chal-duc de Brogliej et de la princesse de Montmorenci,
officier de chasseurs, a émigré avec M. de Mondésir , son
colonel , a servi dans l'armée de Condé , a été fait chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis , et major en
Russie en 1798, et postérieurement lieutenant-colonel en
Portugal , où il était aide-de-camp du maréchal de Viomé-
nil , son bel-oncle.
Rentré en France avec sauf conduit , après l'invasion et
la convention faite en Portugal !par le général Junot , il a
épousé mademoiselle de Chermont , d'une noblesse origi-
naire de Champagne, établie depuis longtemps en Lor-
raine. Elle est nièce paternelle d'une chanoinesse de Sainte-
Glossinde de Metz, fille d'un défunt chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis et de l'ordre d'Avis , co-
lonel du génie en France et en Portugal , cousine des feux
maréchaux-de-camp de ce nom dans ces deux royaumes ;
et sa mère , née Fabre de Mazan d'une ancienne noblesse
de Provence ; sa mère , que son altesse royale madame Eli-
sabeth honorait d'une amitié et protection particulière,
est alliée des maisons d'Astouaud , de Gastellane , de Pon-
tevès ,de Sabran , de Bombelles, de Vimeur-Rochambeau-
de Coriolis , etc. De ce mariage, il existe des enfants en
bas âge. A la restauration , le roi a nommé le marquis Vic-
tor de Toustain , sous-lieutenant de ses gardes-du-corps
dans la compagnie de Wagram, avec rang de major; et le
jour de la Saint-Louis , Sa Majesté lui a envoyé la commis-
sion de colonel. Dans cette même compagnie est entré ,
comme simple garde , son cousin-germain Charles de Tous-
tain-Baudrevilliers , ancien lieutenant au régiment d'Arma-
gnac , d'où il avait passé dans l'armée de Condé , avec plu-
sieurs de ses camarades . Le zèle de ce militaire qui a eu
la jambe cassée pendant ses voyages , a été récompensé par
l'honneur d'être un des chevaliers de l'ordre royal et mili-
taire de Saint-Louis , nommés par Sa Majesté , le 24 août ,
veille de sa fête. lia épousé N Skibnieska, fille de N,.,..
Skibnieski, gentilhomme Polonais, et deN.... Potoçka. Une
de ses sœurs est morte à Saint-Cyr , et l'une des deux autres
a épousé M. Cousinet deChantambre , maître de la chambre
TOUSTAIN-DE-FRON.TEBOSC. 35 j
des comptes de Paris. Charles a perdu depuis la révolution,
son père, ancien capitaine de cavalerie, et sa mère, née
Clinchamp, nièce paternelle d'un chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint- Louis, blessé au siège de Fribourg,
en 1744, d'une ancienne noblesse qui adonné un cardinal
en 1281, un évêque du Mans en 1299, un chevalier tué à
la bataille d'Azincourt en 141 5, et qui s'est alliée direc-
tement aux maisons de Mauny, du Bouchet de Sourches,
delà Taille Bondaroy, d'Orléans de Rère, de Selve, etc.
Un autre cousin-germain de Victor et de Charles, né
en 1772 du mariage de Jean de Toustain d'Ecrennes, che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien
capitaine de cavalerie aux régiments de Toustain et de
Royal- Lorraine , avec mademoiselle de Bougy, dame de
Fortemaison, d'ancienne chevalerie très-noblement alliée,
est Jean-François de Toustain qui a noblement servi dans
les armées de Condé : et qui, rentré en France, est devenu
adjoint du maire à Pithiviers, où dans le cours d'avril
18 14, il a fait excellent usage de la langue polonaise
qu'il avait apprise pendant ses voyages. Par la bonne tour-
nure et le bon ton de ses réprésentations, il réussit à
calmer un corps de Cosaques, irrité des insultes provo-
catrices de quelques étourdis enragés qui n'étaient pas de
la ville, et secondé de son cousin Charles, il fit cesser de
bonne heure le pillage commencé.
Quatrième branche.
Le lieutenant-général, marquis de Toustain-Virai (Remi-
Charles), dont nous avons détaillé les grades et décora-
tions à l'occasion du mariage de sa fille, dans la première
branche, est mort en 1 804, ayant survécu de quelques an-
nées au comte Charles de Toustain, son fils.
Le comte, son frère fJoseph-MauriceJ , maréchal-de-
camp, ancien colonel d'un régiment de chevau-légers,
grand bailli d'épée de Darney, et député de la noblesse du
bailliage de Mirecourt aux états-généraux, où il a siégé du
côté droit, puis commandant d'un escadron de noblesse
française à la première campagne des émigrés ; rentré en-
suite en France, et longtemps incarcéré et persécuté, est
mort en 1808, ayant pour unique héritière sa nièce, mariée
dans la première branche, et pour légataire plusieurs
amis, serviteurs et parents, entre autres les chefs de la se-
conde et de la troisième branche. La comtesse douairière
352 TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC.
de Toustain, sa belle-sœur, née d'Hoffelize, sœur du comte
d'Hoffelize, lieutenant-général des armées du roi et cordon
rouge, avait été faite en lygi, dame de la croix étoilée,
décoration précédemment accordée, dès 1766, à sa belle-
mère, marquise de Toustain, née comtesse de Gourcy.
Le comte François de Toustain (1), capitaine au régiment
Royal-Guienne, bien avant la révolution, partit avec le
vicomte de Clermont-Tonnerre, son colonel, et les jeunes
comte d'Hoffelize, ses cousins, pour l'armée de Condé ,
où il a fait de belles actions, reçu des blessures, et gagné la
croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, avec le
grade de colonel. Rentré en France, après avoir épousé, à
Hambourg, mademoiselle Foulon de Douai, petite-fille du
ministre d'état, fille de l'intendant de Moulins, et sœur
d'un officier aupérieur et décoré, il a eu plusieurs enfants,
tous morts en bas âge , et est décédé lui-même encore
jeune, au grand regret de tous ceux qui l'ont connu. Louis-
Gabriel-André de Toustain, son frère, chevalier de Malte
et ancien page du grand-maitre, était oflîcier dans les chas-
seurs des Vosges, lorsqu'il émigra avec son colonel : il a
reçu, comme son frère, de grièves blessures dans l'armée
de Condé, puis il est rentré en France, où il est mort de
maladie causée par de longues et cruelles translations et
détentions, n'ayant échappé qu'avec de grandes peines à la
branche révolutionnaire.
Rose de Toustain, leur sœur, chanoinesse d'honneur au
chapitre de Poulangy, est morte sans avoir eu d'enfants de
son mariage avec le comte de Gourcy, son allié, ancien
officier.
Ainsi la branche des marquis de Viray, barons d'IUing,
de Tons et de Landes, s'est éteinte au commencement
du dix-neuvième siècle; comme celle des marquis et comtes
de Carency, pairs d"Aix et vicomtes de Vauchetain, s'était
éteinte au commencement du dix-huitième; celle des sei-
gneurs du Rouie, vers la fin du dix-septième; et celle des
seigneurs de Bléville, vers le milieu du seizième. La terre
du Roule, près Gaillon, a été confisquée par les révolu-
tionnaires, sur MM. l'Anglois du Roule; gentilshommes et
(i) Les noms de baptême de ce filleul de l'empereur François-
Etienne, et de l'immortelle Marie-Thérèse , étaient François-Etienne-
Marie-Thérèse. II était entré dans les carrosses du roi en mars 1787, et
avait été l'un des électeurs de la noblesse de Lorraine en 1789. Son père
avait été chambellan du roi de Pologne duc de Lorraine.
TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC. 353
chevaliers de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, qui
la tenaient d'une mère, née de Toustain, et dont le nom est
encore porté par M. l'Anglois du Roule, garde-du-corps,
qui a servi dans l'armée de Condéj et que le roi a nommé
des premiers chevaliers de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis à la restauration.
Quant à celle de Bléville, elle a passé par une épouse,
née Toustain, dans la maison d'Aubert-Vertot, dont une
héritière l'a portée dans celle de Maulde, qui l'a vendue,
en 1719, à M. du Bocage, grand-père de M. du Bocage de
Bléville, collègue du comte de Toustain-Richebourg, à l'as-
semblée des nobles du bailliage de Caudebec, en 1789. La ra-
mification des alliances nobles donne à toutes les branches
deToustain-Fronteboscles plus hautes consanguinités. Mais
il entre dans les principes de cette famille, comme dans
ceux de toute la noblesse instruite et fidèle, de regarder
les distinctions honorifiques, comme encouragement ou
récompense de talents ou de services distingués ; comme
enchaînement à de grands devoirs tels que la piété,
le travail, le courage, l'obligeance, la justice et la modes-
tie ; comme engagement pour tout gentilhomme de se ren-
dre exemplaire et utile, de son mieux, selon sa fortune, ses
places et sa capacité.
Louise-Marie-Adélaïde de Toustain-Richebourg , a
été successivement élève de la maison royale de Saint-
Cyr, et dame d'une association chapitrale d'ancienne no-
blesse dans la langue allemande, pour laquelle elle a fait
preuve de seize quartiers paternels et maternels, c'est-à-
dire, de huit trisaïeux et huit trisaïeules. Son père
Charles-Gaspard et sa mère Angélique du Bot, étaient
précédemment entrés dans la langue d'Austrasie de cette
même association, sur preuves, pour chacun, de douze
générations dans la ligne paternelle, et de douze dans la
ligne maternelle. Elle a épousé, en lygS, François de
Sales-Marin Oulry-d'Ingrande , ci-devant écuyer, sei-
gneur du fief d'Ingrande, dans la paroisse de Pavenne au
Maine, dont sa famille et lui portaient le nom depuis quel-
ques générations,- Fils, petit-fils et arrière-petit-fils de
chevaliers de Saint- Louis, et neveu de mesdames les
comtesses ou baronnes d'Escars, de Nicolaï, d'Espinefort
et de Faudoas, il fut destitué comme ex-noble, après avoir
fait deux campagnes et reçu deux blessures, étant officier
d'infanterie. Repris ensuite au .service, il est mort lieu-
tenant de grenadiers à l'armée d'Italie, laissant pour fils
■3. 23
354 TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC.
unique Adrien-Lancelot, né en 1796, et depuis sa sortie de
l'école militaire de Saint-Cyr, sous-lieutenant d'infanterie,
décoré du lys, ayant fait aux Pays-Bas la campagne du
24 novembre 181 3 au 12 avril 18 14.
La comtesse Charlotte ou Caroline de Toustain, sœur
cadette et germaine du vicomte, est morte en 181 2 sans
alliance, après avoir été brevetée dès 1763 chanoinesse du
chapitre de Neuville, où sont entrées depuis ses cousines
mesdames les comtesses de Grouchy, sœurs du lieutenant-
général comte de Grouchy, et filles du feu marquis de
Grouchy, l'un des prédécesseurs du vicomte de Toustain
aux pages de la grande écurie de Louis XV.
Louise-Emilie de Toustain, sœur aînée et consanguine du
dernier, n'a laissé qu'un fils militaire et décoré du lys, de
son mariage avec le feu chevalier de Collardin, seigneur
de Chanteloup, commandant à la Hougue, frère des mar-
quis de Piennes et de Clamorgan, allié de Messieurs du
Plessis-Grenedan, le Brethon de Bois-Olivier, le Doucet de
Pontecoulant, du Chemin de la Tour, Pépin deBeJlisle, de
Boisadam de la Luzerne. Voyez l'État de la noblesse
de 1783, sur cette famille d'ancienne extraction bretonne
et normande qui, toujours fidèle à son Roi, a cruellement
souffert par la révolution.
Le vicomte de Toustain a eu l'honneur d'être présenté au
Roi, par M. le maréchal de Duras, comme il l'avait été pour
la première fois à Sa Majesté Louis XVI, le i" décembre
1775, par feu M. le maréchal-duc de Duras. Voyez les
Etrennes de la Noblesse de 1776.
Il a déposé au pied du trône, par un Mémoire court et
substantiel, le renouvellement du pur et profond hommage
de vénération, d'amour, de dévouement et de fidélité de sa
Légion, de sa commune et de sa famille.
Il craignait, pour ses compagnons d'armes et ses co-
habitants, que les premières expressions de ces sentiments
si naturels aux bons Français, ne se fussent perdues dans la
foule lorsqu'il les avait envoyées de loin dès les premiers
moments du retour d'un Monarque si vivement désiré, si
justement chéri pour le service duquel il était retenu à son
poste.
Monseigneur le duc d'Orléans, mort en 1785, et parrain
de son premier fils avec Madame la duchesse de Chartres,
marraine, aujourd'hui duchesse douairière d'Orléans, avait
honoré d'un bienfait insigne son premier mariage, et cette
anecdote assez fidèlement rapportée dans plusieurs oraisons
CISTERNES DE VINZELLE. 355
ncbres du généreux Prince, n'eût aucun traita l'Opéra co-
ique de Lucile, quoi qu'en dise Grétry, dans ses Mémoires.
Monseigneur le duc de Penthièvre, au retour des Etats
; Bretagne de 1774^ où le vicomte de Toustain avait fait sa
eraicre séance, le gratifia de son portrait.
Le 20 janvier 181 5, d'après une convocation expresse,
a siégé et voté au chapitre de l'ordre du Saint-Sépulcre,
jnt il est chevalier depuis mars 1776.
Armes : D'or à la bande de deux traits, échiquetée d'or
d'azur.
Quant à la devise venue du temps des croisades, aux étendards, sup-
jrts et autres ornements de l'écusson, nous renvoyons aux deux édi-
3ns du Dictionnaire de la Noblesse, par la Chesnaye-Desbois, et sur-
ut au Livre de famille précité.
CISTERNES DE VINZELLE, famille ancienne de la
rovince d'Auvergne , oti elle réside encore de nos jours:
Ine chapelle de son nom, dans laquelle elle a droit de sé-
ulture, dédiée à la Sainte-Trinité, existe dans l'église de
aint-Austremoine, de la ville dlssoire, où l'on voit les
rmes de cette famille gravées sur la pierre, au haut de
i voûte de ladite chapelle. Cette famille avait une autre
lapelle dans la cathédrale de Clermont-Ferrand, où elle
vait aussi droit de sépulture, laquelle a été vendue et démolie
ans la révolution. Les descendants de cette famille ont
es titres isolés des treizième et quatorzième siècles. Ils
tablissent leur généalogie depuis :
I. Pierre de Cisternes, écuyer, habitant de la ville
hsoire en 1540, duquel est issu :
II. Gonon de Cisternes, écuyer, marié à demoiselle
iauzac le 2 janvier i583. De ce mariage est né :
m. Noble Pierre de Cisternes, seigneur de Vinzelle,
'heix, Nadaillat, Malfeigne, Fonfreyde et autres lieux,
larié à demoiselle Marie Vachier, le 29 novembre 161 8.
)e ce mariage vinrent :
i." Etienne, dont l'article suit ;
2." Joseph, qui a fondé la branche rapportée plus
bas.
IV. Etienne de Cisternes , seigneur de Vinzelle ,
356 CISTERNES DE VINZELLE.
Tlieix, Fonfreyde et Nadaillat, président <\e la cour des
aides de Ciermont-Ferrand , et correcteur à la chambrei
des comptes de Paris , marié à François de Ribeyre eql
1657. De ce mariage : !
V. Pierre de Cisternes de Vinzelle, baron de TheixJ
seigneur de Bans^t, président de la cour des aides de!
Clermont, qui fut père de :
VI. Nicolas de Cisternes de Vinzelle, baron de Theix,
seigneur de Fonfreyde et Nadaillat^ président de la cour
des aides de Ciermont-Ferrand, mort sans enfants dansi
la paroisse du Port, dont le corps fut transféré à la cathe-i
drale, et inhumé par le chapitre dans la chapelle des Cis-|
ternes. Il laissa ses biens à Marie de Cisternes sa sœur;j
dame de Monrodeix, laquelle a laissé deux filles, l'une
mariée au marquis de Villemont, l'autre au sieur Dauphin!
de Levai , qui ont porté les biens de la branche aînée des
Cisternes dans la famille de ces derniers.
Deuxième branche.
IV. Joseph DE Cisternes de l'Orme, écuyer, né le i3
février 1639, baptisé le 3o juin 1641, fils de Pierre d<
Cisternes , seigneur de Vinzelle , Theix , Fonfreyde %i
de Nadaillat, et de demoiselle Marie Vachier ; épousa
le 18 août 1682, demoiselle Marie Bonnefoi. Il fut pèrfi'
de
V. Pierre de Cisternes de l'Orme, né le $ juin i683!
marié, le i3 juin 1704, à demoiselle Marguerite Luillier
De ce mariage:
VI. Joseph DE Cisternes de l'Orme, né le 8 octobr
1705, marié, le 19 septembre 1728, à demoiselle Ge
neviève Favard ; il mourut en 1776, et fut inhumé dansi
chapelle des Cisternes, dans l'église de Saint-Austremoiine
d'Issoire. Il fat père de ;
VII. Michel-Joseph de Cisternes de l'Orme, né le 2
janvier 1735, marié, le 11 novembre 1762, à demei
selle Jeanne Tixier ; a été conseiller au consçil supéri
de la ville de Clermont. De ce mariage sont issus :
i.° Biaise de Cisternes, marié à demoiselle Irené
Aulteroche, en 1789 ;
2." Jean-Baptiste de Cisternes de l'Orme, marié à de
CISTERNES DE VINZELLE. 35^
moiselle Antoinette Chamerlat, fille du lieutenant
général de la ville de Clermont-Ferrand;
3," Amable de Cisternes, mariée demoiselle Hen-
riette delà Rousille;
4.° Biaise de Cisternes Lâfage, émigré en 1791, ayant
I fait la campagne de 1792 à l'armée des Princes,
I Monsieur, et monseigneur le comte d'Artois, dans
I la compagnie d'officiers de Royal-Comtois; pris les
armes à la main dans Bois-le-Duc, dans le corps de
Béon, condamné à mort comme émigré, a été fu-
sillé à Bois-le-Duc en 1794 ;
5.° Pierre de Cisternes de Vinzelle, dont l'article
va suivre ;
6.° Irenée de Cisternes, mariée aii sieur Jean-Bap-
tiste Barisson, avocat au parlement en 1786 ;
7." Jeanne de Cisternes de l'Orme, devenue religieuse
bénédictine en 1785;
8.° Irenée- Françoise de Cisternes, mariée à Fran-
çois Monbur.
VlII. Pierre de Cisternes de Vinzelle, né le 21 avril
775 j entré, comme cadet, au service de Louis XVI,
éi septembre 1789, a émigré en 1791, et fait la cam-
ïâ^ne de 1792 dans la compagnie d'officiers de Royal-
[^omtois à l'armée des princes français, Monsieur et mon-
teiglieur le comte d'Artois; licencié de cette armée, il
i servi jusqu'en 1801 dans les armées coalisées; s'est
touvé à Bois-le-Duc, dans le corps de Béon, où son frère
ji péri ; passé au service anglais, il s'est trouvé devant
Quiberon ; licencié du corps d'officiers de monseigneur le
prince de Léon, à l'île de Wigt, est venu de l'Angleterre
à l'armée autrichienne, où il a servi dans les chas-
seurs de Franconie, et s'est trouvé aux quatre sièges ou
blocus de la ville de Philisbjurg, tentés par les Français
en 1800. Rentré en France en 1801, ^inscrit sur la liste des
émigrés, et ayant eu ses biens vendus, il a été mis en
surveillance, sous laquelle il est demeuré jusqu'au moment
de la restauration. Il s'est marié le premier septembre
1801, avec demoiselle Martine-Geneviève de Laval, fille
du sieur Arragonès de Laval, gentilhomme, émigré, et
ancien officier français ; a été reçu garde-du-corps du
roi, compagnie Ecossaise, le i5 juin 18 14, et fait cheva-
358 DU MESNIL DE FIENNE ET DE MARICOURT.
lier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 2g Juin.
Il est père de :
i.° Michel- Joseph de Cisternes, né en juillet 1802,
2." Charles-Borromée de Cisternes de Mâchai, né
le 22 octobre 180 5 ;
3.° Irenée-Françoise-Stanile 'de Cisternes, née en
avril 1 8 1 1 .
Armes : « D'a'-gent, à une citerne de sable, maçonner
» du champ, et chargée en cœur d'une étoile de même
DU MESNIL DE FIENNE ET DE MARICOURT.
Cette famille, originaire de Normandie, est divisée en
trois branches ; celle de du Mesnil de Fienne, établie en
Picardie; celle de du Mesnil de Saint-Vallery, en Nor-
mandie, et celle de du Mesnil de Maricourt ou de Me-
haricourt, établie en Brie.
Dès i328, on trouve un Jean III du Mesnil, capitaine
d'hommes d'armes des gardes du roi.
A la bataille d'Aumale, trois frères de cette maison
furent tués aux côtés du roi, qui donna sur le champ de
bataille même, cette devise à la famille, Intactœ vivunt,
intact œ pereunt, avec la permission de porter à l'exté-
rieur de l'écu un étendard avec une H au milieu.
Depuis l'institution de l'ordre de Saint- Louis, les
membres de cette famille en ont été constamment décorés.
Les événements funestes de la révolution me privent
des titres qui établissent la filiation suivie de cette maison,
et me forcent à ne la produire qu'à dater de François III
du Mesnil, tandis qu'on voit que dès 1828, elle avait
déjà fourni un capitaine d'hommes d'armes, charge alors
des plus considérables.
I. François de Mesnil, IIP du nom, chevalier, sei-
gneur de Brétencourt, était frère de Noël-Jean-Baptiste
du Mesnil, chevalier, seigneur de Saint-Vallery, capi-
taine de cavalerie au régiment de Clermont-Tonnerre. Il
épousa, le 12 décembre 1695, Marie-Anne de Dampierre,,
fille de messire de Dampierre, écuyer, seigneur de Grain-
ville, et de Marie de Lombelon des Essarts.
DU MESNIL DE FIENNE ET DE MAR[COURT. 35g
De ce mariage vinrent :
i." Pierre, mort jeune à Paris;
2." François-Paschal , dont l'article suit ;
3.° N du Mesnil, chanoine et grand-vicaire de
Beauvais ;
■ 4.° Marie ;
^ 5." N mariée à M. de l'Epine.
II. François-Paschal du Mesnil, chevalier, seigneur de
Maricourt , baron de Lizines , lieutenant-colonel de Royal
Etranger, cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint- Louis , épousa, le 17 octobre 1732, mademoi-
selle de Crécy; dans ce contrat de mariage, Louis-
Joachim Potier de Gèvres , duc et pair de France, pre-
mier gentilhomme de la chambre du roi , chevalier de
ses ordres, et gouverneur de Paris, assista comme fondé
de procuration du seigneur François du Mesnil, servant
de père, et comme parent et ami. De ce mariage vinrent;
I ." Eléonore-Jean-Baptiste , qui suit ;
2.* Charles, chevalier de Malte, mort jeune.
III. Eléonore-Jean-Baptiste du Mesnil de Maricourt,
baron de Lizines , ancien mousquetaire , capitaine de
cavalerie , officier des chasses du roi , lieutenant des ma-
réchaux de France, épousa, le 12 novembre 1765, Louise
de Challemaison , d'une très-ancienne lamille. De ce ma-
riage vinrent:
I ." Eléonor-Louis-Léon-François , qui suit;
2." Alexis-Charles- Louis, chevalier de Malte, qui a
émigré en 179 1, a fait la campagne dans l'arme'e
des princes, et s'est marié en Allemagne; il a quatre
enfants.
IV. Eléonor-Louis-Léon-François du Mesnil de Ma-
ricourt, officier de dragons, a émigré en 179 1 , et fait
les campagnes , tant à l'armée des princes que dans celle
de monseigneur le prince de Condé, et en Hollande dans
le corps de Béon. Il est aujourd'hui chevalier de l'ordre
royal et militaire de Saint-Louis, et a épousé : i." Char-
lotte de Pleurs, fille de M. le marquis de Pleurs , maré-
chal de camp et grand-bailli de Sezanne ; il n'en a pas
360 MANDAT.
eu d'enfants; 2.° Thérèse du Val d'Ogne, fille de M. du
Val d'Ogne, capitaine au régiment d'Auxerrois, infan-
terie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis. De ce mariage sont ne'es deux demoiselles nom-
mées Louise et Marie.
Armes: « D'azur, à la bande d'or, accompagnée de
» deux roses de même. »
MANDAT. Famille ancienne, originaire du Limosin.
Dans l'histoire du Berri, par la Thaumassière , édition de
1689 , page 477 , on trouve Guillaume Mandat et Armiste
Gomier, qui donnèrent à l'église et aux chanoines dé
Saint-Cyr tout ce qu'ils possédaient en l'église de Saint-
Pierre de Bussy , avec les dîmes qui en dépendaient. Ge
titre est du règne de Philippe 1*% roi de France^ et dti
temps du pontificat de Richard, archevêque de Bourges.
Deux Pierre Mandat, oncle et neveu, vivaient en iSSg,
dans la paroisse de Présignac. Il y avait au cabinet des
ordres du roi un titre de 1 366, qui faisait mention qu'un
Jean Mandat était receveur du duc d'Anjou , comte de
Toulouse, frère du roi Charles V, suivant un titre
original déposé au cabinet du prieuré de Saint-Martin-
des-Champs, à Paris; un autre Jehan Mandat est compris,
en qualité d'écuyer , dans une montre faite aii Banc en
Berry, le 7 septembre 141 8, par messire Charles le Bou-
teillier, chevalier banneret. Un mémoire domestique marque
que cette famille a d'ancienneté sa sépulture au bas du
marche-pied du maître-autel de l'église paroissiale d'Aix,
diocèse, intendance et élection de Limoges, et un banc
à côté de cette sépulture; ses armes se voient à la clef de
la voûte, au-dessus du maître-autel. Le juge du seigneur
d'Aix, ennemi de Pierre Mandat, sieur de la Poyade,
voulut vers l'an 1620, faire ôter ce banc du lieu où il
était; mais parle crédit de MM. Mandat, l'un conseiller
au parlement , et l'autre maître des comptes à Paris ,
cette famille fut maintenue dans son droit , suivant le mé-
moire cité.
L Guillaume Mandat, juge châtelain de la terre et
baronnie de Lastoux, au diocèse de Limoges , eut deux
fils:
w
■^^^J* Fra
■";• ■ - ■ Puidi
MANDAT. 36i
François, dont descend Jean Mandat, sieur de
Puidenas, lieutenant-général au siège présidial de
Limoges, vivant le 29 février 1680, dont le fils
fut brigadier dans les gendarmes de la garde du
roi;
2.* Galliot, dont l'article suit :
II. Galiot Mandat, I" du nom, sieur de la Jonchère,
d'abord élevé page de Henri II , roi de Navarre, est qua-
lifié trésorier d'Armagnac et secrétaire de Marguerite ,
reine de Navarre, dans le contrat de mariage de Victor
Brodeau , secrétaire du roi , avec Anne le Clerc , du 20
janvier i536, auquel il fut présent. Il épousa Marie Bro-
deau , d'une grande beauté , fille de Jean Brodeau , et de
Marie Pelle, et fut présent avec elle, le 5 juillet i556,
àU contrat de mariage dé Marguerite Brodeau , leur nièce,
atôC Jean le Royer, secrétaire de la reine de Navarre,
dans lequel acte il est qualifié noble homme, sieur de la
Jonchère , élu. pour le roi à Tours. C'est en cette qualité
« en celle d'échevin de ladite ville, qu'il comparut, le 8 oc-
tobre i55g, au procès- verbal de la rédaction de la cou-
tume de Tours, au nombre des officiers du roi , au duché
et bailliage de Touraine; était, ladite année, conseiller
secrétaire du roi. On lui donne encore les mêmes qua-
lifications dans un acte du 10 août i566. Il échappa aux
horreurs du massacre de la Saint-Barthélémy, et ne vivait
plus le 18 octobre 1574; que sa veuve, lors du décès
de la reine de Navarre, obtint du roi de France son neveu ,
des lettres-patentes, données à Lyon ledit Jour portant
confirmation en sa faveur des mêmes honneurs, privi-
lèges, exemptions et immunités dont jouissaient les officiers
et les veuves des officiers de Sa Majesté la reine sa mère,
et des frères et sœurs de cette princesse, en considération
des services que deux des fils de ladite veuve Marie Bro-
deau, quahfiée dâmoiselle, ayant rendus au feu roi
Charles IX, frère de Sa Majesté régnante, et continuaient
encore à lui rendre. Ces lettres furent scellées et re-
gistrées en la cour des aides de Paris, le 14 janvier 1775.
Leurs enfants furent :
I .° Galiot, dont l'article suit ;
2.* Jean, dont la branche s'est éteinte au deuxième
degré ;
3." Georges, écuyer, conseiller du roi, lieutenant
362 MANDAT.
criminel au siège présidial de Tours , marié avec
Françoise d'Argouges^ fille de Guillaume, écuyer ,
sieur de Vaux, et de Jeanne Macicaut. Il vivait
encore le 19 janvier rSgg, et ne laissa qu'une fille ,
Claude Mandat , femme _, le 7 février 1644, de Bon ,,
Galland ;
4.° N.... mariée au sieur des Grandesmaisons ;
5.° N.... alliée au sieur du Tertre.
6." Guye Mandat, fille naturelle, légitimée par lettres
du mois de novembre 1 5 5 1 .
III. Galiot Mandat, II® du nom, écuyer, sieur d'Aigre-
foin, conseiller, secrétaire du roi , maison et couronne de
France, par provisions du dernier octobre iSyz, sur la
démission ' de son père , est qualifié secrétaire de la cham-
bre du roi, le 16 août iSyS, qu'il fut fait secrétaire des
finances, suivant les mémoriaux de la chambre des com-
ptes. Il acquit, avec Pierre Jaupitre, le 25 juin iSgg, les
fiefs de Chevrigny et de la Barre, situés dans le duché de
Chevreuse ; mourut le 18 février 1612, et fut inhumé sous
les charniers des Innocents. Il avait épousé, le 25 juillet
1575, Catherine le Lièvre, fille de Claude le Lièvre, et de
Catherine Goblin. Elle mourut le 23 décembre 161 2, et
fut aussi inhumée sous les charniers des Innocents , où se
voyait son épitaphe et celle de son mari , dans laquelle il
est marqué qu'ils avaient laissé huit enfants, qui furent:
I ." Galiot, dont l'article viendra ;
2.° Claude , tige de la branche rapportée ci-après ;
3.° Nicolas, conseiller du roi, général en la cour
monnaies, en 161 i et 16 13, puis maître ordinal
en la chambre des comptes de Paris, le 3 juillet
1 6 1 7 , et conseiller du roi en ses conseils, maître
d'hôtel ordinaire du roi. Sa postérité s'est éteinte
dans la personne de Nicolas Mandat , son second
fils , chevalier , seigneur de Chenevanes, capitaine
au régiment de Richelieu, cavalerie, ensuite con-
seiller du roi en ses conseils, maître ordinaire en sa
chambre des comptes , après le décès de son frère;
j." Catherine, mariée, le i3 mai 16 10, avec François
Liedet , conseiller du roi, correcteur en sa chambre
des comptes à Paris ;
3." Marie femme de Claude Guilloire, conseiller.
I
MANDAT. 363
secrétaire du roi, trésorier des fortifications de
Picardie ;
6.° Marguerite, mariée à Claude de Galard, seigneur
de Courances près Fontainebleau, de Dannemois,
de Poinville et de Semonville en Beauce, et en
partie de la baronnie du Puisset, secrétaire du roi
et du parlement, mort le 3o mai i636, alors con-
seiller du roi en ses conseils;
7.° Anne, née en iSqS, religieuse carmélite;
8." Madeleine Mandat, née en 1600, aussi religieuse
carmélite.
IV. Galiot Mandat, III* du nom, écuyer, sieur d'Ai-
grefoin, conseiller du roi, maître ordinaire en sa chambre
des comptes à Paris, par lettres du 29 janvier 16 11, avait
épousé : i." en septembre i6o5, Catherine Garrault, veuve
de Claude de Kerquifinen, seigneur d'ArdivilJiers, conseil-
ler au parlement de Paris, et fille de Jérôme Garrault,
trésorier de l'extraordinaire des guerres, et de Catherine
Barthelemi, morte sans enfants; 2.°, le 29 janvier i523,
Marguerite le Rebours, fille de Guillaume, conseiller du
roi en ses conseils d'état et privé, président en sa cour des
aides à Paris, et de Claude le Gand. De ce mariage vin-
rent :
r ." Antoine, écuyer, sieur de la Chassière, conseiller
au parlement de Metz, par lettres du mois de mai
1646, reçu conseiller au parlement de Paris le 14
juillet 1649, conseiller du roi en ses conseils, mort
sans alliance;
.^'
^îs 2." Marie, alliée, le 10 septembre 1645, à Antoine
t* Lefèvre, seigneur de la Barre, alors conseiller au
■ï- parlement de Paris, 'depuis maître des requêtes or-
dinaires, et intendant de justice à Paris, à Gre-
^ noble, à Moulins et en Auvergne, qui, après avoir
'*^ résigné son office, fut fait lieutenant-général et
^' commandant pour le roi dans toutes les îles françai-
ses de l'Amérique, lieutenant-général des armées
du roi et gouverneur du Canada en 1682 ;
3." Marguerite, ,. •
„ /- u • i religieuses
4.° Catherine, ^
364 MANDAT.
Branche des seigneurs, barons de Nully.
IV. Claude Mandat^ écuyer, second fils de Galiot, II*
du nom et de Catherine le Lièvre^ conseiller au châtelet
de Paris, fut pourvu d'un office de conseiller au parlement
de Paris, par lettres du i8 septembre 1614; il fit son tes-
tament olographe, le 24 octobre 1634, mourut le 26 sep-
tembre t639, et fut inhumé aux Innocents, dans le caveau
et sépulture de ses prédécesseurs. Il avait épousé, au mois
de juillet 1606, Jeanne Lombard, morte le 26 novembre
1622, fille de Jean Lombard , et de Catherine Charron.
Leurs enfants furent :
I ." Claude, né en 1611, mort jeune ;
2.° Autre Claude, né en 1616, conseiller du roi, maî-
tre ordinaire en sa chambre des comptes à Paris,
sur la résignation de son oncle Nicolas le Lièvre,
par lettres du 4 mars 1 687, ensuite conseiller, maître
d'hôtel ordinaire du roi, par lettres du 23 mai 1639.
Il se démit de son office de maître des comptes en
faveur d'Alexandre Mandat, son neveu, et se retira
chez les pères de Saint- Lazare, où il mourut, lé i5
octobre 1 677 sans avoir été marié;
3.° Galiot, dont l'article suit;
4.° Catherine, morte jeune;
5." Marguerite, religieuse professe au Val-de-Grâce
le 3 juillet 1634;
6.° Autre Marguerite, morte en bas âge, le 29 octobre
1622.
V. Galiot Mandat, IW" du nom, écuyer conseiller auj
parlement de Metz, le premier octobre i638, ensuite a
parlement de Paris, sur la résignation de son père, le der
nier septembre 1639; conseiller d'état, le 16 août i652
et conseiller de grand'chambre honoraire, le 20 janvier
1673, mourut le 3o janvier 1680, et fut inhumé aux Inno-
cents, en la sépulture de sa famille. Il avait épousé, le 2
septembre 1640, Catherine Lioni, sœur de la marquise de
Saint-Chamans, et fille de Zano Lioni, noble Florentin
d'origine, sieur de Thibault Roussel, près de Pontoise,
conseiller-secrétaire de la reine, et de Louise Manovelli.
De ce mariage vinrent :
i.° Alexandre, dont l'article viendra;
MANDAT. 365
2.' Galiot, né le 7 avril 1644, \
3.° Léon, né le 28 mai 1645 , morts en bas âge;
4.° Henri, né en septembre 1639,'
5.° Autre Galiot, né en i65p_, bachelier en théologie,
prieur des prieurés de Géton et de Pontneuf au Per-
che en 1678 ; reçu conseiller-clerc au parlement
de Paris, le 12 juillet 1680; conseiller de grand'-
chambre, le 3i juin 1700 ; mort doyen des conseil-
liers-clercs, en février 1782 ;
6.° Antoine, mort à l'âge de trois ans ;
7.° Jeanne, née en 1641, mariée, i.° le 27 novembre
i658, avec Galois-Eustache de Pirris, chevalier,
seigneur des Philippières , de la Perrière, Saint-
Ange, etc., fils aîné d'Edme de Pirris, et de Cathe-
rine Huictbert ; 2.° en juin 1669, avec Vincent de
la Vergne, seigneur, baron d'Aunay; 3.° à Louis
Gagnot, seigneur d'Arzillieres , avec lequel elle
vivait en 1 7 10 ; elle mourut le 14 janvier 171 5;
8.° Marie, élevée dans le monastère royal de Saint-
Louis à Poissy, où elle fit profession en 1666, et
mourut le 9 décembre 1724;
9.'' Claude-Catherine, élevée dans le même monastère
où elle fit aussi profession en 1 666 ;
10." Marguerite, religieuse aux Filles-Dieu, à Paris;
1 1.° Madeleine, née en 1654, morte en 1674 ;
13." Louise Mandat, née en i655, morte jeune.
VI. Alexandre Mandat, écuyer , né en 1642, conseil-
ler du roi, maître ordinaire en sa chambre des cojtnptes,
par lettres du 19 décembre 1669, partagea, avec ses frères
et ses sœurs, les biens de leur père et mère, le 1 1 février
1681, fit son testament olographe le i5 mai 1710, et
mourut sous-doyen de la chambre des comptes le 17 fé-
vrier 171 8. Il avait épousé, le 4 mars 1680, Catherine-
Antoinette Herinx, morte le 3 février 172^, fille de Jean
Herinx et d'Elisabeth-Olivier de Berghuysen. Leurs en-
fants furent :
1.° N...., ondoyé et inhumé le 14 décembre 1780 ;
2." Galiot, dont l'article suit ;
3.° Alexandre, né le 11 mars 1691, mousquetaire du
roi en la première compagnie en 1714, puis en-
seigne du régiment des gardes ; ensuite pourvu de
l'office de conseiller du roi, maître ordinaire en sa
366 MANDAT.
chambre des comptes par lettres du 19 mai 1718,
qui transigea le 1 2 août i yS 3 , avec son frère
aîné, sur le partage des successions des abbés
Mandat et Herinx, leurs oncles ;
4.° Catherine, née le 7 février 1682, reçue pension-
naire au monastère royal de Saint-Louis à Poissy,
en 1688, morte le 18 février lyoS ;
5." Jeanne, née le 3 septembre i685, mariée, le 10
février 171 1 , à François Boula, écuyer, conseiller
du roi, trésorier-général des écuries de S. M. ; de-
puis seigneur de Quincy, de Charny, de Montgo-
defroy, etc. ;
6." Marie Mandat, nce en 1693, morte en 1698.
VII. Galiot Mandat , V* du nom, écuyer, baron de
Nully près de Bar-sur-Aube, en Champagne, seigneur de
Berny, Lanvin et des Pins, né le 5 septembre i683, con-
seiller au parlement de Paris par lettres du 18 juin 17 14;
maître ordinaire des requêtes de l'hôtel du roi, par lettres
du 26 Janvier 1720, reçu au grand-conseil le 6 mars sui-
vant, acquit la terre et seigneurie de Berny, et le fief de
Lanvin, situés près de la ville de Péronne en Picardie,
le 24 mai 1726, et le roi lui donna, par brevet du 7 sep-
tembre de la même année, enregistré en la chambre des
domaines le i3 juin 1727, la terre et seigneurie des Pins,
près la ville de Montoire , en Bas-Vendômois ; fit hom-
mage à S. M., le 1 5 novembre 1750, entre les mains de
M. d'Aguesseau , chancelier de France, pour la terre,
seigneurie et baronnie de Nully, mouvante du roi. Il
testa le 2 février 1755, et mourut le 7 du même mois. Il
avait épousé, le 28 juillet 1730, Marie-Anne Cherouvrier
des Grassières , fille de Jean Cherouvrier , écuyer , sei-
gneur de Lambroise, de Gohière, du Mesnil , de Pierre-
fitte, etc., conseiller secrétaire du roi, ci-devant inspec-
teur-général de la marine et des galères , et receveur-gé-
néral des domaines en Bretagne, et de Sainte- Revol. De
ce mariage sont issus :
i.° Antoine-Jean-Galiot, dont l'article suit ;
2.° Galiot-Jean-Marie, rapporté après la postérité
de son aîné ;
3.° Marie-Françoise-Félicité, Mandat, née le 18 jan-
vier 1742, mariée, i." le 4 juillet 1763, avec
François-Guillaume-Simon Briçonnet, chevalier,
MANDAT. 367
marquis d'Oysonville , fils de Charles - Bernard
Briçonnet et de Louise-Renée de Fécan;. 2.° en
juillet 1774, à N... de Fraguier, brigadier des ar-
mées du roij et lieutenant de ses gardes-du-corps
dans la compagnie écossaise.
VIII. Antoine-Jean -Galiot Mandat, chevalier, seigneur
de Berny et des Pins, né le 7 mai 173 1, servit dans la
première compagnie des mousquetaires de la garde du roi,
depuis le 26 novembre 1753 jusqu'au 2 mars 1755, qu'il
fut enseigne à drapeau dans le régiment des Gardes-Fran-
çaises, enseigne à pique le 5 juin 1757, et sous-lieutenant
au même régiment le 23 décembre 1759; il se retira du
service avec le brevet de colonel, et mourut le 10 août
1792, victime de son attachement à la cause royale, étant
alors officier- général, chef de division, commandant-gé-
néral de la garde nationale parisienne. Il avait épousé, le
21 janvier 1758, Angélique -Simonne Boucher, fille de
messire Claude-Olivier Boucher, chevalier, seigneur de
Villiers-le- Bâcle, Presles, Montigny, etc. , conseiller au
parlement de Paris, et de dame Louise-Simonne Noblet
de Rommery. Il a eu de ce mariage :
I ." Alexandre, dont l'article suit ;
2° Louis-François, né en 1761,
3° Nicolas-Galiot, né en 1763, j ^0^^^ en bas âge;
4.° Marie-Claude, née le 17 septembre 1760, mariée,
le 28 janvier 1777, à N... Favier, conseiller au
parlement ;
5 .° Marguerite-Alexandrine Mandat, née le 1 1 juillet
1767, morte en bas âge.
IX. Alexandre, marquis de Mandat, né le 2 janvier
1759, enseigne au régiment des Gardes-Françaises en mars
1775, est aujourd'hui chevalier de l'ordre royal et mili-
taire de Saint-Louis, et sans enfants de mademoiselle
Léger des Etars son épouse.
X. Galiot-Jean-Marie Mandat, chevalier, baron de
Nully, seigneur de Thil, de Grancey et de Bouron en
Champagne, second fils de Galiot Mandat, V" du nom,
et de Marie-Anne Cherouvrier-des-Grassières, né le i3
octobre 1733, mousquetaire du roi dans sa première com-
pagnie, depuis le 10 juin 1750 jusqu'au 4 décembre 1753,
qu'il fut fait enseigne à drapeau au régiment des Gardes-
368 MANDAT.
françaises, enseigne à pique le 6 février iy5g, ensuite
sous-lieutenant le 23 décembre de la même année, che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 7 mai
1763 ; rendit hommage au roi entre les mains de M. de
Lamoi gnon, chancelier de France, le 9 novembre 1757/
de sa terre et baronnie de NuUy. Il fut pourvu de l'office
de grand-bailli de la ville de Ghaumont en Bassigny, sur
la résignation de son beau-père, par lettres données à .
Versailles le 7 juin 1769, Il présida en cette qualité l'as-;
semblée de la noblesse de ce bailliage, pour l'élection des
députés aux états-généraux de 1789; émigra en 1791, eti
fit la campagne de 1792 à l'armée de monseigneur le !
duc de Bourbon, comme commandant en second de!
l'infanterie de la coalition des gentilshommes de Cham-
pagne. Il est mort en i8o5. Il avait épousé, le 4 no-!
vembre 1764, Marie-Françoise-Charlotte Petit de La vaux, ,
fille de Gédéon-Claude Petit de Lavaux, chevalier, sei-
gneur et baron de Mothaut, ancien capitaine au régiment
de Vexin, infanterie, grand bailli de la ville de Ghaumont
en Bassigny, et de Charlotte-Jeanne de Poiresson de Cha-
marande. De ce mariage sont issus :
I ." Adrien - Simon - Galion - Marie , dont l'article
viendra ;
2." Alexandre-Galiot-Charles, chevalier de Mandat,
né le 3 décembre 1766, chevalier de l'ordre royal
et militaire de Saint-Louis, chef de division ven-
déen, avec grade de colonel. Il a émigré en 1791,
et a fait plusieurs campagnes dans l'armée de
monseigneur le prince de Condé, et dans la Ven-
dée sous le général comte de Frotté ;
3." Antoine - Galiot - Marie, baron de Mandat, né le
2 février 1769, chevalier de l'ordre royal et mi-
litaire de Saint-Louis, chef de division vendéen
sous le général comte de Frotté, avec grade de
colonel. Il a émigré en 1791, et a fait plusieurs
campagnes à l'armée de monseigneur le prince
de Condé et dans la Vendée. Il a épousé, le 9
juillet i8o5, Adélaïde le Bas du Plessis, fille de
François-Nicolas le Bas du Plessis, maréchal de
camp, ancien capitaine aux Gardes ;
4.° Etienne-Martial, baron de Mandat, né le 12 dé-
cembre 1 770 ; après avoir émigré et fait plusieurs
Campagnes au - delà du Rhin, il devint chef de
SAHUGUET DE TERMES. 369
division et adjudant général de l'arme'e catholique
et royale vendéenne, sous M. le général comte
de Frotté, en l'absence duquel il commanda la-
dite armée. Il signala en diverses occasions ses ta-
lents militaires, et son attachement à la cause de
la maison de Bourbon, et mourut victime de son
dévouement à Caen, où il fut fusillé en 1798;
5.° Louis-Marie-Fortuné, chevalier de Mandat, mort
à la Martinique en 1792;
6." Alexandrine-Claudine-Félicité, née le 25 octobre
1767, mariée à Alexandre, comte de Thomassin-
de-Bienville, morte avec son mari, victime d'un
jugement révolutionnaire, en 1794, laissant deux
demoiselles mariées, l'une à M. le comte de Se-
mallé, et l'autre à M. le comte de Guitaud ;
7." Anne-Sophie Mandat, née le 8 février 1776 ,
veuve de Gaspard-Pontus-Nicolas, marquis de la
Madeleine-Ragny ;
8.° Antoinette- Hermine, morte en bas âge.
IX. Adrien-Simon-Galiot-Marie Mandat , comte de
ancey, lieutenant des vaisseaux du roi, né le 8 no-
nbre 1765, mort en septembre 181 1; avait émigré en
91, et fait les campagnes dans l'armée des princes. Il
ait épousé Marguerite- Pauline de Paris-la-Brosse.
De ce mariage est né :
X. Marie-François-Galiot-Ernest Mandat, comte de
rancey.
Armes: « D'azur, au lion d'or; au chef d'argent,
chargé d'une hure de sanglier, de sable, défendue d'ar-
gent , accostée de deux roses de gueules ; supports ,
deux lions ».
j SAHUGUET. Famille ancienne, originaire du Béarn,
imt les rameaux se sont fixés en Champagne et en
imosin.
Noble homme de Sahuguet, seigneur de la Rouye,
ait épousé en 1 807 , Louise- Eléonore de Tersac , fille
1 comte de Tersac.
En date du 10 janvier 1594, à la requête de Jacques
3. 24
370 SAHUGUET DE TERMES,
de Sahuguet, ëcuyer, seigneur de la Rouye, il fut dres
une attestation devant le juge d'Alsac, comme ses pji
piers et titres ont été pillés lors de la Ligue.
I, Denis Sahuguet, homme d'armes dans la comp
gnie du roi de Navarre, marié le 8 janvier i543,;
Marguerite du Joyet, fille de Jean du Joyet^ licenc*
ès-lois et juge de Juilhac, et de Bernardine de Breu.;
eut pour fils :
I .° Jacques Sahuguet, qui suit ;
2.° Denis Sahuguet, qui a fondé la branche d'Esi-
gnac, rapportée plus bas.
II. Jacques Sahuguet, seigneur de la Rouye, fit s;
testament, le i5 novembre i6i5, et fut marié le 3o ji-
vier i585, à Catherine Régis, fille de maître Jean Reg,
licencié en droit, avocat au conseil, et de Catherine B-
ticon, dont :
III. Jean Sahuguet, seigneur de la Rouye, dont i
noblesse fut reconnue par le commissaire départi, 1
1667. Il avait épousé, le 1 5 juin 1674, Marthe des Hallj
fille de Jacques des Halles, seigneur des Tourneau,
maître d'hôtel ordinaire du roi, et de Louise de Blo,
dont :
IV. Daniel Sahuguet , dit de Termes , seigneur s
Vons et de Marquiny, capitaine d'infanterie en 164,
puis de cavalerie dans le régiment de Fabert, en i65,
ensuite lieutenant de roi à Sedan; il avait reçu plusieis
blessures, et entre autres un coup de mousquet dans chace
œil ; il obtint, en i658, deux mille livres de pension pcr
récompense. Il épousa, le 7 mai 1661, Gabrielle de Pouil ,
fille d'Aubert de Pouilly, chevalier, seigneur dudit li. ,
d'Inor, Vonc et Luzy, et de Madeleine de Pouilly. Dte
mariage :
I ." Abraham-Louis Sahuguet, qui suit;
2." Anne Sahuguet, mariée, le 21 février 1680, à Jus
Charles de Joyeuse (de l'illustre maison de ce noi);
baron de Saint-Lambert. De ce mariage sont ii
trois fils;
3.° Innocente Sahuguet, mariée le 8 décembre 167,
à Guillaume-Henri de Montfort, seigneur de la 'i-
comté de Villette.
ûm
SAHUGUET DE TERMES. 3yi
iMf. Abraham-Louis Sahuguet, dit le marquis de
rmes, fut d'abord page du roi dans sa grande écurie,
,uite capitaine de dragons au régiment de Fimarcon,
grand-bailli de Mouson ; il fut tué à la bataille de Stein-
que, en 1692; il avait épousé, le 14 août 1682, Cathe-
e-Elisabeth Arnolet de Lochefontaine, fille de Jean
nolet, seigneur de Lochefontaine, conseiller du roi en
i élection de Reims, et de Barbe Coquebert. De ce
riage sont issus :
I .° Jean-Baptiste Sahuguet, qui suit ;
2." Elisabeth Sahuguet, mariée en 1719, à Jean Du-
bois, chevalier, seigneur d'Escordal, marquis de
Bussy ;
3." Elisabeth, mariée en 1721, à Thomas d'Estoquot,
comte de Montdejeu ;
4.° Louise Sahuguet, mariée en 1722, à Valentin Su-
gny, seigneur de ce lieu, chevalier, et prenant
la qualité de vicomte.
VL Jean-Baptiste Sahuguet, dit le marquis de Termes,
pitaine de cavalerie au régiment de Conti, chevalier
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, épousa en
-17, Elisabeth-Renée Berryer, fille de Nicolas- René
îrryer, seigneur de Ravenoville, conseiller du roi en
conseils, procureur général du grand-conseil, et d'Eli-
beth-Nicole- Ursule Arnolet de Lochefontaine, morte en
fSg ; elle était sœur de Nicolas-René Berryer, mi-
stre d'état et garde des sceaux en 1761, et ancien lieu-
nant général de police. De ce mariage :
i.° Anne-Gédéon Sahuguet, qui suit;
2." Anne-Marie- Elisabeth Sahuguet, mariée: i.®
1742, à Louis-Armand, comte de Gissé, et en
secondes noces, à Antoine de Terrasson, écuyer,
ci-devant chancelier de Dombes.
VII. Anne-Gédéon Sahuguet, dit le marquis de
^ermes, seigneur de la vicomte de Germigny et de Ros-
ai, d'abord page du roi en sa petite écurie , puis capi-
line au régiment de Nicolaï, dragons, gouverneur de la
ille de Fismes, chevalier de l'ordre royal et militaire
e Saint-Louis, a épousé en 1748, Thérèse-Marguerite
laillefer, fille de Pierre-François Maillefer de Resigny,
fe:
372 SAHUGUET D'ESPAGNAC.
écuyer^ avocat du roi au présidial de ReimSj et de Ani
Moet. De leur mariage sont nés :
i.° Nicolas-René-Anne, dont l'article suit ;
2." Louise-Anne-Gédéon Sahuguet de Termes, née
17 mai 1754, mariée en 1784, à André, du Ham.»
de Brazeaij seigneur de Breuil, capitaine de cavi
lerie, dont deux fils et deux filles.
VIII. Nicolas-René- Anne Sahuguet, dit le marquis c
Termes, né le 14 mars 1752, mousquetaire du roi dai
sa première compagnie, ensuite capitaine au régime^
de Languedoc, dragons, a épousé en février 1784, Mari«
Isabelle Fremin, fille de Pierre Fremin, écuyer, se
gneur de Sapîcourt, sous-brigadier des mousquetaire
noirs de la maison du roi, chevalier de l'ordre royal (
militaire de Saint-Louis et de Marie-Albertine-Joséphir
de Colnet, sans postérité.
Branche de Sahuguet d'Espagnac, établie en Limosit
II. Denis Sahuguet, II" du nom, seigneur du Vialarc
conseiller en l'élection de Brives la Gaillarde, était fils c ,
Denis Sahuguet, I" du nom, et de Mai guérite du Joyet
il épousa Jeanne de Malcap, dont :
i.° Denis Sahuguet III, qui suit ;
2.° Françoise Sahuguet, mariée à Pierre Damarzi
seigneur de Saint-Michel, d'où descendent tous h
d'Espagnac ;
III. Denis Sahuguet III, épousa Catherine Durfort, dont
IV. ' Jacques Sahuguet, seigneur du Vialard, marié 1
26 juillet 1624, à Susanne Dumas de Neufville, dont
n'eut pas d'enfants; il institua pour son héritier, en i65:
Jacques-Gilbert Damarzit, seigneur de Saint-Michel, qi
était son neveu, à cause de Françoise Sahuguet sa sœui
qui avait épousé Pierre Damarzit, père de celui-ci, et à 1
charge de porter à perpétuité son nom et ses armes.
Damarzit Sahuguet d'Espagnac.
I. Jean Damarzit, seigneur de Saint-Michel, épousaj
le 27 février ibji, Jeanne d'Escudier, dont :
SAHUGUET D'ESPAGNAC. SyS
Jean Damarzit IP, seigneur de Saint-Michel, marié
içoise de la Suderie , dont :
Pierre Damarzit, seigneur de Saint-Michel, qui
Françoise Sahuguet, fille de Denis Sahuguet II,
vient d'être question ; il eut de son mariage :
i.° Jacques-Gilbert Damarzit, qui suit ;
2.» François Damarzit, seigneur d'Espagnac, capi-
taine au régiment de Souvré, cavalerie, et com-
mandeur de Tordre de Saint-Lazare, mort des suites
des blessures qu'il reçut devant Worms , le 3i juil-
let 1692.
_ Jacques-Gilbert Damarzit, seigneur du Vialard,
[Saint-Michel, de Marillac et de Vaujours, président
jprésidial de Brives la Gaillarde, épousa, le 22 avril 1662,
ne de la Rochefaucon ; c'est lui qui fut institué héritier
|iversel,par Jacques Sahuguet, son oncle, sous la con-
ion de porter à perpétuité son nom et ses armes. De ce
triage il eut vingt-deux enfants, dont six furent mariés;
i.° Hugues-Joseph Damarzit-Sahuguet, seigneur des
même terres que son père , et aussi président au
présidial de Brives ; il épousa : i.° Marie Certain,
fille de Pierre Certain , seigneur de la Chassagne ,
et en secondes noces , Catherine Dubois , fille de
Jean Dubois, conseiller d'état, secrétaire du cabinet,
et directeur général des ponts et chaussées de France,
et nièce du célèbre cardinal Dubois, premier mi-
nistre. Du premier lit vint Marie Damarzit-Sa-
huguet, née le 2 novembre 1712, mariée à Guil-
laume Damarzit-Sahuguet, seigneur de Puimaret,
son cousin-germain, dont elle n'eut pas d'enfants ;
et du second lit vint Catherine-Guillemette
Damarzit-Sahuguet, dame de Villemenon, restée
fille, née le i3 avril 1722 ;
2.° Jacques-Joseph Damarzit-Sahuguet, qui suit;
3." Pierre-Joseph Damarzit-Sahuguet, tige des -sei-
gneurs de la Roche qui sera rapportée plus bas ;
4.° Susanne Damarzit-Sahuguet, mariée, le 25 août
1682, à Bertrand de Sauverie, écuyer, seigneur
de la Porte ;
5." Anne Damarzit-Sahuguet, mariée le 22 Juin 1691,
à Pierre de Montfrabœuf , chevalier , seigneur de
Rasât ;
374 SAHUGUET D'ESPAGNAC.
6.° Marie Damarzit-Sahuguet, mariée, le 22 juin 169
à Jean du Griflfolet , clievalier , seigneur de Rotl
V.Jacques-Joseph Damarzit-Sahuguet ^ seigneur d'I
pagnac, vice-sénéchal du Bas-Limosin, puis prévôt q
néral et inspecteur des maréchaussées, en 1724, épousa
le 9 juin 1700, Marie de Coudere , fille de Guillaume (
Coudere , secrétaire des commandements de monseigne
le duc d'Orléans. De ce mariage, dix-huit enfants do;
sept existaient en 1774 :
i.° Guillaume Damarzit-Sahuguet, seigneur de Pu
marest, Saint-Michel, Beaumont , né le 24 juill
1704 , député de la noblesse de la vicomte de Ti
renneen 1737 , qui épousa en 1727, Marie Dama
zit-Sahuguet , morte en 1753, sa cousine-germain
fille de Hugues-Joseph Damarzit-Sahuguet, et <.
Marie Certain. Il n'eut pas d'enfants ;
2." Léonard Damarzit-Sahuguet , dit l'abbé d'E
pagnac, né le 29'mai 1709, conseiller au parlemei
de Paris en 1737 , puis de grand-chambre e
1747, abbé commendataire de Notre-Dame d
Palais , diocèse de Limoges , en 1743 , et de cel
de Coulomb , en 1761 , mort en 178 1 ;
3.° Jean- Joseph Damarzit-Sahuguet, baron d'Esp,
gnac, qui suit ;
4. Jeanne Damarzit-Sahuguet, mariée à Guillaume d
Faure , écuyer , seigneur de Meilhac , veuve e
1751 ;
5.° Louise Damarzit-Sahuguet , mariée à Pierre d,
Verlhac, premier seigneur de la Chassagne prc
cureur du roi à Brives, le neuvième de père en fib
pourvu de cette charge ;
6." Ursule Damarzit-Sahuguet, mariée en 1737,.
Jean de Gilibert, premier seigneur de Teinchurier
lieutenant-colonel de cavalerie, et prévôt généra
des maréchaussées du Limosin ;
7.° Catherine Damarzit-Sahuguet, restée fille, née 1(
22 octobre 1722.
VII. Jean-Baptiste-Joseph Damarzit-Sahuguet dit 1
baron d'Espagnac, est né à Brives, le 2 5 mars 171 3; i
fut baron de Cazillac, en 1748, au même titre qu'ei
jouissaient les anciens barons de cette terre , droit confirm
par arrêt du conseil, en 1749, et enregistré dans les cour
SAHUGUET D'ESPAGNAC. SyS
raines. Cette baronnie, réputée la seconde du Que r-
ïst dans les environs de Brives la Gaillarde ; elle a été
iée pendant plus de cinq cents ans par la maison de
lil. Le baron d'Espagnac est auteur de plusieurs où-
Images sur l'art militaire. Voye:{ le Dictionnaire Histo-
jque. Il était maréchal des camps et armées du roi, com-
landeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis , et
Il 1766 , gouverneur de l'hôtel des vétérans militaires, dit
les Invalides; il épousa à Bruxelles, le 18 décembre 1748 ,
lusanne-Elisabeth-Josèphe de Beyer, née le 10 décembre
(73 ij fille de Frédéric, baron de Beyer, et de Marie-
^lexandrine , comtesse de Fraula ; ledit baron d'Espagnac
st mort à Paris, le 28 février 1783, et a laissé de son
nariage :
i.° Frédéric-Guillaume Damarzit-Sahuguet, qui suit;
2." Marc- René-Marie Damarzit-Sahuguet, dit Vabbé
d'Espagnac , né le 28 septembre 1752 , prêtre-ba-
chelier de Sorbonne, chanoine de l'église de Paris
en l'j'jS , conseiller au parlement de Paris en
1782;
3.° Charles-Antoine-Léonard Damarzit-Sahuguet, né
le 28 mars 1758, officier au régiment dès Gardes-
françaises. Il a plusieurs enfants;
4.° François-Etienne-Louis-Honoré Damarzit-Sahu-
guet, né le 28 novembre 1763, dit l'abbé d'Es-
pagnac , chanoine de l'église de Paris in minoribus,
en 1 787 , ayant eu la prébende de son frère, mourut
victime d'un jugement révolutionnaire, le 4 avril
1794. Il n'avait alors que quarante-un ans. Il s'était
fait distinguer par ses talents littéraires; et parmi
quelques ouvrages écrits avec chaleur, on remarque
surtout son Eloge de Catinat et des Réflexions
sur l'abbé Suger et son siècle. Mais il se livra en-
suite à son goût pour les spéculations financières ,
et dans des entreprises de fournitures, lors de la ré-
volution , il acquit , avec une fortune immense, un
double titre à la proscription , dans un temps où
avoir et savoir étaient deux crimes irrémissibles ;
5." Marie-Catherine-Guillemette Damarzit-Sahuguet,
née le 20 janvier 1755.
Le baron d'Espagnac, gouverneur des Inva-
lides , a laissé plusieurs enfants naturels , parmi
lesquels ondoit distinguer Pierre André la Treille,
376 SAHUGUET DE LA ROCHE.
prêtre, associé de l'institut et de presque toute
les sociétés savantes de l'Europe, né à Brives
auteur d'un grand nombre d'ouvrages sur l'Histoiri
naturelle , particulièrement sur les insectes , étan.
dans cette partie le plus savant de son siècle.
VIII. Frédéric-Guillaume Damarzit-Sahuguet, dit le
baron d'Espagnac, né le 5 mars lySo^ officier des gardes-
du-corps du roi, compagnie de Luxembourg, marié à
Hambourg , le 25 février 1776, dans la chapelle du mi-
nistre de France , et dans l'église des protestants calvi-
nistes, à Charlotte Damaris His. De son mariage , un fils
qui suit :
Joseph-Pierre-Guillaume Damarzit-Sahuguet d'Es-
pagnac.
Branche de'Daman^it-Sahuguet de la Roche.
V. Pierre-Joseph Damarzit-Sahuguet, seigneur de la
Roche, né le 14 juillet i683, était le troisième fils dei
Jacques Gilbert et d'Anne de la Rochefaucon. Il fut!
capitaine au régiment royal des carabiniers , et épousa ,
le 3 février 1725, Françoise-Eléonore Griffolet , dont :
1.° François Damarzit-Sahuguet , qui suit ;
2.° Marie Damarzit-Sahuguet , dite mademoiselle de
la Roche.
VI. François Damarzit-Sahuguet, seigneur de la Ro-
che , né le 8 juillet 173 1 , mousquetaire noir , a épousé , en
1753, Marie-Jeanne-Catherine de Beyer , sœur de la ba-
ronne d'Espagnac et de la comtesse de la Renaudie, dont:
I .° Jean-François-Léonard Damarzit-Sahuguet , offi-
cier au régiment de Conti , dragons, qui parcourut
avec succès la carrière des armes, et devint général
de division. Il fut chargé du blocus de Mantoue, et
devint, en 1801 , commandant général des troupes
françaises dans la Ligurie, et fut nommé, en
1802, capitaine général à Tabago. Il mourut dans
cette expédition;
2.% 3.° et 4.» Trois filles.
Armes: « De gueules , à une coquille d'argent en chef,
» et un croissant de même en pointe , accostés de deux
» épées d'or en pal, la pointe en bas. »
FIN DU tome troisième.
377
ERRATA ET ADDITIONS.
TOME PREMIER.
r AGE 2o3, ligne i6 et suivantes, au lieu de des Retours, famille, etc. , et
plusieurs établissements religieux, Use^ : des Rotours, famille noble
d'extraction, de la province de Normandie, où il existe près d'Ar-
gentan, dans le département de l'Orne, une paroisse de ce nom.
Cette famille a toujours tenu un rang honorable parmi la noblesse
de la province. Elle a doté, dès le douzième siècle, divers établis-
sements religieux.
Page 2o3, art I, au lieu d'Etouché, lise:^ : D'Escouché.
Page 2o3, art. IV au lieu de Monteaux, feef : Monceaux.
Page 204, art. VI, au lieu de Fallix, lise^: Fallays.
Ibid. Lettre a., au lieu de la Meilleraye, Use^ : d'Amille ; au lieu
de la Feuillaye, /25e;f : M. Charles du Bellay, comte de la Feuillée ;
au lieu de baron de Charnazey, lise^ : Mathurin de Charnacé, che-
valier, seigneur de Charnacé.
Page 2o5, art. VII, au lieu de ce mariage vinrent, lise^ : de ce ma-
riage vient.
Ibid. n" I, lise{ : Louis ; et supprimez tout le reste,
n» 2, à supprimer.
Page 2o5, après l'article VII, ajoutez:
VIII. Louis des Rotours, écuyer, seigneur du Sacq et de Mé-
guillaume, servit en qualité de guidon dans la compagnie d'or-
donnance de M. le comte du Lude. Il testa le 23 décembre i555, à
Carignan, où il mourut des suites de ses blessures. Il fut inhumé
dans l'église des Augustins de cette ville. Louis des Rotours était
chevalier de l'ordre du Roi. Il avait épousé, par traité du 6 janvier
1546, ratifié par François des Rotours, son père, le lo avril i553,
damoiselle Anne de la Haye, fille de noble François de la Haye,
sieur de la Roche, au Maine, et de Marie Geslin. De ce ma-
riage vint :
Pierre, dont l'article suit.
Page 2o5, ligne 16, au lieu de VIII, lise^ : IX; ajoute^ de même
une unité à chacun des numéros des articles suivants.
Page 207, lignes 17 et 18, au lieu de dans les ruines, etc., /isejf ;
et en plusieurs endroits.
3yS ERRATA ET ADDITIONS DU TOME II.
Pages 470 et 47 1 .
XVIII. François de Bourbel-Montpinçon, II» du nom, vivant
en 1609, épousa Madeleine d'Herbouville. Ses titres et honneurs
furent reconnus par Louis XIII, en 1623. Il laissa:
i.o Charles de Bourbel, IV^ du nom, tige de la branche aînée,
éteinte en 177'i par la mort du marquis de Bourbel-Mont-
pinçon, mort sans postérité ;
2." Jacob, dont l'article viendra.
Article XXII.
3.0 Raoul, reçu aussi chevalier de Malte en 1780, etc., etc.,
à la fin de cet article on lit : il a fait aussi la campa-
gne de I7g2 comme officier supérieur de gendarmerie.
La phrase en caractère italique doit être ôtée de l'article de Raoul,
et ajoutée à l'article XXIII : Henry de Bourbel, etc.
Car c'est Henri qui a été officier supérieur de gendarmerie, et
non Raoul, qui en 1792 n'était âgé que de treize ans.
TOME SECOND.
Page 38, article de M, Jean-Balthasar-Hector-Amédée de Bonardi, mar-
quis du Mesnil, degré X, ajoute!^: chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis.
Page 39, article de M. Raymond-Gaspard de Bonardi, comte de Saint-
Sulpice, substitue:^ le titre de grand-officier de la Légion d'honneur
à celui de commandant.
Page 68, article de M. du Pin de la Guerivière ; à quelques exemplaires,
supprimezles armoiries qui s'y trouvent, pour lire celles-ci : d'argent
à trois bourdons de gueules mis en pal et pommetés de même, sup-
ports deux lions; devise: Fidem peregrinans testor, couronne de
marquis.
Page III, article de M. Ange-Jacques-Marie de la Chabeaussière,
ajoute^ : a été nommé, en septembre 18 14, chevalier de la Légion
d'honneur.
Page III, article de M. Ange-Philibert-Léonard de la Girennerie,
ajoute^: a été nommé en 1814 chevalier de l'ordre royal et militaire
de Saint-Louis et chevalier de la Légion d'honneur, breveté du grade
de major.
Page III, article de M. Edouard de la Girennerie, fils du précédent,
ajoute^: a été breveté en i8i4du grade de lieutenant.
Page 162, article de M. de Lamourous, au degré VII, Joseph de La-
mourous, écuyer, <3/owfef : co-seigneur haut-justicier de la terre et
baronnie de Parampuyre. C'est en cette qualité qu'il fut assigné pour
assister à l'assemblée de la noblesse de la province de Guienne, pour
l'élection des députés aux états-généraux de 1789. Ce magistrat in-
tègre et estimé émigra en 1 791, et son frère Guillaume de Lamou-
rous, fidèle également à la voix de l'honneur, servit aussi avec dis-
tinction dans l'armée des princes. Ils sont l'un et l'autre décorés du
Lys. ■
Page 212. article de M. Fauque*de Jonquièrcs, supprime j ce dernier
I
ERRATA ET ADDITIONS DU TOME II. Syg
nom, depuis le premier degré jusqu'à Alexandre du degré VI, at-
tendu que ce n'est qu'à cette époque que ce nom entra dans cette
famille.
Page 2^4, article de M. de Corlieu, degré XI, n" i, Zoé d'Aulnetz.
lise^ d'Aulnay.
Page 291, article de M. du Bourg-Miroudot, degré VII, ligne 4,
après Dominique Perrin, lise:{ : capitaine au régiment de Laverne,
au lieu de Saverne.
Page 292, ligne 4, Augustin-Xavier-Hippolyte, ajoute:^ : qu'il est
entré dans le gardes-du-corps du roi, compagnie de Grammont, en
1814.
Page 294, article de M. de Rozières, le premier e se trouve accentue,
tandis qu'il ne doit pas l'être; cette faute a lieu sur tous les noms,
des deux pages suivantes; il faut lire Rozières.
l^age 295, dixième et onzième lignes, Dominique-Jacques-Joseph-
Claude-Jean et Jean-Claude semblent, par ces traits d'union, ne
faire en tout que deux personnages, tandis qu'ils en forment six ; au
lieu de traits d'union, lise^ comme si c'étaient des virgules, et cela
rétablira les six personnages qui doivent exister.
Page 296, ligne 3b, au lieu de Louise-Marguerite de Roxais, lise^
Louise-Marguerite de Roxard.
Article de la maison de Monthiers.
Page 297, article de la maison de Monthiers, ajoute^ qu'elle est alliée
à beaucoup de familles nobles et distinguées, et notamment à celles
d'Ailly, d'Aubourg, d'Auvergne, de Sragelongne, de Boulainvil-
liers, de Berbesy, de Braque, de Bou)u,de Beaufils, de Beauldry, de
Cléry, de Champgiraut, de Croismare, de Clinchamp, de Dampon ,
de Fesque, de Grue) de la Frette, de Guiry, de Grouchy , de Gif-
fard, de Harlay, de Harville, deHazeville, de Joigny de Belbrune,
de Lamoignon , de Lyonne , de la Grange , de l'Isle , des Lyons , de
Lézonnet, de Malherbe, de Maupeou , de Mornay, de Mesnage, de
Monsures, de Nicolai , de Poissy, de Poulain, de Saint- Pol, de
Sailly , Testu de Balincourt , le Tyran de Villers, de Vienne, etc.
Plusieurs de cette famille ont porté très-anciennement la qualifica-
tion de haut et puissant seigneur, notamment Simon de Monthiers
et Claude de Monthiers , qui sont la neuvième et la dixième généra-
• tions de la branche aînée, lesquels ont été ainsi qualifiés dans tous
leurs contrats et actes depuis l'année i6io.
Page 3o5, XV, n» 2. Cet article doit être rédigé ainsi : « Charles-
Jacques, comte de Monthiers, chevalier, seigneur du Perron , entré
garde-du-corps du roi en 1769 , s'est trouvé de service à Versailles
les 5 et 6 octobre 1789, a émigré en 1791 a servi dans l'arméede
monseigneur le prince de Condé, et à la dissolution de ce corps il a
servi auprès du roi à Mittau , où S. M. lui a accordé la croix de
Saint-Louis et le brevet de lieutenant-colonel, il est aujourd'hui ma-
réchal-des-logis dans la compagnie de Noailles avec rang de major, et
chevalier de la Légion d'honneur. Il a épousé, le 3 septembre 1806,
Marie-Anne de Rouen de Bermonville , veuve de M. le marquis de
Soudeilles, maréchal de camp.
38o ERRATA ET ADDITIONS DU TOME II.
Page 3o9, XV, après les mots de Monsures, ajoute^: François-Louis,
comte de Baroille, oncle de madame la comtesse de Monthiers, che-
valier, seigneur de Nucourt, Piémont et autres lieux, chevalier de
Saint-Louis, colonel au corps royal de l'artillerie, directeur d'artil-
lerie à Besançon, brigadier des armées du roi, est mort en décembre
1788, étant dans sa cinquante-quatrième année de service actif dans
l'artillerie.
François de Baroille son aïeul, d'abord mousquetaire, ensuite
capitaine de dragons, fut reçu chevalier de l'ordre de Saint-Lazare
et de Notre-Dame du Mont-Carmel, le i3 novembre 171 5. Dans
l'information pour sa réception, il a été prouvé qu'il était né le 29
novembre i683 en Bretagne, d'une noble et ancienne famille établie
dans cette province, et originaire d'Ecosse. Il paraît que ce nom
s'écrivait anciennement fianve/.
Même page, ligne i3, Montainville-la-Grande, près Chartres, lise^
Imôville-la-Grande , en Beauce. Lignes 18 et 24, page 298,
lignes 10 et 16, Montamville, îise:{ Imôville.
Page 298, ligne 3, près Chartres, lisei[ près Evreux. Ligne 33, Egle-
ville, lise;( Aigleville.
Même page, n° 5, lettre a N... de Champonnet, /wef Françoise de
Champgiraut, dont il eut Anne de Monthiers, mariée, le 29 jan-
vier i56o, à François de Fesque, écuyer, seigneur de Chartrigny et
Marmande en Beauce, d'oîi sont issus les seigneurs de Fesque de la
Roche-Bousseau , et supprime:^ l'article 6.
Page 299, ligne 9, Acou, lise^ Acon. Ligne 20, Egleville, lise:[
Aigleville. Ligne 26, Garraut, lise^ Garvaut.
Page 3oo, ligne 5, Villenauge de Maulay, lise^ Villanaulie de Maulny.
Page 3oi, ligne 2, Roy, lise^ Wy. ligne i5, Bardou, lise ^ Bzvàouil.
Ligne 17, à supprimer et à porter après le n" 4, en lui donnant le
n» 5. Ligne 22, Morteaure lise:{ Morteaux. Ligne 23, ajoute^ :
et en deuxièmes noces à Allain de Harlay, écuyer, seigneur de la
Fossette et Frémainville.
Page 3 02, VIII, ligne 2, Roy, ltse:{ Wy.
Page 3o3 , IX, n» 3, 161 3, lise^ 1620; n" 9, Sarguette, lise^ Far-
guette.
Page 3o4, lignes 6, 14, 20 et 28, Boudeville, Iise:{ Boutteville.
Page 3ob , XV, n° 2 , voyez cet article aux additious ci-dessus. Même
page, ligne 29, vicomte du Perron, //sef comte de Monthiers.
Page 3o6, ligne 8, i652, lise:( 1562.
Page 3o8, XIII, lettre a, ligne 3, avant le mot Charles mette^ Ange.
Page 309, XV, n» i, ajoute^ nommé par le roi chevalier de la Lé-
gion d'honneur. Même page , XV, n» 3 , Félecie, lise^ Félicie.
Page 309, dernière ligne, et 3 10 en tête, l'article des armoiries doit
être rédigé ainsi : « Les armes de cette famille ont toujours été d'or à
» trois chevrons de gueules, avec deux anges pour supports. Elle
» avait ces supports dès 1400, ainsi que l'a prouvé le père Ménes-
» trier, en citant les anciennes familles qui ont des anges pour
» supports. Quelques anciens blasons portent pour devise : Angelis
» suis mandavit de te. »
ERRATA ET ADDITIONS DU TOME II. 38 1
Page 3i8, article de M. Ferry de Bellemare, rétablisse^ ainsi les ar-
moiries : « De gueules, à trois annelets d'or, à la coquille de même
» mise en cœur. »
Page 32 1, article de M. le Goupil du Mesnildot. Les lettres-patentes
accordées à Louis le Goupil, furent données par Charles VIII, au
lieu de Charles VII.
Page 322, degré II, au lieu d'Isabeau Hollot, lise:[ Hottot; degré VI,
au no 2, Hervé, qui a formé la branche des Rottemanville, lise^
Flotteman ville.
Noms et armes de toutes les femmes entrées dans la
famille du Mesnildot,
Louis LE Goupil sieur du Mesnildot, marié en 1440, à noble
demoiselle Marcel. Armes : « D'argent, à la bande de gueules, char-
» gée de trois croissants d'argent. »
Jean le Goupil, sieur du Mesnildot, marié à noble demoiselle
Isabcau de Hottot. Armes : «D'argent, à une fasce d'azur, accom-
» pagnée de quatre aiglettes de sable, becquées et membrées d'or. »
Jean du mesnildot, marié en 1494 à noble demoiselle de Saint-
Germain. Armes : « D'azur, à trois roses d'argent, deux en chef et
» une en pointe; au chef d'or. »
Jean du Mesnildot, marié en i56i à noble demoiselle le Vallois.
Armes : « De gueules, au chevron d'argent, chargé de cinq her-
» mines, et accompagné de trois têtes de lion d'or, deux et une. »
Michel DU Mesnildot, marié en 1602 à noble demoiselle Simon,
^rmes: « D'azur, à trois étoiles d'argent et un croissant de même;
» d'autres disent à trois fers d'épieu et un croissant d'or. »
Pierre du Mesnildot, marié en 1646 à noble demoiselle Du-
moustier. Armes : « De sable, à la croix fleurdelysée d'argent,
» cantonnée de quatre roses de même. »
Joseph DU Mesnildot, marié en 1681 à noble demoiselle Plessard.
Armes : « D'argent, au chevron de gueules, accompagné de trois
» lions, [les deux du chef affrontés de sable et en pointe, d'un lion
» rampant de même, et lampassé de gueules. »
Jean-Antoine du Mesnildot, marié en 1714 à noble demoiselle
Marie-Thérèse Davy. Armes : « D'azur, au chevron d'or, accompa-
» gné de trois harpes de même, deux en chef et une en pointe. »
Louis DU Mesnildot, marié en 1748 à noble demoiselle Renée-
Suzanne Philippe. Armes : « D'azur, à trois fers de lance d'argent,
» deux en chef et un en pointe. »
Jacques-Louis-Gabriel du Mesnildot, marié en 1785 à noble
demoiselle Jeanne-Félicité Jallot. Armes : « D'azur , au chevron
» d'argent, chargé de trois merlettes de sable, et accompagné de trois
» trèfles d'or, deux en chef et un en pointe. »
Jacques-Louis-Gabriel du Mesnildot, remarié en 1804 à noble
demoiselle Anne-Gabrielle-Hyacinthe le Courtois. Armes : « De
.) gueules, à la fasce ondée d'or, accompagnée de trois merlettes
» d'argent, deux en chef et une en pointe. »
382 ERRATA ET ADDITIONS DU TOME II.
Louis DU Mesnildot , marié en 1811 à noble demoiselle Marie-
Victoire-Céleste-Françoise Darot de Vaugoubert. Armes : « Écartelé
» au premier et quatrième d'argent , au lion rampant de sable ,
» lampassé de gueules au second et troisième, à cinq points d'or,
» équipollés à quatre de gueules. »
Page 369, article de M. de Varennes, degré XIX, ligne 4, Charlotte-
Gabrielle-Bernard de Montessus de Bully, lise^ pour ce dernier mot
de Rully,
Page 370, article de M. de Rochas, degré II, ajoute:^ : que Pierre de
Rochas, entre autres enfants, eut :
Françoise de Rochas, qui fut mariée en i552 à un sieur de Tri-
mond.
Même page, degré IX, après ces mots : Luce-Nicolas de Gril, ajou-
te:{ : c'est de ce mariage qu'était né Arige de Rochas, mort glo-
rieusement d'un coup de feu à l'armée de monseigneur le prince de
Condé. Même page, degré X, ligne 7, lise:{ Rigot de Montjou, au
lieu de Bigod de Montjou. Même page, degré XI, après ces mots : 7
août i8o5, ajoute^ : et Esprit-Marie-Angelle de Rochas, née en la
même ville le 24 juillet 1807.
Page 387, article de M. Boucher d'Avançon, degré V, ligne 4, au lieu
de Marie-Thérèse de Vie, lise^ Marie-Thérèse de Vie de la Horgne.
Page 388, ligne 8, Marie-Jeanne Ducueil, lise:{ Marie-Jeanne Dueuil,
fille de M. Onésime Dueuil, etc.
Page 389, article de M. d'Argiot de la Ferrière, à la dernière ligne du
troisième alinéa, trois enfants, supprime^ mâles, et classez-les ainsi :
lo Paul, qui succéda à la charge de son père, et qui eut, de son ma-
riage avec noble dame de Mages, trois enfants mâles : Louis, Charles
et Henri; 2° Madeleine ; 3° Catherine.
Page 391, aux armoiries, au lieu de à la barre, lise^ à la bande d'ar-
gent; et au lieu de, au premier de la Ferrière, lise:{ de Mages,
puis ajoute^ : sur le tout de la Ferrière : plus bas, aux alliances, au
lieu de Poza, Us:![ Paza.
Page 392, 6", au lieu de Castera, lise^ Casteras.
Page 426, article de M. Perrin de Précy, degré III et n° 2, Jacques-
Perrin s'établit à Marolles, Use^ Charolles.
Page 427, degré IV, avant-dernière ligne, excepté celles qui seront
mariées, Z/sef qui se sont mariées. Degré V, avant-dernière ligne,
après ces mots : demoiselle Marque de Farges, d'une famille noble
de Marcigny-sur-Loire, ajoute^ : alliée aux du Cret, dont est issue
madame la comtesse de Genlis.
Page 428, degré VI, après mademoiselle Madeleine de Montgaland,
d'une famille distinguée du Forez, ajoutes[ : alliée à celle du grand
Racine. Même page, degré VII, Pierre Perrin de Précy, écuyer,
ajoute^: convoqué à la chambre de la noblesse d'Autun en 1789,
membre de l'académie et du collège électoral de Mâcon, décoré du
Lys. Ses trois soeurs, mesdames de Reffye, du Montet et du Pin,
familles distinguées en Bourgogne, ont des fils placés actuellement
au service du roi et dans l'administration.
ERRATA ET ADDITIONS DU TOME III. 383
Page 468, dans l'état général des gentilshommes présentés, et qui
ont monté dans les carrosses du roi, est cité, sous la date du 17
décembre 1782, le comte de Moléon : c'est par erreur qu'on écrit
Mo, il faut écrire Mau, Mauléon; c'est le même que le comte
de Mauléon cité à l'article de cette maison; page 107, au XXVI*
degré. Il fit ses preuves , avec son cousin le marquis de Mauléon
pour monter dans les carrosses du roi, et avoir chacun une sous-
lieutenance des gardes-du-corps du roi, le premier dans la com-
pagnie de Noailles, et le dernier dans celle de Villeroi, puis
Grammont. Ils sont l'un et l'autre, aujourd'hui (i8i5), lieute-
nants des gardes-du-corps du roi, compagnie de Wagram.
Page 475, même liste des gentilshommes présentés le 8 mai 1786,
est cité le comte Savary de Mauléon. C'est un descendant de la
branche des Mauléon Nébias , cités au même article, page io3,
au XV* degré. Il a laissé un fils qui est aujourd'hui (181 3), sur-
numéraire dans les gendarmes de la garde.
TOME TROISIÈME.
Page 21, article de M. de la Ville de Ferolles, branche des seigneurs
de Dorides, lise^ des Dorides.
Page 21, article de M. Louis-François- Antoine-Maurice de Payen
de l'Hôtel , Beron de Lagarde , ajoute^ : qu'il a été nommé
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le 27 dé-
cembre 1814.
Page i88, article de M. Sarret de Coussergues, ajoute:^: que François
Sarret de Gaujac, évêque d'Aire, le 2 5 mars 1736, mort le 18 no-
vembre 1757, a été le dernier mâle de la branche de Sarret-Gaujac.
Page 199, article de M. de Raymond, ajoute^ un degré de plus à
Pierre, qui commence la branche d'Agen.
Page 334, article de M. Ami-François Miron de Pont-le-Roy, ajoute:^ :
qu'il fut un des otages de la ville de Sens pour la liberté de S. M. Louis
XVI. En 1795 en sa qualité de président du directoire de district, il
présenta à la Convention nationale, au nom des habitants de la ville de
Sens, une adresse pour la liberté de Madame Royale, depuis duchesse
d'Angoulême, et de madame la duchesse d'Orléans. 11 présida en 1814
la députation de la ville de Sens, près de S. M. Louis XVIII, et fut
nommé chevalier de la Légion d'honneur.
N. B. On peut voir qu'il y a beaucoup moins d'erreurs dans le troi-
sième volume que dans les deux premiers; mais, pour les éviter en-
tièrement, il faut que les familles apportent le plus grand soin à écrire
très-distinctement les noms propres.
384
TABLE
ALPHABÉTIQUE.
ALBI DE FRENCAVEL DE WEISS, Page 3o
ALÈS D'ANDUZE, i68
ALFONSE, i86
ARGIOT DE LA FERRIÈRE, 222
ARGŒUVES, 40
AUCAPITAINEDELIMANGES. 326
BANYULSDEMONTFERRÉ, 228
BARACÉ D'ESTRICHÉ, 339
BARBIER DE LA SERRE, 324
BEAULIEU, 29
BELLEVUE, 84
BELOT DE FERREUX, 143
BERNARDON, 27
BLÉVILLE, 322
BOISMARMIN, 84
BOSCAGE ( du;, 263
BOUTEVILLE ( Montmorency- ), 290
BROSSARD, 44
TABLE ALPHABÉTIQUE. 385
j3R0SSE, io6
Ibryas-bryas, 1
i
]CADOINE DE GABRIAC, 83
CASTELBAJAC, 242
CELLE DE CHATEAUCLOS ( la ), io5
CHAPT DE RASTIGNAC, 25o
CHATEAUCLOS, io5
CHAMBREE Y, io5
CHAMBRAY, 116
CHATEAUVIEUX, 116
CHEVERUE, ^ t3i
CHEZELLE, ~ 74
CISTERNES DE VINZELLE, 355
CLICQ.UOTDETOUSSICOURT, 92
COLLIN DE BAR et DE BARISIEN, 36
COMPAGNOLT, i65
CONFLANS, 124
COSSERON DEVILLENOISY, 195
COUASNON, 97
COUSSERGUES, . 188
CRESPON, • 77
DANZEL DE BEAULIEU, 29
DEMARTIN DU TYRAC DE MARCELLUS, 238
DOMBASLE, 209
DORIDESfDEs), 21
DONCQUER DE T'SERROELOFFS, i52
DUBOCAGE DE BLÉVILLE, 322
3 i5
386 TABLE
E
ESPAGN AC ,
ESTRICHÉ DE BARACÉ,
FABRÉGUES,
FAVRAS,
FEROLLES,
FERREUX,
FERRIÈRE(dela),
FIENNE,
FOMBEL,
FOSSEUX ( Montmorency ),
FOURNIER DE BOISMARMIN et DE BEL-
LEVUE,
FRENCAVEL,
FRONTEBOSC,
GABRIAG,
GARIDEL,
GENTIL,
GIRAC DE CHATEAUVIEUX,
GIVÈS,
GORGUETTE D'ARGOEUVES,
GRANGE (le Roi DELA),
GUILLAUMANCHES DU BOSCAGE,
H
HAUTEFARE,
HEUDICOURT-LENONCOURT,
ALPHABÉTIQUE. 387
ONORATI, 180
OL X DE VIOMESNIL et DE GORHEY ( du ), 2o5
UGUES, 134
\CCAUSSADE,
192
\CELLE DE CHATEAUCLOS,
io5
\1SNÉ DE SAINTE-MARIE ET DE SAINT-
PÉ RAVIT,
202
\MBERT D'HAUTEFARE,
42
\NGUET DE SIVRY ET DE GERGY,
11
WAL-MONTMORENCY,
3oi
:noncourt-heudicourt,
93
ÊNS,
42
ÉPI NO Y,
337
E ROI DE LA GRANGE,
i55
E SELLIER DE CHEZELLE,
74
^MANGES,
326
3Z,
146
UXEMBOURG ( Montmorency-)
292-294
M
AHONY, 69
AHYDEFAVRAS, . 336
ALLEVAUD, 160
ANGEL(le), 335
ANDAT, 36o
ARIGOURT, 358
ESNILDEFIENNE ef de MARICOURT, (du) 358
ARGELLUS, 238
388 ,TABLK
MILON,
MIRON, 33iet
MONTAL, 90
MONTFERRÉ, 228
MONTMORENCY, 269
MONTMORENCY-FOSSEUX, 285i
MONTMORENGY-BOUTEVILLE, 29c
MONTMORENCY-PINEY-LUXEMBOURG, 292-294
MONTMORENGY-TINGRY, 29e
MONTMORENGY-ROBEGQ.UE, 29;
MONTMORENGY-LAVAL, 3oi
MUSSET, 4:
o
OLONNE( Montmorency- ),
ORO DE PONTHONX,
PAYAN DE LA GARDE ET DE L'HOTEL,
PHILIPPE,
PINGAULT DELÉPINOY,
PONTHONX,
POSTEE,
PRÉVOT-SAINT-CYR-LAGCAUSSADE,
RASTIGNAC ( Chapt de ), 2:
RAYMOND, ^i
RICHEBOURG ( Toustain de ), 34
ROUSSEAU DE RIMOGNE et d'HIRAUMONT, 331
ROY DE LA GRANGE (le), i?
ALPHABÉTIQUE. 3S9
S
.HUGUET D'ESPAGNAC et de TERMES, 369
.INT-CYR, 192
.INT-PÉRAVIT, 2o3
)AINTE-MARIE, 202
SARRET DE COUSSERGUES, 188
SELLIER DE CHEZELLE ( le ), 74
SERRE (de la), 324
SUBLET D'HEUDIGOURT LENONGOURT, 93
TERMES,
369
TOUSSIGOURT,
92
TOUSTAIN DE RIGHEBOURG ET DE
FRONTEBOSG,
342
TROGOFF,
i33
T'SERROELOFFS,
i5»
TYRAG ( DU ),
rjt:)>iii,'.-i;>i^j
VALLETEAU DE GHABREFY, io5
VARENNE(Milonde), 320
VIDAU, i5i
VILLE DE FÉROLLES(dela), 10
VILLIERS(Milonde). 319
VINZELLE, 355
VIOMESNIL, 205-212
r
w
WEISS D'ALBI ET DE FRENCAVEL. 3o
Sgo
TABLE
DES ADDITIONS ET ERRATA
DES TOMES I", II ET III.
ARGIOT DE LA FERRIÈRE, Page 382
AVANÇON, 38a
B
BAROILLE, 38o
BELLEMARE, 38 1
BONARDI-SAINT-SULPICE; 378
BOUCHER D'AVANÇON, 382
BOURBEL-MONTPINÇON, 378
BOURG-MIROUDOT ( DU ), 379
CHABEAUSSIÈRE ( de la ), 379
CLICQUOT DE TOUSSICOURT, 383
CORLIEU, 379
COUSSERGUES, 383
DORIDES ( DES ), 383
FAUQUE DE JONQUIÈRES, ; 378
FERRIÈRE ( DE LA ), 382
FERRY DE BELLEMARE, 38 1
TABLE DES ERRATA ET ADDITIONS.
M
391
MAULÉON, 383
MESNILDOT, 38i
MIRON, 383
MONTHIERS, 379
PAYEN DE L'HOTEL et DE LA GARDE, 383
PERRIN DE PRÉCY, 382
PIN DE LA GUERIVIÈRE ( du ), 378
POISSON DE LA CHABE AUSSI ÈRE, 378
RAYMOND, 383
ROCHAS, 382
ROTOURS ( DES ), , 377
ROZIÈRES, 379
S
SARRET DE COUSSERGUES, 383
V
VARENNES, 382
VILLE DE FEROLLES ( de la ). 383
NOBILIAIRE UNIVERSEL
DE FRANCE,
OU
RECUEIL GÉNÉRAL
DES GÉNÉALOGIES HISTORIQUES
DES MAISONS NOBLES
DE CE ROYAUME,
Par M. DE Saint- Allais j auteur des Généalogies
historiques des Maisons souveraines de l'Europe.
TOME TROISIÈME.
PARTIE DEUXIEME, CONTENANT LE REPERTOIRE UNIVERSEL
ET HÉRALDIQUE DE LA NOBLESSE DE FRANCE. LETTRE A.
A PARIS,
Au Bureau du Nobiliaire universel de Franci
rue de la Vrillière, n° lo.
Réimprimé en 1872-1873 ,
y\ LA LIBRAIRIE B ACHELl N - DEFLOREN N E,
3, Quai Malaquais.
4
.31>f A^ A
^ù-u^il
fil '^(J3»
DISCOURS PRELIMINAIRE
r
Le Répertoire héraldique que j'offre aujourd'hui au
)ublic est l'ouvrage le plus complet qui ait paru dans
|:e genre.
' Palliot , Dubuisson, Menestrier , Wlson de la Colom-
pière, Boisseau, Chevillard, le P. Labbe, et tous les auteurs
jjui ont écrit sur cette matière avaient fait des omissions
considérables, que j'ai cherché à réparer.
Ainsi, le public trouvera dans ce Répertoire non-seule-
jinentles armoiries des diverses familles citées par ces auteurs,
mais encore celles qui sont mentionnées dans Y Histoire des
grands officiers de la couronne, par le P. Anselme; dans
[Armoriai général de France, de M. d'Hozier, et dans les
Nobiliaires des diverses provinces du royaume.
Et commela révolution a dévoré presque tous ces ouvrages,
et que le peu qui en reste est d'une rareté extraordinaire et
d'un prix très-élevé, on sentira sans doute le mérite d'un
travail qui réunit dans un seul ensemble tout ce qui
est épars dans des livres qu'il est presque impossible de se
procurer.
Cependant, malgré mes recherches assidues , et tous les
soins que j'ai apportés à la confection de cet ouvrage, je sais
! qu'il y aura encore des omissions, des armoiries mal eta-
iblies, des noms de familles dont l'orthographe ne sera
[ pas exacte ; ce ne sera pas de ma faute, mais bien de celle
des familles qui portent la négligence jusqu'à ne pas signer
leur nom d'une manière uniforme et qui n'ont pas conserve
dans toute leur pureté primitive les armoiries qui leur ont été
concédées, ou enfin des auteurs, mes devanciers, qui auront
mal écrit les noms, ou mal expliqué le blason.
Les familles qui auront des observations à me faire me
les adresseront, /ra«c de port, et tout se réparera dans une
nouvelle édition.
Je préviens aussi Messieurs les gentilshommes que j'ai acheté
les papiers qui composaient le cabinet de feu M. Lachesnaye des
Bois, auteur de l'ancien Dictionnaire de la Noblesse , et ceux de
M. BAbiER, qui en a été le continuateur. Cette précieuse collec-
tion, qui intéresse plus de vingt mille familles, me met à même de
fournir des renseignements utiles à tous les membres de la no-
blesse de France ; car il est peu de chefs de maisons nobles dont
je ne possède actuellement des mémoires, et sur lesquels je n'aie
des documents de la plus haute importance.
Les familles qui n'ont pas encore envoyé leurs mémoires sont
priées de ne pas différer, le quatrième volume étant sous presse.
Les mémoires, titres et renseignements doivent être adressés.
port franc, à M. de Saint-Allais. rue delà Vrillière, n» lo. prèf
la place des Victoires, à Paris.
I
RÉPERTOIRE UNIVERSEL
ET HÉRALDIQUE
DE
Ih NOBLESSE DE FRANCE.
VA: échiqueté de gueules et d'or, au franc-quartier d'ar-
gent, chargé d'une merlettc de sable. Devise : In an-
liquioribus.
A : de gueules, au sautoir d'argent.
AGE : d'argent, à un arbre arraché de sinople.
.AGES (des) : Cette famille a fourni un avocat général
au parlement de Toulouse en 1444.
AZ, originaire du pays de Liège : d'argent \^{dL croix
d'azur, au lambel d"or.
BADIE, en^ Béarn : d'or, à l'arbre de sinople, au lé-
vrier de gueules colleté d'argent , et attaché par une
chaîne de même au fût de l'arbre; au chef d'azur,
chargé d'un croissant d'argent accosté de deux étoiles
d'or.
.BADIE (l'), en Gawogne : de gueules, à deux lions af-
frontés d'or , rampant contre une montagne d'argent ;
au chef cousu d'azur, chargé d'une colombe essorante
d'argent,
iP.AN ou ABBANâ, aui comté de Bourgogne: d'argent,
V\ croix de gueules, accompagnée en chef de deux
js de môroe,
^BANCOURT, en Beauvoisis : d'azur, à une ruche d'or,
accompagnée de trois abeilles de même, deux en chef
et une en pointe.
2 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ABANCOURT, en Cambresis : de gueules, à la band
d'argent, aliàs, d'argent, à l'aigle de gueules.
ABANCOURT (Hautecloque d') : d'azur , au chevro
dor accompagné de trois cloches d'argent.
ABANTON DE POLIGNY, en Languedoc.
ABARRES DE GOUMIOT: d'argent, à trois fleurs d
lys de gueules.
ABATHIA DE RI EUX, en Languedoc, famille rapports
dans des titres de i583.
ABAUSIL (Pierre), capitoul de Toulouse en 1601.
ABBADIE (d') , seigneur de Lattes , en Normandie
écartelé au i" d'argent, au chef de gueules, chargé d'ur
rose d'or, qui est d'AsBADiE ; au 2 d'azur, au sénestrc
chère d'argent, mouvant du côté senestre de l'écu, 1
tenant en main une e'pée Je même; au 3 d'azur, au croi
sant d'argent, et au 4 de gueules, au lion rampant d'o
ABBE (l') : de gueules , au sautoir engrelé d'or , ai
compagne de quatre fleurs de lys de même.
ABBÉ (l'), en Lorraine : écartelé au i" de gueules,
deux bourdons de pèlerin d'or posés en sautoir; au
de gueules, à la croix ancrée d'argent ; au 2 et 3 d'azu
à la bande d'or chargée d'une rose de gueules, et côtoy<
de deux roses d'argent.
ABBE, en Normandie : d'argent, à une aigle de gueul
becquée et membrée d'or.
ABBÉ en Normandie: d'argent, à un chevron d'azu
accompagné en chef de deux molettes d'éperon de sablj
et en pointe d'une rose de gueules.
ABBÉ (l') D'USSY, en Normandie: d'argent, au sautoj
de sinople.
ABBÉ, en Normandie : d'azur, au chevron d'argent,
trois flammes d'or, issantes du chef,
ABBECOURT, en Beauvoisis : d'argent, à une fasce i
gueules, accompagnée de six merlettes de sable, mis
en orle.
ABBONNEL, de Lille : de gueules, à la fasce d'arger
accompagnée de trois têtes d'hommes de carnation.
ABBEVILLE, ville de Picardie: d'azur à trois band;
d'or, au chef semé de France.
ABBEVILLE, en Beauvoisis : de gueules, à trois écussoj
d'argent. •
ABBIE (Pierre d'|, écuyer, mentionné dans des titrj
de i555. .\,u.^~\ii^
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 3
.BBOVAL , en Beauvoisis, famille rapportée dans des
titres de iSSg à i635.
V.BDIS, en Normandie: d'or, à la croix ancre'e de
gueules, cantonnée de quatre croisettes d'azur.
vBEILLE, en Provence : d'azur, à la ruche dor, ac-
compagnée de trois abeilles de même, deux en chef et
une en pointe.
\BELLY _, en Bretagne : d'argent_, au sanglier de sable,
défendu du champ; au chef d'azur, chargé d'un crois-
sant d'argent, accosté de deux étoiles d'or. Devise :
-4 Domino factum est.
\BELLY fLouis), échevin de Paris en iSjj : d'azur,
au lys épanoui et fleuri d'argent, accosté de deux roses
aussi d'argent, tigées et feuillées de sinople, et plantées
sur une terrasse de même, accompagnées en chef de
deux croissants montants du second.
\BENS : cette famille a fourni en 1767 un mestre de
camp général de cavalerie.
ABESSENS , en Languedoc : d'argent , à la rose de
gueules, tigée et feuillée de sinople, posée en barre;
à la bande d'or, contre-potencée de même, remplie
d'argent, brochante sur le tout.
ABEY : d'argent, au sautoir alaise de gueules.
ABILLON : d'argent, à un chevron d'azur, accompagné
en chef de deux molettes d'éperon de sable, et en pointe
d'une rose de gueules.
ABILLON, en Guienne: de gueules, à cinq billettes d'ar-
gent, couchées et posées l'une au-dessus de l'autre.
ABILLON (François d'), seigneur de Pascouinay, maire
de Niort, en i56o.
ABIN-LUTHIER, en Poitou : d'argent, à un lion de sa-
ble, ayant dans sa gueule un serpent de sinople, langue
de gueules, posé en fasce.
ABIRAC (Bertrand d') , en Languedoc , mentionné dans
des titres de 1 181.
ABISSE : d'azur , au lévrier rampant d'argent, colleté de
sable et bouclé d'or.
ABLAIN, en Cambresis : d'argent, à trois lions de sino-
ple, à la bordure engrêlée de gueules.
ABLEGES, en Bourgogne: d'or, à deux fasces d'azur,
chargées de trois étoiles du champ.
ABLEIGES (Maupeou d) : d'argent, au porc-épique de
sable.
4 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ABLINVILLE (Jean d') , écuyer , mentionné dans des:
titres de i5o8. !
ABOIN DE VINOLS, en Forez: d'or , à un cep de
vigne de sinople ; au chef de gueules , chargé de trois
coquilles d'or.
ABON, de Gap, en Provence: fascé, emmanché d'or
et d'azur de huit pièces, les pointes arrondies. Devise :
Union maintient.
ABONCOURT, famille noble de Lorraine.
ABONDE : de sable, au chevron d'or, accompagné de
trois roses d'argent.
ABONDE , en Champagne : d'azur, à trois étoiles d'or,'
parti échiqueté d'or et d'azur, au chef d'argent charge
d'une aigle éployée de sable.
ABONNE DE MENOUVE, en Bourgogne.
ABONNEL (Jean), rapporté dans des titres de 143 1.
ABOS, D'HERVILLE, en Béarn : de sable, au chevron
d'or, accompagné de trois roses d'argent.
ABOT DE CHAMPS, en Normandie : d'azur,^ une co-
quille d'argent, écartelé d'argent, à yne branche de
fougère de sinople en pal.
ABOVAL : fascé d'argent et de gueules de six pièces.
ABOVAL, en Picardie : d'azur, à trois merlettes d'vJ
gent rangées en fasce.
ABOVILLE, originaire de Normandie : de sinople, à
une maison d'argent, maçonnée de sable, chargée de
deux pommeaux d'argent.
ABRAHAM, en Bretagne : d'argent, à trois jumelles de
sable, accompagnées de huit étoiles de gueules, d^yj^!
et trois, deux et une. |
ABRAHAM, en Languedoc, seigneur de Trebes. , I
ABRAHAM, seigneur de Millencourt : d'argent, à iÀ
fasce dé sable, accompagnée de six biliettes de même. j
ABRAM, en Lorraine : bandé d'argent et de gueule:
de six pièces, au chef d'azur, chargé de trois abeilles d'or.i
ABREGOME (David) , lieutenant dans les gardes- du-i
corps du roi en 1509. ;
ABRENETHÉE, en Languedoc : d'azur, au lion d'argent,!
armé et lampassé de gueules, écartelé d'or, au chef em-
manché d'argent. j
ABRIGARDOT, gentilhomme admis aux états de BourH
gogneen iSyg. ,
ABRINE (Antoine d'), l'un des gentilshommes français
tues à la bataille d'Azincourt en 1415.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE, 5
ABRIS, gentilhomme de Languedoc, appelé à l'arrière-
ban de iSyS.
\BSALON, en Flandres : d'argent, à deux fleurs de lys au
pied coupé de gueules, au franc quartier de même.
|\BSOLUT DE LA GASTINE, en l'Ile de France: dé
■ gueules, à une croix de Malte d'or, posée en cœur, ac-
compagnée en chef de deux molettes d'argent, et en
pointe d'un croissant de même.
\BZAC, famille originaire du Pe'rigord, et répandue au-
jourd'hui dans plusieurs provinces de France : écartelê,
au I et 4 d'argent, à la bande d'azur brisée en cœur,
d'un besan d'or, à la bordure du second, chargée de huit
besans d'or; au 2 et 3 d'azur, à la fasce d'argent, accom-
pagnée de six fleurs de lys d'or , trois et trois; sur le
tout de gueules, à trois léopards d'or.
ACADÉMIE FRANÇAISE : elle portait l'écu de France,
surmonté d'un soleil d'or. Devise : A l'Immortalité.
ACADÉMIE ROYALE DES INSCRIPTIONS ET
BELLES- LETTRES : les armes de France, et en
cœur une médaille d'or représentant la fasce du roi.
ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES : d'azur, au
soleil d'or en cœur , accompagné de trois fleura de
lys de même.
ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE : les armes de
France.
ACARIE, à Orléans: d'azur, au chevron d'or, accom-
pagné de trois étoiles de même.
AGARY, en Picardie : d'argent, à l'aigle éployée de sable.
ACCARD (ReKé), échevin de Paris en 1669: d'argent,
à la massue noueuse de sable , posée en pal ; au chef
d'azur, chargé d'une étoile du champ.
ACCAULT : de gueules, au coq d'argent, posé sur uilé
terrasse de* même, et chargé en col d'un écusson d'azur
avec un lien de même.
ACCOLANS, en Bourgogne , famille rapportée dans des
titres de 141 9.
ACCOUSSEAU, famille mentionnée dans des titres de
1605.
ACÉRAC, en Bretagne : d'azur, à dix besans d'or, quatre,
trois, deux et un.
ACÉRAC, de Rieux, en Bretagne : ancien; échiquetê
d'argent et de gueules ; moderne : gironné d'or et d'azur.
ACHARD : d'argent, à trois fasces de gueules, surmontées
de trois delta de sable, entrelacés l'un dans l'autre.
6 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ACHARD, de Bonvouloir, en Normandie : d'azur, au
lion d'or, armé et lampassé de gueules, à deux fasces
de même, brochantes sur le tout.
ACHARD-DUPIN, en Normandie: d'azur, au lion d'ar-
gent, à deux fasces de gueules alaisées, brochantes sur
le tout,
ACHARD-PERRUS, en Dauphiné : de gueules , à trois
heaumes d'argent, grillés et embellis d'or.
ACHARD ou DES ACHARDS, et JOUMART, DÉS
ACHARDS , en Angoumois : coupé, le chef d'argent^
à trois doubles triangles de sable, posés deux et un, et
la pointe aussi d'argent , à trois fasces de gueules ;
JouMART DES AcHARDS DE LA Brangelie porte : écar-
telé, au I et 4 d'azur, à trois étoiles d'or, posées deux
et tine ; au 2 et 3 d'azur, à trois besans d'or.
ACHÉ : écartelé, au i et 4 de gueules, à deux haches
d'armes adossées d'or ; au 2 et 3 vairé d'or et de
gueules.
ACHÉ, seigneur d'Esterville , en Normandie: d'or, à
deux chevrons de gueules, à la pointe de même.
ACHÉ DE MARBOEUF, en Normandie: chevronné d'or
et de gueules de six pièces.
ACHENAL ( Jean l'), mentionné dans des titres de 1421
ACHENENCOURT (Perrin d'), écuyer , compris dai
un rôle de Bourgogne de 14 17.
ACHER, en Lorraine : d'azur , à un dextrochère d'i
gent, armé d'une masse d'armes d'or, mouvant à
nestre de l'écu ; au chef d'or, chargé d'une aigle naï
santé de gueules.
ACHERES. Voyez ARGOUGES.
ACHEU, en Normandie : d'azur, à la fasce d'argent*
accompagnée de trois écussons d'or, deux en chef et
l'autre en pointe.
ACHEU, en Picardie et Normandie: d'argent, à la croix
ancrée de sable, parti du premier à une aigle éployée
du second.
ACHEU-CALONNE , en Bourgogne : d'argent, à une
aigle de sable.
ACHEY, en Bourgogne : de gueules, à deux haches
d'armes d'or, adossées en pal.
ACHILLY, en Dauphiné : de gueules , au sanglier de
sable.
ACHOMARD, mentionné dans des titres des 14 et iS*" siècles.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE.
HON, en Bourgogne : d'or, semé de fleurs Je lys
•d'azur.
.CHOREAIS, en Dauphiné : d'azur, à trois têtes de
chèvre, arrachées d'argent.
jCHOU, au pays de Liège : losange d'argent et d'azur.
lCHY, en Dauphiné : de gueules, à trois chevrons d'ar-
gent.
iCHY, en Provence: d'azur, à la fasce d'argent , accom-
pagnée en chef d'un écusson d'or, et en pointe d'un lion
d'argent passant.
iCH Y (Carvoisin d') , en Picardie : d'or , à la bande
de gueules, au chef d'azur.
iCIER, en Auvergne : d'or, à la tour crénelée de gueules.
VCIER, en Quercy, de la maison de Ricard de Gour-
don : écartelé, au i*' d'argent, au buisson desinople;
au 2 de gueules, à deux chèvres passantes d'argent,
posées l'une au-dessus de l'autre ; au 3, de gueules, au
lion d'argent, à l'orle de huit besans de même, qui
est de Cardaillac • au 4, d'or, à trois fasces de sable,
au chef d'hermines.
A.CIGNÉ, en Bretagne : d'hermines, à la face alaisée
de gueules, chargées de trois fleurs de lys d'or.
A,CON (Louis d'), écuyer ; sieur de Voisins, mentionné
dans des titres de 1 552 .
ACON DE TILLI : d'or, à la fleur de lys de gueules.
ACOS, originaire du pays de Liège : de sable, à trois
étriers d'argent.
AGQUEST DE MONTMORENCY : d'or, à la croix de
gueules, cantonnée de seize alérions d'azur ; quatre en
chaque canton.
ACQUET D'HAUTE PORTE ET DE FEROLLES, en
Picardie : de sable à trois paniers d'or.
ACQ.UEVILLE, en Normandie : d'argent, au gonfanon
d'azur frangé de gueules.
ACRAIGNE (Haralcout, seigneur d') : d'or, à la croix
de gueules, au franc quartier d'argent, chargé d'un
lion de sable armé et lampassé de gueules, couronné
d'or.
ACRE (BÉRARD d') , comte de Lyon, en 1247.
ACRE (des) , marquis de Laigle , en Normandie : d'ar-
gent, à trois aigles de sable au vol abaissé.
ACRY, seigneur de Concherot : de gueules, à neuf crois-
sants abaissés sous autant de larmes, le tout d'argent.
ACTIER (Jean) , capitoul de Toulouse, en i3o5.
g RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ACTON D'AURAILLES: d'argent, à cinq fleurs de ly;
d'azur, au franc canton de gueules, chargé d'un crois-
sant d'or.
ACUMONT DE LA BARRE, en Vehdomois.
ACURAT (Guillaume), en Languedoc, mentionné dans i
des titres de 1269,
AC Y, famille mentionnée dans des actes de 11 58. Il y a
eu un avocat-général de ce nom au parlement de Pari<,
qui fut massacré en iSSy.
ACY (Vergeur d'Jj en Champagne: d'azur, à la fascq
d'argent, chargée de trois hermines de sable, et ac-
compagnée de trois étoiles d'or, couronnées de même.
ADALBERT , en Languedoc : écartelé d'or et de sable,
la bordure de l'un en l'autre.
ADALGUIER (Guillaume) , compris dans un rôle de
Languedoc de 1 174.
ADALON (Raymond) , compris dans un rôle de Lan-
guedoc de 1207.
ADAM (Pierre) , capitoul de Toulouse, en 1 5 1 5.
ADAM DE MOUSEBOSQ, en Normandie : d'argent,
au chevron de gueules, accompagné de trois roses de
même.
ADAM : d'or, à- l'aigle éployée, de sable, au chef d'azur,
chargé d'un soleil d'or.
ADAM, en Bretagne: d'or, â la tour crénelée de sal
sommée d'un tourillon de même.
ADAM, en Lorraine : d'azur au chevron d'or, accôr
gné en chef de deux molettes de même, et en poinî
d'une aigle éployée d'argent ; à la bordure engrêlée
de même.
ADAM, en Normandie : d'azur, à trois maillets d'or,
posés deux et un, surmontés chacun d'une rose de
même.
ADAM, élection de Carantan : de gueules, au chevron
d'or, accompagné de trois roses de mêrrté, deux en chef
et une en pointe.
ADAM DE GOAZHAMON et DE KERMALHVE2AN,
en Bretagne : vairé d'argent et de gueules, à la bordure
de sable, besantée d'argent.
ADAOUST, en Provence : d'azUr , au chevron d'or accom-
pagné d'un lion de même, armé et lampassé, de gueules ;
au chef d'argent, chargé de trois étoiles de gueules.
ADBERT (Pierre d'), en Languedoc, chevalier en 1309.
'azur, I
safl
Doinre
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. g
>HEMAR, en Languedoc : d'azur, à la bande d'argent,
charge'e de trois croissants de sable, et surmontée d'un
^Jion d'or rampant, armé et lampassé de gueules. Les
I seigneurs de Mont-Réal, de Mézerac, portent : écartelé,
ç3U i" d'argent, à la bande de gueules, chargée de trois
étoiles d'or; au 2 d'azur, à trois fleurs de lys, à un bâton
péri en barre, de gueules; au 3 d'azur, semé de fleurs
de lys d'or, à la tour d'argent, brochante sur le tout ; au
4 d'or, à quatre pals de gueules; et sur le tout d'or, à
trois bandes d'azur. Devise : Plus d'honneur que d'hon-
neurs.
AD H EN ET, famille établie à Paris.
ADHOSSILLON-DE-SAUVETERRE (Paul) , chevalier
de Malte, en 1529.
ADIE : de gueules, à quatre lapins au naturel, posés l'un
sur l'autre.
ADIGARD, seigneur des Bois de la Planche, en Nor-
mandie : d'argent, à trois équerres de sable.
ADINE DE VILLESAVIN, fermier général: d'azur, au
chevron d'or accompagné de trois trèfles de même, au
chef consu de gueules chargé d'un croissant d'argent
accosté de deux étoiles de même.
ADMIRAUD, famille du pays de Liège.
ADON VILLE, en Beauce : d'azur, à six annelets d'or,
trois, deux et un.
ADONVILLE (Hallotd'): d'argent, à deux fasces de
sable, surmontées de trois annelets de même.
ADORNE: d'or à la bande échiquetée d'argent et de
sable, de trois titres. Devise : Expiabit aut obruet.
ADOUE DE SAILHAS, dans le comté de Comminges :
écartelé, au i et 4 d'or, à une levrette de gueules, col-
letée et bouclée dj sable, à uiie bordure de même, char-
gée de huit besans d'or; au 2 et 3, de gueules, à quatre
otêlles d'argent : sur le tout de gueules, à la fasce ondée
d'or, chargée d'une tourterelle d'azur, becquée et mem-
brée d'argent. Devise : Toujours doux.
ADRETS [ des). Voyez Beaumont.
ADRIEN : d'azur, au renard passant d'or; au chef cousu
de gueules, chargé de trois bandes du second.
ADRIEN, à Langres : d'azur, au lion assis d'or, tenant
de sa patte dextre une fleur de lys d'argent.
ADRIENNAIE : d'azur, semé de France, au lion d'ar-
gent; aliàs, d'azur, à l'orle de neuf fleurs de lys d'or.
ADVIS , en Lorraine: d'azur, à une aigle d'or, percée
10 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
d'une flèche en barre de même, armée et empennée
d'argent, le fer contremont.
ADVISARD, en Normandie : de gueules, au chevron
d'argent.
ADY, seigneur d'Aymeries : d'azur , au lion d'or, tenant
de sa patte sénestre une clef de même.
AELTS : d'or, à deux anilles de sable, au franc-canton de
même, à deux fasces d'argent.
AFFAGARD, en Normandie : de gueules, à trois dia-
mants d'argent.
AFFAITADI : d'azur, à une tour d'or, chargée de trois
couronnes de gueules, l'une sur l'autre.
AFFELETZ, famille mentionnée dans les actes de 1348.
AFFIER : burelé d'or et de gueules, de douze pièces.
AFFIS : d'argent, à la bande de gueules chargée d'une
rose d'or et accompagnée de deux roues de même.
AFFRES (Raimond d'), capitoul de Toulouse, en 1540.
AFFRIQUE ( Saint ), petite ville de France en Rouer-
gue: d'or, à une croix d'azur fleurdelysée, coupée d'un
croisillon en pointe, au chef d'azur, chargé de trois
fleurs de lys d'or.
AFFRY, en Suisse, au service de France: d'argent, à
trois chevrons de sable. Devise : Au plus vaillant héros.
AFIRAC (Ponsd'), compris dans un rôle de Languedoc
de 1371.
AGAFFIN (CouciLS d'), en Languedoc : d'argent, à trois
bouquets de nielle de sinople, fleuris de gueules.
AGALOY, mentionné dans des titres des 14"" et iS""'
siècles.
AGAR, en Provence : de gueules, à une molette d'argent
au chef cousu d'azur,chargée d'une croix tréflée d'or.
AGARD DE MAUPAS, en Berry : d'azur, au chevron
d'or, accompagné en chet de deux étoiles d'argent, et
en pointe d'une tête de léopard de même.
AGASSE ( Pierre-Guillaume et Henri), gentilshommes
pannetiers et échansons, employés dans la maison du
roi Louis XVI.
AGAY ( d' ), en Franche-Comté : d'or, au lion de gueu-
les, au chef d'azur,
AGDE , en Languedoc : d'azur, à la fasce d'argent ac-
compagnée de trois étoiles d'or en chef, et d'une porte
de château avec sa herse, entre deux colonnes de même,
en pointe.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. il
rDEj ville de Languedoc: d'or^ à trois fasces ondées
d'azur.
|A'GE DE PUYLAURENS (DEL';':d'or, à la croix de
gueules.
ÀGEDE CJean-Louis ), écuyer , capitoul de Toulouse , en
lyiS.
AGEMBACH, en Bourgogne, rapporté dans des titres de
1469.
AGEN : de gueules, au griffon d'or, tenant en ses pattes
un écriteau , portant : nisi dominus custodierit , adextré
d'un château d'argent.
AGENCOURT ( Vichy d' ), en Auvergne: de vair plein.
AGENET ( Antoine ), écuyer , sieur de la Breviaude,
mentionné dans des titres de iSSg.
AGENN (Thierry), chevalier-banneret de Bourgogne.
AGÉNOIS. Voyez Aiguillon.
AGENONVILLE : d'or, à la bande coticée de sable,
chargée de trois merlettes d'argent.
AGES ( DES ], en Berry : d'argent _, au lion de sable cou-
ronné d'or , armé et lampassé de gueules.
AGEY (Jacques, des comptes de Vintimille, seigneur d'),
en Bourgogne, conseiller au parlement de Dijon.
AGICOURT: d'or, à trois fasces de sable.
AGIE, en Beauvoisis, famille mentionnée dans des titres
de 1 144 à 1222.
AGIES, seigneur de Longprés , de Saint-Denis du
Ménil-Bossuet , en Normandie : de gueules , à trois
besans d'or, surmontés d'un lambel de même.
AGI MONT DE LOOS: burelé d'argent de gueules de
dix pièces.
AGION DE LA NOIX, en Lorraine: tiercé en pal, au
i" d'azur, à trois hermines; au 2 de gueules, à trois
besans d'argent; et au 3 d'azur, à trois annelets d'or.
AGLEVIM-LE-DUC, en Bourgogne: écartelé, au i " et
4 de gueules , à trois chevrons abaissés d'or, accompa-
gnés de trois besans de même; au 2 et 3 d'or, et à la bande
de gueules accostée de trois cotices d'or, et chargée de
trois ducs d'argent.
AGLIER (Bérard d'), comte de Lyon, en i363.
AGNAN (Saint-), en Nivernais: d'argent, à trois fasces
de sinople, à six merlettes de gueules sur l'argent.
AGNEAU, en Bourgogne: d'azur, au chevron d'or , ac-
compagné de trois roses de même.
12 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AGNEAU , en Provence: d'azur, au chevron d'or, ac-
compagné en pointe d'un agneau d'argent.
AGNEAU, AIGNEAUX ou AIGNEUX^ en Normandie i
d'azur , à trois agneaux d'argent.
AGNEAUX, de Caen, même province : d'or, à deux
fasces de sinople, accompagnées de sept merlettes de
gueules, mises en orle.
AGNEUX-ALENGOURT: d'or, à trois croissants mon-
tants de gueules.
AGNEVILLË ( Claude de l' ) , écuyer, sieur de l'Ile Ri-
gault , mentionné dans des titres de iSjg.
AGNICOURT-BOUFFLERS : d'argent, à trois molettes,
à six rais de gueules, posées deux et une, et accom-
pagnées de neuf croisettes recroisetées de même, trois
en chef, trois en fasce et trois en pointe , ces dernières
posées deux et une.
AGNIEL ( Pierre) , échevin de la ville de Lyon, en 1724.
AGODE (Robert ) , conseiller au parleiiiefll dé Paris, en
1437-
AGORET, mentionné dans des titres déè 14^* et rS*"*
siècles.
AGOULT, en Dauphiné et en t^rôvence: d'of, au loup
ravissant d'azur, armé et lampassé de gueules. DèVise: |
Avidus committere pttgnam. 1
AGRAIN DE VERNON, en Languedoc: d'azur, au Chef
d'or.
AGRAIN (le Marquis d'), premier président de là cham-
bre des comptes de Dijon , en 1771 •
AGRET f Gérard), co-sëignéUr d'Escalqtieris, tiâpîtoul
de Toulouse, en 160 ï.
AGUE, originaire d'Ecosse, mais établie en Frattce :
d'argent, à trois fasces de sable, au croissant de gueules.
AGUENIN, originaire de Bourgogne: de gueules, à trois
chevrons d'or, accompagnés de trois besans de même.
AGUENOT.
AGUÈRES, en Guienné: d'or, à trois pieds d'oiseaux
au naturel.
AGUERRE , seigneur de Marquigny-aux-Bois : d'argent,
à trois corbeaux de sable. „
AGUES rSiMON d'), conseiller au présidial du Mans. m
AGUESSEAU (d*), en Brie: d'azur, à deux fasces d'or,™
accompagnées de six coquilles d'argent, trois en chef,
deux entre les deux fasces , et une en pointe; quelques
branches de cette famille ont porté: écartelé de gueules.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. l3
à une fasce d'argent, chargée de trois aigles de sable,
armées et lampassées du champ, accompagnées de deux
cottes d'armes en chef d'argent, et en pointe d'une patte
de griffon de même.
AQ.UILLENQ.UI , en Provence : fascé, d'argent et de
sable de six pièces; au chef de gueules, chargé d'un
lion passant d'or.
AGU ILLIER (Bernard), capitoul de Toulouse, en
1573.
AGUILLON, mentionné dans des actes de 1180 à i3oo.
AGUISY, en Champagne : d'argent, à trois merlettes de
sable, celles en chef affrontées.
AGULHAC, de Mende, en Languedoc: de gueules , à
deux épées d'argent en sautoir, la pointe en haut ; au
chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
AGULHAR, d'Uzès, en Languedoc: d'azur, à l'étoile
d'or, chargée d'un tourteau d'azur, à deux croissants
d'or passés en sautoir.
AGUT, en Provence : d'azur, à trois flèches d'or, posées
en pal et en sautoir, les pointes en bas. Devise : Sagittœ
potentis acutce.
AHIBLECOURT, en Artois : d'azur, à trois jumelles d'ar-
gent, mises eh fasce.
AHLATAN-DE-BEAUMONT : de gueules, h ciaq losan-
ges d'argent, posées en croix.
AHUCIIj (Bernard d'), capitoul de Toulouse, en 1402.
AICELIN-DE-MONTAGU : de sable, à trois têtes de lion
arrachées d'or, lampassées de gueules.
AICHY (HuGUENiN d'), écuyer, ambassadeur de la du-
chesse de Bourgogne, en iSig.
AIDES (N... des}, colonel de dragons en 1702^^ che-
vaUerde l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
AI DIE ou AYDIÉ, en Périgord : d^ gueules, à quatre
lapins courants d'argent, l'un sur l'autre, sur un écartelé
de Comminges et d'Armagnac.
AIDIN, au comtat Venaissin : fascé d'argent et de sable.
AIGALIÈRES, en Languedoc : d'azur, au chevreuil d'or,
couché sur un tertre de même; au chef cousu de gueules,
chargé d'un soleil d'or.
AIGLE : de gueules, à trois bandes d'or.
AIGLE, ville en Normandie : d'or, à une aigle, ^ployée
de sable, au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lys
d'or.
1
14 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AIGLEVILLE (le Barbier d') : d'argent, à trois mai
de sable, apaumées.
AIGNAN DORBESSAN ; il y a eu des présidents de
nom au parlement de Toulouse, en lyiS et 1738.
AIGNAN (Saint-), en Berry, duché-pairie qui a pa
dans la maison de Beauvilliers. Voyez ce nom.
AIGNAN (Lafresnaye de Saint-) , en Normandie : de
gueules, à trois fresnes d'or.
AIGNAY (Jacques d'), écuyer, compris dans un rôle de
Bourgogne de 1414.
AIGNE, au diocèse de Langres, en Champagne, men-
tionné dans des actes de iSSg.
AIGNEAUX : d'azur, à trois agneaux d'or.
AIGNEVILLE, en Picardie : d'argent, à l'orle d'azur.
AIGNEVILLE, autre famille de Picardie : d'argent, à
récusson d'azur posé en cœur.
AIGNEVILLE-HARCHELAINES : écartelé au i" et 4
d'argent, à l'orle de sable ; au 2 et 3 d'argent, à trois
fleurs de lys au pied nourri de gueules.
AIGOUX (desj, en Provence : d'azur, au chien courant,
d'or, colleté d'argent et bouclé de même; écartelé de
gueules, à un léopard rampant d'or.
AIGRADE (Jacques d'}, chevalier de Malte, en 1 5 17.
AIGRE (sire Guillaume d'), maire de la Rochelle, en 1272.
AIGREFEUILLE, en Languedoc : d'azur, à trois étoiles à
six rais d'or, au chef cousu de gueules.
AIGREMONT, en Champagne : d'argent , au lion de
gueules.
AIGREMON J, en Franche-Comté : de gueules, à trois
croissants d'argent. M\
AIGREMONT (d'J, en Normandie: d'or, à la fasce échi-^|
quetée d'argent et de gueules, de trois traits, au lion de
gueules issant de la fasce.
AIGREMONT (Bernard d), seigneur de Clairac, capitoul
de Toulouse, en 1393.
AIGRESPÉE, famille mentionnée comme noble dès 1448.
AIGREVILLE (Guy d'), gentilhomme de la suite du
duc de Bourgogne.
AIGRI N : d'azur, à trois lions d'argent, couronnés d'or,
armés et lampassês de gueules.
AIGRON DECOMBEZAN.
AIGRUBERS (N... d'), enseigne de la première com-
pagnie des Mousquetaires du roi en 1702, chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. l5
AIGUE (de l'), en Berry : échiqueté d'argent et de gueules.
AIGUE (Jean de l'}, échevin delà ville de Lyon, de i588.
AIGUEBELLE, en Provence et en Dauphiné : d'or, au
griffon de sable, couronné de même.
AIGUËS ("Joseph des), chevalier de Malte, en 1649.
AIGUESIER DE CORNILLON : de gueules, à une mo-
lette d'or en abîme.
AIGUESPLAS (Guillaume d'), capitoul de Toulouse,
en r340.
AIGUEVILLERS, en Languedoc.
AlGUEVIVE, en Languedoc.
AIGUIÈRES, en Provence : de gueules, à six besans d'ar-
gent, cinq en sautoir, le sixième en pointe.
AIGUIÈRES : ëcartelé, au i" d'azur, à l'arbre d'or ; au
2 d'argent, chargé d'un sanglier de sable ; au 3 de sino-
ple, à la patte de griffon d'argent, mise en pointe ; au
4 de gueules, à trois tours d'or.
AIGUILLIER (l'), en Poitou : d'or, à deux aiglons de
sable en pal, la tête tournée l'un vers l'autre. Devise :
Fide et securitate.
AIGUILLON : de sable, à trois quintefeuilles d'argent.
AIGUILLON (V1GNEROT d') : d'argent, à trois chevrons,
de gueules, surmontés d'un lambel de même.
AIGUILLY ( Oche d' ), chevalier, gentilhomme à la suite
de la duchesse de Bourgogne.
AIGUINE (Sabran d'), en Provence : de gueules, au lion
d'argent.
AI LAC ( Guillaume d' ), commandeur de la milice du
Temple, en Languedoc, en 12 17.
AILHAUD, en Provence : d'azur, au croissant d'or, sup-
portant une aigle éployée de même.
AILHAUD DE MEOUILLE, anciennement Ailly, en
Provence : écartelé au i"' et 4 de sable, à trois têtes de
lion d'or, au chef cousu de gueules, chargé d'un soleil
d'or ; au 2 et 3 de gueules, à la bande d'argent.
AILHAUD DE VITROLE, en Provence : de gueules, à
trois têtes de lion d'or arrachées, au chef cousu d'azur
chargé d'un soleil d'or.
AILLANCOURT ( Mailly d') : de gueules, au chevron
d'argent, accompagné de trois étoiles d'or, à la devise
de même, surmontée de trois étoiles aussi d'or,
AILLEBOURSE.
AILLEPONT ( Vassignac d' ) , en Champagne: d'azur à
la bande d'argent cousue de sable.
l6 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AILLIERS : coup^ d'argçnt et d'or, au lion brochant sur
le tout, coupé d'azur sur argent^ et de gueules sur or.
AILLOIRE, en Bretagne: d'azur, à une fleur de lys d'or
en cœur, cantonnée au i" et 4 d'une étoile d'or ; au
2 et 3 d'une lune de même.
AILLON, au Maine : d'azur, à la croix engrélée d'argent.
AILLY, en Auvergne : de gueules, à la fasce ondée d'ar-
gent, accompagnée de six merlettes de même.
AILLY, en Bourgogne et en Picardie : d'azur, à deux
branches d'alisier d'argent, passées en double sautoir, au
chef échiqueté d'argent et d'azur de trois traits.
AILLY (Albert d' ), en Picardie : d'or, au lion de gueules,
couronné de même.
AILLY-CLERMONT : de gueules, semé de trèfles d'or ;
à deux bars adossés de même, au lambel de trois pen-
dants d'argent.
AILLY. Voyez AILHAUD DE MEOUILLE.
AIMAR, en Provence : d'azur, au chevron d'or, accom-
pagné de trois dauphins de mêmç;au chef cousu de
gueules, chargé de trois étoiles d'or.
AIMAR, en Provence: de gueules, à une colombe esso-
rante d'argent, tenant dans son bec un rameau d'olivier
d'or; au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
AIMAR (Joseph), président au parlement de Bordeaux,
en iSyy.
AI MARQUES ( Bertrand d' ), mentionné dans un rôle de
Provence de 1 156.
AIMARS ( DES ), en Dauphiné : écartelé, au i"et 4 d'azur,
à trois bandes d'or ; au 2 et 3 , parti d'azur et d'or, au
chef de gueules chargé de deux plattes d'argent. Devise :
Stimulis agitabit amaris.
AIMÉ ( Simon j, échevin de Paris, en 1497: d'argent, à
ta fasce de sable, accompagnée de trois rocs de même,
deux en chef et un en pointe.
AIMERET, à Paris : d'argent, à un chevron de sable,
chargé de trois coquilles d'or, au chef cousu de même.
AIMERIG ( Pierre ), capitoul de Toulouse, en i386.
AIMES ( Jean )„ capitoul de Toulouse, en iSqS.
AIMEZ, ou ESMEZ, en Lorraine : d'azur, à l'épée flam-
boyante d'argent, mise en pal, surmontée de trois étoiles
d'or mises en fasce.
AIMIER D'ARQUES : d'azur, à un oiseau essorant d'or,
surmonté de deux étoiles de même, au chef cousu de
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. ly
gueules , chargé d'un croissant d'argent entre deux étoiles
; d'or.
UMINI, en Provence: échiqueté d'or et de sable, de
ifûuze pièces , les six carreaux de sable chargés chacun
d'un besan d'argent.
UMONETTI , en Provence.
UNE; cette famille a fourni un intendant de Limoges ,
en 1783.
VINEUX: d'or , à trois croissants montant de gueules.
vlNTEGOURT, mentionné dans des actes de 860 à 122 1 .
VINEVAL, en Picardie: d'argent, au chef emmanché de
gueules , à la bande d'azur côtoyée de deux cotices
de même , brochante sur le tout. Devise : Nescit^ labi
virtus.
ViNVAULXj en Lorraine : d'azur^ au daim effrayé d'or,
ramé de gueules.
VIRAL (Pierre), capitoul de Toulouse, en i635.
VIRART, famille mentionnée dans un titre de iSyS;
AIRAULT: d'or, au loup ravissant d'azur.
VIRE, cité dans des titres de 1109.
V.1REBAUD0UZE, en Languedoc: de gueules, au châ-
teau sommé de trois pièces d'or.
MREBOUDOUZE , en Languedoc, écartelé au i*' et au
4 d'azur , à la gerbe de blé d'or ; au 2 et 3 de gueules , à
la croix d'argent cantonnée au deux et troisième canton
de deux molettes d'éperon d'or.
.-VISANT (Jacques), prévôt du comte d'Auxerre, en 1277.
\1SEY, en Bourgogne: burelé d'or et de gueules de dix
pièces.
A.1SNÉ (l'I , de Parville : d'azur , à une croix alaisée d'or,
accompagnée de trois étoiles de même, deux en chef et
une en pointe.
AISY (Jean), mentionné dans un rôle de Bourgogne de 14 10.
AISSE, originaire du pays de Liège: d'argent, à trois
peignes de gueules.
AISSONVILLE, en Vermandois, famille rapportée dans
des titres de 1217.
AIX, ville de Provence: d'or, à quatre pals de gueules
et un chef tiercé en pal, au i" d'argent à une croix
potencée d'or , cantonnée de quatre croisettes de
même; au 2 d'azur, semé de fleurs de lys d'or, brisé
en chef d'un lambel de cinq pendants de gueules; et au
3 d'azur, semé de fleurs de lys d'or, à la bordure de
gueules.
1 8 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AIXANT, en Bourgogne: d'azur, à la bande d'or, chargt
d'une vivre en fasce; accompagnée de trois étoiles c
même , deux en chef et une pointe,
AIZANVILLE (Chastenay d'), à La n grès : d'argent,
un coq de sinople, crête, becqué, barbé , ongle et coi
ronné de gueules , ayant la patte dextre levée. ,
AIZE : burelé d'argent et de gueules de dix pièces.
AJ ASSON , en Berry : de sable , à la fasce fuseh
d'argent.
AJON, en Normandie: à l'aigle éployée et abaissa
de sable , surmontée d'une trangle de gueules charge
de trois étoiles d'argent, au chef dénué.
AJONI DE FOIX: écartelé, au i" et 4 d'or, à trois pa]
de gueules; au 2 et 3 d'or, à deux taureaux de gueules
passants l'un sur l'autre; sur le tout d'argent, à troi
fasces ondées de gueules; au chef d'azur, chargé de troi
coquilles d^argent. !
ALABAT, ^HB^ry : écartelé, au i" et 4 de gueules,
six -grillets d'or ,\ posés trois, deux et un; au 2 et 3 d'at
gent , au chevron de sable, accompagné de trois perrol
quets de sinople, becqués et membres de gueules; ai
chef de même, chargé de trois béliers passants é
accornés d'argent.
ALADENT, famille mentionnée dans des titres de i383.
ALAGNI, d'or, à la croix de gueules, chargée de cin^
fleurs de lys d'argent. '
ALAGONIA, en Provence, famille éteinte, qui portait
d'argent, à six tourteaux de sable, posés en pal, troi:
et trois.
ALAIGRE, au Perche: de gueules, à la tour d'argent, h
champ semé de fleurs de lys d'or.
ALAIN, en Bretagne: d'or, à dix losanges de gueules.
ALAIN DE BEAUMONT: d'argent, à trois pieds d(
vache de gueules, coupés et ongles d'or.
ALAIRAC : famille mentionnée dans un rôle de Lan-
guedoc, de 1182.
ALAIRE: de gueules, au chevron d'or, accompagné de
trois papillons volants d'argent.
ALAIX, en Bretagne : d'azur, à trois quintefeuilles d'ar-
gent percées d'or.
ALAIZE (Eterno d') : de gueules , à une fasce d'argent ,
accompagnée de trois arrêts de lance de même,
ALALIN (Jacques) , mentionné dans des titres de i53i,
ALAMAND, en Dauphiné : de gueules, semé de fleurs de
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. ig
lys d'or, à la cotice d'argent brochante sur le tout. Une
branche établie en Provence portait : bandé d'or et de
gueules , écartelé de cinq points d'or _, équipolés de
quatre d'azur.
LAMANON : tranché d'argent et de sable_, diapré de l'un
et de l'autre.
LAMANON-LE-ROUX, en Provence : d'argent, à trois
pals de gueulesj à la bande d'azur , brochante sur le tout ,
chargée de trois besans d'or.
LAMARTINE : de gueules à deux fasces d'or _, à un
trèfle de même entre les deux fasces.
LANCÉ (Le Vacher d') : d'or , à trois têtes de vaches,
de gueules.
LANT , procureur-général de la cour des aides de Paris ,
en 1433.
LARD, en Provence : d'argent, à trois bandes de gueu-
les, chargées chacune d'une fleur de lys d'or.
LARI , d'Albi en Languedoc : d'azur au coq d'or ;
écartelé de gueules, au demi-vol d'argent, au chef d'or,
chargé d'un coq de gueules, ongle, crête et barbé de
même.
LARI, autre famille du Languedoc : d'azur , à la harpe
d'or.
LART, mentionné dans les titres des i5" et \6^ siècles.
LAUZIER, en Languedoc : d'azur bor4é d'or , à la croix
vidée et alaisée de gueules brochante sur le tout.
LAUZON: coupé de gueules et d'argent, à deux roses
de l'un en l'autre.
iLAZAR, en Provence : d'azur au vol d'or.
\LB, en Alsace : d'argent, parti de gueules à la fleur de
lys sur le tout, parti de l'un en l'autre.
VLBA , en Lorraine : d'or à la fasce d'azur, chargée d'une
hermine passante d'argent.
wLBA , de Parroye : de gueules, au chevron d'argent, ac-
compagné en chef de deux étoiles de même, et en pointe
d'un croi ssant montant aussi d'argent.
VLBA, aussi en Lorraine : d'or, au chevron de gueules,
au chef d'azur, chargé d'une levrette issante d'argent,
colletée de gueules, et bouclée d'or, accompagnée de
deux étoiles d'argent.
iLBAIGNE (Saint-Jullien d') , en Languedoc : d'azur, à
Jeux lions d'or affrontés, accompagnés en chef d'une
fleur de lys aussi d'or, et en pointe d'une colombe d'ar-
20 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
gent, tenant dans son bec un rameau d'olivier
sinople.
ALBALESTRIER, en Languedoc : de gueules, au cli.
vron d'argent, chargé de quatre pommes de pin c
sinople.
ALBANEL (Gaspard), echevin de la ville de Lyon.
171 6 : d'azur, au chevron d'argent, accompagne i
deux étoiles en chef et d'un croissant de même en pointe.
ALBANETTE, de Cessieux.
ALBANI : d'azur, à la fasce d'or, accompagnée en ci
d'une étoile à huit rais, et en pointe d'une montagne
trois coupeaux, le tout de même.
ALBARET (Pierre), avocat, capitouldeToulouse, en 177.
ALBARON (Pierre d'), seigneur provençal, compris daii
un rôle de Languedoc, de 1191 : d'azur, au lanibi
d'or,
ALBAS (Guillaume d'), compris dans un rôle de Langue
doc, de I 232.
ALBEMARE , un des capitaines qui accompagnèren
Guillaume le Conquérant, à la conquête de l'Angleterit
ALBEMARLE (Le comte d') , commandant le camp d
Denain, en 1712.
ALBENAC de CHATELBOUC, en Languedoc , appel
à l'arrière-ban de iSyS.
ALBENAS, en Languedoc : de gueules, à un demi-vc
d'argent, accompagné de trois étoiles de même.
ALBENQUE (Antoine d'j, capitoil de Toïilouse en i652|
ALBERGUE (Guillaume d'), capitoul de Toulouse, ei
ibgo.
ALBERIC (Arnaud d'), capitouldeToulouse, en 1340.
ALBERON , en Provence : écartelé , d'or et de gueules ii
à deux lions et deux tours de même, de l'un en l'autre. |
ALBERON DE LERS : d'or , au lion de gueules. \
ALBERT : de gueules , au T d'or , soutenu d'une mair
d'argent, sortant d'une manche d'azur, à une fleur ék
lys au-dessus.
ALBERT , en Provence : de gueules, à trois croissanti
d'or.
ALBERT DE GIRONCOURT , en Lorraine : d'azur ,
limaçon rayé de sable et posé en pal, chappéd'or.
ALBERT DE LUYNES et DE CHEVREUSE : écartelé
au i^'et 4 d'azur , à quatre chaînes d'argent en sautoir,
aboutissant en cœur à un anneau de même; au 2 et 3
d'or , au lion de gueules couronné , armé et lampassé de
DE LA NOBLESSE DE FRANGE. 21
même et sur le tout d'or, au pal de gueules , chargé de
trois chevrons d'argent. Les branches de Chaulnes d'Al-
bcrt-d'Ailly, de Brantes-Luxembourg-Piney, de Bous-
sargues , de Montclus-Montdragon-Saint-André, sont
de la même maison.
[JŒRT DE MARVALIÈRE : d'azur, au chevron d'or,
accompagné de dejx étoiles et d'un croissa.it d'argent,
au chef cousu de sable, chargé de trois cors de chasse
d'argent, liés de même.
LBERT (Ponte d') : d'argent, au sautoir de gueules.
LBERT, seigneur de Seillans, en Provence : échiqueté
d or et d'azur, au chef d'argent, chargé de trois demi-
vols de sable.
LI'.ERT (Jean-Bernard), capitoul de Toulouse, en i663.
Li'.ERTAS, en Provence : échiqueté d'or et d'azur, au
chef d'argent chargé de trois demi-vols de sable.
LPjERTAS, en Provence: de gueules, au loup ravissant
d or. Devise : Talis noster amor.
.LF^ERTINO : d'azur, à l'aigle d'argent, couronnée, bec-
quée et membrée d'or, à une fasce de gueules, chargée
de quatre fleurs de lys d'or, brochantes sur le tout.
.LBESSARD. Cette famille a fourni un président à mor-
tier au parlement de Bordeaux en 1726, et des avocats-
généraux en 1702 et 1739.
.LBEZE (Chevalier d'j, compris dans un rôle de Lan-
guedoc de 1241.
vi.Bl WEISS : d'azur, au Pégase d'or; anciennement elle
ccartelait de sable, à la croix d'or.
vl,BlA (Baptiste d'), reçu conseiller au parlement de
Paris, en i3i5.
\LBIAC DE FERRAIGNE : de gueules, à la bande d'ar-
gent, accompagnée de deux lions d'or.
VLBIAN (SicARD d'), compris dans un rôle de Lan-
guedoc de i338.
\LB1AT, en Auvergne; il y a eu de cette famille un
procureur-général de la cour des aides de Clermont_,
et elle est mentionnée dans des titres de i555, i556,
1642 est 1696.
ÂLBIGNAC, en Rouergue et en Languedoc : d'azur, à
trois pommes de pin d'or, au chef de même ; écartelé
de gueules, au lion d'or. Devise : Nihil in me nisi
valor.
ALBIGNY, en Provence : d'or, semé détours et de fleurs
de Ivs d'azur, sans nombre.
t
22 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ALBINOT, en Provence : d'azur, à la bande d'argen
chargée de trois cœurs de gueules.
ALBIS ou ALBI, en Provence : de gueules, à la ba
d'argent, accompagnée de deux cœurs d'or.
ALBIS, en Rouergue : d'azur , au cygne passant d'aï
gent, accosté en chef de deux étoiles de même^ et sur
monté d'un croissant aussi d'argent.
ALBIS , de Castres, en Languedoc ; famille rapporte
dans des titres de 1 647 .
ALBISE , en Provence : d'or , à la croix losangée d
gueules.
ALBISSE ( Robert) , échevin de la ville de Lyon en 1524
ALBISSYj en Provence: de gueules, à deux anneaux d'or
l'un en l'autre ; au chef d'argent, chargé d'une croix d
sable.
ALBO (Jean) , écuyer , baron de Launaguet, capitot
de Toulouse en 1676.
ALBON, en Lyonnais : écartelé au i" et 4 d'or, à la croi'
de sable, et au 2 et 3 d'or, au dauphin d'azur, crête e
oreille de gueules ; cette maison portait autrefois : d'à
zur, à une perdrix d'argent.
ALBONAS, en Provence : d'argent, à trois bandes d'azur
au chef de gueules, chargé d'un soleil d'or.
ALBOUY DE MONTROSIER, en Rouergue : d'azur
au chêne d'argent fruité d'or, accompagné à dextr.
d'une main de carnation, tenant une épée d'argen
garnie d'or.
ALBRET, en Gascogne : écartelé au i" et 4 de France j
et au 2 et 3 d'Albret, qui est de gueules plein, à bor-l
dure engrêlée d'argent.
ALBUQUERQUE : d'argent, à quatre lions de pourpre
cantonnés, et une losange de gueules en cœur, chargée
d'un château d'or.
ALBY, en Dauphiné : d'azur, à deux épées d'argenti
mises en sautoir, la pointe en haut; au chef cousu de;
gueules chargé de trois étoiles d'or. |
ALBY, en Provence : de gueules à la bande d'argentj
accompagnée de deux cœurs d'or. Devise : Toujours]
fidèle. ' I
ALCALA (Guillaume d'), compris dans un rôle de Lan-;
guedoc de 1207.
ALCAN, en Provence : d'azur, à trois chevrons d'or, ac-
compagnés de trois besans de même.
ALCHEIDT, en Lorraine : écartelé d'or et d'azur, au
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 23
griffon d'or, ongle et lampassé de gueules , de l'un en
1 autre , tenant de la patte dextre une hache darmes
de gueules.
LGOUFFE, en Lorraine : d'azur, à deux épées d'ar-
gent, passées en sautoir , au lion de sable, brochant
sur le tout.
LDART, en Gâtinais : d'argent, à une fasce câblée de
gueules et de sinople , accompagne'e en chef de deux
ctoiles de gueules^ et en pointe d'un croissant de même,
sur le tout d'argent, à une main sénestre appaumée, et
posée en pal de sable.
LDAT, à Tonnerre : d'azur , à une épe'e d'argent en
pal, surmontée d'une couronne et de deux fleurs de lys
dor, l'épée garnie de même.
LDEBERT, de Narbonne, en Languedoc; famille rap-
portée dans des titres depuis i SSy.
LDEGONDE (Sainte), en Cambrésis et en Bretagne:
d'hermines, à la croix de gueules ^ chargée de cinq
quintefeuilles d'or ; écartelé d'or, à la bande de sable ,
chargée de trois coquilles d'argent.
^LDIGUÏER (Antoine), capitoul de Toulouse en i6o3.
\LDOGNI : de gueu]es_, à trois fleurs de lys d'argent.
iLDRlC (Pierre), capitoul de Toulouse en 1337.
iLDRlCI (Aldric), capitoul de Toulouse en 1346.
^LEGAMBE : de gueules, à trois croix alaisées d'or.
S.LEGRE, en Auvergne: de gueules, à la tour d'argent,
maçonnée de sable , accostée de six fleurs de lys d'or
posées en pal.
\LEIN VILLE, mentionné dans des titres de 1334.
\LEMAN, en Bugey, de sable, au lion d'argent, cou-
ronné et armé de gueules.
ALEMAN-MOLPRÉ : de gueules , à trois aigles d'or,
posées deux et une.
ALEMAN-PASQUIER, en Dauphiné : de gueules semé
de fleurs de lys d'or, à la bande d'argent brochante sur
le tout,
ALÉMAN (Charles), un des chevaliers de Malte qui,
en 1480, se trouvèrent à la défense de Rhodes.
ALEMAN (Jean), capitoul de Toulouse en i536.
ALEMAND (Jean), capitoul de Toulouse en 1527.
ALEMAGNE, en Provence: de gueules, au château d'or.
ALEMBON, en Boulenois : famille rapportée dans des
titres depuis 1 120.
ALEN DE SA INT-WO ESTONS, maison originaire d'Ir-
24 REPERTOIRE UNIVERSEL ET HERALDIQUE
lande, mais établie en France ; d'argent, au chevron d
gueules, acconîpagné de trois besans de même, deux et un
chargés chacun d'un chien courant d'argent ; au cht
d'azur, chargé d'un lion d'argent , hermine, accoste
de deux croissants renversés^ aussi d'argent _, hermines
dz sable. Devise : Fortis et fidelis.
ALENAY (Gautier h'], mentionné dans un rôle de Bour-
gogne de 141 7.
ALENC (Renaud d'j, en Provence.
ALENÇON, duché-pairie : de France^ à la bordure del
gueules, de huit besans d'argent.
ALENÇONj famille de Normandie : d'argent, au chevron
de gueules, accompagné de trois aigles de sable, deux
en chef et une en pointe.
ALENÇON , en Lorraine : d'azur , à la fasce d"or , ac-
compagnée en chef d'un lévrier d'argent, colleté de
gueules.
ALENCOURT: d'azur, au chevron d'or contre-écartelé
de gueules, à la croix denteL'e d'argent.
ALENDUY, en Champagne : d'azur, à trois pots d'argent.
ALENNES, en Cambrésis : d'or, à dix losanges de gueules,
posées trois, trois, trois et une.
ALÉNONCOURT, en Picardie : d'argent, à trois écussons
de gueules.
ALEPY, à Salins : d'argent, au pin de sinople, fruité de
pourpre ; écartelé d'azur, à trois bonnets d'albanais d'or.
ALES, en Touraine : de gueules, à la fasce d'argent,
accompagnée de trois merlettes de même.
ALESCHAMPS : d'or, au chevron de gueules, accom-
pagné de trois écrevisses de même.
ALESSb, seigneur d'Esfaigny : d'azur, au sautoir d'or,
cantonné de quatre limaçons de même. Devise : Cha-
ritatisopus.
ALEST, en Provence : d'azur, au vol étendu d'or.
ALESTI, de Nîmes, en Languedoc , famille rapportée
dans des titres de i55o.
ALETS, en Dunois : de gueules, à la fasce d'argent,
accompagnée de trois merlettes de même.
ALEXANDRE : d'or, au renard d'azur, la tête contournée,
au chef de gueules, chargé de trois roses d'or.
ALEXANDRE, en Auvergne : d'argent, à l'aigle à deux
têtes; sur chacune une fleur de lys de gueules.
ALEXANDRE LA CHAPELLE D'AN DELOT : d'or, a
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 25
l'aigle éployée de sable, surmontée de deux étoiles de
gueules.
ALEXANDRE DE HANACHE, en Picardie: d'argent,
à une aigle epbyée de gueules, becquée et onglée d'or.
ALEXANDRE DE LA LONDE, en Normandie : coupé
d'azur et de gueules, à la fasce d'argent, accompa-
gnée en chef d'un croissant d'or^ et en pointe d'un
trèfle d'argent.
ALEXANDRE-DU-VIVIER: d'argent, à l'aigle éployée
de gueules.
VLEYRAC, en Languedoc et en Vivarais : e'cartelé d'azur,
le I et 4 chargé d'un demi-vol dextre d'or ; le 2 et 3 d'une
tour donjonnée de trois pièces d'argent, maçonnée de
sable. La branche aînée porte le demi-vol abaissé; et la
puînée, le vol étendu.
VLFANTl, en Provence: d'or, à l'ours passant de sable,
au chef d'azur, chargé d'un croissant d'or, accosté de
deux étoiles de même.
ALFAR (Hugues d'), sénéchal d'Agénois, en 121 i.
ALFONSE, en Languedoc : d'azur, à deux lions d'or
affrontés, soutenant une fleur de lys de même.
ALFONT , au comtat Vénaissin.
ALGAIS (Martin l'), compris dans un rôle de Langue-
doc , de 1 2 1 1 .
ALIAN, en Dauphiné.
ALIBEL DE LASES : de sinople, semé de rustres et de
points d'argent , parti d'hermines.
ALIBERT, en Languedoc, fit hommage pour la baronnie
de Mons, en 1722.
ALIBERT, en Orléanais.
ALICHAMP, en Champagne: d'azur, au chevron d'or^
accompagné de trois roses de même.
ALICHOUX, DESÉNÉGRA.
ÂLIDAY DE CHERVÈS, famille noble mentionnée dans
des titres de 1529 et i55j.
ALIENAC (Christophe d'), compris dans un rôle de Lan-
guedoc de 1423.
ALIER, mentionné dans des titres des 14* et i5^ siècles.
ALI ES, en Dauphiné : écartelé au i et 4 d'azur, au lévrier
courant d'argent; au 2 et 3 fascé d'argent et de gueules, à
la bande d'or chargée de trois molettes d'azur.
ALIÉS (Guillaume d'), capitoul de Toulouse, en i63i.
ALIGARD, seigneur des Bois, en Normandie : d'argent,
à trois gamma grecs de sable.
26 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ALIGER, seigneur de Saint-Ciran, en Champagne : de
gueules , à trois fasces d'or.
ALIGNY (QuARRÉ d'), en Bourgogne : ëchiqueté d'azur
et d'argent j au chef d'or, chargé d'un lion passant de
sable, armé , lampassé et couronné de gueules.
ALIGRE: burelé d'or et d'azur, de dix pièces, au chef
d'azur, chargé de trois soleils d'or.
ALINCOURT (Neuville d') : d'azur, au chevron d'or,
accompagné de trois croix ancrées de même.
ALINGES: de gueules, à la croix d'or.
ALINGRIN, en Rouergue : d'argent, au chevron de
sable , chargé à la pointe d'une étoile à six rais d'argent
et accompagné de trois hermines de sable.
ALINGTON , en Normandie ; famille rapportée dans des
titres de 1420 et 1422.
ALIX, famille de Franche-Comté.
ALIX, en Lorraine : d'azur, à trois massacres de cerf d'or.
ALIXAND, en Bourgogne: d'azur, à la bande d'or ac-
compagnée de trois étoiles de même , deux en chef et
une en pointe; au chef d'argent, chargé d'une vivre
d'azur.
ALIZON, procureur-général en la chambre des comptes
de Montpellier.
ALIZOUN (jean), seigneur de la Roche-Sain t-Angel ,
capitoul de Toulouse , en 1694.
ALLAIN, en Normandie : d'azur, au chevron d'argent,
accompagné en pointe d'un besan de même.
ALLAIN, seigneur d'Aumontant, en Normandie : de gueu-
les , au chevron d'argent , accompagné de trois coquilles
de même, deux en chef et une en pointe.
ALLAIN, seigneur de Bertinières, en Normandie : d'ar-
gent , à trois merlettes de gueules , deux et une ; au chef
d'azur , chargé de trois étoiles d'or.
ALLAIN DE LA VIGERIE,en Provence : d'argent, à
dix losanges de gueules , quatre , trois , deux et une.
ALLAIRE. Voyez Alaire.
ALLAMONT , en Lorraine : de gueules, au croissant d'ar-
gent , au chef de même, paré d'un lambel d'azur.
ALLARD, en Dauphiné : d'or, au chevron de sable,
accompagné de trois étoiles d'azur, rangées en chef, et
d'un croissant de gueules en pointe.
ALLARD, en Normandie : d'azur, à trois étoiles d'or,
posées deux et une ; la dernière accompagnée de trois
croissants d'argent , mal ordonnés.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 27
ALLARD, en Provence : d'azur, à trois barres d'argent,
supportant une trangle d'azur chargée de trois fleurs de
lys d'or, au chef cousu de gueules chargé de deux demi-
vols d'argent , surmonté d'un vol de même.
ALLARD DE SARDON, en Lyonnais : écartelé au i et
4 de gueules au chevron d'argent, accompagné d'un
croissant de même en pointe ; au chef d'or, chargé de
trois étoiles du champ ; au 2 et 3 d'azur, à la bande
d'or, chargée de trois alérions d'azur.
ALLARD (Jean), échevin de Paris en i5i8 : d'azur,
au chevron d'or, chargé en chef d'une tête de maure
de sable, bandée d'argent, et accompagnée de trois
roses du second.
ALLARD , député de la noblesse du bailliage de Saint-
Pierre-le-Moustier aux états généraux de 1789. .
ALLART, seigneur de Beaumont, à Langres : d'azur, à la
fasce d'or, chargée d'une rose de gueules, entre deux
coquilles de même, et accompagnée de trois besans d'ar-
gent, deux en chef et un en pointe.
ALLARY, en Languedoc : écartelé , au i et 4 d'azur,
au cor de chasse d'or ; au 2 et 3 de gueules, à un vol
d'or.
ALLAYER, seigneur du Poil.
ALLEAUME, en Brie: d'azur, au chevron de trois pièces
d'or, accompagné de trois besans de même. Devise :
Nutrit.
ALLEAUME, en Normandie : d'azur, au chevron d'or,
accompagné en chef de deux roses, et en pointe d'un
oiseau, la tête couronnée, surmontée d'une étoile, le
tout de même.
ALLEAUME, seigneur de Triel : d'azur, à trois coqs d'or.
ALLÈGRE. Voyez ALÈGRE.
ALLEGRET, en Dauphiné : de gueules, à la croix d'or,
cantonnée de quatre colombes d'argent.
ALLEGRIN, à Paris: parti d'argent et de gueules, à la
croix ancrée de l'un en l'autre.
ALLEIN D'HEBRAIL, en Provence: d'or, à dix losan-
ges, de gueules ; quatre et deux.
ALLEMAIGNE (Jean d'), l'un des chevaliers tués à la ba-
taille de Poitiers.
ALLEMAN, de Nîmes, en Languedoc : d'azur, au demi-
vol d'or , à la bordure de même , contre-bordée de
gueules; écartelé d'or à trois fasces de gueules.
28 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ALLEMAN, en Dauphiné, d'où vient la maison d'AUe-
mann-Roche-Chinard : de gueules, semé de France , à
la bande et devise d'argent. Devise : Tôt in corde quot
in armis.
ALLExMAN DE MIRABEL: de gueules, au demi-vol
d'argent.
ALLEMAND (Guillaume l'), maire de Poitiers, en 1296:
d'argent, au chevron d'azur, accompagné de trois fleurs
de laurier au naturel.
ALLEMANS DE PASSY ( l' ) : d'argent , au chevron
d'azur, chargé de trois étoiles d'or, au chef de gueules,
chargé de trois molettes d'éperon d'or.
ALLEMANS (Du Lau d') : d'or, au laurier de trois
branches de sinople, au lion léspardé de gueules, bro-
chant sur le fût du laurier, à la bordure d'azur, chargée
de quinze besans d'argent.
ALLEMONY (Louis d'], chevalier de Malte en i58i.
ALLENAY (Vaudricourt d'), en Picardie : de gueules,
à l'orle d'argent.
ALLENS DE SAINT ALOUARN: d'argent,à trois hures
de sanglier de sable.
ALLEOUD , en Dauphiné : de gueules, semé d'épées
d'argent garnies d'or,
ALLÉRAC, en Bretagne: d'argent, à l'aigle éployée
de sable.
ALLER AY (Angrand d').
ALLERY-LANNOY, originaire de Picardie : d'argent, à
trois lions de sinople , couronnés d'or, armés et lam-
passés de gueules.
ALLERY (Pierre) , seigneur de Chanoilleau, maire de
Niort en 1542.
ALLES, en Languedoc : d'argent, à deux vols d'aigle
de sable, au chef d'azur chargé d'un soleil d'or.
ALLEURS-PUCHOT (des) : d'azur, à l'aigle éployée d'or,
au chef de même.
ALLEUX fLE Clerc des) , en Picardie : d'argent au che-
vron d'azur, accompagné de trois roses de gueules.
ALLEVEMONT (Thiboutot d') : d'argent, au sautoir
dentelé de gueules.
ALLI en Auvergne: de gueules, à la fasce ondée d'ar-
gent, accompagnée de six merlettes de même , trois
en chef et trois en pointe.
ALLICOURT (Simon d') , mentionné dans un rôle de
Bourgogne, en 141 7.
{
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 29
lLLIER D'AUTERROCHE, en Lyonnais: parti d'azur,
à trois arbres de sinople, au chef cousu de gueules,
à un croissant d'argent, accompagné de deux étoiles
de même, et d'azur à la bande d'argent, chargée de
trois croisettes de gueules , accompagnées de deux demi-
vols d'aigle d'argent, en chef et en pointe.
ALLIET, en Normandie : d'azur, au lion armé et lam-
passé d'or.
ALLIGRE, famille mentionnée dans des titres de 1548.
ALLIGRET, en Berri : d'azur, au lion d'or, tenant de
la patte dextre une fleur de lys de même.
ALLIGRET, en Champagne et en Berri: d'azur, à trois
aigrettes d'argent , becquées et membrées de sable.
ALLIN, en Flandres: de gueules, à la fasce échiquetée
de sable et d'or, de trois traits.
ALLINGRE (François d'), écuyer, sieur de Nalliers ,
par le procès- verbal de Poitou de iSSg.
ALLIOT, en Lorraine, originaire de Provence: d'azur,
à la fasce d'or, chargée à dextre d'un croissant de
gueules, accompagnée de quatre roses aussi d'or, trois
rangées en chef et une en pointe. •
ALLOMONT DE BOLANDRE.
ALLON VILLE : de gueules, semé de fleurs de lys d'or.
ALLONVILLE, en Beauce et en Champagne: d'argent,
à deux fasces de sable.
ALLORGE, en Normandie : de gueules, à trois gerbes
de blé d'or, liées de même, accompagnées de sept
molettes d'éperon , aussi d'or, posées trois en chef, une
au milieu de l'écu, et trois en pointe, deux et une.
ALLOUARD-DE-MALIJAC, en Languedoc.
ALLURES, au comtat Venaissin.
ALLUYE (Escoubleaud') , en Poitou: parti d'azur et de
gueules, à la bande d'or, brochante sur le tout. Devise:
Mas dex ro.
ALLY (RocHEFORT d') , en Auvergne : de gueules, à la
bande ond e d'argent, accompagnée de six merlettes de
même, mises en orle.
ALMERA.de (Pierre), chevalier, compris dans un rôle
de Languedoc de 1273.
ALMERAN, en Provence: écartelé au i et 4 d'argent,
à la comète à • seize rais de gueules; au 2 et 3 échi-
queté d'or et de gueules.
ALMERAS. en Languedoc: d'azur, au lion d'or, lampassé
3o RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
et armé de gueules , au chef d'or, chargé de trois palmes
de sinople , posées en bande.
ALNEQ.UIN D'ESTANIÈRES: d'azur, à la main d'ar-
gent, posée en pal,
ALOARD : d'argent, à la montagne de trois pièces de
sinople , chargé de trois molettes de gueules.
ALOGNYou ALOUGNY , en Berri, de gueules, à trois
fleurs de lys d'argent. Une branche établie en Périgord
portait cinq fleurs de lys d'argent en sautoir. Une autre
branche , établie à Naples , portait : d'or , à la croix
de gueules, chargée de cinq fleurs de lys d'argent.
ALOIS : de gueules, au lion d'argent. Devise: So de
qui so.
ALONEAU DE LA BERTHONNIÈRE.
ALONS (de Raimondis d') , en Provence : d'or , à trois
fasces d'azur, et à trois aigles de sable à deux têtes,
les ailes étendues , posées entre les deux dernières
fasces de l'écu.
ALOS : d'argent , à deux fasces d'azur, surmontées en
chef de trois annelets de sable.
A'LOST , de Gand : de sable , au chef d'argent à l'épée
en pal sur le tout.
ALOST : d'argent , à une épée de gueules en pal , au
premier quartier de l'écu un écusson de l'Empire, et
au dernier celui de Flandres.
ALOU , seigneur d'Hémécourt: d'azur, au chevron d'or,
chargé d'une quintefeuille de gueules et de deux trèfles
de sinople, et accompagné de trois merlettes du second.
ALOU-LA-MOLETTE : d'or, au bœuf passant de gueules.
ALOUE DESAJOTS,en Poitou: d'argent, à deux che-
vrons de gueules , posés l'un au-dessus de l'autre , et
accompagnés en chef de deux macles de sable.
ALOUESCO (Pierre d'), damoiseau, armé chevalier par
l'empereur Charles IV , en 1845.
ALOY , en Vermandois : d'argent , à la bande fuselée de
sable.
ALPEN; de menu vair, au lion de gueules.
ALPHERAN: en Provence: écartelé,au i et 4 d'azur,
au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles
d'argent , et en pointe d'un croissant montant de même;
au 2 et 3 de gueules , au léopard d'or passant.
ALPHONSE, en Languedoc: d'or, au quarré d'azur,
chargé d'une fleur de lys d'or, soutenue par deux ours
de sable.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 3i
ALPINAC, en Dauphiné : écartelé, au i et 4 d'argent
et de sinople, et contre-écartelé d'argent, au lion de
gueules, à la bordure de sable, chargée de huit besans
d'or; au 2 et 3 de sinople , au chef d'or, chargé de
trois fleurs de lys d'azur.
ALPOZZO, originaire du Piémont, au service de France :
écartelé , au i et 4 d'or , au puits maçonné de gueules ,
gardé par deux dragons de sinople; au 2 et 3 d'or, à
l'aigle éploye'e et couronnée de sable.
ALQ.UIER (Bertrand), de Gavai lion , damoiseau, men-
tionné dans des titres de i338.
ALRIC , en Dauphiné : de gueules , au chevron d'or ,
au chef cousu d'azur, chargé d'une étoile de huit rais
d'argent.
ALRICS DE CORNEILLAN (des), en Dauphiné: de
gueules, au chevron d'or, accompagné de trois croi-
settes de même , deux en chef et une en pointe ; au
chef d'argent , chargé d'un soleil de gueules. Devise :
Tant qu'il luira.
ALSACE-HENNIN-LIÉTARD : de gueules, à la bande
d'or, accompagnée de six couronnes 'de même^ mises
en orle.
ALSÉRAC ( Louis d' ) , gentilhomme , émigré , victime
de Quiberon en 1795.
ALSINGEN, en Lorraine : d'argent, au chevron d'azur,
accompagné de trois fleurs de lys de gueules.
ALTDORFF, en Alsace : d'azur, à trois fleurs de lys d'or.
ALTEMS : parti au i d'azur, à un bouc rampant d'or;
au 2 de gueules, à trois aigles d'argent, couronnées,
becquées et membrées d'or.
ALTERA ( N... des ) , chevau -léger de la garde du roi
en 1702, chevalier de l'ordre royal et militaire de
Saint-Louis.
ALTERMATH : d'azur , au chevron d'or , accompagné
en chef de deux étoiles d'argent , et en pointe d'un
trèfle de même. .
ALTHAN : d'azur, à la fasce d'argent, [et chargée d'un A
de sable.
ALTIER, en Languedoc et en Provence: d'argent, à
la bordure de gueules , \ u chef d'azur , brochant sur
le tout.
ALTOVITI , en Provence : de sable, au loup d'argent.
ALUYN (le sire d'), vassal du duc de Bourgogne en
1402. ^
32 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ALVAI RE ( Saint ) , marquis de Costanges , seigneur de
Beduer, en Périgord : d'argent au lion de gueules
couronné, accompagné de cinq étoiles de même en orle.
ALVIMAR { Pierre), maréciial de camp en i65o.
ALVIN-CHOMBER : d'or, au lion coupé de gueules
et de sinople.
ALVINART-DU-SOUCHET.
ALZAG (de Solages de Saint-Jean d' )^, en Rouergue:
d'azur à un soleild'or.
ALZATE D'URTUBIE, maison originaire d'Espagne, mais
établie en France : d'argent, à trois fasces de gueules,
chargées chacune de trois loups passants de sable.
ALZAU (VoisiNs-DE-PoMAS d'), en Languedoc: d'ar-
gent, à trois fusées de gueules, accolées en fasce.
ALZON (GuÉRiN d') , reçu président au parlement de
Paris en iSSp.
ALZONNE (Arnaud et Bérenger Chevalier d' ) ; on
voit leur sceau dans les antiquités du Languedoc.
AMADOR, famille rappelée dans des titres de i388,
AMADOUR (Saint), en Bretagne: de gueules, à trois
.têtes de loup arrachées d'argent; aliàs, deux lévriers,
à reçu d'azur en abyme, chargée de trois fleurs de lys
d'argent.
AMAGNONE (Arnaud), chevalier de Malte en 1480.
AMALBY : d'azur, à trois bandes d'or.
AMALONj famille de Languedoc^ mentionnée dans des
titres de 1 174.
AMALRIC : d'azur, au pin d'argent, au fût de sinople,
chargée d'une croix de Malte d'or, émaillée d'argent ;
accompagnée en chef de deux étoiles d'or, et en pointe
, d'un cerf passant de même; aliàs, de gueules, à troi:
bandes d'or.
AMALRIC, de Nîmes, en Languedoc : d'azur, à troi
fasces d'argent j écartelé d'azur, au lion d'or, arm^
et lampassé de gueules. La branche établie à Beziers
porte : écartelé, au i d'azur, au lion d'or; au 2 d'or, à
trois soucis sinople; au 3 d'azur , à trois fasces
d'argent; au 4 d'argent , au loup de sable.
AMALRY ( Ranchin d' ) , en Languedoc : d'azur , à la
fasce d'or , accompagnée de trois étoiles de même en
chef, et en pointe d'un puits d'argent, maçonné de sable.
AMANCE, en Franche-Comté: fascé d'argent et de sable
de six pièces.
AM ANGES, en Lorraine .* d'azur, à l'écusson d'argent.
:e
1
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 33
I ANCHE (Michel d') , capitaine des arbalestriers de
Bourgogne en 1406.
ÎAND (Saint-): de gueules, à l'aigle d'argent, parti
j ur, semé de fleurs de lys d'azur.
ÎAND (Saint-), en Normandie: fascé, onde d'argent
■t d'azur, de six pièces, à la bordure composée d'or
il d'azur.
vIAND (Saint-), en Normandie : losange d'or et de sable.
vÎAND (Saint-j, ville de France, département du Nord:
ic sinopie, au poignard d'argent, garni d'or et posé
en pal, accosté de deux fleurs d'or.
vIAND-PEGNEGROLLES (de Saint-;; cette famille a
fourni un avocat-général au parlement de Toulouse
en 1748.
VIANDES (Roquette d') , en Languedoc: de gueules,
au rocher d'argent, au chef cousu d'azur, chargé de
trois étoiles d'or.
M ANDRÉ.
MANGES, ou AMANGIS, en Bourgogne : d'argent,
frctté de sable, au chef de gueules,
MANION DU FOSSAT, chevaher, compris dans un
rôle de Languedoc de i36o.
MANT : de sable, à une fille de carnation, les cheveux
épars d'or.
MANTAL : d'argent, à six fleurs de lys de sable.
M ANZÉ, en Languedoc et en Bourgogne: écartelé au
I et 4 de gueules, à trois coquilles d'or ; au 2 de gueules,
à un pal de vair; au 3 d'azur, à trois fleurs de lys d'or,
à la cotice de gueules , chargée de trois lionceaux d'ar-
gent.
AIARITHON DU BOSC, en Auvergne, dont un cheva-
lier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis^ en
1782.
.MARITON : de gueules, au lion d'or, au chef d'argent,
chargé de trois étoiles d'or.
vMAT, en Bretagne: d'argent, à trois têtes de cormo-
rans arrachées d'azur, becquées de gueules et allumées
d'argent.
VMAT, en Dauphiné : de gueules, au dextrochère d'ar-
gent, armé de toutes pièces, tenant une épée de même
garnie d'or, la pointe en haut, et mouvante d'un nuage
aussi d'argent du côté sénestre.
\MAT (Jean), capitoul de Toulouse, en i 523.
i\MATIS (Vital), capitoul de Toulouse, en 1286.
3
34 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AMAUNAIS : d'argent, au perroquet au naturel, memb;
et becqué d'or.
AMAURY : d'azur, au chevron d'argent, accompagné
trois étoiles d'or en chef, et de trois roses de même c
pointe.
AMAUSE : de gueules, à trois coquilles oreillées d'or.
AMBEL, en Dauphiné : d'or au moulin à vent, de deu
tours, l'une quarrée et l'autre ronde, d'argent; les ailt
de gueules, bâti sur un tertre de sinople. Devise : Se
virtus nescia frangi.
AMBEL, en Languedoc, un chevalier de Malte, en i5i;
AMBELOT (Michel), capitoul de Toulouse, en i 596.
AMBERT, seigneur de la Tourette, en Querci. f
AMBES : de gueules, à trois chevrons d'or. ^
AMBEZ (Guillaume), seigneur de Montastruc et de Bre
nac, capitoul de Toulouse , en 1 645 .
AMBLARD, en Agénois : d'azur, à une martre d'argent
rampante sur un palmier de sinople en pal, le tout mou
vant d'une terrasse de même, au chef cousu de sabl
chargé de trois étoiles d'or.
AMBLARD (Pierre-Jean-François d'), capitoul de Tou-
louse, en 1752.
AMBLARDS (des) : d'argent, au lion de gueules, à um
fasce d'azur brochante sur le tout, chargée de trois rose
d'or.
AMBLECOURT : d'azur, à trois jumelles d'argent.
AMBLI, en Champagne : d'argent, à trois lions de sable.
armés etlampassés de gueules.
AMBLOT : de sable, à la bande d'or, accompagnée en
chef d'une molette d'éperon de même.
AMBLOY.
AMBOISE D'AUBIJOUX : pallé d'or et de gjueules de six
pièces. Devise : Telis opponit acumen , aliàs, Nec me
labor iste gravabit.
AMBOÏSE, ville : d'or, à deux pals de gueules, au chef
d'azur, chargé de trois fleurs de lys'd'or.
AMBOISE (Clermont d') , en Anjou: écartelé au i et 4
d'azur, à trois chevrons d'or, le premier brisé ; au 2 et
3 pallé d'or et de gueules, de six pièces.
AMBONNAY (Girard d'), reçu conseiller au parlement
de Paris, en i366.
AMBRAY (Pierre), compris dans un rôle de Bretagne de
1488.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 35
IvAY : d'azur, à trois tours d'argent, au lionceau d'or
1 abîme,
il BRES (Gelas d'} : écartelé, au i" d'or, à quatre pals
e gueules ; au 2 de gueules, à la croix vidée, cléchée,
ommetée et alaisée d'or ; au 3 d'argent, à trois fusées
:coIées en fasce de gueules ; au 4 de gueules, au lion
argent, couronné et lampassé d'or ; sur le tout d'azur
u lion d'or.
MP)REU (Jehan d'), chevalier, compris dans un rôle de
■jtetagne, de 1490.
■MBREVILLE (Georges d'), reçu conseiller au parle-
nent de Paris, en 1344.
IHRINES, famille rapportée dans des titres de 1389.
- ir.ROIS (des) , en Dauphiné : fretté d'argent et de
gueules, cloué d'or, à la bande d'azur, chargée de trois
ieurs de lys d'or, brochante sur le tout. Devise :
Sancte Ambrosi, tui sumus.
ivlBROISE, en Languedoc.
.v4BR0MMES (Vuitace d'), l'un des chevaliers tués à
!a bataille d'Azincourt, en 141 5.
. vIBRUGEAC, d'Auches, dont un comte de ce nom lieu-
tenant-colonel du régiment du Maine, en 1776, et che-
valier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
MBRUN, en Dauphiné : de gueules, à la croix d'argent.
MBRY (Guillaume), capitoul de Toulouse, en 1487.
VI K, de Champagne: d'or, à trois œillets de gueules,
ti^ês de sinople, au chef d'azur, chargé de deux colombes
d'argent.
MEDÉE, en Provence : d'azur, à une fleur de lys
d'argent en cœur, cantonnée de quatre croissants de
même.
.MECOURT (Hector d'), écuyer, vivant en i366,
portait : d'or, à trois pals de sable.
iMEDIEU, famille rapportée dans des titres de 1459.
.MÉDOR DE MOLLAU : de gueules, à la croix de Lor-
raine d'or, cantonnée de quatre trèfles de même.
V.MEDROZ, dont un maréchal de camp de ce nom, en
1784.
\MELAINE, famille mentionnée dans des titres de 161 2
et i636.
\MÉLECOURT (Rennel d'), en Lorraine: écartelé au i"
et 4 d'azur, à la croix ancrée d'or, chargée en cœur
d'une boule de gueules; au 2 et 3 d'or, au lion de sable,
36 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
armé et lampassé de gueules, chargé sur l'épaule séné
tre d'un écusson d'argent.
AMELESGOURT (Robert d'), chevalier, vicomte
Poix, par titres de Lannoy, de 1 243 .
AMELI (Raimond), capitoul de Toulouse^ en i3io.
AMELIN D'ÉPINAY, receveur général des aides à Roul
en i5oo.
AMELINE, seigneur de Quincy : d'argent, à trois bande
de gueules, au chef d'azur, chargé d'un soleil d'or.
AMELOT^ DE CHAILLOU : d'azur, à trois cœurs d'or
surmonté d'un soleil de même.
AMELOT DE MAUREGAR : écartelé, au i et4d'argc
à une fasce de gueules chargée d'un léopard d'or,
accompagnée en pointe d'une molette d'azur; au 2 con
tre-écartelé d'or, à trois merlettes de sable j au 3 d'azui
à trois pais d'or \ sur le tout d'Amelot.
AMELOY (Pierre), capitoul de Toulouse^ en i5i2.
AMENARD : bandé d'argent et d'azur de six pièces.
AMERANCOURT : échiqueté d'or et d'azur.
AMERCOURTj en Normandie; famille rapportée dans de
titres de 1 166.
AMEROGHEN : d'argent, à la fasce de gueules.
AMERVAL, en Picardie et en Hainaut. La branche de
seigneurs de Liancourt et de Benais^ éteinte, portait
d'argent, à trois tourteaux de gueules. La devise ou cri ;'
Boulogne. Celles des seigneurs de Bîécourt etdeFau-
neux, portent les mêmes armes. Celle des seigneurs de
Fresne, porte : d'azur, à trois besans d'argent. ■|j
AMERVAL D'ARCHEVILLIERS : de gueules, à tfl
besans d'argent. ^'
AMFERNET (d'), en Normandie : de sable, à l'aigle
éployée d'argent, à la bordure de gueules.
AMFRINVILLE PORRIER : d'azur, au chevron d'or,
accompagné de deux étoiles de même en chef, et d'un
croissant d'argent en pointe.
AMI ART, en Bourgogne : d'azur, à la fasce d'or, accom-
pagnée de trois coquilles d'argent.
AMIAULT (Barthélémy), capitoul de Toulouse, en 1676.
AMIC (Jean), écuyer, compris dans une montre du 26
avril 1427.
AMICY (Jean), chevalier, viguier de Toulouse, capitoul
en 146 I.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 3^
\ i LE L (Pierre), seigneur de Treville, capitoul de Tou-
)use , en i5o8.
i NSj ville de Picardie : de gueules, à une vigne
;cnt , au chef cousu d'azur, chargé de trois fleurs de
i'or.
NS : d'azur, à trois panaches d'or.
NS DE LA BOISSIÈRE : de gueules, à trois che-
^ de vair,
1 1 1 , J (Pierre) , écuyer, capitoul de Toulouse, en 171 1 .
\;iGNY, famille mentionnée dans des titres de 1189.
'•[RiNY (Leroy d') : d'argent, à trois merlettes de sable.
UH.LY, en Picardie: d'argent, à l'aigle éployée de
ab!c.
^UOT: d'azur, au chevron d'or , chargé d'un croissant
le gueules , et accompagné en chef de deux trèfles d'or ,
t en pointe d'une étoile de même.
MIOT: d'argent, et chevron d'azur, la pointe chargée
/une étoile d'or, accompagnée de trois trèfles du second.
'IIOTjà Salins: d'azur, au chevron d'or accompagné
le deux trèfles de même en chef, et en pointe de deux
isselets de morts mis en sautoir d'argent.
' IIOT, seigneur du Boisrayer , en Normandie : d'argent,
. quatre fasces de sable, au lion de même, brochants sur
e tout,
'IIOT ou AMYOT , de Paris: d'azur, à trois -fasces
iOr , à la bande d'argent , chargée de trois mouche-
urcs d'hermines de sable, posées dans le sens de la bande.
'AVVY (Arnaud), capitoul de Toulouse, en iSgy.
: ^1 M ÈRES, compris dans le rôle des nobles de la Sergen-
erie du Tourneur, en Normandie, en 1463.
, vlMF^VAL, seigneur de Cerfontaine, en Normandie:
iazur. au croissant d'argent, accompagné de trois mo-
eurs d'éperon d'or.
v'IOINGES (Guy ), mentionné dans un rôle de Bourgo-
L^iic de 1414.
4(JNG0URT DE PIÉPAPE, en Lorraine et en Cham-
pagne : de gueules , au sautoir d'or ; aliàs , d'azur, au
sauioir d'argent.
MOND, trésorier général du marc d'or.
MONNET, de Saumur : d'azur, à deux panaches d'ar-
gent, posés en sautoir, et cantonnés de quatre étoiles
à six rais d'or.
.MON VILLE, seigneur de Groham, du Plessis, en Nor-
38 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
mandie: d'azur, au chevron d'argent, accompagné
trois tours de même.
AMONVILLE (Lacour d'), en Gâtinais : d'argent, à
couronnes ducales de gueules.
AMORAUDAYEou AMORODAYE : de sable, à u
fleurs de lys d'argent.
AMORESAN , seigneur de Précigny, conseiller au par
ment: de sable, à la fasce ondée d'or.
AMORIQ_, en Bretagne : d'azur, à sept fleurs de
d'argent.
AMOROT : d'azur, au cygne d'argent surmonté du
étoile d'or.
AMORY: d'azur, au chevron abaissé d'argent, acco)
pagné de trois étoiles d'or en chef, et en pointe,
trois roses mal ordonnées de même.
AMOUR (de Saint-) : d'argent, à trois bâtons de gueul*
à une molette d'or.
AMOUR (Saint-), en Franche-Comté: d'azur, au li
d'or, couronné d'argent, armé et lampassé de sable.
AMOUR (Saint-), de Genort : écartelé de gueules,
chevron d'argent, et d'azur, à trois roses d'or, au cl
cousu de gueules.
AMOURS, seigneur de la Londe , en Normandie : d'à
gent , à trois étoiles de sable.
AMOURS, seigneur de Saint-Martin-de-Lezon, en Ne
mandie : d'argent, à trois lacs d'amour de sable.
AMOURS DE COURCELLES, en Normandie: d'arger
au porc de sable, accompagné en chef de trois cloi
de même, rangés en fasce, surmontés d'un lambel ;
gueules.
AMOY (GuiLLARD d') : de gueules, à deux bourdon-
pèlerin d'or , posés en chevron , accompagnés de tic
montagnes d'argent.
AMPHAIRNEL, président à mortier au parlement de Rei
nés , en 1620 , depuis conseiller d'état.
AMPILLY, alcade des états de Bourgogne, en i653. i
AMPLEMAN DE LA CRESSONNIÈRE , en Picardii
d'argent , à trois aigles éployées de sable. Les cadets «
cette famille prennent pour brisure un chevron d'azur. 1
AMPLIGNY (le Pileurd'): d'azur, au lion d'or , au ch
d'argent , chargé de trois pélicans de sable.
AMPRIX (Jean d'), de la sergenterie de Tournebut, e
Normandie, trouvé noble dans la recherche de 1463.
DE LA NOBLESSE DE FRANGE. Sg
' iPROUX , en Bretagne : de sinople, à trois larmes d'ar-
;eiU.
' IPUS (Laurens d') : écartelé, au i et 4 d'argent, à la
:>ande de sinople, accostée de deux cotices de gueules;
m 2 et 3 de gueules, à la tour d'or, donjonne'e de trois
:)ièces; sur le tout d'or, à f deux palmes adossées de
unople , au chef d'azur , chargé de trois étoiles du
:hamp.
./ISQUER, en Bretagne: d'argent, à cinq losanges de
gueules, pose'es en sautoir,
. dSTEL : d'or, à la fasce de sable, au sautoir échiqueté
d'argent et de gueules de deux traits, brochant sur le
tout.
. vlTIGNY : d'or, au lion naissant de sable.
. vIUIRAY MOCHONVILLE: de gueules, à une fasce
d'argent, chargée de trois croix du champ, surmontée
d'an croissant du second,
vlY. 'Voyez Belloy.
VI Y, en Berry : d'azur, à un visage de femme d'argent,
aux cheveux en tresses d'or,
M Y (Guillaume), échevin de Paris en 1670 : de gueules,
au chevron de trois pièces d'argent, accompagné en chef
de deux colombes de même,
NALE (Jean), chevalier de Malte, en i522.
N ALHAC, mentionné dans des titres de i283.
NASE : pallé d'argent et de gueules, de quatre pièces,
parti d'or, à l'aigle de sable.
NAST, en Bourgogne et en Bretagne : d'or, à la croix
cngrélée de sable, cantonnée de quatre étoiles de même.
NASTHASE, en Provence,
N'CA (Jean), capitoul de Toulouse, en i328.
NCEAU : d'or, au dragon ou basilic ailé et couronné de
sinople.
NCEAU (Jean), écuyeî*, seigneur de Lavelanet, capitoul
de Toulouse, en 1675,
.NCEAU DE LAFORCE, en Normandie : d'azur, à la
tour d'or, de laquelle est issant un lion d'argent tenant
une épée,
vNCEAUME,
i.NCEL, en Normandie: d'or, à une fasce d'azur, accom-
pagnée en chef d'un lion naissant de gueules, et en pointe
de trois trèfles de sinople, posés deux et un.
\NCEL, seigneur des Granges : d'azur, au croissant d'ar-
gent, surmonté d'une étoile de même.
I
40 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ANCEL , en Bcrry : de sable , à trois lionceaux d'arg'
deux et un; au chef d'hermines, chargé de trois pa
flamboyants de gueules.
ANCEL IN, seigneur de la Forge , de Franconville et d
Belloy : écartelé au i et 4 d'azur , à une fleur
lys d'or; au 2 et 3 d'argent, au dauphin vif d'à/
peautré, lorré et couronne de gueules; sur le tout, p
d'or et d'argent, au lion de gueules, brochant su
tout.
ANCELINE, mentionné dans des titres de i655.
ANCELLON : de gueules, semé de fleurs de lys d'or, a
franc canton de même. |
ANCENIS, en Bretagne : de gueules, à trois quintefeuilla
d'hermines.
ANCERVILLE (Ruau d'), en Dauphiné : d'or, à troi
roseaux de sinople, mouvants d'une rivière d'argent,
chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
ANCEZUNE, au comtat Vénaissin et en Provence: de
gueules , à deux dragons monstrueux à faces humaines ^
affrontés d'or ayant leurs barbes en serpenteaux.
ANCHE : de sable, au lion d'argent, armé, lam. passé e
couronné de gueules.
ANCHEMENT, en Bourgogne : d'azur, au chevron d'or
accompagné de trois anilles de même.
ANCHERIUS (des), de Verdun : de gueules, à une tou:
d'or ; parti de gueules, et une demi-tête de cerf d'or. H|
ANCHIER, procureur-général au parlement de Paris ]M
i385. ^'
ANCHRE: d'or, au chevron d'azur, accompagné en poinu
d'une ancre de sable; au chef du second, chargé de troi;
merlettes du champ.
ANCIAC DE DIÈME.
ANCIENVILLE, en Champagne : de gueules, à trois mar-
teaux de maçon d'argent, dentelés et emboutés d'or.
ANCILLON ou ANSILLON , de Wavre : de gueules, à
trois cerfs d'argent , au chef d'or, chargé de trois étoiles
à six rais d'azur.
ANCOUIN (Gérard d'), écuyer, mentionné dans des
titres de 1 290.
ANCOURT (GuiRY d'), en Normandie : d'argent , à trois
quintefeuilles de sable.
ANCOY, famille noble, mentionnée dans des titres de
i5i7 et 1564.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 41
kNCRE : burele d'argent et de sable, au lion de gueules
- brochant sur le tout.
ANCRE (Robert d'), l'un des chevaliers tués à la bataille
de Poitiers.
ANCREMEL, en Bretagne : d'argent, fretté de gueules de
six- pièces.
ANC Y : coticé d'argent et d'azur de dix pièces.
ANCY : d'argent, à trois losanges de gueules.
AN DAME, seigneur de Neufvillette, en Normandie : d'azur
à trois lions d'argent, tenant chacune une palme de même.
ANDAUX (Gassion d'), en Navarre : écartelé au i et 4
d'azur, à la tour d'or ; au 2 d'or, à trois pals de gueules ;
au 3 d'argent, à l'arbre du sinople traversé d'un lévrier
courant de gueules, colleté d'or, en pointe.
ANDEFORT, en Bourgogne : écartelé, au i et 4 d'argent,
à trois molettes de sable ; au 2 et 3 d'hermines, à trois
tourteaux de sable.
ANDELI, ville de Normandie : d'azur, à trois tours d'or,
au chef cousu de gueules, chargé de trois fleurs de lys
d'or.
ANDELIN : d'or à trois grenouilles contournées de si-
nople.
ANDELIN : d'or, à trois palmes de sinople.
ANDELOT, en Bresse : de gueules, à une fleur de lys
d'or.
ANDELOT, en Bourgogne, branche de la maison de
Coligny : de gueules à l'aigle d'argent , membrée et
becquée d'azur.
ANDELOT, en Bretagne: de sable, à l'aigle éployée
d'argent, couronnée de même.
ANDELOT, en Champagne : de gueules, à cinq fleurs
de lys d'or.
ANDELOT, en Franche-Comté : échiqueté d'argent et
d'azur, au lion de gueules, armé, lampassé et cou-
ronné d'or, brochant sur le tout.
ANDELY : d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef
de deux palmes, et en pointe d'une montagne, le tout
de même.
ANDENOY et D'AVERLY (le Courtois d'), en Bour-
gogne : d'azur, à trois grappes de raisin d'argent.
ANDERNACH, en Lorraine: d'azur, à une montagne
d'or surmontée d'une tour d'argent, accompagnée en
! chef de trois roses d'or, boutonnées de gueules et mises
en fasce.
42 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ANDIGNÉ (d'), en Anjou, en Bretagne et dans le Maine :i
d'argent, à trois aigles de gueules, becquées et mem-l
bre'es d'azur, le vol abaissé, posées deux et une.
ANDIOL (Saint-), marquisat possédé par la maison de
Varadier.
ANDIRDAS (Philippe), sieur du Chastel.
ANDLAU, en Alsace : d'or, à la croix de gueules.
ANDONNET, de Toulouse : de gueules, au lion d'or,
quatre fasces ondées de même.
ANDOUIN, maison originaire de Navarre , transplantée]
en Lorraine, qui a donné les rameaux de Louvigny-des-
Champs , des Alleux et de Villers-Luzancourt. La
branche aînée s'est fondue dans la maison de Grammont
d'argent, à l'aigle éployée de sable.
ANDOUVILE, de Morville, en Normandie: famille
reconnue noble dans la recherche de 1463.
ANDOUVILLE ( Jolivet d'J : d'argent au chevronj
d'azur, chargé de trois besans d'or, et accompagné de
trois glands de gueules.
AND RAS, en Bourgogne : d'argent, à un chevron de
gueules , accompagné de trois tourteaux de même.
ANDRAULT DE LANGERON, en Nivernais : écartelé
au i et 4 d'azur , à trois étoiles d'argent • au 2 et 3 d'or,
à trois fasces vivrées de gueules, à la bande semée de
France, brochante sur le tout.
ANDRAY ou ANDREY, en Normandie : de sable, au
sautoir d'argent, accompagné en chef et en pointe d'une
molette d'éperon d'or, et en flancs d'un croissant du
second.
ANDRÉ : d'argent, à deux lions affrontés de sable,
tenant un rameau de sinople, à la bordure d'azur
chargée de six fleurs de lys d'or, au lambel de gueules.
ANDRÉ, en Lorraine : d'azur, au sautoir d'or, cantonné
en chef d'un soleil de même.
ANDRÉ, aussi en Lorraine : d'or , au lion d'argent au
chef cousu de même, chargé d'une étoile d'azur, entre
deux roses boutonnées de gueules.
ANDRÉ, en Provence : d'or, au sautoir de gueules, au
chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
ANDRÉ, en Normandie : de sinople, à la fasce d'or
accompagnée en chef de deux sautoirs, et en pointe
d'une molette d'éperon, le tout de même.
ANDRÉ, originaire d'Annot, établi à Aix : d'or ,
sautoir de gueules.
Ift DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 43
^HtNDRÉ, seigneur de Villeberny : d'azur, au sautoir
^^P alaise d'or.
HHiNDRÉ-LAURENT, en Lorraine : d'argent à trois pals
■» de sable, au chef d'azur, chargé de trois besans d'or.
I ANDRÉ DE MONTFORT, en Languedoc : parti, au i"
I tranché de gueules sur or, et au 2 de sable, à un lion
I d'argent, langue de gueules, à la bordure denchée
d'argent.
ANDRÉ (Hugues), échevin de la ville de Lyon en i658 :
d'azur, au lion d'or, rampant sur un mont de même,
donnant la patte dextre à une main d'argent, mouvante
du canton dextre du chef, dans une nuée d'argent.
ANDRÉ (Paul), écuyer, seigneur de Lapeyre, capitoul
de Toulouse en 1662.
ANDRÉ (Saint-), en Dauphiné : d'argent, à l'aigle d'a-
zur, membre de gueules.
ANDRÉ (Saint-), originaire du Languedoc: d'azur, au
château ! sommé de trois tours d'argent, maçonné de
sable, surmonté de trois étoiles d'or.
ANDRÉA, de Lille en Flandres : d'azur, au lévrier
courant d'argent, colleté de gueules, garni d'or.
ANDRÉA, en Provence : de gueules, à deux lions d'or
affrontés, tenant de leurs pattes un anneau de sable, à
la bordure d'azur, chargée de huit fleurs de lys d'or.
ANDREHAN : de gueules , à la fasce échiquetée de
deux traits d'argent et d'azur, accompagnée de six
molettes d'éperon d'argent, trois en chef et trois en
pointe.
ANDRENAS, à Paris : d'azur, au phénix d'or, sur un
bûcher de gueules, tixant un soleil d'or, issant du can-
ton dextre de l'écu.
ANDRENET (PmLiBERT) , rapporté dans des titres de
1481.
ANDRÉOSSl, maison originaire de Lucques, mais établie
en France : d'or, au palmier d'azur f surmonté d'une
étoile d'argept.
ANDRESEL : d'or, au lion de gueules, au bâton d'her-
mines péri en bande.
ANDRESEL : de sable, à trois chevrons d'or brisés à la
pointe.
ANDREVILLE, dont un chevalier de ce nom, lieute-
nant de roi à la citadelle de Calais, en 1784.
ANDREZELLES ( Picon d' ) : d'azur , au dextrochère
ganté d'argent, tenant une pique de même fûtée d'or.
44 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
posée en barre; au chef cousu de gueules, chargé de
trois couronnes ducales d'or.
ANDRIAN : parti d'argent et de gueules , le premier
tranché, et le second taillé de l'un en l'autre, en ma-
nière de deux girons mouvants du chef et finissant en
pointe.
ANDRIG (Guillaume), capitoul de Toulouse en 141 8.
ANDRIE, président au parlement de Paris en i365 :
d'argent, à un double trécheur de gueules, rempli de
trois aigles de sable, deux et une.
ANDRIEN (Robert), de la sergenterie de La Ferté-
Macé en Normandie, trouvé noble dans la recherche
de 1463.
ANDRIEU, en Beauce : d'argent, à une fasce de sable,
chargée de trois molettes d'éperon d'or, et accompa-
gnée en pointe de quatre foudres de sable à huit pointes
de flèche chacun, au chef de gueules.
ANDRIEU, en Languedoc : d'azur, à deux sautoirs d'or.
ANDRIEUX, de Nantes.
ANDRONS, seigneur de la Marguerite : d'or, à l'aigle
éployée de sable, surmontant deux palmes de sinople
en pointe posées en sautoir.
ANDROUET , en Bresse : d'or, à trois fasces de sable, à
la bande de gueules brochante sur le tout.
ANDRUJOL, famille du Languedoc, convoquée à l'ar-
rière-ban de iSyS.
ANDRY-MARGHANT, chevalier, chambellan du roi
et bailly royal d'Auxerre en 141 5.
ANDURINI, procureur-général en la chambre des comptes
d'Aix, en 1410.
ANDUSE-D'ALLETS, en Vivarais : de gueules, à trois
étoiles d'or, posées deux et une.
ANEBOUT : d'azur, à trois fermaux diaprés d'or.
ANEBOUT : de gueules, à la croix de vair.
ANESIE (Guillaume), de la sergenterie de Saint-Pierre
sur Dive , en Normandie , trouvé noble dans la re-
cherche de 1463.
AN ET (André d') , chevalier, mentionné dans des titres
de 1221.
ANEZ DE LA TOUGHE MOREAU.
ANEZY (Jean), du Pin, en Normandie, trouvé noble
dans la recherche de 1463.
ANFERNAT (l'), en Normandie : d'azur, à trois lo-
sanges d'or.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 45
ANFOSSY, maison originaire d'Italie, mais établie dans
le comtat Venaissin : d'or , à un aqueduc à quatre
arches de gueules, maçonné de sable, où passe un
courant d'eau azurée; une fontaine de même, sortant
de chaque arche, et un pin de sinople arraché, bro-
chant sur le tout.
AN FRE VILLE, en Normandie: d'or, à l'aigle désar-
mée de sable, becquée de gueules.
ANFRIE : d'or, à trois croix alaisées de sable.
ANFRIE DE CHAULIEU, en Normandie: d'azur, à
trois triangles d'or, au chef de gueules chargé de trois
têtes de licorne d'or, posées de profil, et accostées de
deux croisettes aussi d'or.
ANGE (l'), en Nivernais : d'azur, au croissant d'ar-
gent, surmonté d'une étoile de même. Devise : No-
mine l'Ange et homine.
ANGE D'ORSAY, conseiller secrétaire du roi, à Loches,
en 1788.
ANGE (Cardin) . de la sergenterie de Moyaux, trouvé
noble dans la recherche de 1463.
ANGEAU (CouRciLLON d"), en Touraine : d'argent, à
la bande fuselée de gueules, accompagnée en chef
d'un lion d'azur.
ANGÉE (OsMOND d') , en Normandie : de gueules, au
vol d'hermines.
ANGELIERS, famille mentionnée dans des titres de 1296.
ANGELIN, en Dauphiné : d'azur, à la bande d'argent,
chargée d'une molette naissante du flanc dextre de
gueules, et côtoyée de deux glands renversés de si-
nople, tiges et feuilles de même. Devise : A jamais.
ANGELOCH : fretté d'or et de gueules, à la fasce d'or
brochante sur le tout.
ANGELOT (Nicolas), écuyer, mentionné dans un rôle
de Bourgogne de 141 9.
ANGELY, de Tours.
ANGENNES : écartelé, en sautoir d'or et d'azur.
ANGENNES, généralité de Caen : d'azur, à la croix d'or,
cantonnée de quatre aigles éployées de même.
ANGENNE DE LA COUPE: de sable, au sautoir
d'argent.
ANGENOUST, seigneur de Bironis : d'azur, à deux épées
d'argent, garnies d'or, passées en sautoir.
ANGEON (AuBERT d'), l'un des chevaliers tués à la
bataille de Poitiers en 1 356.
46 REPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ANGER-CRAPADO-LOHEAC, en Bretagne : de sable,
à trois fleurs de lys d'or.
ANGER-DU-PLESSIS, en Bretagne : de yair, à trois
croissants de gueules.
ANGERAIS DE BOISSON-DU-MAÏN.
ANGÈRES DU MEIN, en Languedoc : échiqueté d'or
et d'azur de quatre traits.
ANGEROS_, en Agénois, dont un cadet gentilhomme
au régiment de la Reine en 1778.
ANGERS, capitale de l'Anjou : de gueules, à la clef
d'argent, mise en pal, au chef cousu d'azur, à trois
fleurs de lys d'or ; celle du milieu couverte par la clef,
brochante sur le tout.
ANGERVILLE : d'or, à trois annelets de sable.
ANGERVILLE : d'or, au léopard de sable mouvant du
premier canton en chef , et en pointe deux quinte-
feuilles de même.
ANGERVILLE, en Bresse : de sinople, à trois fasces
ondées d'argent.
ANGERVILLE D'AUVRECHES, en Normandie : d'or,
à la fleur de néflier de sable, surmonté d'un lion pas-
sant de gueules.
ANGERVILE-LE-MARTEL : de gueules, à trois mar-
teaux d'argent.
ANGERVILLIERS. Voyez BAUYN.
ANGEST : d'or, à la croix de gueules, chargée de cinq,
coquilles du champ.
ANGEUL : d'or, au sautoir de sable, chargé de cinq]
coquilles d'argent._
ANGEUL ( Plumart d' ) : d'or, à trois fasces d'azur,
à la bande d'argent brochante sur le tout.
ANGEVILLIERS, famille originaire de Beauvoisis, men-|
tionnée dans des titres de 1 1 52.
ANGICOURT, en Franche-Comté, créé chevalier parjj
Philippe II, en i582.
ANGIEN, (Albert d') compris dans un rôle de Bretagne!
de 1488.
ANGLADE DE L'ANGLADE, seigneur et vicomte du|
Ghayla : d'argent, à trois tafs de gueules.
ANGLADE, dans le Bordelais : d'azur, à l'aigle éployée|
d'or. Devise : Faisons bien, laissons dire.
ANGLARS, en Berry : d'azur au lion de gueules.
ȕ DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 4y
pGLAS, en Champagne : d'or au lévrier de sable, col-
leté d'argent.
ANGLAUT (Guillaume l'), maire de Poitiers, en 1 343 :
d'or, à trois cygnes d'argent.
ANGLE : d'or, semé de billettes d'azur, au lion de même,
brochant sur le tout.
ANGLE, en Poitou : gironné d'argent et de gueules.
ANGLEBERMER, en Beauce et en Champagne : d'azur,
fretté d'or de six pièces.
ANGLEBERNIEL, en Bretagne : d'or, à trois chevrons
d'argent.
ANGLÉE, en Cambrésls : d'argent, au sautoir de gueules,
à l'écu de Wavrin en chef, qui est d'azur, à l'écusson
d'argent en cœur.
ANGLÉES ( YvEN d' ), écuyer, compris dans un rôle de
Bourgogne de 1405.
ANGLERIE : d'argent, à la rose de gueules.
ANGLES ( Gaubert des ) : d'azur, à la bande d'or , ac-
compagne'e en chef d'une colombe d'argent , becquée
et membrée de gueules, au vol étendu, et en pointe
d'un lion d'or, lampassé de gueules.
ANGLÈZl.
ANGLIERS DE LA SAUSAYE, lieutenant-général au
siège présidial de La Rochelle en 1 552.
ANGLÔIS , seigneur de la Chaise , en Normandie :
d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois annelets
de même.
ANGLOIS, seigneur de Petitville, de la Vieuville, Brien-
court, en Normandie : d'argent, à trois têtes de loup de
sable,
ANGLOIS, seigneur de Cailly, en Normandie: écartelé au
I et 4 d'or, à l'aigle de sable ; au 2 et 3 de gueules, au
lion d'or, armé et lampassé de gueules.
ANGLOS, à Péronne : d'azur, à un écusson d'argent,
accompagné de trois quintefeuilles d'or.
ANGLURE, en Champagne: d'or, semé de grillets d'ar-
gent, soutenus de croissants de gueules ; aliàs , d'or,
Semé de croissants ou pièces levées de gueules, portant
en chacune un grillet ou sonnette d'or.
ANGLUS ( d' ), exempt des gardes-du-corps , et premier
aide-major dans les gendarmes du roi.
ANGLUZE LAHERCE: de gueules, semé de croissants
d'or, accompagné de trois annelets de même.
ANGO , en Normandie; la branche d'Ango de Lezeau :
48 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
d'azur, à trois annelets d'argent, écartelé de le Fèvre;
celle d' Ango de Fiers, porte les mêmes armes , qui sont
écartelées de Pelle vé.
ANGOS, en Bigorre : d'or, à trois corneilles de sable, bec-
quées et membrees de gueules, et un fer de lance d'ar-
gent, posé au milieu de l'écu, la pointe en haut.
ANGOSSE D'ESTORNÉ, en Béarn : d'azur, à trois épées
d'argent en pal, au chef d'or, chargé d'un cœur de sinô-
ple, couronné de même, et accosté de deux merlettes de
sable, couronnées d'argent.
ANGOT, en Normandie , élection d'Avranches : d'azur
au chevron d'or, accompagné en chef de deux croix du
Saint-Esprit, de même, et en pointe d'un écusson
d'argent.
ANGOULARD : d'or, au chef de sable, à l'aigle éployée
sur le tout, et huit besans et tourteaux en orle, d'or sur
sable et de sable sur or ; au bâton d'azur, brochant sur
le tout.
ANGOVILLE (Gui d'), chevalier^ compris dans un rôle
de iSyi. ^
ANGOULÊME: de France, brisé d'un lambel d'argent,
chargé chacun d'un croissant montant de gueules.
ANGOULÊME, ville capitale de l'Angoumois : d'azur, à
deux tours d'argent, maçonnées de sable, jointes par
un mur aussi d'argent, maçonné et ajouré d'une porte
de sable, surmontée d'une fleur de lys d'or, couronnée
à la royale de même.
ANGOULÊME- VALOIS : de France, à la traverse d'or,
périe en bande.
ANGO ULEVENT, en Bretagne : de sinople, à la fasce
d'hermines.
ANGOUTESSANT : d'or, à la croix ancrée de gueules.
ANGRAN-D'ALLERaY : d'azur, à trois chevrons d'or,
accompagnés de trois étoiles de même.
ANGRAND-GUERET: d'hermines, à trois fleurs de lys,
au pied coupé de gueules.
ANGRES. Voyez BRIOIS.
ANGRIE : d'argent, à trois bouteroles de gueules.
ANGU : d'azur, à la fasce d'or, chargée d'une fleur de
lys de gueules.
ANGU , en Vermandois : d'or, au sautoir de gueules,
chargé de cinq besans d'or.
ANGUECHIN: d'argent, à trois têtes de corbin de sable.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 40
INGUERLES (Colard d' ), chevalier- bachelier, compris
dans un rôle de Bourgogne de 141 o.
INGUETIN, en Normandie : d'azur, au chevron d'or,
accompagné de trois vases ou aiguières de même.
iNGUIEN : gironné d'argent et de sable de dix pièces,
chaque giron de sable chargé de trois croix recroi-
setées, au pied fiché du premier.
VNGUIER (AiMERic), capitoulde Toulouse en 1219.
iNGUIN-ESCHAUT, écuyer, compris dans une montre
de Bourgogne de 1402.
VNGUY, en Bourgogne : d'azur, à la croix ancrée d'or.
VNGUYERS (Arnaud d'), compris dans un rôle de
Languedoc de 12 16.
VNHELLI (Jeanj, capitoul de Toulouse en 1403.
\NICH, en Cambresis : de gueules à trois croissants
d'argent.
\NICHE DE CURTASCH: de gueules, au fer de lance
d'argent, mis en bande.
A.NIO, en Dauphiné : de gueules, à l'aigle d'argent,
membréed'or.
\NIORT (Géraudd'), chevalier; on trouve son sceau
dans les antiquités du Languedoc.
ANISSON, en Lyonnais : d'argent, au vol de sable, au
chef d'azur chargé de deux coquilles d'or.
ANISY, en Normandie : d'argent, au lion de sable, cou-
ronné d'or, l'écu semé de billettes de sable.
ANJORRANT, en Berry : d'azur à trois lys au naturel,
fleuris d'or, tiges et feuilles de sinople.
ANJOU ANCIEN : de gueules, à une escarboucle fleu-
ronnée et pommetée d'or.
ANJOU-FRANCE-ANCIEN : semé de France; au lambel
de trois pendants de gueules.
ANJOU -FRANCE-MODERNE : à trois fleurs de
lys d'or, à la bordure de gueules.
ANJOU, famille de Provence : d'azur, à la colombe
d'argent, tenant en son bec une branche de laurier de
sinople, accompagnée de trois étoiles d'argent, deux
en chef et une pointe.
ANLEZY (d'), seigneur de Chazelles, en Bourgogne:
d'hermines, à la bordure de gueules.
ANkEZY : de sinople, semé de croisettes d'or, au lion
de même.
5o RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ANNAY (Jean d'j, chevalier, maître d'hôtel du duc dé
Bourgogne en 1406.
ANNE (Jean), chevalier, sieur de Vaujours, mentionna
dans des titres de 1 558. |
ANNEBAULT : de gueules, à la croix pleine de vair en
pal.
ANNEBAULT (Lespine-Danvcan) : d'azur, à la sphère
d'argent, cerclée d'un zodiaque de sable en fasce, ac-
compagnée en chef d'une étoile d'or, et en pointe d'un
vol de même, qui s'élève et enclave la sphère.
ANNEBEC (le baron d') , appelé à l'échiquier de Nor-
mandie.
ANNECY, en Maçonnais : d'or, à la croix ancrée et nilée
de gueules,
ANNELON (Robert) , ambassadeur du duc de Bour-
gogne près du pape Eugène IV, en 1432.
ANNENBERG : d'or, à la branche de rosier de gueules,
mise en barre et fleurie de trois roses d'argent.
ANNEQ.UIN, en Cambresis : écartelé d'or et sable, au
bâton engrêlé de gueules.
ANNERY (Charpentier d') : d'azur, à l'héliotrope tige
et feuille d'argent , à la bordure échiquetée de sable
et d'argent, alternativement l'un sur l'autre; chaque
carreau de sable joint à un carreau d'argent qui avance
en forme de créneau, en pointe une Champagne, échi-
quetée de même de trois traits, jointe aux créneaux, qui
sont à dextre et à senestre.
ANNEUL DE VILLOTRAN, en Beauvoisis; famille rap-
portée dans dès titres de 1 1 32 et 1220.
ANNEUX , en Cambresis: d'or, à trois croissants de
gueules.
ANNEVAL : paie d'or et d'azur de six pièces, au chef
de gueules, chargé de trois étoiles d'argent , qui est
d' Anneval ; écartelé d'or , à trois houssettes de sable,
ANNEVAL DE LA FONTAINE, en Normandie : d'azur
au croissant d'argent , accompagné de trois molettes
d'éperon d'or.
ANNEVILLE, en Normandie : d'hermines, à la fasce
de gueules.
ANNO (Henri de l'), l'un des chevaliers tués à la ba-
taille de Poitiers en i356.
ANNONAY : échiqueté d'argent et de gueules.
ANNOY (HuGUENiN d') , sire de Marcilly , chevalier ,
servant sous le duc de Bourgogne en 1 365.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 5,
^NNY : d'argent, au sautoir d'azur, chargé de quatre co-
quilles d'or, et d'une étoile du champ en cœur.
\.NODÉ , en Bretagne : écartelé au i et 4 de gueules ,
à la fleur de lys d'argent ; au 2 et 3 d'or plein.
\.NOIL j famille rapportée dans des titres de 1190:
d'argent , à une bande d'azur, accompagnée de six
losanges de gueules mises en orle.
VNONAY : écartelé d'argent et de gueules.
VNOT , ville de Provence : d'argent, au châtaignier
de sinople, chargé de deux hérissons de châtaignes
d'or , et accompagné de trois fleurs de lys de même ,
deux en flancs et une en pointe.
\NOUX-DE-SAINT-MARTIN , enseigne de la troi-
sième compagnie des gardes-du-corps en 1 596.
\NOY : coticé d'argent et d'azur de dix pièces.
\NQU A ( Adémar ), capitoul de Toulouse en 1 327.
\NQUERRE ( Guillaume d' ), écuyer compris dans un
rôle de Bourgogne de 141 o.
A.NQUET1L, en Normandie: d'or, à trois feuilles de
chêne de sinople.
ANQUEVILLE ( Méhée d' ) : de gueules, à trois aigles
d'argent, becquées et membrées de sable.
ANSBERGER ( Raimond ), capitoul de Toulouse en 1272.
ANSE AU, de Mons : d'azur, à la fasce d'argent, accom-
pagnée en chef d'une gerbe d'or, et en pointe d'une
quintefeuille de même.
ANSELME, maison originaire de Florence, mais établie en
France : d'azur fretté d'argent ; aliàs , d'argent, fretté
d'azur de huit pièces.
ANSELON DE CLISY, en Touraine : de gueules, semé
de fleurs de lys d'argent , au franc canton de même ,
chargé d'une fleur de lys d'azur.
ANSELY DE MENETOU : d'argent, au hon d'or.
ANSERVILLE : d'argent au lion de gueules.
ANSEVILLE : d'argent, à une bande d'azur étincelée
d'or.
ANSI : gironné d'argent et de gueules.
ANSI, eri^ Auvergne : écartelé, au i et 4 d'or, au dauphin
d'azur; au 2 et 3 d'azur, à la bande d'argent.
ANSONS, en Provence : de gueules, au lion d'or.
ANSONVILLER, en Beauvoisis : d'azur, à la bande
fuselée d'argent , accompagnée en chef d'une étoile
d'or, posée au flanc senestre de l'écu.
52 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ANSTENRADE (Jean d' ) , chevalier, mentionné dan
des titres de i33g.
ANSTRUDE : coupe, emmanché de sable, sur argen
de trois pièces.
ANSTRUDE, originaire d'Ecosse, mais établie en France
écartelé au i d'Ecosse; au 2 d'azur, à trois têtes de san
glier d'or, posées deux et une ; au 3 d'argent, à 1
fasce de gueules, accompagnée de trois macles d'azur
au 4 d'or, à la fasce échiquetée d'argent et d'azur de troi
tires; sur le tout d'argent à trois clous sacrés, de sabl,.
posés en pal. Devise: Periissem ni periissem.
ANSYE ( GuYON d' ), de la sergenterie de Saint-Pierre
sur-Dive , en Normandie , trouvé noble dans la re-
cherche de 1463.
ANTE (Guillaume d' j, chevalier - bachelier , compri
dans un rôle de Bourgogne de [410.
ANTELMI, en Provence : d'azur, au bâton écôté, alais
et péri en bande d'or, côtoyé de six étoiles de même
mises en bande.
ANTERROCHES, en Auvergne et en Limousin: d'azur,
à la bande d'or , chargée de trois mouchetures d'her-
mines, accompagnée de deux croisettes d'or, une en
chef et l'autre en pointe, et surmontée en chef de troi
ondes d'argent.
ANTEVILLE, en Bretagne : d'argent à trois fasces à^
sable, au sautoir de gueules, brochant sur le tout.
ANTHENAY ( Vernoux d' ), chevalier de Malte en i5i2.
ANTHENAISE, en Normandie : bandé d'argent et de
gueules de huit pièces.
ANTHES en Alsace: de gu ules^ à trois épées d'à
gent , liées de sinople, garnies d'or, posées deux
sautoir, les pointes en bas, et celle du milieu en
la pointe en haut.
ANTHIN, en Flandres: de sinople, à la fasce d'herr
nés, accompagnée de trois besans d'or.
ANTHOINE, en Lorraine : d'azur, au chevron d'argeii|
accompagné de trois abeilles d'or.
ANTHOING, en Bourgogne : d'azur , à sept besans"
d'or, trois, trois et un, au chef de même, >
ANTHOING, aussi en Bourgogne: d'argent, au che-
vron de gueules, accompagné en pointe de deux co-
quilles de sable.
ANTHOING, en Cambresis : de gueules, au lion d'ar-
gent.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 53
S' THON : de gueules au dragon d'or à face humaine.
\ THONIS, baron de Veymars : d'or, au chevron de
gueules, accompagné en pointe d'un sanglier de même.
VTHONY : d'argent, au chevron de gueules, surmonté
de deux coquilles de sable.
VTHOS (Saint) ; il y a eu un premier président de
ce nom au parlement de Rouen en i553.
NTHOULET (Regnault), échevin de Paris en iSog :
de sable, au lion rampant d'argent, armé, lampassé
et couronné de gueules.
JNTIBES, ville de Provence : d'azur, à la croix d'ar-
gent, cantonnée de quatre fleurs de lys d'or, au
[lambel de gueules mouvant du chef et brochant sur
le montant de la croix.
NTICH, à Perpignan.
NTICHY (Hacqueville d'), seigneur de Jamar d'Au-
moat, de Garges-de-Vaux, etc. : d'argent , au che-
vron de sable, chargé de cinq aiglons d'or, et accom-
pagné de trois têtes de paon de même.
NTIGNAC, maison originairedu Limosin, mais établie en
Lorraine : de gueules, à deux étendards d'argent mis
en sautoir, chacun chargé d'une tète de lion arrachée
et affrontée de gueules.
NTIGNY: d'or, au lion naissant de sable.
NTIGNY, en Bourgogne : d'or, à la croix ancrée de
gueules, au lion issant de sable.
NTIGNY (de la Mothe d') : d'argent, à une tour
crénelée de sable, sommée d'un lion naissant de gueules,
tenant de sa patte dextre une épée de même,
NTIN : écartelé au i de sinople, chargé d'un écu d'or ,
au lion rampant de gueules, accompagné de six écus-
sons d'or, bordés de gueules, trois en chef, deux et
un en pointe; au 2 mi-parti d'or, à quatre pals de
gueules ; au 3 d'or, à un lion de sable ; au 4 d'azur,
à la cloche d'argent, bataillée de sable; au 5 d'azur,
à la fleur de lys d'or; au 6 d'azur, pointé et onde
de trois pièces d'argent ; au 7 d'argent, à trois
fasces ondées d azur ; au 8 d'or, à trois tourteaux de
gueules, à la clef de sable; sur le tout de gueules,
à la tour d'or, chargée de trois têtes de maure, bandées
d'argent et de sable.
iNTIN , en Bigorre: de gueules, à trois lions issants
d argent ; écartelé d'argent, à trois tourteaux de gueu-
54 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
les, sur le tout d'or, à la clef de sable, couroi
même, et posée en pal.
ANTIOCHE : d'argent, à la branche de fougère, vaïî
d'or, périe en pal, la branche versée contre bas.
ANT1Q.UEMARETTE-V1LLENEUVE, en Languedoc,
dont un capitoul de Toulouse en iSip: de gueules,
au lion d'argent, à la cotice d'or, bordée de sinopk
sur le tout. . '
ANTISTE DE MANSAN : de gueules, à trois javelot^
d'argent, mis en pal, la pointe en bas.
ANTOINE (l'ordre de Saint) porte : d'or, au T d'azur.!
ANTOINE : d'or, au chevron d'azur, accompagné en chef
de deux étoiles de même, et en pointe d'une tige de trois,
roses de gueules, feuillées et tigees de sinople, mouvante!
d'un croissant d'azur. i
ANTOINE, en Champagne : d'or, à trois écrevisses dei
gueules. î
ANTOINE, seigneur de Pierrousse, en Provence : d'ar-l
gent, à la bande de gueules, chargée de trois étoiles!
d'or.
ANTOINE, en Lorraine : d'or, à la fasce d'azur, chargée
d'une trille d'argent, et accompagnée de trois tourteaux
d'azur.
ANTOINE, en Provence : d'azur, au chevron d'or, sur-
monté d'une étoile de même, et accompagné de trois;
feux aussi d'or.
ANTOLIN : échiqueté, d'or et de sable, à la bordurt
du premier, chargé d'une chaîne à huit chaînons d'azur
ANTON, en Languedoc: de gueules, à l'aigle d'or.
couronnée et membrée d'argent.
ANTONAISE, en Vermandois : vairé d'or et de gueules.!
ANTONELLE, d'Arles, en Provence : d'azur , à cinq!
étoiles d'or en sautoir. Devise : Ex hoc in illud. j
ANTONIS DU HASOY : d'or, au chevron de gueules,!
accompagné en chef de deux coquilles de sable , et '
en pointe d'un sanglier de même. Devise : In sanctisl
confido.
ANTOUR (Jean de Saint), mentionné dans des titres]
de 1349. j
ANTRAGUES-BALZAC : d'azur, à trois sautoirs alaises!
d'argent, au chef d'or, chargé de trois sautoirs rangés'
d'azur.
ANTRAGUES ou ENTRAGU ES, en Auvergne: d'azur,
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 55
au chevron d'or^ accompagné de trois chapeaux de
rieurs d'argent.
VNTRAIN, en Provence : d'or, à trois tourteaux de
«gueules, senestrés d'une clef de même, mise en pal.
VNTRE, en Lorraine: d'argent, au léopard de gueules,
1 écu engrélé de même, au chef d'azur, chargé de trois
hesans d'or.
\NTREHAN : de gueules, à la fasce échiquetée d'argent
et d'azur.
\NTRUILLE : de sable, au lion d'argent, couronné à
l'antique.
.\NTUILLY (Guillaume d') , mentionné dans des titres
ANVIRÂY DE MACHONVILLE DE BEAUDEMONT,
président en la chambre des comptes de Normandie.
ANWEIL: d'argent, à la tête et cou de cerf, contournée
de gueules.
ANY, en Bourgogne, mentionné dans des titres de 143 1.
ANYEL, en Touraine : d'or, à trois fasces de sinople.
ANZERAI, en Normandie: d'azur, à trois têtes de léo-
pard d'argent.
ANZERANS DE COURONDON, président à mortier
au parlement de Rouen.
AORELI : d'azur, à une bande d'argent, chargée de trois
fleurs de lys d'azur, et accompagnée de deux étoiles
d'or à six rais, posées une en chef et une en pointe de
reçu.
AOU DE (Pierre), capitoul de Toulouse en 1226.
AOUST, seigneur de Frousière et de Neufville : de sable,
à trois gerbes d'or.
AOUST FRADEL (Saint-): d'azur, à trois fers de pique
d 'or.
APAUST : d'azur, à la gerbe d'avoine d'or, liée de
même.
APCHER, de Mende en Languedoc : d'or au château
sommé de trois tours de gueules, ^ à deux haches
d'armes d'azur en pal, aux deux côtés de la tour du
milieu.
APGHIER (de Crussol d') , en Vivarais, écartelé au i
et 4 , parti fascé d'or et de sinople de six pièces, et
d'or, à trois chevrons de sable ; au 2 et 3 , contre-écarteîe
d'azur, à trois étoiles d'or en pal et d'or, à trois bandes
de gueules ; sur le tout de gueules, à trois bandes d'or.
56 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
APGHON, en Auvergne: d'or, semé de fleurs de
d'azur.
APELVOISIN, en Bretagne : de gueules, à une herse d*
de trois traits.
APEROUX, en Bourbonnais : de gueules^ à trois chi
vronsd'or, au pal de même.
APILLY (Ducassed') : écartelé au i et 4 d'azur, à deux
épe'cs hautes d'argent, garnies d'or, passées en sau-
toir, accostées de trois étoiles, et en pointe d'un crois-
sant, le tout d'argent, au 2 et 3 d'or, à la rencontre
de cerf de gueules.
APLEPY : d'argent, à la bande de sable, chargée de
trois pommes d'or.
APPAROC, en Normandie : d'argent à deux fasces den-
telées de sable.
APPARÛT DE L'ESPINAY.
APPEL (Georges d 'j, écuyer, compris dans un rôle
de Bourgogne de 1417.
APPELABONI DE ALASSAC; il existe un titre de cette
maison de l'an 1299.
APPELLYou APPILLY, famille ancienne du Soisson-
nais, rapportée dans des titres de 1 169.
APPIAN (Guillaume d') , seigneur de Verdun, compris
dans un rôle de Languedoc de 1314.
APPIGNÉ, en Bretagne : d'argent, à dix ancolies d'azur,
soutenues de gueules, trois, deux, trois, deux.
APPLAINCOURT, en Picardie : d'azur, à la croix d'
gent, chargée de cinq écussons de gueules. Devise : Cr
cibus salus et lumine.
APREMONT : de sable, au chef d'argent, chargé
trois merlettes de gueules.
APREMONT, en Bretagne : d'argent, à trois croissai
de gueules.
APREMONT, en Lorraine : de gueules, à la croix d'à
gent.
APREMONT, en Poitou : de gueules, au lion d'or, ce
ronné d'azur.
APRIX, en Normandie: écartelé au i et 4 d'azur, à la
tour d'argent] au 2 et 3 d'argent, à trois merlettes
de sable.
APRIX DE BOUMIÈRES, dont un chevalier de Saint-
Louis, lieutenant dés maréchaux de France à Ver-
neuilen 1784.
APRIX DE MORIExNNE: d'azur, à un château d'argent.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 5-
APS: d'or, à trois chevrons de sable, au chef d'azur,
chargé d'un lion naissant d'argent, couronné d'or.
APS (Emengard d'), grand-maître de l'ordre de Saint-
Jean de Jérusalem en 1 187.
APT, ville de Provence : de gueules^ à une épée d'or,
dans son fourreau de sable, posée en pal, et entor-
tillée de son baudrier de même.
AQ.UENIN.
AQ.LJERIA , en Provence.
AQUILLÉE (le prince d'): burelé d'argent et d'azur,
au lion rampant de gueules, à un quartier des armes
de France, et une bande de gueules.
AQUIN, en Dauphiné : d'azur, à quatre piles renversées
d'argent, appointées vers le chef en chevron.
AQUITAINE: d'or, au léopard de gueules.
AQUITAINE ANCIEN : fuselé, d'or et d'azur.
AR (Thomas), delà sergenterie, de Corbelin , en Nor-
mandie, trouvé noble dans la recherche de 1463.
ARABLAY : de gueules, à deux fasces d'or.
ARABLE (Savalon d') , mentionné dans des titres de
1142.
ARABOURG : d'argent, à la couronne triomphale de
sinople, au chef d'azur, chargé de trois abeilles d'or.
ARAC (Jean d'), mentionné" en i5g6.
ARAD-DE-MONTMELARD, en Beaujolais: d'or, à la
fasce de vair.
ARADON, en Bretagne: de sable, à sept macles d'ar-
gent, trois, trois et une.
ARAGAL (Bernard d'), compris dans un rôle de i23i.
ARGON ou ARRAGON : d'or, à quatre pals de
gueules.
ARAGOUSSE (André d'), au comtat Venaissin, men-
tionné dans des titres de 048.
ARAINES, en Beauvoisis, famille mentionnée dans des
titres de 1 188, 1224, 1273, i 363 et 1405.
ARAMBERT (Chuberé d') : de gueules, à trois roses
d'or.
ARAMBERT (Mathurin), maire de Poitiers en 1457:
d'argent, au sautoir de gueules, cantonné de quatre
croissants d 'azur, au chef de même.
ARAMES (L10NNET d'), chevalier-bachelier, compris
dans un rôle de Bourgogne de 141 o.
ARAMON, député d'Uzès à l'assemblée de la noblesse
du Languedoc en 1529,
58 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ARANADAM (Bertrand d'), compris dans un rôle de
Languedoc de 1 340.
ARANCE DE SAINT CRICQ., en Bearn : ecartelé au
I et 4 d'argent, à deux fasces d'azur; au 2 et 3 d'azur,
avec une molette d'éperon d'argent.
ARANCOURT, en Champagne.
ARANCY (DuGLAs d'), en Laonais : d'azur, au château
de trois tours d'argent.
ARANDE , en Normandie: coupé d'argent et de gueules,
le premier chargé d'une aigle issante de sable, et le
second d'une fleur de lys fleuronnée d'or.
ARANDEL DE GUEMICOURT, en Normandie : d'ar-
gent, au chevron de gueules, accompagné de trois
poulettes de sable.
ARASSENSAU.
ARASSIN (Jacques d'), chevalier, en i586.
ARAZOLA D'OGNATE, famille originaire d'Espagne,
établie en Flandres: d'argent, à un arbre de sinople ,
et deux loups de sable passants l'un sur l'autre. De-
vise : Ara soli Deo.
ARBALESTE , en Bourgogne : d'or, au sautoir engrêlé
de sable, chargé en cœur d'un croissant d'argent , et
accompagné dé quatre arbalestes de gueules.
ARBALESTRE : dazur, à trois arbustes d'or.
ARBALESTRIER DE MONTCLAR, en Languedoc: de
gueules, à un chevron d'argent, chargé de cinq pom-j
mes de pin renversées de sinople, et accompagnées de
trois étoiles d'or. Devise : Le coup n'en faut.
ARBAN, de Villeneuve et de Beauvoisin, en Lan-|
guedoc.
ARBAUD, en Provence: d'or, au griffon de sable, la j
patte dextre d'aigle, et la jambe senestre d'un lion;
vêtues de gueules.
ARBAUD DE JOUQUES , et DE PORCHÈRES, en]
Provence et en Champagne : d'azur, au chevron d'ar-
gent, au chef d'or, chargé d'une étoile de gueules.!
Devise : Nascitur et périt ira.
ARBELOT, en Bourgogne : d'azur, à quatre arcs d'or,i
cordés de sable, rangés en pal, et surmontés de troisj
étoiles d'or.
ARBENC (André de l') , échevin de la ville de Lyon,
en 1529.
ARBERG : d'or, à la bande de gueules, ecartelé d'or, aUj
pal de gueules, chargé de trois chevrons d'argent.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 5g
ARBERT (sire Guillaume), maire de La Rochelle en
1229.
ARBESSAN.
ARBIE , en Bresse : d'argent , à la bande d'azur, chargée
de trois rencontres de cerf d'or.
ARBIN (Arnaud d') , compris dans un rôle de Lan-
guedoc de 1379.
ARBO DE CASTELMERLE et DE CASAUBON: ëcar-
telc au I et 4 d'or, à deux lions rampants de gueules;
au 2 et 3 d'argent, à deux arbres de sinople.
ARBOIS : de sable, au cor d'argent, lié de même en
sautoir. *
ARBOIS , en Lorraine : d'azur, à une croix tréflée d'or,
chargée en cœur d'un écusson de gueules, à une ancre
d'argent posée en pal.
ARBOIS, en Picardie: d'argent, au loup passant de
pourpre , la tête contournée , accompagné en chef de
trois cloches d'azur.
ARBOIS DE ROMERI : d'azur, à la bande d'argent,
accompagnée de deux moutons de même.
ARBON, en Franche-Comté : de sable, à la croix ancrée
d'or , chargée en cœur d'un écusson d'azur au lion d'ar-
gent.
ARBONAY : d'argent, à la fasce de sable. ^
ARBONVILLE '' Jean et Louis d' ), chevaliers, mention-
nés dans des titres de i556.
ARBORAS, gentilhomme languedocien, vicomte en
1574; cette famille est mentionnée dans un rôle de
Languedoc de 11 93.
ARBORÉ , dont un comte de ce nom , lieutenant des
maréchaux de France, et sénéchal d'Oléron en 1784.
ARBORIC, seigneur de Sartirane : d'azur, au sautoir
d'argent , ancré et alaise , cantonné de fleurs de lys
d'or, au chef de même, chargé d'une aiglette couronnée
de sable.
ARBOUC ou ARBOC, mentionné dans des titres de 1265.
ARBO U ET (Jean d'j , écuyer, seigneur de Pechabon ,
capitoul de Toulouse en i562.
ARBOUSSIER, en Languedoc: d'argent, à un arbre de
sinople, planté sur une terrasse de même, mouvant
de la pointe de l'écu , et accosté de deux lions de gueu-
les, affrontés et rampants contre le fût de l'arbre.
ARBOU VILLE (Chambon d'), fascé d'or et d'azur.
ARBUSSY; il y a eu de cette famille deux procureurs
6o RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
généraux en la cour des aides de Montauban en 1686
et 1695.
ARBY (Jean) , e'cuyer , compris dans un rôle de Bour-
gogne de 141 o.
ARC: d'azur j à l'arc d'or, chargé de trois flèches, celle
du milieu en pal encochée d'argent et empennée d'or , les
deux autres en sautoir empennées d'argent.
ARC , en Barrois : d'azur, à la couronne royale d'ôr,
soutenue d'une épée d'argent en pal, la pointe en haut,
croisetée et pommelée d'or , et côtoyée à chaque flanc
d'une fleur de lys de même.
ARC (Barthélémy l'), maire de Poitiers en i258: d'a-
zur, à un arc bandé d'argent, à une flèche d'or empennée
de même.
ARCAC : d'argent , à trois bandes de gueules , au chef
cousu d'or, chargé d'un arc de sable.
ARCAMBOURG , seigneur de Flotteman ville , en Nor-
mandie : d'argent, au chevron de gueules, accompagné
de trois roses de même.
ARCAMONT (d'), en Guienne.
ARCE : écartelé, au i et 4 d'azur, au franc canton d'or ,
à la bande de même, brochante sur le tout ; au 2 de
Bourbon et au 3 de Ferrières.
ARCEAUX, seigneur d'Arcelot.
ARCÉES , en Champagne ; famille rapportée dans des
titres de i225.
ARCEL, en Bretagne : écartelé d'argent et d'azur. Devise :
L'honneur j- gît.
ARCEMALE , en Berry : d'azur, au chevron d'argent,
accompagné en pointe d'un croissant de même.
ARCEMBEAI, en Bretagne : d'argent , à la croix de
gueules, chargée de quatre coquilles d'argent, et d'uncrois-
sant d'or en cœur, cantonnée de quatre fleurs de lys
de sable.
ARCENAY fDE Chargères d') , en Auxerrois: d'azur,;
fascé d'or , à un léopard de même , accompagné de
trois trèfles d'argent en chef.
ARCENAY (de Conighan d') , en Bourgogne : de sable ,
au pairie d'argent, accompagné en chef d'une étoile de
même.
ARCES, en Dauphiné : d'azur, au franc quartier dextre
d'or, à la bande componnée d'argent et de gueules
de sept pièces, brochante sur le tout. Devise : Charité
d'Arces.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 6l
ARGEY (Guillaume d' ), écuyer , servant sous le ma-
réchal de Bourgogne en i386.
ARCH : d'argent, à un arc de gueules, mis en barre,
sans corde.
ARCHAIS, en Normandie : de gueules, à trois molettes
d'éperon de sable, au franc canton de même , chargé
d'une barre d'azur, surchargée d'une molette d'éperon
d'argent.
ARCHAMBAULT : d'argent , au sautoir d'azur, chargé
de cinq étoiles d'or, à la bordure denchée de gueules.
ARCHAMBAULT, en Bourbonnais : d'or, au lion de
gueules, à huit coquilles d'azur, mises en orle.
ARCHAMBAULT DE LANGUEDOUE: d'azur, à trois
lions rampants d'or, armés et lampasse's de gueules, à
reçu d'argent en abyme ; au pal de gueules, chargé
de trois sautoirs alaises d'or. Devise : In Armis
Leone s.
ARCHAMBAULT, gentilhomme bourguignon, mentionné
dans des titres de 1462.
AP.CHE ( GÉRAUD d' ), capitoul de Toulouse en 1Ô60.
ARCHE : chevronné d'or et de gueules de six pièces.
ARCHER, en Normandie: d'azur, à la fasce d'argent,
accompagnée de trois écussons d'or.
ARCHER ( l' ), en Provence: d'azur au chevron d'or,
accompagné en chef de deux roses d'argent, et en pointe
d'une croix double de même.
ARCHÈRES: d'or, à deux pattes de griffon d'azur.
ARCHERIES, en Normandie ; très-ancienne famille.
ARCHES DE SAINT-GENIS, en Normandie.
ARCHEVÊQUE ( l' ), famille rapportée dans des titres
de 1402.
ARCHEVÊQUE - PARTHENAY : burelé d'argent et de
t^ueules de dix pièces, à une bande de gueules, bro-
chante sur le tout.
ARCHIAC, en Saintonge : de gueules, à deux pals de
vair, au chef d'or.
ARCHIAC. Voyez BOURDEILLES.
ARCHIAT ( Jacques d' ) , chevalier, seigneur de Pressac,
en 1559.
ARCHIER( l' ;, dans les Pays-Bas: d'or, au chevron
d'azur, accompagné de trois trèfles de même ; au chef
de sable, chargé d'un lion léopardé d'or, armé et
lampassé de gueules.
62 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ARCHIER, seigneur de Chênaye , en Normandie: de
sable, au porc hérissé et passant d'or.
ARCHIER ou LARCHIER (Philippe l' ), maire de Poi-
tiers en 1245, d'azur, à trois arcs d'or, bandés d'argent.
ARCHIGEAUD ( Guillaume d' ), l'un des chevaliers de
Malte qui, en 1480, se trouvèrent à la défense de
Rhodes.
ARCIE, en Champagne : d'azur, à six besans d'argent,
trois, deux et un ; au chef d'or, à la bordure de
gueules.
ARCIE : d'azur , à deux fasces d'argent, accompagnées
de six besans de même, trois, deux et un.
ARCIE DE FAUCEAUX, en Normandie : coupé d'azur
et d'or, l'azur chargé d'un soleil du second, et l'or
d'une aigle de sable.
ARCIER, en Provence.
ARCISEDE PIZAY, en Beaujolais.
ARCIZAS , en Bigorre : d'azur , au corbeau d'argent
passant.
ARCLAIS, en Normandie : de gueules, au franc quartier
d'or, chargé d'une bande d'azur accompagnée de trois
molettes d'argent, posées deux et une, la première'
en chef, brochante sur la bande.
ARCOLIE : d'azur à l'épée d'argent, garnie d'or, mise
en pal, la pointe en haut.
ARCOLIÈRES: d'azur, à une épée d'argent, adextrée
d'une fleur de lys d'or.
ARÇON (Fleutelot de l') , en Bourgogne : d'argent,
à trois trèfles d'azur ; au chef de gueules, chargé d'un
soleil d'or.
ARCONA : cinq points d'azur, équipolés à quatre d'or.
ARCONCEY (Girard) , écuyer , compris dans un rôle
de Bourgogne de 141 3.
ARCONNEUR (l), de Médavy : d'azur, à la croix
d'argent.
ARCON VILLE (Thiroux de Crosne et d') : d'argent,
à la fasce d'azur, chargée de trois bandes d'or, accom-
pagnée en chef d'une croisette ancrée de gueules , et
en pointe de trois têtes de lion de même posées deux
et une.
ARCOS, à Perpignan.
ARCOURT, seigneur de Trainemarc, en Normandie:
de gueules , à l'arc d'argent , tendu et posé en barre
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 63
et chargé d'une flèche de même, posée en bande , la
pointe en haut; à la bordure aussi d'argent.
ARCU : d'argent , à trois arcs de sable, mis en pal.
ARCUSSIA, en Provence: d'or, à la fasce d'azur, ac-
compagnée de trois arcs de gueules, cordés de même ,
et posés en pal, deux en chef et un en pointe , à la
bordure de France.
ARGY , en Bourgogne. Voyez AULNAY.
ARCY D'AILLY, en Forez : de gueules , à trois arcs
d'arbalète d'argent, mis en fasce l'un sur l'autre.
ARCY ( GouY d' ) : écartelé au i et 4 d'argent , à l'ai-
gle éployée de sable, membrée, languée et couronnée
de gueules; au 2 et 3 de gueules, à la bande d'or.
ARDEE (LouBERT d' ) : d'azur, à cinq épis de froment
d'or , posés en pal, trois en chef et deux en pointe.
ARDEL ( Georges d ' ), seigneur de la Plaine, men-
tionné dans des titres de 1684.
ARDENA, à Perpignan.
ARDENNE: écartelé de gueules et d'azur, à la croix
pommelée d'or, brochante sur le tout.
ARDENNE: écartelé, au r d'or, au lion contourné,
couronné , lampassé , et la queue fourchue de gueu-
les ; au 2 d'argent , à trois fusées de gueules , posées
en pal , rangées de fasce , et surmontées d'un lambel de
même; au 3 d'or, à trois chevrons de sable ; au 4
paie d'or et d'azur de dix pièces, et sur le tout échi-
queté d'or et d'azur.
ARDENNE , en Normandie : d'hermines , à la fasce
échiquetée d'or et de sable.
ARDENNES, en Lorraine: écartelé en sautoir, le chef
et la pointe d'argent, à une merlette de gueules , et les
flancs de gueules à une molette d'argent de huit rais.
ARDENNOIS(l): d'azur à la fasce câblée d'argent.
ARDENS(des), en Champagne: de gueules, au che-
vron d'or, accompagné en chef de trois besans d'ar-
gent rangés en fasce, et en pointe d'une fleur de
lys d'or.
ARDEVILE (CossARD d') : d'or, au chevron d'azur,
accompagné en chef de deux écosses ou gousses de
fèves de sinople , et en pointe d'une tête de maure,
de sable tortillée d'argent.
ARDIER, en Orléanais: d'azur, au chevron d'argent ,
accompagné de trois flammes de même. >
64 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ARDIÈRES-COMBAULD , en Périgord : d'argent , à la
levrette passante de sable.
ARDILLON, en Languedoc, dont un chevalier de Malte
en 1546.
ARDOUIN, d'Albi , en Languedoc : d'argent, au lévrier
rampant de sable.
ARDRES- DE - GOURTEVILLE - HODICQ-CAYEU :
d'or , à la croix ancrée de gueules , ou mi-parti d'or
et d'azur à la croix ancrée de gueules. Devise : Pour
jamais de Courteville.
ARDY (Eliat) , capitoul de Toulouse en 1 5 1 1 .
AREINES , de Sauville , en Picardie.
AREL, en Bretagne: écartelé plein, d'argent et d'azur.
ARELAIS , mentionné dans l'état des familles de Nor-
mandie qui ont prouvé leur noblesse en i523,
AREMBERG ( LES PRINCES ET DUCS d' ) : de gueules , à
trois feuilles de néflier d'or.
ARENARD ( Guillaume d' ) , compris dans un rôle de
Languedoc de i3o2.
ARENE-CONKUBLET, en Provence: écartelé au i et
4 d'azur , à la foi d'argent vêtue de pourpre, posée
en bande et mouvante d'une nuée d'argent ; au 2 et 3
d'argent , à quatre fasces de gueules.
ARENES, { N... DES ), lieutenant-colonel du régiment- de'
Vermandois en 1702, chevalier de l'ordre royal et mi-
litaire de Saint-Louis.
A RENNES : d'or, à trois fasces ondées d'azur.
ARENNES, en Provence: d'azur, à la bande d'or, ac-
costée de deux étoiles de même.
ARENTIÈRES, en Vermandois; famille rapportée dans
des titres de i36i.
ARÈRES, en Normandie : d'azur, au sautoir dentelé d'or.
AREXY (jEAN-piERRE ) , écuycr, trésorier des états de
Foix , capitoul de Toulouse en 1720.
ARFEUILLE (D').dela Haute-Marche: d'azur, à trois
étoiles d'or, et une fleur de lys de même en cœur.
ARFEUILLE ( Raymond d' ) : d'azur à une tête de léo-
pard d'or.
ARFEUILLETTE, en Languedoc, gentilhomme, con-
voqué à l'arrière-ban de 1575.
ARGAU : d'argent, au pal de sable, au chef cousu de
gueules.
ARGAUD, en Dauphiné : d'azur, à trois fasces d'or.
ARGELES, ville du Roussillon : d'argent, à trois fleurs
fc d;e la noblesse de frange. 65
de lys d'azur , surmontées d'un arbre arraché de si-
nople, feuille d'or , et en pointe un tertre de sinople.
ivRGELOT : d'or , à deux troncs d'arbres arrachés de
j sable, mis en pal.
i^RGENCE : d'azur à trois fermeaux grenetés d'or.
-IVRGENCES ( d' ), en Normandie : de gueules, à la fleur
; de lys d'argent. .
IVRGENÇON : d'argent à la fasce de sable.
iVRGENÇON ( Flotte d' ), en Dauphiné : losange d'ar-
I gent et de gueules, au chef d'or.
\.RGENCOURT ( Saint-Martin d' ), gentilhomme admis
en 1671 aux états de Bourgogne.
jVRGENEY ( Pierre d' ) , mentionné dans des titres dé
142 I.
kRGENLIEU : d'or, à cinq tours d'azur crénelées,
\\ posées en sautoir.
ivRGENLIEU (Gon d') : d'azur, à une aigle de profil
j et volante d'or.
j,\.RGENNES , en Normandie : d'azur, à la croix d'or,
' cantonnée de quatre aigles de même, au vol étendu.
^RGENSON et de PAULMY (Voyez d' ) : d'azur, à
deux léopards couronnés d'or.
ARGENT ( d' ), en Berri : d'azur, au chevron d'argent,
accompagné de deux étoiles en chef, et d'un ciboire
en pointe, le tout de même.
ARGENT ( D ), en Champagne: d'azur, au lion d'ar-
gent, au chef d'or chargé de trois étoiles de gueules.
iRGENTAYE ( l' ), en Bretagne: d'argent à une bande
vivrée de gueules , accompagnée de sixj merlettes de
même, posées en orle.
^RGENTEAU , du pays de Liège : d'azur , à la croix
d'or , chargée de cinq coquilles de gueules , et cantonnée
I de vingt croix recroisetées au pied fiché du second.
li.RGENTEL, en Lorraine: de gueules, à trois besans
l| d'or.
ÎÎVRGENTEUIL (le Bascle d') , en Champagne: de gueu-
; les, à trois macles d'argent.
i^RGENTIER DE CHAPELAINE ( de l' ) : d'azur, à
trois chandeliers d'église d'or.
vRGENTIN (Guillaume-Arnaud*}, capitoul de Tou-
louse en 1327.
.ARGENTINE (Jean d' ) , l'un des chevaliers de Malte
L qui, en 1480, se trouvèrent à la défense de Rhodes.
I"
66 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ARGENTOIL: de gueules, à trois coupes d'argent, s«
mées de croisettes de sable. ^
ARGENTON, en Berri : d'or, à l'écu de France q
abîme, accompagné de huit tourteaux de gueules njî
en orle. ^
ARGENTON, en Bretagne: d'or, à trois tourteaux 4<
gueules, deux et un, l'écu semé de croix recroiseteé
d'azur, trois en chef, une en cœur, deux à côté d\
dernier tourteau , et une au-dessous.
ARGENTON, en Guienne : d'or, semé de croisettes d<
gueules, à trois tourteaux de même.
ARGENTON (Chatillon d' ) : de gueules, à trois pah
de vair , au chef d'or.
ARGENTRAL (Jean d' ), doyen de Langres en 1420.
ARGENTRÉ , en Bretagne : d'argent , à la croix patt^
d'azur.
ARGENTRÉ ^du Plessis d' } : de sable , à dix billettes
d'or, quatre, trois, deux, une.
ARGEN VILLE, en Auvergne : d'or, à trois annelets d'azur.
ARGENVILLE ( Desalliers d' ) : d'azur, au chevron
d'or, accompagné de trois roses de même; au chef
d'or , chargé d'une tête de lion arrachée et lampassée de
gueules.
ARGES ( d' ), chevau-léger du roi en iSgi.
ARGESI ( Léger d' ), compris dans un rôle de Languedoc
de 1378.
ARGEVILLE (Hericyd'}, en Normandie: d'argent, à
trois hérissons de sable.
ARGICOURT (d'; en Picardie: d'or, au lion de gueu-
les, à trois chevrons emmanchés d'azur et d'argent,
brochants sur le tout.
ARGICOURT: d'or à trois fasces de sable.
ARGIER, en Berri : d'azur, à trois tourteaux de gueules.
ARGIES, en Cambresis : d'or, à huit merlettes de sable
mises en orle.
ARGILEMONT : d'argent, à trois pals de sable, chargés
chacun d'une merlette du champ.
ARGILIERS : d'or, semé de croisettes de sable, au lion
de même, brochant sur le tout.
ARGILLIERS ou ARGILLIÈRES DU FAY, en Cham-
pagne: d'or, à la fasce de gueules, accompagnée de
trois trèfles de même.
ARGILLY ( Preseaux d';, à Rochefort.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. gy
VRGINY, en Beaujolais : d'azur, à trois croissants mon-
tants d'argent, à une étoile d'or en abîme.
VRGIOT DE LA PERRIÈRE, en Roussillon : de gueules,
à la barre d'argent, chargée de trois flèches de sable.
^RGŒUVES (GoRGUETTE d"), en Picardie: d'argent,
à la hure de sanglier de sable, allumée et défendue du
champ, accompagnée de trois croissants montants de
gueules.
iRGOMBAT , du pays de Fezensac , famille dont les
titres remontent à 1245.
\RGONNEL : d'azur , à trois guenons d'argent , à la
I bordure de gueules.
jtRGONNEL, en Bretagne : d'or, à deux fasces de sable.
IlRGOUGES (d'), en Picardie: écartelé d'or et d'azur,
: à trois quintefeuilles de gueules, brochantes sur le tout.
,^RGOUS (N... d'), major delà citadelle de Tournay en
1702, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis.
iRGOUSIC, en Provence: d'or, à la fasce d'azur,
accompagnée de trois arcs de gueules.
vRGOUT , dont un chevalier de ce nom , lieutenant-
colonel de Bresse, infanterie, en 1784, et chevalier
de Saint-Louis.
.RGOYER-DE-RAVIEZ , en Normandie : écartelé d'or
et d'azur, à trois quintefeuilles sur le tout,
iRGREL, en Flandres : d'argent à deux fasces bretessées
ei contre-bretessées de gueules.
iKGRIN (Harpin d'), chevalier en i3 i 5.
iRGUE, 'en Bourgogne : de gueules à trois étoiles d'or
posées en chef.
iRGUEL, en Franche-Comté : de gueules, à une comète
d or à huit rayons de même et à queue.
vKGUEL (Joseph), capitoul de Toulouse en 1691.
dUJUET, de Carentan en Normandie, famille reconnue
noble dans les recherches de 1463.
vHGUEU (Jean d' ) , écuyer, rapporté dans des titres
de 13.04.
iKGUEULLE (PmLippE et Jean) , écuyers , mention-
nes dans des titres de i3i4.
\.HGUYEN-MALAGNY : d'azur, à trois moutons d'or.
vKGY , en Champagne : d'argent, au lion de sable armé
Cl lampassé de gueules.
\HGY. Voyez BRILLAC.
68 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ARGY, en Touraine et en Blaispis : d'or, à cinq barres
d'azur.
ARIAS, porté dans l'état de la noblesse de 1784.
ARIBAT (Pierre), secrétaire de l'hôtel de ville de Niort
en 148 I.
ARIBERT, capitoul de Toulouse en i2o3.
ARIDEL, en Beauvoisis : d'argent, à six merlettes de
sable , trois en chef et trois en pointe , à une rose
de même en abyme.
ARIE (Jean), de l'élection d'Avranches, en Normandie,
trouvé noble dans la recherche de 1463.
ARIFA (i>'): d'argent, à la bande de gueules, chargée
en cœur d'un croissant du champ.
ARIGNON, famille noble, mentionnée dans un titre de
1431.
ARIGNY ( LE Roi d' ) : d'azur, au chevron d'or, accom-
pagné en chef de deux couronnes antiques de même, et
en pointe, d'un épi aussi d'or.
ARIGNY ( Saint-Privé d' ) : d'argent au sautoir de gueu-
les bordé et dentelé de sable.
ARIOLE : écartelé, au i et 4 de gueules^ à l'hérisson en
défense d'or; au 2 et 3 d'azur, au lion d'or.
ARION ( Jean d' ) , chevalier, mentionné dans des titres
de 123 i.
ARLAMDE, de Viviers, en Languedoc: d'argent, à dix
mouchetures d'hermines de sable, quatre, trois, deux
et une.
ARLANDE, en Dauphiné : d'azur, au croissant renversé
d'or en chef, et une étoile d'argent en pointe.
ARLANGES : d'argent , à trois merlettes de sable, ac-
compagnées de six annelets de même en orle, le tout sur-
monté d'une fasce ondée de sable.
ARLATAN, en Provence : d'argent, à cinq losanges dé
gueules, posés en croix.
ARLAY, en Bourgogne : d'argent à la fasce de sable.
ARLAY, en Bresse : de gueules , à la bande d'or, char-
gée d'une molette de sable.
ARLAY, en Normandie. La branche d'Arlay, dite de
Gallois, portait : de gueules à deux rondaches d'argent.
Celle du Louverot : d'argent, à la croix de gueules,
chargée en cœur d'un lion issant d'argent. Celle de
Bletterans : de gueules, à trois molettes d'éperon d'or^
ARLEDE ( PoRCELLi d' ) , compris dans un rôle de Lan-r
guedoc de II 74.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 69
ARLEMPS-DE-COURCELLES (Jean d'), chevalier de
Malte en i55r.
ARLES, ville de Provence : d'azur à un lion assis et
léopardé d'or.
ARLES, famille de Provence : d'or, à la bande de sable,
chargée d'une étoile d'or, et accompagnée de trois autres
étoiles de gueules.
ARLEUX ET D'ORIVAL (de Riencourt d) : d'argent à
trois fasces de gueules frettées d'or.
ARLIN; dans les Pays-Bas, cre'é chevalier, par lettres-
patentes du 20 avril i6o5.
ARLOS, en Bugey : d'azur, au lion d'or, langue et lam-
passé de gueules.
ARLOT DE FRUGIE, seigneur de la Roque: d'azur, à
trois e'toiles d'argent, rangées en fasce, et accompa-
gnées en chef d'un croissant de même, et en pointe,
d'une grappe de raisin aussi d'argent; tigée et feuillée
de sinople.
ARLUC (Pierre d'), compris dans un rôle de Langue-
doc, de 1420.
ARLY (Beaugeois d' ), vidame d'Amiens, chambellan
du duc de Bourgogne en 1406.
ARMAGNAC, en Guienne : écartelé, au i et 4 d'or; au
lion de gueules ; au 2 et 3 de gueules, au le'opard lionne
d'or, armé et lampassé d'azur.
ARMAGNAC, en Touraine : d'argent, au lion de gueules
rampant, surmonté de trois chevrons d'azur.
ARMAIGNE (Jean d'), reçu conseiller du parlement de
Paris, en 1433.
ARMAI LLE : d'argent, à la fasce de sable, accompagnée
de trois molettes de même.
■ ARMAILLÉ, en Bretagne: d'azur, à trois molettes d'é-
peron d'or.
ARMAINVILLIERS. Voyez BERINGHEN.
ARMAN (Paul), capitoulde Toulouse en 1340. •
ARMANÇAY (Luthier d') , en Poitou : d'argent , au
lion de sable, tenant dans sa gueule un serpent de si-
nople, langue de gueules, posé en fasce.
ARMANÇON (de Rochefort d'J : d'argent au lion de
gueules armé et lampassé d'or.
ARMAND: d'azur, au chevron d'argent, accompagné de
trois roses de même.
ARMAND : de gueules à la fasce échiquetée d'argent et
yo ' RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
de sable de trois traits, accompagnée en chef d'un crois-
sant d'or, et en pointe d'un bœuf passant de même.
ARMAND, en Dauphiné : d'or, au chevron de gueules,
au chef d'azur, chargé d'une couronne fermée d'or. De-
vise : Régi Armandus et legi.
ARMAND-DE-CHATEAUVIEUX, maison qui a subsiste
en Provence et en Dauphiné, et qui a formé 4es ra-
meaux à Genève dans le comtat Venaissin, en Bour-
gogne et dans le Bassigny : d'or, au lion de sable, arme
et lampassé de gueules, tenant une hache d'armes aussi
de sable ; une des branches a ajouté la bordure semcc
de fleurs de lys d'or, par brevet du 7 janvier lôSy.
ARMAND-DE-MIZON : d'azur, à une fasce rehaussée
d'or, accompagnée en chef d'une couronne ducale de
même, et en pointe d'un chevron aussi d'or.
ARMAND DE POLIGNAC : fascé d'argent et de gueules
de six pièces.
ARMANDARDIERE : fascé d'or et de gueules , de six
pièces.
ARMANDARIS, exempt des gardes-du-corps en 1677.
ARMANDIE : d'azur, à l'homme armé d'argent, la vi-
sière levée, le visage de carnation, et l'épée nue au
poing, la lame d'argent, garnie d'or.
ARMANDS (des) , au comtat Venaissin : écartelé au i
et 4 de gueules à trois rocs d'échiquier d'or ; au 2 et 3
d'azur, au chevron d'argent, accompagné de trois ro-
settes de rnême.
ARMANT! ÈRES ( de Conflans d' ) : d'azur , semé
de billettes d'or , au lion de même brochant sur le
tout.
ARMEL : d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef
de deux étoiles, et en pointe d'une tour, le tout de
même.
ARMEL-DE-LANION : d'argent , à trois merlettes de
sable; au chef de gueules , chargé de trois quintefeuilles
du champ.
ARMENEC, en Bretagne: d'or, à la fasce d'azur, ac-
compagnée de trois merlettes de même.
ARMENGACE, famille de Perpignan.
ARMENGAUD (Jérôme), écuyer, seigneur de Bellaval,
capitoul de Toulouse en 1692.
ARM ENGOL, famille de Perpignan.
ARMENIE : d'or, au lion de gueules, armé et couronné
d'or, et lampassé d'azur. ,, <j. ..^u^ .:.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 71
ARMENIE ou ARMENIER, en Franche-Comté : d'azur,
à la fasce d'or, accompagnée de trois mouchetures
d'hermine de sable.
ARMENONVILLE (Fleuriau d') : d'azur , à l'épervier
d'argentj grilleté de même, chaperonné de gueules, et
perché sur un bâton d'or mis en fasce; au chef d'or,
chargé de trois glands de sinople.
ARMENOU : d'argent, au chevron d'azur, accompagné
en chef de deux coquilles de sable, et en pointe d'une
icie de mort de même tortillée d'argent.
ARMENTIÈRES, ville de Flandre: d'argent, à une
tieur de lys de gueules, accompagnée en chef d'un so-
leil d'or à dextre et d'une lune en décours de même à
scnestre.
ARMENY (le Gendre d'} : d'azur, à la bande dentelée
d'or, chargée de trois mouches de sable.
ARMES, la communauté des maîtres en fait d'armes, de
Paris portait : d'azur, à deux épées nues posées en sautoir
d'argent , garnies d'or et accompagnées de quatre fleurs
de lys de même.
ARMES (d'), en Nivernais : de gueules , à deux épées
d'argent appointées en piles vers la pointe de l'écu, les
gardes en bande et en barre, une rose d'or en chef,
entre les gardes ; à la bordure engrêlée de même.
ARMIGNAC : d'argent, au lion de gueules.
ARMILDEZ : d'or, à la croix fleurdelysée de gueules,
à la bordure componnée d'argent et de gueules de seize
pièces.
ARMINOTdu CHATELET, en Bourgogne et en Champa-
gne, originaire de Bretagne : d'argent, à trois mouche-
tures d'hermines ; deux et une. Supports, deux hermines
au naturel, ayant chacune une frange d'hermine au col
et pour cimier une hermine au naturel issante, portant
la même frange. Devise : Armis notus.
ARM IN VILLE, en Dauphiné : d'azur, au chevron d'or,
accompagné de trois croisettes tréflées de même.
ARMISSAN ( N d' ), capitaine au régiment de Piémont
en 1702, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
- Louis.
ARMOISES ( DES ) en Lorraine : gironné d'or et d'azur
de douze pièces ; sur le tout parti d'argent et de gueules.
ARMORIQUE, en Bretagne : écartelé, au i et 4 d'azur,
à six fleurs de lys d'argent, trois, deux et une ; au 2 et 3
d'or, au lion d'azur.
72 REPERTOIRE UNIVERSEL ET HERALDIQUE
ARM U ET, en Dauphiné : d'azur, à trois casques ou hea\i-j
ïiies d'argent. Devises : i.** Deum time; 2.° Arma mihà
requies. 1
ARMURE-DE-MAIZAY et de LOUVENT, en LorraineJ
premier président de la chambre des comptes di
Nancy.
ARNAC ( d' ), e'cuyer, compris dans un rôle de Bretagne
de 1475.
ÀRNAIGE ( Gilles de l' ), compris dans un rôle de Bre-
tagne de 1488.
ARNAIL, de Mende en Languedoc: d'or, au noyer de
sinople, chargé de trois étoiles d'or.
ARNAL, en Guienne : d'azur au lion d'or, armé et lam-
passé de gueules.
ARNALDI ( Raimond), capitoul, de Toulouse en 1420.
ARNAUD, en Languedoc : d'or, à trois trèfles de sable.
ARNAUD même province : d'azur, à la palme d'argent,
soutenue d'un croissant de même, et accompagnée en
chef de trois étoiles d'or,
ARNAUD, en Languedoc : de gueules au chevron d'ar-
gent, chargé de deux palmes de sinople, et accompa-
gnées de trois besans d'or ; écartelé d'argent, à une aigle
de sable, becquée et membrée de gueules, le vol abaissé.
ARNAUD, même province : d'azur , au chevron d'or,
accompagné en chef de trois étoiles de gueules, et en
pointe d'un demi vol d'or.
ARNAUD, autre famille en Languedoc: d'azur, au
lion d'or, surmonté d'une étoile de même, posée au
premier canton.
ARNAUD, d'Aix en Provence: de gueules, au cœur
d'or, soutenu d'un croissant d'argent , au chef d'azur,
chargé de trois étoiles d'or.
ARNAUD-DE-LA-DOUYE : d'azur, au chevron d'or,
accompagné en chef de deux palmes et en pointe d'une
croix cantoanée de quatre fleurs de lys , le tout
de même,
ARNAUD DE ROUSSET , en Provence : d'azur, à la
bande d'or bordée de sable, accostée en chef d'une
fleur de lys d'or, et en pointe d'une rose d'argent, et
chargée en cœur d'un écusson d'azur, au lion d'or
issant.
ARNAUD, de Vitroles en Provence : au lion d'or lam-
passë et armé de gueules.
ARNAUD ( Laurens ), échevin de la ville de Lyon en
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. ^3
1676: d'azur, au sautoir patte, échiqueté de deux
traits d'argent et de gueules , chargé en cœur d'un écus-
son d'argent surchargé d'un monde cintré et croisé d'or;
récusson surmonté d'une étoile de même.
ARNAUDEAU ( Claude), secrétaire de l'hôtel de ville
de Niort en i638.
ARNAUDEAU, mentionné dans un titre orginal de l'an
i663.
ARNAUDEL.
ARNAUDET (Jean), secrétaire de l'hôtel de ville de
Niort en i63o.
ARNAULD D'ANDILLY : d'azur, au chevron d'or,
accompagné en chef de deux palmes adossées de même
et en pointe d'un rocher de six monts aussi d'or_, om-
bré d'arbustes de sinople.
ARNAULD, seigneur de Bouex et de Champniers : d'a-
zur, au croissant d'argent, surmonté d'une étoile d'or.
ARNAULT, en Berry : d'azur, au chevron, accompa-
gné en chef de deux étoiles d'argent et d'un croissant
montant de même en pointe.
ARNAULT, en Périgord : d'azur à la bande d'or, char-
gée de trois losanges de gueules, et accompagnée en
chef de trois étoiles d'argent , posées en bande.
ARNAUT D'ORNOULHAC: parti, au premier de gueu-
les , à une épée d'argent posée en pal ; au second de
gueules à trois fasces d'or.
ARNAY : d'argent , à la croix de sable.
ARNÉ (de Sariac d' ) : d'argent, à une corneille pas-
sante de sable, becquée et pattée de gueules.
ARNELLE ( Simon d' ), écuyer, compris dans un rôle
de Bourgogne de 1402.
ARNET, compris dans l'état des familles nobles de Nor-
mandie, qui ont fait leurs preuves de noblesse en i523.
ARNEY (Jean d' ), écuyer, compris dans un rôle de
Bourgogne de 1410.
ARNOIS, en Normandie: de gueules, au chevron d'ar-
gent , accompagné en pointe d'un casque de même posé
de front.
ARNOLET, en Champagne: d'azur, à la croix de Lor-
raine d'or, à la bordure diaprée, fleurdelysée de huit
pièces de même.
ARNOLET, en Lorraine : d'azur, à trois croissants mon-
tants d'argent.
ARNOLFINI DE MAGNAC, originaire de Lucques,
74 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
mais au service de France: d'or, à l'aigle éployée
de sable , écartelé d'azur , à deux pattes d'ours d'or.
ARNOUL( René), maire de Poitiers en i58o: d'azur,
au chevron d'or, accompagné de trois coquilles d'ar-
gent; au chef cousu de gueules chargé d'un croissant
d'argent, accosté de deux étoiles d'or.
ARNOULT, en Champagne: d'argent, au chevron de
gueules, accompagné de trois cœurs de même.
ARNOULT, en Lorraine: d'or, au pal d'azur, chargé
de trois croix fleuronnées d'argent.
ARNOULT, en Lorraine: d'argent, au chevron de
gueules , accompagné de trois cœurs de même.
ARNOULT, autre famille de Lorraine : d'azur, à la croix
d'argent, chargée en cœur d'une fleur de lys de gueules
et cantonnée dequatre roses d'or.
ARNOU VILLE (Choppin d' ) : d'azur, à une pique d'ar-
gent fûtée d'or , et un cerf ailé et volant sur la pique
de même.
ARNOUVILLE ( Machault d' ) : d'argent, à trois têtes
de corbeaux de sable arachées de gueules.
ARNOY, famille noble de Languedoc, qui rendit hom-
mage en 1724.
ARO-FRANQ.UEMONT : de sable, à la bande d'argent,
chargée de trois molettes de gueules.
AROD-DE-LA-FAY, en Dauphiné : d'or, à la fasce vairée
t, dedeuxtraits, surmontée de trois étoiles d'azur. Devise:
Sans rien feindre.
AROD ( Pierre) , échevin de la ville de Lyon en i536.
ARONDEL ( Henri d'), compris dans un rôle de Bre-
tagne de 1 164.
AROTZ (Allonhe des) : losange d'argent et de sable.
AROU VILLE ( Guillaume D* ), sergent fieffé, affranchi
par le roi en i33o.
AROUX : en Guienne, seigneur d'Andilly et de Pom-
pone : écartelé au i et 4, d'azur, à un besan d'or, au
2 et 3 d'or, à l'aigle éployée de sable.
AROUZE DE ROCHEFORT : losange d'or et d'azur, à
la bordure de gueules.
ARPAJON , en Rouergue : écartelé, au t de gueules, à
la croix de Toulouse d'or; au 2 d'argent, à quatre pals
de gueules; au 3 de gueules, à la harpe d'or; au 4 de
France, au bâton péri en barre, et sur le tout de
gueules à la croix d'argent.
ARPAJON , ville de France: de gueules, à la harpe d'or.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. yS
ARPENTIS : d'or, à l'écu en abîme de gueules, accom-
pagné de six coquilles de sable, mises en orle.
ARPENTIS (RiBiER des) : de gueules, à la fasce ondée
d'argent , accompagnée en pointe d'une tête de licorne
f de même.
. ARPILLIERS, en Champagne : d'or, à la croix de gueules.
ARPIN-LE-DUC, en Bourgogne: de sable à la croix
ancrée d'argent.
ARPINAC, en Dauphiné : d'azur, au chef d'or, chargé
de trois fleurs de lys de gueules.
ARQ.UÉ : de gueules, à une étoile d'or.
ARQ.UEMBOURG, en Normandie : d'argent, au chevron
\ de gueules, accompagné de trois roses de même.
ARQ.UENAY (Jehan d'), chevalier, compris dans un rôle
de Bretagne de iSyy.
ARQUENNES (Pierre d') , compris dans un rôle de
Bretagne de i38o.
ARQUENS : d'azur, au lion d'or, couronné de même.
ARQUES (Le Peigné d') : de gueules, à trois peignes d'or ,
deux et un.
.ARQUES (Jean d') , compris dans un rôle de Bretagne
de i3g5.
ARQUEUX, en Bourgogne: d'azur, au lion d'or, cou-
ronné et lampasséde même.
ARQUIEN-MALIGNY, d'azur, à trois renchiers d'or.
ARQUIER, en Provence: d'or, au lion de sable cou-
ronné de même , armé et lampassé de gueules, et chargé
de trois fasces ondées et alaisées d'argent.
ARQUIER DE CHARLEVAL, en Provence: d'azur, au
pont d'une arche d'argent, maçonné de sable et sur-
monté d'un li'on rampant d'or.
ARQUIER (Ennemond d'), écuyer, capitoul de Tou-
. louse en 1 7 1 5 .
ARQUINVILLIERS, en Picardie: d'hermines, pape-
lonné de gueules.
ARRABLAY, en Périgord, famille éteinte qui portait:
bandé d'argent et de gueules de six pièces.
ARRAC-DE-VIGNES, en Guienne : d'argent, au san-
, glier passant de sable ; écartelé d'azur, à une aigle
éployée d'or, au vol abaissé.
ARRADON : de sable, à 7 macles d'argent, posées trois,
trois et une.
ARRAGON, de Narbonne en Languedoc, famille rap-
portée dans des titres de i56o.
76 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ARRAGONET.
ARRAGONOIS (Jean l'), chambellan du duc de Bour-
gogne en 1423.
ARRAS : d'argent, au lion de sable.
ARRAS, ville capitale de l'Artois .\semé de France, au
lambel de trois pendants de gueules, chargés chacun de
trois tourelles d'or.
ARRAS, en Cambresis : de gueules, au chef d'her-
mines.
ARRAS, en Champagne : d'argent, au chevron d'azur,
accompagné en chef de deux oies affrontées de sable ,
becquées et onglées de gueules.
ARRAS (Guillaume d'), échevin de la ville de Lyon en
i3o6.
ARRAULT (Jean d') , gentilhomme, valet de chambre du
duc de Bourgogne, et son envoyé au concile de Cons-
tance en 14 14.
ARREAU, en Berry : d'azur, à trois flèches empennées
d'argent, péries en pal.
ARREL, en Bretagne : écartelé, d'argent et d'azur.
ARRENARD (Guillaume), reçu conseiller au parlement
de Paris en 1314.
ARRENSON (Theaulme d' j , compris dans un rôle de
Bretagne de 1477.
ARRERAC(Jean d'), chevalier de Malte en 1608 : d'ar-
gent, à trois pins de sinople, à une étoile d'azur en
chef.
ARREY (Jean d'), écuyer, mentionné dans dans des titres
de i3i6.
ARRIBI (Ponce), capitoul de Toulouse en- 1309.
ARR1CAU, en Béarn.
ARRICAVAL : d'azur, à la chaîne d'or mise en bande,
accompagnée de deux coquilles de même.
ARRIÈRES : d'azur, au sautoir denché d'or.
ARRIGNI (Saint Privé d') : d'argent , au sautoir de
gueules, bordé d'une dentelure de sable.
ARRODÉ (Jean), prévôt des marchands de Paris en
1289 : de gueules, à neuf quintefeuilles d'argent, mises
en pal, à la bande d'azur, semée de France, brochante
sur le tout.
ARROGER (Jean), échevin de Paris en 1534: d'azur,
semé de losanges d'argent, au lion d'or, brochant sur
le tout. . ,.,
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 77
A RROS , en Béarn : de sable , à la bande d'argent,
chargée de trois molettes d'éperon de gueules.
ARROT : de sable , à deux cygnes affrontés, ayant le
cou contourné et entrelacé l'un dans l'autre, membres
et becqués d'or, tenant un anneau de même en leur bec.
ARROUSE D'ESPARON, en Provence : d'or, à la fasce
fuselée d'azur, accompagnée de trois arcs de pourpre,
à la bordure de gueules, semée de fleurs de lys d'or.
ARROUX DE LA SERRE, en Languedoc, dont un che-
valier de l'ordre de Saint-Lazare , capitaine au régi-
ment d'Aunis.
ARRY (N.... d'), mentionné dans des titres de 1220.
ARS : pallé d'or et d'azur de six pièces.
ARS : d'or, à cinq fleurs de lys d'azur en sautoir.
ARS, en Provence : de gueules, fretté de lances rompues
d'or, semé d'écussons d'argent, et sur le tout d'azur
à la fleur de lys d'or.
ARSAL ( Jean d' ) , compris dans un rôle de Bretagne
de i356.
ARSAQUI, famille noble du comtat Venaissin.
ARSCHOT, ville de Flandres : d'argent , à la fleur de
lys au pied nourri de sable.
ARSEL ( Louis d' ) , seigneur de Normandie, qui se croisa
en 1 192.
ARSENS (Bernard d'), chevalier, compris dans un rôle
de Languedoc de 1207.
ARSILLIERE L'ORIEL : d'azur, aune tour à pan de
mur d'argent, maçonnée de sable.
ARSILLY : d'or, pkrti de sable, au lion sur le tout, parti
de l'un en l'autre.
ARSIS en Languedoc : parti au i d'or, à trois pals de
gueules ; au 2 d'argent, à un pin de sinople, au chef
de gueules, chargé de trois étoiles d'or.
ARSISANS (Odet d'), compris dans un rôle de Bre-
tagne de 1479.
ARSON (de Salvert de la Motte d') : d'azur, à la croix
ancrée d'argent.
ARSON VAL, en Sologne: de gueules, à deux épées à
l'antique d'argent , posées en sautoir , accompagnées
de trois étoiles d'or, deux en flanc, et une en chef,
et d'un croissant montant en pointe.
ARSONVAL, seigneur de Chavignon et des Tournelles :
tranché d'azur sur or, et une étoile à huit rais de l'un
en l'autre, chargée d'une croisette de gueules. . j. r
78 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ARSSON (Etienne), avocat, capitoul de Toulouse en
1686.
ARSY (Gallion d'), rapporté dans des titres de 1421.
ARTAIGNAN ( le comte d' j, lieutenant-général des ar-
mées du roi en 1702, chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis.
ARTAUD : de gueules au lion d'argent, armé et lam-
passé de sable.
ARTAUD, en Dauphiné et en Provence: de gueules,
au château de trois tours d'or , maçonné de sable,
celle du milieu postichée de même.
ARTAUD (Jean), échevin de la villede Lyon en 1662 :
d'azur, à trois tours d'argent, maçonnées d'or.
ARTAUX : d'azur^ au chevron d'or, accompagné en chef
de trois croissants mal ordonne's d'argent, et en pointe
d'un lion d'or.
ARTEL ( Jean d' ), l'un des seigneurs qui assistèrent aux
noces d'Antoine de Bourgogne, en 1402.
ARTEVELD ou ARTEVELLE : de sable, à trois cou-
ronnes de laurier d'argent.
ARTHAUD, en Dauphiné: d'azur, à trois tonnes d'or.
ARTHE ( Gobelet d' ) : d'or, à trois merlettes de sable.
ARTHE, famille rapportée dans des titres de 1223.
ATHUYS ou ARTUYS, famille originaire d'Angleterre,
établie en France : d'argent, au chevron brisé de si-
nople, accompagné de trois feuilles de chêne de même.
ARTIGALOPE ( d' ), compris dans un rôle de Bretagne
de 1489.
ARTIGNY ( Perrotin d' ) : d'argent, à trois cœurs de
gueules.
ARTIGOETE, originaire de Biscaye, maison établie en
Champagne : d'azur, à l'anille d'argent.
ARTIGOUS.
ARTIGUES, en Guienne : d'argent, au chevron d'azur,
accompagné en chef de deux étoiles de même, et en
pointe d'un lion de gueules.
ARTIGUES (Dax d' ), en Languedoc : d'azur, au che-
vron d'or, chargé à la pointe d'une quintefeuille de
gueules.
ARTILLAN.
ARTILLEUR (Guillaume l'), compris dans un rôle de
Bretagne de 1488.
ARTIN, en Lorraine : de gueules, à trois coquilles d'ar-
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 79
gent mises en bande, accompagnées de deux croix de
Lorraine d'or, une en chef et l'autre en pointe.
ARTIN VILLE (Ouvreleuil d') : d'argent, à la bande
d'azur, chargée en chef d'un soleil d'or, et en pointe
d'un œil humain ajouré de même, fixant le soleil.
ARTIS DE BEAULIEU (Paul), seigneur de Tiezac,
capitoul de Toulouse en 1749.
ARTISE, famille noble du comtat Venaissin.
ARTOIS, comte de Longueville : semé de France, au
lambel de trois pendants de gueules, chaque pen-
dant chargé de trois tours d'or, qui est d'Artois ; î'écu
de Constantinople en cœur, qui est de gueules, à la
croix d'argent.
ARTOIS, comté de France: d'azur, semé de fleurs de
lys d'or, au lambel de trois pendants de gueules,
charge's chacun de trois tourelles d'or.
ARTON-VARENNES : d'or, au sautoir de sable, chargé
de cinq fleurs de lys du champ.
ARTRAIGNES (Charles d'), compris dans un rôle de
Bretagne de i5o8.
ARTUIGNAN (Bernard d') , compris dans un rôle de
Languedoc de 1223.
ARTUR, en Bretagne : d'azur, au croissant d'or, sur-
monté de deux étoiles de même.
ARTUR, en Normandie : de gueules, à une coquille d'or,
au chef d'argent.
ARTUS : d'azur, à treize rocs d'or, et au lion de même,
au côté sénestre, les rocs rangés trois, deux, trois, trois
et deux.
ARTUS, en Normandie.
ARTY (Panneau d') : d'argent, treillisé de sable, à la
fasce de gueules, chargée de deux liens en lacs d'a-
mour d'or.
ARTZ (des), en Bourgogne : de gueules, à deux lions
naissants diffamés et adossés d'argent.
ARU, à Oléron : écartelé, au i d'azur, au franc quartier
d'or, à la bande de même, brochante sur le tout ; au 2
de Bourbon ; au 3 de France, et au 4 de Maugiron.
ARUD, en Bourgogne : d'azur, à deux dards d'argent,
ferrés d'or, et posés en forme de chevron renversé,
accompagnés de trois étoiles aussi d'or.
ARUIST (Charles d') , compris dans un rôle de Bre-
tagne de 1489.
8o RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ARUNDEL (d'), dont un chevalier de Saint-Louis de
ce nom, lieutenant - colonel d'Alsace, infanterie, en
1784.
ARVIEUX, en Provence : d'azur, au griffon d'or, cou-
ronné de même à l'antique.
ARVILLARD. Voyez BARRAL.
ARVILLARS, en Dauphiné : d'or, à l'aigle d'azur, mem-
brée, becquée, languée et couronnée de gueules. De-
vise : Nube altius.
ARVILLE, famille rapportée dans des titres de i388.
ARVISENET, seigneur d'Aurenges, confirmé dans le titre
de marquis en 1726.
ARVISET, en Bourgogne : de gueules, au chevron d'or,
accompagné en chef de deux larmes d'argent, et en
pointe d'une étoile d'or.
ARZAG, en Rouergue : d'azur, à la bande de gueules,
chargée de trois fleurs de lys d'or , accompagnée en chef
de trois étoiles de même, rangées en fasce, et un
mouton d'argent passant, sur une terrasse de sinople,
mouvante de la pointe de l'écu.
ARZAG : d'argent, à trois bandes de gueules, au chef
cousu d'or, chargé d'une aigle éployée de sable.
ARZÉ VILARIAS : d'or, à cinq fleurs de lys d'azur,
posées en sautoir, à la bordure échiquetée de sable et
d'argent de deux traits.
ARZELIERS (des) : d'or, semé de croisettes de sable,
au lion de même, armé et lampassé de gueules.
ARZILLIERS (Martin d' ) : de gueules, à une épée d'ar-
gent garnie d'or, accompagnée de deux chaînes affron-
tées de même.
ASARD, en Bresse : d'or, au lion de sinople, armé et
lampassé de gueules.
ASAY (Guy d') , en Languedoc, chevalier, maréchal
du sire de Graon en 1 3 5 1 .
ASGAGNE, en Bourgogne, famille rapportée dans des
titres de 1379.
ASGHE : d'or, à la fasce d'azur, au sautoir de gueules
brochant sur le tout.
ASEMAR, d'Albi, en Languedoc : d'azur, à trois fasces
d'or, accompagnées de trois têtes de chérubin de même,
deux en chef, et une en pointe.
ASEMAR, d'Uzès, en Languedoc : d'argent, à la bande
de gueules, chargée de trois croissants d'argent, et d'un
lion d'or en chef.
DE LA NOBLESSE DE FRANGE. 8i
ASFELD. Voyez BIDAL.
ASFRIET, en Provence : de gueules au griffon d'or, à
la bande d'azur chargée de quatre étoiles d'argent ,
brochante sur le tout.
ASINIÈRE, en Auvergne: d'or, à trois molettes d'azur;
au chef de gueules, charge d'un lion naissant d'argent.
ASNAVE (GuiLAUME Bernard d') , compris dans un
rôle de Languedoc de 1 188.
ASNE (le sire d' ), favori du duc de Bourgogne en 1417.
ASNE ( DE l' ), famille rapportée dans des titres de 1 1 18.
ASNEL (Jean), compris dans des rôles de Bourgogne
de 1437.
ASNIÈRES : d'azur, à une tour senestre'e d'un avant-mur
d'argent, maçonné de sable.
ASNIÈR-ES, en Saintonge : d'argent, à trois croissants
de gueules.
ASNIERRES : d'hermines, à la fasce denchée de gueules.
ASON (Pierre d' ), un des chevaliers de Malte qui, en
1480, se trouvèrent à la défense de Rhodes.
ASPAU : écartelé au i et 4 d'azur, à la bande ondée
d'argent ; au 2 et 3 d'argent, au griffon de sable.
ASPE, cette famille a fourni plusieurs présitlents au par-
lement de Toulouse.
ASPECT, dont un capitaine au régiment du Roi, cava-
lerie, en 1783.
ASPEL, seigneur de Biez.
ASPEL (Arnaud Raymond d' ), compris dans un rôle de
Languedoc de 1189.
ASPIERS, en Cambrésis : d'azur, à trois échiquetés d'or
et de gueules.
ASP IRAN (Jeand'), damoiseau, compris dans .un rôle
de Languedoc de 1 304.
ASPREMONT, en Lorraine et en Cambrésis: de gueules,
à la croix d'argent.
ASPREMONT, seigneur de Troissereux : d'argent à la
fasce de gueules, le canton dextre chargé d'un écusson
bandé d'argent et de gueules de six pièces.
ASPREMONT (Lardenois d'), au duché de Bouillon:
d'azur, à la fasce câblée d'argent.
ASPREY , en Lorraine: de gueules à une croix d'or.
soutenue de trois trèfles d'argent à la queue tortillante,
posés deux et un.
ASSALBERT (Hugues), capitoul de Toulouse en 1597.
I. G
82 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ASSALENC, en Dauphiné : d'azur, au croissant d'argent
surmonté d'une étoile de sept rais dont l'une se termine
dans le croissant, de même.
ASSALHIT (Robert), capitoul de Toulouse en 1424.
ASSANTI : de sable, à trois pals d'or, à la fasce de
même, brochante sur le tout.
ASSAS, en Languedoc : d'or au chevron de gueules ,
accompagné de deux pièces de sable en chef, et d'un
croissant de gueules en pointe ; au chef de gueules ,
chargé de trois étoiles d'or.
ASSAS, autre famille du Languedoc : d'azur, à trois fleurs
de lys fleuronnéesd'or.
ASSAS, de Nîmes, en Languedoc : d'azur, à fleur de
lys d'or en chef, accostée de deux étoiles de six rais de
même, et en pointe d'une roche d'argent.
ASSAS, d'Uzès, en Languedoc: d'azur, au cercle né-
bulé d'or, environnant un cœur enflammé de même,
surmonté de trois étoiles d'or ; au chef échiqueté d'or
et d'azur.
ASSAT : d'or_, au lion de sinople, armé et lampassé de
gueules.
ASSÉ : d'azur , au chevron d'or, accompagné de trois
massacres de cerf de même, posés de front.
ASSÉ, autre famille du Maine: parti emmanché d'argent
et de sable de huit pièces.
ASSÉ, en Poitou : d'azur, à trois aigles becquées et mem-
brées de gueules.
ASSE (Christophe), chevalier, compris dans un rôle de
Bretagne, de 1488.
ASSELIN : d'azur, à trois croix pattées d'or.
ASSELIN, en Lorraine : d'azur, au chevron d'or, semé
d'hermines de gueules, accompagné de trois croisettes
ancrées d'or.
ASSELIN DE FRETEE: d'azur, au chevron d'or, ac-
compagné en chef de trois étoiles d'argent, et en pointe
d'un croissant de même.
ASSELINCOURT, en Lorraine : d'or, à l'homme de car-
nation vêtu de gueules, son Juste-au-corps d'azur, arrê-
tant d'une épée un sanglier de sable, armé et lampassé
de gueules.
ASSEN AY ( Luthier d' ), en Poitou : d'argent, au lion
de sable, tenant dans sa gueule un serpent de sinoplc ,
langue de gueules, posé en fasce.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 83
VSSERAC, en Bretagne : gironné d'or et d'azur de huit
pièces.
\SSESSEUR (Jean l'), élection d'Avranches, trouvé noble
dans la recherche de 1463.
\SSET DE CHIRACOURT, premier président au conseil
supérieur d'Artois, en i555.
\SSEU RANGE (de l'), exempt des gardes-du-corps, en
1691.
\SSEZAT TOUPIGNON DE MONSENTAL, en Lan-
guedoc, fit hommage pour la terre de Préserville , en
1734.
ASSI, en Beauce : d'argent, à un lion de sable, armé et
lam passé de gueules, au chef de même, chargé de deux
croissants adossés d'argent.
ASSIE ou ASSYE, en Normandie : d'argent, à deux lions
de sable, lampassés d'or , passant l'un au-dessus de
l'autre.
ASSIER (Pierre d') , reçu conseiller au parlement de
Paris, en 1454.
ASSIER (Jean), capitoul de Toulouse, en iSSg.
ASSIGNE, en Bretagne : d'hermines, à la fasce de gueu-
les, chargée de trois fleurs de lys d'or.
ASSIGNIES, en Artois: d'or, à trois lions naissants de
gueules, armés et lampassés d'argent. La branche d'An-
toine d'Assignies portait : vairé dor et d'-azur, au franc
quartier de sable, chargé d'une épée d'argent, garnie
d'or , la pointe en bas. Une autre branche porte" : fascé
de gueules et de vair de six pièces.
ASSIGNY , en Bourgogne : d'hermines, au chef de gueu-
les, chargé d'une fasce vivrée d'or.
ASSIGNY (Jean d') , en Normandie, chevalier, compris
dans une montre de iSyS.
ASSINES (Jehan d') , compris dans un rôle de Langue-
doc , en 1374.
ASSIS -DE-LA-CHASSAGNE (des).
ASSON (de Kéradreux d') : d'azur, à trois lions d'or.
ASSONLEVILLE : d'argent, à la fasce de sable, chargée
de trois molettes du champ. Une autre branche porte:
fascé d'argent et d'azur de six pièces ; les fasces d'argent
chargées de six fleurs de lys de gueules, 3,2, i. La
branche de Roose, porte : de gueules, au chevron d'ar-
gent, accompagné de trois roses de même.
ASSONVILLE, en Cambrésis : d'argent, à deux chevrons
d'azur, accompagnés de deux étoiles de même en chef.
84 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ASSY (BouRDîN d') : d'azur , à trois massacres de cerfs
d'or ; les cadets de cette famille la brise d'un chevron
d'or.
AST (Henriot d), écuyer, compris dans un rôle de Bre-
tagne, de 141 8.
ASTAFORT (Bernard d'), compris dans un rôle de Lan-
guedoc, de I 191.
ASTARAC : écartelé d'or et de gueules.
ASTARCE, de Pierrelate et de Merindols, secrétaire du
Roi en 1461.
ASTE : de gueules, à trois dards d'or en pal^ les pointes
en bas, barbeHs d'argent.
ASTELANT (Guillaume d') , e'cuyer, compris dans un
rôle de Bretagne de 1392.
ASTEN : de gueules , à trois chevrons d'azur , engrêles
d'argent.
ASTERAL : d'azur, à cinq besans d'or posés en sautoir,
ASTIE : de gueules, à la croix d'argent.
ASTIER DE SOUBIRATS : d'or, à la bande de sable.
ASTIER , en Provence : d'argent , à l'arbre de sinople ,
issant d'une terrasse de même ; au chef d'azur, chargé
d'un soleil , accosté de deux étoiles, le tout d'or.
ASTIER (Saint) : burelé d'or et de gueules.
ASTIER (Saint) : d'or, à la fasce de gueules.
ASTIN, de Gonneville, en Normandie; famille ancienne,
qui a donné un évéque à l'église de Lizieux, dans Foul-
ques d'Astin, en i25o.
ASTI NOUE (Jehan d'), écuyer , compris dans un rôle de
Bretagne, en i356.
ASTOAUD ou ASTUARD, en Provence : de gueules, à
l'aigle d'or, becquée et onglée d'azur. Devise : Foi à
qui l'a.
ASTON : de sable, enté en pointe d'argent.
ASTORG, en Auvergne : de sable, à un faucon d'argent,
longé et grilleté d'or, posé sur une main gantée aussi
d'or, et accompagnée en chef de deux fleurs de lys d'ar-
gent, et en pointe d'une demi-fleur de lys de même ,
mouvante de l'extrémité du flanc dextre de l'écu.
ASTORG, seigneur de Montbartier, en Languedoc : d'or,
à l'aigle de sable.
ASTRE (Vital Pons d'), capitoul de Toulouse, en 1284.
ASTRES, en Provence : d'or, au griffon de gueules, à la
. DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 85
bande d'azur, brochante sur le tout, chargée de quatre
étoiles ou astres d'argent,
ASTRIÉS, seigneur de Beaumettes, en Provence : de gueu-
les, à cinq éperviers d'or, posés 2, 2 et i.
ASTRIOT : de gueules, au griffon d'or, à la bande d'azur
brochante sur le tout, chargée de cinq étoiles d'argent.
ASTROUIN, en Provence : d'azur, au lion d'or élevant
le pied dextre, appuyé sur un tronc d'argent, vers un
soleil sortant de l'angle dextre ; au chef cousu de gueu-
les, chargé de trois étoiles d'or.
ASTRUC, en Languedoc : fascé d'or et de gueules de six
pièces.
ASTUGNE (Raimonet d'), écuyer, compris dans un rôle
de Bretagne de 1414.
AT (Jean), capitoul de Toulouse, en 1441.
ATBRAND, gouverneur de la ville de Montpellier, en
1239.
ATEMONT (Henri d'), écuyer, compris dans un rôle de
Bretagne de i38o,
AT H ALI N, avocat-général au parlement de Besançon,
en 1771.
ATHEAUD (Matôieu), échevin de la ville de Lyon, en
1543.
ATHÉE (La Verne d'), en Bourgogne: d'azur, à la rose
de gueules, sur un vol et demi d'or.
ATHÉIS (Jehan), compris dans un rôle de Bretagne, de
1489.
ATHENOSI, famille noble du comtat Venaissin.
ATHENOT DE LA BASTIE SAINT-ROMAIN, au
comtat Venaissin.
ATHENOUL, en Dauphiné : de gueules, au château don-
jonné de trois tours d'or, celle du milieu supérieure,
chaque tour crénelée de trois pièces, maçonnée et pos-
tichée de sable; au chef cousu d'azur chargé d'un crois-
sant montant d'argent, côtoyé de deux roses de même.
ATHIAUD DE MONCHANIN (Louis), échevin delà
ville de Lyon, en 168^: d'azur, à trois épis de froment
d'or.
ATHIES : d'argent, à trois fasces de sable, à la bande de
gueules brochante sur le tout.
ATHIES (De Fay de Puisieux et d'}, en Picardie: d'ar-
gent, semé de fleurs de lys de sable.
ATHIS, en la principauté d'Orange.
ATHON (Pierre), capitoul de Toulouse, en i368.
86 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
ATHY fJEAN d' ), chevalier, compris dans un rôle de Brc
tagnede iSgô.
ATICHI : d'or , au lion de sable, accompagné de troi
croissants montants de même.
ATILLAN (Pierre d'i, compris dans un rôle de Langue
doCj de i3i4.
ATILLE ( Jehan d' ) , écuyer, compris dans un rôle d
Bretagne, de 1384.
ATILLY ( d' ), dont un chevalier de l'ordre royal et mili
taire de Saint-Louis de ce nom, major du régiment d^
r Ile-de-France, en 1789.
ATIN : d'or, au fer de moulin de gueules.
ATINVILLE, en Beauvoisis: famille rapporte'e dans de
titres de 1204.
ATIS, en l'Ile-de-France: d'or, à trois chevrons de sable
dont la cime est tranchée et taillée.
ATRAS (Gailladier d'), compris dans un rôle de Bre
tagne, de 1488.
ATRIO ( d' ), gentilhomme provençal.
ATTAINVILLE ( OuDARD d') , compris dans un rôle du
Languedoc, de 1389.
ATTEIGNANT (de l'), d'azur, à trois coqs d'argent.
ATTICHY: d'or, à la croix de gueules, chargée de cinc
coquilles d'argent, et cantonnée au premier d'un lion dt
sable, et aux trois autres cantons de douze alérion;
d'azur.
ATTICHY ( DE Hacqueville d' ) : d'argent , au chevror
de sable, chargé de cinq aiglons du champ, et ao
pagné de trois têtes de paon d'azur.
ATTIGNAC, admis aux états de Bourgogne, en 1671,
ATTIGNEVILLE (Viart d'), en Blaisois : d'azur, à
boulets d'argent mis en pal, accompagnés en chef à
tre de trois roses d'or, feuillées d'argent, mal ordonnées
et à senestre de trois croix; celle du chef d'argent et les.'
deux autres d'or.
ATTON DE BOUVRAY: de gueules, à trois besans d'or.
chargés chacun d'un tourteau d'azur.
AUBAIN.
AUBAIS, député de Nîmes pour l'assemblée de la noblesse!
du Languedoc, en 1529.
AUBAIS. Voyez Baschi.
AUBAN (Damphoux de Saint-), en Languedoc : de gueu
les, fretté d'argent, et semé d'écussons de même.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 87
AUBANEL, maître d'hôtel du roi René, comte de Pro-
vence.
AUBARÈDE, en Lyonnais : d'argent, au chevron de
gueules, accompagné de trois fleurs de pensées au na-
turel feuillées^et tigées de sinople; au chef de gueu-
les, chargé d'une tête de lion arrachée d'or.
AUBAUD, en Artois: d'argent, à l'aigle éployée de sable
onglée d'or.
AUBE, en Picardie : de gueules, à huit losanges d'argent
mises en croix.
AUBE, en Provence : d'or, à l'ours rampant de gueules.
Devise : Mihi nascitiir et périt ira.
AUBE (l'), de Courcelles, famille qui assista aux assem-
blées de la noblesse de Bourgogne.
AUBE DE GIF, seigneur de Saint-Aubin.
AUBEAUX (Jean seigneur des), compris dans une montre
de chevaliers-bacheliers de 1405.
AUBELIN, en Champagne : d'argent, àla bande de gueules,
chargée de trois besans d'or.
AUBELIN DE NUISEMENT, en Champagne : d'azur,au
chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles de
même, et en pointe d'un rencontre de cerf aussi d'or.
AUBELIN DE VILLERS-AUX-BOIS, chevalier, qui as-
sista à l'assemblée de la noblesse de Châlons-sur-Marne,
en 1789.
AUBENCHEUL : d'or, à trois hamaïJes de gueules.
AUBENEY (Guillaume d'), compris dans un rôle de
Bretagne, de i335.
AUBENTON , en Normandie: d'azur, à trois râteaux
d'argent.
AUBEPINE, en Beauce : écartelé, au i et 4 contr'écartelé,
au I et 4 d'azur, au sautoir alaise d'or, accompagné de
quatre billettes de même; au 2 et 3 de gueules, à trois
fleurs d'aubépine d'argent ; au 2 et 3 des écartelures, de
gueules, à la croix ancrée de vair.
AUBER : écarté, d'or et d'azur , à la bordure écartelée
de l'un et de l'autre.
AUBER d'AUBEUF , en Normandie: d'argent, à trois
fasces de sable, accompagnées de quatre roses de gueu-
les, deux en chef, une au-dessus de la seconde fasce, et
l'autre en pointe.
AUBER, de Caudemouve : pallé d'argent et de gueules de
six pièces, au chef d'azur.
AUBER DE PEYRELONGUE : d'azur, à un pal d'argent
I
88 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
accosté de quatre étoiles d'or, posées deux de chaque
côté, l'une au-dessus de l'autre ; au chef cousu de
gueules, chargé d'une fasce ondée d'argent.
AUBERAYE (Jean d*), compris dans un rôle de Bretagne,
de 1327.
AUBERBOS (Perrinet d'), compris dans un rôle de Bre-
tagne, de 1392.
AUBERCHE. |
AUBERCICOURT, en Cambrésis : d'hermines, à trois!
hamaïdes de gueules.
AUBERCOURT (le Picart d'), en Picardie : d'azur, à
deux haches d'armes d'argent, emmanchées d'or, ados-
sées et passées en sautoir, accompagnées en chef de deux
merlettes d'argent.
AUBERGER, en Languedoc : de gueules, à trois rochers
d'argent, accostés, de deux besans de même.
AUBERI, seigneur du Maurier: de gueules, à un croissant
d'or, accompagné de trois trèfles d'argent.
AUBERIÈREL (Pourroy de l') : d'or , à trois pals de
gueules, au chef d'azur, chargé de trois molettes d'épe-
ron d'argent.
AUBERJON, en Languedoc : d'azur, à six besans d'or,
posés trois, deux et un.
AUBERJON DE MURINAIS, en Dauphiné : d'or à une
bande d'azur, chargée de trois hauberts à cottes-d'armes
d'argent. Devise : Maille à maille se fait VAuberjon.
AUBERMONT, en Cambrésis : de sable, à la fleur de lys
épanouie d'argent, rayonnée de deux filets fleuronnés,
plies et adossés d'or, mouvant d'entre les deux branches
supérieures de la fleur.
AUBERNES, en Anjou : de gueules, à trois fleurs de
d'argent.
AUBERT : d'azur, au chevron d'or, accompagné de tr
chandeliers de même.
AUBERT, en Bourgogne : d'or, à trois têtes de lévrier
sable.
AUBERT, en Cambrésis: d'or, à trois chevrons
gueules.
AUBERT, en Lorraine : de sable, au chevron d'argent,
accompagné en pointe d'un casque ouvert de même, au
chef d'or.
AUBERT, en Lorraine : de sinople, à trois monts d'or.
AUBERT, en Lorraine : d'azur, à la fasce d'or, accom-
pagnée en chef d'une croix de Bourgogne de même, suiv.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 89
montée d'un cœur de gueules, et en pointe un crois-
sant montant d'argent , aussi surmonté de trois étoiles
d'or.
AUBERT, en Provence : de gueules, à l'anneau d'argent,
attaché en sautoir par des chaînons de même.
AUBERT , en Saintonge : losange d'azur et de gueules, à
la bande d'or brochante sur le tout.
AUBERT-ARGENTIER, en Lorraine: d'azur, à la croix
ancrée et alaisée d'argent, chargée d'un cœur de gueules.
AUBERT-d'AUNAY, en Normandie: de gueules, à trois
' trèfles d'or ; au chef cousu de sable chargé d'un croissant
du second.
AUBERT , seigneur de Caudémont, en Normandie: pallé^
d'argent et de gueuies, au chef d'azur.
AUBERT DE SAINT-GERMAIN, du Petit-Thouars et de
Rassay: d'azur, à une cotte-maille d'or.
AUBÈRT-DE-MESSAIGNE.
AUBERT-DE-NOYON : de gueules, au lion d'argent, à
la bande d'azur sur le tout ; au chef de gueules chargé
de trois coquilles d'argent et soutenu de même.
AUBERT DE RESY, en Franche-Comté: d'azur , au lion
d'argent.
AUBERT DE TOURNY, en Normandie : de sable, à l'ai-
gle d'or ; la tête élevée à dextre regardant une étoile
d'or.
AUBERT (Pierre), échevin de la ville de Lyon, en 1699 :
d'azur, au chevron d'or ; au chef de mêrne.
AUBERTICOURT: d'hermines, à unehamaide de gueules.
AUBERTIN, en Lorraine : d'azur, à la fasce d'or_, accom-
pagnée de trois besans d'argent.
AUBERTIN, en Lorraine: d'argent, au chevron de gueu-
les, accompagné en pointe d'une étoile de même; au
chef d'azur chargé d'un lion léopardé d'or.
AUBERTIN DE BARTHÉLEMONT,enLorraine: d'azur,
à la fasce d'or, chargée d'une aigle éployée de sable, et
accompagnée de trois besans d'argent.
AUBERTIN DE HADONVILLER, en Lorraine: d'azur,
à une étoile d'or en chef , et deux lions de gueules,
armés et lampassés d'or, issants de deux rochers d'ar-
gent, posés aux deux cantons del'écu, en pointe.
AUBERVILLE : écartelé, au i et 4 de gueules, à trois
fers de pieu d'argent, posés en pal ; au 2 et 3 d'azur, à
deux 1^'opards d'or.
AUBERVILLIERS : d'azur, à deux léopards d'or.
90 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AUBERVILLIERS: de gueules, au loup d'or.
AUBERY, en Bourbonnais : d'azur, au chevron d'or, ac-
compagné de trois têtes de dauphin d'argent, allume'es de
gueules; à la bordure de même.
AUBERY DE BELLEGARDE, en Normandie : d'argent.
à une fasce d'azur, chargée d'une aigle éployée d'or,
accostée de deuxécrevisses d'argent.
AUBERY DE LA MOTTE : écartelé, au i et 4 fascés d'or
et de sable ; au 2 et 3 d'azur, au liond'or.
AUBERY DE VASTAN, en Berry : d'or, à cinq trangles
de gueiiles.
AUBES : d'or, à l'ours rampant de sable.
AUBES: seigneur de Roquemartine^ en Bourgogne : d'or,
à l'ours écorché de gueules.
AUBESPIN : d'or, à trois griffons d'azur, armés, becqués
et couronnés de gueules.
AUBESPINE-CHATEAUNEUF: d'azur, au sautoir alaise
d'or, accompagné de quatre billettes de même, celle de
la pointe soutenue d'une rose aussi d'or.
AUBESPINE, en Berry : de gueules, à trois quintefeuilles
d'argent, écartelé de Berruyer, qui est d'azur au heaume
d'argent.
AUBETERRE, en Bourgogne : d'azur, à trois fasces d'or ,
accompagnées en chef de trois étoiles de même , et en*
pointe d'une rose aussi d'or.
AUBETERRE.. Voyez Bouchard.
AUBETRÉES DE LA COLOMBIÈRE (de Nogent d') :
de gueules, au chevron d'argent.
AUBIER, en Auvergne : d'or, au chevron de gueules^ sur-
monté d'un croissant d'azur, entre deux molettes d'épe-
ron de même.
AUBIERAS (Strada d') , en Auvergne: coupé, au i
d'or, à l'aigle couronnée de sable; au 2 parti, tiercé en
fasce, de sable , d'argent et de gueules, et bandé de
gueules et de sable,
AUBIERS ( LE Clerc des ) : d'azur, au chevron d'or, ac-
compagné en pointe d'une roue d'argent.
AUBIGNAC (Frevol d'), en Languedoc : de gueules, à
deux lions affrontés d'or , tenant une roue de même, sur
un mont aussi d'or.
AUBIGNÉ, en Anjou : de gueules, au lion d'hermines
couronné^ armé et lampassé d'or.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. gi
AUBIGNÉ, en Bretagne: de gueules^ à quatre fusées d'ar-
gent, posées en fasce.
AUBIGNYj ville de Berry : de gueules , à la tour cré-
nelée d'argent, ouverte et ajourée d'azur; au chef cousu
de même, chargé de trois fleurs de lys d'or.
AUBIGNY, en Bourgogne : d'or, à la bande de gueules,
chargée de trois lionceaux d'argent.
AUBIGNY, en Cambrésis et en Bretagne: d'argent, à la
fasce de gueules , chargée de trois besans d'or.
AUBIGNY, en Picardie : de gueules, à trois châteaux
fendus d'or, sommés de trois tours de même.
AUBIGNY-RICHEMONT, en Berry : écartelé au i et 4
quartier contr'écartelé de France et d'Angleterre ; au 2
d'or, au lion de gueules enclos d'un double trécheur,
contre-fleuronné de même; au 3 d'azur, à la harpe d'or,
à la bordure componnée de douze pièces d'argent et de
gueules, chaque compon d'argent chargé d'une rose de
gueules.
AUBIJOUX. (Voyez Ambroise d'.)
AUBILLY ( DE Vassan de Puisieux et d' ), en Valois :
d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux
roses d'argent, et en pointe d'une coquille de même.
AUBIN : d'azur, à la salamandre d'or , vomissant des
flammes de même ; au chef d'argent chargé de trois
trèfles de sinople.
AUBIN : d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois
gerbes de blé de même.
AUBIN-D'AUBIGNÉ : d'argent, à quatre pals de gueules,
accompagnés de six tourteaux de même, trois à chaque
flanc.
AUBIN DEGAINCRU, en Bretagne : d'azur, à la fasce
d'or accompagnée de trois croix pattées de même.
AUBIN DE MALICORNE, en Anjou : de sable, à trois
poissons d'argent , posés en fasce l'un au-dessus de
l'autre.
AUBIN, seigneur de Planoy et de la Bonière : d'argent, à
la fasce de sinople, accompagnée de quinze billettes de
gueules, posées cinq , quatre en chef, trois , deux et
une en pointe.
AUBIN (Saint-) : d'argent, à la bande de gueules, chargée
de trois besans d'or.
AUBIN (Saint-) : en Auvergne : d'argent à un écu de
sable en cœur, accompagné en chef de trois merlettes
de même.
g 2 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AUBIN (Saint-) de GRUEL, en Nivernais : d'or, à la
bande échiquetée de sable et d'argent de deux traits.
AUBIN (Giraud) , seigneur des Gourfaillis , maire de
Niort, en iSSg.
AUBINEAU DE LA RISCATELLIÈRE, en Poitou : lo-
sange d'or et de gueules.
AUBINES (le sieur d'), compris dans le rôle des gen-
tilshommes employés dans la guerre de i563.
AUBISSON ( Germain), capitoul de Toulouse, en i663.
AUBLEY, en Picardie, seigneur de Villers-Santeuil.
AUBLIN : d'azur, au chevron d'argent, accompagné en
chef de deux étoiles d'or, et en pointe d'une tête de léo-
pard de même.
AUBLIN, en Champagne : d'argent, à la bande de gueu-
les, chargée de trois besans d'or.
AUBON ; il existe un titre original de l'an 1410.
AUBONNE : d'azur , au chevron d'argent, accompagné
en chef de deux étoiles de même , et en pointe d'un
croissant aussi d'argent.
AUBOSC (Pierre d'), l'un des gentilshommes qui défen-
dirent le Mont Saint-Michel, en 1424.
AUBOURG : d'azur, à la fasce d'or.
AU BOURG, en Picardie : d'azur à trois fasces d'or,
AUBOURG , seigneur de Boury : d'azur, au lion d'or,
accompagné en chef à dextre d'une étoile de même, et à
senestre d'une étoile d'argent.
AUBOUST, en Limosin : d'argent, au chevron de gueu-
les, accompagné en chef de deux hibous affrontés de
sable, et en pointe d'un arbre de sinople, planté sur une
terrasse de même; au chef d'azur, chargé de trois étoiles
d'or.
AUBOUTET , en Berry: d'or au chevron de gueules,
accompagné de trois merlettesde sable.
AUBRAY, en Normandie : d'argent, au croissant de gueu-
les, accompagné de trois trèfles de sable.
AUBREE (Fralin), sergent d'armes du roi, en i3gS.
AUBRELIN ("Adam), écuyer, compris dans un rôle de
Bourgogne de 141 9.
AUBRELIQ_UE, seigneur de Ronquerolles et de la Motte :
écartelé, au i et 4 d'azur, au chevron d'or, accompagné
de trois roses d'argent ; au 2 et 3 d'azur, au lion d'or,
accompagné en chef de deux étoiles d'argent.
AUBREMONTDE RIBAUCOURT: de sable, à la fleur
de lys épanouie d'argent.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. çB
AUBREUIL (Rousseau d') : d'or, à la fasce d'àzur, ac-
compagnée de trois tourteaux de sable.
AUBRI : burelé d'or et de gueules,
AUBRI DE CASTERNAU, en Berry : d'argent, à la hure
de sanglier de sable, allumée et défendue du champ;
au chef dentelé d'azur, chargé de trois roses d'or.
AUBRICOURT (Le Sire d"), rapporté dans des titres de
H77- ,
AUBRIERES ( N... des), cornette de la première com-
pagnie des Mousquetaires du roi en 1702^ chevalier
de l'ordre royal et militaire de Saint- Louis.
AUBRIET; il existe un titre original de l'an 1660.
AUBRIÛT, en Bourgogne: de gueules, à l'étoile d'or, au
chef cousu de Bourgogne ancien, qui est bandé d'or et
d'azur, à la bordure de gueules.
AUBRISE, en Provence: de gueules, à la fasce d'or,
chargée de trois chevrons couchés d'azur,
AUBRUNS (Jarnage des) , en Berry : de gueules, à
deux chevons d'or, accompagnés en chef de deux crois- '
sants, et en pointe d'un scorpion, le tout de même.
AUBRY: de gueules, à trois pals d'or, chargés chacun
d'un trèfle de sinople.
AUBRY: d'or, à cinq tranglesde gueules.
AUBRY, en Bretagne : d'argent, à trois fleurs de lys
d'azur.
AUBRY, en Lorraine : parti de sable et d'argent, le i"
chargé de deux roses d'argent en pal ; et le 2™" de deux
roses de sable aussi en pal, et en cœur un anneau de
de l'un en l'autre.
AUBRY, en Cambrésis : de gueules, au croissant d'argent.
AUBRY, en Lorraine : d'azur, à cinq étoiles d'argent po-
sées en croix.
AUBRY, en Lorraine : d'argent, au lion de gueules, te-
nant une palme au naturel.
AUBUISSON, en Languedoc : écartelé, au i et4d'or, à l'aigle
de sable fondant sur un buisson de sinople, accompagnée
en chef de deux croix ancrées de gueules, qui est d'Au-
buisson ; au 2 et 3 de huit points d'or, équipolés à sept
de vair, à la bordure componnée de Castille et de Léon,
qui est de Vélasco. Légende : Ricos-Hombres.
AUBURTIN, en Lorraine: d'azur, à la gerbe avec ses
racines d'or, accostée de deux soucis de même, sur-
chargée d'un chevron d'argent, et surmontée en chef
de trois étoiles d'or.
94 REPERTOIRE UNIVERSEL ET HERALDIQUE
AUBUSSON DE LA FEUILLADE : d'or, à la croix an-
crée de gueules.
AUBUZ (JoACHiM DEsj, compris dans un rôle de Bretagne,
de 1497.
AUBY, de Douay : d'azur au chef d'argent_, à trois roses
de l'un en l'autre.
AUCALOT (Hamon d') j compris dans unj rôle de Breta-
gne, de i3i3.
AUCAPITAINE, en Berry : d'argent, à deux fasces de
gueules.
AUCÉ : d'argent, au chef emmanché de gueules.
AUCHAT DU PLESSIS, en Bretagne : de sable, au chat
effrayé d'argent.
AUCHE (Guillaume d') , écuyer, compris dans un rôle
de Bretagne, de 141 5.
AUCHER DU PUY, en Poitou : d'azur, à trois miroirs de
toilette bordés d'argent.
AUCHERS: d'or, au chevron d'azur, accompagné en
pointe d'une étoile de sable; au chef d'azur, chargé de
trois molettes du champ.
AUCHY : d'azur, semé de billettes d'or, au lion de même.
AUCOIH, en Gâtinais : d'argent, à la fasce de gueules.
AUCOURT DE SAINT JUST, conseiller à la cour des
aides de Paris.
AUCY : d'argent, à trois losanges de gueules,
AUDA, à Nice et à Marseille : de gueules, à la bande d'or,
accostée de deux lévriers rampants de même. Quel-
ques branches de cette famille portent : d'or, à la bande
de gueules, accompagnée de deux loups passants et af-
frontés de sable.
AUDANS (du Solier d') , en Limosin : de gueules,
au lion d'or, tenant de sa patte dextre une épée d'ar-
gent, garnie d'or, et accostée de deux gantelets de
même.
AUDANT (Phélipot d' ) , écuyer, compris dans un rôle de
Bretagne, de i382.
AUDART (Hugues) , l'un des chevahers tués à la bataille
de Poitiers, en i356.
AUDAS : il existe de cette famille un contrat original de
l'an 1682.
AUDE ou AULDE; il existe de cette famille des titres ori-
ginaux, des années 1481, i58i et i582.
AUDE (Jean - Jacques - Augustin d') , vicomte d'Alzon,
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 95
chevalier qui assista à l'assemblée de la noblesse de Châ-
lons-sur-Marne, convoquée en 1789.
AUDEBAUD, l'un des chevaliers qui prêtèrent serment
de fidélité au comte de Toulouse , en 1249.
AUDEBERT, en Lyonnais : d'or, à la fasce de gueules.
AUDEBERT (Jacques) , maire de Poitiers , en 1640 :
d'azur, à trois croix pattées d'argent. Devise : Levant
hœc Pondéra cives.
AUDELARD (Jacquot d') , en Bourgogne : d'argent, à
trois fleurs de violettes tigées et feuillées , le tout au na-
turel,
AUDELAY : d'hermines, au chevron de gueules.
AUDEMAR, originaire de Languedoc : d'azur, à une croix
. alaisée d'argent , accompagnée de trois étoiles d'or,
rayonnées de gueules, et chargées chacune d'un tourteau
de même.
AUDENCOURT, en Cambrésis : d'argent, au sautoir de
gueules. r A
AUDENCHAM, connétable de France, en iSyo. ■' ^^W^JUfl»-»^
AUDENEORT, en Artois.
AUDERIG DE LASTOURS, en Languedoc : d'argent, à
l'arbre de sinople, senestré d'un chien de sable, ram-
pant contre le fût de l'arbre ; au chef d'azur, chargé de
trois étoiles d'or.
AUDEVIN.
AUDEYER : d'argent, au chevron de gueules; au chef
d'azur chargé de trois étoiles d'or.
AUDEBERT, en Languedoc: de gueules, au lion d'or,
armé etlampassé de gueules.
AUDIBERT, en Languedoc : écartelé, d'azur et de gueules.
AUDIBERT, en Provence : d'or, à trois merlettes de sable
posées en bande.
AUDIBERT DE LUSSAN : d'or, au lion de gueules.
AUDIBERT DE RAMATUELLE, en Provence : d'argent,
au chêne de sinople entrelacé , glandé de même, à la
bordure dentelée de gueules; au chef de gueules, chargé
d'un cœur d'or, accosté de deux étoiles de même.
AUDIFFRET,en Provence: d'or, au chevron d'azur ,
chargé de cinq étoiles d'or, et accompagné en pointe
d'un faucon de sable, posé sur un rocher de même, ayant
la patte dextre levée et la tête contournée ; à la bordure
crénelée de sable.
AUDIGUIER (Isnard), compris dans un rôle de Lan-
guedoc, de 1222.
p6 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AUDIMAR, en Provence : de gueules , à deux pigeofis
d'argent sur une mer de même ; au chef cousu d'azur,
chargé de trois étoiles d'or.
AUDINET : de sinople, à la bande ondée d'argent.
AUDINVILLE, en Lyonnais: d'argent, à la croix de
gueules frettée d'or.
AUDOIN (Antoine), échevin de la vilk de Lyon, en
iSiy.
AUDONET (Jean), capitoul de Toulouse, en iSyi.
AUDONNET (Aimeri), maire de Poitiers, en 1290: de
gueules, à la tour d'argent, sur une terrasse de sinople.
AUDOUARD (Joseph), seigneur de Saint-Thibault, maire
de Niort, en 1592.
AUDOUER (Jacques), maire delà Rochelle, en 1454.
AUDOUIN en Languedoc: d'argent, à un chien ram-
pant et cloché de sable.
AUDOUIN, en Normandie: d'argent, à l'aigle éployée
de sable.
AUDOUS, gentilhomme du Languedoc, compris dans
un rôle de 1574.
AUDRÉGNIES, en Cambrésis : d'or, à cinq bâtons de
gueules.
AUDREN (l) : d'argent, à un coq de sable.
AUDREN, en Bretagne: de gueules, à trois tours d'or,
maçonnées et essorées de sable.
AU DRIEU : d'argent , à la fasce de sable , chargée de
trois molettes d'or.
AUDRISSI : d'azur, à trois arcs cordés d'or, mis en
pal , et surmontés de trois étoiles , ou molettes de
même.
AUDRIZET.
AUDRY, famille mentionnée dans des actes de iSôy,
1607, 1623, 1629 et 1687.
AUFAI , en Beauvoisis : d'or , à la bande d'azur, ac-
compagnée de huit merlettes de gueules, mises en orle.
AU FEGNI ES, en Beauvoisis , famille rapportée dans des
titres de 1374 a 1464.
AUFEIMES (Fougues d'), chevalier, mentionné dans
un titre de 1224.
AUFFAY, au pays de Caux : de gueules, à la bande
d'or , chargée de cinq losanges de gueules , dans le
sens de la bande.
AUFFLIER (Saint), en Nivernais: d'azur, à la croix
d'or, cantonnée de vingt croix recroisetées, de même.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. gy
AUFFREY, seigneur du Menil^ en Normandie : de gueules,
à l'écusson d'argent, chargé de trois croissants d azur,
et bordé de même; à l'orle, de huit besans d'or.
AUFRERI (Thomas), seigneur d'Aiguës- Vives, capitoul
de Toulouse en i5o6.
AUFRESNE, seigneur de Valmorin, en Picardie.
AUFRET, en Bretagne : d'argent, à trois fasces de sable,
au lion d'or, brochant sur le tout, armé, lampàssé
et couronné de gueules.
AUFREVILLE : d'argent, à l'aigle de sablé, becquée et
membrée de gueules.
AUFREVILLE (Hallot d'), en Normandie ; d'argent
à deux fasces de gueules, surmontées dé trois ànnelets
dé même.
ÂUFROY (Henry), échevin de Paris en 142 1.
AUGA, en Béarn : ëcartelé, au i et 4 d'argent, à" trois
fasces de gueules ; au 2 et 3 d'or, au lévrier ram-
pant de gueules.
AUGE, en Normandie: d'argent, semé de billettes de
gueules, au lion de même, brochant sur le tout.
AUGEARD, en Anjou : d'azur, à trois jards ou oies d'ar-
gent. Une autre branche : écartelé de sable, au "crois-
sant d'or.
AUGENAIS, écuyer, compris dans un rôle de Bretagne
de i388.
ÀUGER, en Berry : d'argent, à la croix pleine de sinople,
cantonnée au i et 4, de deux fasces de léopard de gueu-
les, et au 2 et 3, de deux corneilles de sable.
AUGER, en Champagne : d'azur, à une fasce d'or.
AUGER, en Champagne: d'or, à trois écrevisses de
gueules.
AUGER, en Normandie : d'azur, semé de flammes d'or,
au phénix sur son immortalité, fixant un soleil mou-
vant du canton dextre du chef, le tout de même.
AUGER-LANOY, au Maine: d'or, à la bande de sable,
chargée de trois lionceaux d'argent. , ^ j,. ;
AUGERANT (Robert d'J, chevalier, compris dans un
rôle de Bretagne en i352.
ÂUGÈRES (d'Harambure des) , en Normandie : d'or,
à l'arbre arraché de sinople, senestré d'un ours de
sable, rampant sur le fût de l'arbre; à la bordure de
gueules, chargée d'un orle de huit sautoirs d'or.
ÀUGERS, en Languedoc, rendit hommage en ,1722,
pour la terre de Sabresan.
1. 7
^8 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AUGES-LES-PREVAUST, en Bourgogne: d'argent, au
sautoir dentelé de gueules, chargé d'un autre sautoir
d'or, et cantonné de quatre têtes de Maures de sable.
AUGET , en Brie : d'argent, à une fasce de gueules,
accompagnée de trois têtes d'aigle, arrachées et lan-
guées de même.
AUGEVILLER, famille noble de Lorraine. '
AUGI (Pierre d'), compris dans un rôle de Bretagne
de 1429.
AUGIER-DE-CAVOYE, en l'île de France: d'or, à la
bande de sable, chargée de trois lionceaux d'argent.
A UGIER, de Saint-Luc, en Normandie: d'azur, au lion
rampant d'or.
AUGIER (Jean), prévôt des marchands de Paris en
1268: d'azur, à la bande d'or, chargée à dextre d'une
étoile de gueules, et accompagnée de trois merlettes
d'argent.
AUGIER (Pierre - Raymond) , capitoul de Toulouse en
1378.
AUGIERS (N... des) , capitaine de vaisseau en 1702,
chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
AUGI EZ, en Lorraine : d'azur, à la fasce d'or, accompa-
gnée de trois merlettes d'argent.
AUGNAC (l'), seigneur de Sivry, en Bourgogne.
AUGNE, en Bourgogne : d'argent, à trois fasces de
gueules, accompagnées en chef de trois merlettes de
sable.
AUGNI, président à mortier au parlement de Metz en
1729.
AUGNON, en Artois.
AUGNY (EsTiENNE d') : de gueules, à la bande câblée
d'argent, nouée en cœur d'un nœud en barre de sable,
et accompagnée en chef d'une croix tréflée au pied fiché
d'or, et en pointe d'une coquille d'argent.
AUGOUX, en Bretagne, famille mentionnée dans des
titres de 1488.
AUGRALE, seigneur de Dourton.
AUGRON ; cette famille a fourni plusieurs maires de
Poitiers : d'argent, au chevron d'azur, accompagné
de trois mouchetures de sable.
AUGUN (Brunet d'), gentilhomme, tué à la bataille de
Poitiers en i356,
AUGUSTIN DE COURBAT, en Touraine : de gueules
à la bande d'argent.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. gg
AUGUSTINE, en Provence : d'or à l'arbre arraché de
sinople, surmonté d'une aigle de sable.
AULAN; cette famille a fourni un mestre de camp^
nommé en mai 1766 gouverneur de l'île de Ré.
ALJLAYE ( DE Sainte ) : d'or,* à trois chabots de gueules.
ALILBEPIERRE ou AUBEPIERRE, en Lorraine: de
gueules, à trois cailloux d'argent.
AULBERY, en Lorraine: d'azur, au rocher d'argent,
ombragé de sinople, au lion léopardé de gueules, issant
dudit rocher.
AULBONNE , originaire du pays de Vaud : d'or, au
chevron brisé de trois pièces d'azur.
AULBOT, en Lorraine: de sable, au chevron d'argent,
accompagné d'un triangle de même en pointe ; au chef
d'or.
AULDE, seigneur d'Hermeville, au pays de Caux.
AULE, famille de Salins, en Franche-Comté.
AULEDE-LESTONNAC, en Provence et en Guienne :
d'azur, au lion d'or.
AULEDE , seigneur de Pardaillan : d'argent , au lion
de sable armé, lampassé et couronné de gueules; à la
bordure de sable chargée de onze besans d'or.
AULGE ( Jean d' ), de la sergenterie de Dive, en Nor-
mandie, trouvé noble dans la recherche de 1463.
AULHON ( Géraud), capitoul de Toulouse en 1 547.
AULHON ( Jean), échevin de la ville de Lyon en i52o,
AULNAY : d'or, à une molette de sable en franc quartier;
au chef de gueules.
AULNAY, en Champagne: d'azur, au coq d'or, crête et
ongle de même.
AULNAY D'ARCY, en Bourgogne : d'azur, à six besans
d'argent, trois, deux et un ; au chef d'or. Quelques
auteurs y ajoutent une bordure de gueules ; d'autres re-
présentent les armes de cette maison ; d'azur , à deux
fasces d'argent, accompagnées de six besans de même,
trois, deux et un ; et en d'autres endroits : d'argent,
à un lion de sable.
AULNAY (de Gourgues D'),en Berry : d'azur, au lion
d'or, lampassé de gueules.
AULNEL.
AULNOIS( Flahault des), en Picardie : d'argent, à
trois merlettes de sable.
AULNOY, président à mortier au parlement de Metz, en
1735.
100 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AULON, en Bourgogne : d'azur, à la Croix bfétèssée d'ar
gent ; écartelé du premier, au lion d'or.
ÀULTANNE : d'argent, à la croix dé gueules; au chet
d'azur, charge' de trois étoiles d'or.
AULTREY, en Lorraine : d'argent, au léopard de gueules,
tenant un besan d'or ; au chef d'azur chargé dé trois be-
sans d'or ; l'écu bordé et engrêlé de gueules.
AULX DU BOURNOIS, en Poitou ; d'or, à trois aigles
dé sable.
AULZIAS, famille noble du comtat Venaissin.
AUMAITRE, en Lyonnais : de gueules, à trois losanges
d'or.
AUMALE , en Bourgogne : écartelé de Lorraine et de
Bourbon, à la barre de gueules, brochante sur le tout.
AUMALE, en Picardie: d'argent, à une bande de gueu-
les, chargée de trois besans d'or.
AUMALE , même province : de gueules, à deux fâsces
d'or. Une autre branche portait : dé gueules, à une croix
de vair fleurdelysée.
AUMATI ( Antoine d' ), procureur général aU parlerhë'nt
d'Aix, en i5i6.
AUMAREZ, en Beauvoisis ; famille rapportée dans des
titres de 1240 et 1264.
AUMAZANCHE.
AUME, ville de Normandie : d'argent, à la i'à$ce d'à
chargée de trois fleurs de lys d'or.
ÀUMESNIL, en Normandie: de gueules, â la fîeUr de
d'argent.
AUMETTE, à Paris : d'azur, au croissant rnoritàlit d'
geut, abaissé sous deux étoiles d'or.
AUMONT : de gueules, au sautoir d'or.
AUMONT : de sable, au mont alaiisé d'or, chargé d'un
soleil du second ; le chef soutenu d'une devise d'argent.
AUMONT, en Picardie : d'or, au croissant de gueuleà, à
l'orle de huit merlettes de même.
AUMONT yiLLEQUIER : d'argent, au chevron deguéu-,
les, chargé, à la pointe d'un bâton d'or raccourci
et posé en barre ; le chevron accompagné de sept mer-
lettes de gueules, posées quatre en chef, deux et deux ;
et trois en pointe , une et deux.
AUMONVILLE ( Robinet d' ), compHs dans uh rôle dé
Bretagne, de 1 3 80.
AUMOSNE ( DE l') ; en Champagne : d'azur, à trois fasces
denchées d'or, surmontées en chef de trois roses de même.
1
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. lOi
AUMOSNIER (l), en Champagne: d'or, à trois hures
de sanglier de sable, lampassées de gueules, défendues et
allume'es d'argent.
AUMOY (Jean d'), chevalier,, maître d'hôtel du duc de
Bourgogne, en 1407.
A UN Aïs (EspivENT des): d'azur, à une molette d'or, ac-
compagnée de trois croissants de même.
AUNAIS (Kaerbout des) , en Touraine : de gueule? ,
à trois fermeaux d'argent.
AUNAS (Jules d'), e'cuyer, compris dans un rôle de Bre-
tagne , de 1 38o.
ALJNAY, en Poitou : coupé de gueules et d'or, le prernier
chargé d'un lion issant du second.
AUNAY, en Picardie : d'or, à trois tourteaux de gueules.
AUNAY fMALENOVE d'), en Normandie: d'azur, à trois
canettes d'argent.
AUNAY (Espagne de Venevelles d') , en Touraine:
d'azur , au peigne d'argent, posé en fasce , accompa-
gné de trois e'toiles d'or.
AUNEAU (Pierre d'), conseiller au parlement de Tou-
louse, en I 444.
AUNEUF : d'argent, à la fasce de gueules, accompagnée
de trois aiglettes de même, becquées et membrées d'azuç.
AUNEUIL (Frémont d'): d'azur, à trois têtes de léopard
d'or.
AUNEVILLE.
AUNEX : d'argent, au lion de sable.
AU NEZ (Jean des) , chevalier, mentionné dans i?a rôle dis
Bretagne, de 1248.
AUNÉZ (BouRciER de Montureux et de Saint-).
Voyez BOURCIER.
AUNIÈRES, en Champagne: d'azur, semé de billettes
d'argent.
AUNIZEUX (Dupui d'), assista à l'assemblée de la no-
blesse de Ch41ons-sur Marne, en 1789.
A UNOIS (Thibout des) : d'azur, à la fasce d'or, cljargée
de trois quintefeuilles de siqople et accompagnée de tfQis
glands d'or.
AUNOU : d'argent, à la fasce de gueules, accompagnée
de trois aigles de m^me , becquées d'azur.
A UNOY : d'or , au chef de gueules , au franc cantpr^ de
Montmorency, brisé d'une molette de sable , au quartier
dextre.
I02 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AUNOU LE FAUCON (de Montagu d'), en Nor-
mandie : de sable, à trois mains dextres d'argent.
AUNY D'ATICHY : d'azur , au lion d'or, à la bande
de gueules , chargée de trois croissants d'or, brochante
sur le tout.
AUPOIX, en Normandie : d'azur, à trois croix recroise-
tées au pied fiché d'argent.
AUPS, ville de Provence: de gueules, à trois fleurs de
lys d'or.
AUQUE (Jean), capitoul de Toulouse, en i352.
AUQUESTREVILLE , en Normandie : de sable, au lion
d'argent, armé et lam passé d'or.
AUQ.UOY, de Voillian et de Chasoy.
AURAC : échiqueté d'argent et de gueules.
AURAI LLES. Voyez ACTON.
AU RANGE, en Provence: d'argent, au cornet d'azur,
lié et virole de gueules.
AU RAY, en Bretagne : losange, d'or et d'azur.
AURAY, ville de Bretagne : de gueules, à une hermine
passante au naturel avec son mantelet d'hermines atta-
ché à son cou et flottant sur ses épaules ; au chef cousu
d'azur , chargé de trois fleurs de lys d'or.
AURE, en Bigorre : d'or, au lévrier rampant de gueules,
colleté de sable ; à la bordure de gueules besantée
d'argent.
AURE (Raymond d'), chevalier, capitoul de Toulouse,
en 1348.
AUREAL (Gabriel d'), compris dans un rôle de Bre-
tagne de 1488.
AUREBAL (Fourton), capitoul de Toulouse, en i632.
AURECOURT, famille mentionnée dans des titres de
1246.
AURÉE (Thevenin d'), écuyer, compris dans une montre
de Bourgogne, de i386.
AUREILLAC, en Bourgogne: d'argent, à deux bandes
d'azur.
AlJREL , en Provence : d'or, à la croix d'azur.
AUREL, au comtat Venaissin : d'azur, à la croix pattée
d'or, cantonnée de quatre doubles rayons de même,
mouvants des quatre angles de l'écu.
AURELE, en Languedoc ; famille rapportée dans des ti-
tres de 161 2.
AURENQUE (Grossolles d'), en Guienne : d'or, au
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. io3
lion 'de gueules, naissant d'une rivière d'argent ; au chef
d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
AURENSAN.
AURENTON (Menauton d' ), compris dans un rôle de
Bretagne, de 1479.
AU REVILLE : de sable, au lion d'argent.
AURIAC, en Dauphiné : de sable, au griffon d'or, cou-
ronné, armé, lampassé et paré de gueules.
AURIACf DE Cadrieu d' }, en l'Ile de France : d'or, au
lion parti de gueules et de sable.
AURIAC (la Cropte d'), en Guienne : d'azur, à la bande
d'or, accompagnée de deux fleurs de lys de même.
AURIBEAUDE SAINT-JULIEN (Ferrier d'), en Pro-
vence : d'or, à cinq écussons de gueules mis en orle.
AURIBILE.
AURICHIER (Jean d' ), chevalier, bachelier, compris
dans un rôle de Bretagne,, de 1392.
AURICOSTE ( Antoine d' ), capitoul de Toulouse, en
i566.
AURICOURT, en Franche-Comté: d'argent, à trois ju-
melles de gueules.
AURIGNI, en Beauvoisis : d'or, à la croix de gueules,
chargée de cinq coquilles d'argent, à la bordure de sino-
ple; au franc quartier d'argent, chargé d'un lion de
gueules.
AURIGNON.
AURIGNY : d'argent, à trois tourteaux de gueules.
AURILLAC, ville d'Auvergne : de gueules, à trois co-
quilles d'or ; au chef cousu d'azur, chargé de trois fleurs
de lys d'or.
AURILLAC, en Lorraine : d'azur, à trois losanges d'or,
à une molette d'argent en abîme.
AURILLOT DE CHAMPLASTREUX : d'argent, à la
tête de maure de sable tortillée de gueules, accompa-
gnée de trois trèfles de sinople.
AURILLY, gentilhbmme, compris dans un rôle de Bre-
tagne, de 1589.
AURIOL, en Languedoc: d'argent, au figuier d'azur,
chargé d'un auriol d'or.
AURIVAL (Raymond d), capitoul de Toulouse, en i3o3.
AURON (Imbert d), seigneur de Robion, rendit hom-
mage au comte de Toulouse, le 2 octobre 1247.
AUROS, en Languedoc, dont un conseiller de la chambre
de justice souveraine, en 1575.
, 04 RÉPERTOJRE UNIVERSEL pT HÉRALDIQUE
AyROUZE : losange d'or et 4'a?uf; à la borduce de
gueules.
AURSELLE (de l'): d'argent^ à quatre fasces de guejiles,
. à la kvrette d'or brochante sur le tout.
AUSERAN, de Mende, en Languedoc ; famillç r^ppqjrtee
dans des titres de 1542.
AUSERS (Garouyet d'}, écuyer, compris dai>s i^n rôjç,
de Bretagne^ de r38o.
AUSlLHÔNj de Castres, en Languedoc; fanîille rappgr-^
tée dans des titres de 1549.
AUSONE ( Jean d' j, capitoul de Toulouse, en i53q.
AUSON VILLE : de sable, à l'aigle e'ployée 4'argent,
becquée et membrée de gueules.
AUSPRAC, en Bretagne : d'azur, à trois croissants d'or.
AUSQUER, en Bretagne : d'azur, à un rencontre dç cqrf
d'or.
AUSSABEC, l'un des gentilshorames bretons, qui, en
1424, se trouvèrent à la défense du Moiît Saint-Michel.
AUSSAIS ( d' ), l'un des gentilshommes bretons, qui, en
•1424, se trouvèrent à la défense du Mont Sairit-Miçhçl.
AUSSAN, famille noble de Provence.
AUSSAY ( Le Sire ), rapppi;té daas un rple de Bourgogne
de 143 I.
AUSSEL ( André ), échevin, de la ylUe de Lyon, ^^ ijq2
d'argent, à la montagne à sept coupeaux de sajt>|ej ç.i
montée d'une aigle éployée de gueules.
A USSERON f Reines j: de gueules, au chevron d'oj, aj
-compagne en chef de deux tours d'argent, et en poiiij
v4'une croix de Toulouse de même.
AUSSEURRE ( Denis d' ), maire de Poitiers, en 1443
. d'azur, au pélican d'or, couronné de gueules.
AUSSEVILLE : d'argent, au lion de gueules.
AUSSEYS ( Pierre d' j, l'un des gentilshommes qui défei
dirent le Mont Saint-Michel, en 1424.
AUSSIGNY : de sable, semé de croisettes recroiseti
"d'or, à deux bars adossés de même, brochants sur !(
tout.
AUSSON ( Charles d' ), baron delà Borne, en i52i.
AUSSONVILLE ( GuiLLEMAiN d' ), écuyer, .çpmpri§ (Jaoi^
un rôle de Bretagne, de 1392. •. ^- - ^ -
AUSSONVILLER ( Matoi^u d' ), chevalier^ sieur d'Au-
sac, par titres de 1372. ' "''' ' ' *";
AUSSON VILLIERS, seigqeur et barori de Courcy, en
DE LA NOBLESSE DE FRANGE. io5
Bretagne: d'azur, au sautoir d'or, cantonné de quatre
étoiles de même.
AUSSUN : d'or à l'ours passant de sable.
AUSSY , en Gâtinais : d'argent , au chevron de guçulê?,
. accompagné de trois coquilles de sable.
AÛST, en Cambrésis : de sable , à trois gerbes d'or, liées 4e
gueules.
AUSTERAY, en Provence: de gueules, à cinq épçrviers
longés et grilletés d'or.
AUSTETTE, gentilhomme du Languedoc , appelé à l'ar-
rière-ban en iSyS.
AUSTIN DE HENEVARD : d'azur, à la fasce échiquetçç
d'argent et de gueules , accompagnée en chef d'un lion
d'or, et de trois lions de même couchés en pointe.
AUSTIN, mentionné dans l'état des familles de Norman-
die, qui ont fait leurs preuves de noblesse en i523.
AUSTOT (Adhémar) , capitoul de Toulouse en 1298.
ÀUSTRASIE, ancien : de gueules à trois aigles d'or.
AUSTRASIE , moderne : bandé d'or et d'azur.
AUSTREIN (Henri), échevin de la ville de Lyon , en
i583.
AUSTREVIENT : d'azur, à trois roues de Saintç-C^tljerioe
AlJSTRY (Arnaud), capitoul de Toulouse, en lôSg.
A UT (Louis d'), seigneur de la Neuville de Lignières et
de Franqueville, en 1 5 60.
AUTADILLE (Raimond-Guillaume) , capitoul de Tq^-
louse, en 1225.
AUTAMAR (Pierre d'), compris dans les rôles de l'Albi-
geois, de l'an 1529.
AUTAN E, en Dauphiné : d'argent, à la croix de gueules ;
an chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
AUTARD DE BRAGARD, en Dauphiné: d'azur, à une
. outarde d'argent, becquée , membrée et allumée de gueu-
les , tenant en son bec un rameau d'olivier de sinople;à
.une étoile d'or au premier canton de l'écu.
AÙTEBRAND, seigneur des Forges.
AUTEFORT, de Viviers, en Languedoc : écarteléau i p\
4 d'or, à trois fasces de sable, au chef de gueules,
chargé d'un lévrier d'argent; au 2 çt 3 d'argent, à trois
pals de gueules , à deux lions adossés d'argent , ^rmés
e^t lampass^s dé sable, surmontés d'un léopard de mêrtiç ;
au chef d'azur , chargé de trois étoiles d'or.
lo6 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AUTEL: d'argent, à la croix d'azur, chargée de cinq
coquilles d'or.
AUTEL: de gueules, à la fasce d'or, accompagnée de six
coquilles de mêmCj trois en chef, et trois en pointe.
AUTEL, en Berry : de gueules , à la croix d'or cantonnée
de dix-huit billettes de même, 5,5,4,4.
AUTELS ("des), famille ancienne de Bourgogne.
AUTEMAR , de Narbonne, en Languedoc : ecartelé,
au I et 4 d'azur , à deux bandes d'or; au 2 et 3 d'azur ,
à la bande d'argent , accompagnée en chef d'une fleur de
lys d'or, et en pointe d'une rose d'argent.
AUTEOREILLE (Jacot d'), écuyer, compris dans une
montre de Bourgogne, de i386.
AUTEREULLE (Mathé d'), chevalier-banneret de Bour-
gogne, en 1405.
AUTERIVE (de Tivoley de Barat d') , en Dauphiné :
de gueules , à la bande d'or , chargée d'une bande
losangée de sable.
AUTERIVE (Nicolas), capitoul de Toulouse, en 1445.
AUTEVERNE (Daniel d'), en Normandie : de gueules ,
à la bande d'argent , chargée de trois molettes d'éperon
de sable , et accostée de deux lions d'or.
AUTEVILLE, en Languedoc : d'azur à une ville bas-
tillée d'argent, les tours couvertes et girouettées de même,
le tout maçonné de sable; ecartelé d'or, au lion de gueules.
AUTEVILLE, en Normandie: d'argent, à trois fasces de
sable, au sautoir de gueules brochant sur le tout ; à la
bordure de même.
AUTHEMAN , avocat général au parlement d'Aix , en
^771-
AUTHIER DE VILLEMONTE (Le comte et le vicomte
d'), présents à l'assemblée de la noblesse du Bourbon-
nais, en 1789.
AUTICHAMP : de gueules, à la fasce d'argent, chargée
de trois fleurs de lys d'azur.
AUTIEGE, en Languedoc; famille mentionnée dans des
titres de 1621.
AUTIER; famille noble du comtat Venaissin.
AUTIEUX (Saint-Pierre des) : de gueules, au chevron
d'argent, accompagné de trois roses d'or.
AUTIGNAL, en Normandie : d'azur, au lion d'argent,
chargé de deux cotices de gueules, et surmontées d'une
fleur de lys d'or au premier quartier.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE.
107
AUTIN DE LIVRY DE BRIEQ.UESSART, maintenue
en 1403.
AUTON ( LE Clerc d' ) : d azur, à trois croissants d'or;
au lambel de même en chef.
AUTOT ( Jean d' ), écuyer, seigneur de Centpuis, en
1392.
AUTRAN, famille noble du comtat Venaissin.
AUTRAY ( Goujon d' ) : écartelé au 1 et 4 d'azur_, au che-
vron d'or, accompagné de trois losanges de même; au
2 et 3 de gueules, au sautoir engrêié d'or, cantonné de
quatre fleurs de lys d'argent.
AUTRE, en Champagne : de gueules, à trois fusées d'ar-
gent mises en fasce.
AUTREBERG, en Bourgogne : de gueules, à l'aigle d'ar-
gent. ^
AUTRECHE. famille originaire du Soissonnais, rapportée
dans des titres de 1237.
AUTREMONT, en Champagne : d'or, au lion de sable,
surmonté d'un lambel de gueules.
AUTRET KERGUIABO, en Bretagne : d'argent, à quatre
burelles ondées d'azur.
AUTRETOT, en Normandie ( Robert d') , chevalier ,
l'un des bienfaiteurs du prieuré de Beaulieu , en 1200.
AUTREVILLE, en Dauphiné: d'argent, à l'aigle éployée
de sable , membrée et becquée de gueules.
AUTREX (Thevenin des), écuyer, compris dans un rôle
de Bretagne, de 1392.
AUTREY : de gueules, à trois chevrons d'or.
AUREY DE VERGY : de gueules, à trois quintefeuilles
d'or.
AUTRI-BRIEN : d'argent, à trois losanges de gueules
posées en bande.
AUTRI DE GÉNICOURT : de gueules, au sautoir d'or.
AUTRIC, en Provence: de gueules, à cinq éperviers
d'or, longés de sable et grilletés d'or, deux, deux et
un ; écartelé de Vintimille.
AUTRICHE, famille de Lorraine: à la croix d'or, can-
tonnée au i" d'azur, à un lion d'or; au 2 et 3 de gueu-
les, à trois chevrons d'argent; au 4* d'azur, à deux
bras adossés d'argent.
AUTRIBEAU (Sextus d') , chevalier de Malte, en 1664.
io8 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AUTRUI : d'or, à une molette de sable en franc quartier ;
au chef de gueules.
AUTRY, en Berry : d'azur, à deux girons d'or, mise»
chevron ; au chef d'argent , chargé de trois couronnes du-
cales de gueules.
AUTRY, en Champagne : de gueules , au sautoir d'or.
AUTRY LA MIVOYE : d'azur, à une fasce d'argent,
accompagnée en chef de trois merlettes d'or , et en pointe
d'une molette d'éperon de même.
AUTUN, en Bourgogne: de gueules, au lion d'azur,
chargé de trois bandes d'or.
AUTUN , en Dauphiné : de gueules, à la croix denchéç
d'or.
AUTUN ou AUTHUM; famille de Languedoc: d'azur, ^ij
cœur d'argent, percé de deux flèches de même, en sautoir.
AUVÉ, seigneur de Vantrouse : d'argent, à la croix de
gueules, cantonnée de douze merlettes de même, posées
deux et une dans chaque canton.
AUVEL, mentionné dans des titres de 1594.
AUVELLIERS", seigneur de Champelos, en Languedoc :
d'or, au sautoir de gueules, cantonné de quatre aiglet-
tes de même; sur le tout d'azur, au navire d'argent,
équipé de gueules; au chef d'or, chargé d'une aiglette de
sable.
AU VER : d'azur, à la fasce muraillée d'argent de quatre
traits, crénelée de même.
AUVERGNE, moderne : d'or, à la tour de gueules, semée
de fleurs de lys d'or.
AUVERGNE, ancien : écartelé, au i et 4 d'or au chevron
d'azur , chargé de trois fleurs de lys d'or ; au 2 et 3 de
gueules, à trois lions d'argent.
AUVERGNE : d'or, au gonfanon de gueules, frangé de.
sinople.
AUVERGNE , en Bretagne : de sable , à la croix d'argent
cantonnée de quatre têtes de loup arrachées de niême ,
et lampassées de gueules.
AUVERGNE (d'), en Normandie et en Berry: d'argent,
à la fasce de gueules , chargée de trois coquilles du
champ, et acompagnée de six merlettes de s^ble, trois
çn chef, trois en pointe.
AUVERGNE (d'), à Paris : à la croix d'or losanges de
gueules, cantonnée, au i et 4 d'azur, d'une étoile 4'<w -
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 109
surmontée d'une couronne de gueules ; au 2 et 3 d'argent
d'une fleur d'azur, tigée de sinople.
AUVERGNEIS ( Pierre l') , écuyer , compris dans un
rôle de Bretagne, de 141 8.
AUVERGNY (Le seigneur d') , accompagna Robert, duc
de Normandie, à la conquête de la Terre-Sainte.
AU VERS ( d'Orglande d'), au pays de Caux : d'hermi-
nes, à six losanges de gueules , trois , deux et une.
AUVERS, de Beauvais ; famille rapportée dans des titres
de 1240.
AUVERT ; famille rapportée dans des titres de 1410.
AUVERY : d'or , au dauphin pâmé d'azur.
AUVERY : chevronné d'argent et de sable de six pièces.
AU VET DES MARETS (d' ) , en Normandie : écartelé
au I®' parti, échiqueté d'or et d'azur, au chef de même,
chargé de trois fleurs de lys d'or; et de sable, à la croix
d'argent , chargé de cinq coquilles de gueules ; au 2
d'or, au chevron de gueules, chargé vers le chef d'une
fleur de lys d'argent, et accompagné de trois aiglettes
d'azur; au 3 de Montmorency; au 4 d'azur , semé de
croisettes d'argent , au lion de même ; et sur le tout
bandé de gueules et d'argent , la seconde bande chargée
d'un lion de sable.
AUVEU : enté en pointe de gueules et d'argent.
AUVILLARS ( Eudes, seigneur d'} , rapporté dans des
titres de i3o2.
AUVILLE (Jean d)', en Normandie, chevalier, compris
dans un rôle de 1370.
AUVILLIERS , seigneur du Bouchoir: d'argent, à deux
chevrons de gueules , accompagnés de trois têtes de loup
arrachées de sable.
AUVILLIERS, en Normandie : d'or, au sautoir de gueu-
les, cantonné de quatre aiglettes de même.
AUVILLIERS (deVasséd'), en Poitou: d'or, à trois
fasces d'azur.
AU VI RE ( Hugues d'), chevalier, compris dans un rôle
de Bretagne, de 1178.
AUVRAY DE LA GONDONNIÈRE, en Normandie :
de gueules, à la fasce d'or, accompagnée en chef de
deux roses, et en pointe de deux lions léopardés et af-
frontés, le tout de même.
AUVRAY DE MEURVILLE, en Normandie: de gueu-
j , o RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
les, au chevron d'or, accompagné de trois croisettes de
même.
AUVRAY, seigneur des Monts et dt Martainville, en
Normandie : d'argent, au chevron d'azur, chargé de
trois fleurs de lys d'or, et accompagné de trois feuilles
de sinople.
AUVRAY DE PASCARDE, en Normandie : d'azur , à
trois coquilles d'argent.
AUVRAY DE LA ROQ.UE, en Normandie : pallé d'or et
d'azur ; au chef de gueules, chargé d'un lion léopardé
d'or.
AUVRECHER ou AUVRICHER, en Normandie : d'or, à
deux quintefeuilles de sable, posées l'une au canton se-
nestre, et l'autre en pointe de l'e'cu, un lionceau de
même au premier canton.
AUX (d'), en Guienne: d'argent, à trois chevrons brisés
d'or et de gueules , accompagnés de trois marteaux de
même, deux en chef, un en pointe.
AUX DU BOURNOYS, en Poitou : d'or, à trois aigles de
sable.
AUXAIS, en Normandie : de sable, à trois besans d'argent.
AUXAIS , en Normandie: de gueules, à la fasce d'or,
charge'e de trois étoiles d'azur, et accompagnée de trois
croissants d'or.
AUXCOUSTEAUX, en Picardie: de gueules à trois cou-
teaux d'argent, garnis d'or, mis on pal.
AUX ÉPAULES : de gueules, à une fleur de lys d'or.
AUXERRE : d'azur semé de billettes d'or, au lion de
même sur le tout.
AUXERRE : de gueules à la bande d'or.
AUXI DE NEUFVILLE, en Cambrésis: échiqueté d'or et
de gueules.
AUXINÉ (Guy d'), chevalier, seigneur de Tiènes, com-
pris dans un rôle de Bretagne, de 1449.
AUXONNE.
AUXONNE( Ville de France): parti, le premier d'azur,
à la croix ancrée d'argent ; le second de Bourgogne an-
cien et moderne.
AUZANET : d'azur, semé de larmes d'argent, à l'arbre
arraché d'or brochant sur le tout.
AUZANNEAU-DE-MUSSET, famille rapportée dans des
titres de 1600.
AUZENNES ( Raimond), capitoul de Toulouse, en 1226.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. m
AUZERAN , en Languedoc : d'argent, à trois fasces de
gueules,
AUZIER-D'OSAN (Bertrand d'), chevalier de Malte,
en i552.
AUZON (de Saint- Privé d'), en Bourgogne : d'argent,
en sautoir de gueules, bordé d'une dentelure de sable.
AUZOU VILLE, de Vieupont et de Beauficel, en Nor-
mandie.
A VAILLES: d'or, à la fasce de gueules, accompagnée
de trois rustres de même.
AVAILLES (de Vellar d'), en Berry : d'azur, semé de
croisettes d'or, au chef de même.
AVAILLON (d'), compris dans un rôle de Bretagne, de
1490.
AVAINE, mentionné dans l'état des familles de Norman-
die, qui ont prouvé leur noblesse en 1 523.
AVALENC, en Bretagne : d'azur, à la fasce d'hermines.
AVALLIOLES DE RONGÉE, en Touraine : de sable, à
la fasce d'argent, chargée de cinq losanges de gueules,
et accompagnée de six fleurs de lys d'argent.
AVALOIS, chevalier, chevau-léger du roi, en iSpi.
AVALON : d'or, à l'aigle éployée de sable.
AVALON, en Bourgogne : d'azur, à la tour crénelée
d'argent.
AVALON (GuÉRiN d') : d'or à la bande denchée de
gueules, accompagnée de trois aigles d'azur.
AVALOT (l'), en Bretagne : d'azur, à deux coutelas ou
cimeterres d'argent, passés en sautoir, garnis d'or.
AVANGHAYE (Olivier de l'), écuyer, compris dans un
rôle de Bretagne, de 1487.
AVANGHES, famille noble de Bretagne, mentionnée dans
des titres de 1422.
AVANÇON DE SPONDILLAN.
AVANÇON. Voyez BOUGHER.
AVANNE (d'), en Normandie: d'argent, à la fasce de
sable.
AVANNE, même Province : d'argent, à quatre fasces de
sable ; la seconde chargée de cinq besans d'or.
AVANNES, en Ghampagne et en Bourgogne : de gueules.
, 1 2 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
à trois quihtefeuilles d'or; écartelé de sable, au sautoir
d'or, cantonné de quatre grillons de même,
AVANSON, en Dauphiné : de gueules, à trois jumelles
d'argent.
AVANTGOUL (Guillaume d'), chevalier, compris dans
un rôle de Bourgogne, de 141 9.
AVANTIGNY, en Languedoc; famille mentioAriée dàfts
des titres de i588.
ÀVANTURIER ('Guillaume l'), compris dans Un rôle de
Bretagne, de 14S9.
ÀVAR'EY (de Béziade d'), dans l'Orléanais : d'azur, à
la fasce d'or, chargée de deux étoiles de gueules, et ac-
compagnée en pointe d'une coquille d'Or.
AVARS (BÉRENGER d'), compris dans un rôle de Lar\gue-
doc, de r23i.
AVAUGON (GuiLLET d'), compris dans un rôle de Bre-
tagne, de 1464.
AVAUGOUR, en Bretagne : d'argent, au chef de gueules.
AVAUX, en Bretagne : d'or, au croissant de sable.
AVAUX (la Houssoie d') , en Picardie : coupé d'argent
et d'azur, au lion de gueules, armé, lampàssé et cou-
ronné dor, brochant sur le tout,
AVAUX (Rollet d'), présent à l'assemblée de la noblesse
du Bourbonnais, convoquée en 1789.
AVEINE (Jacques), échevin de la ville de Lyon, en
Ï789-
AVEJAN. Voyez BANNE.
AVÉL DE CHAUMONT (Saint-), en Nivernais : d'her-
mines à la bande de gueules,
AVELINES : d'azur, au chevron d'or, accompagne en
chef de deux étoiles, et en pointe d'une quintefeuille, le
tout de même.
AVELON (CoNCQUANT d') : de gueules à la croix denchée
d'or, cantonnée de quatre aiglettes d'argent.
AVELON ; famille noble du Beauvoisis, mentiorine'e dans
des titres de 11 60 à 1276.
AVELUIS : d'argent, au lion de gueules; à la bordure de
sable besantée d'or,
AVENAY (Jean d'), gardé de l'e'clîansonnefie de là du-
chesse de Bourgogne.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. Il3
AVENCHOR (François d') _, compris dans un rôle de
Bourgogne^ de 14 lo.
AVENE, en Dauphiné : d'azur, à six losanges d'or, trois,
i|.. deux et une; au chef cousu de gueules, chargé de trois
|K molettes d'or. Devise : Tenui médit atur avenâ.
■AVEN EL, en Bretagne: de gueules, à trois aiglons d'ar-
gent.
AVENEL, en Normandie : de gueules, à l'aigle éployée
d'or.
AVENESCOURT (Amporin d'), chevalier, par titre de
Penthemont, de i233.
AVENETTE, seigneur de la Vallée.
AVEN I ERS : de gueules, à trois gerbes d'or , et en cœur
un écusson d'hermines.
AVENNES, en Champagne : d'or, à trois fasces de sable,
chargées de six besans d'or, posés trois, deux et un.
AVENSON , au Maine : écartelé au i" de gueules, à trois
jumelles d'argent , au 2 et 3 d'azur , à la croix d'or; au 4
d'argent, au lion de gueules.
AVERDOING ; famille noble de Flandre.
AVÈRE , en Normandie; famille rapportée dans des titres
de 1543.
AVERHOULT, en Champagne: fascé d'or et de sable,
au franc quartierd'hermines.
AVERLY. Voyez Andenoy le Courtois.
AVERNE (Ferrand d'), en Normandie: écartelé au i"
et 4 d'or , au lion de sable; au 2 et 3 d'azur, à trois
coquilles d'or.
AVERTON : de gueules, à trois jumelles d'argent.
AVERTON, au Maine : d'argent, à six burelles de gueu-
les ; au chef de même.
AVESGO, en Normandie : d'azur , au bâton d'or écoté
et posé en fasce, accompagné de trois gerbes de blé de
même ; à la bordure de gueules, chargée de huit besans
d'argent.
AVESNES, au Hainaut; bandé d'or et de gueules.
AVESNES: d'argent , à trois fasces de gueules, accompa-
gnées en chef de trois molettes de même.
AVESSENS (d'), en Lauraguais : d'argent, à une bande
d'azur bordée d'or , potencée et contre-potencée de
même de cinq pièces , et accompagnée en chef d'une
roses de gueules, et en pointe d'une aigle de sable, posée
en barre, le vol abaissé.
I. 8
1 14 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
AVESTRON (Pierre d') , compris dans un rôle de Bre-
tagne, de 1477.
AVIAU DE PIOLANS, en Touraine : de gueules, au lion
couronné d'argent , la queue fourchée et passée en
sautoir.
AVICE, en Normandie: d'azur, à l'épée d'argent garnie
d'or, posée en pal, la pointe en haut , accompagnée de
trois pommes de pin d'or.
AVICE , en Poitou : d'azur, à trois diamants taillés en
triangle , posés sur leurs pointes , chaque triangle à
trois fascettes.
AVIER (Armeric d'}, chevalier, compris dans un rôle de
Bretagne, de 1274.
AVIGNON, famille de Provence : d'azur, à trois aiglet-
tes d'or.
AVIGNON , au comtat Venaissin : de gueules, à trois
clefs d'or, posées en fasce. Devise : A bec et griffe.
AVIGNON (Pons), capitoul de Toulouse, en 1 274.
AVI LA, en Provence : d'azur, à trois besans d'or.
AVILEY (Jean Perrin et Guyot d') , écuyers , mandés
par le duc de Bourgogne, en 1394.
AVILIES, en Dauphiné : de sable, au coq d'or, crête et
barbé de gueules ; au chef d'or , chargé de trois molettes
d'éperon de sable.
AVILLIER, en Lorraine : de sable, à la croix d'or, accom-
pagnée d'une fleur de lys de même au premier canton.
AVINALE, en Lorraine : écartelé, au i et 4 de Lorraine;
au 2 et 3 de Bourbon.
AVION; famille noble delà Flandre.
AVIREY. Voyez ARCENAY DE CONIGAN.
AVIS, «eigneur de Tourville , en Normandie: d'azur, à
neuf pommes de pin d'or, trois, trois et trois.
AVI SAC (Bernard d'), compris dans un rôle de Langue-
doc, de 1229.
AVITY , en Dauphiné : de gueules, à une tour d'argent
donjonnée de même, maçonnée de sable, posée sur une
terrasse de sinople.
AVIZARD j en Languedoc, dont un trésorier de France,
en 1596.
AVOCAT (Henri l'), échevin de Paris, en i56i : d'azur,
à la bande d'argent, accompagnée en chef de trois crois-
sants montants d'or, et en pointe d'un lion léopardé de
même.
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. Il5
AVOGARDE, en Champagne : e'chiqueté de gueules et
d'or; coupé de gueules, à trois fasces ondées d'or.
jAVOINE: d'or, à quatre fasces de sable, la première
charge'e de cinq besans d'or.
AVOINE, en Bretagne : de gueules, au léopard d'argent.
AVOINE DE MANDREVILLE : de gueules à trois gerbes
d'avoine d'or.
AVOINE (Philippe d'), de la Caisne, en Normandie,
maintenu dans ses privilèges de noblesse en 1666.
AVOIR, AVER,, ou AVEIR : d'argent, au lion d'azur,
surmonté d'un lambel de même.
AVON (Robert d' ) , chevalier, compris dans un rôle de
Bretagne, de 1 383.
AVOT (Martin de Choisé d') , en Bourgogne, admis aux
états de 1 674.
AVOUT (d' , en Bourgogne : de gueules, à la croix
d'or, chargée de cinq molettes d'éperon de sable.
AVOYSE (Geoffroy) , chevalier, viguier de Béziers,
en 1269.
AVRAINVILLE (Maulgué d' ,) en Champagne : de gueu-
les, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles
d'argent, et en pointe d'une épée, mise en pal de même.
AVRANCHES, ville de France en Normandie : d'azur, à
la tour d'argent en forme de porte de ville, accostée de
deux fleurs de lys d'or, et surmontée d'un dauphin de
même en chef, et une fleur de lys d'or, accostée de
deux croissants d'argent.
AVRANCHES (Jehan d'), compris dans un rôle de Bre-
tagne, de 1464.
AVRAY KERMADIOU, en Bretagne, échiqueté d'or et
d'azur de six traits.
AVRECH ou HAVRECH (dk Croy d') : écartelé au i et
4 d'^àrgent, à trois fasces de gueules ; au 2 et 3 d'argent,
à trois doloires de gueules, les deux du chef adossées j
sur le tout de Lorraine, avec ses écartelures.
AVREDOING, seigneur de Monsoreau.
AVREMENIL (Roussel d') : pallé d'or et d'azur ; au chef
de gueules, chargé de trois merlettes d'argent.
AVREMESNIL (Pardieu d') : de gueules, au sautoir
d'or, cantonné de quatre aiglettes de même.
AVREVILLE , seigneur de la Framboisière : de sable, au
lion couronné d'argent.
AVRIGNY: d'argent, à trois tourteaux de gueules.
AVRIL DE LA CHAUVI ERE , en Bretagne: d'argent, à
, l6 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
l'arbre desinople; au chef d'azur chargé de trois étoiles
d'or.
AVRIL (Jacques), écuyer , capitoul de Toulouse, eti
1714.
AVRILLOT, en Champagne : d'azur, à trois étoiles d'or,
et une tête de maure de sable, contournée,' tortillée
d'argent, posée en abîme.
AVROLLE (MoREAU d'), en Champagne : d'azur au che-
vron d'or, accompagné de trois têtes de maure liées
d'argent.
AVULLY: d'argent, à l'aigle éployée de sable.
AVY : d'azur, à la croix d'argent.
AVY (Saint-), originaire du Berry, mais établie en Cham-
pagne : d'azur, à trois fasces d'argent, et trois besans de
même en chef.
AWAING, en Cambrésis : d'or, à trois hamaïdes de sable.
AX, baron de la Serpent, en 1 6o5 .
AX, de Tartas; famille rapportée dans des titres de 1 3o8.
AXELLES : de gueules, au chevron d'or.
AXIANACE, en Touraine; famille rapportée dans des
titres de iSyo.
AXION : d'or, au lion contourné de gueules.
AXORIAC, en Languedoc; famille rapportée dans des
titres de i35o.
AY (d') ; il y a eu un avocat général de ce nom, au parle-
ment de Paris, en iSyS.
AYCELIN-MONTAGU, en Auvergne: de sable, à trois
têtes de lion arrachées d'or, lampassées de gueules.
AYDEU (Arthus, sieur de l') , député de la noblesse de
Bretagne, aux états-généraux de 16 14.
AYDIE, en Périgord : de gueules, à quatre lapins cou-
rants, d'argent, l'un sur l'autre. La branche de Riberac,
porte : de gueules, à quatre lapins courants d'argent,
sur un écartelé de Comminges et d'Armagnac.
AYE (d') : en l'Ile de France ; famille rapportée dans des
titres de 1 371.
AYELLE (d') : d'argent, à deux loups de sinople; à la
bordure de gueules, chargée de huit sautoirs d'or. Plu-
sieurs branches portent les loups passants au naturel.
AYEN : de gueules, à la bastide d'or.
AYENT; famille mentionnée dans des titres de 1244.
AYGNIEN (de Festard d'Harville et d') : d'argent,
à trois fasces de gueules.
AYGREMONT : d'azur à la croix d'or , cantonnée de
DE LA NOBLESSE DE FRANCE. 1 1^
vingt billettes de même, cinq à chaque canton , pose'es
en sautoir.
AYGUEMORTES, ville du Languedoc : d'or, à un Saint-
Martin sur son cheval , de gueules, donnant son man-
teau d'argent ; le tout sur une terrasse de sinople.
AYLARDY ; famille noble du comtat d'Avignon.
AYLLIBOUST, seigneur de Colonge, dans l'Autunois.
AYMARD DE LA ROCHE, en Poitou : d'argent, au che-
vron de sable, chargé de trois coquilles d'or.
AYMART : de gueules, à la colombe essorante d'or, tenant
en son bec un rameau d'olivier de même ; au chef cousu
d'azur chargé de trois étoiles d'or.
AYMER DE LA CHEVALLERIE, en Poitou : d'argent,
à la fasce componnée d'or et de sable de quatre pièces.
AYMERAC, en Normandie : d'argent, au chevron de
sable.
AYMERET , seigneur de Gazeau : d'argent , au chevron
de sable, chargé de trois coquilles d'or , dans le sens du
chevron ; au chef cousu d'or.
AYMERIG (Raimond), capitoul de Toulouse, en 1 635.
AYMERICH ; famille de Perpignan.
AYMERY de VIROFFLAY.
AYMERY (Jean), capitoul de Toulouse, en 1483.
AYMERY (Sire Pierre), maire delà Rochelle, en 1209.
AYMIER : d'argent, à la fasce de gueules, accompagnée
de trois étoiles d'azur.
AYMON, en Dauphiné : d'azur , à deux épis d'or; au
chef cousu de gueules, chargé de trois molettes d'épe-
ron d'argent.
AYMON, en Poitou : d'azur, au chevron d'or, accompagné
. en chef de deux étoiles de même , et en pointe d'une
coquille aussi d'or.
AYMON DE MONTESPIN: d'azur, à un besantd'or.
AYMONET, dans les Pays-Bas.
AYNAY LE CHASTEL, en Bourgogne : d'argent, à trois
pairies de sable.
AYNER : d'argent, à deux lions léopardés, de gueules.
AYRARD DU FOUILLON (Antoine), de Saintonge,
reçu chevalier, de Malte, en 1542.
AYRAULT DE LA BOUGHETIÈRE, en Bretagne:
d'azur, à deux chevronsd'or.
AYRE ou AIRE ; ville de l'Artois : de gueules, au cygne
d'argent, membre de gueules.
AYRON ( Sire Aimé d'), maire de Poitiers, en i362 : d'ar-
, ,8 RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET HÉRALDIQUE
gent , au chevron de gueules, accompagné en chef de
deux roses de même, boutonnées d'or et en pointe d'un
tourteau de sable, chargé d'un soleil d'or.
AYSAY : burelé d'or et de gueules.
AYSEREY ( PouFFiER d') : de gueules, à un vase à deux
anses d'or, chargé d'une cotice d'azur , et surmonté de
trois quintefeuilles d'hermines.
AZALBERT ( Hugues d'), capitoul de Toulouse, en
t535.
AZAN, avocat-général du parlement d'Aix, en 1690.
AZAY ( Jean d') , écuyer, compris dans un rôle de Breta-
gne de i38o.
AZEGAT , en Provence : d'azur au lion d'or lampassé de
gueules, issant de la pointe, surmonté d'un chevron
d'argent, accompagné de deux épis affrontés d'or.
AZEMA (Pierre) , capitoul de Toulouse, en 1680.
AZÉMAR, en Languedoc. Voyez Adhémar.
AZÉMAR, de Panât, en Rouergue : d'or , à trois fasces
de gueules.
AZEROL : d'azur , au chevron d'argent.
AZET (Bertrand d') , compris dans un rôle de Langue-
doc , de 128g.
AZEVILLE (Castel d'): d'azur, à deux fasces d'or, ac-
compagnées de trois étoiles d'argent.
AZILLAN ; famille noble de Languedoc, mentionnée dans
des titres de 1 190.
AZINCOURT, en Picardie: d'or, à l'aigle éployée de
sable.
AZINCOURT, en Cambrésis : d'argent, à l'aigle éployée
degueules, membrée d'azur.
AZIRAC (de Termes d' ), en Quercy : d'or, à trois fasces
ondées de gueules ; au chef d'azur, chargé de trois étoiles
d'argent.
AZIRE, en Normandie : d'argent au chevron de sinople',
accompagné en chef, de deux croissants de même, et en
pointe, d'une tête de maure de sable, tortillée d'argent.
AZOINVILLE (Maillart d' ) , écuyer, mort à la bataille
d'Azincourt, en 141 5.
AZOLIN (Raimond), capitoul de Toulouse, en 1278.
AZUEL : de gueules, à deux haches d'armes d'argent
passées en sautoir.
AZY: d'argent, à dix croissants degueules.
AZZOLIN : de gueules, à six fleurs de lys d'or, posées
trois en chef, et trois en pointe deux et une.
CHATILLON-SUR-SEINE. — IMPRIMERIE E. CORNILLAC.
1
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compte de 10 pour loo.
Ils n'auront donc qu'à nous adresser en un mandat, ou autre
valeur sur Paris, la somme de i8o francs.
VALEUR DE L'OUVRAGE
Voici déjà bien longtemps que le Nobiliaire universel de Saint-
AUais, complet, est devenu introuvable. Le seul exemplaire qui,
depuis plusieurs années, ait passé en vente publique, est celui de
la bibliothèque du comte de Lambilly qui a été vendu, en mars
1872, tout près de 1,000 francs.
Notre nouvelle édition /ac-simile et mieux exécutée que l'an-
cienne sera donc infiniment moins coûteuse et pourra être ac-
quise par tout le monde, ce qui ne peut avoir lieu en ce moment.
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rappeler qu'il contient les généalogies d'environ 2,5oo familles
VIVANTES. Les membres de ces familles pourront gratuitement, en
3o lignes dans un ou plusieurs volumes supplémentaires, com-
pléter leur filiation généalogique jusqu'à ce jour, ce qui a une
grande importance au point de vue de l'usurpation des noms.
IMPRIMERIE E. CORNl
r\
I
es Saint-Allais, Nicolas
587 Vit on de
S2 Nobiliaire universel de
1872 France
t. 3
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